BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Fiona Lynch
PHOENIX SYMPATHISER
Fiona Lynch
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Particularité : bb occlumens, troisième oeil tout pété, un peu malade oops (maladie du roi d'Agrestes mais tqt bae il a dit qu'on allait pas mourir de suite !!!)
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irlande du nord - 15 novembre (ah!!) - @glenn ward
What are you goin ahn abooeht?! Dis is a spectacular fit and, you know, vintage is de new modern!!” Fiona a l’accent contrarié mais le smile grand comme la chemise triple XL qu’uncail Glenn est pourtant affairé à examiner sur toutes les coutures (‘fin, de la main qui n’est pas accrochée à la (pauvre) poignée de maintien, s’entend). Elle-même n’a qu’une pogne sur le volant, l’autre tantôt occupée à malmener l’autoradio un peu trop modifié magiquement, tantôt affairée à présenter les articles fraîchement acquis sous un meilleur angle, c’mon uncail!! Et peut-être que celui-ci a raison, et qu’elle roule un peu trop vite, et que les routes de campagne ne servent pas qu’à éviter les flics (ACAB, uncail!!!), et que sa vieille (superbe !!) Ford Cortina n’est pas conçue pour se propulser d’un nid de poule à l’autre, mais… Franchement, one life quoi.

Uncail Glenn et aintín Maureen sont revenu.e.s d’entre les morts il y a un bon mois et demi, et depuis le premier n’a eu cesse de se plaindre des habits pourtant sympathiquement prêtés par son cousin (Da !!!) -- aussi Fio a-t-elle craqué, en cette douce (non) fin d’après-midi de mi-novembre, et a fini par emmener (kidnapper) le plus grognon des rouquins pour une petite virée shopping dans une de ses boutiques vintage favorites. Parce qu’elle fait toujours les choses bien, elle a d’abord présenté une sélection de ses plus belles pièces au Ward, histoire de le rassurer (et non elle n’y a pas du tout glissé des vêtements issus d’autres échoppes pour achever de le convaincre, enfin !!) (puis ça a de toute manière marché, puisqu’elle a à peine eu à le tirer par la manche pour le faire monter à bord de son bolide vert pomme).
Fiona et un Glenn tout juste réticent ont donc passé la fin d’après-midi à écumer les mignonnes (et poussiéreuses) vitrines d’un pittoresque (vaguement désertique) village nord-irlandais ; ils viennent tout juste d’en repartir, les bras chargés de victuailles que la plus jeune a consciencieusement étalées sur les genoux de son passager (peut-être pour le distraire de sa conduite, l’histoire ne le dit pas). Elle lâche justement la dernière chemise pointée du doigt (les cols mao ça revient très fort, sept ans sur une île et on perd tout sens du style…), écrase un bouton du tableau de bord pour lancer Hung up de Madonna (Glenn n’étant pas sensible à Green Day… décidément…). “You know ‘er right?? Madahnna ???” (C’est à ne plus s’y retrouver, ces histoires).

Anyway, as I was sayin-- I don’t feel really comfortable definin Dee and Connie’s relationship, like I just feel like dat’s not quite my place, you feel me? Maybe dey don’t want to label it or anythin, and ‘onestly? (Oeillade tragique vers sa droite.) Good for dem!! (Interruption momentanée pour accompagner un peu la Queen of Pop dans son refrain) I mean, de world is just moving at soehch a rapid pace, and also dere’s a war ‘appening, so, you know?Probablement pas, vu l’absence de fil rouge dans ses explications et les soubresauts du véhicule qui, malgré toute la bonne volonté du monde, entraînent quelques tutoiements entre les tignasses rousses et le plafond… Mais c’est de toute manière une discussion qu’ils ont déjà eu à quelques reprises, Glenn n’étant pas particulièrement sensible (décidément !!!) au concept de “ménage à trois” (ses mots, pour commencer), et Fiona étant extrêmement patiente (ou têtue) (ou simplement plus loquace que Dee). “Anyway, Deedee’s stell like, my whole world, you know.” Les yeux bleus regagnent temporairement la route (qui met des dos d’âne sur des chemins de terre dénoncez-vous), alors que Fio hausse légèrement les épaules ; les derniers mots sont lâchés sur le ton de l’évidence, sans cheesiness aucune, comme les simples faits qu’ils sont. (Puis si preuves il s’en faut, il n’y a qu’à regarder ses boucles d’oreilles, offertes par Dee, ou son pendentif, jumeau avec Dee, ou l’amoncellement de vestes Wizadidas sur la banquette arrière, appartenant à Dee, ou les baskets (?!) aux pieds de Glenn, clairement à Dee--)

Elle a les doigts qui pianotent et les boucles qui s’agitent en rythme, maintenant, alors qu’un grand rire lui échappe en croisant la mine de Glenn. “You’ll get it, it’s fine.” Sa voix est pourtant plus calme (presque plus adulte) alors qu’elle reprend la parole et qu’une de ses mains vient tapoter un genou de son aîné ; elle y perd même son accent, comme lorsqu’elle a une conversation particulièrement sérieuse avec (you name it) Glenn, et qu’elle sait devoir adopter certains codes ™ pour obtenir toute sa considération.
C’est que le sujet, en réalité, est plus profond qu’il n’en a l’air : elle sait que tout n’est pas facile, depuis le retour des Ward, y compris avec leur fils ; s’en émeut, voire s’en inquiète, souvent plus qu’elle n’aimerait le laisser paraître. (Et oui, même avec Madonna blasting in the background.)

Et c’est toutefois un autre problème vachement plus urgent et potentiellement plus dramatique encore qui lui tombe dessus, puisque son Blackberry se met à vibrer frénétiquement -- que Fio l’attrape, évidemment, avec l’air de dire “we a gang uncail, c’mon”, et que ses yeux s’écarquillent d’un coup. “SHITE SHITE SHITE BLOODY ‘ELL” L’accalmie ne dure pas bien longtemps, alors que la gamine s’égosille et lâche simultanément le téléphone pour venir l’écraser sous des bottines déjà bien patinées (et surtout, légèrement affairées après les pédales de la Ford). “What de foehck--” Et elle a presque la goutte de sueur au front (l’a même nettement, quand l’appareil s’avère au moins aussi incassable que promis par Winnie), glousse en tous cas avec un franc inconfort, alors que la voiture multiplie les embardées. “Ahh no wahrries uncail it’s no big deal, dese wee muggle thingies sahmetimes… H i h i*chuckles “I’m in danger”*
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Glenn Ward
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Glenn Ward
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Sa tachycardie n’avait pas fait de telles embardées depuis Gracefield – c’est dire. De là à affirmer qu’il regrette avoir dit oui à sa nièce, peut-être pas (quoique), mais la façon qu’a Glenn de s’accrocher à la poignée de maintien rappelle celle qu’a un naufragé de s’accrocher à son radeau dans une mer déchaînée. "What are you goin ahn abooeht?! Dis is a spectacular fit and, you know, vintage is de new modern!!" Encaissant un énième soubresaut dû à la route cahoteuse de la bourgade irlandaise – et dû, aussi, à la conduite catastrophique énergique de Fiona – il se fend d’un air dubitatif. Sans lâcher la chaussée des yeux, évidemment. "Am I the vintage part in this statement?" L’indignité (sans accents) qui traverse ses lèvres est peu convaincue, puisqu’il s’agit d’en rire, mais le petit regard en coin qu’il glisse à la conductrice tend quand même à vérifier si elle acquiesce ; peine perdue, l’immense tignasse rousse de Fiona l’empêche de voir son visage, n’est visible que son profil très Lynch-ien et son menton volontaire (très Lynch-ien aussi).

Une observation en catimini qui l’arrache un moment à leur discussion passionnée sur les goûts vestimentaires de sa nièce et lui fait considérer en silence la présence en tant que telle de Fiona, exubérante, débordante de vie, grandie. C’est la première fois depuis leur retour qu’il a l’occasion d’être seul avec elle, la première fois aussi qu’il la voit d’aussi près. Dire qu’elle n’a pas changé serait mentir, puisqu’elle a maintenant tout d’une jeune femme, mais quelque part au fond de lui, il est rassuré de voir qu’elle est restée égale à elle-même. Impétueuse dans ses manières – il en veut pour preuve la ribambelle de directions qu’elle lui a fait prendre tout au long de leur sortie (et cette conduite, par Merlin !), mais bienveillante dans ses intentions – parce qu’elle aurait pu vouloir le laisser moisir dans les frusques trop larges et trop courtes de Darragh, bien qu’il soupçonne cette virée être avant tout un prétexte pour pouvoir se parler, ce qui est encore plus apprécié que le reste.

Il manque sursauter quand la radio se met à brailler – encore qu’on aurait pas vu grand-chose de son sursaut, étant donné les nids de poule parsemant la route et les amortisseurs usés qui ne font rien (mais vraiment rien) pour les atténuer. "You know ‘er right?? Madahnna ???Well, as a-" matter of fact, yes, I do. Mais les vieilles basses des enceintes se sont mises à vociférer avant qu’il ait pu terminer sa phrase – dommage, parce qu’il aurait été assez fier qu’elle l’entende, celle-là. Il n’est pas tout à fait hasbeen. Lui aussi, il a été jeune, n’en déplaise à certains qui diront qu’il a toujours été aussi chiant et lisse qu’un couteau à beurre. "Anyway, as I was sayin-- I don’t feel really comfortable definin Dee and Connie’s relationship", il est vrai qu’avant d’en venir à sa chemise et à la mode passée (qui mériterait parfois de rester dans le passé si vous voulez son avis), ils en étaient là : Diarmuid et Connor, "like I just feel like dat’s not quite my place, you feel me? Maybe dey don’t want to label it or anythin, and ‘onestly? Good for dem!!" L’interruption est reçue avec un sourcillement. La capacité de concentration de sa nièce n’a, elle non plus, pas changée. Une tentative de rapatriement est faite. "So it doesn't bother you?I mean, de world is just moving at soehch a rapid pace, and also dere’s a war ‘appening, so, you know?" Disons qu’il a cru comprendre. Même si pour l’instant la digestion de toutes les informations glanées reste lourde et compliquée. Et il est à peu près certain qu’il n’en est qu’au début du rattrapage…

Que son fils et un autre garçon soient proches au point qu’on leur prête une relation plus qu’amicale n’est pas tellement l’une de ces fameuses pilules qu'il lui est difficile d’avaler (contrairement à l’identité des trois têtes ayant repris les rênes du Triumvirat, ça, vraiment, ça bloque…). Il a passé l’âge de répondre aux conventions sociales rétrogrades auxquelles, pourtant, et dans sa prime jeunesse, il s'est senti obligé – par nécessité – de se soumettre. Il est même plutôt soulagé de savoir que Diarmuid a su tout ce temps s’entourer de personnes qui l’aiment et veillent sur lui. "Anyway, Deedee’s stell like, my whole world, you know." Que Fiona, sa… petite-amie (de toujours, isn't it lovely) puisse s’accommoder de la relation qu’entretiennent Diarmuid et Connor reste cependant un mystère pour Glenn. Il veut bien vivre avec son temps, mais il reste quand même attaché aux traditions. Sa nièce n’a évidemment pas tort. Pourquoi la jeunesse d’aujourd’hui se retiendrait-elle de vivre comme elle l’entend, quand tout autour d’elle a l’air de s’effondrer… Leur courage – leur maturité – est inspirant. Mais bon. Quand même. Ça reste un ménage à trois… non ?! Il n’arrive pas à croire qu’aucune jalousie ne louvoie là-dedans… S’imaginer devoir partager sa femme avec quiconque d’autre lui serait impensable – Faye Moroz a bien tenté la chose, avec une ténacité qui a son mérite, mais Maureen est probablement aussi classico-classique que lui (phew).  "You’ll get it, it’s fine." Petit tapotement encourageant. Un soupir franchit les narines de l’oncle. Il faut se rendre à l’évidence : il est vraiment vintage.

Le Blackberry fait son apparition. Glenn, dans la confidence, a le regard insistant, comme s’il pouvait par sa volonté seule lire de là où il est le message qui a été reçu. Evidemment, lui n’a pas de dispositif du genre ; il était trop occupé à sauver ses fesses sur un caillou perdu au milieu des eaux, comprendrez. "SHITE SHITE SHITE BLOODY ‘ELL." Léger mouvement de nuque. Plutôt à reculons, cette fois. Puis d’écarquiller les yeux et de s’accrocher plus encore à la poignée de maintien, comme Fiona jette le téléphone entre pédales et l’écrase avec panique, non sans donner des à-coups suicidaires au volant. L’embardée manque les planter dans un fossé de campagne. "What de foehck--" Pas plus serein, Glenn se redresse sur son siège dans lequel il s’est enfoncé, réaction irrationnelle censée le préserver d’une mort certaine. "You take the words right out of my mouth young lady!" Le rire gêné de Fiona n’arrange pas son cas. Il lui jette maintenant un regard atterré – œillade discrète vers les composants téléphoniques qui sont éparpillés sur le sol de la voiture. "Ahh no wahrries uncail it’s no big deal, dese wee muggle thingies sahmetimes… H i h i." C’est effrayant. Sa nièce est effrayante. Et de toute évidence angoissée par ce qu’elle a lu. "What was that Fiona!? Can you- please, pull over." D’un sang-froid retrouvé – encore que, il entend son sang pulser dans ses oreilles comme si un singe tapait des cymbales – il indique le bas-côté d’une main ferme. "Fiona." S’il est autoritaire, ça n’est pas sans une certaine indulgence, loin de lui l’envie de l’alarmer davantage – et puis elle conduit, autant la ménager…

Une fois que la voiture est à l’arrêt, et que le contact est coupé – il a insisté, tournant lui-même la clé, veillant ensuite à la garder en main (!) – il prend une poignée de secondes pour que tout le monde dans cet habitacle se remette de ses émotions. "What is going on?" Glenn pivote vers elle. "Was it a message from them?" Them sera compris. L’Ordre n’est jamais explicitement mentionné, même entre eux, une habitude qu’il a toujours gardée et que l’on adopte de manière générale dans le gang – enfin il croit… suppose… espère, si ça se trouve ça aussi, ça a changé. "You know there are easier ways to delete a message… don't you?" Un comble que ce soit lui, qui doive lui expliquer ça. Et encore. Ce sont les quelques jeunes croisés à la Fawkes qui lui ont fait grâce de certaines explications, sans quoi il serait encore à se demander, au jour d’aujourd’hui, ce qu’est un sms. "… if it is something important, I need to know it too."


Dernière édition par Glenn Ward le Jeu 24 Mar - 11:21, édité 2 fois
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Fiona Lynch
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irlande du nord - 15 novembre (ah!!) - @glenn ward
"What was that Fiona!? Can you- please, pull over." Les deux mains serrées sur le volant jusqu’à changer de couleur, ladite Fiona fixe l’horizon avec un air qu’elle veut serein (qui ne l’est pas du tout) ; puis d’ailleurs elle a autre chose à faire qu’écouter un uncail Glenn clairement lowkey sénile, puis… "Fiona." Bon, d’accord -- la gamine grogne entre ses dents, quelque chose qui ressemble sensiblement à un “ok den buht I do it fahr you, ‘cause it’s all alright, y’know--”, finit par rejoindre le bas-côté désigné d’un coup de volant, y éteindre le moteur d’un à-coup tout juste plus agréable. Et vu que tout roule (‘fin non du coup bref), elle laisse aller sa tête contre le tableau de bord, mais une seconde seulement ; parce que presque aussitôt elle a relevé la caboche comme un beau diable sortirait de sa boîte, donnant tout juste le temps à l’oncle de lui demander ce qu’il se passe. Lui répondre ne semble toutefois pas être une priorité, puisque même sa relance ("Was it a message from them?") reste sans réponse.

Il faut donc que Glenn s’empare de la clé du véhicule pour s’attirer une réaction (ses foudres) : Fiona le regarde faire en écarquillant des yeux médusés, vient gonfler les joues en guise de protestation. “Oi oi oi-- - You know there are easier ways to delete a message… don't you?” Cette fois-ci ce sont ses paupières qui se plissent, rendues presque suspicieuses par l’excès d’audace de l’aîné -- et même suffisamment courroucées, pour lui faire oublier l’espace d’un instant la raison de toute cette mascarade. C’est en laissant courir un regard contrarié jusqu’à ses pieds que Fio se retrouve à gasp, et ouvre sa portière dans le même élan délicat que ses précédentes actions, pour déverser les débris du feu Blackberry sur le sol boueux. De dos, il est plus facile de cacher son air plus pâlot qu’à l’ordinaire (ce qui n’est pas peu dire), et plus généralement de sauver les apparences. “You spent way too moehch time ahn dat rock, uncail,” Fiona grogne donc encore, alors qu’elle se penche pour ramasser précautionneusement les éclats récalcitrants (et les évacuer tout pareil). "… if it is something important, I need to know it too." Elle se crispe un peu, alors qu’il ne lâche pas l’affaire ; s’entaille légèrement un doigt et referme prestement la portière, les mains regagnant le volant comme si elle avait la force de faire redémarrer la Glio (et surtout, Madahnna) par la simple force de son esprit. “Who said anythin abooeht dem?”, elle glousse, définitivement trop nerveusement. Non mais parce qu’ils en ont parlé une fois, ça y est…

Fiona garde les mains sur le volant mais lance tout de même une œillade inquiète à son passager. “You’re naht tellin me father, right?” Manquerait plus que Da’ apprenne qu’elle fricote avec l’Ordre -- elle serait foutue, parce que c’est pas comme si le gang n’avait jamais voulu se ranger officiellement du côté des Phénix, et que Darragh ne ferait jamais ça, malgré sa propension à lui fricoter avec des moldues ou des mixed-- “If you dahn't know, it's prahbably no beg deal”, elle essaye d’ajouter avec davantage de confiance dans la voix (et donc avec moins un air de baby!Fio, mais davantage avec des traits de mais-si-je-suis-une-adulte-maintenant!Fio, qui hausse même nonchalamment les épaules tiens regardez !!) Le deal n’est pas à la hauteur de ses ambitions d’adulte, toutefois, et encore moins de sa réputation de Brain ™ : pas sûr que Glenn se contente d’un “tu-ne-dis-rien-à-mon-père” (bon pour elle) versus un “je-ne-te-dis-rien-à-toi” (moyennement bon pour lui), même avec le charmant petit sourire (bancal) qu’elle lui tend pour couronner le tout. (Evidemment, si elle savait pour les deux cercles au poignet de son père….. duh.)

Anyway, we shooehld prahbably naht stay 'ere.” Parce que même la portière refermée et les pieds résolument vissés juste devant les pédales, Fiona a l’impression de sentir des restes de carte SIM lui brûler la voute plantaire ; que peut-être qu’ils peuvent tracer les bouts moins éminemment écrasés, et sont en train de le faire maintenant, et pourraient être là à tout moment-- Elle retient sa respiration un peu trop abruptement, tourne une tête toujours aussi peu avenante en direction d’uncail Glenn. “It's gettin dark and dere'll be boars everywhere, and I'm naht talkin abooeht Aodhan hihiWho is she kidding globalement personne, mais ce qui devient de plus en plus certain est que si Glenn ne lui rend pas la clé incessamment sous peu, elle poussera la voiture par ses propres moyens, et que personne ne veut voir ça non plus. “Dere's like a service station a bet foehrther, we can stahp dere if you want....” Tant qu’ils ne restent pas là, ainsi exposés (aux sangliers comme aux méchants) (same thing) (sorry les sangliers) ; ils pourront même prendre une bière ou deux, pour détendre l’atmosphère (elle a l’âge maintenant !!) (....comment ça elle conduit). Dans tous les cas : c’est un bon plan, bien meilleur que de simplement rester là, et il est même tellement infaillible que les yeux de merlan frit qu’elle tend à son aîné ne sont qu’un supplément, vraiment, et pas du tout la base même de toute son argumentation. (Preuve en est, elle retient même le mélodramatique “I DEDN’T SAY BYE TO DEE” qui presse pourtant derrière ses lèvres -- alors là, hein…)
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Glenn Ward
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"You spent way too moehch time ahn dat rock, uncail." Lowkey rude. La remarque n’a pas échappé à Glenn qui a retenu pour lui un regard indigné – too soon, même si la vérité sort toujours de la bouche des enfants (enfants, oui, c’est l’aîné qui le dit). De toute façon il ne pourrait pas relever grand-chose tellement sa nièce s’agite et parle, aussi bien pour noyer le poisson que pour effacer les traces de son crime. Elle sort sous le regard médusé de Glenn, et se débarrasse des débris à même la boue ; la figure du passager se penche un peu de côté, comme pour mieux voir ses agissements, puis en revient à la contemplation du parebrise dans une mimique incrédule. Haussements de sourcils.

"Who said anythin abooeht dem?" Il tourne le regard vers la rouquine qui s’est réinstallée derrière le volant, puis le dirige vers les doigts entaillés tandis qu’elle rit maladroitement. "Right…" C’est qu’elle est dans un tel état – de stress ? de nervosité ? de paranoïa ? un peu tout ça !? – qu’il n’ose pas rajouter de l’huile sur le feu. Quoique son timbre de voix ait été particulièrement… disons, dubitatif. "You’re naht tellin me father, right?" Nouveau froncement de sourcils, cette fois d’un air véritablement indigné. "Why would I do that?" Parce qu’ils sont des adultes responsables d’adolescents en perdition, comme le lui confirme l’attitude on ne peut plus suspecte de sa nièce ? Ça serait un bon prétexte pour rompre le silence, en effet, mais ça serait aussi mal connaître cousin Glenn, qui a toujours su garder pour lui les petits secrets de tout le monde ; à bon escient, et en y connaissant ses intérêts. C’est comme Darragh, qui est aussi de l’Ordre ; jamais n’a-t-il partagé l’information à Fiona, pourtant sa fille. N’allons pas croire que c’est par sens du devoir – ou alors si, mais vraiment un peu –, simplement qu’il lui est utile de jouer sur différents tableaux et qu’il sait tirer parti de cette position flottante. Par exemple et depuis qu’elle lui a révélé son secret, Fiona et lui se sont rapprochés, passent plus de temps ensemble, échangent, discutent, bref, être dans la confidence vous ouvre certaines portes qui auraient normalement été plus lourdes, ou plus longues, à traverser, et ça, shady-boy, comme disait maman Ward, l’a toujours compris.

"If you dahn't know, it's prahbably no beg deal." Non alors ça par contre, il en doute fortement. Si fort que cette fois il se tait. Concrètement, il n’en est pas au point de paniquer. L’Ordre a déjà connu des revers, et, de toute façon, il faudrait qu’une horde de Mangemorts apparaisse devant eux pour qu’il se mette vraiment à syncoper – Gracefield a eu ça de bon, c’est qu’il a des nerfs d’acier, depuis (disons les 80% du temps) (le reste des 20% étant voués à craquer) (seul, dans les écuries Lynch). C’est plus la réaction de Fiona qui, par mimétisme, le fait frissonner d’effroi. Sa nièce a la tête sur les épaules. Elle est solide, valeureuse. Oh, probablement plus que lui, c’est certain. Alors la voir en roue libre, si l’on se permet l’analogie lors même qu’ils sont en voiture (…), fait se poser un millier de questions à Glenn : des résistants sont-ils tombés ? des planques ont-elles été découvertes ? la population est-elle en danger ? leur clan craint-il quelque chose ? Soupir. Il ferme les yeux. "Anyway, we shooehld prahbably naht stay 'ere." Les rouvre. "It's gettin dark and dere'll be boars everywhere, and I'm naht talkin abooeht Aodhan hihi." Un pâle sourire répond à la boutade. Pourtant, se moquer gentiment de leur ours sanglier mal léché est un plaisir qu’il boude rarement, mais la tension est si palpable et l’envie d’en rire chez l’un comme chez l’autre si peu présente, que lui passe l’envie d’enchérir.

"Dere's like a service station a bet foehrther, we can stahp dere if you want…" Il prend le temps de considérer la chose : pas tant de rouler vers ladite station-service, mais plutôt de laisser Fiona reprendre le volant. Si l’on s’en tient strictement aux faits, à savoir qu’elle a manqué les planter dans le décor et qu’elle a écrabouillé un téléphone sous son talon et cela à seulement quelques centimètres des pédales, c’est une très, mais alors très mauvaise idée que de lui rendre les clés. D’un autre côté, Fiona est une Lynch. Entendre par là qu’elle est aussi têtue que la roche est dure. Sans compter qu’elle est terriblement fière, mais Glenn n’a jamais trop su si elle avait hérité ça de son père ou de sa mère. En résumé, il pourrait prendre le volant et s’assurer qu’ils arrivent sains et saufs jusqu’au prochain point d’arrêt, mais en ayant courroucé sa nièce et pour une durée tout à fait indéterminée – de 1 à 20 jours, s’il se fie aux récits excédés de Darragh. Ou bien il pourrait remettre leur destin entre les mains nerveuses de Fiona sans vraiment savoir s’il verra de lendemain, mais en évitant de brûler dans les flammes qui font le caractère de la jeune-fille. Croyez-le ou non, il choisit la seconde option. Il ne s’est pas, jadis !, hissé au rang de diplomate, ou encore, naguère !, à celui de chef de gang, en ne prenant aucun risque. Et puis : qui veut énerver une irlandaise ? Dans sa catégorie (très personnelle) des êtres à ne pas froisser, elles viennent juste après sa femme demi-vélane. C'est dire. La main se tend, et rend le trousseau à Fiona. "Please: eyes on the road, this time."

* * *

En face de la station-service, jusqu’à laquelle, Merlin soit loué, ils sont finalement arrivés en vie, se dresse un petit pub rural et sans prétention. Après avoir fait le plein et s’être garés, Glenn a invité Fiona. Pour se détendre un peu après toutes ces émotions passées. Pour la cuisiner doucement sur le sujet blackberry-gate, peut-être aussi, en tout cas tenter d'en comprendre les grandes lignes. Mais pas que : en partant, Glenn avait déjà une idée en tête. Une idée qui ne s'est certainement pas échappée de ses pensées, une idée qui le hante et ce… depuis un long moment. D’ailleurs, et alors qu’ils sont assis à une table du pub, cette pensée éclipse momentanément toutes ses questions concernant l’incident de tout à l’heure. Il a même ses doigts qui, distraitement, tournent le bracelet en argent fermé autour de son poignet gauche. "What can I get ya?" Le serveur, un moldu comme la totalité du reste de la clientèle – qui se compte sur les doigts d’une main – fait se redresser Glenn sur son bout de banquette. "Hum. A beer, and a tea. Thank you kindly." La commande prise, et le serveur parti leur chercher ça, les sourcils de l’aîné se haussent en voyant les airs pincés de Fiona. "What? I can order my own tea, can’t I?" Oui, aussi étonnant que ça puisse paraître (encore que), l’alcool n’est pas pour lui ; depuis qu’il s’échine à retrouver le plein contrôle sur sa métamorphomagie, il ne boit plus une goutte de gnôle, ce qui en fait marrer plus d’un – Carmichael le premier, pfah –, mais au point où il en est (c’est-à-dire très bas) il serait même prêt à tenter les vieux remèdes de grands-mères. Fiona, d’un autre côté, a bien besoin d’un remontant, aussi modique soit-il. Avec un peu de chance, ça lui fera même un prétexte pour conduire à sa place.

"Now that we can talk calmly", loin de tout fossé, n’est-ce pas, "I er-", il paraît hésiter. Ce qui est pour le moins inouï, quand on le connaît bien ; et même à peine. Quand Glenn prend la parole, c’est qu’il sait ce qu’il va dire, comment il va le dire, et pourquoi il veut le dire. En d’autres termes, c’est un rhéteur né. Alors le voir balbutier de la sorte, douter de la façon dont il doit articuler ce que, de toute évidence, il crève d’envie de confesser, est perturbant. Pour lui le premier. Il se reprend d’un raclement de gorge. Puis, plutôt que de s’embourber davantage dans sa salive, retire le bracelet jusqu’alors trituré. Il le pose entre lui et Fiona, sur la table en formica. "Could you give this to Diarmuid?" Pas son fils, non, pas même Dee, mais Diarmuid. Un détachement qu’on pourrait croire froid, quand il est surtout pudique, et si l’on creuse même davantage : triste. Depuis qu’ils sont revenus Maureen et lui, Glenn peine à retrouver sa place. De manière assez générale, mais plus encore auprès de son fils qui a maintenant tout d’un homme. Leurs échanges se résument à des platitudes et le peu de temps qu’ils passent ensemble est toujours plus ou moins accompagné par la présence de Maureen – autrement quoi le silence devient gênant entre Diarmuid et lui, jusqu’à ce que l’un d’eux le rompe en prétextant devoir aller… anywhere but here. C’est un échec cuisant pour Glenn. Lui, tant habitué à charmer son monde, si pas carrément l’entourlouper à la minute, se retrouve encore une fois désarmé devant la figure mutique de son fils ; ça lui rappelle sans cesse leurs débuts, comme si toutes ces années d’absence les avaient faits régresser dans leur relation.

"Tell him you bought it for him." Elle pourrait aussi bien dire qu’elle l’a trouvé, mais ça serait un peu trop gros étant donné le symbole qui a été gravé à l’intérieur (des serpents formant un triskell) ; trop spécifique, trop personnel pour être un heureux hasard. Devançant la curiosité de Fiona, qui serait somme toute légitime, il précise, toujours sur ce ton plus ou moins détaché. "I had it made for his eighteenth birthday, but I never had the… chance, to give it to him. It would be bizarre if I gave it to him now, so…" Un léger mouvement de main lui désigne le bijou, comme une passation silencieuse. Les yeux, d’un bleu perçant, d’un bleu aussi terni par la fatigue, se plantent dans ceux vifs de Fiona. Et de répéter. "Could you take care of this matter for me, please?"
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Fiona Lynch
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Fiona Lynch
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Les quelques minutes de trajet les séparant de ladite station service sont effectuées sans la moindre encombre — Fiona, Soleil en Lion planquant sous son épaisse tignasse rousse et son anxiété rampante un aplomb certain n’en est pas étonnée le moins du monde. Bon, peut-être a-t-elle les mains au bord de la rigidité cadavérique quand elle finit par lâcher le volant (après deux minutes à l’arrêt sur le parking), et peut-être le serveur lui tend-il un sourire un peu trop impliqué en prenant les commandes (à deux doigts presque de lui lâcher un blink if you need help) — details. Preuve en est, Fio retrouve toute sa verve et son indignation naturelle en se voyant infliger un thé. “What? I’m 23-- - What? I can order my own tea, can’t I?" Elle hausse un sourcil ; a une moue sentencieuse qui semble relever du “hm ok, ça passe pour cette fois” avant de se laisser aller à son tour contre la banquette, fixant le bracelet que triture Glenn en silence et attendant presque sagement les réprimandes liées à son récent coup d’éclat…

…qui ne viennent pas. Fio regarde son aîné se prendre les pieds dans le tapis, buter sur ses mots comme elle l’a rarement entendu ; le sourcil qui monte toujours plus haut sur son front ne s’y trompe pas. Elle garde toutefois le silence et tient les mains serrées comme lorsqu’elle veut avoir l’air sérieuse (adulte) pendant les réunions du Syndicat, tend au moins aussi attentivement l’oreille qu’alors. "Could you give this to Diarmuid?" Le bracelet déjà repéré glisse entre eux deux, et cette fois Fiona n’a plus l’air surprise — résolue, plutôt, à des lieues de son agitation pourtant pas si vieille. "Tell him you bought it for him." Ses yeux bleus retrouvent brièvement les pupilles presqu’aussi claires de son oncle, sans ciller, avant de venir se poser sur le bijou dont les mains se sont saisies. Il s’agit d’un bijou fait sur mesure, sans aucun doute ; d’un bijou qui ressemble à-- "I had it made for his eighteenth birthday, but I never had the… chance, to give it to him. It would be bizarre if I gave it to him now, so…" Le bracelet roule encore entre ses doigts l’espace d’un instant, juste le temps de comprendre que Glenn cherche son regard. "Could you take care of this matter for me, please?"

Fiona n’opine pas de suite. Elle repose délicatement l’objet sur le formica, prend le temps d’afficher la moue mi-songeuse mi-conspiratrice qu’elle perfectionne depuis ses quatre ans et qui lui a indéniablement valu d’atterrir dans les bons papiers d’Uncail Glenn. “It wooehldn't be bizarre, elle offre comme première instance de diagnostic, avant d’hausser les épaules to serve facts. You were naht 'ere. And you kept it all dis time, whech is pretty foehckin rad.” (Avisant l’air de son aîné, Fio arrondit légèrement les yeux.) “I mean, it is.” Son expression d’adulte fond l’espace d’un instant, alors qu’elle replie les coudes, vient poser le menton sur l’une des mains ainsi surélevées, utilise l’autre pour amener le bracelet à hauteur d’yeux et légèrement loucher dessus. “It’s pretty. ‘e’s gahnna love it. In ‘is very Dee manner anyway.” Le bijou retrouve à nouveau la table, là où le visage de Fiona se fend d’un sourire rare ces dernières heures ; ses yeux, eux, retrouvent ceux de Glenn. “Err, I’ll do it.

Evidemment. La question ne s’est pas franchement posée, depuis que la requête a été formulée — peut-être a-t-elle piétiné dans le colcannon dans l’espoir vain de voir le Ward changer d’avis (quand bien même elle sait, de fait, combien les têtes de l’An Lucht Siúil sont dures). “But I'm noht sayin I bought it because dat's bizarre.” Comme à chaque fois qu’elle se concentre intensément, son accent prend du plomb dans l’aile ; pour autant, ça n’empêche pas le sourire d’enfant farceur qui vient légèrement étirer ses traits. “I wouhld 'ave gohtten uhs matchin ones.” Même les plans d’Uncail Glenn ne sont pas toujours parfaits — là aussi, il est évidemment de son devoir de le souligner, et évidemment avec son habituel air de ne pas y toucher. “Maybe ‘e’ll do the math ‘imself,” Fiona achève, plus songeuse, “or maybe not.” (Elle ne se permettrait jamais de préjuger des capacités de déduction de son bae, quand bien même celui-ci n’a jamais été le brain de l’équipage..)

Puis… “You know, it's been 'ard on 'im, dese years. I mean, noht 'ard. 'ohrrible.” Et là encore, c’est peut-être un euphémisme ; Fiona ne sait pas ce que Glenn sait vraiment, des longues nuits à courir après son fils, des engueulades dont elle-même a parfois douté qu’ils en reviendraient, des dessins laissés par les sièges de St Mungo’s dans son dos et qu’elle pourrait presque retracer de mémoire. Les souvenirs sont encore à vif et le sourire qui lui revient par réflexe, nerveux, ressemblant déjà bien plus à ceux de leur trajet endiablé ; elle préfère détourner la tête et faire mine de chercher le serveur (et sa bière !!!???) du regard. “You're soehppahsed to be de good talker o' de family...?”, elle lâche finalement d’un coup, comme pensant à voix haute, et revenant au moins aussi brusquement à l’autre figure rousse (enfin, à celle qui l’intéresse, parce qu’il y en a plus d’une, dans ce pub irlandais, mais--)

Le serveur arrive ; elle échange leurs boissons dès que celui-ci a à nouveau tourné les semelles. Sa première (longue) (trop) gorgée semble lui redonner un minimum d’aplomb, et surtout un semblant de sens commun — elle est suffisamment brillante pour savoir qu’il ne sert à rien d’accabler un Glenn visiblement épuisé, et suffisamment dépassé pour daigner tendre une main dans sa direction. En plus il est éminemment irrationnel, de lui en vouloir pour s’être fait attraper, comme d’ailleurs-- “Hmm, ok, maybe you cooehld write 'im a letter? --cheers, yeah-- I mean, 'e reads dem sahmetimes, ohr at least 'e 'angs dem up on de wall.” (Il le fait avec les siennes, en tous cas.) (Même si c’est parfois dans sa propre chambre) (Elle utilise du suffisamment beau papier à lettres pour que ça ne la dérange pas). Fiona se courbe à nouveau légèrement en avant, pas élégante pour un sou quand elle vient poser son menton à même le verre pour souffloter sur la mousse survivante — mais ça l’aide à penser, duh. (Au moins autant que ses pieds qui multiplient les allers-retours d’avant en arrière sous la table, venant ponctuellement heurter les tibias de Glenn.) “Ohr shooehld we go, like, get dinner ohr sahmethin? ahh wait, we cooehld get Connie and like pretend it's to bitch abooeht de teeny-weeny Triumvirat, ohr-- I mean, dis is fohr cohntext. (Elle s’empresse de lever les mains avec innocence, parce qu’enfin, jamais elle ne se permettrait de qualifier l’actuel Triumvirat, ainsi….) (....or, would she……) Dat cooehld get 'im to talk. (Dee, s’entend.) A wee bit. (Dee, toujours.)”

Fio se redresse un peu pour reprendre une gorgée, et froncer des sourcils. Parce qu’elle a l’impression de proposer des solutions à la pelle, là, et que ça lui tord le ventre à elle aussi, cette situation, parce que tout ce qui tourmente son baby la tourmente aussi immanquablement, dans une continuité toute naturelle (ou surnaturelle, même), mais que… Bah franchement, faut aussi un peu se sortir les doigts quoi. (Comment ça “Fiona no”???) “I mean, I get de whohle "needs time" dingy, boeht like, dere's a war, and if no one speaks well den no one'll talk…….” (Fiona yes!!! qu’elle pense en sirotant bruyamment sa bière et en faisant des bulles (???) dedans.)
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Glenn Ward
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(cw: mention de deuil)

It wooehldn't be bizarre. You were naht 'ere. And you kept it all dis time, whech is pretty foehckin rad.” Glenn tique légèrement. Il ne connaît pas ce mot. Ça ne l’empêche pas de comprendre l’insinuation, et histoire de garder la face (celle du quinqua moderne et on top of the pile) il laisse Fiona poursuivre sans l’interrompre d’un ‘rad ?’ bien trop traître pour sa personne. “It’s pretty. ‘e’s gahnna love it. In ‘is very Dee manner anyway.” Un sourire manque lui traverser le visage. De toutes les personnes dans la vie de son fils, Maureen et lui compris, Fiona est probablement celle qui le connaît le mieux. C’est assez rassurant. Glenn n’aurait pas vraiment parié qu’un jour cela puisse arriver. A l’orphelinat, déjà, Diarmuid faisait fuir les autres enfants (voire même les employés) et les convocations répétitives que Maureen et lui devaient essuyer du temps de sa scolarité à Poudlard pour ses problèmes de comportement prédestinaient une sociabilisation on ne peut plus difficile dans sa future vie d’adulte. Finalement, Diarmuid a bien tourné. Il n’a pas pu l’élever comme il pensait l’élever, et il n’a pas non plus pu le diriger dans la direction qu’il espérait, mais son garçon est devenu un homme accompli qui a su (semble-t-il ?) s’adapter. “Err, I’ll do it.” Un hochement de tête. “Good.” De toute évidence, il attendait cette réponse. Et même si Fiona s’était montrée réticente, il n’aurait pas lâché le morceau avant de l’entendre dire ces mots. “Thank you.

Croyant le sujet clos, Glenn se recule sur sa chaise et croise les bras en attendant leur commande. “But I'm noht sayin I bought it because dat's bizarre.” Le regard de l’aîné en revient à Fiona. Ah. Peut-être ? Ça ne se fait plus...? Est-ce qu’en sept ans de bagne il a raté une grande majorité de bouleversements générationnels...? Après rad, les cadeaux hasbeen (’no one says hasbeen anymore’, lui dirait probablement Fiona). “Maybe ‘e’ll do the math ‘imself, or maybe not.” Glenn opine. “Well, he’s a clever k- man.” Une déglutition renvoie le kid de là où il vient. “You know, it's been 'ard on 'im, dese years. I mean, noht 'ard. 'ohrrible.” Le regard du Ward monte d’un coup en direction des billes bleues de sa nièce. C’est une confession qu’il n’attendait pas (plus ?) et elle le désarçonne autant qu’elle plonge Fiona dans des pensées qui n’appartiennent qu’à elle. Saisi par le degré d’honnêteté du commentaire, et ses termes directs — pour ne pas dire... percutants — Glenn accompagne la jeune-femme dans son silence sans trop savoir quoi répondre. “You're soehppahsed to be de good talker o' de family...?” Un soupir franchit les lèvres de l’aîné. Il retrouve chez Fiona tout le franc-parler des Lynch ; à un niveau d’évolution qu’il n’avait pas vraiment soupçonné — ou alors les Lynch s’assagissent à mesure qu’ils grandissent et il a oublié à quel point ses cousins étaient marquants d’honnêteté (pour ne pas dire qu’ils manquaient de tact) dans leur prime jeunesse. “I am.” Ceci étant clarifié, il ajoute, en jetant un œil distrait en direction du serveur qui leur amène enfin leur commande. “But with Diarmuid there is no point in being a good talker.” Ça n’excuse en rien ses difficultés à dire ce qu’il a sur le cœur, et plus globalement ses difficultés à céder du terrain à ses émotions, mais en bon politicien qui se respecte il a une langue de bois taillée sur-mesure qui s’adapte à toutes les circonstances : small talk avec sa nièce préférée compris.

Glenn récupère son thé en savourant discrètement l’odeur doucereuse qui s’échappe de la tasse. Ou ce genre de détails qui vous font dire qu’un manque s’est creusé au fil des dernières années. “Hmm, ok, maybe you cooehld write 'im a letter?Cheers.Cheers, yeah-- I mean, 'e reads dem sahmetimes, ohr at least 'e 'angs dem up on de wall.” Le breuvage est siroté avec régal. Au contraire des tibias de l’oncle qui sont percutés ici et là par les pieds intenables de Fiona (il essaie de les positionner différemment mais rien n’y fait, l’espace est trop réduit pour échapper aux coups). “Ohr shooehld we go, like, get dinner ohr sahmethin?” Glenn est pensif. Il ne s’imagine pas écrire la moindre chose à son fils (ça serait gênant) et se figure difficilement être plus bavard avec un dîner pour tout réconfort (vu le peu d’appétit qu’il a ça serait comme se munir d’une bouée en plein désert). “Ahh wait, we cooehld get Connie and like pretend it's to bitch abooeht de teeny-weeny Triumvirat, les sourcils de Glenn se sont levés en même temps que ses yeux, la tasse est lentement détachée des lèvres, ohr-- I mean, dis is fohr cohntext.Of course...Dat cooehld get 'im to talk. A wee bit.” L’attention de l’oncle a bondi de ses préoccupations personnelles aux insinuations avancées par Fiona avec une rapidité prédatrice. Ce qu’il vient d’entendre l’intéresse (et l’arrange aussi beaucoup ; il n’aurait pas pu rêver meilleure manière de changer de sujet). Reprenant l’air de rien sa dégustation, il décortique chaque mouvement de sa nièce en la regardant derrière sa tasse. Elle est de toute évidence agitée. Leur sujet de conversation, en la personne de Diarmuid, est peut-être ce qui la fait se remuer sur son siège, mais le métamorphomage a bien trop l’habitude d’observer ses interlocuteurs pour ne pas sentir qu’autre chose lui taquine les nerfs ; peut-être que ça a un rapport avec l’incident de tout à l’heure, sur la route ? Il n’a pas oublié le téléphone et le talon hystérique qui s’est échiné à le mettre H.S. Si l’on ajoute à ça les propos curieux qu’elle lui a tenus la minute précédant ce silence, on peut considérer qu’il y a de quoi vouloir creuser.

I mean, I get de whohle "needs time" dingy, boeht like, dere's a war, and if no one speaks well den no one'll talk……” Glenn repose sa tasse. “You are quite right.” Le franc-parler de Fiona tape encore une fois dans le mille. “We should talk to each other more often. Who knows what tomorrow will bring.” Une gravité sincère traverse la figure de l’aîné. Son temps passé à Gracefield lui a appris à se méfier des certitudes et de ce que l’on prend pour acquis. Il y a en effet une guerre qui fait rage et à tout moment elle pourrait lui arracher son fils — c’est déjà arrivé une fois, et il n’est pas certain qu’il se relèverait de cette perte-ci. Rien ne dit non plus qu’il verra le mois se finir, et une peine timide commence à naître dans son poitrail à l’idée qu’il disparaisse sans avoir jamais pu dire à Diarmuid combien il était fier de ce qu’il était devenu. Un mouvement de tête balaie ces tourments que la parole de Fiona a éveillés. “Speaking of which, how about you tell me why you smashed that poor cell phone? I’m also very intrigued by that ‘Connor bitching about the Triumvirate’ matter and how that might get Diarmuid to talk.” Un pincement de lèvres prévient. “And please don't try to change the subject. It's a skill I had long before you were even born, you won't fool me.” Il aurait pu accompagner sa remarque d’un ton de reproche, mais il lui parle (presque) d’égal à égal et s’il n’était pas aussi épuisé Fiona aurait même pu percevoir un début de sourire poindre à la commissure droite. “If you want things to... evolve, and even change, you have to tell me what's going on. I have the capacity to help you — don't doubt it — but without your insights, it will take a lot more time for me to proceed.
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Fiona comprend qu’elle a tendu une perche bien malgré elle (enfin) dès que Glenn hausse les sourcils ; le rythme de ses coups de pieds dans le vide (bon, dans les tibias de son interlocuteur) ne peut que s’en accélérer, et le bruit des bulles qu’elle fait dans sa bière s’en intensifier. “You are quite right.” L’approbation planquée sous les manières de son oncle ne la rassure pas plus, et elle lui concède tout juste un “hmhm” favorable quand il effectue un nouveau pas en son sens — parce que le cerveau planqué sous les mèches rouquines ne peut que spiral et penser au fait qu’elle en a trop dit, mais le penser trop tard, comme lorsqu’elle avait compris que Carrie avait empoisonné son thé (deux minutes trop tard là aussi). Fio est contrariée et une de ses mains gagne un peu trop abruptement ses boucles ; Fio se mord la lèvre en guise d’auto-réprimande et sait déjà ce que le Ward va lui dire.

Speaking of which, how about you tell me why you smashed that poor cell phone? (Elle lève les yeux au ciel, ah, vraiment ? Fiona se laisse aller à reprendre une gorgée houblonnée pour la peine.) I’m also very intrigued by that ‘Connor bitching about the Triumvirate’ matter and how that might get Diarmuid to talk.” (Here we go.) “You’ve been back fahr two wee months, you’ve joehst gaht a new shirt and now-- - And please don't try to change the subject. It's a skill I had long before you were even born, you won't fool me.” La Lynch se fait couper le sifflet avec un aplomb qui force l’admiration ; elle-même se redresse avec un semblant de sourire, et vient se laisser tomber contre le dossier de la banquette avec des bras croisés et une expression qui ne ressemble pas franchement à celle d’une môme de tout juste vingt-trois ans. “Dat’s why you’ve always been me favourite,” elle sourit encore un peu, les yeux rivés sur la main tout juste sortie de l’enchevêtrement de ses bras pour faire tourner la pinte sur elle-même. (Fiona a compris très jeune l’intérêt de mettre ses différents oncles en compétition ; mais elle a toujours eu un enthousiasme particulier pour les bons mots et autres machinations d’Uncail Glenn.) “If you want things to... evolve, and even change, you have to tell me what's going on.” Ses yeux remontent et viennent se planter dans ceux, tout aussi bleus, de Glenn. “I have the capacity to help you — don't doubt it — but without your insights, it will take a lot more time for me to proceed.” Fiona a un soupir, se laisse aller un peu plus contre le dossier — chez Glenn en particulier, elle a toujours apprécié sa capacité à savoir lui parler comme à une adulte, même alors qu’elle était haute comme trois pommes. “Shady,” elle commente pourtant presque laconiquement, un sourire mutin planté sur les lèvres et le regard de retour sur la choppe malmenée.

La rouquine a un soupir, multiplie les allers-retours entre sa bière et l’air vaguement conspirateur de Glenn, reporte finalement ses billes vers la fenêtre à leur gauche. “It’s just, I--Fuck it.I dahn’t know, maybe it’s a generational gap ahr whatever, boeht… (Son visage se tord un peu dans tous les sens et ses doigts viennent pianoter sur son verre alors qu’elle semble choisir très consciencieusement ses mots.) I know Connie’s foehckin’ furiooehs-- I mean, freaking furiooehs, and I know Dee’s naht moehch better, and I know I’m bloody boiling with rage.” Les yeux de Fiona viennent cette fois-ci très nettement retrouver ceux de son interlocuteur, alors qu’elle fait un aveu qu’elle a rarement (sinon jamais) formulé à voix haute (et qui ne saurait pourtant être démenti par la crispation de sa mâchoire, le pâlissement de ses jointures, et plus généralement la dureté de son regard.) “Like, shite… crap… keeps ‘appening to oehs and we just do nahthin’? The ‘ell?! Like I get we joehst gaht you back, and dat we’ve been hit ‘ard, but?? Yeah??” (Il devient de plus en plus évident qu’elle bout de rage, et surtout, qu’elle ne semble plus franchement s’adresser à Glenn — en attestent les grands gestes qui viennent ponctuer ses propos, et qui leur donnent un air de diatribe contenue bien trop longtemps.) “I mean we’re soehppahsed to be bloody gangsters?! (Elle songe tout de même à baisser (légèrement) la voix.) Or are we?! Because all I see right now is oehs naht doin’ shite at de Syndicate, oehs lettin’ foehckin’ Fetzroy strohll down ooehr bloody land like it’s nahthin’, like-- “Please be nice and say ‘i Fio”?? Well, foehck dat.

Fiona n’est pas du genre en colère ; elle est du genre smile it off, du genre polie, respectueuse, mesurée. Elle n’est pas The Brawls (et heureusement, parce que pas franchement la plus à même se jeter dans la mêlée) — elle n’est pas furieuse, ou plutôt si, tout le temps, mais elle sait serrer les poings et faire semblant, tout le temps, depuis vingt-trois ans. Elle sait se satisfaire d’épancher son venin aux petites heures du matin avec Dee et Connie, ou de noyer son surplus d’énergie dans des lignes infinies de compta et des montagnes de papiers mal triés. Elle sait, elle sait, elle sait — et puis elle ne sait plus, parce que Glenn, soigneusement dissimulé derrière son thé, a ouvert une vanne qui ne demandait de toute évidence qu’à l’être. “If at least we cooehld so sahme actual gang stuff, elle poursuit, la même hargne dans la voix, I cooehld get it, you know. Like you know ‘ow dat Warlock girl, Carrie, she joehst gaht turned?? Well she doesn’t ‘ave to do bloody anythin’ abooeht it because she’s a foehckin’ gangster, like de gahvernment is naht goin’ to come after ‘er and do shite, but we joehst… We let dem take ooehr people and do what dey did to you or to me Mum or-- ‘ow is Darragh (le nom qu’elle utilise quand elle parle de son père avec le Triumkid) bloody ahkay with dat?! ‘ow is anyone ahkay with dat?!

Les mains de Fiona retombent sur la table ; son regard retourne courir le long de la fenêtre, comme si la nuit maintenant tombée lui laissait voir grand-chose de l’extérieur. Il y a une pointe d’amertume dans sa voix. “I mean, I know I joehst do… close to nahthin besides shettin me pants and rantin in me bed, but… I mean I dahn’t know. Maybe dere are sahme variables dat I dahn’t see or sahmethin’. Like, dere ‘as to be.” Ses doigts ont gagné les deux côtés de sa tête, à présent, et s’agitent autour de celle-ci comme lorsqu’elle cherche une solution à un problème qui lui donne tout juste envie de s’arracher les cheveux — sauf que les problèmes sont habituellement des équations qu’elle peut régler seule, en y réfléchissant bien, et non pas a whole damn carnage auquel elle ne peut pas grand-chose (ou c’est ce qu’elle se dit). “Sahmetimes I joehst feel like we shooehld 'ave stayed on the other side o’ de Wall instead o’ jooehst playin’ victims ‘ere.” Désormais plus accablée qu’agitée, Fio se laisse à nouveau retomber contre son dossier ; vient retrouver les yeux de Glenn, comme craignant sa réaction face à un relâchement manquant cruellement de professionnalisme et de rigueur. Elle en sentirait déjà les contrecoups, de cette rant pas franchement maîtrisée (et qui malmène toujours un peu trop un coeur pas franchement stable par ailleurs) ; alors Fiona joint les mains juste sous ses yeux, tente de réinjecter un peu de rationalité dans ses propos — woman up, dear, lui aurait dit Agnes. “Dee doesn’t know. Aboeht me. (Being an informant. Avec le timing, tout ce qui se passait… Elle n’a jamais pu lui dire. Jamais voulu, peut-être.) I mean, no one knows. And I mean again I know it’s nahthin, boeht if you cooehld…” Haussement d’épaules et moue embêtée qui rappelle que sous ses airs, Fiona reste une mioche déracinée, désabusée. “I dahn’t know.” Et ça aussi, elle le déteste.
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Glenn Ward
ENEMY OF THE STATE
Glenn Ward
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Allégeance : Travellers.
Particularité : Maître métamorphomage, très bon occlumens, et moyennement bon magicien sans baguette. Loup-garou mordu par Charybdis Kang, rien de moins.
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Shady.” Shady penche un peu la tête, comme pour confirmer que c’est bien lui, du surnom aux manières en passant par la ruse opaque qui veille toujours sans trop non plus se révéler. Fiona est maligne. Elle l’a toujours été. Avec d’autres, il lui est plus facile de tirer les vers du nez  — c’est à peine s’ils s’en rendent compte, une petite sensation de gêne balayée par les manières subtiles du Ward — mais Fiona ? Fiona est ce qui se rapproche le plus d’une fille spirituelle ; à son grand dam parfois car ça complexifie tout son processus d’approche et de manipulation, si bien qu’il doit jongler entre un agacement profond et une fierté solide chaque fois qu’elle parvient à pirouetter. “It’s just, I—” Sans se douter un seul instant du torrent de mots qu’il s’apprête à recevoir, Glenn encourage sa nièce d’un nouvel haussement de sourcils.

I dahn’t know, maybe it’s a generational gap ahr whatever, boeht…... but?” Fiona s’agite encore plus. Si elle avait été un membre de la pègre (ou une bureaucrate, same shit) avec qui il aurait été en pleines négociations il se serait régalé de voir poindre chez son interlocutrice une telle nervosité. En général, c’est bon signe. Ça veut dire que l’autre craque, et quand l’autre craque, on en tire forcément un bénéfice. “I know Connie’s foehckin’ furiooehs-- I mean, freaking furiooehs, and I know Dee’s naht moehch better, and I know I’m bloody boiling with rage.” L’aveu est récupéré avec précaution de la part de Glenn. Fiona reste Fiona. Et il ne prend pas particulièrement plaisir à l’entendre avouer que elle, Diarmuid et Connor sont à ça du mental breakdown. “Like, shite… crap… keeps ‘appening to oehs and we just do nahthin’? The ‘ell?! Like I get we joehst gaht you back, and dat we’ve been hit ‘ard, but?? Yeah??” Les mots de sa nièce, quoiqu’ils le surprennent dans leur vigueur, ne l’étonnent cependant pas plus. Pire, même. Ils viennent faire écho à un sentiment qui le nargue depuis son retour. Cette impression d’inertie générale dans laquelle il a trouvé le gang, probablement renforcée par les années passées à Gracefield où au contraire chaque jour nécessitait une adaptation supplémentaire.

I mean we’re soehppahsed to be bloody gangsters?!” Glenn récupère sa tasse de thé et en avale une gorgée. Qui le verrait faire se demanderait si Fiona parle bien de gangsters et pas de dandys lowcost (fripes obligent...). Le geste de l’oncle n’est cependant pas tout à fait anodin. Ce faisant, il a jeté un regard concerné à la salle, comme pour s’assurer qu’aucune oreille n’a intercepté le mot universel de gangster. Sans qu’il n’ait besoin de lui rappeler devoir être discrète, sa nièce semble avoir compris qu’il valait mieux continuer de faire profil bas. “Or are we?! Because all I see right now is oehs naht doin’ shite at de SyndicateYou’re telling me..., quand il a entendu dire que le Triumvirat jouait à la courte paille son siège à la table des représentants et autres chefs il a cru voir trouble, oehs lettin’ foehckin’ Fetzroy strohll down ooehr bloody land like it’s nahthin’, like-- “Please be nice and say ‘i Fio”?? Well, foehck dat.” La tasse à présent vidée est une nouvelle fois reposée. L’expression de Glenn est restée neutre malgré l’acidité du commentaire sifflé quelques secondes plus tôt, mais ses réflexions filent à vive allure. Pourquoi lui parle-t-elle de Fitzroy ?! Otto Fitzroy ?! Membre honorifique de l’Élite des Mangemorts ? Sur les terres Lynch ?! Il savait que son cousin et Fitzroy avaient été amis par le passé, mais il ne savait pas qu’ils continuaient d’entretenir... whatever this is. Tout au plus des liens cordiaux, il espère. C’est certain que, par les temps qui courent, il ne fait pas bon de se mettre à dos les sbires de Celui-Dont.... bon, bref. Il devrait d’ailleurs souligner à Fiona ce détail somme toute stratégique qui semble lui avoir échappée, mais il ne le fait pas pour deux raisons ; la première, c’est qu’elle ne lui en laisse pas le temps, et la seconde, c’est qu’elle est bien trop lancée pour qu’il veuille l’interrompre en si bon chemin.

If at least we cooehld do sahme actual gang stuff.” La vision quasi manichéenne qu’a Fiona sur leur business a quelque chose d’attendrissant, il met ça sur le compte de l’inexpérience, et de la fougue de sa jeunesse qui tend peut-être à croire que vendre de l’alcool de contrebande et frapper de la fausse monnaie n’est pas assez rad (nailed it) pour prétendre à jouer dans la cour des grands — ça n’est pas totalement faux, quand on considère que la moitié de leurs activités est en effet suspendue depuis le changement de régime. “I cooehld get it, you know. Like you know ‘ow dat Warlock girl, Carrie, she joehst gaht turned??” Il paraît. Une sale histoire pleine d’hybris qu’il a commentée d’un ’blimey...’ peu emphatique quand on la lui a racontée. Si ça pouvait faire du ménage dans les rangs de la pègre... “Well she doesn’t ‘ave to do bloody anythin’ abooeht it because she’s a foehckin’ gangsterIs she now?like de gahvernment is naht goin’ to come after ‘er and do shite.” Quelques pots-de-vin bien placés, peut-être ? Un réseau souterrain d’informateurs au Ministère ? Un cul bordé de nouilles, qui sait... Glenn doute cependant que le simple fait d’être un gangster épargne encore longtemps cette Warlock de la sujétion, à moins qu’elle se terre ad vitam dans le sous-sols du Dancing Phoenix comme le reste de ces pauvres hybrides que le gang avale dans ses entrailles malodorantes. “But we joehst… We let dem take ooehr people and do what dey did to you or to me Mum or-- ‘ow is Darragh bloody ahkay with dat?! ‘ow is anyone ahkay with dat?!” Glenn s’est reculé dans le fond de sa chaise en croisant les bras. Il ne croit pas avoir entendu une seule fois Fiona parler de son père comme ça, autant en le nommant par son prénom, qu’en fulminant de la sorte. Dire qu’il n’en tire pas une certaine satisfaction serait mentir. La frustration accumulée depuis son retour, et l’humiliation sourde qu’il a essuyée en ne pouvant pas récupérer sa place de chef de gang, sont autant de ressentiments qui se mettent à vibrer d’un coup en entendant Fiona s’exaspérer.

Mais tout n’est évidemment pas aussi simple que : c’est la faute de Darragh. Ou même : c’est la faute du Triumvirat. Glenn sait parfaitement que la position du gang est délicate et que les Travellers sont sur la sellette. Il faut savoir à la fois protéger les intérêts du gang, tout en protégeant (disons a minima) ses membres. Et s’il ne se serait clairement pas pris de la manière dont Darragh, Grainne et Carmichael s’y sont pris pour ce faire, il ne peut néanmoins pas se joindre à la pleine exaspération de Fiona. “I mean, I know I joehst do… close to nahthin besides shettin me pants and rantin in me bed, but… I mean I dahn’t know. Maybe dere are sahme variables dat I dahn’t see or sahmethin’. Like, dere ‘as to be.I suppose there are some, yes.” Qu’il n’explicite pour autant pas. Après tout, il n’est pas dans la tête de ses cousins et de Carmichael et il n’as pas vraiment à répondre de leurs choix. Si ce n’est qu’ils ne sont pas tout à fait incohérents, et qu’il aimerait rassurer sa nièce là-dessus (il pourrait mieux la rassurer, certes, mais ce serait trop aider le Triumvirat). “Sahmetimes I joehst feel like we shooehld 'ave stayed on the other side o’ de Wall instead o’ jooehst playin’ victims ‘ere.” Il se serait bien passé du playing victims, mais encore une fois : le franc-parler de Fiona. “Well, that's the whole point. I doubt we would’ve been safer on the other side of the wall. If muggles have one good fortune is that they cannot be traced.” Si ça peut être d’un quelconque réconfort...

Dee doesn’t know. Aboeht me.” Les yeux de Glenn reviennent observer sa nièce. “I mean, no one knows. And I mean again I know it’s nahthin, boeht if you cooehld… I dahn’t know.” Dans une inspiration profonde, l’oncle dénoue ses bras et vient les poser en appui sur la table en formica. Son regard dans celui de Fiona. “Listen, you have nothing to worry about. I'm a great secret keeper.” Un léger sourire est adressée à la figure inquiète et troublée de Fiona. S’il trouve son compte dans la longue confession que lui a faite la jeune-femme, il n’est pas moins touché par l’état de nervosité dans lequel ça l’a mise — dans lequel elle se noie depuis Merlin seul sait combien de temps, s’il en croit ses aveux... “I understand your concerns. I truly do.” Il semble être revenu à la préoccupation plus générale qu’est l’état du gang. “And you are right on many points.” Glenn secoue doucement la tête. “I never thought that you- I mean all the three of you, were so involved, and even affected by the gang's issues. I guess... I misjudged your role among us. Don't get me wrong. I never underestimated you, Diarmuid or Connor. But I still have to process the fact that you've become adults who are actually part of the gang.” Chacun vaquant à ses tâches. Chacun affecté à une filière. Comme n’importe quel autre membre actif des Travellers. C’est étrange, quand il y pense. Il lui semble que hier encore, ils étaient de enfants qui chahutaient pendant qu’on discutait à la table des grands de problématiques plus sérieuses. De là à dire qu’ils ont été une génération préservée : certainement pas. La guerre s’est immiscée dans leur vie bien avant qu’ils aient été en âges de savoir l’encaisser (le sait-on jamais... du haut de ses cinquante ans, Glenn en doute).

I would be lying to you if I told you that I get the methods of the Triumvirate. Since we came back, all I see is a shaky handling and a severe lack of common sense.” Les yeux du Ward se lèvent en direction du plafond. “Not to mention the fact that the services we ceased have not been substituted, and that there is hardly any active recruitment.” Glenn pince les lèvres comme pour contenir l’irritation qui lui démange le palais à force de trop avoir gardé pour lui son avis. “The ship hasn't sunk yet, but instead of fixing it all they plan to do is keep it afloat as long as possible. What a prodigious business plan.” Il joint les mains sur la table. Glenn n’est pas plus du genre à perdre son sang-froid que Fiona. Et s’il s’est lui aussi laissé aller à un certain timbre glacial en crachant son venin, il garde quand même une apparence calme, soutenue par une figure qui ferait rougir de jalousie le fameux flegme anglais. “However.” Comme si ça lui coûtait de poursuivre, il marque un temps en touchant ses pouces entre eux dans une cadence régulière. “I think they are doing their best. To the extent that they can, whatever... that may be.” L’oncle a l’air perdu dans ses pensées. “I doubt your father is okay with anything that's going on. He has sacrificed as much as any of us, you know that better than anyone.” Fiona aussi a grandi sans mère, comme Diarmuid a grandi sans ses parents, et comme bien d’autres jeunes du gang ont dû, du jour au lendemain, composer avec la perte de leurs repères — en plus du traumatisme brutal de perdre un être cher.

Plus, it's hard for a gang like ours to survive in a system like the one the UK has been under for the past decade. We have nothing in common with the Warlocks.” Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes, donc. “We have always defended values and advocated tolerance. That's what makes it hard for us to survive nowadays.” De tous les gangs du Syndicat, les Travellers sont probablement ceux qui s’alignent le moins avec les idéologies gouvernementales. “The Triumvirate has a very... static view of things, because it doesn't want to take any more risks after the purge that struck us. And that's what makes you, and Diarmuid, and Connor and... me, quite mad about it.” Il marque un blanc. Jetant aux quelques rares clients un regard bref, comme si parmi eux pouvaient se cacher des agents de la B.P.M ou de la W.V.D.B (ce qui est peu probable, étant donné qu’ils traînent côté moldu et qu’ils ont été d’une discrétion absol- correcte). “But there is a way out of this situation.” Il en revient à Fiona. “We need to find allies. And if not in the Syndicate, then elsewhere.” Sans prononcer le mot Ordre, sa nièce saura de qui il parle, comme elle a su de qui il parlait en ne les nommant pas, plus tôt dans la journée. “We should test the waters with our referents. See what they think about it. And see if they can forward the info.” Il a une pensée pour Johannes. Un homme avisé et affable avec qui il est possible de discuter. Sa droiture, cependant, pourrait être un frein au dialogue, car les Travellers restent, après tout, un gang, mais Glenn compte sur l’affaiblissement répété de l’Ordre pour que ses leaders fassent moins la fine bouche. “Or”, ajoute-t-il, plantant des yeux rieurs dans ceux de sa nièce, “you help me regain my position in the Triumvirate. This too, could be a way out.” Un fin sourire écarte ses fossettes. Mais plaisante-t-il vraiment…
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Fiona Lynch
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Fiona Lynch
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irlande du nord - 15 novembre (ah!!) - @glenn ward
Fiona aime bien Glenn. Elle l’aime tellement qu’elle le laisse parler longtemps, atrocement longtemps même, et qu’elle doit se mordre la langue à plusieurs reprises comme quand elle veut dire quelque chose pendant une réunion du Syndicat mais qu’elle sait qu’aintín Remy n’apprécierait que moyennement (non mais les comptes des Travellers, aussi, vraiment…). Elle lève les yeux au ciel quand Glenn suggère qu’elle omet des variables (elle passe une partie conséquente de ses journées le nez dans des bouquins de statistiques, thanx uncail), hoche vigoureusement la tête quand il concède qu’elle a raison sur de nombreux points, ricane un peu quand il s’étonne de l’implication du bloody Triumkids (elle ne le lui dit pas en ces termes, évidemment, mais a un “I mean, uncail, we are the gang” à peine présomptueux, considérant la peau dure d’un certain nombre de leurs aîné·e·s) (genre, regardez Sweeney) (“I go to sahme o’ de Syndicate’s meetings, you know”, elle ajoute quand même au cas où). Mais Glenn n’a pas l’air retourné outre mesure ; et Glenn continue, et Fiona quant à elle continue d’opiner du chef avec plus ou moins de conviction (“What a prodigious business plan. - I KNOW, right???), son expression se défaisant toutefois au fur et à mesure des paroles de son aîné — parce qu’elle commence à comprendre où il veut la mener, sa barque, et elle n’a pas signé pour du dandy!Darragh talk, thank you very much….. Son “However.” lui hérisse suffisamment la tignasse pour lui tirer un frisson, et l’on peut très nettement entendre les dents de Fiona crisser quand son interlocuteur évoque les sacrifices de son père.

Elle plante les yeux dans ceux tout aussi bleus de Glenn, laisse ses phalanges blanchir autour de la chope de bière négligée depuis quelques minutes déjà. Well their best isn’t good enough, elle a envie de dire ; elle se mordille la langue sans détourner le regard. We have nothing in common with the Warlocks — elle soupire, lève cette fois-ci les yeux au ciel : toujours la même rengaine…. And then what? Fiona s’impatiente, se ressaisit de son verre avec agitation, préfère finalement guetter l’extérieur, apparemment éminemment plus intéressant. Elle est un peu déçue — a un goût franchement pas agréable sur la langue, en vérité, et qui n’a pas grand-chose à voir avec l’amertume d’une pinte d’aire d’autoroute moldue. Peut-être qu’elle aurait dû s’en douter et que Glenn aspire désormais à vivre davantage en paix ; elle ne pourrait pas le blâmer, foncièrement, mais elle a furieusement envie de s’en prendre à ses propres cuticules en songeant à son accès de vulnérabilité devant quelqu’un qui ne partage que très peu ses-- “But there is a way out of this situation.” Fiona doit mobiliser une force intérieure insoupçonnée pour contenir les effets de sa gorgée de bière passée de travers — elle est professionnelle, voyez-vous, et elle retrouve calmement les prunelles de Glenn, comme elle repose avec douceur (si, si) (....relativement) son verre sur la table. “We need to find allies. And if not in the Syndicate, then elsewhere.” La rouquine se tortille un peu sur son siège pour se rapprocher ; elle est toute ouïe. Elle est toute ouïe sauf que… “We should test the waters with our referents. See what they think about it. And see if they can forward the info.” Fio a une grimace, retourne finalement se réfugier derrière une nouvelle longue coulée d’alcool. Why can’t anything ever go well, duh?! Elle pense déjà à la carcasse de son Blackberry, sous ses babies, avec une profonde nostalgie.

L’enthousiasme retombe sensiblement. Si au moins ils pouvaient putscher-- “...... you help me regain my position in the Triumvirate. This too, could be a way out.” Fiona retrouve les prunelles de son oncle un peu trop rapidement, pour ce qu’elle comprend tout aussi vite être une (demi) blague ; une nouvelle grimace vient déformer ses traits, alors qu’elle jauge l’attitude de Glenn dans l’espoir vaguement naïf de quantifier le sérieux derrière ses propos. “‘Ave you even tried askin’?” Elle a reposé les yeux sur le verre déjà bien entamé, lequel est reparti à faire des tours sur sa propre tranche. “You know dey draw straws fahr de meetings, right?” Fiona a l’air désabusé d’une mère de famille dont le fils serait en échec scolaire malgré ses trente-cinq précepteurs hors de prix. (Elle serait très désabusée dans cette situation — imaginez un enfant qui n’hériterait pas de son cerveau ?! Bref.) “Like if I were you I'd joehst call a meetin’ with de three o' dem, go like “'ere is what I think yaddi yadda", and I bet Darragh would give you 'is seat under five minutes.” Son regard est devenu si outrageusement sérieux, par contraste avec son menton glissé dans le verre, qu’il est dur de dire à quel point elle ironise. Peut-être qu’elle ne le sait pas vraiment non plus, parce qu’elle a tôt fait de reprendre ses attitudes de vieux de la vieille, et ainsi de claquer le formica de la table d’un revers de main (qui attire quelques regards -- elle a un sourire de travers.)

Fiona se laisse retomber contre la banquette, ses doigts rassemblés entre eux dans un désordre qui gagnerait tout à apprendre de l’air de conspirateur professionnel de Glenn. “But, uh, so, remember dis little phone incident dat 'appened earlier? Yeah, so I gaht a text -- you know, like a message sahmeone sends you frohm deir phone to yooehr phone, right? (Elle attend de recevoir une approbation formelle avant de continuer — on ne sait jamais, après tout, et elle a parfois l’impression que Glenn comprend un sur cinq de ses mots, ce qui n’est particulièrement un bon ratio, croyez-la--) And it was like, an emergency t-- message, so it doesn't 'ave moehch details but basically, when you receive it you're supposed to destrahy yooehr phone? I know, I know. I assume it means de cahmmunication system may 'ave been cahmpromised, and uh, as soehch… (Son sourire vire de plus en plus à la grimace déconfite.) Testin’ de waters wit ooehr referents may prove a bet trecky, I guess? (*chuckles*) Like dey're probably goin’ to be 'arder to reach, and dey may 'ave to go undergrooehnd for a bit, ahr… (Ses mains retombent sur la table dans un nouveau (léger) fracas : elle peut faire semblant d’en savoir plus qu’elle n’en sait réellement devant à peu près n’importe qui, mais pas devant Glenn, qui lui donne l’impression de la transpercer du regard alors même qu’elle avance toujours en terrain connu — pour le moment.) Listen I don't know dat moehch, but, err, kind o' a sensitive timin’ maybe?” Le sourire de travers de Fiona revient, comme dans un réflexe, alors qu’elle hausse les épaules et reconnaît (ce qui est suffisamment rare pour être souligné !!) ses limites sur le sujet. Pire encore : Fiona est prête à écouter, encore. “I'm all ears, dough…” C’est que l’heure est vraiment grave, ou qu’elle est ravie d’avoir enfin trouvé une cible un tant soi peu réceptive (ou qu’elle aime vraiment bien Glenn. As in, qu’elle le respecte suffisamment. As in, plus que son père ou sa tante à l’heure actuelle — sorry gang!! You failed me first you olds!!!!)

Elle reprend une gorgée de bière, qu’elle aimerait avoir l’air de savourer mais qu’elle encaisse surtout d’une grimace et d’un revers de main sur les lèvres. (Elle redeviendrait une petite caisse devant Glenn ?! Et puis quoi encore, elle va le laisser conduire au retour, aussi ?! Plutôt se faire remorquer par Darragh--) “And if you do get back yooehr seat, I want in, o' cooehrse.” Un sourire mutin (rieur) lui vient. Quelque part, une brèche est ouverte — et plaisante-t-elle seulement…
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Glenn Ward
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Glenn Ward
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"Ave you even tried askin’?" Le sourire s’étire. Il est charmant, ça va de soi. Mais les yeux, eux, sont dénués de grâce. Il y a dans le bleu des pupilles un dépit fossilisé. "Yes." Bien sûr. Bien sûr qu’il emmerde les trois têtes du gang depuis son retour. Bien sûr qu’il lâche ici et là des remarques désobligeantes. Bien sûr qu’il est vexant sans jamais être frontal. Bien sûr qu’il leur a dit (et non pas demandé) de le réintroduire à leurs côtés ; une structure à quatre têtes, et pourquoi pas ? - c’était osé, peut-être trop gros pour ne pas voir derrière sa bonne idée l’intention de se débarrasser à terme d’une des trois têtes (au moins). Glenn recommencera. Avec ce même ersatz de subtilité ; ce n’est pas comme si tous les partis concernés ignoraient l’énorme anomalie que sa réapparition provoque dans le paysage du gang. "You know dey draw straws fahr de meetings, right?" Le sourire s’étire encore. Comme tiré par deux fils de pêche transparents hameçonnant son flegme. "Yes." Glenn a parfois l’impression que rien n’a changé. Il est toujours cet aîné consciencieux qui observait ses cousins et leur meilleur ami faire les pitres. Ça avait son charme autrefois, il appréciait même la légèreté du moment initiée par leurs chicanes à 1 vs. 3, ça lui vidait la tête, lui réchauffait le coeur ; mais ils ne sont plus des enfants. Et l’ennui d’autrefois s’est mué en un agacement profond. Sensiblement rancunier.

"Like if I were you I'd joehst call a meetin’ with de three o' dem, go like "'ere is what I think yaddi yadda", and I bet Darragh would give you 'is seat under five minutes. - A vision you had in your coffee grounds, perhaps?" Son menton frémit imperceptiblement. Le sourire affiché a failli s’effriter les secondes succédant la question ; il aimerait terriblement que ce soit vrai, mais il sait qu’il y a peu de chances pour que le don de Fiona soit la solution à ses problèmes. Non seulement les lectures du Troisième Oeil sont particulièrement nébuleuses et à interprétations multiples (ce qui a toujours particulièrement hérissé un cartésien comme lui), mais en plus sa nièce n’a jamais vraiment développé la maîtrise dudit don (à ce qu’il sache - les récents évènement lui ont appris à se méfier de ses certitudes…). Le claquement de main et le changement de position soudains laissent planer le doute - un doute qui viendra réveiller Glenn dans quelques temps, au beau milieu de la nuit : Darragh est-il prêt à lui laisser sa place ? Faut-il qu’il lui parle en tête à tête ? La brèche est infime. Mais c’est une brèche qu’il est prêt à étudier, quand bien même ce ne soit là qu’une élucubration de la part de sa nièce.

"But, uh, so, remember dis little phone incident dat 'appened earlier? Yeah, so I gaht a text -- you know, like a message sahmeone sends you frohm deir phone to yooehr phone, right? - Mhmh, I’m quite aware of what it is. - And it was like, an emergency t-- message, so it doesn't 'ave moehch details but basically, when you receive it you're supposed to destrahy yooehr phone? - Destroy it? -  I know, I know. I assume it means de cahmmunication system may 'ave been cahmpromised, and uh, as soehch… Testin’ de waters wit ooehr referents may prove a bet trecky, I guess? - I see… - Like dey're probably goin’ to be 'arder to reach, and dey may 'ave to go undergrooehnd for a bit, ahr…" Le sourire de Glenn s’est progressivement effacé au fur et à mesure de l’explication que lui a faite Fiona. Au moment où les mains de la jeune-femme retombent derechef contre la table en formica, un sentiment de malaise lui comprime le poitrail - il réalise alors seulement avoir retenu sa respiration. Quand l’air regagne ses poumons, il lui paraît être rance, insalubre, comme quand la magie noire continuait d’hanter l’atmosphère après une Battue et qu’il leur fallait malgré tout inhaler ses particules. Le désespoir a une odeur. Dont il se remémore chaque relief de fragrance. Le réflexe marqué dans la peau, le corps de Glenn recule dans sa chaise, prend ses distances ; physiquement et mentalement. La compromission de la chaîne de communication de l’Ordre est une nouvelle désastreuse, et sûrement prédmédite-t-elle d’autres nouvelles encore plus désastreuses, mais il ne cédera pas à la panique. Si danger il y a, il n’a pas (encore) atteint les leurs. C’est à cette déduction-là que Glenn préfère se livrer. C’est à ce pragmatisme qu’il préfère s’abandonner. "Listen I don't know dat moehch, but, err, kind o' a sensitive timin’ maybe? - In all likelihood."

Glenn fait signe au serveur.
Il ne veut pas céder à la panique ; mais une certaine paranoïa vient s’empiler dans ses pensées. Une paranoïa qu’il pensait avoir abandonnée sur les rives de Gracefield. Tout en continuant de donner le change (il a retrouvé un léger sourire, ses gestes demeurent maîtrisés, et la détente de sa figure donne l’impression que son thé a des vertus thérapeutiques), il cherche dans la poche intérieure de sa veste son porte-feuille et en tire les quelques livres nécessaires au paiement. "It’s my treat", dit-il simplement à l’adresse de Fiona, tendant dans un même temps l’argent prêté par Darragh à la main épaisse du garçon. Il repart en gardant la monnaie, comme le signe de tête de Glenn le lui a permis. "I'm all ears, dough…" Fiona termine sa bière sous l’oeil calme de son oncle. "And if you do get back yooehr seat, I want in, o' cooehrse." Un rire éphémère traverse les narines de Glenn. Il a un regard pour la silhouette du serveur qui file ranger la monnaie dans la caisse au bar. "Duly noted, Fiona…" Son attention revient vers elle (elle ne l’a jamais quittée). "Duly noted." Le porte-feuille est rangé sans que les yeux de l’oncle ne quittent ceux de la nièce. L’échange se poursuit silencieusement, comme un accord tacite passé entre eux sur la table des éventualités.

Il ne le rompt que pour en revenir à des moutons plus blancs. "As for our referents, well… let's keep a low profile. If the--organisation run into trouble, we'd better stay away from it; for a while, at least. We have enough of a shipwreck to save." C’est autant une constatation qu’une demande de sa part à l’attention de Fiona - la formuler serait inutile, il en est persuadé (à tort ou à raison). "I'll try to find out what's going on, eventually. In the meantime, maybe we could have a little chat, you, Connor, Diarmuid and I? I’m very much interested in what the three of you have to say." La porte du pub d’ouvre. Le regard de Glenn change de sujet - sa paranoïa est toujours là, elle tend ses épaules à chaque fois qu’un mouvement se fait dans les parages. Ses yeux s’égarent vers l’horloge murale accrochée au-dessus du comptoir. "Oh darn. Already?" Son timbre est assez mou, il fait à peine l’effort du jeu. "We better get back before it gets dark. Let’s continue this in the car--or not. You know what, let’s keep our eyes and minds on the road." Il a un sourire désolé. Pour lui qui va retrouver son siège passager, surtout.


FIN.
(plot twist : glenn survit au trajet, haters gonna hate)
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