Anna Wintour

@Noris Sanders | septembre 2007
On avait beau vanter les bienfaits du transplanage, Laurel, elle, voyait très bien les inconvénients ; le premier était que ça décoiffait, or elle ne voulait pas arriver décoiffée à ses rendez-vous, ou pire, perdre une mèche de cheveux ou un sourcil. Comment ferait-elle si ça arrivait ? Elle devrait se confiner chez elle jusqu’à la repousse complète, ou non, en fait elle pourrait peut-être tourner ça à son avantage et lancer une nouvelle trend. Le no brows. Elle en frémissait d’avance. En fait, elle allait continuer à pester après le transplanage et rêver de pouvoir utiliser sa superbe décapotable qu’elle avait laissée au États-Unis et qui si elle décoiffait aussi avait au moins le mérite de donner l’occasion de faire la belle au volant.

Laurel apparut devant chez son accompagnateur de la soirée, défit de ses cheveux le foulard qu’elle y avait mis contre les échappées de mèches de son chignon parfait et pour s’assurer que les meubles avaient été sauvés, elle jeta un œil à son miroir de poche. Rien à déplorer, elle s’avança dans le bâtiment, frappa à la porte, esquissa un immense sourire à la vue de Noris dans sa tenue sponsorisée par Genièvre.

- Noriiiis ! couina-t-elle. Ça te va trop bien, oh nan mais regarde toi ça serait du sur-mesure que ce serait pareil ! Tourne pour voir ? Oh my god c’est parfaiit !

Elle détailla le sorcier sous toutes les coutures, hocha la tête d'un air appréciateur. Quand elle verrait Isabelle (c’était la designer qui avait crée la tenue) à la soirée, elle lui répéterait à quel point elle était contente de son travail, et aussi à quel point elle était heureuse de l’avoir dans son équipe.

- T’es prêt ? Non attends je vais te mettre de l’highlighter parce que là tu payes pas de mine… (elle sortit de son mini sac à main un highlighter, l’appliqua au doigt sur les pommettes de Noris) Fais voir, bouge plus – c’est bon là t’es parfait. Tu sais ce qu’on dit, c’est toi qui doit porter la tenue et pas la tenue qui doit te porter.

Elle le gratifia d’un joli sourire et attrapa son bras.

- Tu nous emmènes ? Je suis fatiguée, j’ai eu une journée é-pui-sante, Maya a pas voulu faire la sieste alors tout le monde était à cran, en tout cas je suis bien contente de les avoir refilées à la grand-mère, ça va bien l’occuper – oh non, j’ai oublié de lui rappeler que les somnifères et sorts d’endormissement c’était interdit sur mes filles –  Attends bouge pas deux secondes –

Elle lâcha Noris, fouilla dans son sac à main (magiquement agrandi, sinon on n’y mettait rien de plus qu’un petit portefeuille) et écrivit une note au dos d’un ticket de caisse (GRAN I FORGOT DO NOT DRUG MY GIRLS TO SLEEP), et un sort, et le ticket disparut pour atterrir sur la table du salon de Frida.

- Ça y est je suis prête, déclara-t-elle finalement en rangeant sa plume.


* * *

Le défilé avait lieu dans un musée transformé en foret hivernale pour coller au thème de la collection du designer (un ami de Laurel, elle avait défilé pour lui plusieurs fois) ; toujours pendue au bras de Noris, Lolly fit plusieurs arrêts pour discuter avec des connaissances, échangea quelques banalités et surtout rit beaucoup aux petites plaisanteries, le tout jusqu’à avancer assez pour arriver près de la salle où se trouvait le catwalk.

- On est au premier rang, dit-elle tout naturellement, parce que bien sûr qu’elle était placée front row.

Laurel entraîna son +1 jusqu’à leurs sièges et s’assit, les jambes croisées au niveau des chevilles et son sac à main posé sur ses genoux. Elle fit coucou à une copine juste en face d’elle, de l’autre côté du catwalk et se pencha vers Noris.

- T’es déjà venu à un défilé ? Oh mais maintenant que j’y pense… (elle le dévisagea des pieds à la tête, son visage se fendant d’un sourire) Mais tu serais parfait comme model ! Holala Nono pourquoi j’y ai pas pensé avant ?! Allez pour ma prochaine collection je te fais défiler. Tu veux bien ???

Il neigeait dans la salle et les flocons se déposaient sur la couche de neige préexistante. Ce n’était même pas froid mais l’imitation allait jusqu’au crouch crouch sous les semelles. Lolly releva les yeux quand une musique de fond se mit à résonner et elle tourna la tête vers les rideaux. La première mannequin venait d’apparaître.

Anna Wintour

@Noris Sanders | septembre 2007
Laurel était trop contente, enfin une sortie toute seule (enfin, sans ses filles) où elle allait pouvoir montrer sa plus belle robe de couturier et bavasser avec ses copines. Elle adorait ses filles il ne fallait pas croire, mais c’était épuisant de les avoir toute la journée sur le dos et de ne parler qu’un langage puérile avec des enfants de moins de six ans. Au moins Noris avait de la conversation, et il n’était vraiment pas désagréable à regarder dans le costume que Laurel avait spécialement choisi pour lui.

- Et toi, on en parle ? La couleur correspond tout à fait à ton teint, tu es radiante.

- Merciii ça me fait trop plaisir !

Laurel, il fallait dire que tout lui allait bien, c’était pour ça qu’elle était devenue mannequin et avait réussi dans le milieu; elle avait en plus misé sur une création de luxe : noir avec des roses blanches, mi-cuisse, le bas de la jupe légèrement gonflé par des froufous, le décolleté et les manches à épaule-nus blanc et épais comme un nuage. Si elle voulait ressembler à un ange, et bien c’était la tenue qu'il lui fallait.

Quelques préparatifs plus tard, il y avait un effet glowy sur les joues de Noris qui était encore mieux maintenant, si bien que Laurel souriait encore plus et était prête à partir parce que tout était parfait – sauf qu’elle pensait un peu toujours à ses filles et que les gamines venaient de se frayer un chemin dans ses pensées pour lui rappeler qu’elle ne les avait pas confiées à la nounou mais à sa grand-mère.

- Elle les droguerait vraiment ?

- Heu oui, répondit-elle en écrivant sa note. Elle est pas loin de virer sénile, ‘suffirait qu’elle oublie qu’on donne pas de somnifère à un enfant et pouf, mes filles tombent dans le coma.

Elle n’exagérait rien bien sûr.

La note partit, cette fois était la bonne et Laurel transplana avec son cavalier jusqu’au musée. C’était toujours impressionnant les défilés de grands couturiers, Laurel en était toujours un peu émerveillée et ça lui donnait envie de monter sur le catwalk et d’avoir tous les projecteurs braqués sur elle.

Elle prit sa place au plus près du podium, ses yeux brillaient d’excitation, autant que si elle était dans les coulisses et prête à entrer sur scène. Mais ça n’avait pas encore commencé et elle aimait bien jacasser alors Laurel se tourna vers Noris, fixa ses sourcils, eut une idée.

- Bah carrément !

- Trop trop bien, dit-elle avec un grand sourire. J’ai hâte que tu vois comment ça fait ! Tu vas voir c’est génial, tu marches, t’es une star, tout le monde te regarde et voudrait être toi, tu portes une tenue de ouf (sauf si tu défiles pour un créateur perché – t’as déjà vu un défilé balenciaga ?) et franchement, à aucun autre moment tu peux te sentir aussi sexy.

Dernier mot appuyé par un bref haussement de sourcil qui illustrait le graou implicite, et la musique fut lancée.

Laurel s’appliqua à avoir l’air naturelle mais en bombe pendant qu’elle suivait des yeux les models, c’est qu’il y avait un photographe juste en face d’elle et qu’elle ne voulait surtout pas qu’il prenne de photo ratée. Elle sourit à Noris lorsqu’il enleva un flocon de ses cheveux, se reconcentra sur le défilé, prit un air intéressé quand il lui parla à l’oreille alors qu’elle était un peu outrée qu’il puisse demander quand ça finissait comme si ce n’était pas intéressant.

- Bah ça te plait pas ? demanda-t-elle, vaguement scandalisée mais le visage exprimant toute la peine du monde lorsqu’elle regarda Noris.

Une chance pour lui, ce défilé-là touchait à sa fin et les mannequins revinrent toutes sur le catwalk pour le bouquet final. Laurel applaudit, tout sourire parce qu’elle avait repéré quelles pièces elle devait impérativement acheter. Elle se leva, repris le bras de Noris, croisa la route du poulain du créateur dont la collection venait d’être présenté.

- C’était somptueux, félicitations, complimenta-t-elle. Cette petite robe rouge, c’est de votre création n’est-ce pas ? Oh je le savais, vous avez un style inimitable !

Blablabla, le jeune créateur complimenta la robe qu’elle portait, lui proposa de l’habiller pour sa prochaine sortie, Laurel accepta avec moult remerciements.

- Mais je ne vous ai pas présenté mon cavalier !

Elle se tourna vers Noris, sourit, lui laissa la parole.

- Sanders, anciennement de la BCBC, enchanté.

- Sanders, qu'elle répéta avec le même sourire que s'il avait dit une bêtise. Tout le monde l'appelle Nono ! juste elle et deux trois autres quoi. Dites-moi, vous ne lui trouvez pas des airs de mannequin ?

Piapiapia, Laurel riait profusément aux petites boutades, finalement elle s’excusa et entraîna Noris vers le buffet.

- Il est vraiment charmant hein ? Ses créations vont faire un massacre un jour, je veux vraiment défiler pour lui, dit-elle à Noris. Oh viens je vais te présenter Anna Winter !

Laurel rafla deux coupes de champagne sur un plateau, en tendit une à Noris et rejoignit Anna.

- Anna, quel plaisir de vous voir ! Vous êtes resplendissante !

Blabla qu’est-ce qu’elle devenait ? Mais elle consacrait son temps à ses filles bien sûr, et le temps restant elle le dédiait à sa marque. Une article sur Genièvre ? Mais ce serait trop d’honneur madame, quand vous voulez.

Une durée indéterminée plus tard, les invités étaient appelés à retrouver leur siège.

- Oh raconte-moi une blague, y’a le photographe juste en face, dit-elle à l’oreille de Noris.

Toujours pendue à son bras, elle lui réajusta sa veste, en profita pour se rapprocher.

Anna Wintour

@Noris Sanders | septembre 2007
- Faudrait peut-être la confier à l'hospice, non ? On a fait ça avec la maman de mon papa, et elle est bien traitée, elle a même des danettes le midi.

- Nooon, elle voudra jamais quitter son manoir ! expliqua-t-elle avec un petit rire. En plus elle a des goûts de luxe ma mamie, au pire on lui donnera plus d’elfes de maison quand ça ira plus.

Arrivés sur les lieux du défilé, Laurel était dans son élément, grand sourire et mots échangés avec la moitié des invités tandis qu’elle réfléchissait à comment faire de Noris une grande star. Elle connaissait bien le parrainage après tout, elle avait été marraine de veritaserum UK, qu’était propulser son pote le géant au visage atypique sur le devant de la scène ?

- Oh bah grave, puis j'imagine les story sur wizardgram et touuut...

- Ah oui oui, t’imagines pas la pub d’enfer quand t’apparais sur la page d’une marque de luxe, que les photos sont reprises sur celle d’un magazine, et après c’est le déluge de partenariats et la célébrité ! D’ailleurs le mois dernier j’ai gagné deux k d’abonnés tu te rends compte ?? Y’a de plus en plus de monde sur l’appli c’est trop bien !

Et le défilé était lancé, Laurel avait des étoiles plein les yeux et un air appréciateur alors qu’elle suivait des yeux les mannequins et approuvait parfois d’un petit signe de tête une tenue ou une démarche qui sortaient du lot. Coup de coude à Noris :  "holala j’adore son hips swing !" tapotage du genou de Noris : "t’as vu les lunettes de soleil ??? je les veux !!" encore un coup de coude – Noris n’avait pas l’air assez dedans au goût de la blonde.

- Mais non, c'est pas ça, c'est que j'suis plutôt un homme d'action.

- Ah bah c’est pour ça, je te dis tu serais mieux sur le catwalk !

Entracte, elle se pavana au bras de son cavalier, trop heureuse d’être là et cela se voyait. Elle adorait parler aux gens alors comptait comptabiliser le plus de discussions possibles en une soirée, le jeune créateur était l’occasion rêver d’en plus avoir un nouveau nom à mettre dans son carnet d’adresse.

- Non, il n'y a que toi qui a le droit.

Laurel gloussa et jeta au créateur un regard de connivence parce que bien sûr que non, il n’y avait pas qu’elle qui appelait Nono Nono, parce que Noris avait clairement plus une tête de Nono que de Noris. En tout cas, l’homme était de son avis et Lolly était sûre que si elle continuait comme ça, Noris signait un contrat d’ici la fin de la semaine.

- Tu ferais un malheur dedans Lolly !

Nouveau gloussement, elle lui planta un bisou sur la joue (facile, avec ses talons elle faisait presque sa taille) et avant qu’elle n’ait eu le temps de retourner un compliment, son regard accrocha celui de la Anna Winter. Elle s’empressa d’aller la voir avant que quelqu’un d’autre ne le fasse, tout sourire parce que si on lui demandait, Anna et elle s’entendaient extrêmement bien – elles avaient travaillé ensemble deux fois quoi, et on avait du mal à ne pas s’entendre avec Laurel. En attendant, Anna serait ravie d’accorder un article à Laurel pour vendre Genièvre et l'intéressée était aux anges.

Retour sur les chaises, Laurel qui avait développé un sixième sens pour repérer les journalistes, photographes et paparazzi remarqua aussitôt celui qui se trouvait de l’autre côté du catwalk et dont l’objectif était tourné droit vers eux.

- Tu connais l'histoire du pingouin qui respirait par les... Laurel tourna des yeux ronds vers lui, attendit la chute, presque déçue quand ça ne vint pas. Tu trouves pas que la sorcière là-bas ressemble à une meringue géante dans sa robe ?

Elle regarda en direction de la sorcière, s’assura d’avoir un beau port de tête, les épaules en arrière et les jambes élégamment croisées au passage.

- Oh si ! Ou un abat-jour, avec sa coiffe, sourire amusé lorsqu’elle tourna à nouveau la tête vers Nono, le photographe déjà oublié. La pauvre … Tu vois ça, je suis sûre que c’est une tenue custom Valenciaga, comméra-t-elle, air désolé pour la pauvre fille.

- Tu sais quoi Lolly, si un jour j'deviens mannequin, il faudra trop qu'on fasse un photoshoot ensemble !

- Ben oui, obligé, dit-elle sur le ton de l’évidence. Déjà là, je sais qu’on va être super beaux dans le livre d’or de l’évènement, genre j’ai regardé hein, mais y’a pas d’autre couple mieux assorti que nous. Ou peut-être eux là-bas en face… Mais égalité !

- En tout cas, tu les éclipses toutes.

Laurel était trop émue, elle porta une main à son cœur.

- Ooooh merci t’es trop chou !

C’était sincère, elle se dit que vraiment, elle aimait trop son Nono et posa brièvement sa tête sur son épaule. Ça ne dura pas longtemps, bientôt les lumières dansèrent sur le catwalk, la musique reprit et elle se redressa aussitôt, toute son attention reportée sur le défilé.

Anna Wintour

@Noris Sanders | septembre 2007
Le spectacle était grandiose, Lolly ne savait même plus si elle était déçue de ne pas avoir défilé ou ravie d’avoir pu tout voir depuis son siège. Elle imaginait l’ambiance en coulisse et l’excitation des mannequins, ça lui manquait un peu, elle avait hâte d’être appelée pour son prochain défilé, et elle attendait avec encore plus d’impatience la prochaine fashion week. Elle regarda passer un jeune mannequin avec des yeux brillants, une oreille prêtée à Noris et à leur petite compétition avec le couple d’en face.

- Ils n'ont pas notre alchimie !

- Grave !

Et quand Nono la complimentait, Laurel se disait qu’aucun de ses crush ne faisait le poids, parce qu’eux ils partaient tous (ou plus précisément, ils la lassaient tous) alors que Noris, et bien il restait là et elle ne finissait pas par souffler en recevant ses messages.

- C'est toi qui est trop chou.

Quel charmeur le Nono tout de même ! Laurel eut un petit gloussement, joues légèrement rosies de plaisir.

- Arreeete ! regarde tu me fais rougir ! s’exclama-t-elle sur un ton qui suggérait de ne surtout pas arrêter.

Ce n’était un secret pour personne, Laurel Beckett vivait pour les regards qu’on pouvait lui jeter et les compliments qu’elle recevait, c’était après tout la raison pour laquelle elle s’était lancée dans le mannequinat. Noris passa son bras derrière ses épaules, ça n’échappa bien sûr pas à Lolly dont l’expérience avec les hommes avait atteint un niveau maître, elle s’arrangea pour rester dans l’étreinte même après s’être redressée, fit en même temps l’air de rien.

Elle suivit le spectacle avec toute l’attention du monde, ne détachant plus ses yeux du podium avant que les mannequins ne reviennent toustes défiler une dernière fois et que les lumières reviennent. Laurel se leva pour applaudir, un grand sourire sur les lèvres.

- Alors ?

- Super ! piailla-t-elle. Les créations sont magnifiques, je veux trop défiler pour lui la prochaine saison !! Viens Nono on va le chercher, faut que je lui dise que jsuis intéressée !!

Ni une ni deux, elle agrippait le bras dudit Nono et s’extirpait de sa place, glissant des sourires et petits signes de mains aux personnes qui devaient écarter leurs jambes de son passage mais que Lolly connaissait presque à chaque fois donc l’excusaient; elle ouvrit la voie jusqu’au hall et prit la porte réservée aux mannequins et créateurs sans qu’il ne lui faille plus qu’un sourire enjôleur et un battement de cils pour que le vigile ne les laisse passer.

C’était bien l’effervescence en coulisses, les mannequins parlaient et riaient fort alors que la pression retombait, les habilleurs et maquilleurs participaient au chaos ambiant alors que l’on récupérait les tenues de créateurs. Laurel bondit vers Noris et lui plaqua la main sur les yeux avec un sourire taquin.

- Caches tes yeux Nono elles sont pas changées !! s’écria-t-elle.

Deux de ses amies vinrent à sa rencontre et Laurel les noya sous les compliments avant de s’enquérir sur la localisation du créateur du show le plus récent. On la lui indiqua, elle les remercia avec profusion de sourires et pépiements et reprit la main de Noris pour traversa la loge. Le couturier était occupé avec deux tailleurs, Laurel attendit patiemment en discutant (flirtant) avec un mannequin qui lui avait tapé dans l’œil sur le catwalk et sauta sur le créateur à l’instant où il fut seul.