BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 épiphanie

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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie - Page 3 EmptyDim 23 Jan - 16:01
Ce "On a tout notre temps." ne t'inspire pas tout à fait la légèreté et la véracité. Tu n'es certes pas un devin, tu as pourtant la sensation poignante qu'il va leur falloir faire un choix rapidement, que quelque chose presse, qu'un orage se prépare ; à moins qu'il ne soit déjà à leur porte. Aussi aurais-tu aimé acquiescer, ou au mieux hocher la tête à la positive. Tu n'en fais rien, parce que ces propos ne t'inspirent pas.
Quelque chose de complexe, de conflictuel, mais avec de belles choses en dessous, semble t-il. Chargé, c'est le moins qu'on puisse dire. L'important dans cette configuration est encore d'essayer, ce que tu n'es pas en mesure de faire toi-même dans ta propre vie sentimentale. Paulo retourne dans son pochon en tissu et, pour te faire passer un peu ce léger malaise, tu vas chercher une friandise dans le sachet qu'a sorti un peu plus tôt Lou — tu lui demandes très brièvement si tu peux lui en prendre un et il acquiesce tout aussi rapidement, avant de poursuivre.

"Merci. Pour le tirage." tu enfournes un bonbon, denrée fichtrement rare et que tu as toujours adoré. Tout a presque l'air normal, lorsque tu remanges de ça. "Et merci Paulo." Un petit sourire illumine ton visage, lèvres toujours closes. "Merci pour les bonbons." tu n'oses pas franchement lui dire merci de t'avoir fait confiance, puisque tu as la sensation d'avoir marché un peu trop loin, sur ses plate-bandes. D'avoir franchi une limite à ne pas dépasser. Sans doute n'était-ce qu'une sensation légitime d'avoir dépassé tes propres limites à toi. Tu ne sais pas. En tout cas, sur le moment, tu aurais souhaité que cela se passe autrement. Lou à tes côtés, tu ne te fais même pas la réflexion qu'il aurait pu se sentir gêné de ça aussi, de votre proximité. C'est lui qui s'est déplacé, tu n'as pas songé à t'éloigner, pour lui surtout, car tu as toujours été de nature tactile avec les tiens. Tu es heureux qu'il soit ici, au plus près, et confortable avec ça.

"J'ai jamais ressenti un truc pareil. Pour quelqu'un." est-ce aussi ambivalent pour que… Lou ne parvienne pas à distinguer de quelle émotion il s'agit réellement ? De quel sentiment ? Tu n'aurais pas le culot de parler à sa place, seulement supposer, à ce stade. S'il y a bien quelqu'un qui est le mieux placé pour savoir ce qui se trame à l'intérieur de lui, c'est bien le concerné. "Ça me rend dingue, j'en dors pas la nuit." léger froncement de sourcils, te rappelle encore à ton fichu bleu sur le front. Tu as redressé un peu ta tête, passe doucement tes doigts dessus. Encore une fois, cela te rappelle à celle que tu aurais dû relayer au plan d'"amourette d'adolescent" voire "lubie". Mais tu es un peu trop bien placé pour savoir que les sentiments font ce qu'ils veulent. Les Hommes en sont esclaves, peu importe de quel sentiment il est question.

Tu te revois seul et pourtant accompagné de tes camarades dans le noir de ton dortoir, le cœur battant trop fort alors que tu ne faisais rien d'autre que d'être là et disséquer le peu de nuances que possédait les plafonds. Sa seule empreinte dans ton esprit te rendait toute chose, et déjà à cette époque, tu faisais tout pour l'oublier — parce qu'elle n'était tout simplement pas à ta portée. Trop jeune tu étais, trop… toi, sans doute, trop… sans doute trop tout court.

"Et je n'en ai parlé… genre, vraiment parlé, à personne, sauf toi. Même pas à ma sœur, ni mon meilleur ami." tu pivotes un peu la tête dans sa direction, va chercher son profil. Avec ce que tu t'es pris il y a peu, tes émotions sont un peu à vif il faut dire — aussi y'a-t-il encore du brillant dans tes yeux. De l'émotion. "Ça me touche que… que tu me dises tout ça. Je fais tout pour protéger mon esprit, alors… enfin, en tout cas je ne dirais rien. Tu me connais. Merci pour ta confiance." merci malgré le fait que tu lui aies fait un coup bizarre il y a moins de cinq minutes. Tu essaies de balayer cette épine de culpabilité mais elle semble s'être logée là avec un peu trop de passion. Par habitude sans doute.

Le fait d'être ce privilégié auprès de ton ami semble toutefois avoir beaucoup plus de cachet que le reste. Heureusement.

"Ça t'a déjà fait ça, toi ?" tu ne t'attendais pas à un revers de la sorte, même si cela paraît tout à fait légitime qu'il puisse se poser la question. Tu n'es malheureusement pas la personne la plus qualifiée pour comparer ce genre de choses (aussi nébuleuses, le concernant) et encore moins pour lui prodiguer des conseils en la matière : tout ce que tu as jamais voulu entreprendre en la matière (si on peut appeler ça entreprendre) s'est toujours soldé par des échecs. Tu préfèrerais autant qu'il n'en sache rien, qu'il se dise que ça va fonctionner, avec Logan.

Néanmoins tu ne te sens pas de lui mentir. Même s'il s'agirait que d'un demi-mensonge, puisque tu ne sais pas si ce qu'il ressent lui… c'est la même chose que t'as ressenti toi, ces fois-là. Dans le doute…

"Je crois que ça m'est déjà arrivé, oui" tes joues chauffent un peu et tu tires un peu le col de ton tee-shirt. Comment ne peut-il pas savoir ? Tout le monde en parle, ou au moins tout le monde sait, sans vraiment en parler. Bref, ils savent pour la plupart. L'Ordre est un microcosme, surtout lorsqu'il s'agit des histoires de cœur et des dramas de cet acabit. "C'était… c'est Vanessa" que tu glisses pour le moins facilement, tant cela semble couler de source. Ça ne reste pas si simple à exprimer pour autant, mais le fait d'en avoir parlé un peu plus tôt… quand on parle de tendre la perche, c'est un peu à ça que l'on pourrait faire référence. "Quand je te disais que c'était vraiment la pire porte où je pouvais me cogner…" petit rire nerveux qui s'échappe, alors que tu lâches son visage pour aller regarder ailleurs, pour te donner une contenance. "J'ai vraiment eu l'air ridicule" autant dire que ce n'était pas des points de gagnés, quant bien même le petit déjeuner avait réussi à se passer. "Niveau conseils faudra demander à ta sœur ou… à quelqu'un d'autre. Je suis vraiment pas doué pour… tout ça." et c'est pas faute d'avoir de l'affection à revendre à donner. De fait, cela ne suffit pas toujours.

Inspiration du nez, tu vas chercher une poutre un peu en l'air. "Franchement… profite d'être avec lui, et puis… et puis tu verras." ça pourrait pas être pire que tes propres dramas, de toute façon, à ce stade. "Mamma me disait que y'a que l'amour qui importe, c'est le ciment de tout, le reste…" tu ne sais pas si c'est de l'amour, de son côté, mais toi tu sais que c'en était, pour celle que tu as mentionné. S'il est toujours là tu ne sais pas, mais quelque chose s'est ranimé en toi.

"Le reste, c'est secondaire." oui, même la santé. Difficile à faire gober à un guérisseur, mais tu pourrais le prouver par une pléthore d'anecdotes familiales.
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie - Page 3 EmptyMer 26 Jan - 22:32
Le Sanna lui dit merci pour ta confiance et une pièce supplémentaire du casse-tête se met en place dans la tête de Lucjan. Il lui dit qu’il est touché, qu’il ne dira rien, qu’il le connaît, et l’hybride ne remet rien de tout cela en question.
Il se demande quand, comment, cette relation ― autre que celle dont il était question avec ce tirage impromptu, mais bien celle avec Ezio ― est devenue ce qu’elle est aujourd’hui. Processus lent qui a culminé en cette démonstration réelle de confiance, sans qu’il ait une seconde pensée, sans qu’il y prenne garde.
Et s’il est le seul à regarder la chose autrement, soudain, comme touché d’une lumière.

Avoir su, c’est à ce sujet qu’il aurait interrogé son camarade (ami ?) : savoir si ce qu’il ressent à son propos est partagé (à croire que Lou n’a jamais eu d’ami·e·s). « Je crois que ça m'est déjà arrivé, oui. » Les couleurs vives qui s’étalent sur le visage d’Ezio le font hausser un sourcil et l’expression rusée qui se peint sur ses traits est fort éloignée de tout ce qu’il lui a précédemment montré ― quelque chose qui ne se révèle habituellement qu'auprès de sa famille élargie, lorsque les paris se font en douce et que les gains passent de main en main. Lou est, très honnêtement, incapable de savoir qui a un crush sur qui, et ce n’est pas pour rien qu’il perd systématiquement les paris du genre, mais l’attrait du potin croustillant n’existe pas moins. Lorsque celui-ci touche une personne dont il se soucie, entendons-nous : quel doux hasard, Ezio est justement une personne dont il se soucie, preuve en est des confidences livrées au cœur de la grange mal isolée. « C'était… c'est Vanessa. » Vanessa ? La Vanessa ? Vanessa, Delhi, de la Tour ? C’est, au présent ? L’étonnement net vient teinter sa réflexion, et il y a certainement quelque chose de comique à l’entendre commenter : « Je n’aurais jamais deviné. » Il ne lui dit même pas pour lui faire plaisir, il est parfaitement honnête. L’idée est… a priori, l’idée lui plaît bien, même s’il est surpris et qu’il devra s’y faire.
Ezio et Vanessa.

L’idée est rangée dans un coin de sa tête, là où il pourra y réfléchir plus tard (et conclure que oui, définitivement, Ezio et Vanessa, en effet, ça a du sens, pourquoi ne s’en est-il pas rendu compte avant, et comment soutenir Ezio dans l’affaire, si tant est qu’il veut être soutenu). « Quand je te disais que c'était vraiment la pire porte où je pouvais me cogner… J'ai vraiment eu l'air ridicule. Je comprends mieux », compatit-il avec une grimace, reliant quelques points de l’affaire (on ne va pas dire “tous” les points non plus). Il aurait aussi probablement eu envie de s’immoler à l’instant, si ça lui était arrivé. « Niveau conseils faudra demander à ta sœur ou… à quelqu'un d'autre. Je suis vraiment pas doué pour… tout ça. » Son nez se fronce un peu ― demander vraiment conseil à quelqu’un pour ça, est… enfin, c’est possible, mais c’est… N’est pas sa (merveilleuse, sensationnelle, douce, drôle, racoleuse) sœur, ou les (confiants, charmeurs, solaires, bruyants, racoleurs) Brisbane, qui veut, et il n’est pas certain que les conseils homologués par tout ce beau monde puissent s’appliquer à sa situation, à lui, à l’autre personne concernée. « Je sais pas si j’ai besoin de conseils. Juste d’être écouté, c’est… c’est déjà bien. Et Ezio, on l’a dit, il fait ça bien, d’écouter. Bien et pas non plus en mode bullshit ― et Lou est quelqu’un qui préférera toujours la franchise. Et je ne peux pas t’aider non plus pour ça, je te garantis. »  La seule idée a quelque chose de comique. Ce n’est pas avec son expérience non seulement limitée, mais désastreuse, en amour, qu’il peut donner le moindre conseil.

« Franchement… profite d'être avec lui, et puis… et puis tu verras. » Signe positif. Profiter d’être avec Logan, il peut faire ça (et il ne se doute pas de ce qui va s’abattre sur les têtes de la résistance dans trop peu de temps et va amener les dramas de tout le monde au niveau supérieur)(dont le sien, de drama). Il peut le faire, il veut le faire (et à ça aussi, Lucjan devrait réfléchir un peu, sur tout ce que ça peut bien vouloir dire). « Mamma me disait que y'a que l'amour qui importe, c'est le ciment de tout, le reste… Le reste, c'est secondaire. »

La sagesse de Laura Sanna flottent quelques instants et signent la fin complète de la séance. Mots qui résonnent encore plus en italien, langue qu’il considère toujours comme étant sa première, et le font considérer l’homme à côté de lui avec sérieux le temps d’une poignée de secondes. Ceci avant qu’il remette son pull, enfin un peu rafraîchi (mais il ne s’agirait pas d’avoir froid non plus) et commente : « Je ne vais jamais réussir à dormir. » Le ton est léger, la moue redevenue amusée. Il se lève du sol et s’étire, prenant soin de ne se cogner nulle part. Il n’est pas si grand, mais il n’est pas toujours le plus fin côté perception corporelle. « Je descends quelques minutes. La tisane a fait son effet, comme qui dirait, même si pas l’effet relaxant espéré. Pour ça, Lou suppose qu’il peut encore rêver (et refaire infuser sa poche de tisane à la camomille avec espoir). As-tu besoin d’aide pour descendre ? » Il demande par politesse et gentillesse, toujours sans se rappeler, ou percuter, que les hauteurs ne sont pas ce que préfère Ezio. Ou si celui-ci veut lui dire qu’il veut rentrer et non pas continuer cette soirée pyjama improvisée, après en avoir eu assez de sa compagnie, de ses questionnements existentiels et de son manque flagrant de perception.


Dernière édition par Lucjan Sacramoni le Ven 28 Jan - 4:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie - Page 3 EmptyJeu 27 Jan - 21:31
Je n'aurais jamais deviné. Ça, c'est le genre de choses que tu aurais pu entendre de façon autrement plus ironique venant d'une autre bouche. Dans la sienne pourtant, cela ne sonne pas pareil, et ça te semble même invraisemblable qu'il n'ait pas pu capter plus tôt à quel point… non, et puis : même en étant pas là, les bruits de couloirs ? C'est vrai que ça ne l'intéresse pas, ça. Pourtant il savait bien pour ce ragot à la mord-moi-le-nœud, à coup de "Delhi a frappé Ezio, et même qu'elle lui a marché dessus", alors pourquoi le reste n'était-il pas arrivé jusqu'à ses oreilles ? Ça aurait dû, que tu te dis même, et tu te soulages même de sentir qu'au final, tout cela est bien vrai et Lou ne feint pas la surprise. Qu'il n'a pas fait genre il ne savait pas depuis tout ce temps, tout en sachant. Il y a quelque chose dans l'air qui se désature, après avoir ainsi réalisé ceci, tout comme l'importance de la personne à tes côtés. Allégé.

Tout ce qu'il souhaite même, et c'est sans doute ton cas aussi, c'est d'être écouté plus que de recevoir de conseils avisés. D'autant plus difficile à prodiguer d'ailleurs, l'un l'autre n'ayant pas franchement une vraie visibilité sur la question (et plus généralement sur la vie privée de l'autre). Si vous profitiez de vous voir et de partager ces moments précieux, cela paraissait fort logique que vous ne soyez pas en mesure de tout savoir, du fait de vos positions géographiques respectives. Une chance que tu sois habilité à bouger entre les planques, et pour motif légitime, ce qui n'est pas franchement le cas de tout le monde. Beaucoup sont cantonnés à une seule planque et n'en bougent parfois pas ou peu, par sécurité et surtout parce qu'on les y oblige. Au final, ton utilité te fait aussi un peu de bien : tu as besoin de bouger, de te rendre utile. Rester à la Tour indéfiniment, Vanessa ou pas dans la chambre à l'étage, n'allait malheureusement pas y changer quoi que ce soit.

(Ou pas.)

"Je ne vais jamais réussir à dormir." finit-il par dire alors que tu t'es laissé toi aussi emporter par tes derniers mots, comme aspiré dans un tourbillon que tu connais que trop bien : une espèce de nostalgie mêlée à une sensation d'ouverture qu'on pourrait apparenter à de l'espoir. De la foi, peut-être…
Tu ne sais pas si tu vas réussir à dormir non plus, de toute façon… vous connaissant, vous trouverez toujours à discuter, même allongés à regarder les étoiles coincées entre deux planches bancales. Ça te rappelle les fois où tu invitais tes amis à dormir à l'appartement, que c'était rare déjà, parce que tu partageais ta chambre avec Mamma et parfois ta tante quand elle n'était pas chez son copain, et pour l'occasion elle allait dormir sur le canapé dans le salon. À une heure du matin passé, tu continuais de pipeleter dans des murmures, à vous raconter des blagues pour finalement vous faire prendre par les adultes.

Le souvenir fait fleurir sur tes traits un sourire doux, presque apaisé.

La voix de Lou te ramène à nouveau au présent.

"Je descends quelques minutes. Tu te passes encore une main sur les joues et paupières, puis fronce un peu les sourcils, reporte ton attention sur lui. As-tu besoin d'aide pour descendre ?" descendre… pourquoi descendre ? (1) Il faut croire que tu n'es pas encore assez fracassé par la fatigue pour te dire que ton ami pourra t'aider à descendre, comme tu te persuades aussi que tu pourras tenir jusqu'au petit matin pour faire une pause pipi (la réponse est non) ; mais de fait, tu refuses poliment, un peu piqué par l'anxiété (tu t'es imaginé à regarder en bas). "Je… t'en fait pas, je reste ici pour l'instant, j'ai pas besoin d'y aller" tu as bien sûr comprit pourquoi il s'absentait, l'air vous traverse suffisamment par tout le poreux du bois autour de vous pour que tu n'aies à imaginer autre chose.

Ça semble convenir et tu te replaces un peu mieux (tu es tout ankylosé, tout d'un coup), t'étires après t'être étendu de tout ton long sur la couverture. Tu te redresses quand même une fois pour tirer un peu celle qu'il a laissée, pour la tirer jusqu'à tes cuisses (tu n'oserais pas en prendre plus, c'est la sienne), mais c'est pour te rallonger aussitôt.

Ainsi étalé, et dans un silence qui s'installe après avoir entendu la porte grincer, tu te perds à nouveau dans tes pensées. D'abord dans ce morceau de ciel nuageux et pas assez dégagé pour y voir les étoiles, puis dans cet ailleurs, à nouveau, qui te tend les bras. Tu te masses un peu le dos de la main, cette dernière laissée au repos sur ton ventre ; alors que tu resonges à ce que tu as ressenti pendant la séance improvisée, à ce que tu as fait vivre à ton ami.
Ami…
Le fil tiré jusqu'à t'arrêter sur Lou, à prendre un recul que tu n'aurais pas pensé avoir (une seconde fois dans la même soirée, précisons). Maintenant que tu es bien dissocié de toute conversation, de tout contexte disons, cela prend une dimension d'autant plus prégnante. Étrange sensation, vraiment, lorsque la gratitude pointe le bout de son nez, et ce sous tes cages. Il n'est pas encore revenu mais tu le serres dans tes bras, déjà, pour lui dire merci, merci d'être là, merci d'être lui.

Un peu à fleur de peau cette nuit, tu sens des larmes qui remontent, mais tu sais très bien de quoi il s'agit. En plus, tu souris.

La porte grince à nouveau et ça fait comme un bond dans ta poitrine, tu ne te relèves pas immédiatement, prenant le temps d'inspirer profondément. Il a à peine refermé cette dernière dans ce bruit caractéristique (elle est vraiment lourde, cette porte) que tu lui dis un peu plus haut, tirant le menton alors que tu n'as pas bougé d'un iota.

"Lou ? Faut que j'te dise un truc !"

T'avales ta salive de travers (pas trop quand même) mais ça te passe assez rapidement, tu tapotes doucement ton torse pour faire passer tout ça. Tu patientes qu'il remonte (et il est remonté en quelques secondes, autant dire, un timing parfait pour ce que tu as à dire) avant d'attraper ses prunelles, tout souriant, les yeux encore brillants de gratitude. L'illumination, l'épiphanie même, comme qui dirait.

"On est amis" ça sonne vraiment comme la pure découverte de la nuitée, "Genre, vraiment amis, non ?" c'est quand même un peu exagéré d'en rajouter après ça, mais tu le fais quand même, parce que tu es bien Ezio Sanna. "Merci d'être là" et tu embrasses le bout de tes doigts pour lui envoyer de l'amour là où il se trouve, tirant sur ton pilou pour le refermer sur toi, bien aise dans tes bonnes énergies retrouvées.
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie - Page 3 EmptyLun 31 Jan - 21:16
Pas besoin d’épiloguer sur les raisons qui le font rejoindre le plancher des vaches à cette heure : Ezio a très bien compris et lui signifie qu’il n’a pas besoin d’en faire de même, de son côté. L’Italien remet donc ses chaussures, descend l’échelle en quelques instants et quitte la grange sans crainte de laisser ses affaires sous la supervision de son camarade. Ce qui devrait aussi être un bon indice sur ses sentiments à propos du camarade en question. Il était d’ailleurs si proche de l’épiphanie, à ce sujet, mais ce sera plutôt l’affaire de celui laissé au deuxième étage du bâtiment de bois : à croire que les énergies circulent vraiment bien, cette nuit, entre eux.

Le bol d’air frais est le bienvenu. Il ne fait vraiment pas chaud, dans la grange, mais on sous-estime à quel point couper le vent est efficace pour le confort ; et à quel point toute leur discussion a réussi à le réchauffer, alors que ses émotions ont oscillé dans toutes les sphères. Montagnes russes qui laissent Lucjan plus fatigué qu’il ne le pense, bien qu’il soit persuadé de ne pas être capable de trouver le sommeil. Il sent l’épuisement appuyer sur sa psyché, ses réflexes, et il lui vient la pensée magique peut-être qu’une seconde infusion de camomille saura l’expédier si pas dans les bras de Morphée, au moins dans un état de somnolence qui suffira à le reposer. Il ne peut pas toujours aspirer au sommeil comateux partagé en compagnie de…
Le jeune homme prend un peu plus de temps que nécessaire à l’extérieur, sans se soucier de ne pas être tout à fait suffisamment vêtu pour la température ― au moins, il ne pleut pas. Il a peut-être assez donné pour un temps, côté aventures sous la pluie glaciale de l’Écosse, voyez-vous. Pensée qui ne réussit même pas à l’empêcher de sourire, le nez levé vers le ciel et les étoiles qui l’envahissent, et ne réussira probablement pas non plus à l’empêcher de recommencer, si…

Il assure vraiment très bien le maintien de ses insomnies, ainsi que son chauffage interne, avec tout cela.

« Lou ? Faut que j'te dise un truc ! » Le ton d’Ezio lui laisse deviner, ou du moins, penser que ce n’est pas quelque chose de grave ― Lou ne tarde tout de même pas à remonter jusqu’à leur nid improvisé, au cas où. Là-haut, le regard de son camarade le capte aussitôt. Brillant, allumé, comme s’il avait la meilleure nouvelle du monde à lui annoncer, une surprise à lui offrir (svp non, il n’aime pas les surprises), ou qu’il avait été touché par la grâce de Dieu. Un peu de tout ça, en fait, apprend-il dès qu’il est à nouveau installé sur son coin de couverture : « On est amis. Il cligne un peu des yeux et laisse ceux-ci fuir jusqu’à un point derrière le Sanna. Ils sont… Genre, vraiment amis, non ? » Lucjan réfléchit sur la question, la déclaration, avec un sérieux un peu trop profond pour quelque chose qui pourrait sembler aussi trivial que l’amitié. Aussi simple et joyeux que cette déclaration d’amitié, en vérité. Parce que c’est bien ce qu’il se disait, avant de sortir prendre l’air, ce qu’il a touché du bout des doigts, sans tout à fait être capable de poser les mots. Ceux-ci un peu trop simples, peut-être, après le tirage de cartes qui lui a mis la tête en vrac.

Le verdict tient en un : « Oui » décidé, convaincu, et en son regard qui revient à celui d’Ezio.

Ça lui rappelle lorsqu’il est entré à Hogwarts. Quand Mira lui a présenté Nate, décidant qu’ils seraient amis ― et que ça a plutôt pris quelques mois, au moins, avant que Lucjan accepte vraiment la compagnie du Gryffondor énergique. Ceci jusqu’à ce que l’histoire se répète et qu’un Sacramoni devienne le meilleur ami d’un Brisbane. La même illumination sincère et la même pensée naïve, enfantine, ensuite : il doit le dire à Attia. « Merci d'être là. Un ricanement (c’est rare de l’entendre ricaner ainsi hors de son cercle familial) lui échappe et il fait mine d’attraper les baisers soufflés. Les doigts refermés sur l’air, l’amour envoyé serré au creux de sa paume. Je suis content que tu sois mon ami. Il ajoute, solennel : Ma sœur t’aimerait bien. » Ultime compliment s’il en est un en ce bas monde : que Lucjanno Sacramoni vous déclare capable d’être aimé par Atropos Sacramoni, la personne qu’il aime le plus sur la surface de la planète.

La bouilloire est à nouveau remplie et doucement tapotée de sa baguette, afin de préparer cette fameuse seconde infusion planifiée. Un sourire persiste sur ses lèvres minces, dans ses yeux, alors qu’il savoure la révélation de cette amitié. « Tu me dis si t’as besoin que je t’attache, pour la nuit. Dit par quelqu’un d’autre, ça pourrait être tendancieux : par Lou, c’est une proposition parfaitement sensée et neutre, motivée par son souci de la santé de son ami (!!!!!). Je ne voudrais pas que tu tombes. » il est certain que son père n'aimera pas ça.


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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie - Page 3 EmptyDim 3 Avr - 18:27
La réapparition de ton ami (!!!!!) prend alors une toute autre dimension lorsque ce dernier te renvoie quelque chose d'aussi rassurant que sincère : un écho, dira t-on même. Plus encore, cette réflexion ne t'a pas paru particulièrement longue, avant qu'il ne s'exprime de ce "Oui" qui imprime enfin la révélation sur chacune de vos carcasses, et surtout de vos esprits. Il y a quelque chose dans ce regard haut - et que tu accueilles avec ta moue souriante, comme baigné de ce soleil de l'amitié - qui te fait du bien, parce qu'il y a une part de toi qui sait que pour que Lucjanno Sacramoni fasse part ouvertement de ces émotions sur une relation, c'est que ça doit être suffisamment important. Suffisamment important et surtout, avec l'affirmation qui dénote sa vérité. Pas de doute semble faire trembler sa voix ou ses cils, Lou est tout à fait conscient de ce qu'il dit malgré l'heure tardive, et tu ne peux que te réjouir intérieurement (et extérieurement, en étant tout rouge, souriant et les yeux pétillants malgré la fatigue) de cet état de fait.

L'émotion qui est déjà bien présente en toi - et le tirage a définitivement eu raison de tes pauvres barrières psychiques et émotionnelles - ne tarde pas à refaire surface, comme un relent trop familier qui s'empare de toi à chaque fois que quelque chose te touche, t'effleure l'âme. "Je suis content que tu sois mon ami." il a l'air si sûr de lui en te disant ça, que tu ne peux pas franchement lutter davantage : tu as tes yeux de biche plein de larmes. Tu parles d'un grand héros combattant de l'Ordre, hein ; la cohue de l'Invisible en rirait bien, si tu pouvais les entendre. "Ma soeur t'aimerait bien." sa soeur que tu n'as jamais vue, évidemment, mais que tu sens toujours présente auprès de Lou, comme si elle le portait avec elle - à moins que ce soit l'inverse. Tu souris toujours, doucement, en passant ta paume sur tes paupières que tu laisses closes le temps de ton ouvrage. Tu renifles un peu, ce qui s'accompagne de la mise en place de la bouilloire par ton ami (!!!!!) qui compte bien vous mettre en route une seconde infusion. Quelques brèves secondes où finalement, à peine dégagé de tes larmes de joie (drôle de joie, admettons), les mots du sorcier se font imprévisible.

"Tu me dis si t'as besoin que je t'attache, pour la nuit. - Ton premier réflexe est de pouffer, suivi d'un "hein ?" qui annonce bien la couleur : tu n'as pas trop compris là où il veut en venir, car comme d'habitude, tu es parti trop loin. (Non, pas aussi loin...) - Pourquoi tu veux m'attacher pour la nuit ?" mais la réponse, ou du moins l'indice ne tarde pas à arriver, rendant la séquence awkward écourtée et de fait moins gênante (spoiler : elle ne l'était pas pour toi). "Je ne voudrais pas que tu tombes." Ah.

Ah, oui : c'est soudainement plus clair, et tout à fait légitime. Ça te ramène encore au visage doux et à la fois noble de Vanessa, à cette erreur, ou plutôt cette maladresse. Tu aurais même pu en parler au pluriel, si tu n'avais pas surtout en tête le point déclencheur, à savoir ton somnambulisme. Pendant un temps tu avais pu être tranquille, voire débarrassé de ça, te contentant de discuter avec on-ne-sait-trop-qui en étant tout à fait endormi. La guerre et les déplacements ont fait que tu as été littéralement déraciné, tes fondations psychiques et inconscientes avec. De toute façon, il paraît qu'un stress élevé peut aussi faire surgir ce genre de troubles à n'importe qui, à n'importe quel moment de sa vie. Malgré tout, tu restes quand même dans ce carcan de culpabilité (surtout depuis vous savez quoi), voire d'inquiétude latente lorsqu'il s'agit de t'endormir dans une planque que tu visites pour les besoins de l'Ordre.
La pensée t'échappe alors à voix haute. "Il faut vraiment que je trouve un moyen de m'empêcher de bouger la nuit." avec la magie, s'il le faut, même si tu préférerais autant t'en délester, cette dernière pouvant vous rendre vulnérables face à celles et ceux qui vous traquent. "J'aimerais autant éviter aux autres de subir tout ça. Tu n'as pas à être responsable de moi cette nuit, et les autres aussi." bref idée qui te vient, et tu te redresses sur tes coudes, puis t'assieds (la tête te tourne un peu), avant de la lui partager, le regard bas allant le retrouver. "On... enfin au pire on descend (l'idée te fait frémir malgré toi) et on dort en dessous ce soir ?" tu n'avais pas songé à ce détail, toi qui essaie pourtant de penser à tout, pour que tout le monde soit bien. C'est la meilleure idée que tu as, et celle qui te permettrait sans doute de dormir plus sereinement, tout comme ton ami. Vous avez assez de responsabilités l'un l'autre pour avoir à vous en rajouter alors qu'on parle d'une soirée pyjama cosy.
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie - Page 3 EmptyVen 8 Avr - 2:49
Lucjan boit généralement peu et la légèreté qui étreint son cœur lui apparaît semblable à celle d’une ombre d’ivresse. Celle-ci lève un peu plus la lourdeur sournoise qui s’est invitée depuis la lecture des cartes de tarot, dont le souvenir frais occupera aussi les instants où le sommeil refusera de lui venir. L’embarras d’Ezio passe un peu (beaucoup) au-dessus de la tête du guérisseur, qui voit son inquiétude comme un simple fait relatif à la santé du camarade et est prêt à se plier à ce qui est nécessaire, ou ce que l’autre lui demandera, afin de protéger son intégrité physique. Surtout par la faute d’un truc qui est hors du contrôle de l’autre homme : ce n’est pas comme s’il choisissait d’être somnambule, de la même façon que lui ne choisit pas de souffrir d’insomnies tenaces depuis l’enfance.

« Il faut vraiment que je trouve un moyen de m'empêcher de bouger la nuit. » Évidemment, la solution n’est pas de traiter uniquement le symptôme, mais sa cause, et ça, le psychomage de fortune de l’Ordre du Phénix le sait tout aussi bien que le guérisseur. Tout comme ils savent tous les deux qu’au coeur de la guerre, c’est un luxe qui n’a pas toujours lieu d’être lorsqu’il est question du stress et de tous ses effets.
Alors l’homme fait très bien semblant, très bien mmh en approbation de ce qu’Ezio raconte. « Je demanderai aux Médicomages autour s’ils ont des idées, pour calmer ça », dit Lucjan, dont les connaissances sont plus limitées dans ce domaine. Il en sait un rayon sur les potions de sommeil sans rêve et autres qui permettent de soulager l’esprit, mais ça, c’est autre chose. Vanessa, justement, aurait peut-être un tour dans sa besace ? Ou, s’il a envie d’être plus discret, sa sœur aînée, bien qu’il ne sache pas quand il aura l’occasion de la revoir ? Ou sinon… ce n’est pas un Médicomage, mais peut-être que Walid, aussi détestable soit-il, aurait une idée ? La petite note mentale se transforme en quelques secondes en une liste de noms. « Je dirai que c’est pour moi. »
Et considérant tout ce que cumule le Selkie en termes de différences, de ces fameuses particularités sur lesquelles il aurait pu être bien de mettre de véritables mots dès son enfance, il est certain que personne ne saura s’étonner qu’il en ajoute une de plus à son compteur.

« On... enfin au pire on descend et on dort en dessous ce soir ? Ses yeux se sont fixés sur la bouilloire, qu’il attrape avec prudence pour ne pas se brûler, ou renverser de l’eau bouillante partout. On peut, début lent pour une réflexion pas si complexe qu’il le laisse paraître, rester ici encore un peu, petit geste vers la bouilloire qui chauffe et commence à siffler, et descendre ensuite. Je t’aiderai. » Encore une fois, il ne capte pas l’inconfort de l’homme à l’idée de rejoindre le sol, mais la proposition lui vient avec le même naturel. Autant que les mots qui suivent : « Ça ne me dérange pas d’être responsable de toi cette nuit. C’est pas un peu ça, l’amitié, d’ailleurs ? Être un peu responsable des autres ? Entre mon insomnie et ton somnambulisme, en fait, je crois que c’est la meilleure équipe. » La légèreté est toujours présente et flotte dans son visage ouvert.
C'est un peu ça, être ami.
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