BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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Atropos Sacramoni
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Atropos Sacramoni
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Occupation : ex-médicomage-légiste à St Mungo's, passée à l'Ordre du Phénix : responsable des revenants au sein de l'Ordre
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Only shooting stars break the mold

30 octobre 2007 - @Dwight Brisbane

WELL THE YEARS START COMING AND THEY DON'T STOP COMING FED TO THE RULES AND I HIT THE GROUND RUNNING DIDN'T MAKE SENSE NOT TO LIVE FOR FUN YOUR BRAIN GETS SMART BUT YOUR HEAD GETS DUMB SO MUCH TO DO, SO MUCH TO SEE SO WHAT'S WRONG WITH TAKING THE BACK STREETS? YOU'LL NEVER KNOW IF YOU DON'T GO YOU'LL NEVER SHINE IF YOU DON'T GLOW.

tw: mention de maltraitance animale, jurons à n'en plus finir

L’écureuil bondit de branche en branche dans la forêt. La truffe en l’air, l’animal semble chercher quelque chose, ou quelqu’un. Redescendant sur le plancher des vaches quelques instants, il en profite pour chiper un gland fendu, commence à le rogner, avant que finalement l’instinct humain reprenne le dessus et que l’animagus laisse tomber son maigre butin pour recommencer son exploration de la parcelle forestière alentour. Ça renifle, ça avance vite ce machin, et ça trouve enfin les traces caractéristiques d’un ursidé.

La traque se poursuit encore quelques minutes, alors que l’agile bête est remontée dans les hauteurs des troncs et des branchages, ne serait-ce que pour moins être la proie de n’importe quelle bête qui pourrait se terrer dans cette forêt moldue. Elle a déjà eu affaire à un chien enragé que ses propriétaires avaient vraisemblablement laissé errer, voire perdu sciemment, et elle préférait éviter de réitérer l’expérience, ne s’en étant sortie à l’occasion que parce qu’elle avait fini par reprendre sa forme humaine, ce qui avait eu tôt fait d’effrayer le toutou.

Repérant enfin l’animal qu’elle cherche, l’écureuil bondit de son tronc d’arrimage pour atterrir, sous forme humaine, sur l’ours brun colossal. Évidemment, elle tombe lourdement, n’ayant soudainement plus la masse d’un petit écureuil gris, et c’est une sorcière adulte qui fanfaronne un : "Je t’ai eu !" qui ne laisserait pas vraiment imaginer que des deux, c’est elle l’ainée.
Mais en même temps, c’est pas comme s’ils n’avaient pas le même genre d’humour graveleux et douteux, tous les deux, et le côté espiègle de l’écureuil jouait dans ce genre de plan foireux. Et forcément, parce qu’elle est tombée sur le bon ours, et pas un truc qui y ressemblerait mais serait réellement une bête sauvage, il l’envoie bouler sans essayer ensuite de la charcuter. S’écrasant donc dans la terre, les branchages, et les feuilles mortes, elle grogne de dépit (de douleur peut-être un peu), et se relève péniblement, avant de s’étirer avec précautions. Dévisageant l’animal, elle soupire et reprend à son égard : "Bon allez, fais pas chier, j’vais pas faire la conversation toute seule." C’est qu’elle s’est demandée, pendant un moment, si Dwight lui envoyait un hibou parce qu’il s’était blessé récemment (quoiqu’elle était prête à mettre sa main à couper que ses collègues devaient bien compter un guérisseur même non diplômé, ou que Lou serait passé avant elle). Certes, les missives brèves s’intéressant à ses dernières histoires de cul était monnaie courante avec le Brisbane (et elle devait reconnaître qu’elle en faisait de même ponctuellement), mais avec le retour de Nate du royaume des morts, elle avait songé qu’il avait peut-être besoin de parler d’autre chose que de leurs affaires charnelles respectives. Se massant la nuque, les deux mains arrimées de part et d’autre de ses épaules, Attia apprécie le silence des bois, le silence dépourvu de murmures d’outretombe, et se réjouit de constater qu’aucun défunt n’est dans les parages pour l’heure. Et puis elle reporte ses billes bleu-gris aujourd’hui sur Dwight et esquisse un sourire sincère en dévisageant la tronche humaine du frère de sa meilleure amie. "Ça fait longtemps, salut !" S’approchant du géant blond, elle le serre dans ses bras avec naturel. "J’ai pas vu ta caisse en arrivant : t’es quand même pas venu à pieds, hein ? J’comptais sur toi pour me ramener, tout à l’heure." La boutade est ce qu’elle est, une blague tout ce qu’il y a de plus courant entre eux, alors qu’il est évident que s’ils se retrouvent en forêt, sous leur forme animale non-déclarée, c’est justement parce qu’Atropos se refuse à être celle qui mettrait les autorités sorcières sur la trace de son vieil ami.
D’ailleurs, consciente qu’il va probablement commencer par là, elle prévient la moquerie : "Et d’avance, ta gueule, j’ai pas rapetissé !"
Toujours tout en douceur, avec Dwight.


Dernière édition par Atropos Sacramoni le Mar 25 Jan - 9:54, édité 1 fois
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T'aurais dû t'attendre à un coup de traviole par Attia, puisque c'est une habitude un peu trop tenace qu'elle a, de te faire chier comme personne. À son âge, du moins. Vous voyez, y'a des gens qui sont sensés avoir la soupe à la becquée, mais ils continuent de vous sauter sur le dos en oubliant de faire un "squiiik" pour prévenir de l'atterrissage. Elle a toujours eu de la concurrence dans cette famille, à commencer par tes cons de frères, puis Mira, l'intenable Mira quand il fallait la gratter elle en moto, toi en voiture (vos neurones ont mûri depuis)(en fait, non). On passera les autres qui tiennent leur place dans le palmarès à te grimper sur le dos (coucou Leo) mais avec la décence de prévenir, au moins. On est pas chez les brutes ici (ou rien qu'un peu).
De toute façon tu te tiens bien dans ce décor de demeurés (presque) mal grandis, raison pour laquelle tu râleras approximativement deux secondes avant de passer à autre chose. (Spoiler : tu ne râleras pas.) Ce n'était rien face au reste, et c'est bien ça tout le bon de la chose. Au moins, vous étiez pas à vous entre-déchirer pour vous détruire, ce qui semble être une tradition familiale déjà plus commune chez les sang-purs. On a dit qu'on s'en fichait du pourcentage de pureté dans le sang, c'est vrai, mais faut quand même avouer qu'à force de se prendre pour des gens qu'on est pas… on finit par s'en mordre les doigts.

C'est sans surprise donc qu'elle te saute dessus comme une sauvageonne, braillant pour mille alors qu'elle fait la taille d'une petite cuillère. Une chance que vous soyez volontairement fichu au beau milieu d'un espace forestier qui n'a certainement pas son lot de promeneurs à cette heure-ci de la journée, et à cette époque-ci aussi. Tu réagis avec le pataud sauvage de l'ours, la faisant valser — parce que tu sais quoi, on sait jamais. (La vérité, c'est que l'instinct a prit le dessus et que le sorcier a dû s'y plier.) Tu te secoues un peu en la fixant, toujours coincé dans ta forme animale — et c'est bien volontaire. Ça ne lui plaît pas, du coup, t'es tout jouasse à l'intérieur de la faire encore mariner un peu.

Pas réputé pour être un idiot doublé d'un sadique, tu reprends ta forme humanoïde, le bas de tes jeans ayant bien prit l'humidité à force de traîner dans les ruisseaux. T'as mangé un peu sur le chemin même, un grand moment s'il en est. "Ça fait longtemps, salut !Hé salut ma poule," tout sourire (bien fatigué, le sourire) alors que tu grignotes l'espace qui vous sépare à ton tour, pour la réceptionner dans une étreinte pas du tout doucereuse, mais ô combien affectueuse. "J'ai pas vu ta caisse en arrivant : t'es quand même pas venu à pieds, hein ? J'comptais sur toi pour me ramener, tout à l'heure.Et elle dit que j'suis un péon bien gras, la vieille" soufflés sur le sommet de son crâne roux, deux bonnes tapes dans le dos pour marquer la fin de votre étreinte. "Et d'avance, ta gueule, j'ai pas rapetissé !Grave que si, j'ai le mètre dans la voiture pour faire la mise à jour trimestrielle" comme si t'allais vraiment tenir un petit journal pour ça, hein ; faudrait déjà que t'apprennes à mieux gérer tes comptes, ou la pression de ton pied sur l'accélérateur, ce serait déjà pas mal.

Comme une ponctuation habituelle, tu vires sur un sujet tout autre en commençant à marcher - parce que t'es quand même pas Dwight Brisbane pour rien, t'as besoin de te remuer.

"T'en as chopé combien depuis la dernière fois au final ?" c'est que tes fameux plans cul n'aient pas été remit au goût du jour non plus à toi, sans doute parce que t'en as plus qu'un, et c'est plus sérieux que ça maintenant. Mais de son côté, va savoir. Faut dire que t'as plus de facilités de parler de ça que de Nate d'entrée, on va dire que c'est plus simple de parler cul que de petit frère ressuscité après des années de deuil raté. Tu t'étires, bras en arrière, puis en l'air au dessus de ta tête, non pas sans être bruyant comme tu l'es bien souvent. C'est qu'il faut que tout le monde le sache, vous voyez. C'est important.

"J't'ai pas fait mal d'ailleurs ?" parce que ça vient à peine de percuter là-haut, faut dire qu'elle l'a un peu cherché en te sautant dessus comme ça. Bref coup d'œil dans sa direction. "Les bisous magiques c'est fini, c'est plus l'âge" alors que faire des âneries ensemble à bientôt quarante ans, c'est permis, assurément. "Par contre j'te décoince tout ce que tu veux" et on se félicitera du fait que tu n'étais pas medic, parce que t'en aurais éclaté plus d'un au lieu de les soigner, malgré une bonne volonté manifeste. Tu t'es un peu retourné vers la concernée, lui mimant un coup du lapin avant de "Squik, coup de l'écureuil. Propre." à te mettre à pouffer ; menaçant de te viander sur une souche d'arbre un peu trop proéminente — faut être son premier public, c'est important ça aussi.
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Atropos Sacramoni
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Grave que si, j'ai le mètre dans la voiture pour faire la mise à jour trimestrielle" Elle souffle en exagérant et lui colle un coup dans le haut du bras, en grognant un "Cazzo!" suffisamment affectueux pour qu’il n’en prenne pas ombrage. Lui emboîtant le pas alors qu’il a la bougeotte et commence à s’éloigner, elle regarde un peu autour d’eux alors qu’elle le rattrape (en accélérant le pas, puisque même s’il a une foulée plus lente, elle est néanmoins plus ample que celle de la rouquine —la peste soit des longues jambes des Brisbane !). Un instant, ça lui rappelle Poudlard, quand elle devait régulièrement trottiner pour rattraper Johannes et Chérie quand ils étaient pressés parce qu’en retard à un cours.

Elle pourrait peut-être rester dans ses souvenirs, sauf que Dwight l’en tire pour la ramener à des sujets bien plus importants et bien plus sérieux (non) : "T'en as chopé combien depuis la dernière fois au final ?" Atropos hausse les épaules, avec un "Oh tu sais... Tu serais surpris." et elle lui adresse un sourire espiègle sans en dire plus. C’est que bon, il y a des informations qu’elle ne balance pas comme ça, tout cuit, dans le gosier de Dwight Brisbane, même s’il en sait probablement plus sur ses histoires de cul que Lucjan n’en sait sûr ses affaires de cœur.
Admettons que les unes soient équivalentes aux autres en ce moment, mais elle ne risque pas de le crier aussi vite : elle a une réputation à tenir, voyons.

Elle va pour l’interroger quant à son propre tableau de chasse, mais il la coupe et revient à la scène précédente, en jetant un rapide regard vers elle : “J't'ai pas fait mal d'ailleurs ?" Un bref éclat de rire, un Ah! qui se veut un peu fanfaron, comme pour dire qu’elle n’a jamais mal (c’est faux). "Les bisous magiques c'est fini, c'est plus l'âge - T-t-t, de toute façon, tu sais pas faire.", le raille-t-elle, semblable en cet instant à l’adolescente taquine et insupportable qu’elle était à l’époque où ils se sont rencontrés, pendant des vacances communes entre Sacramoni et Brisbane. Cela dit, il parait qu’elle est toujours aussi insupportable, à 39 ans et des brouettes, alors bon...

"Par contre j'te décoince tout ce que tu veux" Elle a pressé le pas de nouveau pour le rejoindre, et profite du fait qu’il se retourne pour froncer les sourcils en le fixant alors qu’il précise son offre de médicomage nul : "Squik, coup de l'écureuil. Propre. - Net et sans bavure, j’avoue.", renchérit-elle avec un immense sourire et un rire qui redouble alors qu’il manque de se vautrer. "Bah alors, tu sais plus marcher droit ?"

Reprenant un peu son sérieux (mais pas trop, ça ne dure jamais longtemps entre eux), Attia tend soudainement l’oreille dans la direction opposée, alors qu’elle a l’impression qu’on l’appelle (Atropos, attends !) "Oh non, on était bien là.", grogne-t-elle en faisant signe à Dwight de patienter : "Attends deux minutes, j’ai la hotline qui se réveille..." Un long soupir s’échappe d’entre ses lèvres alors que le murmure devient de plus en plus distinct, au fur et à mesure que l’âme du défunt se rapproche d’elle. Elle scrute les alentours, ne voit absolument rien, et croit un instant que le mort a finalement lâché l’affaire, mais c’est sans compter sur un cri strident qui retentit dans son esprit (ÉCOUTE-MOI !), la faisant porter ses mains à son crâne alors qu’elle sait pourtant pertinemment que c’est davantage une attaque psychique qu’un bruit audible. Un "Bordel..." est grommelé mais elle ne s’entend même pas alors que le murmure d’outre-tombe envahit l’esprit de l’ultra-tombeuse (TROUVE MA SÉPULTURE ! DANS LES BOIS ! SOUS LES BOIS ! TU SERAS RICHE, IL Y A DE L’OR, DES BIJOUX, DES-) "Ta gueule ta gueule ta gueule ça ne m’intéresse pas ta tombe à la con ferme-la sérieux" prononce-t-elle comme une litanie en se tenant encore la tête, complètement coupée du monde et n’entendant strictement rien de ce que pourrait lui dire Dwight à cause des cris de la défunte (du défunt ? La voix est difficile à attribuer) C’est que face à ces cris (NE PARS PAS, AIDE-MOI, TROUVE MA TOMBE ET REMETS-Y —) Attia n’a pas la patience de faire ses déductions pour le moment, se concentrant comme elle peut à travers les hurlements (TOI SEULE PEUX M’AIDER) pour, péniblement, relever ses barrières mentales et emmurer son esprit derrière ses remparts d’occlumancie. (ÉCOUTE-MOI ATTIA)
Enfin !
Le calme revient.
Elle capte enfin le reste du monde et repose des yeux moins vitreux sur Dwight. Inspirant profondément, elle passe une main sur son front, en essuie les quelques gouttes de sueur qui y perlent et qui n’ont rien à voir avec la course animale qu’elle a réalisée plus tôt, et elle commente :  "Désolée pour l’interruption : y en a qui manquent cruellement de savoir-vivre." Savoir-mourir ou savoir-reposer en silence, en tout cas. "J’espère que j’ai rien loupé de tes histoires de cul, en tout cas, rassure-moi, hein ?"
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Les bisous magiques, c'est clair que ça n'a jamais été ton fort, tu étais plutôt de ceux qui tentait de négocier le silence de tes frères pour qu'ils ne préviennent pas les parents après un coup mal parti. Ça n'a pas fonctionné à tous les coups et il a fallu redoubler d'ingéniosité pour ne pas se faire prendre, souvenirs qui te reviennent et qui renforce le sourire déjà présent sur ta face. Le genre de réflexions - en masse, en ce qui te concerne - qui font perdre un peu le contact avec la réalité, t'aident sans mal à te prendre un bout de souche, rires qui reprennent davantage après ses propos. Vu de l'extérieur on vous prendrait pour deux poivrots revenus un peu trop tôt du pub ; et c'est bien audacieux de leur part de croire que vous ne puissiez pas être comme ça au naturel. L'enfant intérieur qui se réveille lorsque vous êtes côte à côte, parce qu'au moins il a de la place pour s'exprimer et trouver un écho. Pas que tu t'en sois vraiment amputé, mais faut dire que dans vos vies respectives - d'adulte, qu'on dira presque, en mentant à moitié - y'a pas forcément la place pour beaucoup de fun et des blagues de cul.

T'entends pas vraiment ce qu'elle a dit avant de te faire un signe que là, tu vois quand même (manquerait plus que ça), alors tu balances un très respectueux "Hein ?" sorti du cottage d'à côté, vu le ton employé. Froncement de sourcils alors que tu réceptionnes ses mots "Attends deux minutes, j'ai la hotline qui se réveille…Quoi, on est encore sur un ancien cimetière indien là ?" que tu balances avant de regarder sous tes pieds, t'arrêter, jauger un peu les environs alors qu'Attia est aux prises avec ses voix. Ça te rappelle encore des années en arrière, quand elle a dû virer un truc que t'avais ramené d'Irak ; ça n'avait pas été une simple affaire, mais grâce à elle t'a pu t'en débarrasser.
Malgré l'habitude, tu gardes un œil sur sa trogne, parce qu'on sait jamais, on sait pas ; d'ici à ce que tu te réveilles un matin à pouvoir faire des plaquages aux merdeux de l'autre côté. T'entends approximativement rien de ce qu'elle baragouine entre ses lèvres, ce qui a plutôt l'air de psalmodies et que de toute façon, si ça parle pas de cul, de voiture, de bouffe ou de la famille, ça t'intéresse pas trop là.

T'as littéralement tourné en rond en piétinant tranquillement autour d'elle, et c'est lorsque tu t'apprêtais à te dire "bon je vais me taper un sprinto et revenir" que sa voix résonne enfin, et de manière claire. Manque de savoir vivre… petite blagounette en règle… bwarf, tu prends pas long pour lui rendre un truc du style :

"C'était pour chialer ou il essayait de te revendre le dernier écran panasonic ?" tu dis ça avec un naturel assez (d)étonnant, alors qu'au fond t'as encore bien du mal à gober tous ces trucs. La vie, la mort, tout ça. Ça remet en cause trop de choses dans ton esprit étriqué, faut dire. Ça te remet le cas Nate sous le nez aussi, quelque chose qui n'est toujours pas digéré non plus. Un drôle de truc, tu sais pas comment t'aurais géré ça si t'avais été à sa place — en tout cas une chose est sûre, c'est qu'à force de traîner chez les moldus, t'aurais fini par être psychiatrisé.
Déjà pas très loin de l'outre-tombeuse, tu passes ton bras par dessus son épaule et l'emporte dans ta marche, la nonchalance et l'affection dans le geste. "Faudrait penser aux horaires d'ouverture" que tu rajoutes par après. (T'as très bien vu que son front brillait un peu plus. À défaut d'être à moitié sourd, t'as bonne vue.) C'est ce qu'elle a l'air de faire après tout, refermer la porte après l'avoir laissée entrebâillée. L'esprit a beau être entraîné, ça suffit pas toujours apparemment. Une vraie plaie son truc.

Le moins qu'on puisse dire c'est que depuis ces vingt dernières années, elle en a fait, du chemin. T'as pas l'impression d'en avoir vraiment fait autant, sauf peut-être en ce qui concerne tes prouesses en animagie et en drift. Rien de bien fendar au demeurant.

Vous continuez de marcher comme ça alors que tes pensées vaquent çà et là. "Tu sais pour Nate, pas vrai…" tu pensais pas être le premier à en parler, et encore moins de manière aussi expresse (le prénom, toujours). Faut croire que sa petite expérience paranormale t'a permit de faire de meilleurs legos dans ton esprit, et de laisser la lâcheté de côté. La proximité est ce qu'elle est pour t'éviter qu'elle ne voie ton expression qui change, tout comme cette étincelle dans le regard qui peine encore à être ravivée malgré son retour.
Tu te sens tellement ridicule d'avoir été con pendant tout ce temps, et d'avoir plombé tout le monde avec tes humeurs. C'est clair que vos dernières retrouvailles n'avaient pas ce goût-là, en juillet dernier. Y'a bien quelque chose qui s'est décoincé, mais quelque chose d'autre est toujours en pleine reconstruction, et c'est peu dire. Le pas a ralenti un peu, déjà qu'il n'était pas franchement cadencé au rapide ; te calque un peu plus sur le sien pour t'aider. T'aider à quoi, t'en sais rien ; mais ça fait déjà ça de moins à penser, à côté de tout ce merdier.
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Dwight se retourne vers elle, et lui répond avec un naturel très reposant (ça fait du bien d’être avec des gens qui sont au courant pour son don et ne la regardent pas de travers quand les morts lui sautent dans la caboche) (pas toujours, en tout cas). "C'était pour chialer ou il essayait de te revendre le dernier écran panasonic ?" Un froncement de sourcils plisse son visage au terme étranger (trop moldu pour qu’elle sache ce qu’est un écran panasonic, elle n’est pas une Martillo, quand même), mais elle ricane doucement à la raillerie, hausse les épaules et souffle en répondant tranquillement : "Non, c’était encore un de ces couillons qui voulait que je retrouve sa tombe… Un attrape-nigauds franchement, ça puait l’entourloupe." Se coulant sous l’étreinte du géant blond, elle passe son propre bras dans le dos du sorcier et avance de concert avec lui, tournant la tête vers lui lorsqu’il commente : "Faudrait penser aux horaires d'ouverture - C’est une idée qui mérite que je l’étudie…"

Attia surveille où elle met les pieds. C’est que Dwight a plutôt le museau en l’air, un peu songeur, et qu’il vaudrait mieux qu’un des deux guette un éventuel obstacle sur leur passage. Oui parce que, même si elle profite de l’occasion pour s’assurer que le blond tombe, ça risque de lui retomber dessus, ou plutôt lui l’entraînera sans doute dans sa chute. Alors elle se concentre, ce qui est assez aisé vu qu’ils n’avancent pas non plus à toute blinde.
Elle ne dit rien, profitant du silence, l’appréciant pour ce qu’il est : une pause, un moment rien qu’à profiter de se retrouver tous les deux, en famille. Ils auront bien assez de temps pour se sortir les dernières blagues salaces qu’ils ont entendues, les histoires de cul qui ont jonché sa vie à lui, parce qu’il risque d’être surpris de ce qu’elle pourra peut-être lui révéler sur les derniers mois qu’elle a passés par tout à fait seule, leurs états d’âme respectifs, voire se donner des nouvelles des uns et des autres. C’est ça aussi de ne pas être avec leur famille (car ils forment une grande famille, même si leurs noms de famille ne sont pas les mêmes) : on a des choses à rattraper, par moments… La preuve, alors que les pensées de Dwight l’amènent à peu près au même point que les pérégrinations des réflexions d’Atropos : "Tu sais pour Nate, pas vrai…"

La pression de la main de la rouquine dans le dos de son compère s’accentue un peu, confirmation silencieuse qu’elle double d’un hochement de la tête et triple d’un grognement, un "Ouais…" qui n’est pas suivi d’une longue tirade, contrairement à son habitude. Quelque part, il faut bien qu’elle le reconnaisse : elle est bien contente de ne pas être celle qui le lui a annoncé. Déjà qu’elle est tombée sur le cul quand Lou (Lou ! Son petit frère, bouleversé !) lui a appris la vérité (et encore, elle n’en sait pas le quart), elle peine à imaginer la réaction qu’a pu avoir Dwight alors que c’était Nate dont on parlait. "Lou m’a dit, la dernière fois que je l’ai vu." Quand ? Elle précise pas davantage. Un peu par égards pour Dwight, au cas où il le sait depuis moins longtemps qu’elle (elle espère pas d’ailleurs, ça voudrait dire que Chérie a vraiment déconné). Un peu aussi pour pas qu’il s’inquiète, lui, de la fréquence (chaotique, faut-il le dire) à laquelle elle peut voir Lucjan. "T’as réussi à le voir ? Nate, j’veux dire", précise-t-elle pour être sure. Ses prunelles bleu pétrole gravissent les centimètres qui les séparent pour dévisager Dwight en biais, alors qu’ils avancent toujours au hasard de la forêt, sans hâte pour autant. Repérant une lueur de confirmation dans le regard de son cadet (parce que même si leur taille ne le disait pas, elle était quand même son aînée, hé !), elle pose une question qui n’est pas forcément celle à laquelle il pourrait s’attendre : "Et comment ça va, toi, par rapport à ça ?" Le deuil inversé, devoir se réhabituer à ce que quelqu’un auquel on pensait en employant les temps du passé revienne dans son présent, ce qui n’était certainement pas évident avec toute la douleur et tout le chagrin que la disparition avait causés.
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La sensation de sa main qui répond à tes mots suffit à te tordre un peu les entrailles, c'est un oui et elle ne perd pas beaucoup de temps pour te l'exprimer par des mots. "Ouais…" ça a été un sale coup pour vous tous et toutes, famille proche ou de cœur, comme peuvent l'être les Sacramoni. T'es pas allé faire le tour du proprio après avoir reçu la nouvelle, parce que t'as déjà eu assez de mal comme ça à comprendre - entendre - que ton petit frère était bel et bien en vie, et pas disséqué vif dans on ne sait quel endroit peuplé de mangemorts en soif de vices. "Lou m'a dit, la dernière fois que je l'ai vu." T'es de toute façon trop con pour aller calculer quoi que ce soit, entre l'un qui aurait apprit plus tôt que l'autre, tout ça. De fait, de par ta distance prise depuis ces dernières années, t'aurais pas pu en avoir vent plus tôt que Tommy, pour ne citer que lui. C'est qu'il t'aurait écartelé vif si t'avais pas daigné te reprendre un téléphone et le contacter un jour random. Si tu l'avais pas fait, même, y'a fort à parier que t'aurais apprit la nouvelle pour Noël, et t'en aurais voulu à la Terre entière. Parce que c'est quand même simple de te trouver, non ? Bon, peut-être pas, c'est vrai, surtout si le GSM est manquant au fond de ta poche de cuir ou de jeans.

"T'as réussi à le voir ? Nate, j'veux dire" encore le prénom qui fait mal, qui pique encore, alors qu'il devrait plus te retourner la tête — au moins t'as plus la nausée comme avant, c'est toujours ça de gagné. Plutôt voir le côté positif des choses, ne pas trop réfléchir, c'est ton champ de compétences et t'as toujours réussi à te cantonner à ça (sauf quand la tragédie est arrivée, ça, ça t'a ébranlé, et t'aurais même plus été capable de pisser debout si t'avais continué sur ta lancée). Sa question en revanche te fait un peu grimacer - parce que la première chose à laquelle tu penses, c'est la sensation sous tes doigts, celle d'un nez qui se fracture d'un coup sec. Tu n'es pas franchement fier d'avoir réagi comme ça, surtout face à ton frère, si bien que tu ne comptes pas vraiment lui en parler, de ça. Tes clairs vont chercher les siens un peu, de biais, et tu lui confirme ça sans piper mot : oui, tu l'as bien vu, et non, personne n'aurait pu t'en empêcher, pas même les sous-fifres désorganisés de Royal. "Et comment ça va, toi, par rapport à ça ?"

Est-ce que t'as vraiment prit le temps de te poser et de réfléchir à ça ?

La réponse est non.

Mieux, est-ce que t'as vraiment envie d'en parler, là ?

Tu sais pas plus.

De quoi t'avancer autant qu'Attia, on peut se le dire.

Pour le coup, tu t'arrêtes de marcher, c'est qu'elle n'a plus trop les yeux vers le bas pour vérifier votre petite foulée, et qu'une chute aurait été la suite logique. Que t'arrives pas trop à faire les deux en même temps, pour le coup, puisqu'il te faut vraiment aller chercher dans des endroits où t'as pas franchement voulu foutre le pied ou l'œil depuis. Là, juste lui balancer que tu lui as cassé le nez au lieu de lui taper son plus grand hug, ça aurait dû être la parade ultime, parce que ce serait moins pire que ce que tu t'apprêtais à dire. "Je sais pas, c'est comme s'il était encore parti, tu vois"

Pas la meilleure des révélations s'il en est, tu sors ce que tu ressens sur le moment, c'est brut, vraiment pas médité, de toute façon, on s'attendrait pas à plus calculé venant d'un mec comme toi. "Ça te retourne le cerveau et tu sais plus quoi faire" toujours mieux que de parler de ça à la première personne du singulier, ça fait moins mal. Tu sais plus quoi faire mais t'as quand même le texto facile et le coup de fil encore plus systématique. Y'a pas une semaine où tu l'appelles pas, et inversement.
Quand tu dis tout ça, pourtant, tu la regardes pas, Attia. Ton bras a quitté son épaule, les deux s'emmêlent contre ton torse, et ton œil se balade ailleurs, t'es un peu nerveux, tu te reposes sur une jambe après l'autre. "Mais ça va, ça va passer" que tu conclues au lieu d'aller gratter un peu plus loin dans ces pensées qui t'ont pourtant traversées, sans que tu ne daignes les attraper au vol. Pas trop ton genre de ne pas tout dire, mais faut ben une exception à la règle, qu'on dit.

"Il a toujours sa gueule d'intello, là, tu le verrais" t'arrives à pouffer nerveusement, par on ne sait quel miracle. Tu te pinces un peu l'arête du nez, soupire et repose ta main sur ton bras qui t'enserre encore le flanc. T'inspire brièvement du nez, n'as pas l'air moins grave en disant la suite. "C'est toujours lui, mais y a quelque chose qui est resté là-bas quand même" et ça te rappelle douloureusement quelque chose de vécu toi-même, quelque chose que tu n'irais pas confier à Attia, même si elle te cache quelque chose qui saurait y faire résonance — l'armée et ce que t'y as vécu, certains ont comprit le jour où tu t'es pointé au mariage à l'impro. D'autres, un peu plus tard, sans franchement s'y attarder : de toute façon, comme du retour de Nate, c'est mieux si on en parle pas. Ce sont juste des faits et ça changera rien.
"Tu crois que t'arriveras à le voir un de ces quatre ?" tu poses ça là, parce que on sait pas, peut-être, y'aurait moyen qu'un jour elle y parvienne, ou que Nate fasse le mur comme c'est le cas pour son frère à elle (le vôtre, oses-tu même penser). Au pire, il lui ferait une petite photo et irait la développer rapidos chez les moldacs du coin : maintenant qu'il a plus le nez en vrac (normalement, t'es pas allé vérifier) il devrait plus avoir honte de son profil, et toi de l'afficher. Non ? "J'sais pas, je dis ça, mais ça lui ferait peut-être plaisir de te voir" haussement d'épaules, un peu pataud, à peu près incertain aussi. Parce que des projets comme ça, en plein climat où guerroient à peu près tout le monde, c'est pas forcément faisable, ni raisonnable. "Sinon faut te mettre aux téléphones moldus, mais pas sûr que t'apprécierais le voyage, j'crois on entend moins bien qu'avec les vieux iKrys que tu tapes." et après on ose dire que les moldus ont une technologie en carton… franchement, certains sorciers ne seraient pas au bout de leur peines.
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Atropos Sacramoni
ORDER OF THE PHOENIX
Atropos Sacramoni
Date d'inscription : 24/10/2021
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Crédit : ©arté
Âge : 39 ans
Occupation : ex-médicomage-légiste à St Mungo's, passée à l'Ordre du Phénix : responsable des revenants au sein de l'Ordre
Allégeance : ex-agent-double pour l'ODP, devenue Freedom Fighters avec la réorganisation de l'Ordre (nom de code : Dust)
Particularité : animagus non-déclarée (écureuil gris) + occlumens (complexe, maître) + outre-tymbiste
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La question qu’Attia pose n’est pas innocente. Elle n’a pas encore revu Nate depuis qu’elle sait qu’il est vivant, mais elle a vu l’air de Lou et imagine aisément le bouleversement que sa survie a pu provoquer chez les Brisbane. Alors elle l’interroge, quand même, consciente qu’il a peut-être besoin d’en parler à quelqu’un de moins proche, de moins viscéralement lié au Brisbane revenu d’entre les morts. Puisqu’il s’arrête, Atropos s’arrête également, et le dévisage avec une intensité mêlée d’une certaine pudeur, alors que ses clairs pétroléens le voient hésiter quelques brèves secondes. "Je sais pas, c'est comme s'il était encore parti, tu vois - Mmh…" se contente-t-elle de renchérir, bouche close, en hochant la tête de haut en bas, en deux salves. Elle ne peut qu’aisément se mettre à sa place, même si elle ne ressent pas la même chose que Dwight à l’égard de Johannes, ressuscité alors qu’il n’était jamais vraiment mort.
Elle le fixe et il ne la regarde pas, poursuivant. "Ça te retourne le cerveau et tu sais plus quoi faire" Là encore, c’est un rictus un peu douloureux qu’elle esquisse dans le vent, se passant la main dans les cheveux roux, laissant échapper un petit soupir d’approbation. Elle a pas vraiment compris ce qu’il s’était passé en reconnaissant Jo, pour sûr. Et encore, ils ne partageaient pas le même sang…

Consciente (parce que Chérie lui en a parlé dans une de ses lettres), de la bisbille entre les frères Brisbane à la suite de la « mort » supposée de Nate, Attia se demande si Dwight et Tommy ont déjà re-tissé leur lien fraternel endommagé, ou s’ils sont toujours aussi butés qu’avant. Elle n’en dit néanmoins pas mot, alors que Dwight ôte son bras de ses épaules et croise les deux sur son torse. Elle s’écarte d’un pas, lui fait davantage face, les mains fourrées maintenant dans ses poches de pantalon. D’un pied un peu distrait, elle creuse un trou dans la terre meuble, alternant le point de focalisation entre par terre et la gueule de l’ours blond.

"Mais ça va, ça va passer", la rassure-t-il enfin, et elle hoche la tête, avec un "Ok…" qui promet de ne pas creuser davantage, suffisamment rassurée par les quelques paroles qu’il a daigné articuler jusque là.
Si Dwight le dit, c’est que ça va aller.

Et puis il enchaîne, toujours sur Nate, mais d’un ton plus léger : "Il a toujours sa gueule d'intello, là, tu le verrais" Un ricanement moqueur accueille le commentaire, mais la légèreté ne reste pas longtemps puisque le barbu souffle un : "C'est toujours lui, mais y a quelque chose qui est resté là-bas quand même" Comme toi, pourrait-elle souffler, mais elle ne le fait pas, se contente de hocher la tête en silence. À la place, elle raille : "Tu vas voir, dans pas longtemps, il va recommencer à entraîner Lou dans ses conneries et on va lire dans le Daily Prophet qu’ils ont fait sauter le Ministère…" Elle rit doucement, ne croit pas vraiment à ce qu’elle affirme cela dit, songeant que son arrestation a probablement atténué la témérité du benjamin des Brisbane (a-t-elle raison ? l’avenir le dira).

"Tu crois que t'arriveras à le voir un de ces quatre ?" Un haussement d’épaules, les mains toujours dans les poches, et un froncement de nez indique qu’elle a un doute sévère quant à cette éventualité. C’est pas que l’envie lui manque, mais ça risque d’être coton, semble-t-elle signaler ainsi. "J'sais pas, je dis ça, mais ça lui ferait peut-être plaisir de te voir - Ça me ferait plaisir aussi, mais, tu sais…" Le reste de la phrase reste en suspens. Aucun des Brisbane, des Martillo, ou même des Sacramoni ne lui a jamais reproché de ne pas avoir rejoint l’Ordre du Phénix au moment de la mort d’Ines, ou même de la découverte de la vérité quant au sang de Lucjan. Jamais leurs regards, jamais les messages reçus n’ont porté la moindre once de remarque sarcastique à son égard à ce sujet. Mais elle sait que certains s’interrogent. Que sa persistance au sein de la société sorcière, alors qu’elle s’assombrit de jour en jour, reste un mystère pour eux. Qu’aucun ne lui a jamais demandé si elle faisait partie des agents doubles de l’Ordre. Elle ne peut rien dire, pour ne pas risquer de les mettre en danger, pour ne pas se mettre en danger non plus…

Et puis elle a une autre priorité, enferrée dans son esprit, que de revoir Nate, quand bien même elle adore ce Brisbane comme le reste de la fratrie : Tilly.

Alors elle laisse en suspens sa phrase, pour ne pas avoir à mentir davantage à Dwight, pour ne pas lui servir les salades qu’elle utilise parfois. Et il n’insiste pas, il change de sujet comme si de rien n’était : "Sinon faut te mettre aux téléphones moldus, mais pas sûr que t'apprécierais le voyage, j'crois on entend moins bien qu'avec les vieux iKrys que tu tapes." Attia l’écoute avec attention, et une fois qu’elle est certaine qu’il a fini sa réclame, elle souffle un : "C’est ça qu’on aurait dû donner à Tilly avant de l’envoyer en France… Ça aurait peut-être permis de la surveiller davantage et d’éviter qu’elle fasse des conneries…" Et parce que ça fait plus d’un mois qu’elle le sait, qu’elle ne peut en parler à presque personne, elle revient à Dwight, sort ses mains de ses poches et l’enlace, enfouissant sa tête contre le torse de celui qui a un pied dans le monde magique et un pied dans le monde moldu, soupirant et grognant le front posé contre le sternum du Brisbane : "Des fois je me dis qu’elle a vraiment grandi avec trop de têtes de mule dans son entourage : on lui a dit de rester en France et devine quoi ? Mademoiselle a décidé de revenir en Angleterre avec un passeur !" Elle lève la tête vers Dwight, force un sourire qui n’est pas très authentique, alors que sa respiration se saccade un peu, que ses yeux se mettent à briller, et qu’elle sent l’inquiétude monter en elle vitesse grand V, avant de rabaisser son chef et de pester, agacée : "Ah putain, j’avais dit que je pleurais pas !" S’arrachant au contact fraternel, elle inspire, s’essuie les joues rageusement, commente avec un rictus railleur : "Après tu vas encore dire que je suis qu’une pisseuse…" Petit éclat de rire clair, et puis elle poursuit, avec un ersatz d’enjouement un peu forcé : "Viens on parle d’autre chose, là… T’en es où de tes histoires de cul, en ce moment ? Tu dis sinon je te raconte rien des miennes."
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"Tu vas voir, dans pas longtemps, il va recommencer à entraîner Lou dans ses conneries et on va lire dans le Daily Prophet qu'ils ont fait sauter le Ministère..." rien n'est moins sûr, et ton rire du nez cache certainement une vague connerie du style de toute façon y'aura toujours un Brisbane en plus pour faire pire. Tu sais même pas dire s'il vaut mieux faire des conneries en temps de guerre ou en dehors. C'est que le bordel généralisé sème aussi la discorde dans nos tripes et ouvre parfois - souvent - le champ des possible, avec un arrière-goût d'irréel. Parce qu'en pouvant tout perdre, t'as tout à y gagner.
Un sale dicton dont beaucoup se sont servi pour justifier des crimes impardonnables, d'ailleurs, à moins peut-être de n'avoir fait qu'obéir aux ordres. Ma foi, c'est vrai que t'es pas très fin de manière générale, et t'as toujours pensé que marcher dans le rang sauverait ton âme de tête brûlée, mais ça te l'a plus écharpée qu'autre chose. Peut-être même bien que c'est ce que fait Attia aussi en ce moment, à continuer de jouer aux sorcières modèles. Tu pourras pas la blâmer pour ça, même si certains l'ont fait pour toi : qu'est-ce que tu vas bien pouvoir foutre loin de l'Ordre, alors que ta tête est déjà stratégiquement sur le bout d'une pique ? Tu te dis que c'est pire d'avoir été à l'Ordre et d'en sortir (même à moitié) plutôt que de ne pas avoir fait ce choix. T'es loin d'imaginer qu'elle avait plus qu'un orteil du côté des gentils.

Tu sens bien qu'il y a quelque chose qui l'empêche d'aller plus loin dans sa phrase, comme tu sens que t'as sans doute dit une connerie (et ces quelques secondes te sont alors utiles à essayer de remonter le fil de ton discours). Pas de bol, t'en aligne une ensuite, et c'est sans doute une connerie un peu moins grosse que toi, pour une fois. "C'est ça qu'on aurait dû donner à Tilly avant de l'envoyer en France... (merde, mauvais plan de partir sur ce terrain : t'as les yeux qui se voilent de peine, car tu la sens vaciller) Ca aurait peut-être permis de la surveiller davantage et d'éviter qu'elle fasse des conneries..." tu l'accueilles dans un de tes bras, l'étreinte ferme mais affectueuse. "Des fois je me dis qu'elle a vraiment grandi avec trop de têtes de mule dans son entourage : on lui a dit de rester en France et devine quoi ? Mademoiselle a décidé de revenir en Angleterre avec un passeur ! - Putain," ça sort tout seul, parce que t'étais pas au jus, déjà (on se demande pourquoi ça tombe toujours sur ta gueule), et parce que tu t'imagines les risques encourus pour arriver jusque là. Elle a du cran la petite, à tel point que t'oses penser qu'elle a du Brisbane.

A deux doigts d'aller congratuler sa progéniture (parce que ça ressemblait quand même à une demi-blague, non ?), mais le regard que te lance Attia, et tous les signaux qui l'accompagnent ne sont certainement pas là pour t'inciter à ouvrir ta gueule d'ours comme ça, pour une fois. "Ah putain, j'avais dit que je pleurais pas !" parce que tu la vois pas tous les jours, et encore moins les jours où elle chiale : c'est pas une blague. Tu pensais pas que ça allait aller jusque là, en parlant de ce putain d'iKrys de tes deux. Il te faut bien quelques secondes avant de vraiment percuter, donc. "Attends Tilly a vraiment..." image assez claire et violente à la fois, d'une Tilly cachée dans un coin dans la charge d'un semi-remorque français, coincée entre deux machines à laver. "Après tu vas encore dire que je suis qu'une pisseuse... - Bah non maintenant que tu l'as dit, plus besoin de t'le rappeler" vraiment apprendre à fermer ta gueule, surtout dans les pires moments : mais pas aujourd'hui, parce que là, t'as le cœur bien battant et les nerfs qui commencent un peu à surcharger. Léger. "J'déconne, t'as une morve coincée dans le sinus droit et ça fait remonter le reste, j'ai capté." mieux vaut ça que de partir tout de suite sur le sujet qui fâche et qui a pourtant été posé sur la table (laquelle, on s'en tape, c'est bien connu que votre table à vous c'est une de camping qu'on malmène comme sa vingtième conquête).

Le rire qu'elle te lance n'est pas tout à fait partagé sur le moment mettons, parce que si elle a l'info depuis X temps, toi tu venais de te la prendre en pleine poire, là. "Viens on parle d'autre chose, là... T'en es où de tes histoires de cul, en ce moment ? Tu dis sinon je te raconte rien des miennes - Attia..." Attia qui a prit un peu de distance, depuis peu, sans doute pour se redonner une contenance, c'est qu'on a un minimum d'ego par ici.
Tu bloques ta respiration, comme s'il te fallait un peu plus d'élan pour lui sortir l'énième connerie (tout est sous contrôle chez Brisbane cadet) qu'elle n'avait pas envie d'entendre. Mais tu pouvais décemment pas garder ça pour toi.
"Pour Tilly, j'savais pas." t'arrives franchement pas à continuer à marcher avec tout ça. Tu rajoutes pas que ça te fait plus que quelque chose, mais c'est le cas : au même titre que sa mère, elle fait partie de la famille. "J'sais pas depuis combien de temps tu..." soupir. "'fin, depuis combien de temps tu sais." t'arrive pas à te retenir, alors la suite s'échappe de tes lèvres : on te refera pas. "Elle est où ?" parce que t'as envie qu'elle soit en sécurité, comme n'importe qui qui porterait le blase Brisbane-Martillo-Sacramoni. L'éclat concerné et un brin inquiet dans l'œil ne te trahit pas, "J'te raconterais les plans cul sur la comète après, désolé," mâchoires qui se serrent un peu, "j'ai juste besoin de savoir si elle va bien" et le pire serait qu'elle ne le sache pas, ce qui est tout à fait à ta portée. Une connerie de plus ou de moins, t'es plus à ça près.
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Atropos Sacramoni
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Atropos Sacramoni
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Du dos de la main et d’un bord de manche, Atropos essuie les larmes qui pointaient au bord de ses yeux alors que son inquiétude était remontée vitesse Grand V. Si elle essaie de détourner la conversation, c’est parce qu’elle n’est pas sure de ne pas manquer de s’effondrer en mettant des mots sur ce qui la terrifie, et ce face à quoi elle ne peut pas faire grand chose. Elle déglutit, elle ne regarde pas encore Dwight, jusqu’à ce qu’il l’appelle, doucement, sans forcer.
Quelques secondes passent avant qu’elle tourne finalement la tête vers le colosse blond, un sourire un peu gêné au coin des lèvres. Elle n’aime pas quand elle est comme ça : ça fait des années qu’elle s’est constitué une carapace et elle n’aime pas laisser voir à ses proches qu’elle a plus de craquelures qu’il ne le faudrait. Attia regarde Dwight, sent la retenue chez son vieil ami, son vieux frère, et se décide à accepter tout ce qu’il lui dira, tout ce qu’il demandera. Parce que si elle n’abaisse pas un peu les remparts devant ses proches, elle ne le fera devant personne.

"Pour Tilly, j'savais pas." La rouquine hoche la tête : elle veut bien le croire. De toute façon, vu ce que Lou lui a dit, ils ne doivent pas être nombreux à le savoir, ça. Elle a prévenu Mike, au moins, il fallait bien, hein, c’est son père quand même. Haussant les épaules  Attia semble ne pas prendre ombrage de la défense que Dwight se sent obligé de déposer.
"J'sais pas depuis combien de temps tu...'fin, depuis combien de temps tu sais." "Ça fait un peu moins d’un mois que je sais." Un soupir sort lourdement de ses narines alors qu’elle revient vers le Brisbane, lentement. Lui continue de digérer l’information, puisqu’il demande : "Elle est où ?" Le pas d’Attia s’interrompt, doucement, alors qu’elle s’est toutefois rapprochée.
S’il y a bien une chose dont elle est consciente, déjà quand Lou lui avait dit, et encore plus depuis qu’elle a eu cette petite discussion avec Kingsley, c’est qu’elle ne peut pas dire à d’autres personnes où est sa fille, quand bien même c’est Dwight et qu’elle lui confierait sa vie (et a fortiori celle de Tilly). Mais en même temps, si elle lui dit qu’elle ne sait pas, ça risque pas de rassurer le gros nounours...

Déjà il semble interpréter son silence pas forcément dans le bon sens. "J'te raconterais les plans cul sur la comète après, désolé," un petit « Eh » s’échappe d’entre les lèvres de l’ultra tombeuse, comme pour dire qu’elle comprend, "j'ai juste besoin de savoir si elle va bien" Croisant les bras, elle hoche la tête encore une fois avant de répondre, comme elle le peut sans manquer à la parole qu’elle a donné à son référent : "Elle va bien, on me l’a assuré. Je sais pas vraiment où elle est, ni avec qui exactement. Tout ce que je sais, tout ce dont je suis sure, c’est qu’elle va bien." Il n’y a que ça qui la fait tenir, à vrai dire. Ça et les mots de Royal : She’s a menace. qui continuent de lui ramener un sourire presque fier, quand elle y repense.

"Elle n’est pas avec moi, en tout cas, ni avec Mike. Mais elle n’est pas seule, au moins." Elle voudrait pouvoir lui dire, lui expliciter, qu’elle sait que Lucjan veille sur sa nièce comme du lait sur le feu, qu’elle s’assure que Tilly n’est pas en train de faire n’importe quoi. Elle ne peut que l’imaginer, et le taire. Elle ne peut que compter sur Dwight pour faire lui-même le lien entre les rares contacts qu’Attia peut avoir avec Lou et le fait qu’elle ne peut pas dire précisément où est sa fille pour considérer qu’elle doit être avec l’Ordre. "Et elle va bien."  répète-t-elle, peut-être plus pour elle que pour Dwight, réflexion faite.

Revenue à sa hauteur, elle dénoue ses bras et vient enlacer l’ancien Gryffondor en soufflant longuement, les yeux fermés quelques instants, le temps aussi de relever ses barrières d’occlumancie qui avaient commencé à se craqueler, le temps de l’émotion. L’étreinte dure, sans qu’elle ne cherche à l’interrompre pour le moment. Comme si elle trouvait aussi sa force en lui, en tous les siens, quand elle les voyait (le contraste, criant, de l’impossibilité d’étreindre sa fille se fait d’autant plus ressentir).
Et puis, alors qu’elle est toujours serrée contre lui, une voix malicieuse reprend, et elle relève un visage plus mutin vers Dwight : "Bon, et alors, tes plans culs sur la comète ?"
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tw: langage cru, on parle un peu de f*sse mais léger, petit k*nkshaming en règle tbh

T'as beau capter quand une cible commence à faire la comédie (quand on t'a pas juste dit d'aller lui faire la misère), autant quand il s'agit de tes proches, tu deviens aussi con qu'un balai dégarni. Alors Attia aurait pu te raconter - presque - n'importe quoi que tu l'aurais gobé, ne serait-ce que parce qu'elle répond à ta question, ce qui n'est pas forcément quelque chose d'habituel lorsqu'il s'agit de points aussi douloureux et, disons le, sérieux. Ca vaudrait même aussi pour toi, même si t'étais un autre type d'énergumène, en terme de blindage pour protéger les tiens. Y'a qu'à voir, c'est bien elle qui a capté que ça n'allait pas quand t'étais revenu d'Irak, et c'est elle qui a fait plus qu'elle n'aurait dû : et ça, t'en as même pas conscience, parce qu'Attia l'a gardé derrière son rideau de fer.

Un peu moins d'un mois, donc, qu'Attia sait que Tilly s'est fait la malle, ou bien qu'elle s'est glissée dans des draps un peu trop grands pour elle. Pourquoi faire ? Pas besoin de se poser dix fois la même question, Tilly a un tempérament qui sied bien à la famille - agrandie ou non - à laquelle elle appartient. Le est encore un mystère mais t'as pas franchement la tête à faire le tour des possibilités, te disant que ça devait être sur les positions plus ou moins safe de l'Ordre. Si c'était ça, c'était, normalement, à moindre mal... pas vrai ?
Le on te paraît flou à l'entendre et clair dans ton ressenti à son sujet, mais tu ne le conscientise pas. Tout ce que tu captes, c'est les informations capitales, et c'est déjà pas mal : elle va bien, elle va bien, elle va bien. Loin de ses parents, loin de sa famille (a priori), mais elle va bien. Un relent protecteur, un brin expéditif même, te fait grommeler un "T'as intérêt à les fracasser" alors que le contexte n'est pas tout à fait identifié. Tu parles à celle qui n'est pas là, à sa fille, à qui tu envoies toutes les meilleures vibes pour pouvoir éclater celles et ceux qui la mettraient un tant soit peu en inconfort, voire en danger. C'est ça de ne pas savoir de qui il s'agit, tu t'imagines tout et n'importe quoi : et quand il s'agit de la famille, cela finit souvent en n'importe quoi.

Tu t'es frotté, voire massé les mains un peu nerveusement, encore piqué par la nouvelle, et c'est peu dire. Il te faudra plus que cette journée pour le digérer, comme il te faudra plus que ces dernières semaines pour accepter la résurrection soudaine de ton frère, d'ailleurs.
Ce qui te fait décrocher un peu et revenir les pieds sur Terre - et pas à mille lieues en train de faire fonctionner ton cerveau plus que tu ne l'auras jamais fait cette année - c'est bien de sentir Attia qui revient vers toi, si bien que tu reprends de l'aplomb presque aussitôt. Pas le temps de chialer, que tu te dis - au moins pour toi, même si tu chiales pas à proprement parler. Pas le temps d'avoir l'air miséreux, même deux minutes, alors que c'est de sa fille dont on parle, et que toi, c'est pas pareil. Alors si toi c'est pas pareil, c'est toi qui doit l'aider, la soutenir. Même si demain, t'es même pas sûr de la revoir te trouver comme ça, et te serrer dans ses bras comme elle le fait alors.

Tu lui rends une étreinte un peu plus marquée, pour lui faire comprendre que t'es là et que tu le resteras le temps qu'il faudra. Que même si les morts se mettaient à marcher un jour, t'irais la chercher, parce qu'on abandonne pas ceux qui ont charpenté notre vie.
La voix d'Attia te ramène à une conversation plus légère, celle que vous aviez mit de côté un peu plus tôt. "Bon, et alors, tes plans culs sur la comète ?" encore heureux que vous ayiez des sujets de conversation fort en chocolat, on s'ennuierait sinon. Si tes yeux ne rient pas tout à fait, ton visage lui se déride, rire bref et un peu grassouillet que tu accompagnes d'une semi-vérité. "Je t'ai vendu du rêve en vrai, j'fais que bosser" fake news, comme qui dirait. "Mais j'bosse avec quelqu'un en particulier" c'est que tu parles pas vraiment de ce que tu fais, si ce n'est que tu roules de jour comme de nuit pour remplir ton compte en banque moldu. Tu te contentes souvent de dire que t'as fort à faire, sans préciser que dans ta voiture, il y avait une cache magique avec un petit arsenal pour dépanner des amis dans le besoin, pour ne citer que ça. Là, tu tournes le truc d'une façon un peu plus tortueuse, parce que si t'es sensé bosser tout seul, le mot bosser commence à prendre une autre teinte, dans ta bouche.

"Donc j'vais pas renifler le cul de la voisine, hein" parce que t'es bien aise là, donc pourquoi faire ? Pas question d'aller chercher autre chose quand on a déjà un diamant entre les doigts. C'est, en tout cas, l'effet que ça te fait, et ça t'étais pas arrivé depuis longtemps, cette histoire. T'espère juste pas qu'elle te demande si c'est sérieux ou pas, toi-même tu sais pas encore tout à fait : puis surtout parce que t'as pas envie de lui filer une miette de scoop, tu vois.
Tu lui emboîtes le pas, comme pour la motiver à cracher elle aussi ses petits plans, moyennant qu'elle en ait plus d'un elle aussi à exposer. Rare que vous n'en ayez pas deux a minima, il faut dire. "T'as garni ton tableau de chasse toi ? Il est devenu quoi l'autre avec ses fantasmes chelous ?" histoire d'avoir quelque chose d'encore plus léger à se mettre sous la dent, quoi. C'est sans compter que la dernière fois que vous en aviez parlé, t'avais raconté des bails sur une cliente qui t'avait tapé dans l'oeil en fin de soirée, si bien qu'elle avait attendu que t'aies fini ta tournée pour venir te trouver. Rester pro, oui, mais dire non quand une jolie femme te file son numéro, faut savoir être réglo et saisir les opportunités.
"Y'a des gens encore baisables avec cette merde de gouvernement ?" parce que dans le monde sorcier, c'est devenu une vraie plaie, qu'on se le dise. Raison pour laquelle tu passes ton temps à le fuir, même si c'est aussi et surtout pour ta propre sécurité. C'était comme essayer de tomber sur un truc de bon goût dans un sachet de dragées surprises de la Bertie.
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