BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (luck #2) I'd rather you leave me lonely

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Lucinda Seghezza
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Lucinda Seghezza
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I'd rather you leave me lonely
DIAGON ALLEY - September 2007
tw:self hate, mention d'alcool

"But I’m so bored", gémit Lucia en laissant négligemment tomber les cartes sur la table, sous le regard aussi calme que excédé de Regina. Elle ne comprend rien aux règles de son jeu, et le jeu en question est terriblement ennuyeux, plus encore que de passer la nuit seule dans la salle de repos de la Values Brigade. Elle préfèrerait encore jouer au bras de fer avec les quelques Handlers qui n’ont pas encore compris qu’elle gagne à tous les coups, c’est pour dire. "Aren’t we all?", soupire Regina en ramassant les cartes pour les battre à nouveau en un geste sec. "Why aren’t you taking a call then?My Handler is taking a nap." La vampire lève les yeux au ciel sans la moindre discrétion. C’est une excuse à la con ; si Regina s’ennuie tant que ça, elle n’a qu’à secouer un peu son Handler et le tirer au travail. Lucia, elle, n’a même pas cette possibilité.

Et ce n’est même pas tant qu’elle tourne en rond depuis des heures, qui l’irrite tant, mais bien qu’elle ne possède pas le droit de pouvoir rentrer chez elle pour cause de chômage technique ; pire encore, qu’elle n’a pas le luxe, comme Buck ce soir, de ne pas se pointer au travail. Dix ans qu’elle travaille ici, et elle n’a jamais tenté l’expérience, mais elle sait très bien ce qu’il en coûte à celles et ceux de son espèce qui ne répondent pas à l’appel. Alors elle se retrouve comme une conne, à jouer aux cartes avec Regina Chang, avec un désagréable (et injuste) sentiment, celui d’avoir oublié, juste l’espace de quelques semaines, que Buck est un Handler comme un autre, qui jouit de privilèges qu’elle n’aura jamais. Et rien que d’avoir cette pensée passagère lui colle un mal de crâne léger - parce qu’elle n’a pas le droit d’être irritée pour une chose pareille, pas vrai ?

C’est lorsque Regina distribue les cartes que Lucia se lève, comme prise d’une pulsion, non sans un large sourire pour sa collègue. "I’ll pass. We should do that again sometime though, I had such a good time!" Évidemment, que la lycanthrope lui oppose un silence et un nouveau regard excédé, mais Lucia n’a pas le temps de s’y attarder qu’elle a déjà traversé la pièce en direction des canapés les plus inconfortables de tout le pays (au moins), où est, comme toujours, réuni un petit un petit groupe de Handlers sentant la bièraubeurre à des kilomètres. Sans même prêter attention aux yeux interrogateurs (pour ne pas dire dégoûtés, de certains) qui se tournent vers elle, elle s’assoit pour mieux glisser sa main sur l’épaule de Felix. "Why, isn’t it my favourit Handler right here? Oh Merlin, this flannel shirt is stunning. You’re one lucky lady", ajoute-t-elle en adressant un clin d'œil à Siham assise en face d’eux. "What th–Anyway. Say Felix! Since our dear Corban isn’t here right now, you’re kind of the boss tonight, right?You bet I am!Of course you are", minaude-t-elle avec un petit rire en se redressant tout juste sur son assise pour lui faire un peu plus face. "So, since Buck is also missing tonight, do I have your permission to go to his place and drag his butt to work, even though I’m unsupervised? Please Mister Wickham."

La légère bruine sur son visage est presque agréable, lorsqu’elle s’avance vers l’immeuble en enfonçant dans la poche de son uniforme le bout de parchemin indiquant l’adresse. Lucia n’est pas certaine de ce qu’elle fout ici ; peut-être est-ce un mélange d’amertume et d’inquiétude. Peut-être est-ce pour se prouver, à elle-même, que Buck est vraiment différent, et que ces quelques semaines à travailler ensemble n’étaient pas simplement l’habituelle phase de lune de miel - when did you become so pathetic Lucia? Elle hésite presque à faire demi-tour - presque, puisque l’instant d’après, elle se trouve dans la cage d’escalier à gravir les étages, puis devant une porte à laquelle elle toque. "Boss?" Seul le silence lui répond, et c’est presque plus fort qu’elle, elle roule ses yeux dans ses orbites. De nouveau, elle toque, elle appelle, le sentiment d’être ridicule de plus en plus présent dans un recoin de son esprit. Et comme si elle n’avait pas vraiment le contrôle sur son corps, sa main se porte d’elle-même à la poignée, pour découvrir que la porte n’est pas verrouillée.

Lucia est parfaitement au courant de ce qu’elle risque, à s’introduire dans l’appartement de son Handler sans autre raison que son absence au travail. Elle en est tellement consciente que la même douleur qu’un peu plus tôt vient de nouveau battre à l’avant de son crâne, légère et presque fantôme, alors qu’elle fait un pas puis un autre à l’intérieur. Elle est aussitôt assaillie par l’odeur étouffante de renfermée, mêlée à celle presque nauséabonde par son intensité d’alcool bas de gamme, à tel point que, dans un réflexe, elle porte sa main à son nez en fronçant les sourcils. "Boss?" C’est à l’odeur uniquement qu’elle se repère, et Lucia ne fait même pas attention au décor qu’il l’entoure, trop concentrée sur la piste qu’elle suit - déformation professionnelle.

Et elle s’interrompt en écarquillant légèrement les yeux lorsqu’elle pénètre dans le salon, et que son regard tombe sur la carcasse inerte de Buck au sol. A cette distance, elle peut toujours entendre sa respiration, irrégulière et profonde, tout comme les battements de son coeur, et c’est ce qui l’empêche de paniquer complètement. Cela ne l’empêche pas, cependant, de se précipiter dans sa direction pour se mettre à genoux à ses côtés et porter une main à l’angle de sa mâchoire pour secouer légèrement son visage. "James? James, can you hear me?" Les Buck et Boss disparaissent aussitôt - parce qu’il ne lui répond pas, ne bouge pas, et un nœud se forme dans le ventre de Lucia. Elle tente de contrôler un minimum sa force lorsqu’elle vient faire claquer sa paume contre sa joue, juste histoire de s’assurer qu’il est encore capable d’être un minimum conscient, et qu’elle n’a pas besoin de le traîner jusqu’à Sainte-Mangouste - pitié, tout sauf ça.

Un large sourire se fend sur son visage, alors qu’elle aperçoit une paupière de Buck s’ouvrir faiblement, et que sa pupille vient chercher la sienne dans un grognement. "Hi Boss. Looks like someone is having a rough night."
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James Buchanan Jr
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Le noir - juste le noir. Un infini de noir, chaud et familier, primordial. La lumière ne passe pas à travers ce noir, et le temps ne passe pas non plus. Rien ne s'y passe. Le monde se réduit à ça, à ce noir, à ce rien, pénétrant et calme, où rien ne peut déranger personne, où on est libre de faire ce qu'on veut, où les femmes ne frappent pas leurs maris et où les enfants ne meurent pas avant leur temps.
T'es bien, là, comme ça. Oui, je suis bien, là, comme ça. Juste le noir, et l'oubli, et le rien. Tu n'as plus rien à faire. Pour toujours. Toujours? Toujours. Enfin! Oui. Enfin. Juste le noir, et le rien. Et personne-- ...Oui? Je ne manquerais à personne? Non, à personne. Pas même à-- Tu ne te souviens pas de son nom. Ce ne doit pas être important. D'accord. Juste le noir, et l'oubli, et le rien. De toutes façons, tu n'as vraiment pas envie de savoir ce qui existe au-delà du noir. Sinon, pourquoi est-ce que tu te serais mis dans cet état? Pourquoi est-ce que tu te serais désespérément ruiné à ce point? Ughh. Oui, ça fait mal. Je sais. Je veux que ça s'arrête... Mais bientôt, tu ne ressentiras plus rien. Quand? J'en peux plus... Je te le promets.
Le noir est trouble - il tremble, littéralement. Il s'agite et il bondit et il donne envie de vomir. Quelque chose explose dans sa poitrine, une déflagration  intense qui se répand dans ses veines, dans ses bras dans une décharge douloureuse. Le liquide cérébrospinal rebondit avec force contre les parois de son crâne; son système nerveux s'éveille en hurlant; son système limbique aimerait se mettre à pleurer; son foie, mis à mal depuis des années, est à deux doigts de lâcher. Les premières esquisses du réveil sont désagréables, perturbants et cruels. Buck ne pensait pas les revoir.
Tu te sentirais bien mieux si tu restais ici. Je veux rester... Pas le choix, buddy. Here it goes.
Après le séisme, un tsunami s'abat sur son visage. Par réflexe plus que par conscience, un oeil de Buck s'entr'ouvre dans un mouvement convulsif. Ses paupières sont douloureuses - il a pleuré, beaucoup pleuré avant de perdre conscience - et il a du mal à les séparer. Le monde est flou. Mais même si il est flou, Buck peut voir que le monde est tragiquement brillant, vibrant, présent. Adieu, le noir.

Je veux y retourner, a-t-il envie de dire à son détracteur qui vient de le tirer, cruellement, de son inconscience délibérée; mais tout ce qu'il parvient à formuler est un: "arghhhh" d'outre-tombe. "Hi Boss." Buck ferme les yeux sous l'agression multiple. Sonore, déjà - fuck, why is everything so loud? Ses tympans vibrent avec le son et font remonter dans sa gorge une nausée désagréable. Ensuite, l'agression la plus violente, c'est le fait qu'il comprenne - immédiatement, cruellement - que c'est Lucia qui lui parle. Buck préférerait être encore confus, perdu, suffisamment alcoolisé pour ne pas lier les points entre eux - mais non, il est douloureusement conscient que c'est sa Hound qui le regarde, qui lui sourit, qui lui parle. "Looks like someone is having a rough night." Buck ouvre la bouche pour lui répondre, d'un ton cynique: a rough many months mais sa bouche lui fait de nouveau défaut ("ughhh").

Puis il devient pâle-verdâtre, ses yeux s'agrandissent dans leurs orbites et il trouve, il ne sait où, la force de subitement se redresser. Il roule sur le côté opposé à Lucia dans un mouvement brusque, qui ne fait qu'accentuer la nausée qui se précipite alors le long de sa gorge et qu'il n'a même pas l'opportunité de refouler. Le tapis élimé au milieu de son appartement est habitué à l'exercice. Buck a l'impression de voir les formes géométriques colorées à sa surface le juger alors qu'il rend le contenu de son estomac en s'arc-boutant et en frissonnant, à peine conscient de la sueur froide s'accumulant sur chaque centimètre de sa peau. L'odeur acide de la bile le rend plus malade encore et il se sent fermer les yeux et replonger dans l'inconscience en tombant en avant.
Back so soon? Ughhh... T'inquiète. C'est normal. Personne ne juge. Tout le monde juge tout le temps... Pas moi. Tu es moi. Ah bon? La pire partie de moi. C'est un jugement plutôt cruel. Tu es dur avec toi-même. Je le mérite... Ah, on retourne sur l'apitoiement. C'est de ma faute. Anne, Maggie, Remy, Erika... Mais encore? Stevie me déteste, elle refuse de me parler... Corban veut que je sois son second, il veut que je prenne la Marque... Darragh me pète les couilles... Lucia... Lucia? Si j'ai pas pu sauver Erika, comment est-ce que je pourrais la sauver elle? Je crois que c'est l'inverse. Ugh...? Je crois que c'est l'averse. Ugh... Il pleut. Je veux pas y retourner... Pas le choix, buddy. Here it goes again.
Il pleut des cordes. Buck se sent glisser sur quelque chose de froid et d'humide. Il cogne la tête contre une surface dure dans un bruid sourd qui lui fait ouvrir les yeux sous le choc. La lumière grésillante familière de sa salle de bains lui donne aussitôt une migraine et il referme les yeux, ses mains venant instinctivement s'accrocher aux rebords de la baignoire dans laquelle il se trouve. Il n'a pas payé sa facture d'eau chaude ce mois-ci, et l'eau glaciale qui lui tombe dessus en cascade n'est pas horriblement désagréable pour une fois, mais étrangement efficace pour faire récéder son tournis et sa nausée. Buck parvient à se stabiliser dans le fond de la baignoire et sent des mains s'approcher de son visage; il reconnait la froideur de la peau de Lucia et l'aiguisé de ses ongles toujours si bien manucurés. "I'm- I'm awake..." But Merlin, at what cost? "I'm fine." You're not a really good liar.

Après quelques instants, Buck retente l'expérience et rouvre les yeux. Il s'est préparé à la lumière trop vive et à la vision incongrue, et douloureuse, de Lucia dans son espace privé; il ressent tout de même un relent de nausée lui chatouiller la gorge à la trouver là, une esquisse d'inquiétude sur le visage. Buck évalue rapidement la situation. Il porte des chaussettes déparaillées, des sous-vêtements qu'il aurait déjà dû changer la veille (ou la journée précédente), un peignoire gris qui fût un jour blanc et ses mains sont recouvertes d'une fresque de coupures et de bleus de toutes les couleurs (You should see the other guy! Non - le mur du salon, dont la peinture s'effrite depuis des mois, est à part ça complètement intact).

En observant ses mains, Buck se concentre sur la montre à son poignet. Un gadget moldu qu'il porte seulement à la maison (un cadeau d'Anne, quand ils sortaient encore ensemble, avant leurs fiançailles, avant leur mariage, avant leurs deux filles, avant leur deuil, avant leur divorce--), clinquant et de mauvais goût, qui lui donne presqu'autant la gerbe que le reste. Il est presque trois heures du matin. He made it. La journée anniversaire est passée et il y a survécu. Sept tours autour du soleil. C'est ça la tristesse de la chose: pendant sept ans, la Terre a continué de tourner comme si Maggie n'était pas morte en prenant avec elle toute la beauté de l'univers entier. A cold and uncaring universe we live in. You belong in it.

Buck chasse le cynisme contre-productif de son alcoolisme et cligne bêtement des yeux, les relevant de sa montre au visage de Lucia. I'm sorry - also, what the hell are you doing here?! se traduit en un léger "ugh," puis un "errrr..." et enfin un "you... you okay?" maladroit, délivré avec des lèvres gourdes et des yeux vitreux. Buck se sent très petit, sous le regard de la vampire. Il aimerait se rouler en boule et devenir minuscule, puis laisser l'eau froide de la douche l'emporter avec elle dans les tuyaux crasseux de son immeuble, jusqu'aux égoûts de Londres, là où il mérite d'être, pour qu'on le laisse enfin tranquille.
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Lucinda Seghezza
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DIAGON ALLEY - September 2007
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"ughhh…Hm-hm, yeah, that’s what I figured", glousse Lucia avec une pointe de soulagement – comment aurait-elle pu expliquer qu’elle se trouvait chez son Handler, et a trouvé comme par hasard son cadavre encore chaud sur le sol de son salon, sans qu’on lui remette la faute sur le dos ? Et peut-être aurait-elle été moins inquiète, si le Handler en question n’était pas Buck, et que le voir dans un tel état crée un soupçon d’inconfort dans son torse. "Oh, alright, he’s alive!", s’exclame-t-elle, prise par surprise lorsqu’il se redresse brusquement et roule sur le côté, ôtant tout aussi brusquement ses mains jusqu’alors sur lui. Elle n’est, cette fois-ci, pas particulièrement surprise en le voyant rendre le contenu de son estomac dans un son, et surtout une odeur venant titiller ses narines sensibles, et ne manquant pas de lui soulever le coeur ; forcée de porter sa main à son nez, elle se relève à son tour pour s’éloigner et lutter contre l’envie violente qui la prend de vomir à son tour. Il lui faut prendre de profondes inspirations, les yeux clos et le nez bouché, pour que sa respiration retrouve un semblant de stabilité. "Oh Buck…", gémit-elle – et non pas de dégoût, cette fois, mais parce qu’en rouvrant les yeux, la vampire tombe sur le corps inconscient de Buck, retombé lourdement dans la flaque qui a jailli de ses lèvres quelques instants plus tôt à peine.

Lucia pourrait tourner les talons – elle l’a déjà fait, dans des situations plus ou moins similaires. Not my problem. En quoi cela la regarde, si son binôme choisit de s’empoisonner jusqu’à ne plus se relever ? Il lui suffirait de fermer les yeux, de rentrer à la VB, profiter d’une soirée calme à traîner dans la salle de repos, et se vanter auprès de ses collègues Hounds qu’elle est “payée” à rester au poste.

We're a team, right? "Come on, big guy." Buck aussi, aurait pu tourner les talons, aurait pu la dénoncer, aurait pu faire en sorte qu’elle ne revoit plus jamais la lumière du jour – Buck pourrait la traiter comme le monstre qu’elle est devenue, pourrait s’arrêter au tatouage qui la défigure. Alors Lucia retient sa respiration en glissant ses mains sous les aisselles du sorcier, pour le redresser sans mal et le traîner hors de la pièce. Il lui semble terriblement léger, mais surtout incroyablement petit, faible, minuscule même, quand elle le hisse jusque dans la baignoire qu’elle trouve facilement (il faut dire que l’appartement n’est pas immense, même si toujours plus grand que sa chambre au BEAST). Sans plus attendre, et surtout sans la moindre hésitation, elle tourne le robinet pour allumer le jet d’eau, et surtout, pour prendre enfin une grande goulée d’air, un air qui n’est plus tout à fait infecté par l’odeur qui suit Buck. Et ce dernier n’attend pas non plus, pour gesticuler et se cogner la tête au passage contre la baignoire, au bord de laquelle Lucia s’assied aussitôt. "Hey, hey, it’s alright", rassure-t-elle avec un sourire sans joie, ses paumes venant trouver le visage trempé de Buck pour tenter de le stabiliser. "I'm- I'm awake...", bafouille le sorcier (et même un "I'm fine." que Lucia ignore) d’une voix éraillée et faible qui lui serre le coeur ; pourtant, un rire léger file d’entre ses lèvres – un rire nerveux, soulagé, inquiet.

Et pendant un instant, elle a un peu trop conscience de ses mains étendues de part et d’autre du visage devenu froid sous l’eau de Buck, des battements rapides de son coeur qu’elle peut sentir jusque sous ses paumes, de son regard éteint venant trouver le sien ; alors elle prend soin de reposer son crâne contre le bord de la baignoire (évitons qu’il se cogne à nouveau, quand même), de secouer ses mains au-dessus de lui pour en faire tomber quelques gouttes, puis de revenir à lui et à ses gémissements témoignant de ce qui doit se jouer dans son estomac et plus largement dans le reste de son corps. "you... you okay?", balbutie Buck – si elle va bien ? Alors qu’il vient de manquer de s’étouffer dans son vomi, et qu’il a dû se faire porter au travers de son appartement. Il n’a visiblement pas encore toute sa tête (Lucia n’en attendait de toute façon pas beaucoup plus), alors elle porte sa main au robinet, le tourne vers la droite pour intensifier la pression du jet, juste histoire de remettre un dernier coup – pour achever de le réveiller, et parce que… "Not really, someone stood me up tonight." And you got me scared for a second, don’t ever do that again. L’eau finit par arrêter de couler, lorsque la vampire tourne le robinet vers la gauche, et laisse enfin Buck reprendre son souffle – ou à peine, en réalité, alors qu’elle glisse sa main à l’angle de sa mâchoire et se penche légèrement sur lui, s’appuyant de son autre main sur le rebord de la baignoire derrière Buck. Elle sonde ses yeux rougis avec un air grave sur le visage, un instant seulement, comme pour vérifier qu’il est bien conscient, comme pour y imprimer quelque chose, comme pour s’imprégner de la lueur vulnérable, humaine, brisée, morcelée qui s’y loge. Who hurt you?

Buck sent le mauvais whisky, la cigarette, la sueur et la gerbe ; Buck sent la tristesse, l’amertume et la faiblesse humaine, celle qui pousse à se réduire à néant, à se rapetisser, à se terrer chez soi et à boire jusqu’à en perdre conscient. Et Lucia trouve une certaine beauté, à voir un homme au fond du trou.

Et soudainement, elle retire sa main, comme si la peau de Buck se mettait à la brûler, et le regarde d’un air interdit une fraction de seconde seulement. What the hell are you doing here? Son expression disparaît, laisse place à un faible sourire plissant légèrement ses yeux teintés d’un éclat presque tendre. "James Buchanan Jr, don’t ever try to almost die on me again, hm? That’s just rude", finit par dire la vampire dans un semblant de rire sans réelle joie, lui adressant un dernier regard avant de pousser un semblant de soupir, et de refermer ses mains sur le haut de ses bras pour l’aider à se redresser doucement contre la paroie de la baignoire. Elle le relâche une fois qu’il est assis et à peu près stable, pour se tourner vers la salle de bain, qu’elle inspecte rapidement – entre les vêtements éparpillés par terre et une serviette qui sent l’humidité elle aussi sur le sol, Lucia choisit la serviette, qu’elle récupère pour revenir à Buck. C’est avec une certaine attention qu’elle vient passer la serviette sur son visage, suivant ses gestes du regard, plutôt que de regarder son Handler. "Yourself is not a danger I thought I’d have to protect you from, you know", dit-elle d’une voix plus posée, moins forcée également. Elle essuie une dernière trace de vomi au coin de ses lèvres, avant de suspendre son geste et de relever les yeux vers lui, finissant par lui tendre la serviette. "I don’t really mind, we’re a team, right Bucky?"
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James Buchanan Jr
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Buck a l'impression de se tenir au bord d'un précipice qui n'en finit pas de s'agrandir: encore un peu plus et il finira par y sombrer, et personne ne viendra le sauver de cette noyade qu'il ait d'ores et déjà mortelle. Plus il jette de trucs dans ce précipice et plus il grandit. Sa colère, son désespoir, sa fierté, son courage, autant de fuel duquel il ne sait pas quoi faire d'autre, et qu'il observe l'entraîner plus profondément encore dans ses vices et ses cauchemars.
Lucia retire sa main et Buck a l'impression de tomber, jusqu'à ce que sa joue repose contre la porcelaine froide de la baignoire.

Il grogne quand la vampire rallume l'eau, chaque goutte s'abattant sur son crâne y faisant exploser une étincelle de douleur, qui deviennent de plus en plus profondes à mesure que l'averse se prolonge. Même si il a mal et qu'il se sent nauséeux, Buck n'a pas la force de protester plus que ça, ses yeux aux longs cils papillonnant douloureusement sous l'assaut. "Not really, someone stood me up tonight. - Corban should have--" told you. Buck grimace comme si la simple mention de son vieil ami lui faisait aussi mal que la déchirure s'étant infiltrée dans son coeur.

Buck devient très immobile quand Lucia se penche et qu'il sent ses doigts, toujours aussi froids, épouser la forme de sa mâchoire. Il parvient à rouvrir les yeux pour la regarder, mi-fasciné mi-dérouté, et c'est par pure chance qu'il parvient à soutenir son regard.
Il essaye de se voir dans ses yeux. Les yeux rouges, les paupières et les joues gonflées, les rides qui s'amoncellent sur ses tempes, le gris qui s'est tissé à sa barbe depuis longtemps et qui commence lentement mais sûrement à venir éclairer ses cheveux que, quant à eux, il perd progressivement.
Il aimerait pouvoir garder au fond de lui tout ce qui s'y cache, sa faiblesse, sa lâcheté et sa douleur, mais il a l'impression que les yeux de Lucia enfoncés dans les siens ramènent toutes ces choses à la surface. Les yeux de Buck se brouill de larmes.

Elle le relâche et Buck trouve dans la soudaine absence de contact l'énergie de se redresser, s'asseoir plus correctement. Il pose une main maladroite et désincarnée sur son visage pour en chasser les larmes, sa tête dodelinant comme sur un pivot jusqu'à ce que son menton repose sur sa poitrine. "James Buchanan Jr, don’t ever try to almost die on me again, hm? That’s just rude." Le rire de Lucia est aussi froid que l'eau qui ruisselle partout sur le visage de Buck. "Yeah." Il s'accroche désespèrement aux rebords de la baignoire pour ne pas se laisser noyer par le précicipe, dont les limites sont en train de s'effriter, comme toujours. Le monde tourne. La vie continue.

Buck doit être en train de glisser, parce que Lucia se penche et l'aide à se rasseoir. Il grogne un peu, mais il obéit, trouvant une sorte de réconfort (qui le brûle pourtant aussi violemment que de la honte) à l'idée que quelqu'un - n'importe qui, même elle - soit .

Buck ferme résolument les yeux quand elle attrape une serviette et s'approche pour lui essuyer le visage. Il a de nouveau envie de pleurer - son nez lui pique et son coeur lui fait mal. Cette tendresse lui est inhabituelle et lui rappelle les mains d'Anne sur ses épaules, son cou et ses joues, lors qu'elle l'aidait à le raser. "Yourself is not a danger I thought I’d have to protect you from, you know." Buck grommelle quelque chose d'incompréhensible (quelque chose entre well, surprise surprise et don't bother trying, sweetheart) en attrapant la serviette qu'elle lui tend, rouvrant les yeux sans pour autant trouver le courage de confronter son visage. "I don’t really mind, we’re a team, right Bucky? - Don't call me that." Il se passe la serviette dans les cheveux puis sur les épaules, quand bien même ses vêtements rendent la tâche plus difficile que nécessaire. Sa voix est un peu plus sèche qu'il ne faudrait, presqu'insolente. Vu ce qu'elle est en train de faire pour lui, Lucia peut bien l'appeler comme elle veut...

Le regret s'abat sur lui comme un retour de flamme: il adresse à la vampire un regard hésitant, fuyant: "would you help me out?" Buck ravale sa fierté, avec ses jambes flageollantes, son bras moite enroulé avec force autour du cou de Lucia et sa main désespérément enfoncée dans son épaule. Elle l'aide à sortir de la baignoire sans mal - il est reconnaissant qu'elle n'abandonne pas à mi-chemin et décide juste de le lancer sur son épaule comme un sac de patate pour l'amener ailleurs.
Après avoir passé une jambe maigre de l'autre côté de la baignoire, Buck se laisse aller de tout son poids contre Lucia et grogne, s'accrochant à elle comme une moule à son rocher. "Couch," marmonne-t-il, le fer mordant de l'embarras lui retournant l'estomac, et il se laisse traîner jusqu'à ce qu'il lui sert de salon, malheureux et affreusement dégoulinant.

Il se laisse tomber sur le canapé défoncé avec un soupir, et ferme immédiatement les yeux pour calmer sa nausée. "Well your job's all done, you can leave now," s'entend-t-il dire d'une voix très lointaine, là où il aimerait s'excuser, pleurer, la remercier; mais Buck se sent loin de son corps, et à des milliers de lieues de ses mots, la pièce tournant à une vitesse folle autour de lui malgré ses yeux fermés. Il se sent petit, sale et pathétique, surtout quand il sent encore le regard sombre et intense de Lucia vissé sur lui. "I won't tell on you if you go home. Sorry about the shit shift."
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Lucinda Seghezza
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Âge : Forever young askip (37 ans, 10/08)
Occupation : Hound de la VB depuis presque dix ans, ça rajeunit pas tout ça
Allégeance : Pro gouvernement, c'est ça qu'il faut répondre, non ?
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I'd rather you leave me lonely
DIAGON ALLEY - September 2007
cw:mention d’ivresse

"Don't call me that", grogne sèchement Buck en retour et Lucia hausse légèrement les sourcils, l’air de dire whatever, sans s’en offusquer pour autant. "Oh ok tough guy." Interesting – pourquoi ? est-ce que quelqu’un l’appelait Bucky par le passé et lui a laissé un passage désagréable ? est-ce parce qu’il trouve le surnom ridicule et infantilisant (si c’est le cas, il ferait mieux de s’y habituer rapidement, il travaille avec Lucia) ? Ce sera un sujet à fouiller plus tard, probablement autour d’une tasse de jus de chaussette dans la salle de repos de la VB, quand elle s’ennuiera trop ; pour le moment, elle s’efforce de rester concentrée sur la situation, qui est en réalité bien moins urgente maintenant que Buck est plus ou moins conscient, qu’il respire, et qu’il est capable d’articuler quelques mots cohérents. "Would you help me out?", finit par lui demander le sorcier sur un ton complètement différent, et Lucia ne peut s’empêcher d’avoir un rire léger, presque moqueur – presque affectueux. "Oh now tough guy needs my help, hm?", plaisante la vampire d’une voix douce – une plaisanterie de mauvais goût, compte tenu de la situation, en décalage avec la tristesse poisseuse qui émane du sorcier, dont le regard terne et brillant à la fois évite le sien. Naturellement, qu’elle va l’aider – we’re a team, right Bucky? Elle se penche vers lui pour passer son bras dans son dos, invoquant tout ce qu’elle peut pour ignorer la sensation désagréable de l’eau froide imbibant son uniforme, et surtout l’odeur plus désagréable encore qui vient titiller ses narines en se tenant à cette distance rapprochée de Buck. Une grimace dégoûtée déforme ses traits, mais elle n’a aucune intention d’abandonner et de le laisser seul, trempé, au fond de sa baignoire. Alors elle l’aide à se hisser jusqu’au bord de cette dernière, prenant soin à ce qu’il ne glisse pas, pouvant ressentir toute la faiblesse habitant son corps lorsqu’il se laisse aller contre elle dans un grognement ; par réflexe, ses bras se referment autour de lui, et elle inspecte ce qu’elle peut de son visage à cette distance courte, s’assurant qu’il n’est pas retombé dans l’inconscience.

"Couch." Visiblement, il est toujours là. Un where’s my please lui brûle les lèvres, mais n’en sort pas pour autant, reste coincé dans sa gorge sous une émotion désagréable serrant son cœur – serait-ce de l’empathie, Lucia ? Elle n’a pas envie de compatir, pas pour un homme, pas pour un homme privilégié, pas pour un homme privilégié qui a l’ascendant et un pouvoir certain sur elle ; elle s’est promis de ne jamais le faire, il y a longtemps. Handlers don’t deserve what’s left of my humanity. Et pourtant, elle mène Buck jusqu’au salon ; et pourtant, la seule chose dont elle a envie est de sécher ses larmes, de le prendre dans ses bras, de rester avec lui jusqu’au petit matin s’il le faut pour s’assurer qu’il ne se jette pas sur la première bouteille de Firewhisky jonchant le sol pour achever ce qu’il a commencé. Lucia n’a jamais été très bonne, pour tenir ses résolutions.

Elle le laisse retomber sur le canapé dans un soupir, se redresse alors pour inspecter sa tenue complètement froissée et trempée désormais en secouant ses mains parfaitement manucurées pour en faire tomber quelques gouttelettes d’eau. "Well your job's all done, you can leave now." Brusquement, Lucia remonte son regard sur la carcasse enfoncée dans le canapé sous ses yeux, parfaitement outrée par ce renvoi soudain. Really? Après ce qu’elle vient de faire pour lui ? Après ce qu’il lui a montré de lui ? Après avoir vu sa faiblesse, sa vulnérabilité, à quel point il est humain, en réalité ? Peut-être n’aurait-elle jamais dû venir, peut-être n’aurait-elle jamais dû compatir. Elle aurait plutôt dû se rappeler ce qu’elle a oublié un instant : que Buck est son supérieur, pas son ami, pas une petite chose dont elle a pourtant terriblement envie de prendre soin. "I won't tell on you if you go home. Sorry about the shit shift." Et Buck ne la regarde toujours pas, garde les yeux fermés – tant mieux, comme ça il ne peut pas observer l’air contrarié qui traverse un instant ses traits. Lucia prend une profonde inspiration, serre la mâchoire, avant de s’efforcer à étirer un grand sourire sur ses lèvres. "Oh but you don’t get to tell me when to leave, tough guy", réplique-t-elle dans un gloussement sans la moindre chaleur. Bien sûr que si, il a le droit de lui dire de partir ; il est chez lui, après tout, et surtout, il est son Handler. Il a tous les droits sur elle – how delusional can you be?

Que va-t-elle faire ? S’asseoir à côté de lui, rester contre sa volonté, attendre qu’il s’endorme avant de s’éclipser ? Attendre qu’il la remercie ? "I’m leaving because I want to, not because you asked me to", finit par céder Lucia avec toute la maturité du monde. Et son cœur brûle toujours, de cette envie d’y croire, qu’elle pourrait rester, qu’elle pourrait prendre soin de lui, qu’elle pourrait se nourrir de la moindre goutte de sa détresse et de sa misère. Alors, elle se penche pour poser une main sur le dossier du canapé, juste à côté de la tête de Buck, et le surplomber de tout son mètre cinquante-trois. Sans hésitation, elle glisse sa main à l’angle de sa mâchoire, comme elle a pu le faire un peu plus tôt, dans la baignoire, pour l’enjoindre à rouvrir les yeux et la regarder. "Take care of yourself, James." Let me take care of you, ne lui dit-elle pas. Elle reste quelques secondes ainsi, à imprimer ces quelques mots de son regard dans le sien, avant de redresser tout juste la nuque pour venir presser ses lèvres sur son front, fermant un instant les yeux pour, cette fois, imprimer les mots qu’elle ne lui a pas dit.

(...) leave now. Lucia rouvre les paupières en même temps qu’elle reprend ses lèvres, et c’est sans regarder Buck qu’elle se redresse pour faire demi-tour, et prendre la direction de la porte, son sang battant nerveusement jusque dans ses tympans. Elle ne veut pas se laisser le temps de regretter ce geste absolument inapproprié – est-ce qu’il y avait quoi que ce soit d’approprié, ce soir ? En se mordant vivement l’intérieur de sa joue, la vampire claque la porte de l’appartement de Buck dans son dos, avant de transplaner sans y réfléchir devant le Ministère. A sa place.
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James Buchanan Jr
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Il y a un léger silence, durant lequel Buck s'imagine que Lucia s'est volatilisée comme les vampires des vieux films moldus qu'ils regardaient avec Anne, et pendant un instant vertigineux Buck sent quelque chose de lourd et de glacial lui descendre dans la poitrine. "Oh but you don’t get to tell me when to leave, tough guy." Les lèvres pâles et gercées de Buck tressautent, les coins manquant de se tordre dans un sourire sans joie, alors qu'une vague brûlante de soulagement s'abat sur lui. Elle va rester, pense-t-il naïvement, alors qu'il sait bien sûr qu'il ne mérite pas tel égard et qu'il vaudrat mieux pour elle qu'elle se tire à toute vitesse pour s'éloigner du petit tourbillon de mauvaises choses qu'il est.

Elle va rester - combien de fois s'est-il dit ça par rapport à Anne? ou même par rapport à lui-même? Qui a quitté l'autre, déjà? Et pourquoi? Pourquoi est-ce qu'il est seul, assis sur son canapé, à des millions de kilomètres de son coeur, là où il s'est envolé avec sa fille? Pourquoi?  "I’m leaving because I want to, not because you asked me to." Buck se sent stupide, évidemment qu'elle s'en va. Il n'a pas le droit d'être déçu, ou malheureux, ou quoique ce soit; il n'a que le droit de rester impassible en espérant que sa voix éraillée retranscrira pour lui l'indifférence factice qu'il s'efforce de ressentir. La déception et la honte sont des émotions amères et douloureuses mais il n'a pas le droit de mettre sur les épaules de Lucia des attentes indues."Suit yourself."

Lucia fait quelques pas et Buck garde les yeux résolument fermés, parce qu'il sait que la regarder partir serait le premier clou du cercueil. Il est trop engourdi pour réaliser qu'elle s'approche jusqu'au moment où elle pose sa main sur le dossier du canapé à côté de sa tête et s'y appuie. La nuque de Buck se hérisse, son nez se fronce alors qu'il est soudainement hyperconscient de sa proximité et de son parfum, et il ouvre des yeux écarquillés en sentant la caresse étrangement douce de ses doigts sur sa mâchoire mal rasée.
Il est encore beaucoup trop bourré pour savoir faire de tout ce qu'il voit sur le visage de Lucia en cet instant, et il décidera plus tard que ce n'était qu'une invention stupide de son esprit détruit et malade.

"Take care of yourself, James." Son prénom dans sa bouche est fortement désagréable. Et pourtant, plutôt qu'une gêne profonde à entendre ce mot honni dans la bouche de quiconque d'autre que Corban, Buck y trouve un étrange... réconfort, et il aimerait pouvoir se réfugier dans le son de la voix de Lucia. Il ouvre la bouche pour répondre mais aucun son n'en sort. Il ne peut que la regarder et remarquer, non pas pour la première fois, à quel point Lucia est belle.

Buck est épinglé sur son canapé quand elle se penche et presse ses lèvres sur son front. Il ne se souvient pas de la dernière fois que quiconque lui a montré une telle tendresse et il a envie de pleurer, laissant la chaleur de la bouche et du souffle de Lucia s'imprimer sur sa peau, s'infiltrer dans son corps, se lover autour de ses os. Quand elle se détache, il aimerait attraper son bras au vol et la faire rester mais ses membres lui donnent l'impression d'être fait de plomb.
De toutes façons, elle ne lui en laisse pas le temps: elle se détourne et s'en va.

Buck reste un long moment immobile, abasourdi, jusqu'à lever la main pour effleurer l'empreinte légèrement poudreuse des lèvres maquillés de Lucia sur son front. Il regarde ses doigts avec fascination, les frottant pour éprouver la matière du rouge à lèvres. Il a tellement froid, réalise-t-il. Et il vient d'effacer la moindre trace du passage de la vampire.
Il finit par s'endormir recroquevillé sur lui-même sur le canapé. Quand il se réveille, il pleure toutes les larmes de son corps, comme un enfant. Le lendemain, il est de retour au travail et quand Lucia l'accueille avec un sourire plein de canines, Buck se sent sourire en retour.
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(luck #2) I'd rather you leave me lonely

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