BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Gina Marsh
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Gina Marsh
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the boss is wrong as rain
@Glenn Ward


1993 - Coopération Magique Internationale, niveau 6 du Ministère de la Magie La réunion hebdomadaire du département s’est achevée il y a bien dix minutes et tu es déjà dans la salle de pause, en train de te laisser hypnotiser par la cafetière qui moud les grains de café, les noie, filtre, déverse la liqueur qui va sauver ta matinée dans une grande tasse. T’asseyant à une table près d’une fausse fenêtre (qui donne sur un paysage semblable aux côtes qu’on trouve du côté de Douvres), tu pousses un long soupir de soulagement (c’est que tu étais debout pendant toute cette satanée réunion : autant dire que tes talons te tuent les pieds) et tu fermes les yeux quelques instants.

Quand tu rouvres tes yeux, c’est pour te retrouver face à face avec Glenn Ward, qui a l’air quand même plus frais que toi. Un sourire en coin l’accueille alors que tu lèves brièvement ta tasse à son adresse : « Bien le bonjour, cher collègue. » Vous vous êtes vus de loin à la réunion générale, mais n’aviez pas vraiment le loisir d’échanger quelques mots alors qu’on vous faisait un point sur la situation diplomatique du Royaume-Uni depuis la semaine dernière. Tu n’as pas l’air particulièrement surprise de le voir se manifester devant toi alors que jusqu’à vingt secondes plus tôt, tu n’avais pas repéré sa silhouette dans la salle de pause, mais c’est bien parce qu’à force, vous avez pris certaines (mauvaises) habitudes de sortie de briefing. « Dis-moi s’il te plaît que la semaine se finit bientôt. », l’implores-tu, comme à votre habitude, là encore.

Étant donné qu’on est lundi, il y a de grandes chances pour que ce que tu appelles de tous tes vœux ne se produise pas tout de suite. Mais pour l'heure, hors de question de retourner travailler tout de suite : tu n’as absolument pas envie de te plonger dans les dernières actualités du sous-continent indien et tout ce que tu voudrais, pour le moment, c’est de profiter de ton café en paix, en bonne compagnie, et étirer le plus possible cette pause qui s’impose terriblement pour ton équilibre mental. Prenant une gorgée de café, tu la savoures en regardant par la fenêtre, et puis tu reviens vers le rouquin face à toi, et tu te décides à commencer à raconter ton week-end, histoire d'entamer un briefing davantage à votre sauce : « Je t’avoue que j’aurais bien dormi un peu plus ce matin, plutôt que d’écouter tout ce baratin. Dan nous a mis la misère hier et avant-hier. Je me disais qu’une fois les deux ans passés, ça irait mieux mais il enchaîne les terreurs nocturnes en ce moment, et c’est… perturbant ? » Terrifiant oui, ce que tu ne dis pas, mais que ta mine froissée révèle sans peine. Ça fait quelques mois qu’il vous fait ça, et les premières fois, tu redoutais que ce soit un don de voyance qu’il aurait hérité de toi qui se réveille tardivement. Mais après quelques recherches et quelques questions posées à des amis à St Mungo’s, vous aviez pu avoir confirmation que c’était bien ce que tu dis, des terreurs nocturnes. Il va simplement falloir attendre (tu devrais te faire confiance quant à ta capacité à patienter le temps que la tempête passe). Le problème, c’est qu’avec ça, tu te surprends à enchaîner les cauchemars, en ce moment, et tu aimerais bien que les multitudes issues du champ des possibles te fichent la paix quand tu arrivais (enfin) à fermer l’œil. « Ça va, vous, en ce moment ? »
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Glenn Ward
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Glenn Ward
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Glenn quitte Miss Popp en lui glissant une œillade entendue et un sourire de miel. A tout à l’heure, lui a-t-il dit, induisant par là qu’ils n’échangeront pas tout de suite à propos des dossiers en cours et autres urgences administratives du Bureau avec lesquelles elle l’assomme tous les matins. Insinuant également par là qu’il attend d’elle qu’elle se mette fissa au boulot maintenant que la réunion départementale est terminée, contrairement à lui qui s’octroie une pause si ce n’est méritée, en tout cas justifiée (par quelques galons de plus, c’est là tout).  

Plusieurs mains sont serrées sur le chemin de la salle de pause ; il s’enquiert de la santé de la mère d’untel ; s’interroge sur les études de l’aîné d’un autre ; et où en est ce projet d’achat ? ; et que devient ce bon vieux Phil parti en retraite ? ; ah ! splendide ! Même en attendant que le café se fasse, les discussions ne tarissent pas et s’enchaînent aussi rapidement que le gangster enchaîne les négociations quand il ne se vêt pas du costume de droiture avec lequel il parade dans les couloirs du Ministère. Le breuvage finalement en main, il finit par quitter ses interlocuteurs de second ordre pour rejoindre Marsh qui se morfond devant le paysage d’un nirvana quelconque. C’est auprès de sa collègue (aussi bien ici qu'en la sphère du crime organisé, bien qu'elle n'en sache rien) qu’il trouve les meilleurs bavardages, auprès d’elle également qu’il daigne s’attarder le plus, surtout quand leurs petits conciliabules s’arrachent au conventionnel pour s’enfoncer davantage dans les sentiers des potins (enfin, cela l’amuse, et lui est parfois même utile, mais n’allez pas croire qu’il en ferait une vocation comme sa chère cousine Grainne Remy a eu l’idée saugrenue de le faire…). « Bien le bonjour, cher collègue. » Une risette d’une finesse rare précède le léger signe de tête de l’irlandais. « Gina. » Comme il est dans leur habitude de papoter, de surcroît à cette même table et cela tous les lundis, il ne prend pas la peine de quérir son aval pour s’assoir en face. « Dis-moi s’il te plaît que la semaine se finit bientôt. » Il rit doucement. « On croirait entendre ma secrétaire. » Laquelle, on rappelle, n’a pas eu le luxe de les rejoindre, de quoi compléter un peu plus son lot de doléances qu’elle lui soumet de temps en temps quoiqu’à demi-mot.  

« Je t’avoue que j’aurais bien dormi un peu plus ce matin, plutôt que d’écouter tout ce baratin. » Une commissure s’étire un peu plus que l’autre, signant l’amusement du Ward qui se délecte toujours des critiques (modiques ou appuyées) qu’il peut entendre à l’endroit de leur Directeur. Rien de personnel. Sinon que le gonze est un obstacle dans son ascension. « Dan nous a mis la misère hier et avant-hier. » L’oreille est un peu plus attentive qu’à la normale. D’habitude, et bien que son visage s’affecte à l’occasion d’une fausse mine concernée, les tracas de ses collègues l’indiffèrent. Avec Gina, c’est un peu différent. De là à dire qu’il pourrait s’émouvoir d’une dispute conjugale ou d’un ennui avec la belle-famille, n’exagérons pas, mais il est suffisamment engagé dans leur camaraderie (amitié lui sied peu au teint mais ça s’en rapproche en définitive pas mal) pour lever sur elle un regard attentif. Vraiment attentif, bien sûr. Pas l’un de ces ersatz d’empathie avec lesquels il blouse son monde. « Je me disais qu’une fois les deux ans passés, ça irait mieux mais il enchaîne les terreurs nocturnes en ce moment, et c’est… perturbant ? » Entre autres termes, il suppose. Maintenant qu’elle le dit, c’est vrai qu’elle a une mine affreuse ; Merlin sait pourtant qu’il lui trouve un charme digne, pour ne pas dire sentencieux, mais là c’est flagrant. Va-t-il pour autant enfoncer le couteau dans la plaie ? Certainement pas. Il est un gentleman. « J’ose à peine imaginer… » Car c’est là tout ce qu’il peut faire : imaginer. Etant donné qu’il n’a jamais eu la chance (ou la malchance) d’avoir à souffrir les terreurs nocturnes d’un bambin. Diarmuid avait après tout huit ans quand ils l’ont adopté. Quoique son fils ne soit pas en reste… d’anormalités, avec lesquelles il leur faut composer.  

« Ça va, vous, en ce moment ? » Terminant calmement d’avaler sa première gorgée de café, Glenn l’abaisse tout aussi lentement, visiblement peu pressé de répondre. « Oui. Maureen expose un artiste de renom lituanien que les galeristes s’arrachent dans le monde entier. Une aubaine, je suis ravi pour elle. » S’il noie davantage le poisson qu’il n’étale véritablement ce succès sibyllin (la sphère artistique étant majoritairement hermétique à l’attention médiatique – et tant mieux, compte tenu de leurs activités illégales et de la récente promotion de la stimage au sein de l'An Lucht Siúil), l’époux ne cache pas sa fierté, laquelle est avisée mais sincère. « Diarmuid a quant à lui reçu la sacrosainte lettre. » Inutile de préciser de laquelle on parle. Il n’y en a pas trente-six mille qu’on reçoit quand on est un jeune sorcier britannique de onze ans. « Une nouvelle qu’il a… », comment dire…, tout habile soit-il avec les mots, son fils est un sujet qui le laisse régulièrement sans voix, « plutôt bien accueillie, je crois, en tout cas il n’a pas eu l’air inquiet, ou même excité. » Les sourcils frémissent et un sourire de façade lui plie les fossettes. « En bref, il a été égal à lui-même. » Ce qui n’est pas forcément rassurant, puisque ce même petit bonhomme bizarre et asocial fera bientôt sa rentrée à Poudlard, mais passons, a l’air de dire le léger signe de main qui balaie l’air devant le buste élégamment habillé. « Avez-vous essayé la goutte du sommeil, pour Dan ? J’avais une vieille tante qui ajoutait même un zest de dictame – et de firewhisky, ce qui était probablement plus efficace que tous les autres ingrédients réunis. » Ah, les Travellers et leurs coutumes. Pas étonnant qu’une majorité de ses parents soient devenus des ivrognes. Il doute évidemment que les Marsh soient enclins à soûler leur garçon de deux ans ; lui-même n’approuve pas la barbarité de cette astuce, si l’on en croit la touche de sarcasme qui a teinté sa dernière phrase. « A moins qu’il ne soit aux prises avec quelque chose de plus coriace qu’un simple sommeil agité…? » Au demeurant sensible, l’interrogation s’est faite en baissant d’une octave. Il n’est après tout pas rare qu’à cet âge certains dons se manifestent, ou que des symptômes présument leur arrivée proche. Serait-ce pour cela que Gina considère la chose perturbante ?


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Gina Marsh
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C’est pas la grande forme en ce moment de ton côté, et tu espères un peu que Glenn aura des bonnes nouvelles à te raconter, histoire de te faire sortir de ta morosité de si bon matin. « Oui. Maureen expose un artiste de renom lituanien que les galeristes s’arrachent dans le monde entier. Une aubaine, je suis ravi pour elle. » Un sourire sincère s’étire sur tes lèvres et tu hoches la tête en avant, un basculement rapide et succinct, et un « Elle a du mérite, hein. » Tu reprends une gorgée de ton café allongé, repensant à la dernière fois où vous êtes allés voir un vernissage avec Silver, dans la galerie de Maureen. Ça commence à remonter (peut-être avant la venue de Dan ? ou non, peut-être quand il était plus petit ? qu’importe).

Tu le laisses poursuivre, ayant appris, du temps où tu étais formée dans les locaux secrets de la WUSS à laisser filer une conversation sans trop interroger tes interlocuteurs. À vrai dire, ces derniers temps, tu te demandes si toute cette affaire n’avait pas été un rêve. Et puis tu te pinces, et tu te rends bien compte que tu es bien là. « Diarmuid a quant à lui reçu la sacrosainte lettre. » Pas besoin d’avoir inventé l’eau chaude pour comprendre ce que Glenn veut dire : tu es au Royaume-Uni depuis suffisamment de temps pour comprendre que tous les mioches attendent avec plus ou moins d’impatience la lettre de Poudlard et que ça représente une grande occasion pour les sorciers britanniques. « Une nouvelle qu’il a…plutôt bien accueillie, je crois, en tout cas il n’a pas eu l’air inquiet, ou même excité. » Tu ne saurais pas vraiment dire comment tu avais réagi en apprenant que tu allais aller à Ilvermorny. Ça avait été presque un non-évènement, en comparaison avec le moment où tu avais été tiraillée d’angoisse, lorsque ta mère t’avait annoncée qu’elle allait t’apprendre tout ce qu’elle savait pour que tu maîtrises le mieux possible ton don de voyance. « En bref, il a été égal à lui-même. » Un hochement de la tête, et n’ajoutes pas grand chose de spécial puisqu’il brasse l’air comme pour passer à un autre sujet.

En temps normal, elle aime beaucoup observer les mains de Glenn. Pas qu’elle soit attirée par lui, loin de là, mais il a quelque chose dans le mouvement de ses mains, de ses doigts, qui est à la fois gracieux, méticuleux, et qui lui donne une impression qu’elle ne parvient pas à expliquer, mais qui s’apparente à la sensation qu’il a des fils au bout de chacun de ses doigts, comme un marionnettiste hors-pair.

Mais déjà le sujet Dan revient sur la table, alors qu’il suggère : « Avez-vous essayé la goutte du sommeil, pour Dan ? J’avais une vieille tante qui ajoutait même un zest de dictame – et de firewhisky, ce qui était probablement plus efficace que tous les autres ingrédients réunis. -  Vous aimez vraiment beaucoup alimenter les légendes, en Irlande, non ? », ris-tu doucement, sans animosité ni certitude ancrée. C’est plus pour te moquer doucement que pour signifier que tu es convaincue que tous les Irlandais sont des soiffards. Certains de ceux que tu observes du coin de l’œil lors des quelques fois où tu les croises dans les locaux du Syndicat ont une très bonne descente, mais de là à sombrer dans les généralités… Autant éviter. « A moins qu’il ne soit aux prises avec quelque chose de plus coriace qu’un simple sommeil agité…? » Là, par contre, tu le regardes droit dans les yeux, la mine un peu plus grave qu’avant. C’est vrai qu’il a baissé la voix et qu’il n’y a personne alentour qui pourrait tendre l’oreille et vous espionner. Du reste, tu ne penses pas que Glenn serait du style à vouloir te griller auprès du reste de votre niveau. Mais tu es en train de te demander s’il a fait le lien entre les Rahman d’Inde, la branche maternelle de ta famille, réputés pour leur don dans ce qu’ils appellent le champ des possibles, et le nom composé (Devall-Rahman) que tu portais en entrant au Ministère, il y a près de sept ans. Tu es bien plus prudente d’un coup et tu pèses davantage tes mots alors que tu essaies d’être convaincante en faisant mine de ne pas du tout voir où il veut en venir : « Écoute, le médicomage qu’on a vu n’a rien diagnostiqué de spécifique, à part ça. » Une gorgée de café, que tu trouves soudainement plus amer qu’avant, tandis que tu poursuis : « Il nous a surtout dit qu’il fallait pas le déplacer, ni le réveiller. » Et ça, ne pas réveiller ton fils alors qu’il est en train d’imaginer quelque chose d’horrible qui le fait hurler, tu as un peu du mal à le concevoir. « Mais non, non, c’est rien que des terreurs nocturnes… En tout cas je retiens ton idée de goutte du sommeil. » Avec un sourire complice en coin, tu te tapotes la tempe droite et ta mine se détend légèrement. « Après, tu sais, l’endormir, c’est pas vraiment le problème… Il n'est pas très difficile avec ça. » Il suffit de lui raconter une histoire, de lui caresser doucement les cheveux quelques temps, de patienter… Ça, c’est pas particulièrement pénible, franchement. Tu es bien contente qu'il ne faille pas particulièrement se bastonner avec ton fils pour le mettre au lit. Non, c'est vraiment pendant la nuit que tu aimerais bien qu'il dorme d'une traite, sans terreur enfantine… « Enfin bon… J’ai l’impression que tout ceci passe si vite. » C’est une platitude, ce constat. Évidemment que Dan grandit à toute vitesse, il n’y a rien de surprenant à le remarquer. De vertigineux, si peut-être. Mais ce qui te fait davantage flipper, c’est qu’à un moment, il va falloir le mettre dans une école sorcière locale, et tu n’es pas sûre de ce qu’il risque de se passer, vis-à-vis de son don incontrôlé et de la discrétion que vous essayez d'imposer à cela. « Dis-moi, donne-moi un autre son de cloche : t’as fait comment, toi, pour apprendre à contrôler ta magie avant Poudlard ? » Tu ne te doutes pas une seule seconde que Glenn partage une particularité magique avec ton fils. Si tu demandes, c’est surtout pour essayer de prendre en compte d’autres expériences que celle que Silver a eu auprès de ses parents -qui sont charmants, là n’est pas la question, mais tu aimerais bien savoir ce qui se fait en général en Angleterre, et tu te dis que pour cela, il vaut mieux recouper les informations. Tu précises ta question, pour aiguiller un peu le propos : « T'avais un précepteur ? Des grands-parents ? Ou une école dans le coin ? »
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Glenn Ward
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Un « oh » négligeable sort d’entre ses fines lippes à la première réponse de sa collègue, réponse qu’il ne s’imaginait pas être plus informative que ce que la Marsh lui soumet en guise d’ébauche (suppose-t-il) à ce qui va bientôt suivre. Quoi qu’il soit peu probable qu’elle se fende d’une avalanche de confessions, encore moins en ce lieu où les murs, le sol, et peut-être même la machine à café, ont des oreilles, mais la fatigue que Gina accuse et exprime porte à croire qu’elle ne serait pas contre lâcher un peu de lest. « Il nous a surtout dit qu’il fallait pas le déplacer, ni le réveiller. » Glenn écoute et boit de manière mesurée, avec un flegme qui lui est habituel et au travers duquel il est difficile de discerner son avis. En l’occurrence, il ne veut pas donner à son interlocutrice l’impression qu’il la plaint ; c’est une chose qu’il tient en horreur et qu’il trouve quelque peu avilissante – mais c’est peut-être là son orgueil qui parle, car il n’apprécierait certainement pas qu’on le reluque avec des yeux de merlan frit et qu’on lui serve des platitudes creuses dont il ne saurait que faire. « Mais non, non, c’est rien que des terreurs nocturnes… » Permet-t-on lui d’en douter. « En tout cas je retiens ton idée de goutte du sommeil. » Le sourire et la gestuelle de la traductrice récoltent un signe de tête lui aussi complice de la part du Ward, qui se veut réconfortant sans être insistant.

Il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas comprendre que le sujet la tourmente. Ce qui, en un sens, vivifie la curiosité infatiguable de l’irlandais – lequel ne peut s’empêcher de vouloir se mêler de tout. Déformation professionnelle, on va dire, bien que cette manie échoit davantage à son rôle de chef de gang, qui aime avoir plusieurs coups d’avance, qu’à son rôle de bureaucrate (bon, si, avouons qu’il aime aussi avoir des coups d’avance de ce côté-là de la barrière). Gina n’a cependant rien à craindre de cette dite curiosité. Leurs rapports sont parmi les plus désintéressés que Glenn entretienne au Ministère, et s’il lui arrive en effet d’encourager Selket à parler autour d’un verre lorsqu’il campe le personnage de Shady – là, avec bien des arrière-pensées – l’oreille qu’il lui prête ici et à l’instant t est celle d’un compagnon de fortune ; concernant leurs fils respectifs, ils rament autant l’un que l’autre. Diarmuid a des comportements étranges qu’aucun psychomage n’a, jusqu’ici, réussi à expliquer (et Merlin sait qu’il en a consultés, parmi lesquels de grands spécialistes), et Dan… Dan est sans nul doute plus troublé que ce Gina veut bien lui avouer. L’irlandais a sa petite idée sur le pourquoi du comment, puisqu’il se souvient sans peine des quelques informations glanées à l’endroit de la Devall-Rahman lors de ses prises de fonction au Ministère (toujours cette histoire de coup d’avance), mais il préfère pour l’heure la laisser cheminer tranquillement dans la conversation sans l’interrompre tout à fait. « Enfin bon… J’ai l’impression que tout ceci passe si vite.Hélas. » Une autre petite gorgée de café chaud ponctue ses syllabes, dites dans le giron de la tasse. Au-delà d’être assertif, presque aussi anodin que la vérité dont il se fait l’écho, le commentaire est un cri du cœur essoufflé qui rejoint celui tout aussi éreinté que celui de la Marsh. Bien qu’il n’ait jamais partagé cette impression à Maureen – sûrement par pudeur ou crainte inavouée de ne pas être à la hauteur –, il se donne parfois l’impression de n’être un père que sur les papiers d’adoption. À peine a-t-il eu le temps de se faire à l’idée d’être parent que son garçon les quitte (ou les quittera bientôt, en tout cas) pour Poudlard, et ensuite, sûrement, peut-être, qui sait, une vie remplie qui tiendra Dee loin d’eux. Ce dont il se réjouira, surtout si son fils suit ses pas (il y veillera personnellement), mais enfin, bon, aussi frêle soit sa fibre paternelle, il aurait apprécié avoir… un peu plus de temps pour amonceler ces souvenirs qu’on ravive au coin du feu à quatre-vingt balais.

« Dis-moi », Glenn sourcille et s’arrache à ses pensées, « donne-moi un autre son de cloche : t’as fait comment, toi, pour apprendre à contrôler ta magie avant Poudlard ? » Sa bouche entrouverte signe l’étonnement. La question de la traductrice n’a pourtant rien d’ahurissant, mais il lui faut la considérer derrière une perspective assez particulière ; il ne peut pas tout à fait dire le genre d’enseignement que lui inculquait son père métamorphomage, ce serait se griller, non plus confesser avoir reçu un cheptel de leçons décousu de la part d’adultes formant une même communauté, ce serait déballer des origines qu’il a toujours tenues secrètes (pour autant que tout le monde sache, il est un irlandais tout ce qu’il y a de plus commun). Un gitan au Ministère ? Ça ferait mauvais genre. « T'avais un précepteur ? Des grands-parents ? Ou une école dans le coin ? » Rien de tout ça. « Mon père. Il m’a appris quelques bases. Et transmis certaines notions. » Celle de la peur, entre autres conseils plus techniques, la peur de cet Autre, capable du pire envers ce qui lui échappe, ce qu’il ne comprend pas ou prend pour un danger. Gina est-elle de ce bord-là ? De ceux qui comme lui doivent se cacher, sous peine de s’attirer les foudres d’une société qui n’aime pas qu’on la bouscule ? Il se l’est quelques fois demandé ; la lignée des Rahman est après tout connue (quoiqu’il faille un peu fouiller) pour ses voyants. Et quand bien même elle n’ait pas hérité du don, cela expliquerait en revanche qu’elle soit préoccupée pour son fils.

« Les écoles locales se font », il repose sa tasse et hoche la tête pour exprimer une certaine perplexité – son regard en profite pour faire un petit tour d’horizon, vérifier qu’ils sont à présent bien seuls dans la salle, « mais je ne recommande pas. » Le constat fait, il en revient à Gina, sur le même timbre bas. « Certains enfants ont besoin d’une prise en charge particulière et individuelle. Sans compter que ces mêmes enfants sont pour la plupart isolés, dans ces lieux où l’on préfère ce qui se fond dans la masse à ce qui s’en distingue. » Ce pourrait être un énième discours démagogique de son cru, mais il est visiblement concerné par le sort desdits gamins – bien plus que ce qu’elle pourrait croire, mais il n’ira pas jusqu’à lui révéler avoir été l’un d’eux. L’info est cependant transmise : il est respectueux des différences. « Si Dan est de ces enfants, il serait bon de le confier à quelqu’un qui comprendra par quoi il passe et qui saura vous conseiller. » À aucun moment le mot don n’est articulé, ce qui ne l’empêche pas d’être omniprésent dans les paroles du Ward. Il l’a déjà sentie se refermer une première fois, il ne veut certainement pas la faire fuir pour de bon en étant maladroitement explicite. Et puis les sous-textes, ils connaissent. « Connais-tu des gens dans ta famille », il omet sciemment celle de l’époux, lui signifiant par là qu’il sait pour les Rahman, « qui pourraient vous aider sur cet aspect-là ? »


Dernière édition par Glenn Ward le Jeu 24 Mar - 11:32, édité 3 fois
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Gina Marsh
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Tu ne sais pas vraiment ce que tu attends de Glenn. Certainement pas un miracle, mais tu espères bien, quand même, qu’il saura te suggérer quelque chose de nouveau par rapport à ce à quoi pensait Silver, qui ne te faisait pas forcément rêver. Tu ne fourreras probablement pas le nez de Silver directement dans les éventuelles propositions du Ward, mais au moins, ça te permettrait de savoir davantage ce qui se faisait.
Bon, en l’occurrence, vu que c’était son père qui avait donné des bases à Glenn, ça n’allait pas vraiment t’avancer. En hochant la tête, tu lui signifies que tu as bien entendu sa réponse, et tu reprends une gorgée de ton café tout en y réfléchissant davantage.
Vu vos carrières respectives, c’était un peu compliqué de vous dégager du temps pour vous occuper de Dan à tour de rôle. Tu n’avais, de surcroît, aucune envie de devenir mère au foyer, et pour l’heure, vous vous débrouilliez avec une solution de garde d’enfants, une sorcière qui s’occupait de deux autres mioches de sang-mêlé et qui rentrait dans votre budget.

C’est qu’avec son don, qui n’était absolument pas contrôlé, vous aviez jugé bon de ne pas le mettre tout de suite avec beaucoup de monde, et le placer dans une école moldue de Muswell Hill avait été immédiatement écarté de vos options : ç’aurait été un coup à devoir lancer des oubliettes chaque soir et vous préfériez éviter d’attirer trop l’attention du Ministère de la Magie.

Glenn continuait, et pendant un bref instant, tu te demandas s’il avait lu dans tes pensées pour être aussi en phase avec tes réflexions du moment. Coulant un regard un rien méfiant alors qu’il écartait l’option école locale,tu hoches la tête de nouveau, agrémentant le mouvement d’un « Mmh. » qui voulait tout dire. Quelque chose dans sa gestuelle, dans la façon qu’il avait de ne pas hausser le ton, après s’être assuré qu’on ne vous écoutait pas (de toute façon, tous ceux qui étaient passés en coup de vent étaient déjà repartis bosser, et c’était bien pour ça que vous aviez vos habitudes à cette heure-là), t’indiquait qu’il pensait avoir compris quelque chose.

« Certains enfants ont besoin d’une prise en charge particulière et individuelle. Sans compter que ces mêmes enfants sont pour la plupart isolés, dans ces lieux où l’on préfère ce qui se fond dans la masse à ce qui s’en distingue. » T’as un peu l’impression de connaître le vécu dont il parle et, vraiment, cette fois-ci tu hisses tes barrières mentales, sans en avoir l’air, mais ne serait-ce que pour être sure. Tu es en tout cas tout aussi convaincue que lui que la différence de Dan risque de lui attirer des œillades en biais, voire des moqueries, s’il perd le contrôle de son don tout à coup. Il n’a que trois ans, presque, et tu t’inquiètes déjà de la réception de ton fils à Poudlard, justement -et une telle réflexion t’amène à supposer que Glenn en face doit également avoir ce genre de doutes et craintes vis-à-vis de son fils qui s’apprête à faire son entrée dans cette école loin du tumulte londonien. « Si Dan est de ces enfants, il serait bon de le confier à quelqu’un qui comprendra par quoi il passe et qui saura vous conseiller. » Ta bouche se tord en une moue un peu embêtée, tu te passes une main dans tes cheveux ébène et concède un : « Oui mais alors là... »

S’il y a bien quelque chose dont tu es sure à cet instant, c’est que Glenn a compris en partie le problème qu’il y aurait à scolariser Dan avec tout un tas de gamins que vous ne connaissez pas, en tout cas sans lui donner les moyens de contrôler son don. Dans les non-dits de Glenn, tu perçois même une forme de soutien silencieux, d’encouragement à en dire un peu plus si tu le souhaites, sans formuler des mots trop précis. La suite oriente davantage ta compréhension de tels sous-entendus. « Connais-tu des gens dans ta famille qui pourraient vous aider sur cet aspect-là ? » Tu cilles, tes yeux sombres accrochés à la silhouette de ton collègue et ami, et tu secoues brièvement la tête de gauche à droite, et tes boucles volent de part et d’autre de ton visage. « Ça aurait pu, mais ce n’est pas la spécialité de la maison. » Un léger haussement d’épaules tandis que tu esquisses un sourire en coin rapide : Ward a dévoilé une partie de ses cartes et il s’est vraisemblablement renseigné sur ton côté des Rahman (ce qui est, il faut bien le reconnaître, à la portée de tout le monde).

Tu reposes la tasse sur la table, pour enlacer la faïence tiède de tes deux mains et tu te penches un peu vers lui pour préciser : « Ma mère aurait été ravie d’aider et tu passes bien sûr totalement sous silence que s’il s’était agi de ce don en particulier, tu te serais débrouillée toute seule pour inculquer à ton fils ce qu’on t’avait appris mais elle se console pour le moment avec la certitude que la famille de Silver non plus ne va pas pouvoir nous aider. » Sortie de son contexte de sous-entendus, cette phrase pourrait faire passer ta mère pour une vieille harpie. « Non, c’est sûr, ç’aurait été plus simple, mais on est complètement en terre inconnue. Y a des bouquins, heureusement, mais ils datent du siècle dernier et sont très peu en phase avec le principe des femmes qui travaillent, alors je te laisse imaginer le niveau des solutions proposées... » Tu pousses un soupir, repenses à une suggestion d’un cousin Devall, retrouvé en Angleterre : « On m’a dernièrement demandé pourquoi je n’embauchais pas un elfe de maison pour éduquer et garder Dan, mais j’ai vraiment l’impression qu’il n’y a que le haut du gratin posh qui fait ça, hein ? Sans compter le prix exorbitant... »
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Glenn Ward
ENEMY OF THE STATE
Glenn Ward
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« Ça aurait pu, mais ce n’est pas la spécialité de la maison. » Entend-t-elle par là que Dan n’a pas été honoré, comme certains de ses ancêtres, du don de voyance ? C’est très probable. Il lui semble par ailleurs que Gina a compris où il a voulu en venir, non pas qu’il doutait de sa rapidité à raccrocher les wagons, mais elle aurait pu se fermer à l’échange et ne pas vouloir faire l’effort d’entrer dans cette ambivalence rhétorique. « Ma mère aurait été ravie d’aider, mais elle se console pour le moment avec la certitude que la famille de Silver non plus ne va pas pouvoir nous aider. » Un léger sourire ne manque pas de soulever l’une de ses commissures. Les bisbilles entre belles-familles l’amusent toujours, parce qu’il n’a pas à les souffrir, déjà (on n’évoque les Carrillo qu’entre deux phrases et sans jamais trop s’attarder, à la maison), mais aussi parce qu’elles lui rappellent, dans un autre genre, celles auxquelles ils s’adonnent avec ses cousins.

« Non, c’est sûr, ç’aurait été plus simple, mais on est complètement en terre inconnue. » A titre personnel, il ne connaît pas un millier de dons. S’il ne s’agit pas de voyance, ou de troisième œil, il y a de bonne chances pour que le petit soit… un métamorphomage (il aurait pu être un outretymbiste, mais la chose lui est parfaitement inconnue – pour preuve, son incapacité à comprendre les différents symptômes dont Diarmuid est frappé). « Y a des bouquins, heureusement, mais ils datent du siècle dernier et sont très peu en phase avec le principe des femmes qui travaillent, alors je te laisse imaginer le niveau des solutions proposées... » Un rictus lui étire la bouche. « Je les imagine sans peine. » Parce que oui, ces opuscules-là auxquels Marsh fait référence, il les a déjà parcourus. Peut-être pas ceux-là précisément, mais ce type de lecture, affiliée à ces auteurs classiques d’une autre époque, livrent toujours ces mêmes constats archaïques qui correspondent peu, voire pas, aux métamorphomages contemporains.

« On m’a dernièrement demandé pourquoi je n’embauchais pas un elfe de maison pour éduquer et garder Dan, mais j’ai vraiment l’impression qu’il n’y a que le haut du gratin posh qui fait ça, hein ? Sans compter le prix exorbitant...Oui... à croire que l’esclavagisme est une chasse qu’ils se gardent. » Le sarcasme de ses mots trahit le mépris que l’irlandais nourrit à l’endroit dudit gratin posh, quoiqu’il ne se serait jamais permis cet écart en présence d’un aristocrate (c’eût été fâcheux pour les affaires). « Je doute qu’un elfe de maison soit, en l’occurrence, d’une grande aide. La pauvre créature serait aussi désemparée que vous. » Son café terminé, il s’enfonce un peu plus dans son siège et croise les bras, comme perdu dans ses réflexions. « Si ces terreurs nocturnes qui le tourmentent ne sont pas dues à des », visions, mais il lui faut opacifier une nouvelle fois ses propos, « rêves, je me demande ce qui l’agite ainsi. Après tout, le diagnostic de terreur nocturne a été posé par un médicomage, mais il ne s’agit peut-être pas tout à fait de ça. La médecine magique a parfois ses limites… » Ils n’ont que trop tendance à l’oublier, pour tous les miracles qu’elle est capable de produire, mais les mages sont quand même bien placés pour savoir qu’il y a des choses en ce monde que la science ne s'explique pas.

« Peut-être que Dan détient la réponse. S’il vous dit de quoi il a peur il sera possible d’affiner le diagnostic. » De mémoire, et si le fils Marsh est bien un métamorphomage comme lui, il ne croit pas avoir souffert de ces symptômes-ci, enfant. Le problème est assez curieux et il se demande s’il a vraiment à voir avec un don, a fortiori un don comme le sien. Glenn n’est cependant pas sans savoir qu’ils se manifestent tous à leur manière, et qu’il n’est pas rare qu’un métamorphomage ait une expérience différente de celle d’un autre métamorphomage. Comme il est notoire que chaque voyant éprouve son don d’une manière très différente. « Il y a cette petite librairie sur le Chemin de Traverse qui vend des livres autrement plus modernes traitant de la question. Je pense qu’ils seraient plus aidants qu’une copie de grimoire écrit à l’aube de notre civilisation. » Le trait d’humour et marqué par un second sourire, lequel est dénué de moquerie. Les Marsh sont méritants dans leurs efforts. Il ne sait que trop combien il est difficile d’avancer en terre inconnue. « Je peux t’y emmener en fin d’après-midi si tu le souhaites. Je connais le propriétaire, c’est un homme plein de ressources. » C’est peu dire concernant Christopher Philpott qu’il est plein de ressources, mais il ne le présentera pas autrement.

Il ne pense pas que Selket connaisse l’identité du Duke, contrairement à lui qui le fréquente depuis qu’il siège à la table des chefs de gangs, aussi serait-il impertinent de sa part de trop en dire – bien que l’idée que les deux Black Hands se rencontrent sous ses yeux a de quoi être cocasse, mais Christopher ne pourra pas lui en vouloir, puisque Christopher ne connaît que Shady (des nœuds comme les aime Glenn). Outre le comique de situation, la proposition de l’irlandais est sérieuse : il a plus d’une fois trouvé, dans la petite librairie de Philpott, des œuvres de choix. Sans compter que le lieu, et le maître de ce lieu, sont tout à fait discrets. Un endroit idéal où pointer des titres du doigt sans se faire remarquer, et acheter lesdits titres sans se faire juger.
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