BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      


 

 How it feels to be alive - Marlou #1

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#Flashback 1
10 novembre 1965 Manoir Travers

Du haut de ses 11ans, Louis Travers était aux yeux de beaucoup un fils parfait, un enfant parfait et même un frère parfait (merci Myrthild) et il en était bien conscient. Derrière ses grands sourires, ses beaux compliments et sa manière de se présenter se cachait en réalité un être que certains auraient pu qualifier de parfaitement abject et la chose ne s'arrangerait pas en grandissant. Sous l'éducation musclée de Torquil Travers, il avait appris à amadouer les plus coriaces lorsqu'il le voulait. Mais il n'en avait jamais eu envie avec son petit frère Marlon.

Son cadet était un petit sauvageon qui avait du mal à tenir en place et Louis se faisait un véritable plaisir à le tourmenter et à le pousser dans ses retranchements afin qu'il explose à la vue de leurs parents qui n'avaient pas été témoin par contre des remarques, gestes brusques et autres sympathies de leur aîné. Marlon, se faisait punir régulièrement à cause de tout cela. Et pourtant cela ne semblait pas suffir à Louis. Il poussait toujours plus, toujours un peu plus loin parce qu'après tout pourquoi ses parents s'étaient ils donné la peine de lui faire un petit frère alors qu'il l'avait lui ? Myrthild, il était tout à fait prêt à le comprendre, elle savait y faire, elle était plutôt mignonne et c’était une fille. Mais Marlon ? Avait-il seulement été voulu ou Torquil et Adele avaient ils seulement espérés que l'enfant soit une fille ?

Vraiment, Louis avait été bien heureux d'apprendre qu'ils s’arrêteraient au troisième enfant. Bonus étant que l'héritage serait bien moins morcelés. Chose à laquelle il pensait depuis son plus jeune âge, tant et si bien qu'il se demandait si son premier mot n'avait pas été « A moi ».

Louis considérait qu'il aurait été un très bon fils unique mais on l'avait affublé de deux mini Travers supplémentaires et cela n'avait pas été à son goût. Marlon semblait être sa cible de choix pour montrer son déplaisir.

Aussi, Louis avait consciencieusement gâché chaque anniversaire de son cadet depuis qu'il était en âge de se souvenir. Il se rappelait avec des souvenirs émus du sort de Crache Limace qu'il avait envoyé sur son frère l'année dernière alors qu'il avait – pour une fois – pu organiser une petite fête pour son anniversaire. Comme il avait ri en voyant Marlon dégobiller limace sur limace sur ses convives. Le coupable n'avait jamais été arrêté, la baguette utilisée n'ayant même pas été la sienne.

Il pouvait également se souvenir d'une année où il avait transformé le cadeau de Marlon en énorme araignée alors que celui-ci s’apprêtait à l'ouvrir. Et c'était amusé des hurlements de son frère alors extrêmement petit. Cette fois là, le coupable avait été tout désigné mais Louis n'était pas encore possesseur d'une baguette et avait plaidé auprès de sa mère le fait qu'il n'avait pas fait exprès, qu'il ne contrôlait pas encore sa magie tout en baignant son petit visage de larmes plus vraies que natures tant et si bien que se fut lui qu'elle consola et non Marlon.

Cette année, il avait décidé de faire quelque chose de très spécial. Il savait que son petit frère n'avait  pas voire peu d'amis, conséquence sans aucun doute du fait qu'il leur ait vomi des limaces à la figure. Il savait également que Marlon allait bientôt faire son entrée à Poudlard et Louis était bien décidé à garder sa réputation et son entourage intact et au détriment de son petit frère.

Cette année, il avait décidé d'organiser sa propre fête le jour de l'anniversaire de Marlon en y invitant tous ses amis les plus proches.

Le jardin du manoir Travers était décoré pour l'occasion, les tables étaient dressés, les elfes de maison se pressaient en cuisine et Louis observait tout cela avec un grand sourire satisfait. Celui-ci prit des courbes cruelles en observant un pan de rideau se déplacer depuis une des fenêtres de l'étage et la petite tête de son frère regarder ce qui se passait à travers la vitre avec des yeux que Louis aurait presque décrit comme brillant d'excitation.

Pensait-il que cette petite fête était en son honneur pour fêter sa neuvième année ? Louis l’espérait bien.

Jetant un dernier coup d’œil à sa mère qui de sa baguette faisait virevolter les dernières décorations, Louis se permit de laisser échapper un petit rire. « I'll get Marlon, mum. I'm sure he'll be happy to be here »

« You're so kind »
répondit elle avec un petit sourire alors que son ainé s'était déjà mis à trotter vers la porte d'entrée du manoir.

Etait-il amusé par le fait que sa mère elle-même avait oublié le jour de l'anniversaire de son second fils ? Plutôt.

« MARRRRLON » hurla t'il en montant deux par deux les escaliers jusqu'à se retrouver juste à coté de son frère dont le petit visage s'appuyait fermement sur la fenêtre. « Are you going to come down ? »
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Marlon Travers
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Marlon Travers
Date d'inscription : 12/07/2019
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Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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#Flashback 1
10 novembre 1965 Manoir Travers

Torquil Travers était un homme particulièrement pragmatique. Un homme, qui n’agissait jamais sur un coup de tête. Un homme, dont la moindre réaction était calculée selon une logique qui lui était propre. Aussi ne fut-il pas surprenant que l’éducation de ses trois enfants repose sur des choix redoutablement stratégiques. L’aîné marcherait dans les pas de son géniteur, il suivrait sa trace à la lettre pour faire perdurer la gloire familiale. La cadette serait le visage de la lignée Travers, elle s’immiscerait dans les rangs de la haute société et permettrait à son père d’y exercer son influence. Quant à toi, l’enfant du milieu, qui n’était ni aussi souriant que Louis, ni aussi charmant que Myrthild, tu serais la face la plus obscure de l’échiquier commandé par Torquil. Tu ferais régner la peur sur le nom des Travers. Pour le patriarche ce fut donc une véritable aubaine que tu sois cet enfant étrange, qui avait la sale manie de fixer longuement du regard quiconque entrait dans son champ de vision. Cet enfant inquiétant, tantôt en retrait, tantôt capable de détruire la vaisselle de mariage de ses parents par le biais d’une magie peu contrôlée. Pour la matriarche, en revanche, cet enfant-là était synonyme d’une malédiction. Elle craignait probablement qu’il ne lui arrive dix années de malheur si elle venait à s’en approcher de trop près. Ainsi, Adèle Deschamps se retira très tôt de ton éducation et laissa à Torquil le soin de te façonner à son idée.

L’espoir était un concept bien trop surfait. Et c’est cette rude leçon que tu allais apprendre à tes propres dépens pour ton neuvième anniversaire. Oui, ce jour-là, tu avais encore une lueur d’espoir en voyant les domestiques s’affairer au rez-de-chaussée. Il était commun que l’organisation de ton goûter d’anniversaire repose entre leurs mains, et non entre celles d’une Adèle Travers si désintéressée, qu’elle était la plupart du temps, en voyage d’affaires le 10 novembre de chaque année. Tu t’étais alors étonné de la voir arpenter les couloirs du manoir le matin-même, t’attendant à ce qu’elle disparaisse d’une seconde à l’autre.

« MARRRRLON! Are you going to come down ? » Tu étais alors bien trop jeune pour te douter que l’impatience de Louis à te voir apparaître ne présageait absolument rien de bon. Ce n’est que lorsque tu descendis les escaliers pour aller satisfaire ta curiosité d’enfant innocent que tu compris à quel point l’espoir, aussi infime soit-il, était un véritable crève-cœur. Les banderoles criardes qui ornaient la salle de réception étaient toutes à l’effigie du fils prodige. Louis. Sur la grande table reposaient ses friandises favorites, dont la simple odeur te répugnait. A la porte du manoir sonnaient déjà les premiers invités, tous des élèves de Hogwarts, tous des amis de Louis. Tu demeurais figé dans l’encadrement de la porte, observant cette douloureuse mascarade depuis le couloir. L’affront n’avait jamais été aussi cuisant qu’en ce jour-même. D’aussi loin que tu t’en souviennes, c’était en ce jour que tu ressentis pour la toute première fois ce qui s’apparentait le plus à du mépris. Du dédain pour les goûts décadents de cet aîné envahissant, de la haine pour ce qu’il était en train de te voler en toute impunité. La force de tous ces sentiments qui te happaient de plein fouet était inédite, tu n’avais jamais rien ressenti de tel auparavant. Tu luttais si fort pour dissimuler à quel point tu étais bouleversé, que tu n’entendis même pas que l’on s’approchait de toi. “Happy birthday, little one! Cool kids don’t need any party.” Détachant finalement ton regard du goûter de l’horreur qui se tenait sous tes yeux, tu reconnus la moue provocatrice de l’adolescent qu’était alors Rodolphus Lestrange. A bien y réfléchir, ni lui ni son petit frère n’avaient jamais organisé la moindre fête d’anniversaire. Et ce ne sera que bien des années plus tard, que tu comprendras que le traitement réservé aux frères Lestrange par leurs parents, était bien pire encore que tout ce que tu pourrais connaître entre les murs de ce manoir. “I’ve brought you a gift. We can open it afterwards, if you want.” Si tu devais expliquer aujourd’hui pourquoi tu faisais partie des rares sorciers qui supportaient la compagnie de l’aîné des Lestrange, en dépit de son excentricité et sa folie, tu évoquerais très certainement le jour de ton neuvième anniversaire.
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#Flashback 2
1984, prison d'Azkaban
Louis Travers n'aurait jamais cru mettre un jour les pieds à Azkaban. L'endroit était particulièrement sombre, sale et déprimant. En terme de prison, il était sûr que l’atmosphère devait être particulièrement efficace pour saper le moral des prisonniers. Il ne pouvait pas s'imaginer passer plus de quelques heures ici sans complètement perdre la raison. Et pourtant des centaines de personnes étaient entassées dans cette bâtisse bancale au milieu des flots. Il plaignait plus les pauvres bougres travaillant dans l'administration de la prison que les prisonniers eux-mêmes mais l'endroit venait de prendre le haut de la liste des endroits qu'il n'avait pas du tout envie de visiter presque à égalité avec la demeure de ses cousins Deschamps.

La prison en elle-même était un endroit pratiquement impossible d’accès et il avait du jouer des pieds et des mains pour avoir un droit de visite et il se demandait maintenant alors que l’atmosphère pesante tombée sur ses épaules pourquoi il s'était donné la peine de faire tant d'efforts pour voir Marlon.

Dans un sens, il s'était persuadé qu'il était venu gloat et annoncer la nouvelle de la mort de leur père à Marlon pour voir physiquement ce que cette nouvelle allait provoquer chez son petit frère, nostalgique des nombreux moments où il avait torturé son cadet depuis qu'il était venu au monde. Il se le disait, il se le répétait, il s'en persuadait car pour quelle autre raison aurait il fait tous ces efforts pour se rendre dans un endroit aussi cauchemardesque ?

Au fond de lui, l’aîné ne pouvait s’empêcher de se sentir concerné pour Marlon. Il n'aurait pas appelé cela de l'amour, non pas vraiment. Mais s'il avait fait vivre un enfer à son petit frère, il n'avait jamais apprécié que quelqu'un d'autre que lui fasse ce travail. Dans un sens, Marlon était comme un animal de compagnie très miteux qui pissait sur les tapis persans mais pour lequel on avait une sorte d'affection non désirée et qu'on ne pouvait pas abandonner.

Il n'avait parlé de cette visite à personne, ni à sa mère, ni à sa sœur, ni même à sa femme.

Il ne leur avait pas non plus parlé du fait qu'il s'était entretenu avec certains membres du magenmagot durant le procès dans l'espoir de raccourcir légèrement la peine de son frère. Qu'il soit emprisonné arrangeait bien ses affaires, surtout alors qu'il était encore sous le joug de leur père qui aurait pu à tout moment décider de donner une place à Marlon dans l'entreprise familiale mais un Travers en prison faisait vraiment mauvais genre et les invitations mondaines avaient pris un grand coup directement dans la glotte alors que le procès de son frère se poursuivait. Le reste de la famille avait mis beaucoup de temps et d'effort pour revenir dans les bonnes grâces des autres familles de sang purs et Louis avait détesté tout cela. Et par extension avait détesté encore plus Marlon qui avait eu le mauvais goût de se faire arrêter.

Ce qu'il avait également particulièrement détesté avait été que ces tentatives de pots de vin auprès des juges n'avaient eu aucun impact. Non, les sorciers britanniques avaient été particulièrement virulent envers toutes les personnes qui avaient été associé de près ou de loin avec Voldemort. Son ego, quand même de taille si significative qu'il avait son propre centre de gravité, en avait pris un coup. Son influence n'avait pas suffit. Il n'avait même pas eu d'influence du tout sur la décision et avait grincé des dents et rongé son frein.

Mais ce qu'il avait détesté par dessus tout avait été la renommée – négative certes – qu'avait tiré son frère de toute cette histoire. Pendant des mois, des que quelqu'un avait entendu le nom de Travers, le premier prénom qui leur était venu  à l'esprit avait été celui de Marlon. Plus de Torquil, plus de Louis. Lui, le fils prodigue, le lauréat du sourire le plus charmeur de Sorcière Magazine. Lui, l’aîné qui s'était évertué depuis toujours à se créer un cercle d'influence bien plus qu'un cercle d'amis. Lui avait été relégué au second plan et complètement éclipsé par son petit frère.

Le procès désormais datait de plusieurs années, la réputation des Travers avait refleuri et avec la mort de Torquil, Louis était de nouveau le centre de toutes les attentions. Tout le monde avait plus ou moins oublié l'existence du cadet qui croupissait en prison. Mais Louis avait été gêné par une pensée presque hebdomadaire le concernant ce qui ne lui avait pas du tout plu. Il mettait ça sur le compte d'années à se côtoyer, d'année à se servir de lui comme un divertissement. Il s'était en fin de compte habitué à la présence de ce frère qu'il n'avait jamais désiré mais dont il n'avait jamais vraiment pu se débarrasser.

Aussi, Louis Travers se trouvait il désormais dans une salle lugubre, froide et sombre, assis sur une chaise en feignant une détente qu'il ne ressentait absolument pas. Il se sentait petit dans cet endroit abominable et il savait au fond de lui qu'il ne referait jamais l'effort de revenir en ce lieu, qu'il ne le supporterait pas. Il admirait dans un sens son frère de ne pas avoir mis fin à ses jours après toutes ces années dans un endroit pareil.

Car même lorsque Marlon fit son entrée, les mains liées devant lui, même en voyant l'air émacié, le regard presque vide et l'apparence tout à fait négligé de celui-ci, il ne pouvait s’empêcher d'admirer le fait qu'il ne s'était pas jeté par la première fenêtre ouverte qu'il avait vu. Louis savait que son frère sur ce sujet était bien plus fort que lui qui n'aurait pas supporté la déchéance dans laquelle il était tombé.

Il ne prendrait cependant jamais la peine de lui avouer tout cela.

Époussetant avec un air dédaigneux son lourd et luxueux manteau de laine, il feigne un air de non intérêt alors même que ses yeux virevoltent afin de faire un inventaire de l'état de son frère.

« Marlon. You look like shit little brother. » puis affichant un sourire moqueur il ajoute : « More than usual, I mean.»
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Marlon Travers
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#Flashback 2
TW : troubles psychologiques liés à l'emprisonnement

1991, prison d'Azkaban


"Marlon Torquil Travers, en raison de vos crimes infâmes, le Magenmagot a décidé de vous condamner à la perpétuité. Vous purgerez votre peine à Azkaban, jusqu'à votre mort."

Depuis ce jour, la mort, tu l’avais suppliée de venir te cueillir dans ta cellule, de t’arracher aux horreurs qu’Azkaban te réservait. Près de huit ans déjà que tu pourrissais dans cet enfer inéluctable. Dans les entrailles de la peur et du désespoir, la souffrance ne connaissait aucun répit. Lorsque les monstres sans visage finissaient par t’abandonner à ton triste sort, recroquevillé dans un coin de ta cellule, ils jetaient alors leur soif intarissable sur le suivant. Au fil des années, tu avais fini par distinguer les hurlements de chacun des frères Lestrange. Tu avais appris à différencier la douleur de Rabastan de celle de son aîné. Tu t’étais accoutumé de ce rire empli de démence avec lequel Bellatrix accueillait ses propres démons. Tu ne parvenais plus à trouver le sommeil que lorsque tu l’entendais délirer dans son coin. Tout valait mieux que le silence. Ce calme morne qui précédait l’arrivée des détraqueurs et décuplait tes angoisses les plus tenaces.

Telle une coquille vide, ton regard était constamment suspendu dans le vide, incapable de s’accrocher à la moindre lueur d’espoir. Prétendre que tu n’étais plus que l’ombre de toi-même aurait été enjoliver la réalité. Marlon Travers n’était plus, il avait laissé la place à un amas d’os recouvert de chair. Un simple corps tout juste animé. Ta phobie de la crasse s’était décuplée avec une célérité redoutable. Dégoûté par l’environnement duquel tu étais prisonnier, tu étais sans cesse parcouru de tremblements, de spasmes compulsifs. Les elfes de la prison avaient beau être réputés pour être de très mauvais barbiers, tu n’avais pour autant jamais décommandé leur service. Qu’importe les cicatrices et les coupures, tant que ton visage fraîchement rasé pouvait te donner l’illusion d’être propre.

Si tu avais encore été capable de ressentir ne serait-ce qu’une once d’espoir, alors tu aurais accueilli l’évènement du jour avec une fougue inouïe, miraculeuse. Mais tu n’étais plus capable de ressentir quoi que ce soit d’autre que la peur. Alors tu te laissas docilement conduire jusqu’à une pièce inconnue, où tu n’avais encore jamais été depuis ton arrivée à Azkaban. Tu n’eus même pas la présence d’esprit de te demander si la fin tant attendue était sur le point d’arriver. Tu ne pouvais pas te permettre d’espérer. Espérer que l’on mette fin à tes souffrances.

Pour la toute première fois en près de huit ans, un visiteur demandait à te voir. Mais toi, tu ne comprenais pas ce que tu faisais là, dans cette pièce possédant plus de fenêtres que l’ensemble des cellules réunies. La lumière du jour, relique inattendue d’un passé perdu à jamais, t’éblouit, elle te contraint à plisser les paupières. Le regard à demi obstrué, tu ne reconnais pas tout de suite l’homme qui t’attend, assis dans un coin. Mais à mesure que le gardien te pousse vers le visiteur, des effluves d’un parfum lourd, puissant, onéreux aussi, te parviennent jusqu’aux narines. Et soudain, les réminiscences te frappent de plein fouet. Tu t’immobilises instantanément. Alors le gardien te pousse avec plus d'insistance qu'auparavant. Tu n’as même pas la volonté d’opposer la moindre résistance. Et pourtant, les souvenirs liés à Louis Travers font partie de ceux que les détraqueurs affectionnent particulièrement. Alors que tu arrives à sa hauteur, sa voix résonne en écho contre les murs de la pièce. Tu ne l’as jamais oublié, sa voix. Pas même après ces huits longues années. Elle te paraît aussi limpide qu’au premier jour où elle est venue bouleverser ta vie. Louis se sert du mépris en guise de salutations. En soi, rien de surprenant. Mais aujourd’hui, même la cruauté de ton aîné ne saurait t’atteindre. Parce qu’il n’y avait justement absolument plus rien à atteindre.

Le gardien te fait asseoir face à ce fantôme du passé. Deux frères si différents l’un de l’autre. Jadis, toi aussi tu avais porté les plus belles matières, les vêtements les plus chauds et les plus onéreux aussi. Aujourd’hui, tu n’étais plus vêtu que de haillons qui te démangeaient et te donnaient envie de t’arracher l’épiderme à mains nues. Tu poses tes yeux sur le visage de Louis, mais tes pupilles ne font que passer à travers lui, tu ne le vois pas véritablement. Tu ouvres la bouche, mais aucun son ne s’en échappe. Alors tu te racles la gorge. Tu as oublié ce que c’est que d’engager une conversation normalement, sans pousser de hurlements déchirants. Des mots, ce sont juste des mots que l’on attend de toi, Marlon. Un nouveau raclement de gorge. Tu es prêt. “Has your life become so boring that you’ve come to bully me?” Il était ridicule de te surnommer petit frère alors que tu étais désormais âgé de trente cinq ans. Ridicule de se donner tant de mal pour venir apprécier le spectacle macabre que tu donnais malgré toi. Si tu étais parvenu à supporter le narcissisme de Louis toutes ces années durant, c’était uniquement parce que tu savais qu’un jour ou l’autre, tu lui expliquerais en détail la nuit que tu avais partagée avec son épouse. Et si quelque chose te disait que le moment n’était pas encore venu, que l’occasion te serait donnée en d’autre temps et d’autre lieu, tu ne pus retenir un éclat de rire parfaitement inattendu. Un éclat de rire qui passerait certainement pour de la folie, alors que ton regard, lui, était dénué de la moindre once de joie.
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Louis avait imaginé de manière très occasionnelle ce qu'était la vie de Marlon maintenant qu'il était à Azkaban. Il s'était demandé par pure curiosité mais sans inquiétude pour un frère qu'il avait toujours considéré comme indésirable ce que pouvait bien être le quotidien de son cadet dans ce lieu lugubre. En huit ans, cette pensée lui était venue rarement mais suffisamment pour lui faire plisser les yeux en se demandant pourquoi Marlon lui revenait à l'esprit alors qu'il était hors de sa vue et que c'est ce qu'il avait voulu toute sa vie. Ces pensées les premières années avaient été accompagné d'un sentiment plutôt joyeux. Il était débarrassé de son boulet, il était désormais le seul des frères qui comptait. Il pouvait continuer dans sa vie, dans ses succès, dans sa vie de famille sans devoir entendre quoi que ce soit sur son frère après la première année d'incarcération tout du moins. Au début de son « déménagement » à Azkaban, le monde sorcier du Royaume Uni n'avait eu de cesse de lui rappeler l'existence et le sort de son frère. On lui avait demandé à chaque occasion dans un murmure d’intérêt – de ragot - plus que d’inquiétude pour lui comment se portait Marlon. Et il avait roulé des yeux à chaque occasion, avait grincé des dents à chaque occasion de se faire voler la vedette par son insignifiant petit frère qui avait eu la mauvaise idée de se faire attraper. N'avait-il aucun orgueil ? Aucune fierté ? Pourquoi n'avait-il pas tout simplement fui le pays ? Ou mieux, pourquoi n'avait-il tout simplement pas mis fin à sa misérable vie sans son misérable maitre, sans sa misérable femme, sans ses misérables enfants.

Oui, si Marlon avait eu un tant soit peu de respect pour sa famille, il aurait choisit l'une de ces deux options. Mais il avait toujours choisi de vexer les espérances de son ainé.

Après quelques années cependant, même si toujours rares, la pensée de son cadet s'était immiscée de manière plus régulière dans son esprit. Et maintenant qu'on ne lui parlait plus de lui, comme s'il n'avait jamais existé, et qu'il avait lui même digéré la situation fâcheuse dans laquelle il les avait tous mis, maintenant il pouvait sentir poindre une légère once d’inquiétude qui le faisait encore plus détester Marlon.

Marlon avait toujours été un intrus qui s’immisçait dans chaque situation. Il s'était immiscé dans sa vie, dans sa famille, dans les plans familiaux, dans son école, dans sa vie sociale. Comment avait il désormais osé s'immiscer dans ces pensées occasionnelles ? N'avait-il donc aucun respect ?

Souhaitant mettre un terme à tout cela et souhaitant également lui faire du mal une fois de plus avec son annonce – après tout il le méritait bien avec tout ce qu'il leur faisait subir – il s'était donc décidé à mettre les pieds à Azkaban.

Et maintenant, alors qu'il observe le regard mort de Marlon, les vêtements en haillons crasseux et l'odeur significative qui émane de sa personne, il se déteste d'avoir pitié de la carcasse qu'il est devenu et sans réfléchir lui lance un « Don't you have any pride ? » en le regardant de haut en bas.

Puis, décidant de daigner répondre à sa remarque il ajoute avec un sourire cruel « You've always been my favorite person to bully, you know that ». Et n'était-ce pas au fond le plus grand compliment qu'il ne lui ait jamais fait ? Cela semblait presque... affectueux.

C'est en entendant le rire presque dément de Marlon, qu'il se braque légèrement, jetant un coup d’œil au garde au bout de la pièce. On ne lui a pas permis de garder sa baguette. Trop de risques que son frère s'en empare et s'en serve pour s'échapper. Et Louis l'avait donné rapidement en imaginant son frère posséder quelque chose d'aussi précieux pour lui tout en regagnant sa liberté. Non, il pouvait croupir ici, il ne poserait pas une main sale sur sa baguette.

Il lui avait dit qu'il « looks like shit » mais il devait avouer qu'il smells like shit également. Aussi son nez se retrousse dans une expression de dédain et de dégout tant face au rire qu'à l'odeur, qu'à l'apparence de Marlon mais aussi tout simplement à sa présence, son existence même.

Connaissant malgré lui plus son frère qu'il n'aime à le penser et ayant profité de ses quelques troubles de la propreté pendant des années en venant poser des mains poisseuses sur la joue, le bras de son frère ou en salissant volontairement les draps du lit du petit Travers avant de le refaire convenablement et se délectant des cris perçants de Marlon lorsqu'au soir venu il se glissait sous sa couette, Louis grimace exagérément et s’évente le visage de la main en fixant de nouveau le garde et pointant son frère de l'autre main « A shower was optionnal ? »
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TW : troubles psychologiques liés à l'emprisonnement, langage fleuri

1991, prison d'Azkaban


Le visage émacié, les yeux semblables à des coquilles vides, l’odeur… Tant de détails qui juraient affreusement avec l’apparence de ton propre frère. Louis ne manquait de rien, il possédait tout en abondance. La fragrance de son parfum qui venait se glisser jusque sous tes narines semblait constituer une nouvelle forme de torture. Elle évoquait la propreté, la liberté, l’opulence. Tant de choses que tu affectionnais plus que tout et que tu avais perdues. Tant de choses qui appartenaient à un passé désormais hors d’atteinte. Plus les secondes s’écoulaient, plus tu avais l’impression que l’odeur du parfum commençait à te brûler la peau. C’était comme si la souffrance psychologique se muait en douleur physique. Si tu n’avais pas reçu la visite des monstres sans visage quelques heures plus tôt, tu aurais certainement eu l’énergie nécessaire pour pleurer. Mais alors que tu fixais un point dans le vide, au-dessus de l’épaule de Louis, celui-ci se remit à parler. Bien sûr qu’il choisissait de te rabaisser, te mépriser, comme il avait toujours pris plaisir à le faire, alors que vous étiez jadis tous les deux de l’autre côté des barreaux. Et s’il fut un temps où tu lui rendais plutôt bien la pareille, aujourd’hui, tu n’avais tout simplement plus envie de rien. “Pride is for free men. I have nobody to impress here.” Les détraqueurs se fichaient bien de ce à quoi tu pouvais ressembler. Que tu aies la trombine mauvaise d’Argus Filch ou le sourire le plus charmeur selon Witch Weekly, le traitement demeurait le même. C’était là un constat que tu ne pouvais cependant pas énoncer à voix haute. Parce que le simple fait de prononcer leur nom te tétanisait. Le simple fait de penser à eux déclenchait des tremblements, qui venaient secouer tes mains cadavériques.

Louis répond à ton interrogation par une nouvelle provocation bien à lui. Ce sourire si familier et profondément haï vient étirer ses lippes. L’espace d’un instant, tu te prends à rêver de pouvoir lui faire remballer ses mimiques mesquines. Mais une fois encore, la fougue s'éteint rapidement, et laisse la place à la lassitude. “The only thing I know is that I cannot trust a single word coming out of your mouth.” En d’autres temps et d’autres lieux, tu ne te serais pas montré si franc et direct. Tu te serais saisi des mêmes armes que ton frère et aurais répondu avec plus de mordant et de sarcasme. Mais l’emprisonnement conduisait inévitablement à tomber les masques, à effacer les conventions mondaines et autres joutes verbales futiles.

« A shower was optional ? » Un mot et six lettres, qui aurait cru en te voyant qu’il n’en faudrait que si peu pour raviver les flammes de ton ire, l’espace d’un instant ? Bien qu’incapable de te lever sans l’aide de ton gardien, tu te penches brusquement en avant et te rapproches le plus possible du visage de ton frère. “Go fuck yourself, you and your bloody shower! Go back to Torquil and Adèle, playing the perfect son!” Ce n’est plus seulement la démence et la fatigue qui viennent déformer tes traits, mais également la haine. Une haine implacable, ancienne. Elle avait toujours été là, tapie sagement sous la surface, prête à ressurgir au moindre déclic suffisamment puissant. L’évocation de l’odeur que tu dégageais, de la saleté qui, plus que de noircir tes haillons, semblait aussi imprégner tes pores à t’en rendre malade. Voilà qui avait eu le mérite de ramener Marlon Travers à la vie, durant quelques instants.

A peine eurent tes derniers mots franchi le seuil de tes lèvres, les menottes se resserrèrent autour de tes poignets amaigris. Le métal ensorcelé s'enfonçait douloureusement dans ta chair. De l’autre côté de la pièce, la baguette du gardien était pointée en direction de tes avants-bras. Ce n’est que lorsque tu décidas, à bout de force, de revenir t’installer contre le dos de ta chaise, que la douleur cessa enfin. Du moins, la douleur qui cernait tes poignets.
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Face aux réponses de son frère, Louis ne peut s’empêcher d'être déçu. Pas déçu comme il l'avait été depuis la naissance de Marlon. Pas déçu de son existence même. Mais déçu du ton mort, des mots vides et du fait que son frère avait vraisemblablement complètement arrêté de se battre. Au fond, il aurait du se douter qu'il sombrerait comme cela.

Pathétique.

Louis avait attendu un peu plus de mordant. Après tout, n'avait il pas suffisamment de temps pour réfléchir ? N'avait il pas suffisamment de temps pour ressasser toute sa misérable vie et donc avoir au moins préparé quelques remarques cinglantes ? Une fois de plus, le plus jeune des deux frères avaient gâché du temps déjà perdu à ne pas s'améliorer. Et il avait même – à la plus grand surprise de Louis qui ne pensait pas cela possible – réussit à tomber encore plus bas qu'avant.

Nobody to impress. Il se permet un reniflement de nez à l'idée qu'il regrette quand ses poumons se remplissent de l'odeur de sueur et de saleté. La première personne qu'il aurait dû vouloir impressionné était lui-même. Comment pouvait il vivre avec lui même dans ces conditions ?

L’aîné devait avoué être impressionné par le travail des détraqueurs et des gardes de la prison qui avaient réussi en quelques années ce que lui n'avait pas réussi en plusieurs décennies. Admiratif, presque jaloux de leur capacité à briser un homme comme ils avaient réussi à le faire avec Marlon.

A sa seconde remarque, il réplique en posant une main dramatique sur sa poitrine  « So, you're not completely mental yet. What a relief. »

Car, si les detraqueurs avaient réussi à le briser, c'était bien Louis qui avait entamé le travail et lui avait fait comprendre rapidement qu'on ne devait faire confiance à personne. Son adelphe avait été un peu lent à la détente mais avait fini par apprendre cette leçon généreusement offerte par son ainé – et sans aucune doute par Adèle.

Lorsque Marlon s'anime – enfin – Louis ne peut s’empêcher d'afficher un sourire particulièrement cruel face à ses mots  - il peut presque entendre au fond de lui la voix de leur mère lancer un sec « Language. » et alors que le prisonnier se replace au fond de sa chaise c'est cette fois-ci Louis qui se rapproche de son visage pour lui annoncer « Oh haven't you heard ? Torquil Travers is dead. »

La bombe lâchée, il se replace lui aussi au fond de son siège et affecte une émotion qu'il ne ressent absolument pas. Après tout, pourquoi serait il triste du décès de leur père alors que c'etait lui qui avait mis fin à sa misérable vie. « Truly tragic. He will be missed. »

Mais pas par son ainé. Non, Louis jubile d'avoir enfin le plein contrôle sur sa vie, sur l'entreprise familiale. Il exulte de ne plus devoir gérer l'ombre impressionnante de son géniteur et d'être projeté dans la lumière. Il peut même se rappeler avec satisfaction le visage de choc de son père face à sa trahison. Le vieux Torquil n'avait pas vu l'ambition débordante de son ainé et cela l'avait mené à sa chute. En public, Louis jouait le rôle du fils éploré, en privé il avait ouvert une bouteille pour fêter la mort du patriarche.

Tournant dans sa tête plusieurs instants l'idée avant de se décider – pour une fois – à faire un petit geste envers son frère, Louis passe la main dans la poche intérieur de son bureau et fait glisser vers Marlon la photo qui s'y trouve. Il peut y voir un tout jeune Marlon au coté de père lui jetant un petit regard en coin alors que la main lourde de leur père s'abat sur son épaule pour la photo. Louis l'avait pris presque avec une pensée seconde du cadre sur la cheminée du bureau de leur père – qui était désormais le sien. Au début, il s'était convaincu qu'il avait juste voulu se débarrasser d'elle. Il n'avait après tout aucune envie d'avoir une photo de son mangemort de frère à sa vue. Mais la photo n'avait pas été déchiré, n'avait pas été jeté. Il avait pensé dans un rare moment d’appréciation fraternelle que son frère voudrait peut être d'avoir un souvenir de sa vie d'avant et de son père qui venait de passer l'arme à gauche. Ne sachant pas vraiment par quels mots accompagnés un geste si sympathique de sa part, il garde le silence alors que les yeux de Marlon tombe sur l'image.
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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
Date d'inscription : 12/07/2019
Messages : 1250
Crédit : avatars freedom fries, ultraviolences, desastredesastres <3 | gif profil poupoune | gifs sign bé, Jool, tehtariks
Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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#Flashback 2
1991, prison d'Azkaban


L’atmosphère se refroidit à mesure que les retrouvailles se poursuivent. Néanmoins, tu sais que, pour l’heure, tu n’as rien à craindre. Tu as bien conscience que ce froid-là n’est pas le leur, mais qu’il est uniquement l’expression de la relation en lambeaux qui t’unit à ton aîné. « So, you're not completely mental yet. What a relief. » Tu reconnais bien là la prose de Louis. Les années ont beau avoir défilé, ses attaques sont demeurées inchangées. “Mental, psycho” faisaient partie de ses qualificatifs favoris lorsqu’il était question de commenter tes crises. Et bien que personne ne lui ait jamais demandé son avis, Louis ne manquait pas une occasion de souligner à quel point son cadet était bizarre, anormal. Et pourquoi se serait-il privé d’un tel plaisir, alors qu’il avait toujours été encouragé par votre propre mère, à laquelle tu n’inspirais rien d’autre qu’un savant mélange de mépris et de peur. “Maybe I should be the one worrying about your mental health. I still don’t understand why you’re here. Can’t you stand your kids and your wife anymore? Are you looking for a new adventure?” Tu l’aurais volontiers invité à te rejoindre de l’autre côté des barreaux. Pour la première fois de ton existence, tu te serais réjoui de sa présence à tes côtés. Louis Travers était peut-être bien la seule et unique personne à qui tu souhaitais férocement d’endurer les horreurs qu’Azkaban réservait à ses victimes.

Ton ire brimée par les menottes que le gardien resserre impitoyablement autour de tes poignées, s’évapore brusquement alors que Louis laisse échapper la nouvelle. Son visage, alors tout prêt du tien, ne laisse transparaître aucune émotion. L’absence de chaleur et de compassion au fond de ses pupilles contraste fortement avec la sidération que l’on peut lire dans ton regard. Les mots de ton aîné résonnent en écho dans ton esprit, ils virevoltent à l’intérieur de ta tête, sans vouloir en sortir. Torquil Travers était un homme cruel, un père inflexible. Et pourtant, il était le seul membre de ta famille à ne pas t’avoir rejeté, à t’avoir accepté tel que tu étais. Il t’avait façonné à sa manière, il avait œuvré pour faire de toi le serviteur des forces du mal. C’était grâce à lui que tu avais rencontré le Seigneur des Ténèbres, grâce à lui que ton existence avait pris tout son sens.  “Well, I guess you’re the boss now. Congratulations, brother.” Inutile de préciser que le ton est morne, et que les félicitations n’ont absolument rien de sincère. Maintenant que Torquil n’était plus, rien ne pouvait arrêter Louis et sa folie des grandeurs. Il était désormais l’héritier de votre lignée. Et cela semblait tout à fait le ravir.

Mais soudain, alors qu’il était étrangement silencieux, tu l’observes plonger la main à l’intérieur de sa veste. Interloqué par ce qu’il peut bien vouloir y chercher, tu jettes un bref regard en direction du gardien. Celui-ci ne réagissant nullement, tu reportes ton attention sur Louis, qui finit par brandir une vieille photo jaunie dans ta direction. Le visage fermé, tu détailles avec attention l’image que tu as sous les yeux. Tu avais pratiquement oublié que ce cliché existait. Et pour cause, tu ne t’étais jamais rendu au bureau de ton père à Travers Households. Tu n’avais jamais mis un pied dans l’entreprise familiale. Torquil t’en avais toujours soigneusement écarté, pour la simple et bonne raison qu’il avait d’autres projets pour toi. Tu ignorais donc où Louis avait bien pu trouver cette photographie, et pour l’heure, cela t’importait bien peu. C’était soudain une toute autre interrogation qui naissait dans ton esprit. “How did it happen?
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