BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 épiphanie

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MessageSujet: épiphanie   épiphanie EmptyDim 9 Jan - 18:32
Deuxième soirée passée à Sweet River, pour les livraisons, et surtout pour ta tournée. Tu as des personnes à voir ici, comme il y en a dans d'autres planques, dans le besoin. Raison pour laquelle l'entièreté de ta journée a été dédiée à cette tâche, prenant tout de même le temps de marquer des pauses régulières (Dani ne plaisante pas avec ça, et toi non plus, à vrai dire). C'est vrai qu'il y en a des plus doués que toi, et des plus diplômés aussi, mais tu as autour de toi une aura qui rassure et c'est de cela dont on parle. Quelque chose d'ouvert, de confortable, d'accueillant ; quelque chose de moins rigide, moins fermé lorsqu'il s'agit d'appliquer des concepts et théories apprises là où les psychomages sont formés. Ça ne fait pas de toi le meilleur psy du coin, d'ailleurs tu te prends pas pour plus que tu n'es : jamais tu n'oserais dire, ou te définir ainsi, que ce soit vis à vis de toi-même ou des autres. Parce que ce serait mentir, et peut-être parce que trop de formalités tuent le peu qu'il vous reste de liberté.

Au soir, vous vous êtes réunis en un petit groupe bien soudé pour dîner, les deux mêmes étant toujours aussi mal assis. Ton sortilège esthétique qui dissimule encore ton hématome sur le front est toujours effectif, sans doute parce que tu l'as renouvelé toute la journée durant — c'est que t'as eu quelques réflexions bizarres depuis, c'est pas faute d'avoir essayé de fuir la rumeur en prenant la poudre d'escampette il y a une semaine. Lou est à table avec vous et même s'il ne touche pas à son assiette (on ne le refera pas), il te fait du bien à l'avoir à nouveau dans ton périmètre. Lou est calme, effacé parfois, mais il a quelque chose de sincère et de bon en lui, qu'il partage comme il le peut.

Lou avec lequel tu as prévu une soirée cosy, le genre de choses que tu ne t'es pas octroyé depuis longtemps — depuis l'événement Gracefield, surtout, qui commence déjà à dater mais qui remue encore les tripes et mémoires de chacun ici. Une soirée à des horaires quelque peu modifiés, ridicules même, puisque c'est l'heure à laquelle la plupart se mettent au lit, ou sont déjà profondément endormis.

Une aubaine pour deux oiseaux de nuit.

Lorsque tapent les minuit, l'une des deux princesses va pour rejoindre la grange, le sac plein. L'autre la rejoint, et l'autre, c'est toi. Cartes, baguette, petit carré en soie et d'autres broutilles, à savoir un bon pilou pour te protéger du froid, tu tires la lourde porte vers toi pour l'ouvrir (elle était déjà un peu ouverte, mais pas assez) et tu te faufiles en gémissant.
Lou est déjà là, aussi tu lui chuchotes un "Heyyy" tout guilleret — parce que tu n'es pas encore là-haut — et aussi parce que les vampires d'à côté ont quand même l'ouïe fine, on va vous dire. L'italien de mise entre vous est déjà adopté dès tes premières phrases, qui ne lui sont même pas destinées. "Elle est vraiment trop lourde cette foutue porte," que tu râles à moitié en la tirant comme un demeuré pour la refermer, dans un bruit de planches et de chaînes caractéristique. T'as l'impression d'être une bonne vache de retour dans l'étable, mais pas grave — en plus, il peut pas voir ce que t'as sur la tronche, donc tout le monde y trouve son compte.

Enfin tu remontes jusqu'à lui, et surtout jusqu'à votre perchoir. Pas une mince affaire alors que tu serres on ne peut plus fortement les bordures de cette épaisse échelle en bois, le cœur momentanément comprimé et le souffle court — t'as peur de tomber, même si c'est pas bien haut. Une fois là-haut, tu peux te permettre de parler un peu plus fort, enfin, normalement on dira — c'est à dire, pas fort, mais pas trop fort non plus. Reprendre de l'air un peu, aussi. Le pire sera la descente, mais tu comptes toujours sur lui pour t'aider à le faire. La couverture est installée au sol et tu as la présence d'esprit de te déchausser avant d'aller dessus, rejoignant Lou. "J'ai récupéré quelques tisanes de la réserve," à la Tour, préciserons-nous, "J'espère qu'il y en aura une que t'aimes bien." que tu lui lances d'emblée en sortant ton petit pochon à trésor, le lui tend pour qu'il puisse fouiller dedans pour chercher bonheur. "Ça me fait plaisir d'être avec toi comme ça, ça faisait longtemps." que tu lui avoues sans fard en t'asseyant enfin d'une façon plus casu, à savoir en tailleur ; même si t'as déjà qu'une envie, te vautrer sur le côté et t'étaler de tout ton long comme une statue à inspiration greco-romaine.
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie EmptyDim 9 Jan - 23:33
Après trois mois de vagabondage de tous les côtés, autant dans les planques de l’Ordre que dans des coins choisis des Highlands, en passant par Liverpool, le guérisseur semble redécouvrir le plaisir de passer une journée entière sans bouger. Sans quitter Sweet River pour aller chercher quelque chose à quelque part, sans personne à rencontrer, sans… sans rien d’autre que ses tâches. Que la petite liste de potions qu’il doit mettre en route, son stock personnel d’ingrédients à vérifier.

Et si Ezio prend bien soin de s’accorder des pauses bienvenues dans son travail, Lucjan, lui, n’a jamais su le faire et c’est donc uniquement lorsque son camarade est venu l’inviter au dîner du soir qu’il a levé la tête de ses parchemins et chaudrons pour la première fois en plusieurs heures. Une valse de points lumineux devant les yeux, des scotomes gris à la périphérie de son champ de vision, ses cheveux hérissés dans tous les sens par l’humidité (les mauvaises langues diront qu’il n’y a aucune différence avec leur état habituel) et un air hébété aux traits, il a accepté.
Il est resté silencieux pendant tout le souper, assis aussi droit sur sa chaise que pouvaient ne pas l’être Ezio et Dani, l’oreille à peine attentive aux bavardages autour de la table. Bruit de fond vaguement rassurant, familier, alors que l’humeur décroît avec la lune et que son besoin de solitude s’écharpe avec celui d’être entouré. Compromis qui lui rappelle les soupers en famille, qui gratte un bobo bien particulier. Il n’a pas mangé une bouchée de son assiette, plutôt pris grande attention à éparpiller le moindre morceau, mais a remercié tout le monde de l’avoir reçu avec tout autant d’amicalité que s’il avait participé à un repas sept services concocté par la plus grande chef (Chérie, quoi).

Lou a aussi accepté, en amont de tout cela, de passer la soirée avec Ezio.
Dwight lui a précédemment parlé de soirée pyjama : c’est définitivement un peu plus dans le thème que la soirée évoquée lors de sa matinée avec le Brisbane.

L’éclairage du grenier de la grange se compose des minces rayons du croissant de lune qui passent à travers les interstices du bois et de quelques boules de lumière qui flottent au-dessus de la tête de Lucjan, comme le ferait une guirlande de loupiotes. Il est arrivé le premier afin d’investir les lieux, d’étendre une couverture sur le plancher et de vérifier que personne ne viendrait les déranger, si ce n’est quelques chauves-souris qui ont fait leur nid à l’étage du dessous. Ezio le suit de peu, annoncé par sa voix autant que le boucan de la porte.
Et évidemment, l’Animagus sterne arctique n’a pas pensé que le Sanna puisse ne pas être à l’aise en hauteur, tellement la chose est un non-sujet pour lui. La proposition du grenier de la grange abandonnée de Sweet River faite afin de ne pas déranger les habitant.e.s d’une ou de l’autre des maisons de la planque, sans un regard pour les détails.
Toujours à cheval entre le trop attentif et le pas assez.

L’important est que ça n’a pas empêché son camarade de le rejoindre, que ce soit en haut, ou sur la couverture où il est déjà assis en tailleur. Toujours un peu trop habillé, dans son combo chemise et pull et ceinture de cuir marquée d'un net relief de dents, un peu trop droit. « J'ai récupéré quelques tisanes de la réserve. Le pochon change de main. J'espère qu'il y en aura une que t'aimes bien. » Comme toujours, Lucjan ne peut rien promettre lorsqu’il en vient à la nourriture et aux breuvages ; il apprécie néanmoins l’attention et le choix qui lui est offert. Et s’il n’y a rien… une tasse d’eau chaude, c’est très bien (papi Sacramoni au rapport). « Ça me fait plaisir d'être avec toi comme ça, ça faisait longtemps. C’est gentil », répond-il platement, les yeux rivés sur les différents sachets de tisane qu’il passe entre ses mains, déchiffrant avec soin chaque ingrédient pour ne pas avoir de mauvaise surprise (par exemple, réglisse… c’est un non). Il se décide pour la camomille, moins odorante que toutes les autres options. Puis, avec un peu de chance, ça va vraiment l’aider à dormir. Le sachet est mis de côté et il rend le pochon à Ezio.
Il n’a pas pensé à lui rendre sa gentillesse, à clairement lui dire moi aussi je suis content de te voir, concentré dans sa recherche de la tisane idéale. Pris aussi dans l’évidence que s’il n’avait pas envie de le voir, il ne ferait pas tout ça.

L’hybride tapote la bouilloire apportée du bout de la baguette et tandis que l’eau qu’elle contient se réchauffe peu à peu, il sort deux tasses de son sac, ainsi que son plaid. Plaid pas nettoyé depuis la dernière fois, même si soigneusement replié, et qui porte donc encore un petit parfum ambiance terre humide et poussière lorsqu’il le déplie et le dépose à ses côtés, prêt à être utilisé s’il a un peu froid. Il s’empare délicatement d’une feuille morte accrochée aux fibres de laine patinées par l’usure et la dépose sur le plancher, la fixant avec une intensité douteuse pour une simple feuille morte.

Expiration.

Lou réussit à lâcher la feuille des yeux et sort le sachet de tisane de son emballage, le place dans sa tasse : « Tu es ici souvent, ces temps-ci. Ici à Sweet River : pas dans le grenier de la grange. Dani doit être content. » Surtout que les nouvelles en direction de la Tour sont… pour ainsi dire, quasi préoccupantes, pour ce qui est de l’intégrité physique d’Ezio. Autant dire que le lycanthrope doit être d’autant plus satisfait que le Sanna soit auprès de lui et pas ailleurs, potentiellement en danger (il en met trop ? oui).
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie EmptyLun 10 Jan - 9:04
Beaucoup, s'ils ne savaient pas que tu étais là pour de bonnes raisons, se demanderaient pourquoi tu restais autant de temps dans cette planque rude et aux moyens approximatifs. À comparer avec la Tour ou d'autres endroits un peu plus isolés et moins ingrats, (la rumeur le démentira), tu te demandes parfois bêtement comment on a pu laisser des personnes ici sans travailler davantage les isolations ; alors qu'il y en avait déjà si peu à l'appartement à Noisy. Du chemin a été fait heureusement, même si tu n'as que des on-dit de ce à quoi ressemblait Sweet River à ses débuts. Tu t'estimes encore chanceux d'avoir un toit sur la tête et de quoi manger, et tu penses que certains doivent beaucoup plus souffrir que toi du froid ou de la faim — par tout hasard, les plus jeunes créatures qui doivent se démener avec un estomac criant et des besoins insuffisamment calmés. Créatures que tu ne considères plus vraiment comme telles depuis quelques petites années maintenant, cette dénomination ne signifiant plus rien. Cette nuit, tu n'es pas plus assis face à une créature qu'il ne l'est lui. Ça te blesserait beaucoup que les gens ne soient perçus que par se prisme et c'est ce que le gouvernement s'entête à faire — tant de haine à donner alors que les choses pourraient être tellement plus simples, plus justes.

Bien sûr, elles sont loin de l'être et ne le seront sans doute jamais. Réalité que tu ne parviens pas à digérer, préférant encore rêver de jours meilleurs et de travailler à les construire dans l'ombre. Petite main est main quand même, te disait ta mère.
Pendant que Lou fricote avec ton pochon, tu t'allonges comme souhaité de tout ton long, la fatigue se marquant davantage sur ton visage avec cette inclinaison. Quel intérêt de travailler si ce n'était pas pour avoir un peu les yeux explosés, hein ? Tu ramènes un peu un bout du plaid que déplie le guérisseur, pour le poser sur tes jambes, sous tes genoux. Récupère aussi ton pochon et fouille dedans pour trouver ce que t'aimerais bien consommer pendant la soirée, et tu te décides finalement sur du Tilleul, après de longues secondes à te concentrer sur ta réflexion, le petit sachet sous le nez. À croire qu'il te suit depuis longtemps, celui-là.

"Tu es ici souvent, ces temps-ci." constatation d'évidence que tu ne prends pas mal, tu ne prends pas énormément de place de toute façon. Ton regard va chercher le sien, attention retrouvée. "Dani doit être content." Tu n'as pas du tout en tête les derniers événements à la Tour, tu n'as d'ailleurs pas vraiment mesuré la portée de ces derniers. Si ce n'est qu'ils te remettent au cœur d'émotions que tu as depuis trop d'années souhaité occulter. Ton sourire se fait immédiat.
"On a besoin de moi ici," réponse tout à fait générique mais réaliste, tu ne serais pas ici si ce n'était pas le cas. Du reste, si Dani était content, tu l'étais autant si ce n'est plus (c'est mal de niveler, mais parfois…). Le seul fait de l'entendre prononcer son prénom fait croiser en toi plusieurs émotions — la joie, l'amour, la tristesse (l'inquiétude, aussi, et il n'est pas prêt de pouvoir lui cracher quoi que ce soit pour que tu le soulages de ses dernières années de captivité). "Il m'a dit qu'il était content, donc je le crois" tu n'aimes pas trop faire dire aux personnes ce qu'elles n'ont pas dit, alors pour une fois, là, c'est vrai. "De toute façon je savais qu'il n'était pas…" mort, c'est le mot qui ne sort pas, alors que tu te perds dans la contemplation d'une poutre, qui aspire alors toute ton attention. Personne ne t'avais cru, jusqu'à ce qu'il revienne. Encore une belle leçon de vie s'il en est.

(1) C'est le moment tout choisi pour ton sortilège pour se lever (de toute façon, ça doit bien faire quatre heures que tu ne l'as pas renouvelé, chose que tu as oublié), la peau de ton front se recolorant d'un hématome. "Enfin, c'est mieux quand il est là." que t'ajoutes sans t'apercevoir de quoi que ce soit, l'air de te perdre encore un peu dans tes pensées. Inspiration longue avant de laisser un long soupir nasal s'échouer là. "Si t'as besoin de quoi que ce soit je te le ramènerais la prochaine fois," lui proposes-tu, comme tu l'as déjà fait la dernière fois. "J'ai une liste de toute façon, un truc de plus ou de moins…" et tu lorgnes dans sa direction, t'apercevant un peu trop tard peut-être de l'expression sur le visage du guérisseur, déjà-vu.
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie EmptyMer 12 Jan - 7:00
L’hybride lève les yeux une fraction de seconde : assez longtemps, et au bon moment, pour voir le sourire qui éclaire le visage de son camarade comme depuis l’intérieur. « On a besoin de moi ici. » Franchement… tout le monde a besoin d’Ezio partout, dans cette résistance cassée de tous les côtés. Et si lui n’ose que peu se confier, toujours désireux d’éviter aux gens de s’inquiéter pour lui (et sans comprendre que ce n’est pas la bonne tactique), la présence du Sanna est toujours un plaisir. Mieux : elle l’apaise, cette présence tranquille qui a su si rapidement comprendre ses limites parfois tacites. S’adapter à lui, aussi, et ne pas lui en vouloir pour sa multitude de… de différences. Il sera donc bien le dernier à chasser l’ancien Poufsouffle de Sweet River ― enfin, avant-dernier. Il laisse volontiers la place de dernier à Dani.

À son tour de se replacer un peu, sans toutefois épouser la posture décontractée de son interlocuteur, afin d’être plus à l’aise sur la couverture. « Il m'a dit qu'il était content, donc je le crois. (il ne connaît pas beaucoup le lycanthrope à l’accent yankee encore marqué malgré les années, mais il n’y a qu’à voir son regard affectueux sur Ezio pour comprendre que ça n’a rien d’un mensonge) De toute façon je savais qu'il n'était pas… Hochement de la tête ― pas besoin de dire le mot pour savoir ce qu’il est, et la foi non pas aveugle, mais éclairée, dont a fait preuve le Sanna jusqu’à retrouver son père. Tu as eu raison », qu’il déclare d’une voix douce. Raison tout le long, et toc pour les sceptiques.

Sa main se tend vers la bouilloire qui commence à siffler, mais le geste se suspend : « Enfin, c'est mieux quand il est là. » Les mots résonnent profondément ― onde dans l’eau calme de sa mémoire et lui fait lever un peu brusquement la tête pour dévisager Ezio comme si celui-ci avait un troisième oeil (badum tch) au milieu du front. Et d’ailleurs, parlant de ça… Sous son regard éberlué, le front de l’homme se teinte de violet, dans une marque qui ressemble bien trop vraiment à un œil pour que le demi-Selkie ne se sente pas intimidé. Manifestation un peu trop physique et littérale des dons du Sanna, auxquels il n’a jamais osé se mesurer (il n’est pas le plus à l’aise dans l’abstrait, disons-le), et qui soudain lui apparaissent… ne peuvent pas être évités, plutôt.
La proposition du sorcier lui passe ainsi un petit dix pieds par-dessus les cheveux, alors que son attention oscille entre la marque sur son front et la vibration créée par les mots prononcés, celle-ci résonnant un peu partout dans son corps en plus de sa tête. Mémoire éveillée jusque sur son épiderme. Sur sa nuque, quelques frissons qu’il étouffe en y déposant sa main précédemment immobilisée en plein vol (il peut y sentir son souffle) ; au centre de sa poitrine, un soleil chaud le réchauffe agréablement, sans que celui-ci submerge tous ses sens, ou fasse autre chose que peindre ses joues d’un rose léger (il peut y sentir sa main).
C'est mieux quand t'es là. »)
Il ne s’est jamais mesuré aux dons d’Ezio, aussi craintif que respectueux et confus face à ce qui ne peut pas être appréhendé par des faits mesurables, calculables, mais à cet instant, il se demande si… à quel point il… est-ce qu’il…

Lou a tout perdu, donc il ne répond rien, soudain gêné par le silence percé du sifflement plus insistant de la bouilloire. « Ton front. Impossible de détacher ses yeux de celui-ci, sans prendre garde à l’insistance dérangeante que peuvent représenter ses prunelles fixes. T’as… Sa main se porte à son propre front, afin de lui indiquer l’endroit où la marque est apparue. Tu t’es blessé ? Une ampoule de génie de dessin animé semble s’allumer au-dessus de sa tête et il ajoute aussitôt, préoccupé : C’est ce qu’il s’est passé à la Tour ? » Une preuve comme une autre que les nouvelles voyagent affreusement vite dans l’Ordre du Phénix et entre ses planques, bien que Lucjan a au moins le bon sens de ne pas s’avancer sur lesdits événements, dont il n’a eu aucune confirmation de la part des principaux concernés. C’est-à-dire, Ezio et Vanessa.

L’eau chaude est enfin versée dans les deux tasses. Juste à temps.
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie EmptyMer 12 Jan - 10:00
L'absence de réponse à ta proposition est d'autant plus intrigante que Lou te semble soudainement confus, voire un brin décontenancé. C'est subtil, ça t'en fait froncer un peu les sourcils (et ça te fait moins mal qu'avant, ce geste-là) jusqu'à ce que tes doigts n'aillent d'eux mêmes frôler ton front endoloris. Oh non… Que ça se déclare ainsi bêtement devant Lou n'est pas une catastrophe en soi, ç'aurait pu être devant d'autres. Des regards qui jugent plus que pour ce qu'ils voient ; à savoir pour ce qu'ils ont entendu. Autant dire qu'avec des commères pareilles et un téléphone arabe que l'on connaît bien à ce microcosme de résistants (il faut bien faire un peu d'animation, en dehors des missions et autres travaux officiels), il y avait de quoi faire et surtout, de quoi distordre. Le souci étant que tu ne voulais pas que cette histoire soit sue ou prenne des proportions ridiculement importantes. Si même Dani a été au courant avant que tu ne lui en parle toi, c'est qu'il y a un problème, vous voyez.

"Ton front." l'œil est déjà bas (et ce n'est pas le troisième), l'air de flotter dans un entre-deux. La gêne est bien présente et un brin de lassitude, aussi. Tu n'aimes pas quand la vérité n'est pas celle que l'on entend en premier. "T'as… Tu t'es blessé ?" tu prends un peu le chaud - le pilou, sans aucun doute - alors que tu sens encore les bruns de Lou sur toi, et plus précisément sur ton front. Clos les paupières, toujours étalé dans ta longueur, ayant toutefois recroquevillé un peu tes jambes sous la tension. Soupir nasal long et pas très fort, alors que tu te masses nerveusement la tempe du bout des doigts. "C'est ce qu'il s'est passé à la Tour ?" il verse l'eau chaude dans vos deux tasses respectives, et tu défais ton sachet pour le placer dans l'une des deux, quelques secondes de battement qui traduisent ton état : mi-las, mi-gêné.

C'est d'autant plus vrai que Lou était présent lui aussi quand… quand Vanessa a crisé sur - ou plutôt avec - Seamus, à la Fawkes. C'était il y a quelques mois déjà mais depuis, la face du monde semble avoir changé — Vanessa ne sait plus se tenir, Vanessa a dit des choses horribles, Vanessa n'est pas une bonne amie…
S'ils avaient vent du quart de ce que tu entendais des gens qui te consultaient, ces gens qui ne disent pas un mot de ce qu'ils ressentent, colère comprise, ils seraient étonnés de remarquer qu'ils sont faits du même bois. Pour ça, tout le monde est pareil et chacun gère comme il peut. Ou ne gère pas.
L'aspect que cela prend en toi est de l'ordre de l'injustice, maintenant. Il est facile de pointer du doigt une faille là où tous en possèdent. En faire une règle ou une marque indélébile aussi. Pourquoi est-ce que ça devrait la définir ? Encore un jeu des sept erreurs qui se calque salement sur les travers du gouvernement. Regardez ce point rouge mais pas le reste autour.

"Ah… t'es au courant" sans surprise, allais-tu même rajouter, l'air un peu dépité. Tu trempotes ton sachet pour qu'il s'infuse un peu plus vite, une sale habitude que tu as prise depuis que… depuis que la guerre a commencé, on va dire. "Je sais pas ce que t'as entendu mais c'est sans doute pas vrai" et rien de pire pour toi que d'entendre des on-dit. Tu as le cœur serré et le souffle un peu encombré par l'anxiété. Tu laisses reposer ton sachet d'herbes pour le laisser infuser à son rythme - autant dire qu'il l'était déjà pas mal, maintenant. "Ça va, je me suis pris une porte, et t'as le droit de rire, parce que c'est franchement la honte" même si t'aurais pas franchement ri si ça lui était arrivé à lui, tu comprendrais ne serait-ce qu'un soupçon d'amusement.

Concentré sur la fumée qui s'échappe de ton mug, presque hypnotisé semble t-il même, tu inspires un peu et expire à nouveau, par les lèvres cette fois. "Je marche la nuit et je m'en rends pas compte, je me suis pris la porte de Vanessa et voilà" que tu précises même, de quoi laisser aucune zone d'ombre. Le genre de zone qui a été exploitée par les langues rebelles du coin. Pas difficile vu le sketche que c'était, cette nuit… cette matinée, même. Tes joues prennent une toute autre coloration, tout d'un coup. Sans doute parce que tu as prononcé son prénom et que tu te rappelles… tu te rappelles un peu trop de tous les détails. "Elle m'a pas frappé, personne m'a frappé" et personne ne t'a brûlé non plus, ni marché dessus. Si ça avait été le cas, en plus, t'es prêt à parier que Dani aurait fait une descente en règle pour lui tirer les oreilles, ce que tu n'aurais définitivement pas supporté.

Tes lèvres un peu pincées, tu finis tout de même par exprimer la partie soi-disant immergée de l'iceberg "Franchement d'entre toutes les portes, fallait que ce soit la sienne…" parfois l'univers était vache, on va dire. Ou alors il s'était décidé à manifester ce que tu lui avais demandé depuis des années, sans vraiment y croire.
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie EmptyMer 12 Jan - 19:46
La gêne d’Ezio est palpable et le guérisseur s’en veut un peu d’avoir abordé le sujet non seulement si frontalement (badum tch bis), mais avec une absence de délicatesse ma foi fort typique de lui-même. On ne peut pas lui reprocher un manque de franchise, c’est certain, mais l’enrobage laisse parfois à désirer, disons-le. « Ah… t'es au courant. Il hausse un peu les épaules. Même s’il ne cherche pas les potins, ceux-ci viennent à lui et à tout le monde. Nécessité de se distraire, de se changer les idées, vous savez. Ils ne peuvent pas parler de guerre 24/7. Je sais pas ce que t'as entendu mais c'est sans doute pas vrai. Seulement que t’as été blessé. » Seule constante dans le discours déformé rapporté d’un côté et de l’autre et avant que l’hématome fasse son apparition surprise sur le front du sorcier, Lucjan en était même venu à douter de ce point : c’est qu’il avait l’air en parfaite forme, au repas du soir.
Bon, et aussi, que c’était Vanessa la responsable, mais ça, il a eu beaucoup plus de difficulté à y croire, jusqu’à être mis devant la preuve de blessure à l’instant même. À vrai dire, il a même épluché toutes les autres options possibles, jusqu’à effleurer l’idée que ce soit Nacho (et de se dire qu’il n’atteint même pas son cou, à Ezio, alors son front… mais s’il dormait, ou était assis…) et se perdre dans des considérations logistiques aux conclusions inexistantes.
Si ce n’est que ce n’était définitivement pas Nacho, faut pas déconner.

Le brun guette l’infusion de sa tisane à la camomille, sans toucher au sachet d’herbes séchées. Si ça lui fait du bien, il pourrait peut-être voir où aller en cueillir, de la camomille… peut-être que Logan saurait où en trouver, même en cette saison, et… « Ça va, je me suis pris une porte, et t'as le droit de rire, parce que c'est franchement la honte. Ce n’est pas drôle. » C’est commenté avec calme et un coup d'œil un peu plus discret, maintenant qu’il a réussi à regarder autre chose que la tronche d’Ezio. Disons que les blessures et autres, ce n’est pas spécialement le type d’humour de Lucjan, et pas seulement parce que son métier est justement de soigner. « Je marche la nuit et je m'en rends pas compte, je me suis pris la porte de Vanessa et voilà. Je vois, et là, il comprend bien mieux. Le somnambulisme, il en a fait un peu, quand il était petit, avant que ses troubles de sommeil changent et que l’insomnie prenne le dessus. Il attrape sa tasse et la serre prudemment entre ses mains, laissant la chaleur bienvenue se diffuser dans ses doigts et ses paumes. Elle m'a pas frappé, personne m'a frappé. »

Encore heureux.
Y’aurait eu un lycanthrope pas content, sinon.

« Franchement d'entre toutes les portes, fallait que ce soit la sienne… Ç’aurait pu être pire, dit-il avec philosophie, complètement oblivious qu’une rougeur a gagné le visage d’Ezio ― enfin, il peut remarquer, mais il est très loin d’imaginer la raison réelle de ce flush peu discret. Ou de pourquoi de toutes les portes, celle-ci est la pire. Vraiment, vos crushs sont en sécurité avec Lou : il comprend à peine le sien, alors celui des autres… Au moins, t’es tombé sur la Médicomage du groupe. Et elle est gentille, Vanessa. » Disons que bien qu’il ait assisté, en compagnie de tout l’Ordre du Phénix, des Avengers et probablement de tout le Royaume-Uni et l’Irlande (oui, il en met), à l’engueulade Pyro x Delhi qui a suivi l’excursion de Gracefield, Lucjan n’a pas été très convaincu que l’ancienne Poufsouffle était une personne horrible, violente et Helga sait quoi encore. Pas quand tout le monde était à cran et l’émotion à son comble.

Il a été un peu effrayé par les deux protagonistes, oui, et ne s’est pas fait prier pour changer de pièce afin d’aller aider ailleurs et donc fuir un peu l’atmosphère nocive, et a peut-être marché sur des oeufs autour de Vanessa dans les jours qui ont suivi, mais c’est dans le passé, tout ça, voyons. Pour preuve : elle a accepté de lui donner son avis pour les potions destinées à Dwight et une méchante Vanessa n’aurait pas fait ça.

Lou se penche un peu vers Ezio et détaille la marque sur son front, plus pâlichonne que précédemment pensé (un effet d’ombre et de lumière). Presque guérie, à ce stade, la bosse complètement disparue et ses contours passant à un vert, un jaune, rassurant. Satisfait de son examen visuel, il se redresse et ajoute : « Je pensais que c’était peut-être Moncho qui t’était tombé dessus en pleine nuit. » Petit trait d’humour pour dissiper un peu la légère lourdeur de l’instant (et évidemment en profiter pour gratuitement accuser le félin domestique qui veille à la Tour)(il est forcément up to no good, Moncho, c’est un chat).
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie EmptyMer 12 Jan - 22:46
Sans grande surprise, Lou est à l'écoute et ne défroisse pas ses traits un seul instant dans une expression de moquerie certaine, ce qui te soulage quelque peu il faut bien dire. C'est que tu as beau vouloir rester peace and love, il y a quand même de ces têtes de cons que tu verrais bien au carré, à force de te regarder de cette façon-là. En attendant tu ne peux rien faire d'autre que subir, ou au moins faire semblant que ça te coule dessus comme sur les plumes d'un canard. C'est relativement simple la journée lorsque tu as des tournées à faire, ça l'est beaucoup moins lorsqu'il faut se retrouver seul la nuit, quant bien même tu fuis par le rêve et par l'art pour garder l'équilibre… tu as des moments de lucidité qui te frappent et tu n'aimes pas ça. Quand ces regards te reviennent et les sensations qui vont avec, ça te froisse, à tel point que tu t'en retrouves crispé. Sur l'échelle de l'agréable t'as connu mieux, on avouera.

En revanche il n'a pas l'air de comprendre l'étendue des dégâts émotionnels (notamment d'un point de vue de la honte), exacerbés par le seul fait que ce soit Vanessa et pas une autre personne résidant à la Tour. Ce Ç'aurait pu être pire est tout à fait vrai, au demeurant. Ça, tu ne peux pas le nier : tu aurais pu te blesser, ou pire, elle aurait pu s'éclater par terre et dégringoler dans l'escalier. Là, tu serais même plus là pour en parler, tu te serais crucifié sur la place publique. "Au moins, t'es tombé sur la Médicomage du groupe. Elle est gentille, Vanessa." heureusement que tu n'étais pas en train de siroter ta tisane bouillante, parce que tu te serais brûlé… et étouffé avec. Les deux même, sans doute. T'as déjà assez chaud comme ça faut dire, malgré la fraîcheur extérieure - merci le pilou, merci le meow meow qui turbine, merci Vanessa, merci aussi à cette tisane qui t'a réchauffé les mains comme jaja.

Merci à Lou aussi qui en rajoute une couche sans s'en apercevoir, évidemment.

"…oui, ça, c'est sûr" si tu savais oses-tu même penser, sans que ça ne dépasse la barrière de tes lèvres. Déphasage en règle alors que tu fixes les légères ondes sur le liquide gorgé de tilleul infusé, emporté par on ne sait quel courant. T'as l'impression d'être retourné là-bas, pendant cette matinée à l'allure de catastrophe mais… qui a été plus une étrange matinée qu'une matinée ratée. Aussi tu ne t'aperçois pas tout de suite du guérisseur qui louche non sans insister sur ton front blessé (franchement, grosse blessure de guerre là). Lorsque tes yeux se redressent il te surprend un peu par sa proximité - et tu as un léger mouvement de recul, papillonne un peu des yeux et fronce les sourcils pour focus à nouveau sur ses traits.

"Je pensais que c'était peut-être Moncho qui t'était tombé dessus en pleine nuit."

La remarque te prend vraiment de court, à tel point que tu te mets à pouffer d'un coup, alors que rien ne t'y avait vraiment préparé — c'est venu comme ça, d'instinct, et dans ton rire, tu enfonces un peu ta tête dans tes épaules. T'adore ce chat depuis que tu le connais, ce qui n'est pas franchement le cas de Lou, qui hurlerait s'il le voyait — justement parce qu'il est un chat, pas parce qu'il serait secrètement un super-villain en train de vous espionner.

Tu prends un peu d'air et passe une main dans ta tignasse, marquant une légère pause. Vague sérieux alors que ça te repique nerveusement, ces ricanements. Tu t'essuies le coin de l'œil en glissant "Tu dis ça comme si Moncho c'était une brique de 10kg" une brique toute rousse qui te serait tombée dessus comme une masse pendant la nuit, en plein sur la face. La fatigue et l'anxiété y aidant, tu ris encore nerveusement quelques secondes, bien incapable de t'arrêter en si bon chemin. De quoi envoler un peu la gêne d'apparaître comme ça devant le guérisseur, ce qui n'était pas si mal pour commencer la soirée.

"Mais t'as raison, ça aurait pu être pire" lui accordes-tu avant d'essayer de tremper un peu tes lèvres dans ta tisane - et tu te brûles, grimace qui tire tes traits aussitôt. T'es toujours le dernier à les finir, ce n'est pas une légende. De quoi noyer le poisson en règle, (ta brûlure plus que le reste, parce que c'était obviously obvious pour toi et Vanessa, alors pourquoi serait-il le seul à ne pas le voir ?), tu reportes ton attention sur son visage dessiné au clair pâle de la lune.

"Tu te sens comment, toi ?" pas que tu aies remarqué son absence un peu plus tôt, mais un peu beaucoup quand même ; puis t'as toujours été sensible à ce qu'il pouvait te partager sur lui, ou partager tout court. Tu l'apprécies beaucoup. "Y'a pas de Moncho qui t'es tombé dessus en pleine nuit toi, j'espère" ce qui serait quand même fâcheux, il faut bien l'admettre. "De toute façon tu préfères les loups que les chats" constat d'évidence - ou plutôt de supposition opportune - puisqu'il n'aime pas les chats et a pour colocataires deux lycanthropes. Sourire doux alors que tu souffles un peu sur ta tisane pour accélérer son refroidissement.
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie EmptyJeu 13 Jan - 6:11
Touché : l’image de Moncho l’objet contondant et danger potentiel (assuré) de la Tour fait mouche et génère chez son camarade un rire suffisamment pour lui tirer une larmichette. « Tu dis ça comme si Moncho c'était une brique de 10kg. C’est vrai qu’il t’aurait plutôt étouffé comme un oreiller », renchérit (avec un grand sérieux) le guérisseur fier de son coup, de son trait d’humour qui a su trouver son public. Il n’est pas le meilleur pour les blagues, doté d’un second degré épouvantable et d’un côté terre-à-terre très prégnant, alors quand il en réussit… ça aussi, c’est doux. Ça le fait d’autant plus sourire et apprécier la musique du rire d’Ezio, avant qu’il reconnaisse qu’en effet, tout cela aurait pu être bien pire.

Son propre nez se place au-dessus de sa tisane et il hésite à aussi y tremper les lèvres, avant de décider que c’est encore un peu trop chaud. Grand bien lui en fasse, sinon, il se serait retrouvé dans le même cas de brûlure que le Sanna. « Tu te sens comment, toi ? » La question qui… enfin, pas qui fâche, mais la question à laquelle il ne sait jamais trop quoi répondre (il claque ses ongles sur le côté de sa tasse, pensif). Vous le connaissez : terrible à partager ce qu’il ressent vraiment, y compris à ses proches. Même si Ezio encourage la confidence, il ne sait par quelle magie (celle de ne pas être poussif, déjà). « [...] De toute façon tu préfères les loups que les chats. »

Si Lucjan est Capitaine Oblivious Sacramoni, Ezio est très loin d’être fait du même bois et lui ne peut probablement pas ignorer l’effet que ces mots précis ont sur l’Italien. Pas quand son délicat rosissement passe au pourpre soutenu et qu’il doit reposer sa tasse sur le sol pour éviter d’en renverser tout le contenu sur ses jambes, dans un spasme nerveux involontaire. Sa bouche s’assèche au même instant. Tu préfères les loups, qu’il a dit, et encore une fois, le choix de mot, la coïncidence, tout ça le trouble. Plus que le trouble : lui fait perdre ses moyens. « Oui, je… je suppose », et le petit rire étranglé qui vient de la bouche de Lou ressemble un peu trop à un gloussement pour que ce ne soit pas ridicule. Pas alors qu’il passe sa main dans ses cheveux et regrette d’avoir réchauffé ses paumes, alors qu’il aurait bien besoin de leur fraîcheur pour calmer le feu de ses joues et de sa nuque.
(un goût fantôme de rhum, comme sur ses lèvres)
« Je vais… ça va. Octobre a été bien… bien occupé. Occupé, épuisé, émotif, exigeant, entre les discussions, les révélations, le rhume, les rencontres, les blessures, Logan. Il y revient toujours, n’est-ce pas ? J’ai de la difficulté à dormir, depuis quelques semaines. » Un petit soupir et sa main pince l’arête de son nez, masse la chair entre ses yeux fermés. Encore là, pas de question sur ce qui le fait fixer le plafond pendant des heures de temps sans trouver le sommeil, le visage en feu et l’esprit vagabond : le temps d’éveil est consacré au lycanthrope (qu’il préfère), celui endormi à des cauchemars consacrés à Nathan. Une bonne répartition de son temps de repos, vraiment, merci les gars.

Il rouvre ses yeux sombres et les fixe sur sa tasse de tisane, puis sur l'oreille d'Ezio (pas son front, pas son front). « Je me demandais… ton, ton don. Faut être plus précis, monsieur Sacramoni, face à quelqu’un qui a plusieurs dons. Ton don de, de vision, de lecture, de… tu sais, avec tes cartes. Il ne sait même pas la différence entre un voyant et quelqu’un qui est seulement… sensible ? est-ce que c’est comme ça qu’on doit dire ? est-ce qu’il y a des termes précis ? est-ce qu’il y a des différences, vraiment ? Comment est-ce que ça… est-ce que c’est comme… des ondes ? Heureux qu’il parle à un né-moldu qui sait de quoi il parle, quand il prononce le mot ondes : sinon, ils ne seraient pas sortis du bois. Est-ce que c’est quelque chose que tu… captes ? Est-ce que c’est une connexion qui est établie avec… les gens ? la magie ? Comme une, une vibration ? Est-ce que c’est une vibration que tu… reçois ? » Et ses mains de s’agiter autour de lui, pour mimer une onde provenant d’on ne sait où, captée par on ne sait quoi, dans des gestes qui pourraient tout autant être des signaux de détresse (et en vrai, ehlp).

Il ne veut pas prêter de sentiments au regard que pose Ezio sur lui.
Mais franchement, ça regarde mal pour sa bafouillade rougissante (rendu à ses oreilles et à son cou, le rougissement) qui commence à spiraler dans un charabia scientifique parfaitement inadapté à la réalité des talents divinatoires.

Pas parce qu’il veut vraiment tenter de comprendre les fondements scientifiques de ce qui ne peut pas tout à fait être expliqué, de la même façon que sa magie a ses raisons que la raison ignore (ta gueule c’est magique, comme qui dirait) : simplement parce qu’il a perdu tous ses moyens et que soudain, Lucjan ne sait plus fonctionner normalement. Ne sait pas poser une question simple, ni faire une demande claire, articulée, à Ezio, pour exprimer sa curiosité avec politesse afin d’en savoir davantage et éventuellement poser une vraie question.

Ses deux mains finissent par s’écraser sur son visage, pour en cacher la gêne, et c’est un geignement dépité de défaite qui traverse ses paumes entrouvertes : « ... je sais pas comment dire. »
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie EmptyJeu 13 Jan - 15:53
Il y a des jours comme ça où tes mots ont plus d'écho qu'à l'accoutumée chez l'autre, et l'autre étant Lou et presque aussi sensible que toi, sa réaction ne se fait pas attendre. Réaction dont la racine t'es tout à fait inconnue (tu as juste parlé de loup, sous-entendu qu'il avait plus de chances de se faire écrabouiller par la fesse de Dean que celle d'un Moncho). Le malaise est pour autant tout à fait perceptible et te froisse un peu à l'intérieur, c'est la deuxième fois en peu de temps, donne l'impression qu'il vient de se prendre une nouvelle balle perdue. Ça arrive normalement quand tu dis des choses un peu justes dans tes tirages, moment où tu ne mâches pas vraiment tes mots. Parfois même tu oublies ce que tu es en train de dire au moment où tu le prononces, ce qui ne t'aide pas vraiment pour comprendre certaines réactions de tes vis à vis. Sachant qu'en plus tu ne consulte pas vraiment pour ça… contrairement à ta mère à ton âge, tu n'as pas proposé à n'importe qui tes lumières. Plus encore même, c'est souvent l'effet inverse qui s'est produit, ce sont les autres qui viennent à toi, par besoin conscient ou inconscient.

Tu ne pipes pas mot et le laisse parler, observe sans pour autant le dévisager en chien de faïence.  

"Je vais… ça va. Octobre a été bien… bien occupé." Ça tu l'imagines bien, les restes de Gracefield vous ont poursuivi pendant longtemps et vous poursuivent encore. Tous les efforts de guerre ont été mit en place et maintenant… refaire les stocks, rétablir l'organisation, consolider ce qu'il y a à consolider… tu ne sais pas trop ce qu'il se passe dans la tête des cercles 7 actuellement, mais tu leur laisses volontiers les rênes. Vous aviez déjà des morts à enterrer, il faudra donc du temps pour retrouver un peu de cet équilibre précaire.

Le déroulé est quelque peu bancale mais traduit quelque chose d'a priori plus profond, ce que tu tarderas à exprimer à son égard. Cette curiosité est doublée d'une tentative de compréhension de ces capacités intuitives qui te permettent de capter plus que ce que ton environnement - le tangible - n'est (normalement) capable de te fournir. Mais si quelqu'un est capable de littéralement se téléporter d'un point à l'autre grâce à la magie, pourquoi ne pourrait-on pas capter des énergies encore plus subtiles, gorgées d'informations ?
C'est très étrange de se dire que tu n'as jamais vraiment eu le cheminement de pensée de Lou afin de comprendre ce qui t'arrivait et surtout, lui trouver une quelconque légitimité. Ça s'est fait d'une manière un peu trop naturelle, et tu as toujours flotté un peu trop haut ; à tel point que des explications terre-à-terre auraient été de toute façon inutiles. Les choses sont ce qu'elles sont, comme on peut apprécier le bleu et pas le rouge, tomber en amour pour l'un et repousser l'autre. Il y a des effets subtils à toute chose, et certaines personnes sont vraisemblablement capables de traduire ces informations après les avoir canalisées.

Un coup d'œil à Lou qui soupire, passe tes doigts sur le bouillant de ta tasse sans vraiment réfléchir. Les pensées filent et le reste aussi, mais tu intègres. Tu ne peux pas croire que ce soit la vérité absolue, seulement un élément de compréhension, visible ou non. Le bafouillage en règle est accueilli avec un léger sourire et un silence qui appartient à ceux qui écoutent. Ses deux mains plaquées ainsi sur sa face, tout gêné qu'il est, il te fait un peu penser à toi ; et ça fait bizarre de te dire que t'es le plus stable des deux, pour le coup.

Tu laisses quelques secondes couler, mais pas trop.

"C'est pas… une science exacte. Ça résonne ou ça résonne pas." à vrai dire tu n'as jamais su comment ça fonctionnait, tu es juste aux prises avec tout ça et c'est tout. Tu as le regard un peu haut quand tu prononces ces mots, semble se perdre dans la contemplation d'une poutre abîmée, le corps présent mais l'esprit dansant autour de lui.

S'il te demande tout ça, c'est qu'il y a bien quelque chose qui l'a troublé (difficile de penser au contraire, en le voyant, troisième œil ouvert ou pas). Tu ne pensais pas que ça l'intéresse un jour d'ailleurs, alors il faudrait bien l'admettre, il y a quelque chose qui a dû déclencher cette soudaine curiosité. Non ? Tes prunelles s'échouent doucement sur lui à nouveau, et comme si tu t'étais tiré d'un bref songe, tu poursuis "Désolé, je peux pas vraiment t'aider avec des explications claires et limpides. Par définition c'est un domaine où rien n'est clair, c'est juste des ressentis, des informations qui arrivent et… c'est tout." autant dire qu'il pourrait le prendre pour un hurluberlu encore longtemps, de toute façon ça n'aurait pas été le premier. Même la communauté sorcière est divisée sur le sujet et peu croient ses voyants ou autres dotés d'un troisième œil efficient.

Légère pause.

"Tu avais besoin de quelque chose en particulier ? Peut-être…" avec tes cartes, ou quelque chose de cet acabit, puisque c'est de ça dont on parle aussi. Tu as l'impression qu'il prépare mal le terrain pour arriver jusque là, mais sans doute as-tu tord. "Ou… j'ai juste dit des choses qui t'ont… un peu fait sentir bizarre ?" comment dire ça simplement, lorsque l'intuition tape un peu trop juste ? Pour en avoir déjà considéré, autant prendre le taureau par les cornes, quitte à l'embarrasser un peu plus. "Ne t'oblige pas à en parler si t'as pas envie, tu sais que je comprendrais." Si c'était trop, tu passerais à autre chose : y'avait bien mille et une choses que vous pouviez encore vous raconter.
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MessageSujet: Re: épiphanie   épiphanie EmptyJeu 13 Jan - 22:49
Il est un peu persuadé d’avoir vexé Ezio ― ce qui expliquerait le silence qui suit son empêtrement en règle dans les fleurs du tapis, là où il avait presque le contrôle de la situation (on y croit, Lucjan). Là où il aurait pu être plus smooth, si le discours était son domaine, s’il n’était pas si rapidement déstabilisé par… par un peu tout. « C'est pas… une science exacte. Ça résonne ou ça résonne pas. » Ses doigts s’écartent légèrement et il ose poser les prunelles sur le visage du Sanna, qui ne semble pas fâché, ni vexé, puisqu’on en parle, ni prêt à partir dans un tourbillon dramatique de pilou-pilou. Plutôt pensif ? peut-être ?, mis devant les considérations scientifiques vagues de l’interlocuteur novice dans un domaine dont il ne connaît absolument rien, et dont il ne risque pas de comprendre les tenants et aboutissants. Trop abstrait, on l’a dit.

Ça n’empêche pas la curiosité sincère, ce respect devant ce qui est mystérieux et échappe à sa logique, qu’importe la maladresse affligeante de ses questions. Il n’aurait pas osé demander la même chose à un autre qu’Ezio et il n’aurait sans doute pas été reçu avec la même ouverture non plus.

Le brun redescend ses mains et reprend sa tasse, décidant que ça vaut encore mieux de les occuper pour s’empêcher d’encore une fois en faire tout un cirque de théâtre d’ombres chinoises. « Désolé, je peux pas vraiment t'aider avec des explications claires et limpides. Par définition c'est un domaine où rien n'est clair, c'est juste des ressentis, des informations qui arrivent et… c'est tout. Je vois. » Il ne voit rien du tout, mais il voit quand même un peu (à défaut de voir). Il voit surtout que ça demande de la confiance : s’il ne peut pas avoir confiance en Ezio, il voit difficilement en qui il peut avoir confiance.

« Tu avais besoin de quelque chose en particulier ? Peut-être… Son regard se déporte sur le paquet de cartes et le carré de soie qui les accompagne, le tout rangé hors de sa portée. Il pourrait demander : il n’ose pas encore tout à fait. Ou… j'ai juste dit des choses qui t'ont… un peu fait sentir bizarre ? » Bizarre : c’est poli. Catapulté dans un autre plan, c’est quasiment plus juste, à ce niveau, vu comment il se sent. Il a chaud, il est gêné, il a envie de rire, de se cacher, de tout et de rien dire à la fois. Comme si de trop en parler, de trop en révéler, il allait se jeter un mauvais sort : comme si ne rien dire empêchait le tout d’être trop vrai. D’exister hors de ces instants suspendus au parfum de terre, de pluie. Une de ses mains s’est détachée de la tasse et vient effleurer la feuille morte déposée sur le plancher, comme si la réponse se tenait entièrement en celle-ci. « Ne t'oblige pas à en parler si t'as pas envie, tu sais que je comprendrais. Non, non, ça va, c’est juste… bizarre, c’est le bon mot », et il rit encore un peu, de ce même rire un peu étranglé qui témoigne du trouble qui est loin d’être disparu.

Une gorgée de sa tisane calme la sécheresse de sa gorge, de sa langue pâteuse et encombrante dans sa bouche. Il passe encore sa main libre dans ses cheveux, sa joue, sa nuque, cherche ses mots dans les poutres du plafond. « T’as dit… deux fois, des trucs, qui ont… résonné. L’idée de résonance ne le quitte pas, alors que c’est ce qu’il lui semble le plus exact face à ce qu’il a senti vibrer en tout (la vibration, aussi, du coup). Il inspire et parle un peu plus clairement : Tu as dit les mots presque exacts que quelqu’un m’a dit, y’a pas longtemps, et de les évoquer dans sa tête suffit à lui faire détourner le regard et trouver sa tisane fort intéressante, alors qu’un sourire fort niais grimpe sur ses lèvres. Les ongles bien coupés claquent à nouveau contre la tasse. Et tu as parlé de… de loups, et… (de loups qu’il préfère, rien de moins, et juste ça…) ... ça m’a aussi fait penser à cette personne, tu vois. Ça demande une rectification immédiate : En fait, je pense souvent à cette personne, alors ça m’a fait… drôle, que tu dises ça. C’était comme si tu savais, ou comme si tu avais capté un truc. » C’est un peu plus clair que sa bafouille précédente. Bien plus timide, aussi, alors qu’il n’évoque habituellement pas le sujet de cette fameuse personne, ce quelqu’un flou uniquement perçu en contours vagues par Attia et Dwight (et très mal par ses colocataires, mais ça…).
Il doit avoir confiance, qu'il s'est dit, et il doit avoir confiance en Ezio.
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épiphanie

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