BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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MessageSujet: somewhere only we know   somewhere only we know EmptyMer 17 Nov - 7:11
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11 octobre 2007 | @Logan Alvarez


TW : état dépressif

Il savait qu’un jour où l’autre, ce serait trop.
C’est à cette nouvelle lune que la corde, trop usée, s’est cassée.

Lucjan savait qu’enchaîner les nouvelles (bonnes et mauvaises), les rencontres (nouvelles, anciennes, bonnes, mauvaises), les remous émotionnels (bons, mauvais), les impondérables, les responsabilités, les échappées, les changements, allait le mener à sa perte tôt ou tard. Ce n’était qu’une question de temps avant que ses décisions le rattrapent et que son hybridité, mêlée aux autres différences qui ont toujours été siennes, ne reprenne ses droits sur lui. Le rhume qu’il s’est tapé suite à sa randonnée pluvieuse avec Logan a été la goutte qui a fait déborder le vase, surtout combiné à la discussion avec Attia. Le peu d’énergie conservée suite à la pleine lune de septembre a été entièrement drainée, versée dans une rémission souffreteuse dont il ne profite pas.

Il ne se souvient pas d’une nouvelle lune aussi difficile et ce, depuis un bon moment.

L’hybride fuit la compagnie de ses colocataires (se sent mal de les fuir alors qu’ils n’ont rien fait). N’a pas dormi la nuit dernière (il a fait un cauchemar et n’a pas été capable de se rendormir). A passé deux heures dans la baignoire à regarder le plafond (il en est sorti une fois l’eau devenue glaciale). A trié et rangé dix différentes fois ses affaires (a envie de tout jeter). A pensé sortir pour voir quelqu’un, Elena par exemple (s’est dit que tout le monde a mieux à faire et n’a donc contacté personne).

Ce dernier point l’a rattrapé, bien qu’avec le nom d’un autre Alvarez.
Ce n’était pas prévu.
Lou n’aime pas les surprises, n’aime pas les imprévus, mais il a été incapable de refuser la demande de Logan, lorsque le texto a brillé sur l’écran de son portable perpétuellement en mode silencieux (et pourtant guetté avec une quiète fébrilité, lorsqu’il en vient à cette conversation avec L). Pas seulement parce qu’il est toujours très mauvais pour dire non, mais parce qu’il a bien senti son coeur sauter dans sa gorge. Parce que son ventre s’est serré à la perspective de revoir Logan une semaine plus tôt que prévu, comme habité d’une créature malicieuse, ronronnante, mordante. Une créature qui l’a poussé à accepter, qu’importe qu’il ne soit pas dans un état idéal ; d’une humeur affligeante ; qu’il a une tête d’enterrement ; qu’il ait froid et faim, sans pouvoir se réchauffer ou trouver un réel appétit ; qu’il ait encore la gorge sensible, la voix rauque ; qu’il se sente épuisé magiquement et physiquement ; qu’il devrait se reposer et en soit incapable.
Il a envie de voir Logan.
Ainsi, il a accepté, et la hâte a surpassé un peu la fatigue.
Juste assez.

Le point de rendez-vous est le loch de la première pleine lune. C’est lui le guide et comme promis, son idée d’aventure a été soumise au lycanthrope dans les jours précédents. Soumise et acceptée. Il n’y a donc que la date qui change, par rapport à leur plan initial ― et pour un autre que lui, ça ne serait qu’un détail.

Le brun est en avance, mais Logan est déjà présent lorsqu’il transplane dans le boisé. Silhouette immobile au bord de l’eau, dont il commence à connaître les contours. Gestes inconscients : les doigts qui tentent de replacer des mèches indomptables (vain), qui triturent la chaîne autour de son cou, qui lissent les plis inexistants de son pull, sous sa cape. Gestes délicatement nerveux, tissés de l’anticipation vibrant entre ses côtes. « , appelle-t-il doucement alors qu’il sort d’entre les arbres, maintenant une distance respectable avec le sorcier. Respectable et ridicule, considérant qu’ils se sont… (on peut remercier cette pensée fugace de donner un peu de rose à ses joues, ce qui lui donne l’air un chouia plus vivant, sous ses cernes sombres) Prêt ? » Sa main, elle aussi gantée en cet après-midi frisquet, est tendue devant lui. Invitation à la saisir, afin qu’il les fasse transplaner tous les deux dans un autre coin de l’Écosse.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know   somewhere only we know EmptyMer 17 Nov - 13:29
tw: pas jojo le rigolo, self-destructive thoughts, guilt

Comme lorsque tu te sens réinvesti par la force de Vie à la pleine lune, son absence te ramène à l'état d'engourdissement qui avait précédé le raid. Un état qualifié de naturel depuis ces longs mois, années même, l'animal ayant toutefois trouvé de quoi te sortir la tête de ces nuages de suie qui te parasitaient la tête et le corps. La seule différence qui semble être relevée désormais, c'est bien la présence de cycles. Une roue qui tourne, où tu te retrouves tantôt là-haut, tantôt six pieds sous terre, perdant la voix et sur-investissant tes facultés mentales pour t'en sortir. Là-haut où le poids pèse moins lourd, bien que toujours présent sous tes côtes de piètre survivant.
Ces derniers jours ont été decrescendo, passant d'abord par l'état de colère intrinsèque (elle ne te quitte jamais vraiment), puis par les miasmes de regrets et de plaies suintantes que tu peines à lécher toi-même depuis tout ce temps. Ton terrain émotionnel est alors endormi, aussi froid que la pierre gravée sortie des eaux l'autre fois, près de la cascade.

Endormi et lacérant à la fois.

(Tu as beaucoup toussé cette nuit.)

À chaque fois que tu tousses, maintenant, tu entends une petite voix, et pas la tienne crevant d'optimisme cette fois-là : "bobo mal" qu'elle prévient même ; s'accompagne d'une vision tout à fait réaliste avec ses grands yeux clairs qui ont l'air de comprendre que quelque chose ne va pas, alors que toi tu ne décides de ne pas le voir. T'espères seulement qu'elle a mieux dormi que tu l'auras fait cette nuit, malgré ça. La voix n'était que dans ta tête.

T'arrives pas à dormir convenablement, et ta faim n'a pas meilleure allure, alors qu'à chaque bouchée la nausée te prend comme un rappel à l'ordre cruel. Samuel.
T'en veux encore à Samuel, tu en veux à toi-même aussi, et aux autres, qui n'ont pas fait attention. Qui n'ont pas prit soin de lui.
Ça aurait dû se finir comme ça, mais c'était bien trop grave pour que tu n'y repenses pas, même après toutes ces semaines écoulées. T'en as même ressenti le besoin de rapprocher Shanti et Kali à tes côtés, pour passer vos nuits ; comme pour t'assurer que rien ne pourrait leur arriver.
Relents de Yaxley qui remontent dans tes basses saisons, pire dans ces circonstances, alors que tu le croyais vraiment enterré à jamais : le moulin tourne, tourne encore dans ton esprit, passant en revue les mille et une façon de venir à bout d'un vampire, jeune qui plus est. Des nuits entières - des journées, même - à te laisser hanter par cette haine ancestrale avec laquelle tu cherchais pourtant à te réconcilier, dont t'aimerais te détacher. Samuel n'est pas un ennemi.
Samuel est…
Un allié.

T'as pourtant rassemblé des ingrédients, des réactifs laissés à macérer dans des récipients hermétiques, c'était plus fort que toi. Entre tes travaux avec Kad et le reste, t'avais trouvé l'énergie pour cet immonde réflexe de survie, maudissant par la même le manque cruel de moyens à Dagobah. (T'iras les chercher toi-même, quitte à aller voler et te mettre en danger. Tu mérites mieux que ça.)
Tu n'es pas médicomage. Tu le seras jamais. Ta magie a toujours été à visée offensive ou défensive, jamais curative. Tu leur avais fourni de quoi faire cramer des Mangemorts, des fumigènes irritants, mais aucun remède. Les remèdes, c'est pas pour toi, même si t'aurais mieux fait d'essayer d'y travailler, ne serait-ce que pour tenter de soigner ces organes - ou cet esprit - qui se nécrosent toujours un peu plus chaque jour qui passe.

On peut dire même qu'il y a quelque chose de thérapeutique à t'enfermer à nouveau dans cette pratique qui a, de tout temps, marqué ta vie. T'enfermer dans ta tête aussi.
La pire des choses à faire.
L'athamé utilisé pour tes récoltes, sur lequel tu as encore lorgné la veille, prêt à te saigner pour expier un peu de cette vermine que tu sens encore courir sous ta peau. Pas assez parfait, pas assez pur, pas assez pour protéger Kali d'un foutu vampire.
Pas assez pour te retenir d'enfermer dans tes bras un traître inconnu, pas assez pour assumer un baiser qui n'aurait jamais dû arriver.

Assez pour ne pas passer à l'acte une nouvelle fois, ceci dit.

Griffure de l'eau glacée et des ongles, continuer de travailler, de chercher de quoi protéger, subsister le camp. Tu devrais pas penser à autre chose, pourtant, bien trop souvent, tes pensées finissent par revenir vers lui. Si loin et si proche à la fois, seule fenêtre pour t'échapper de ce qui torture tout ton être. Tu sais pas vraiment, en réalité, mais ce peut-être suffit à lui envoyer ce fichu texto écrit en dix minutes, pour quatre misérables mots.
(Tu sens parfois un autre manque, dans ces moments-là ; celui d'une meute vibrant autour du même astre alpha.)
(Tu ne préfères pas le voir.)
(L'animal n'est plus là.)

Lucjan n'a pas refusé et vos retrouvailles ont été avancées.

T'as prétexté d'avoir à prendre l'air, aller récupérer des ingrédients que tu ne trouvais pas à côté du camp.

(Ça ne va pas.)

Ils n'ont pas cherché à comprendre, mais ce qui voile ton regard aujourd'hui en dit long. L'ombre a besoin de retrouver de quoi s'étendre, en solitaire.

(Ça ne va vraiment pas, mais c'est pas grave.)

T'as missionné en silence Argos, qui semble mieux te comprendre que n'importe qui d'autre dans ce camp. L'animal qui passe le clair de son temps à aller lécher le visage de Kali, à la faire rire comme jamais. Mais pas que, et c'est bien pour ça que cette pauvre idée, intention illusoire peut-être, semble te rassurer.

Ridicule que tu es, à fuir tes responsabilités plutôt que de saigner la mort devant eux.

Emmitouflé dans ton hoodie moldu qui réchauffe à peine tes membres, un des deux seuls jean que tu as d'enfilé, tes gants enfermant tes mains bouillantes, tu t'es rendu sur votre lieu de rencontre, comme si cela était devenu une habitude. Tu te trouves même ridicule de lui avoir demandé que vous vous voyiez plus tôt, ridicule d'arriver en avance, ridicule d'avoir emporté cette carte de tarot abîmée, comme si elle avait quelconque sens pour toi aujourd'hui. Edna aurait ri de toi. Isobel n'en parlons pas.

Y'a même ton athamé dont la lame est encore humide, dans ce foutu sac que tu te traînes, à moitié vide.

Feindre l'aventure, peut-être.

Tu n'aimes pas les surprises.

"Hé," ton visage s'incline dans sa direction, quittant ton reflet dans le loch. Accroupi, tu t'es redressé pour venir à lui, lentement, croyant remarquer un voile lourd sur ses prunelles. Fatigué. Il est fatigué. Plus tu avances, plus tu sens quelque chose qui recule en toi. En lui ? Tu sais pas. Tu fais mine de ne pas savoir, du moins. C'est mieux comme ça. Il a une allure noble avec sa cape, alors qu'il te semble avoir l'air d'un moldu égaré, toi. Ça te fait un mal de chien de remarquer à quel point tu n'es plus ce que tu as été. "Prêt ?" les mots ne sortent pas (rien ne t'es venu, pas même l'impulsion naturelle, avouerons-nous même) et tes clairs s'échouent sur ce bras qu'il te tend. N'attends pas plus d'une fraction de seconde avant d'empoigner non pas sa main mais son avant-bras, d'une façon qui rappellerait étrangement celle de l'autre fois.

Le suspense ne pouvait plus durer, tu avais besoin de savoir où vous alliez fuir la réalité.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know   somewhere only we know EmptyMer 17 Nov - 19:30
TW : état dépressif

Logan ne va pas bien non plus.

Conclusion point difficile à tirer, prise dans le regard clair et voilé. Dans le fait que la nouvelle lune n’a pas uniquement d’effet sur lui, être à moitié créature de la mer, mais sur son camarade aux balafres d’argent. S’il est au plus haut de son énergie lors de la pleine lune, il n’est pas le seul. Il le sait, bien sûr, et sa vie à Sweet River est rythmée par les cycles qui affectent les hybrides et maudits qui y résident, mais le constat a un goût différent, lorsqu’il l’applique à Logan. Comme si de le voir à l’occasion de sa transformation, ou peu de temps ensuite, il en avait mis de côté l’inévitable course de la lune et son effet sur eux deux.
Ça ne le console pas, de ne pas être seul dans cet état. Ce n’est pas son genre. Il préférait que l’homme (c’est ce qu’il est aujourd’hui, aussi humain que sa nature le lui permettra) se porte bien, se porte mieux que lui. Ne porte pas sur ses traits cette expression indéfinissable, mais qui lui semble férocement familière.
Il préférerait ne pas se voir lui-même, sur ce visage.

L’homme n’attend pas et l’invitation à partir (s’enfuir) est prise à son bras, plutôt qu’à sa main. Geste rendu afin d’assurer la stabilité du voyage magique et Lucjan fait tout pour se concentrer sur le transplanage et non pas sur la main de Logan, le bras de Logan, la présence de Logan et ― stop. L’intention collectée dans une inspiration, dans le soutien solide des yeux pâles de l’autre. Un second transplanage en si peu de temps (et en ce moment du mois) pourrait lui être dommageable, surtout s’il est distrait. Il se retient au lycanthrope de son autre main au moment d’atterrir, son léger tournis restant heureusement uniquement cela, à peine un étourdissement passager. Un coup de fatigue qui ne l’écrase pas, pour le moment. Une expiration profonde et il se détache, non sans que la sensation de la pression de sa main sur son bras ne persiste, malgré les vêtements entre eux. Ses deux mains frottées ensemble (les picotements ne font que s’étendre un peu plus avant de disparaître).

La première chose qui les frappe est l’odeur de la mer.
Elle n’est jamais bien loin.

Lucjan a pensé l’emmener à Kinloch Castle, mais le souvenir de son expédition avec Cormac afin d’y dérober un peu de patrimoine persiste dans son esprit. Comme s’il avait gâché l’endroit en y emmenant quelqu’un avant d’y mener Logan, alors que ce n’est pas… le contexte n’avait rien à voir. Ni le contexte, ni le spectre de sentiments confus qui se disputent une place dans son esprit et ne réussissent qu’à s’y chevaucher, ni la compagnie, ni les intentions.

(une autre fois, s’il y en a une autre)

Le choix s’est porté sur une autre cabane abandonnée, dans le district de Fife, survolée de nombreuses fois par la sterne arctique en recherche des siens. Petit château aux allures de manoir, les murs mangés de lierre et de mousse sombre, les fenêtres placardées, les pièces laissées en désordre par d’anciens locataires. Bibliothèque un peu moisie, canapés de velours rouge, correspondance abandonnée, et dans la salle de réception où l’oiseau n’a pas mis les pieds lors d’une précédente visite en solitaire, un piano droit qui a vu de meilleurs jours. Ils ont atterri dans un ensemble de bosquets aux feuilles devenues jaunes, face au bâtiment laissé à l’abandon par les moldus. Et au contraire de Kinloch Castle, qui a parfois la visite de quelques investisseurs richissimes (le prince Charles, au hasard), ou des trente et quelques habitants de l’île de Rum, la maison de Chesterhill est solitaire. Personne qui vienne la visiter, ou qui désire la rénover. Il n’y a qu’eux, à la lisière du jardin encerclé de son muret bas de pierres, avec le parfum froid de l’océan de l’autre côté des champs qui s’étendent hors des limites boisées de la propriété.
Il n’y a qu’eux et alors que Lucjan fuit tout et tout le monde, responsabilités, patients, famille et ami.e.s, il n’a pas envie de fuir Logan.

Ça n’a rien de la beauté sauvage de la chute dans laquelle ils ont mis les pieds, ni celle attirante du loch où ils se sont baignés, mais c’était à son tour de choisir, et Lucjan a une affection inexpliquée pour tous ces endroits abandonnés qui traversent le pays. Tous ceux où il s’est caché pendant des jours, voire des semaines, avant de rejoindre l’Ordre du Phénix, et où il s’est parfois créé un nid.

L’hybride veut guetter la réaction du Alvarez, mais il craint d’y lire de la déception ― alors il fait plutôt un petit signe en direction de la baraque et entame son chemin vers sa porte d’entrée, sa baguette serrée dans sa main (l’autre, elle, triture le col de son pull, le bijou contre sa peau, aveu discret de nervosité). À voix basse, un sortilège de détection d’autres présences (humaines ou pas tout à fait humaines) ne lui indique que la présence du lycanthrope, mince assurance qui lui permet d’avancer un peu plus.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know   somewhere only we know EmptyMer 17 Nov - 21:24
tw: depression, blood

La dernière fois que t'as transplané comme ça, tu t'en rappelles bien, c'était après ton passage express (euphémisme) à la Fawkes, quand il a fallu recoller les morceaux de chair cette fois, après le raid. T'es même sûr d'en avoir vomi ce jour-là, tellement la douleur te prenait déjà la gueule et les tripes comme si on t'avait retourné et secoué plusieurs fois, désorienté à souhait. Peut-être même que ça s'est cumulé à un mal de mer, tu sais pas : ce serait la honte, diraient certains, mais t'as jamais eu la prétention (une première) d'aller te comparer à un marin d'eau de mer.
On peut alors dire que tu n'as ni un bon souvenir de la précédente, ni même une habitude installée, depuis que t'as été sédentarisé dans une cage, puis un campement caché. Les relents de ratés déjà sous le coude, il ne manquait plus que tu te refasses une santé avec celui-là. (#1) Le point d'ancrage et d'équilibre réside alors dans son avant-bras que tu ne lâches pas tout de suite, semblant partager son hébétude, suite au transplanage. La nausée te prend immédiatement, comme une vague que t'aurais bien aimé éviter, sur le moment. L'air frais est là pour ne pas te faire aller plus loin, grand bien vous fasse, pour les jardins ou pour vos pompes. L'air portant encore les embruns pourtant lointains (pas tant que ça, murmurent les arbres qui frémissent sous la brise), l'eau partout où vous vous retrouvez. Avec aujourd'hui l'impression familière de s'y noyer à nouveau.

Tu le lâches, bien trop doué pour cacher ton malaise, sur le moment, qui ne semble être que temporaire : t'as juste à marcher, à ne plus y penser.

Le fait qu'il n'aille chercher ni ton regard, ni quoi que ce soit d'autre de ta part, te soulage. Tu n'as pas encore l'envie, même infime, de parler ; et mieux encore, tu ne ressens pas la gêne bienséante de lui adresser la parole. Vos dialogues sont pour le moment réceptionnés sur des plans subtils de la conscience, des choses qui vous dépassent et de loin. Et quant bien même, qu'aurais-tu demandé ? Comment il va ? Tu le sais déjà, même un aveugle l'aurait senti, que ça ne va pas. S'il s'est remit de ce rhume dont il ne t'a même pas parlé ? Ça aussi, tu le sais déjà, et force est de constater que ce n'est pas ce rhume qui lui cause le plus de soucis.
Tu penses même savoir qu'il a songé au moins autant que toi à votre étreinte brûlante, déroutante, et pourtant si douloureuse. Comme avortée.
Tu n'irais pourtant jamais en reparler.

Tu prends sa suite de manière asynchrone, cherchant à fuir tes sensations désagréables en observant la bâtisse, captant les alentours comme s'ils souhaitaient te porter secours. Le transplanage n'a pas secoué que ton oreille interne. (#2) Secours pour cette sensation de brûlure qui court et cascade au niveau de ta trachée, avant même que les organes touchés se fassent griffer par une toux particulièrement vilaine, mais supportable. Tu te retiens, vraiment, de tousser, alors que tu arrives à peine à sa hauteur, vers l'entrée qui vous tend les bras. Les pierres humides couvertes de verdure enchevêtrée, sauvage à souhait, semblent écouter elles aussi, lorsque tu te mets à tousser dans ton coude. Bobo mal, et elle t'agace, cette fois-là, parce que Lucjan est là pour l'entendre. (C'est faux. Il ne sait pas. Pourquoi devrait-il savoir que cette voix existe ?) C'est que tu fais bobo mal à tout le monde aussi, en ce moment, et pire sera dans le futur, tu le sens sans le savoir. Ça a toujours été le cas, inscrit en toi. Grande magie qui est tienne, celle de détruire.

Tu lui passes devant comme si rien n'était, poussant les portes comme si tu rentrais chez toi. (Ça te ressemble un peu, cet endroit, un morceau d'âme laissé à l'abandon dans des jardins qui ont perdu de leur superbe, où la nature reprend un peu trop ses droits.) Tu as comme emporté avec toi cette hébétude qui se dissipe encore qu'à peine, manquant de perdre un peu l'équilibre (avec de la grâce, s'il vous plaît) en te retournant pour regarder les plafonds (le lustre est énorme, presque en l'état)(ça te rappelle l'entrée au manoir)(faut pas que t'y repenses, à tout ça). L'humidité et la poussière, le tout - et la toux - qui n'en a pas terminé, tu t'y remets, jurant en gaélique dans ta barbe - oui, tu sais le parler. Et t'es déjà parti t'accrocher à la rampe d'escalier, tu as envie de monter.

Un œil dans sa direction, la douleur irradiant ton thorax : est-ce qu'il veut monter avec toi ? Ou préférerait-il que vous vous sépariez… pour mieux vous retrouver ? Y'a du sang, rien qu'un peu : c'est déjà oublié.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know   somewhere only we know EmptyJeu 18 Nov - 6:16
Il est fatigué, donc il est distrait. S’il ne l’était pas, de fatigué ou de distrait, il aurait tout de suite remarqué l'hébétude de l'homme partagée avec la sienne, lorsqu’ils ont atterri à Newport-on-Tay. N’aurait pas raté l’expression de ses traits, celle qui trahit la nausée bien malgré lui. Il est fatigué, il est distrait, il ne sait pas ce qu’il attend de Logan, il craint ce qu’il pourrait lire dans ses yeux, alors Lucjan ne l’a pas regardé et il a tout raté ce qu’il a pourtant été rodé à remarquer, à débusquer. Ce que le guérisseur connaît trop pour être complètement floué, même par quelqu’un si habitué à feindre, à dissimuler, comme le lycanthrope. Ce qu’il s’en voudra d’avoir raté.

Ce qu’il ne peut pas rater, toutefois, est la toux qui prend l’homme lorsque celui-ci le dépasse pour entrer dans la maison. La même toux creuse qu'au lendemain de l'éclipse, celle qui semble puiser tout au fond de ses organes internes (s’il savait), celle qui a taché son bras et sa bouche de sang. Celle qu’il tente de retenir et qui ne fait qu’éliciter encore plus d’irritation et, du côté de Lucjan, ce regard insistant qu’il pose sur la nuque de Logan. Si franc que l’autre le sent peut-être, en même temps que le malaise qui croît peu à peu. Celui qui le fait accrocher la sangle de son sac (celui de guérisseur, cette fois-ci, comme un réflexe) passée en travers de son corps, ses doigts grattant contre le cuir. Son esprit grattant contre sa mémoire, celle qui sait lui dire par coeur tout ce que contient la sacoche rangée avec minutie, ce qui pourrait soulager sa toux, sa douleur, si seulement… si seulement ce damné animal n’était pas si entêté. S’il ne savait pas déjà qu’il refusera toute offre de soin, à moins de l’y forcer.
Et en cela, comme dans tout, il se sentirait très mal de forcer qui que ce soit à faire quoi que ce soit (et c’est même un principe médical, de ne pas forcer un patient à accepter un traitement dont il ne veut pas). À plus forte raison Logan Alvarez.
(il ne sait pas quand, ni comment, il a commencé à penser à lui avec ce nom, alors qu’il n’a même pas eu conscience de l’avoir nommé ainsi lors de leur randonnée pédestre, mais il est incapable de faire autrement)
Ainsi, l’inquiétude qu’il porte à fleur de peau reste là. Silencieuse et aussi évident que sa fatigue, alors qu’il détaille les épaules secouées de spasmes, qu’il écoute la voix enrouée jurer (en gaélique, tiens tiens), que son ouïe s’attarde au léger sifflement qui s’accroche à la respiration.

L’air humide et poussiéreux du manoir lui arrache aussi une petite toux, sa gorge encore irritée par les jours de rhume n’appréciant pas spécialement le traitement. La quinte bénigne étouffée dans son coude, avant qu’il lève la tête vers le plafond, vers les encadrements dépourvus de portes, vers l’escalier où déjà Logan se dirige. Où, d’un coup d'œil, il semble lui demander s’il le suit à l’étage (et le sien, d'œil, s’attarde à la lèvre tachée de rouge, au creux du coude qui porte les mêmes marques).

Un signe du menton, afin de l’encourager à monter : Lucjan le suit. Ascension débutée avec cette autorisation tacite, avec comme seuls bruits ceux de leur souffle (sifflant, tous les deux)(trente-deux et trente-et-un ans, ceux-là), celui des marches qui craquent sous chaque pas, du vent qui chante sa musique à travers les carreaux cassés et des branches d’arbre qui claquent contre les murs épais. Les deux seuls mots prononcés depuis qu’il l’a vu au bord du lac oubliés, alors que pour l’instant, ils n’en ont pas besoin de plus ― compréhension instinctive qui rajoute de nouveaux sentiments au capharnaüm qui déjà se dispute son coeur. Sa baguette est toujours à portée de main, au cas où une mauvaise surprise se cache au détour d’une porte, d’un couloir. Humaine ; animale ; magique. Au palier du second étage, un assemblement de portes entrouvertes. Arrachées, certaines. L’hybride entre dans une première chambre, le maudit poursuit sa route.

Celle-ci contient un cadre de lit, sans matelas. Une commode éventrée, les tiroirs laissés au sol. Quelques vêtements abandonnés, trahissant la présence de squatteurs (pas récents, ceux-là, vu la poussière accumulée sur les plis des vêtements). L’une des fenêtres est cassée et la lumière est cachée derrière le foliage des arbres, les feuillus de plus en plus dénudés. Ses doigts caressent pensivement le mur où la peinture s’écaille, puis le bois de la structure du lit. Rien d’intéressant ici, et pourtant. Il n’en inspire pas moins profondément l’air (le piquant de la mer presque absent, ici, note à peine perceptible), s’imprègne du calme mystérieux et inquiétant du manoir.

Son immobilité brisée après quelques minutes, afin de partir à la recherche de son compagnon. De peut-être, de l’autre côté de ces portes, quelque chose à ramener afin de se souvenir de cette excursion (d’An Steall Bàn, un rhume, une étreinte, un baiser).
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MessageSujet: Re: somewhere only we know   somewhere only we know EmptyJeu 18 Nov - 20:58
Il ne te semble même pas relever le fait qu'il relève — ça te semblait déjà plus simple lorsqu'il ne posait pas ses yeux bruns sur toi. C'est qu'il te suit dans ta quinte, un jeu de miroir qui ne s'arrête pas. La sienne est encore chargée de ce je-ne-sais-quoi, sans doute les restes de l'autre fois. Le rhume que tu lui as prédit, et que t'es persuadé qu'il a contracté. Attraper froid, quelle belle ânerie, on attrape pas froid, on l'invite. C'est sans doute pour ça que tu tousses autant toi aussi, dernièrement.
C'est pas tout à fait vrai, cependant.
Ton geste est machinal lorsque tu passes le dos de ta main sur tes lèvres, et tu ne prêtes pas attention à ce que tu prélèves. Comment l'expliquer, celui-ci, quand tu sais même pas le faire toi-même. Normal, puisque récurrent, et vraisemblablement pas aussi vilain qu'un rhume : c'est juste que c'est rouge, à la sortie. Mais c'est pareil, que tu te dis.
T'es pas médicomage. Vraiment pas.
Les poisons sont sacrément plus intéressants à l'étude.
Navrant de ne pas avoir songé plus tôt à ce poison qui s'étend et qu'on sent sans l'appréhender ; dont on croit s'affranchir alors qu'il s'est déjà installé. Il n'a pas d'étiquette, ce poison-là, il court partout où tu vas, et il court surtout là où tu es avec Lucjan.
Ça te plaît pas, et pourtant : t'es là.

Tu traverses la première pièce comme un touriste sans guide (est-il vraiment venu ici avant ça, tu n'y crois pas) et repense machinalement à ce dont tu pourrais avoir besoin, là-bas, au camp. Ta visite quiète et étrangement nonchalante dans ton état, ne révèle pas tes pensées ni ces denrées potentielles que tu listes dans un coin de ton esprit las et fatigué. Samuel, d'abord, puis ricoche sur Shanti, Kali - elle l'appelle Elinor, tu t'en fiches, tu préfères Kali, parce que tu préfères l'imaginer guerrière que survivante. Sans doute sera t-elle les deux. Kali qui a si peu, et tellement plus que toi à son âge.

Qu'est-ce que tu pourrais bien lui apporter de plus, t'en sais rien.

Peut-être un peu de ce poison, qui sait.

Tu ne t'appesantis pas dans ces murs-là, filant à l'instinct vers la suivante, tes clairs cernés de noir galopant sur les détails environnants comme s'il s'agissait d'un Rembrandt. L'air est chargé de poussière (tu tousses encore, sans saigner), d'humidité et de quelque chose qui a pour le moins vécu. T'as pas une sensibilité (celle que Lucjan possède, à n'en point douter) au point de ressentir quoi que ce soit entre ces murs, ils sont seulement le prétexte à t'échapper, par le beau dégradé.

(#) Y'a pas de miroir dans la suivante, et force est de constater qu'elle ne recèle rien de particulièrement intéressant non plus (scientifiquement parlant). T'y restes, pourtant, jette un coup d'œil à la commode, évitant les livres éclatés au sol, certaines pages partant en lambeaux. Le cadre dans ton dos, après, et les étagères où tu t'arrêtes. Des bouquins y sont encore entreposés, et tu penches la tête pour lire les lignes sur certaines tranches épaisses. Celles en cuir, les plus anciennes, ont au moins le mérite d'être écrits convenablement, ne te faisant pas tirer sur tes cervicales.

Tant de livres dans pareil état déchire une part de toi qui s'attache encore à ces choses-là, que tu as toujours estimées nobles. Même un recueil de recettes d'une arrière-grand-mère Selwyn aurait autant de pouvoir sur toi qu'un ouvrage signé de la main de Nicolas Flamel. Quelque chose que tu n'aurais sans doute pas tout à fait conscientisé avant de voir ce massacre désorganisé à tes pieds. La noblesse piétinée, une nouvelle ode silencieuse à une part de toi qui est encore belle est bien là.

Ça te fout une boule dans la gorge, (vil poison), et c'est encore plus ridicule que tu ne l'es déjà.

T'oses même pas y toucher, à tout ça, alors que le reste n'aurait pas tant de considération de ta part. Tu le sens non loin et tu vas accrocher son regard par réflexe -- omet celui d'ôter cette peine étrange qui voile tes yeux, raison pour laquelle tu les fais fuir à nouveau. Il ne comprendrait pas. Il ne comprendrait pas, c'est ce que tu crois. Tu crois tellement de choses qui sont fausses en ce moment, tu t'y perds aisément. Bien incapable que tu es de surmonter quoi que ce soit.

Vos pas font craquer les parquets et tu te demandes comment elle tient encore. Même cette bâtisse semble tout faire pour survivre à l'épreuve du temps, à l'abandon. Ses fonctions vitales sont comme suspendues, et pourtant, quelque chose semble encore battre entre ces murs.
Tu vas voir vers la fenêtre à moitié condamnée, aperçoit quelques partitions bouffées par l'humidité, le vieux : elles sont tâchées de jaune, ça te rappelle quelque chose. Elles sont là, et tu ne peux pas t'empêcher de les toucher, celles-là.

Tu les ramènes à toi, comme l'autrefois. Les portées sont encore lisibles, elles sont écrites pour un piano, quatre mains. Tu connais ce morceau, tu crois même l'entendre en lisant les notes comme si tu redécouvrais une photo d'enfance.
Mais tu les laisses à sa place, aussi chargé d'émotion quiète et fébrile que frustré. Tu ne t'es pas aperçu que tu t'es perdu dans les lignes presque une minute entière, allant chercher aussitôt des clairs celui que tu pensais avoir égaré. Miroir de toi ; l'égaré, si tel est le cas.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know   somewhere only we know EmptyVen 19 Nov - 4:28
TW : Sang, blessure

Lorsque Lucjan retrouve Logan, celui-ci est immobile devant une bibliothèque dégarnie dont trop de ses occupants jonchent le sol, en une triste mosaïque. L’expression qu’arbore le lycanthrope est… un éclair, avant qu’il ne détourne les yeux, et étrangement familière. Tristesse aperçue lors de leur expédition, en septembre, sans qu’il puisse mettre le doigt dessus ; reflet de ce que lui-même éprouve, en ce moment, alors que ses prunelles glissent le long de la silhouette et s’échouent sur le sol. Sur les bouquins abandonnés comme autant de cadavres d’oiseaux tirés en plein vol.

Il ne peut pas s’empêcher de s’avancer jusqu’aux livres éparpillés et de s’accroupir afin de rassembler les pages déchirées, les volumes humides, pris du besoin irrépressible de les ranger. De les remettre à leur place. D’en prendre un peu soin et de détester les voir ainsi, comme une offense personnelle.

Sa collection d’encyclopédies maritimes, ses beaux livres déclinant toutes les couleurs de la faune océanique, ses reliques aux dos fragiles et aux pages de vélin, ses romans d’aventure, il a tout laissé à sa sœur et à ses parents en quittant le monde magique. Se séparer d’eux a été une douleur pratiquement physique, alors que le monde s’était ouvert à lui d’abord par les pages de ces livres lorsqu’il était un enfant si solitaire et sauvage, et que c’est en leur cœur qu’il a puisé tant de lui-même. Il n’est même pas capable, lorsqu’il va chez Attia, de les regarder, étrangers au cœur de sa bibliothèque trop garnie (il en avait une au moins aussi remplie). De les imaginer prendre la poussière, ne pas être lus, être classés dans tous les sens. Lucjan sait que s’il regarde ses livres, s’il les touche, il voudra ensuite les reprendre, et il ne peut pas. Strict minimum de tout, dans ce contexte de fuite, la place laissée au plus précieux, au plus utile, au nécessaire, et il paraît que personne n’a besoin de tous ces livres.
Lui, oui, un peu, et ainsi, il ne résiste pas au besoin de tout ramasser. De silencieusement associer pages arrachées aux livres qui correspondent, de les placer dans la bibliothèque, un sentiment croissant de malaise en lui alors qu’il ne comprend pas la méthode de rangement (il n’y en a pas) et qu’il doit les déposer au hasard.

Instant bref où, plus fort encore que lorsqu’il était chez son aînée, à boire son grog dans le cocon de son appartement, il a seulement envie que tout revienne à avant.

Lou doit se détourner pour ne pas passer les prochaines minutes à frénétiquement tout replacer selon son système. Ses poings s’ouvrent, se referment, et le regard préoccupé ne s’attarde pas à ce qu’il devrait voir. Il ne regarde que Logan, lui-même immobile, ses yeux fixés sur des feuilles jaunies où l’encre dessine avec précision et rigueur peut-être une partition, sans qu’il puisse s’en assurer, d’où il est. Ainsi, lorsque le sol se dérobe sous un de ses pieds, la surprise est totale, et il n’a même pas la force de pousser un cri de stupeur. Le brun se réceptionne mains devant et il peut remercier d’avoir des gants pour ne pas en plus se coller un paquet d’échardes dans les paumes : le choc de la chute est bien suffisant. Ses dents claquent ensemble, son irritant qui lui monte à la tête. Il évite de se la cogner, d’ailleurs, cette tête. La chute terminée sur le genou gauche, la jambe droite bien enfoncée dans le parquet. Le souffle court, erratique, le cœur battant de la montée nerveuse soudaine. Ses jambes flageolent et c’est maladroitement que l’Animagus s’extirpe du trou dans le plancher, à moitié assis sur un endroit plus solide, non sans sentir la déchirure brûlante et nette d’un objet pointu de métal le long de son mollet. Non sans voir en grande primeur son pantalon déchiré, là où le bois pourri et ses clous ont accroché le vêtement, sali, et… Il s’empresse de relever le tissu, mais trop tard : taché de sang.

« Cazzo », et le silence déjà brisé par le bruit du bois pourri cédant sous son poids est comblé par le juron grossier qui passe ses lèvres malgré lui.

Il ne semble pourtant pas réellement énervé. Il ne peut pas être fâché contre la maison, qui n’a rien à voir là-dedans. À peine contre les moldus qui ont laissé cet endroit à l’abandon, créant tout un ensemble de dangers potentiels pour les curieux qui viennent en explorer les pièces. Il l’est surtout contre lui-même, qui sait… qui aurait dû savoir… qui devrait être plus prudent, alors qu’il connaît bien ce qui est susceptible d’advenir dans les baraques moisies qu’il aime explorer.

Il est fatigué, il est distrait, et il n’est bon qu’à se blesser.
(il ne pensait pas ramener ce souvenir)

Le guérisseur recule encore un peu, sur le plancher taché de poussière, ses yeux posés sur le trou qu’il a créé. Puis, sur la blessure à sa jambe. Bénigne, somme toute, mais néanmoins présente. La douleur, surtout. Le sang chaud coule le long du mollet et il doit étendre la jambe pour ne pas que celui-ci atteigne ses chaussettes, parce qu’il a déjà bien assez de son pantalon de taché. Son sac est retiré de son épaule et déposé à ses côtés, ouvert d’un geste impatient de la main. Ses yeux se relèvent et se posent sur le lycanthrope, auquel il ne sait pas quoi dire. Il n’a pas besoin de son aide (gnagna c’est moi le guérisseur), il n’a pas non plus envie qu’il le laisse et parte explorer seul à nouveau. Lou se sent idiot, ridicule, maladroit, sale, maintenant, en plus, alors qu’il retire ses gants pour mieux travailler. Commentaire un peu éraillé très loin de ce qu'il l'occupe, comme s'il ne venait pas de se faire mal bien bêtement : « Il y a peut-être un piano. » S'il y a des partitions... Il espère que s’il y en a un, probablement à l’étage du dessous, que celui-ci ne soit pas dans le même état que les livres de cette chambre. Lucjan n’est pas un musicien et sa plus grande réalisation au piano est L’Hymne à la joie (avec les deux mains, s’il vous plaît), mais il ne sait pas s’il supporterait de voir l’instrument si malmené.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know   somewhere only we know EmptyVen 19 Nov - 15:05
tw: blood, morbid thoughts, nonassistance to a person in danger/20, depressed af

Le son caractéristique du bois qui rompt aurait dû te faire faire un bond, au mieux, te faire accourir. Pourtant, même la buée légère que ton souffle provoque ne semble même pas avoir oscillé, ni même augmenté en fréquence. Rien n'a changé, si ce n'est que tes clairs sont posés sur ce guide qui n'en est pas un, sur cet ami qui n'a l'air de rien. "Cazzo", qu'il dit même, l'oiseau. Ça doit être un gros mot.
Les amis ne s'aideraient-ils pas aussitôt dans un cas comme celui-ci ? Comme cette sterne arctique que tu n'es pas, tu aurais dû voler à son secours sitôt l'ayant vu chuter, avec sa jambe coincée dans le sol meuble et rongé par l'humidité. Mais puisque tu es un piètre personnage et un moins qu'ami, tu ne fais rien.

F****** idiot est la seule chose d'à peu près vivace qui semble te traverser à ce moment-là, alors que tu l'observes en silence, sans avoir bougé d'un iota.

Un grondement lointain te lime les côtes, le brûlant pathologique les ayant déjà réchauffé un peu plus tôt. L'animal n'a pas disparu, n'est jamais loin, trop proche de l'endroit où on ne l'attend pas. Le poids de ton alliance sur ton cœur est soudainement plus difficile à porter, écrasant ton thorax déjà lourd comme un bloc de marbre.
Les émotions et la nervosité qui font s'activer autant Lucjan t'échappent, comme un verre d'eau éclaté au sol à tes pieds : c'est fait, tu ne pourrais rien y changer. Il n'y a rien à ramasser, rien à faire, et ton regard est soudainement captivé par ce sang qui coule de sa jambe qu'il est parvenu à ressortir du trou. Blessure que tu lui envierais presque — au moins, quelque chose a fait réagir son cerveau, lui a tiré des mots des lèvres. Quelque chose se passe au niveau le plus chimique qui soit, quelque chose d'intéressant, de fringant. Même tes toux les plus profondes ne te font plus cet effet-là.

Tu n'es vraiment pas médicomage (tu ne veux pas le toucher)(l'aider, c'est encore le toucher). Tu pourrais l'être, éventuellement, dans son aspect le plus rudimentaire, tiré d'une fresque d'il y a deux ou trois siècles. Le genre de soignant qui trancherait un membre qui saignerait trop, le badigeonnerait d'alcool, et passerait à autre chose.

Il ne vaut mieux pas que tu sois cette personne-là.

"Il y a peut-être un piano."

Tes clairs vont chercher le fauteuil à l'assise empoussiérée, celui que tu as vu par son rouge bordeaux dès ton entrée. Il n'est pas si loin, en deux pas et tu y prends place, les ressorts bruyants marquant ton geste. Lentement, en presque-silence, comme une promesse d'attente. Ton inexpressivité lacérante ne traduit pas un seul instant tes pensées sur le sujet relevé un peu plus tôt, sans doute parce que tu ne supporterais même pas l'idée que ce peut-être devienne un néant, ou pire, un cadavre désaccordé.

Il a dit ça pour évacuer la douleur, la nervosité. Il n'a pas dit ça pour toi.

Tes coudes sur les bras du fauteuil, un de tes poings gantés va porter ta joue qui s'y repose. Il faudrait parler.

"Piano," que tu répètes d'une voix abîmée, qui fait mal à entendre, presque aussi mal que de l'utiliser. Tu n'y as pas mit l'accent, à ce mot, mais l'italien saura de quoi tu parles — s'il n'était pas un tant soit peu intelligent, il ne serait pas là avec toi. Même si sa chute te ferait légèrement douter de ça. F****** idiot. Tu t'éclaircis un peu la voix, raclant ta gorge. "J'ai le temps." Et si piano physique il y a, peu de chances qu'il soit un des grands survivants du 1er étage. (L'acoustique, meilleure dans ces rez-de-chaussées.)

Ne lui demande pas s'il a besoin de toi, te contentant de fixer la blessure, noyant ta vision déjà floue dans le carmin sombre. À chaque respiration, le signal de ta présence — ça siffle imperceptiblement, quand elle est plus ample. Elles le sont peu, parce qu'aussi égales que ton humeur atone. Tu veilles sans veiller, reposant tes yeux quelques instants dans le noir de tes paupières. C'est lui le guérisseur.
C'est lui le guérisseur.
S'il ne te demande rien, il n'aura rien.
Une amputation express, une main tendue pour l'aider à se relever, peut-être saurais-tu faire.
Bobo mal, mais t'en es pas certain, cette fois. Tes cristallins cherchent à nouveau la lumière et tu guettes. Végètes. C'est tout ce que tu saches faire pour l'instant.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know   somewhere only we know EmptyVen 19 Nov - 19:12
TW : self depreciation, douleur volontaire, Attia ne lis pas ça stp

Logan ne vient pas l’aider, et Lou ne lui a rien demandé. Lou ne veut pas de son aide, il n’en a pas besoin. Il sait très bien se soigner seul, il l’a fait plusieurs fois. De toute façon, ce n’est rien, presque rien. Le résultat de sa propre distraction, alors qu’au lieu de regarder où il posait les pieds (ce n’est pas le premier parquet humide sur lequel il marche) il n’a eu à coeur que de regarder le lycanthrope. Et de quoi lui a profité cet inutile soin, n’est-ce pas ? Il est là, assis sur son coin de plancher, l’autre posé dans un fauteuil au moins aussi poussiéreux que tout le reste, et entre eux, une distance creuse et douloureuse. Pas un iota d’inquiétude du côté de son camarade, à peine un intérêt secret pour le sang que l’hybride ne peut pas deviner, ne peut pas percevoir, alors que la placidité froide et lasse du Alvarez cache tout ce qui pourrait bouillir sous la surface.

Il aimerait prétendre que ça ne lui fait rien. Que de toute manière, il n’aurait pas de raison de s’inquiéter, parce que ce n’est rien, a-t-on dit, éraflure un peu profonde qui guérira sans embûches. Que sa sollicitude n’est pas demandée pour quelque chose d’aussi bénin, encore moins nécessaire. Que s’il y avait quelque chose de plus grave, ce serait plus préoccupant, cette inaction patente serait un problème qu’il se ferait un plaisir de critiquer avec vigueur. Que vraiment, c’est tout ce qu’il mérite, de toute manière, que si c’était un accident créé par une force extérieure, ça vaudrait la peine qu’on s’y penche, mais pas ça. Pas ce qui est idiot, ridicule, maladroit, les mots répétés, enfoncés dans son crâne par nul autre que lui-même.
Ça lui fait quelque chose.
Il n’en dit rien.

« Piano (et l’écho de sa mémoire d’y réveiller un « calme-toi » prononcé sur un ton similaire, d’une voix moins difficile, moins parcourue d’échardes, il y a quelques semaines de cela) J'ai le temps. » Il ne réagit pas, mais il ne part pas. Ce qui est… (il a précédemment pensé qu’il voulait qu’il reste là) Lucjan masse ses tempes du bout des doigts, comme s’il pouvait ainsi chasser le mal de crâne inhérent à son claquement violent de mâchoire (il a été chanceux de ne pas se trancher la langue du coup), puis débute son ouvrage. Du sac, sans jamais regarder, il tire le nécessaire pour nettoyer la blessure et ensuite la panser, dans un ensemble de gestes machinaux effectués sans réfléchir (ce n’est pas plus mal). Sa concentration dévouée à la tâche, celle-ci à peine troublée par le sifflement régulier provenant du fauteuil où la silhouette sombre est immobile, à la périphérie de son regard. Présence passive dont il ne demande rien, si ce n’est… cette présence, justement, qui apaise un peu la piqûre précédemment ressentie devant son manque de réactivité.

Dans ses soins, il y a un seul geste habituel que le Sacramoni met de côté, et c’est celui de poser quelque chose sur la plaie afin d’en atténuer la douleur, avant de la bander.
Ce n’est pas un accident.

L’état du pantalon le dérange plus que celui de son corps. Il effleure les taches de sang, de bois, la déchirure dans le tissu, avec plus de soin et d’embêtement qu’il l’a fait avec sa plaie. Il regrette de ne pas avoir son nécessaire de couture avec lui ― enfin, il en a un dans son sac, mais pas destiné à cet usage. Les produits magiques offerts par ses parents afin de raccommoder n’importe quoi, détacher tout ce qui est tenace, redonner un peu de couleur à ce qui est trop vieux. En héritage d’Amandina et Carlo, le goût des bons vêtements, des matériaux de qualité, le souci de prendre soin de ce qu’on possède. Éducation partagée avec son aînée, qui serait certainement aussi embêtée que lui par la situation. Lucjan soupire un peu : il ne peut rien faire, en ce moment, alors autant tenter d’oublier et s’occuper de cela en revenant à Sweet River… plus tard.

Ils ont le temps.

L’Italien se relève du sol une fois le tissu abîmé rabattu sur le bandage léger, et rajuste son sac sur son épaule, sous la cape entrouverte. Comme prévu, pas d’aide demandée, pas même pour se relever du sol. Il renfile ses gants de cuir (pas de dragon) et machinalement époussette les vêtements qui ont traîné à terre, la moue serrée en une vague expression agacée. Son mollet l’élance sans gravité lorsqu’il fait un premier pas vers la bibliothèque où il ne peut pas s’empêcher de replacer un dernier livre (il doit arrêter). Puis, il se dirige jusqu’aux partitions abandonnées par Logan. Ses yeux marron les détaillent avec curiosité et ses mains effleurent les coins cornés, abîmés, avant de décider de les prendre et de les garder. Là seulement, il tourne franchement son regard vers son camarade et dans un mince acquiescement silencieux du chef, lui signifie qu’il est prêt à poursuivre l’exploration.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know   somewhere only we know EmptyVen 19 Nov - 23:09
tw: blood, dissociation, still depressed

Quitte à le répéter une énième fois, tu n'es pas médicomage. Plus encore, ton espèce de fascination dissociative sur son membre blessé ne t'épargne guère un effet de flottement, ne récupérant le fil de ses gestes qu'une fois sur deux. Le fait d'être assit te fait partir plus vite, il est vrai, et ton œil supposément observateur aurait dû relever à quel point il ne nettoie pas de la même façon ses propres blessures que celles qui ont pu être les tiennes, ces soirs-là. Un goût d'anormalité dans ce qu'il sait faire de mieux, dixit. Tu parviens à le suivre des yeux tout de même, lorsqu'il se relève, et c'est dans ce geste que ton attention est ravivée — est-il en train de bouder ? Si ce n'est pas le cas, il a une drôle de façon de gérer la frustration, et étrangement similaire à l'enfant de 4 ans qui partage ta vie depuis peu. Le parallèle te surprend un peu.

Il va chercher les partitions jaunies laissées là, comme s'il voulait croire à cet espoir, ce fameux espoir (piano) par lequel tu ne te laissais pas inspirer. Après tout, ce n'était qu'un peut-être. Tu te lèves.

Geste las, empreint d'une difficulté qui te fait prendre au moins vingt ans. Tu te sens juste aussi lourd et creux qu'un chêne mort, rien de plus ni de moins. En passant devant, (pourquoi fait-il cette tête-là ? il est tombé sans ton aide, non ?), réinvestissant le couloir, tu songes encore à ces portées éternelles par essence : il n'aurait pas dû les prendre, vraiment. Ça n'aurait rien changé. (Sait-il jouer ?) Ça ne changerait rien. (Peut-être même avec ses pieds, tu l'espères.) Grand bien lui fasse d'en profiter, s'il en possède un pour les ressusciter.

Toi t'en a pas… t'en a plus.

Le périple (presque) mutin se poursuit, tu ne t'arrêtes pas à la première embrasure, tu prends celle que tu pensais sans doute être la meilleure, autant dire la plus destructrice. En pilote automatique, prit dans ton errance, les pas de Lou — Lucjan — dans ton dos.
Tu t'apprêtes alors à rentrer, l'œil un peu bas, l'œil qui se redresse après qu'un demi-pas pour en franchir le seuil. Tu as à peine le temps de réaliser, la stupéfaction mêlée de terreur est immédiate, et tu recules (serait-ce ton nouvel épouvantard ?), bien trop pour ton bien ou celui de ton comparse, tenu à une distance de bras derrière toi. Tu le bouscules par inadvertance (tu ressens quelque chose d'autre, même, en le bousculant lui), pivote aussitôt pour faire dos à l'énorme miroir accroché au mur, là-bas.

Tu te mords si fort la lèvre inférieure, bouche close, alors que ton malaise ne semble que s'accroître, rendu face à Lucjan. Tu devrais t'excuser de l'avoir bousculé, mais ça ne sort pas, tu fuis ses bruns et te laisse reculer jusqu'à poser ton dos sur le mur du couloir, toujours dos à l'objet, la pièce qui t'a tant troublé. Tes yeux sont vissés sur un pan de tapisserie. "J'vais voir… de l'autre côté." mais tes jambes ne se mettent pas tout de suite à fonctionner, comme si l'espace mental occupé à traiter l'information t'accaparait bien trop. Ça laisserait le temps à Lou d'aller voir à l'intérieur, de récupérer d'autres partitions, puisqu'il semble les collectionner. Ça lui laisserait aussi le temps de te détester encore un peu plus, si ce n'est pas déjà fait.
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