Trouver un bon spot de tag, c'est un peu la partie qu'il préfère, Tao. Parce qu'il peut sentir l'excitation monter en imaginant, au fil des endroits qu'il observe, les couleurs qu'il va utiliser pour recouvrir un endroit de messages qui en disent long sur ce qu'ils pensent du gouvernement, le cirque et lui (mais surtout lui). Faut que ça soit un endroit visible, mais bien caché quand même pour qu'il puisse avoir le temps de commettre son crime. Un endroit avec du passage, mais pas trop. Il se sent un peu comme Sherlock Holmes, à raser les murs comme un fugitif (but you are lui souffle une petite voix dans sa tête, ce à quoi il répond: yeah that's a valid point I forgot for a moment).
On pourrait penser que Tao s'y prendrait totalement à l'arrache, mais ça n'est pas le cas. Il sait parfaitement bien qu'il joue sa peau, celle de Yoyo et celle de la troupe à faire ses petites sorties nocturnes - c'est déjà arrivé qu'il manque de se faire chopper. Il a failli se chier dessus la fois ou les forces de l'ordre ont failli lui mettre la main dessus et depuis il fait encore plus attention.

Le métamorphomage jette un coup d'oeil à son reflet dans la vitrine d'une boutique fermée, c'est un visage complètement différent qui lui rend son regard. Les cheveux tournent à un rouge sombre alors qu'un rictus satisfait s'étire sur les lèvres inconnues - juste pour assurer ses arrières, au cas où quelqu'un croiserait sa route. Yoyo vole à quelques mètres au-dessus de lui, laissant de temps à autre échappe son hululement si familier aux oreilles du sorcier dont les pas discrets sur les pavés du Londres sorcier se font à peine entendre.
C'est à se demander s'il n'est pas un peu trop à l'aise pour un ennemi d'état qui pourrait se faire embarquer sur le champ si quelqu'un lui mettait le grappin dessus. Peut-être qu'il est devenu un peu trop cocky avec le temps: ou qu'il est juste complètement inconscient. Ils sont beaucoup, au cirque, à essayer de lui remettre les idées en place (parce que c'est pas bon, de trop jouer avec le feu, c'est ce qu'Artémis lui disait tout le temps avant de disparaître). Et Tao ... reste fidèle à lui-même: électron libre insaisissable, en colère et avec beaucoup trop d'amertume sur le coeur. Il n'est pas un guerrier, et encore moins un grand penseur, alors il fait ce qu'il sait faire de mieux: provoquer, laisser des traces colorées, et emmerder le gouvernement.

L'endroit parfait finit par s'offrir à lui: vide, un peu isolé, mais une fois le jour levé tout le monde pourra voir ce qu'il sera dessiné sur les murs encore vierges. Le métamorphomage s'accroupit pour déposer son sac rempli de bombes de peinture: jette un regard par-dessus son épaule vers Yoyo, qui s'est posé sur une poubelle. "You're on watch duty. If you see someone, you scream, 'kay?" Le grand duc ne dit rien, se contente de le fixer avec ses grands yeux jaunes: puis, dans un battement d'ailes un peu trop sonore, va voler plus haut pour garder un oeil sur les alentours, comme il le fait toujours.
L'heure tourne aussi, Tao se met tout de suite au travail. Une couche de blanc est d'abord passée, par-dessus laquelle une silhouette à l'apparence et au language corporel complètement sereins est dessinée. Au-dessus de cette silhouette, l'inscription "No one is free when other are oppressed" s'étend en arc de cercle - les grosses lettres épaisses formées par la peinture rouge vive coulent, rappelant inévitablement le sang qui n'a que trop coulé (et qui coulera encore tant que le gouvernement ne sera pas renversé). Une citation qui l'a particulièrement marqué lors d'une de ses lectures moldue.

Ce n'est que lorsqu'il entend des bruits de papier plus loin qu'il s'arrête dans les finitions de ses derniers détails. Il jette un regard perplexe vers Yoyo, qui ne l'a pas prévenu d'une présence un peu plus loin: elle n'a pas pu échapper à l'attention du grand duc qui est une boule de stress et d'overthinking. "Weren't you supposed to scream if you saw someone? You know if I die, you die too right?" Not a threat, not a threat! semble lui crier l'animal de tue-tête, battant des ailes dans le vide.  À quoi joue Yoyo, et pourquoi n'a-t-il pas crié? Le sang chauffe dans les veines de Tao, qui remballe son matériel d'un sortilège sans même prendre la peine de sortir sa baguette. Dans l'urgence, deux bouteilles de peinture s'entrechoquent: il enfile son sac à dos et jette un regard vers l'endroit d'où le son est parvenu ...
Et toute la pression retombe d'un coup. Une autre personne s'affaire sur le mur à quelques mètres duquel il travaillait, et semble ne pas avoir prêté la moindre attention à ses présence. Il faut croire que lorsqu'on travaille dur pour emmerder le gouvernement, on se perd dans son inspiration. Sans bouger de son spot, Tao jette un regard vers le travail de la personne (à la lumière des lampadaires, il ne peut distinguer qu'une silhouette, et les collages sur le mur). Il hoche de la tête, approbateur: "Nice. I like the colors." Yoyo pousse un léger hululement, se dépose sur son épaule: et ils restent tous les deux à une distance tout de même raisonnable de l'autre personne. Si on lui avait dit qu'il aurait de la compagnie révolutionnaire un jour ...

What were the odds, right?

La nuit était parfaite pour sortir, America et Arthur en étaient arrivés à cette conclusion en dînant dans le jardinet. Ni une ni deux, la décision était prise de faire une escapade à Londres pour coller les affiches que l’on avait pas eu le temps de placarder lors de la session de la semaine précédente. Un quart d’heures plus tard, Amy avait revêtu sa tenue de combat et rejoignait Arthur pour transplaner avec lui une fois qu’ils eurent récupéré leur matériel.

Ils se séparèrent une fois en ville, America avait une idée d’où aller : non loin de l’endroit du collage précédent où elle savait d’expérience qu’il n’y aurait plus rien, mais pas exactement au même endroit au cas où la VB rôderait près de ses spots de prédilection. Une fois devant son mur et après avoir fait un tour des rues adjacentes pour s’assurer que personne ne passerait pas son coin dans les prochaines minutes, elle sortit ses affiches de sa pochette cartonnée et après une bref discussion avec elle-même, sortit de son sac à dos le pot de colle rétrécit pour le transport, se sentant d’humeur manuelle et bien décidée à ne pas être sortie pour tout boucler d’un coup de baguette.

Elle posa une première affiche où l'on voyait un portrait géant d’un Harry Potter aux yeux hagards (dessiné par Vanya) sous lequel le slogan phare depuis avril (avec quelques variantes par-ci par-là pour ne pas lasser le public) HE’S BRAINWASHED, VOLDEMORT HAS HIM ON A LEASH et en plus petit en dessous Open you eyes, see what they do when you look away. La seconde représentait un Merlin en armes côte à côte avec Britannia, les deux regardant dans la même direction et surplombant un champs de ruine en bas duquel gisait un corps décharné qu’on avait fait ressembler à un Voldemort monstrueux mais surtout vaincu. Les mots qui entouraient le poster formaient le slogan habituel de recrutement pour l’Ordre et invitait toute personne désireuse de participer à la libération du monde sorcier à rejoindre la résistance.

America était si occupée à choisir l’organisation spatiale de ses affiches tout en envisageant en même temps de passer voir Izzie pendant qu’elle était dans les parages qu’elle ne fit ni attention au drôle d’oiseau perché non loin, ni à son sorcier en contrebas, tout masqué qu’il était par une bifurcation dans la rue qu’ils avaient tous les deux choisie. America badigeonna le mur et y appliqua une version en noir et blanc de la première affiche avant de se reculer pour admirer la composition (les deux identiques plus basses que le poster de recrutement, placé aussi haut que le mètre quatre-vingt-dix d’Amy le lui permettait), alors elle se souvint qu’elle était censée vérifier de temps en temps que personne ne viendrait l’interrompre et hasarda un regard au alentour.

Son cœur manqua un battement lorsque ses iris accrochèrent une silhouette difforme qu’il lui fallut regarder avec insistance pour comprendre qu’il s’agissait d’un oiseau sur une épaule.

- Nice. I like the colors.

- Jesus fuck, you look like the slender man from where I am! lança-t-elle avec un rictus discret, du genre de ceux qui hésitaient à franchement apparaître.

Elle le jaugea du regard, fit un pas de plus en arrière lorsqu’elle remarqua l’étrange motif sur le mur près de l’individu. En plissant les yeux, elle put lire No one is free when other are oppressed et son sourire n’hésita plus à étirer ses lèvres.

- Awesome, you did this?! Elle n’hésita plus à s’approcher pour mieux détailler la fresque que son œil habitué à choisir les plus jolis designs pour les affiches du M&S jugeait franchement belle. Lucky londonian people who’s gonna wake up to some Banksy shit – oh wait – Are you Banksy though???

La réponse ne se fait pas vraiment attendre - elle fuse, dès lors que Tao s'approche à pas légers. "Jesus fuck, you look like the slender man from where I am!" Slender man? Really? Le métamorphomage se stoppe dans son avancée, confus. Il reste un quart de seconde avant que la lumière ne se fasse dans son regard - oh, I scared her. Il lève ses deux mains en l'air avec une légère inclination en guise d'excuse. "Ohhhhhh shit my bad. Sorry dude." Pause. Il hausse des épaules (arrache un petit hululement de protestation à Yoyo qui n'apprécie pas). "Didn't mean to scare you." juge-t-il tout de même bon de préciser, sait-on jamais. Le jeune acrobate enfonce ses mains dans ses poches et, après un court moment à réfléchir, ajoute en se grattant le menton: "I'm cooler than slender man tough, right?" Et il hoche de la tête, satisfait de ses mots, comme s'il en était totalement persuadé. I'm wayyyy cooler. And definitely more lively.
Ils restent quelques secondes tous les deux l'un en face de l'autre sans un mot, à se regarder, à juger leur production mutuelle. Inutile de dire qu'à la vue du sourire de la jeune femme, Tao est content: c'est toujours encourageant d'avoir des réceptions positives du dur fruit de son travail, pas vrai? "Awesome, you did this?!" Et il hoche de la tête, tout content, une main sur la hanche et l'autre pointant avec son pouce. "You bet I did!" L'excitation est contagieuse - lui qui est d'ordinaire plus tranquille, le voilà agité comme un feu follet.

Tao la suit, toujours à une certaine distance, quand elle se rapproche de sa fresque pour l'observer de plus près: il a un large sourire collé à la figure. Dumb and happy. "Lucky londonian people who’s gonna wake up to some Banksy shit - Omg you know Banksy?! - Are you Banksy though???" La conversation s'enchaîne et l'énergie match presque naturellement. Tao recule un peu et sourit franchement. "I wish. Bro got some game. You know your shit! I like your references." C'est pas tous les jour qu'une sorcière a des références mordues aussi spécifiques dans le milieu de street art. Alors, il apprécie: on va pas se mentir, Banksy est un peu une de ses (nombreuses) inspirations. "I'm just some random anarchist .. I guess." fait-il ensuite, revenant naturellement à la personne qu'il est: un peu brumeuse, un peu mystérieuse. Confused, but happy to participate.
Toujours perché sur son épaule, Yoyo s'agite un peu, rappelant ainsi sa présence. Tao frotte affectueusement sa tête contre la sienne et l'animal pousse un son à cheval entre le ronronnement et le hululement, ses grands yeux plantés sur l'artiste sorcière en face d'eux. "And that's my sidekick. Name's Yoyo." L'oiseau nocturne ouvre ses ailes et pousse un petit cri. "He's mostly a dramatic attention seeker. But he's cool." Nouveau cri, un peu plus plaintif cette fois. Not dramatic! protestent les yeux jaunes, ce à quoi le sorcier s'esclaffe. "And you can call me .. Morpheus." Play it safe. Aussi éphémère qu'un rive, il aura bientôt disparu des rues lui aussi - et peut-être même qu'elle l'oubliera aussitôt.

C'est au tour de Tao de s'approcher du mur de la jeune femme, pour observer ses affiches. La première met The Boy Who Lived au premier plan - il reste une bonne minute à la regarder, pensif. Il se penche un peu plus et s'intéresse aux traits avec un sourire en coin. Fine work. Il s'éloigne en hochant de la tête pour s'intéresser à la seconde, qui le fige sur place de part sa brutalité autant que par ses détails. "This one." laisse-t-il échapper aussitôt, les yeux ronds comme des billes. L'index est pointé en direction de l'affiche (comme s'il pouvait parler d'autre chose ..). Il reste de nouveau silencieux, croise le regard d'une Britannia faite d'encre et de colère. "It's my favorite." Et Tao se tourne, plante un regard curieux dans celui de la sorcière blonde: "Did you draw them?"

America n’avait pas peur de grand-chose, les arrestations et les disparitions avaient beau avoir lieu tous les jours, cela lui semblait ne pouvoir arriver qu’aux autres, pas à ses amis et certainement pas à elle. Elle prenait quelques précautions bien sûr, mais ça lui sortait vite de la tête alors qu’elle était ramenée à une époque où à taguer les murs, elle ne risquait rien de plus qu’une garde à vue de laquelle  ses parents la sortiraient en roulant des yeux.

Sûrement que la nuit aurait pu être bien moins drôle que prévu si l’homme qui la fixait était un brigadier en ronde ou même un citoyen un peu trop à cheval sur les décrets ministériels; America était une habituée de la course poursuite – résultat de ses prises de risque inconsidérées – et elle était prête à détaler s’il montrait le moindre signe d’animosité. Ils se jaugeaient un peu du regard, la silhouette de la personne se précisait et l’inquiétude s’évanouissait alors que l’appendice sur son épaule se révélait être un gros oiseau. A voir la fresque sur le mur, il s’agissait soit d’un autre hors la loi, soit d’une personne bien insérée dans la société mais qui avait un faible pour le street art.

- Ohhhhhh shit my bad. Sorry dude. America pouffa, ses muscles se détendant immédiatement face à la réaction de l’homme. L’oiseau fit un bruit étrange et un peu inquiétant, Amy plissa les yeux pour voir s’il s’agissait vraiment d’un hibou (drôle d’animal de compagnie) Didn't mean to scare you.

- Nah it’s fine, affirma-t-elle, ses lèvres s’étirant en un sourire bien plus franc.

Elle n’était pas facilement effrayable, c’était ça de passer de reckless youth à adult-fighter, mais il était rassurant de savoir qu’elle n’aurait pas à courir ce soir, c’est qu’elle n’aimait pas particulièrement ça.  

- I'm cooler than slender man tough, right?

- Definitely, répondit-elle avec un sourire en coin. I like you style by the way, it’s kinda cool.

Elle s’approcha encore un peu, croisant les gros yeux de l’oiseau et s’en détournant après un sourire amusé pour mieux contempler l’œuvre de l’artiste. Elle était presque triste de savoir que les agents du gouvernement l’auraient probablement effacée avant la pause déjeuner du lendemain; c’était le genre de fresque que l’on aurait payé pour avoir sur son mur à une autre époque.

- You bet I did!

Amy hocha la tête avec un air impressionné de circonstances, coulant peu après un regard à l’artiste avant de plisser les paupières. America était prompte à se faire des scenarios farfelus et ses pensées avaient tendance à cascader à un rythme impressionnant, il lui fallut environ deux secondes pour imaginer que Banksy était en fait un sorcier, d’où la facilité avec laquelle il mettait parfois ses œuvres en hauteur et sa capacité à rester anonyme après toutes ces années.

- Omg you know Banksy?!

- Of course I know Banksy! You know Banksy???

Peut-être que le mec à l’oiseau était un moldu en fait (quoiqu’il n’y avait bien qu’un sorcier pour se promener avec un animal pareil), mais s’il était vraiment sans magie, c’était en fait encore plus excitant : on en voyait pas tous les jours et ils manquaient un peu à America : ils lui rappelaient une époque où tout était plus simple.

- I wish! Bro got some game. You know your shit! I like your references.

- You bet they have! I’d sell my soul for them to give me some tips!

Ou peut-être qu’elle-même pourrait lui en donner, après tout, elle commençait à avoir de l’expérience dans l’art de coller et de disparaître, quoiqu’elle n’avait jamais vraiment cherché à garder l’anonymat : on savait parfaitement qui posait ces affiches et elle était activement recherchée pour ça, mais cela faisait partie intégrante du fun : elle vivait pour le flot d’adrénaline qui la parcourait quand elle pensait à ces patrouilles qui devaient avoir une idée très précise de ce à quoi elle ressemblait.

- I'm just some random anarchist .. I guess.

- We’re in this together bro, dit-elle avec un grand sourire. Who are you with though? I’ve never seen you before.

Elle plissa les yeux comme si une observation poussée du garçon allait l’éclairer sur son affiliation. Ça ne l’éclaira en fait pas beaucoup, si ça se trouvait, il agissait seul. L’oiseau commençait à s’agiter, Amy le regarda faire avec un air intrigué (elle n’avait jamais vu de hibou comme celui-là)

- You didn’t introduced him, commenta-t-elle en montrant l’oiseau d’un signe du menton. You didn’t introduced yourself! Réagit-elle après que deux connections se soient faites - peut-être qu'elle avait déjà entendu parler de lui à la radio.

- That's my sidekick. Name's Yoyo.

- Funny name, dit-elle avec un petit rire. L’oiseau étendit ses ailes, elle nota qu’il était tout de même majestueux et qu’il était drôlement classe d’avoir un animal pareil à ses côtés.

- He's mostly a dramatic attention seeker. But he's cool. Ça fit rire Amy. And you can call me .. Morpheus

- Oooh we go by our code names, ronronna-t-elle. Au point où elle en était, elle ne risquait probablement pas grand chance à se présenter sous sa véritable identité, peut-être même que son prénom passerait facilement pour un pseudonyme, mais cela donnait une dimension mystérieuse à leur rencontre de sortir leurs identités secrètes. Elle se sentait un peu comme batman soudainement. I’m Consuela then.

Elle s’écarta un peu pour laisser la place à Morpheus venu examiner ses posters, bomba le torse en sachant bien que le travail du M&S était la crème de la crème de l’affiche de propagande. A côté, les affiches ministérielles avaient l’air faites sur gimp.

- This one, Amy était toute ouie. It's my favorite.

- Really? demanda-t-elle fièrement, question plus rhétorique qu’attendant vraiment une confirmation.

- Did you draw them?

- Nah, I’m the project manager, my partner is the artist, déclara-t-elle fièrement alors qu’une bouffée d’affection la gagnait. Et voilà, elle avait désormais hâte de voir Izzie pour lui parler de Morpheus et d’à quel point il avait aimé son affiche. And the headlines are from my friends, it’s team work really.

Elle dégagea une mèche de cheveux coincée dans le col de son T-shirt noir, un sourire énigmatique effleurant ses lèvres alors qu’elle était rappelée aux raisons pour lesquelles elle était si fière de son équipe et de leur travail.