BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 (daelena#2) a sinking ship that's burning

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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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a sinking ship that's burning
St James' Manor - Nuit du 16 au 17 septembre
tw: langage cru, sang, lowkey guilt et ptit drama

L’atterrissage sur les pelouses de Saint-James est aussi brutal qu’escompté, mais Elena doit malgré tout s’agripper doublement au bras de son partenaire de transplanage pour rester debout. Elle ne peut pas vraiment retenir le grognement de douleur qui lui échappe en reposant son genou désormais dépourvu d’attelle, en revanche ; de la même manière, c’est dans la plus grande impuissance qu’elle constate que son agitation lui a valu de laisser la moitié d’un sourcil derrière eux. Bon, ça au moins ça repousse.

"Where's Benny?!" Cœur qui bat la chamade quand Elena réalise que son frère semble être aux abonnés absents – elle glapit, se débat pour inspecter les environs de plus belle, apostrophe le premier venu à leur passer devant. "Hey! Where's my brother? The muggle one?! Is he okay?" Le type en question n’a pas l’air foncièrement plus informé ; il balaye à son tour le jardin du regard, balbutie un truc et hausse un peu piteusement les épaules avant de repartir aider d’autres naufragés. "Fuck!"

Son cœur bat si vite qu’elle le sent cogner douloureusement contre ses oreilles. Elle a la vue floue, le souffle court, l’intégralité des membres douloureux et une boule inextricable solidement nichée dans le creux de son estomac – comme au retour de Gracefield. Le songe menace de lui faire perdre pied pour de bon : elle pourrait tout aussi bien s’effondrer là, et hurler sans plus jamais s’arrêter, ou pleurer jusqu’à en être desséchée, comme elle aurait dû le faire depuis deux mois de toute manière.
Mais Elena ne peut pas perdre la face, pas alors que les gens qu’elle a failli faire tuer continuent d’affluer par craquements réguliers sur la pelouse où ils se sont eux aussi échoués ; elle se concentre donc sur des choses tangibles, comme le bras de Dae-won ou la colère dans son bas-ventre. (Les deux ne font pas bon ménage). "Jeez, Dae, I'm not made of glass, I can stand on my own, thank you very much." Ce n’est pas vrai, pas depuis que cette connasse d’attelle s’est faite la malle en pleine bataille et que sa jambe en a immédiatement repris un coup – ça ne l’empêche pas pour autant de le persifler, et de tenter de se dégager comme elle peut de son étreinte. Ses yeux se posent plus longuement sur lui, alors même qu’elle évite obstinément de le faire depuis qu’elle l’a entrevu arriver à Little Italy (évidemment que Dae est venu la chercher, comme Lee est venu la chercher-- la boule grossit encore un peu et la colère enfle davantage).

C’est plus facile de détourner le regard. (Ça l’empêche de s’attarder sur les égratignures supplémentaires qu’il a glané au cours de la soirée, et qui sont autant de pics de culpabilité fichés droit dans sa poitrine).
Elena alpague une autre silhouette, une fille cette fois ; elle n’arrive pas plus à la reconnaître, dans la semi-pénombre dans laquelle est plongée le parc. "Hey you! Go get me some crutches, will you?-- I don't know, like fourth room second floor? Fifth room? Just-- c'mon, mate, what--" Les gestes de la silhouette sont à peu près aussi peu clairs que ses propres indications (donc, très peu), et Lena en grognerait franchement de frustration si celle-ci ne finissait pas par s’éloigner et que—"Hey! (Encore, mais cette fois-ci à une personne éminemment plus proche d’elle (d’eux, puisqu’elle est toujours sensiblement arrimée à Dae).) That's my bloody injury not yours, so fuck off--" Elle repousse vigoureusement le guérisseur trop zélé et surtout toutes mains en avant vers une plaie qu’elle remarque seulement, à travers le rouge qui a envahi son tee-shirt – ses doigts à elle s’y glissent comme dans un réflexe, en ressortent aussi teintés de sombre, et font un peu pâlir ses joues. "Did everyone make it? Jo? Johannes?" La main est refermée (crispée) pour continuer à houspiller le medic, qui hoche confusément la tête et finit par lever le camp sans demander son reste (peut-être bien qu’elle insiste un peu, aussi).

Elena se retrouve donc seule avec Dae (enfin, seuls comme on peut l’être au milieu d’un refuge pour blessés dans une embuscade – à quelques mètres des autres, quoi) ; pour une fois, elle ne s’en sent pas totalement rassurée.
“See?! I’m fine! La mauvaise foi est absolue, alors qu’elle-même sait qu’elle ne peut pas remonter le jardin seule comme elle le voudrait – ça lui permettrait de vérifier que tout le monde est arrivé, que Benny est là, que Jo n’est pas vraiment mort (bordelde--) et a juste pris un mauvais coup, que—"Stop looking at me like that." Like I’m a crime scene or some shit. Lena n’aime pas les yeux qu’il lui tend, n’aime pas l’inquiéter ni sentir la hargne qui émane silencieusement de lui et ne demande qu’un prétexte (aussi vain soit-il) pour se faire entendre. Elle aimerait penser que celle-ci n’est qu’un reliquat d’adrénaline, conséquence de la lutte dont ils viennent tout juste de s’extirper – elle le connait trop bien pour faire preuve d’autant de naïveté. Et elle s’en veut trop pour ne pas l’alimenter.

"Oh, what now, you're just gonna stand there with your lil' angry face and give me your bloody silent treatment? Go away now, Dae-won."

Elle ne pense pas littéralement son go away, ou peut-être que si – Elena ne sait pas si elle a envie que Dae la lâche, la laisse s’en aller et se retrouver seule, ou si elle veut qu’il la retienne et qu’il la serre dans ses bras jusqu’à ce qu’elle se sente toute petite et qu’elle ait l’impression que tout pourrait bien aller ; elle ne sait pas si elle a envie d’hurler, de pleurer, ou de laisser aller ses poings contre son torse (de ça elle n’aurait sûrement pas la force). Elle est épuisée, et peut-être un peu nauséeuse, et poisseuse de sang et de transpiration ; tout devrait la conduire à l’infirmerie, à l’exception sans doute de son besoin de se faire beugler dessus, parce que Kingsley n’est pas là pour le faire ou Lee pour la prendre dans ses bras--

"Hey now, where's that fucker with the crutches?!" Elle ne parle (gueule) à personne en particulier ; il n’y a que la nervosité pour lui faire tenir le coup, et lui faire croire qu’elle peut tenir debout sur une seule jambe suffisamment longtemps, alors qu’elle a finalement pris le parti de s’éloigner de Dae (peut-être pour mieux lui laisser le loisir de tempêter). Ses yeux viennent rechercher les siens, sous la fine pluie qui s’abat maintenant sur eux (ou était-elle là depuis le début ?) – et Elena pourrait juste lui dire merci, aller faire soigner ses plaies puis le rejoindre sous ses draps pour le début de matinée (il mériterait bien une demi-journée, si ce n’est un mois ou deux off)… Elle ne bouge pas pour autant, et pas seulement parce qu’elle ne le peut pas vraiment ; mais parce qu’elle a besoin de lui, et qu’elle n’a en fait pas du tout envie de partir (même si elle ne le blâmerait pas de le faire), et qu’elle prendrait quoi que ce soit qu’il ait à lui offrir tant qu’il daigne lui parler. Elle n’a plus que lui. (Ce n’est pas vrai, mais en l’instant c’est tout comme.) “Alright, spit it all out, c’mon--” Pas besoin de lui dire (grogner) deux fois.
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Dae-won Song
ORDER OF THE PHOENIX
Dae-won Song
Date d'inscription : 03/10/2020
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Âge : 29 ans (24/01)
Occupation : Fugitif, bon petit soldat et chercheur d'Horcruxes - et accessoirement ancien référent de l'Iron et Airlock
Allégeance : Membre dévoué de la Task Force de l'Ordre du Phénix, où on le surnomme Knight
Particularité : Quart de vélane, ce qu'il a caché jusqu'à très récemment. On le croise souvent sous sa forme animagus, un berger allemand ancien type.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4321-dae-won-the-blurrin
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A SINKING SHIP THAT'S BURNING
Saint James Manor - September 2007
tw: language cru, sang

”GUYS!” Dae-won a senti son coeur dégringoler entre ses côtes à l’interruption de Caspard dans le salon du manoir Saint-James, alors qu’il était en train, pour une fois de lambiner tranquillement sur le canapé en écoutant Rise FM. C’est un air renfrogné qu’il lui a offert, accompagné d’un : ”What the fuck?!Little Italy has been attacked, get your shit!” Et ce coup-ci, son coeur s’est violemment serré, envoyant une décharge brûlante dans tout son corps ; c’est pourtant le visage blême que Dae a sauté du canapé pour transplaner rapidement jusqu’à sa chambre sans un mot, ni la moindre question. C’est probablement pour cela, qu’il est considéré comme l’un des meilleurs soldats de l’Ordre ; malgré le poids comprimant soudainement ses poumons, le résistant sait activer un mode automatique, garder la tête froide, et se préparer à foncer tête baissée dans la mêlée pour secourir les siens. Il a tout juste pris le temps d’attraper sa baguette, de fourrer quelques potions dans ses poches et d’enfiler son manteau - l’instant d’après, il est apparu à la planque dans laquelle il a passé tant de soirées, tant d’heures avec un sourire au bord des lèvres. Little Italy a un tout autre visage, désormais.

Elena.
Baguette en main, son esprit ne pense qu’à sa meilleure amie, et ses yeux partent à sa recherche dans le chaos qui anime la planque. Lena, Lena. Il ne peut pas la perdre, pas elle aussi, elle ne peut pas crever alors qu’il écoutait la radio comme un con, alors qu’il aurait pu être là pour se battre à ses côtés. Please, please, don’t be dead. Plutôt que la sorcière, son regard tombe sur une autre, au sol et blessée, visiblement prise dans un sort de confusion. Les dents de Dae-won se serrent alors qu’il se précipite sur elle pour la prendre dans ses bras et transplaner sans réfléchir en direction de Saint-James. ”Hey! You take care of her, I’m going back.” Il n’est pas le seul à faire des allers-retours entre les deux planques ; des craquements se font entendre dans tous les sens, l’armée de Cercles 5 s’occupant de rapatrier loin du chaos les occupants de Little Italy. Lena. A chaque sorcier qu’il escorte jusqu’au Manoir, il sent la boule qui pèse sur son estomac grandir et lui donner envie d’en rendre le contenu sur le sol - lui donner envie d’attraper ceux qui ont attaqué ses amis, aussi, et de les cramer de la tête aux pieds, de les mordre, de les faire souffrir un peu, et de les-- ”LENA!” Dae-won n’attend pas pour se précipiter vers elle lorsqu’il l’aperçoit ; et étrangement, la savoir en vie, refermer ses bras autour d’elle, ne parvient pas à alléger la colère vibrante dans le creux de son torse.

"Jeez, Dae, I'm not made of glass, I can stand on my own, thank you very much." Il ne prend même pas la peine de lui répondre, un bras passé autour de sa taille pour l’aider à avancer, maintenant qu’ils ont rejoint le parc bordant Saint-James. No fucking way, de toute évidence, elle ne peut pas tenir debout toute seule, à en juger par sa démarche boiteuse contre lui. Et maintenant qu’il l’a trouvée, il est juste hors de question qu’il la relâche ne serait-ce qu’un instant - il y pense, brièvement, à retourner à Little Italy pour continuer de mettre à l’abris des résistants, mais il est tout simplement et physiquement incapable de laisser Lena. Ils sont une bonne dizaine, à jouer les sauveteurs ce soir, sans même compter les renforts venus dresser des toiles et quelques tentes de secours pour réceptionner et soigner les blessés, et Dae sait qu’il peut se reposer sur eux, désormais. ”Stay still, for fuck’s sake!”, ne peut-il s’empêcher de grogner à l’attention de Lena qui alpague une énième résistante pour beugler une énième demande. Il ne l’écoute qu’à peine, ou plutôt ne l’entend pas ; il sait très bien ce que le choc, l’adrénaline sont capables de faire sur même le plus solide des sorciers (lui-même en a déjà fait les frais, et commence même à en faire les frais en ce moment même alors que la frustration, la colère, la peur, grondent toujours en lui). Il se concentre surtout sur la quête d’un endroit plus ou moins calme pour enfin regarder ses blessures et s’assurer qu’elle est en sécurité.

Ils atteignent, non sans difficulté, le petit campement d’urgence monté dans la panique devant le Manoir (il l’a toujours dit, que d’avoir des protocoles d’urgence était une bonne idée, et il s’en féliciterait presque intérieurement), et Dae est obligé de maintenir Lena fermement contre lui pour ne pas qu’elle se rue de nouveau sur le premier venu ; certes, Dae-won sait particulièrement se montrer droit et stable dans ce genre de moments, mais il sent sa patience et surtout ses nerfs être grignotés progressivement par l’agitation de sa meilleure amie, plus encore quand ils déboulent dans l’un des compartiments (composés de vieilles toiles les séparant à moitié seulement de l’extérieur et des autres, et d’une chaise qui tient debout, et que Lena envoie copieusement chier le médic venu l’examiner. ”Don’t go too far, we’ll need you in a minute”, lui adresse Dae lorsque le sorcier disparait pour aller s’occuper de blessés plus volontaires (et moins effrayants, sûrement, qu’une Elena en train d’aboyer sur la terre entière). “See?! I’m fine! Il ne répond pas, mais son regard en dit assez pour qu’il économise son souffle. "Stop looking at me like that.” Là aussi, ça ne vaut pas la peine de répondre ; évidemment, qu’il la regarde avec un air qui se veut inquiet, mais qui est certainement plus furieux et agité qu’il ne le voudrait. Particulièrement parce qu’elle ne peut pas marcher correctement, et qu’il a aperçu la tâche de sang étendue sur son t-shirt, que rien que d’y penser il serre les dents à se les déchausser. Il regarde autour d’eux, ne fait pas confiance à la chaise branlante pour y asseoir Lena, prend une seconde pour réfléchir-- "Oh, what now, you're just gonna stand there with your lil' angry face and give me your bloody silent treatment? Go away now, Dae-won.Just give me a fucking second, and a fucking break while you’re at it”, grince Dae-won, et il s’en voudra certainement plus tard ; il ne devrait pas être en colère contre elle, et il ne l’est pas, en réalité, mais elle met ses nerfs à vif, son agitation assez contagieuse pour l’atteindre et le faire bouillonner.

Et par dessus tout ça, elle finit par le repousser, et il est bien contraint de la relâcher dans un grognement de protestation. Il profite d’avoir ses deux mains libres pour les passer rapidement dans ses cheveux mouillés par la fine pluie qui tombe sur eux, pressant ses doigts sur son crâne en se retournant pour pousser une expiration brève et lourde de hargne, juste une seconde, loin du regard et de l’attention de qui que ce soit (puisque Lena est encore en train de gueuler dans son coin, visiblement) pour extérioriser un minimum ce qui ne cesse de grandir en lui et qu’il contient tant bien que mal. Et quand il se retourne vers elle, Dae-won croise le regard haineux de Lena, deux poignard plantés dans ses yeux. ”Alright, spit it all out, c’mon--”Calm the fuck down!” Sa voix est bien plus grondante qu’il ne le souhaiterait, mais c’est ainsi qu’elle file entre ses lèvres, et il lui offre un regard aussi dur qu’inquiet en s’approchant d’elle. Il a déjà dû en calmer plus d’un, dans ce genre de situation, et s’il sait se montrer plutôt doué à cet exercice, c’est autre chose avec Lena. Parce qu’il la connait trop, parce qu’elle est encore plus explosive que lui, parce qu’il a eu peur de la perdre, parce qu’elle saigne, qu’elle est blessée, qu’elle ne se laisse pas approcher, qu’elle n’arrête pas de repousser quiconque s’approche d’elle, qu’elle n’arrête pas de gueuler, parce qu’il y a toujours cette boule sur son ventre qui le mordille et l’agace et lui donne envie d’attraper le premier venu pour le secouer et lui demander où sont ces putains de béquille, lui aussi, mais qu’il doit garder la tête froide pour la faire redescendre, juste une putain de minute.

Alors il referme sa main sur sa nuque, manque peut-être un peu de douceur quand il le fait, et rapproche son visage du sien pour fouiller son regard agité. ”Calm. the fuck. down.” Ses mots sont détachés, articulés, et sa voix toujours ressemble à un grondement. Il fronce les sourcils pour mieux la détailler, sans pour autant quitter ses yeux. ”You’ve just been attacked, alright? So you need to take a deep breath and get your shit together before taking care of anything or anyone else, ‘cause you won’t be helping anyone if you lose it like that.” Lui-même essaye de calmer sa respiration, un peu en vain ; sa voix, cependant, elle, se fait tout juste plus calme, plus froide, plus directe et factuelle, un autre symptôme de ce mode automatique qui s’active dans les situations d’urgence. ”It’s over, Lena, you’re safe, everyone’s safe. Hey, hey! Look at me”, intime-t-il en raffermissant sa prise sur sa nuque pour qu’elle garde son attention sur lui et qu’elle n’essaye pas de se barrer dès qu’elle en aura l’occasion.

Il n’en a rien à foutre, sur l’instant, de savoir comment ils ont fait pour se faire repérer, ou attaquer, pourquoi Little Italy n’était pas mieux protégée que ça, pourquoi ils n’ont pas directement appelé des renforts - toutes ces questions, elles peuvent largement attendre. Tout ce qui lui importe, en cette seconde, est de s’occuper de Lena. ”It’s over”, répète le sorcier en fronçant un peu plus les sourcils. ”There’s nothing else you can do now.” Peut-être que cette phrase-ci n’est pas nécessaire, alors que sa planque vient de tomber sous l’assaut de l’ennemi (à n’en pas douter, Little Italy va être rayée de la carte maintenant que les Mangemorts en connaissent la localisation), mais c’est tout ce qu’il trouve à lui dire pour essayer de la ramener à la raison. ”You’re fucking bleeding, so now you’re going to let a medic help you or I’ll make you, okay?” Son ton est sans appel, et enfin il relâche son regard sans retirer pour autant sa main sur sa nuque brûlante pour tourner son regard vers l’ouverture du compartiment de fortune et, sans lui laisser l’opportunité de protester, Dae-won gueule à son tour : ”We need a medic over here!”
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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
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St James' Manor - Nuit du 16 au 17 septembre
tw: langage cru, sang, guilt mal géré, le starter pack habituel (daelena#2) a sinking ship that's burning 1150482778

“Calm the fuck down!” Dae-won lui parle enfin et une vague qui n’est ni vraiment du courroux ni vraiment du soulagement gagne Elena ; elle plante ses yeux dans les siens, pour la première fois depuis qu’ils ont atterri dans ce foutu parc, le regarde s’approcher à nouveau sans faire le moindre mouvement pour autant. C’est plus facile (quoique toujours aussi injuste) de lui en vouloir, quand il se tient à distance et qu’il tempête en retour – alors elle voudrait le garder loin, quitte à tituber pour rester debout, et quitte à crave ses bras et leur habituel réconfort (dont elle a peut-être un peu trop besoin).

La main de Dae se referme sur sa nuque et elle n’a pas fait le moindre pas en arrière. Sa paume est brûlante, ou peut-être bien que c’est son cou à elle, ou les deux. Le contact n’est pas doux, il ne la détend pas, pas plus d’ailleurs que leurs visages qu’il a rapprochés ou cette intonation qu’elle n’a jamais aimé dans sa bouche. “Calm. the fuck. down.” A d’autres. Lena voudrait fuir son étreinte, et fuir ses yeux, et comment est-ce qu’il peut lui dire ça-- “You need to take a deep breath and get your shit together before taking care of anything or anyone else, ‘cause you won’t be helping anyone if you lose it like that.” Les paupières brièvement closes se rouvrent pour venir le fusiller du regard ; peut-être parce qu’il a raison, sûrement parce que ce n’est pas ce qu’elle veut entendre, pas maintenant, pas de lui, pas comme ça. Une de ses mains vient trouver son haut pour s’y agripper en retour – pas franchement par colère (quoiqu’elle tire probablement un peu trop fort sur le tissu), mais plutôt pour avoir l’impression de contrôler un peu la situation, ou alors pour ne pas le heurter, ou ne pas avoir à le regarder dans les yeux, ou garder son équilibre (ou l’éloigner, mais le garder près). La respiration accidentée sous ses doigts contraste avec la voix presque robotique de son meilleur ami ; ça calme paradoxalement l’orage, en tous cas pour une poignée de secondes, et Elena daigne relever les yeux vers les siens, tendrait presque sa main libre vers sa mâchoire crispée.
“It’s over, Lena, you’re safe, everyone’s safe. (Ce n’est pas vrai, et ses mots l’arrachent instantanément de cette parenthèse plus apaisée. Le regard de Lena le quitte de plus belle pour tenter de discerner les autres dans la semi-pénombre, fiévreusement--) Hey, hey! Look at me.” Elle n’a pas d’autre choix, parce que la prise sur sa nuque s’est raffermie et qu’elle n’a de toute manière pas vraiment la force de lui résister. Il ment, elle le sait, et son cœur est reparti à battre la chamade et son estomac à se gonfler de bile hargneuse. Il ment, comme il lui a menti pour Esteban, comme elle est sûre qu’il ne lui dit pas tout pour Moran ; il ment en la regardant dans les yeux, et en lui disant qu’elle ne peut rien faire de plus, et—“You’re fucking bleeding, so now you’re going to let a medic help you or I’ll make you, okay?” “Don’t—” “We need a medic over here!”

Et la frustration explose dans son ventre, alors qu’il la retient toujours, et qu’un medic surgit déjà de la tente de fortune. “No-no-no wait— Lena proteste, crispe davantage sa main contre Dae-won (suffisamment, en tous cas, pour attirer les yeux du premier guérisseur).
Du guérisseur. Fuck, elle classera définitivement cette soirée dans son top 3 des pires de l’année (et c’est pourtant celle de Gracefield, et de biens trop nombreuses soirées de merde, et--) “Lou, would you mind just… giving us five more minutes, please? Sa voix est soudainement (faussement) plus calme, alors même qu’elle aimerait disposer d’au moins une heure, et sûrement pas que pour parler à Dae-won, et qu’elle trouve ridicule qu’on veuille la soigner maintenant, et qu’elle sent les yeux de Lucjan qui alternent entre sa main et son tee-shirt rougi, et le rouge qui justement lui monte aux joues, et… Elena se tourne à peine davantage vers le demi-selkie, laisse retomber ses doigts, s’éclaircit légèrement la gorge pour tenter de maintenir un ton aussi neutre que possible. “There’s a guy who’s covered in blood head to toes, do you… Do you think you could find him?” C’est Johannes, évidemment qu’il connait Johannes, elle ne sait pas pourquoi elle bredouille presque comme ça, et pourquoi elle n’arrive pas franchement à regarder ni l’un ni l’autre. (La honte laissée par la soirée, sûrement.)
(Sûrement.)
“Thank you.” (Le (faux) sourire qu’elle voudrait lui tendre ne gagne pas ses lèvres.)

Par automatisme, un soupir quitte sa cage thoracique sitôt les talons de Lou tournés, mais Elena ne se sent pas soulagée. Au contraire. Elle pose les yeux sur le pli que ses doigts ont laissé sur le haut de son meilleur ami, les détourne (dans la mesure du possible) vers l’agitation qui règne toujours à deux pas d’eux, alors qu’elle-même est plantée là, à ne rien faire, ne rien dire, ne rien voir-- L’agitation revient aussitôt (n’est sans doute jamais vraiment partie) ; et la frustration rejaillit, injustement, sur le sorcier. “Why are you being like that?!” Cette fois-ci, elle se traduit par une voix blanche, un index planté dans la poitrine, et des sourcils trop froncés : parce qu’elle ne comprend pas, ça n’a aucun sens, Dae-won est quelqu’un de rationnel (trop, même), alors pourquoi est-ce qu’il ne peut pas voir que—"This is nothing, c'mon, what's wrong with you?!" Et peut-être qu’elle pourrait lui dire autrement, soulever son tee-shirt pour lui montrer que ce n’est pas si dramatique (même si ça l’est un peu), insister sur le fait qu’elle tient debout (même si pas vraiment) ; mais les mots lui échappent, encore, chargés d’une hargne qui ne devrait rien avoir à faire avec lui.

"You wanna know what? You're the one that's losing it." Elle s’en veut avant même d’avoir terminé la fin sa phrase – ne s’arrête pas pour autant (au contraire). Il est près, trop près, et ça n’arrange rien ; ça lui tord le ventre, même, et ça lui donne envie de le repousser loin, parce que ce serait plus simple, que ce n’est vraiment pas le moment, et qu’il faut qu’il arrête de la regarder comme ça-- "This is my hideout, my responsibility, and you know it! If the goddamn Iron catches on fire tomorrow, will you run? Well no you fucking won’t! C’est injuste, Elena le sait, et avec quelques heures de recul supplémentaires elle pourrait entendre qu’il fallait la sortir de là, que ce n’était pas vraiment un choix, et qu’elle aurait pu y rester, et qu’elle n’est pas rationnelle ; mais elle ne peut en l’instant que penser que son état n’a rien à voir avec celui du retour de Gracefield, et qu’elle a laissé les autres, et que c’est de sa faute, et… Ses nerfs lâchent, elle le sent, elle le sait, mais au lieu de risquer de s’effondrer pour de bon il est plus facile de se jeter sur la peau du premier venu (de son meilleur ami). Et elle voudrait s’excuser d’être ainsi, lui dire qu’il ne mérite pas ça, qu’il ne mérite pas de s’encombrer avec elle, mais elle ne peut que continuer, tempêter, et pousser nerveusement son épaule à présent. “Why the fuck would you bring me back now?! What made you even think this was your bloody decision to make?!” Elle a les yeux durs, trop durs, parce que c’est plus facile. (Parce que ça lui évite de penser que dans la situation inverse elle aurait fait exactement la même chose que Dae-won – parce que ça lui évite de penser tout court.)
Elle se déteste quand même, de le pousser encore de la sorte ; elle se déteste de penser que de toute manière il peut le supporter (parce qu’il a toujours été l’une des rares personnes à tenir le cap face à ses tempêtes), se déteste de se dire que de toute manière il la connait suffisamment pour savoir qu’elle ne le pense pas vraiment.
Elle se déteste de l’avoir mis dans cette position, et de réagir de la sorte parce qu’elle aurait pu le perdre, lui aussi (par sa faute, encore) ; et elle le déteste parce qu’il ne recule pas, malgré un nouveau coup dans l’épaule (elle se détesterait qu’il le fasse), qu’il rend tout trop compliqué, qu’elle n’aime pas la manière dont elle se sent le regarder parfois, qu'il n'a pas à encore décider de si elle doit voir un medic ou pas, et quand, et comment, et—“Fuck it.”
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Dae-won Song
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Dae-won Song
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A SINKING SHIP THAT'S BURNING
Saint James Manor - September 2007
tw: language cru, sang

”No-no-no wait—” Dae-won n’en a rien à faire, de sa protestation, de sa main qui laisse une empreinte sur son haut, car de la même manière que Lena fait la sourde oreille à ce qu’il tente de lui faire comprendre, il n’écoute pas ce qu’elle lui dit non plus ; depuis que Caspard a débarqué pour les prévenir de l’attaque, il a laissé le mode automatique prendre les commandes, et tout ce que lui dicte son esprit est de trouver une solution pour panser les blessures de Lena, car il sait que s’il la laisse partir, elle courra partout jusqu’à se vider de son sang. ”Yeah, here”, adresse-t-il au guérisseur qui repousse la toile de la tente pour leur jeter un coup d'œil, sa main toujours sur la nuque de la sorcière pour ne pas la laisser s’enfuir. Et ce n’est qu’au bout d’une seconde ou deux qu’il reconnaît le visage de Lucjan - ils ne se connaissent pas plus que cela, si ce n’est les quelques fois où il a soigné ses plaies, et fractures même après l’attaque de Gracefield. Mais surtout, Dae-won sait qu’il s’agit d’un ami d’Elena ; good, au moins il saura réaliser la gravité de la situation, et ne fuira pas comme l’autre, et-- ”Lou, would you mind just… giving us five more minutes, please? Comme au ralenti, les pupilles de Dae s’ouvrent en grand, quittent le visage de Lucjan pour se tourner vers la sorcière, histoire de s’assurer que c’est bien toujours elle qui se trouve devant lui tant il ne reconnaît pas la voix qu’elle utilise soudainement. Et quand il pose ses yeux sur elle, il ne reconnaît pas non plus l’expression qu’il y voit - de la… gêne ? Sur les traits de Lena ?

What the fuck, mais surtout whatever, il y a bien plus important que ça. Et alors qu’il reprend sa main et qu’il s’apprête à ouvrir la bouche pour donner des instructions à Lucjan, Dae se fait devancer par sa meilleure amie qui poursuit sur le même ton presque doux et balbutiant : ”There’s a guy who’s covered in blood head to toes, do you… Do you think you could find him?What? Wait, n--Thank you.No, wait!”, s’écrie Dae en faisant un pas à l’extérieur, et il croise le regard que lui adresse le guérisseur par-dessus son épaule avant de disparaître sous la pluie. ”Are you fucking kidding me?!”, beugle-t-il à son intention, mais déjà il s’est précipité vers un autre groupe qui l’a alpagué sur son chemin, et une bouffée de colère remonte le long de la gorge du sorcier, son regard fouillant les parages pour trouver quiconque pourrait leur venir en aide. Fuck. Il fait de nouveau un pas dans le petit compartiment de fortune, et tente tant bien que mal de contenir la frustration allant croissant dans son estomac, qui manque d’éclater quand son regard tombe de nouveau sur la tâche de sang couvrant le haut de Lena. It’s okay if things don’t always go your way, especially when you always find a solution, lui disait souvent Lupita quand il se montrait impatient et un peu trop sanguin à la moindre contrariété. Et il invoque constamment ces mots pour se calmer, parce qu’elle avait raison ; il a toujours une solution, et Dae ne se pose pas de questions lorsqu’il sort sa baguette de son étui accroché à sa ceinture. Fuck this shit, il n’a qu’à arrêter l’hémorragie lui-même, si personne ne veut s’en occuper. ”Why are you being like that?!Why are you?! Can’t you see I’m trying to help you?This is nothing, c'mon, what's wrong with you?!” Bordel de merde.

Dae-won prend une profonde inspiration, lève sa main pour pincer l’arête de son nez, ferme un instant les yeux, histoire de rester hors du regard furieux de Lena au-dessus duquel il a pu apercevoir ses sourcils se froncer. Les siens aussi sont si plissés qu’ils y laisseront certainement une ride pendant des jours. Il faut qu’il se calme, qu’il ne se laisse pas atteindre par la panique de Lena, parce qu’il est le plus rationnel des deux sur l’instant, que lui ne vient pas de vivre une attaque, qu’il est là pour aider et pas pour s’énerver sur la personne qui a besoin de lui. Il faut qu’il se calme, parce qu’il l’a déjà vécu tant de fois cette situation, à se faire envoyer chier dans un moment critique, et il a toujours tenu bon, toujours ; mais c’est différent, cette fois-ci, parce qu’il s’agit de Lena, et qu’elle saigne, et qu’elle est en train péter un câble, et qu’il supporte de moins en moins de voir ses proches souffrir, depuis un mois et demi, et qu’il supporte de moins en moins qu’on lui tienne tête, et que-- "You wanna know what? You're the one that's losing it." Ses paupières s’ouvrent de nouveau, et il laisse retomber ses deux bras de part et d’autre de son corps. Enfin, il affronte le regard noir de Lena et la tempête qui gronde au sein de la quasi-tente qui les abrite à peine. "This is my hideout, my responsibility, and you know it! If the goddamn Iron catches on fire tomorrow, will you run? Well no you fucking won’t! C’est injuste, mais elle n’a pas tort. Dae-won le sait, et Lena le sait également - merde, tout le monde le sait, même. Mais il espère bien que si un jour l’Iron prend feu, qu’il ne peut plus rien faire, qu’il risque simplement d’y laisser sa peau pour rien face à un mur de flammes, oui, il espère que Lena le retiendra, comme il essaye de le faire aujourd’hui pour elle.

Elle ferait pareil pour lui, dans une situation similaire, et Dae le sait. Et il ne bronche pas quand elle lui met un premier coup sur l’épaule, serre simplement des dents en la regardant depuis la quinzaine de centimètres qui les différencie. Oui, c’est différent cette fois-ci, parce qu’ils ont toujours été un pilier l’un pour l’autre, depuis toutes ces années, depuis toujours, presque. “Why the fuck would you bring me back now?! What made you even think this was your bloody decision to make?!” Dae s’en fout, qu’elle continue de lui marteler l’épaule, qu’elle cherche à le repousser en boucle, qu’elle lui gueule à moitié dessus, qu’elle ait l’air de vouloir l’assassiner de son regard ; cela est peut-être efficace pour faire fuir tous les médics de la terre, apparemment, mais lui, lui, il ne bougera pas. ”Fuck it.” C’est à ce moment-là, qu’il aperçoit pour de bon les nerfs de Lena lâcher sous ses yeux certainement un peu trop durs par rapport à ce qu’il ressent réellement sur l’instant. Et il n’a même pas à y réfléchir à deux fois, avant de refermer ses deux bras sur elle pour l’attirer contre lui, presque un réflexe que d’avoir envers elle ce geste qu’il n’initie que rarement - peut-être un peu plus, depuis un mois.

Il l’étreint, sûrement avec un peu trop de vigueur, se penche sur elle pour l’entourer parfaitement et enfouir son visage contre le haut de son crâne, referme une main dans ses cheveux. Il la serre tout contre lui, l’étouffe certainement un peu, pour qu’elle y reste, aussi longtemps que possible. Parce qu’elle ne peut pas partir, pas elle aussi, il n’a pas le droit de la laisser glisser et de la perdre, comme il a perdu Lupita, Lee, Fred, tous les autres. Parce qu’il la voit perdre pied, et qu’il ne sait plus vraiment comment l’aider à garder la tête hors de l’eau. Parce qu’il ressent encore la peur terrible qui lui tord le ventre depuis une bonne heure, tout juste apaisée par son corps sanguinolent contre lui. ”It’s over, Lena”, répète-t-il, sa voix bien plus calme qu’un peu plus tôt, presque chuchotée contre ses cheveux humides. ”Little Italy’s gone.” Il n’y a plus rien, plus personne à sauver là-bas, et Dae-won refuse qu’elle cherche à se battre, inutilement, contre un mur de flammes vide. Elle peut le taper autant qu’elle veut, essayer de lui casser la gueule même, lui hurler dessus, lui dire les pires atrocités du monde, il ne bougera pas. ”You’ve done everything you could do, I know you did. And I know you’re a fucking fighter and I know you don’t need to be rescued.” C’est plutôt elle, qui l’a sauvé un nombre de fois incalculable, et qui le fait chaque jour, en réalité, probablement sans même qu’elle ne s’en rende compte. Putain, si seulement elle s’en rendait compte, de tout ce qu’elle fait tout le temps pour les autres, toute l’énergie qu’elle déploie en permanence pour son entourage, sans même prendre une seconde pour elle avant de repartir - mais ce serait hypocrite, venant de sa part, de lui dire une chose pareille.

Alors Dae desserre tout juste son étreinte, histoire qu’elle ne meurt pas asphyxiée contre son torse, car il peut déjà sentir son sang s’être répandu sur son pull, à lui. Il ne bouge pas plus pour autant, ses bras toujours dans son dos et son visage dans ses cheveux. ”But now… now it’s gone. It’s just gone”, souffle-t-il en fronçant les sourcils et en ravalant la boule qui cherche à se former dans sa gorge. Il n’a jamais été le meilleur, pour ce genre de speech - il crache toujours la vérité dans toute sa brutalité, sans détours ou enrobage. ”And we need you alive. I-- I need you alive. There’s no way I’m letting anyone else die, you fucking hear me?” Et s’il serre les dents en le lui disant, il ne hausse pas le ton pour autant, parlant toujours dans un souffle saccadé, alors que sa main se referme dans sa chevelure. Il ne sait pas comment lui faire comprendre autrement qu’en essayant d’absorber toute cette panique, ses nerfs à vif, en l’étreignant probablement comme il l’a rarement fait, tremblant et incroyablement stable à la fois. ”Let go. It’s okay.” D’avoir vécu une défaite, de devoir demander de l’aide, d’être vulnérable - autant de conseils qu’il devrait probablement suivre, lui aussi. Un jour, peut-être.
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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
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Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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a sinking ship that's burning
St James' Manor - Nuit du 16 au 17 septembre
tw sang, tw oops, tw c'est pas ce que vous croyez, tw ✨ lenita ✨

Fuck it, et Lena sent ses jambes, sa voix, ses nerfs qui lâchent, malgré ses tentatives désespérées de s’accrocher à une colère mal placée. Elle regrette ce qu’elle dit, mais elle n’arrive à se taire que parce que le souffle lui manque ; et elle a beau avoir été occupée à le repousser pour les cinq (dix ? vingt ?) dernières minutes, elle se réfugie aussitôt dans les bras que Dae-won referme sur elle (non pas qu’il lui laisse vraiment le choix).

Dae l’entoure et ça ne marche pas, d’abord – Elena se rend tout juste compte qu’elle a les muscles crispés, presque paralysés, qu’elle tremble malgré tout comme une feuille, qu’elle doit tenir ses deux poignets pour les maintenir arrimés au dos de son meilleur ami. L’étreinte réveille d’un coup tout un ensemble de sensations qu’elle n’avait jusqu’à présent pas pris le temps d’examiner : la sueur froide laissée dans son dos par l’angoisse de la soirée, le tee-shirt poisseux collé à son ventre par le sang, la douleur qui la fait légèrement glapir quand leurs deux corps entrent en contact, le froid de l’air nocturne qui n’arrange rien à ses tremblements.
Et puis la main de Dae dans ses cheveux humides, et la chaleur de son corps à lui, et la fausse impression de sécurité que ses bras lui donnent, l’espace d’un instant.
C’est peut-être pour ça que les larmes ne viennent pas, malgré sa vision troublée. Pour ça que ses jambes ne la lâchent pas vraiment – parce que lui ne la lâche pas, ne lui hurle pas dessus en retour, est juste là à la serrer contre lui jusqu’à ce que le souffle leur manque. ”It’s over, Lena.” Sa voix est presque déchargée de toute tension, à tel point qu’elle voudrait tourner la tête pour mieux le scruter – mais il la tient trop près, trop fort, et elle ne peut pas (ne veut pas sans doute non plus).
(Elle ne se rappelle pas qu’il l’ait déjà tenue comme ça).

”Little Italy’s gone.” C’est la première fois qu’elle écoute vraiment ce qu’il dit depuis la débandade, et si elle bouge faiblement la tête de droite à gauche, elle sait qu’il a raison, que c’est fini, qu’il n’y a plus rien à faire, et cesse même totalement de gigoter pour mieux caler sa tête contre lui, ses doigts dans son dos. ”You’ve done everything you could do, I know you did. And I know you’re a fucking fighter and I know you don’t need to be rescued.” Une expiration souffreteuse lui échappe – elle voudrait protester, dire que ce n’est pas vrai, loin de là, mais ainsi réfugiée dans les bras de Dae, Lena prend de plein fouet le contre-coup de la soirée, se sent subitement drainée de toute son énergie, de sa colère, de tout ce qui la faisait tenir debout jusqu’à présent.

Dae-won desserre son étreinte et Elena craint un instant qu’il ne la lâche pour de bon (elle ne tiendrait probablement pas, là, sans lui) ; il recule à peine, finalement, garde son visage et ses bras contre elle, alors qu’elle-même resserre un peu son emprise dans son dos.
Elle a besoin de lui, ce n’est pas un scoop et Lena ne découvre rien – à part peut-être que ce besoin est viscéral, physique, plus fort qu’avant peut-être (probablement). ”But now… now it’s gone. It’s just gone.” Dae souffle contre ses cheveux et ses mots lui tordent le ventre, mais elle ne peut pas s’empêcher de penser que Javi n’aurait pas fait mieux. Lee n’aurait pas fait mieux. Dae ne la laisse pas tomber et—”And we need you alive. I—I need you alive. There’s no way I’m letting anyone else die, you fucking hear me?” Ils sont suffisamment proches pour qu’elle entende les battements de son cœur, mais il y a autre chose.

Elle sait ce que Dae ressent ; elle peut l’imaginer, en tous cas, parce qu’elle aussi a senti son cœur se casser la gueule en le voyant débarquer au milieu du chaos. Mais ce n’est pas pareil de l’entendre le dire, même si elle le sait et qu’elle sait aussi qu’il fait des efforts pour être plus volubile, ces derniers temps – Lena se prend une vague de culpabilité en pleine face, qui lui fait un peu fermer les yeux et lui tord le ventre, pour une raison qui n’a rien à voir avec sa plaie ouverte.
Dae n’est pas en colère, Dae ne tremble pas (ou pas trop), et Lena n’est pas bien sûre de mériter tout ça (est en tous cas certaine qu’il ne mérite pas tout ce qu’elle lui impose). ”Let go. It’s okay”, il (lui, Dae-won) dit même, et Lena sait.

Lena sait aussi qu’elle ne peut pas lâcher prise, parce qu’elle n’y arrive pas. Que les larmes ne sortent pas, les mots non plus (un “I--” rauque tout au plus), et qu’elle ne peut pas s’effondrer maintenant, s’abandonner alors que des gens sous sa responsabilité affluent encore, blessés, et qu’elle n’est même pas sûre de pouvoir se relever si elle se laisse vraiment aller. Et elle ne peut pas lâcher prise, pas maintenant, parce que ça voudrait dire ne pas faire ça, et qu’elle ne peut pas—

Lena ne dit rien. Elle garde la tête plaquée contre son torse quelques secondes de plus, ne déplace que légèrement ses mains dans son dos.

Faute de mieux – elle déconnecte l’espace d’un instant, ne pense plus qu’à cette étreinte, au froid qu’elle ne ressent plus vraiment, à Dae contre elle (comme depuis un mois et demi).
Elle ne peut pas lâcher prise, et c’est toujours le brouillard dans sa tête.
Elle ne peut pas lâcher prise, et Dae-won est toujours suffisamment penché vers elle, et il la tient toujours suffisamment pour réduire l’écart de taille qu’ils ont habituellement.
Elle a à peine à utiliser sa jambe blessée pour arriver sa hauteur ; ça facilite sûrement le processus, explique un peu son absence de retenue quand elle finit par (tout juste) se détacher pour venir attraper sa mâchoire, presque délicatement, en tous cas toujours silencieusement. Ses doigts glissent le long du menton de Dae-won pour lui faire légèrement relever la tête, et brièvement croiser ses yeux ; l’instant d’après, c’est avec la même absence de retenue (et un peu trop doucement, et un peu trop résolument) que ses lèvres viennent chercher (trouver) les siennes.

Et malgré tout, Lena ne saurait dire ni pourquoi ni franchement comment ils se retrouvent lèvres contre lèvres au milieu du merdier incandescent et bruyant qui les entoure encore. Elle ne saurait pas plus expliquer pourquoi l’alarme mentale supposée lui souffler qu’elle est en train de faire une connerie semble lui parvenir de si loin ; ne pourrait pas nier être à l’initiative du baiser, comme elle ne pourra pas nier (même l’esprit plus clair) avoir remonté sa main libre jusque derrière l’épaule de son meilleur ami, et l’avoir fait pour s’en rapprocher encore, et annuler le semblant de distance qu’elle a précédemment recréé entre eux, et confirmer le contact qui lui fait serrer le ventre et fermer les yeux.

Elle pourrait dire ne jamais y avoir pensé, même pas ces derniers mois (et pas même sous une autre tente, ou ce soir-là, après l’Alvarez-gate). Que c’est à cause de la crise de nerfs, et de tout ce bordel – qu’elle a eu trop peur de le perdre, et qu’elle a besoin de le sentir contre elle, et oui pourquoi pas à ce point-là, ou qu’elle ne sait pas comment réagir autrement face à quelqu’un qui lui donne tant, tout le temps. Que c’est de toute manière assez son genre, d’embrasser les gens sans trop réfléchir, quitte à ramasser les pots cassés plus tard.
Ce serait parfois un peu vrai – ce serait souvent franchement faux.

D’autant plus qu’Elena sait qu’elle devrait reculer aussitôt, et s’excuser copieusement, et mettre oralement ça sur le compte de la situation. Elle sait qu’elle devrait être incommodée par cette nouvelle étreinte ; qu’elle ne devrait pas laisser sa main gagner ses cheveux humides, ou penser que c’est une des premières (sinon la première) fois qu’elle embrasse quelqu’un (depuis Lee) sans--
(Ça viendra sûrement, de toute manière.)
Parce que ce qui vient déjà, à mesure que l’hypothèse de l’accident perd en robustesse, c’est toute une batterie de questions : et pourquoi elle fait ça, et pourquoi maintenant, et est-ce qu’elle n’est pas en train de tout gâcher (encore), et— Un raclement de gorge retentit à l’entrée de la tente de fortune, et on pourrait tout aussi bien lui balancer un seau d’eau froide en pleine tête ; Elena recule prestement (maladroitement), détache aussitôt sa main, ses lèvres, ses bras, se sentirait presque piquer un fard digne d’une ado prise en flag face à la fille (elle n’a toujours pas son nom) qui lui rapporte enfin ses foutues béquilles. Elle a un hochement de tête pour l’inciter à entrer, évitant plus ou moins sciemment le regard de Dae-won, comme parfaitement absorbée par la nouvelle venue. “Thanks… a lot. (Elle a la voix comme légèrement enrouée, qu’elle doit éclaircir elle aussi.) And sorry I—” La résistante l’interrompt d’un geste de la main, dépose les béquilles contre l’unique chaise meublant la tente. “You’ve got a chair. – Yeah, I know.” (C’est très inconfortable pour tout le monde, cette situation, pourquoi est-ce qu’elle ne part pas…?) “Is someone taking care of you already? – Hmhm,” Lena répond avec une précipitation mal dissimulée, et tout juste une œillade pour Dae (qui pourrait tout aussi bien être parti, à ce stade, mais qui bien sûr est toujours là).

L’autre sorcière finit par lever le camp, et Lena se rue très nettement sur ses béquilles (agrandissant ainsi la distance avec Dae), y campe ses avant-bras, en profite pour baisser (trop longuement) les yeux vers son tee-shirt, et se rappeler du semblant de douleur, et de son cœur qui cogne trop, et—
(C’est peut-être ça, qui lui fait faire des trucs pareils ? Elle n’a plus assez de sang dans le corps, elle manque de fer, ça se tient non ?) (Non.)

Est-ce qu’elle devrait… s’excuser ?
Est-ce qu’il ne devrait pas dire quelque chose, lui… ?
Elena laisse son regard s’égarer à peu près partout tant que ce n’est pas sur Dae ; elle réalise en ouvrant la bouche qu’elle se comporte comme il pourrait le faire, façon pas de côté un peu grossier. (On ne parle que d’une toute petite minute, peut-être même une poignée de secondes seulement, alors c’est vrai quoi, ce n’est rien, est-ce qu’ils sont vraiment obligés de…) “I was going to say that… that I’m not going anywhere.” Aucun commentaire sur la partie concernant le lâcher-prise – d’aucuns pourraient dire qu’elle l’a fait, quelque part, puis que ça a un peu marché, puisqu’elle ne tremble plus, n’hurle plus, ne cherche plus à se faire la malle. “I mean, you know.” (Probablement pas, parce que son baratin ne veut pas dire grand-chose, sert avant tout à meubler le silence. Ou à ne pas faire de sous-entendu malgré elle. Non mais parce qu’il ne faudrait pas qu’il se fasse des idées, parce que--)
“Have you… Have you seen Benny?” La trivialité de la question est dramatique, et en d’autres circonstances Elena pourrait s’amuser de sa tendance à utiliser Benny comme un go-to sujet, un pavé tout juste bon à jeter dans une mare de… Gêne ? (Elle, gênée ?! Non, ce n’est pas ça, c’est plutôt--)
Ça lui permet au moins de rassembler suffisamment de contenance pour jeter un œil à Dae-won.
Un petit œil, qui est pas franchement fier et sait qu’il devrait s’excuser – mais qui en a, envers et contre tout, pas très envie.
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Dae-won Song
ORDER OF THE PHOENIX
Dae-won Song
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Âge : 29 ans (24/01)
Occupation : Fugitif, bon petit soldat et chercheur d'Horcruxes - et accessoirement ancien référent de l'Iron et Airlock
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Particularité : Quart de vélane, ce qu'il a caché jusqu'à très récemment. On le croise souvent sous sa forme animagus, un berger allemand ancien type.
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tw:sang, blessure, oopsie

Dae-won pourrait l’étreindre comme ça des heures durant - merde, plus longtemps que ça encore. Il la tiendrait (la tiendra) contre lui jusqu’à ce que la pluie arrête de tomber sur eux, que tous les sorciers s’agitant autour d’eux partent, qu’on démonte la tente de fortune autour d’eux, jusqu’à ce qu’ils retrouvent tous les deux le souffle, que Lena arrête de trembler, que la peur nerveuse dans son propre ventre disparaisse, que tout cesse de tourner en boucle comme si le monde allait s’effondrer. Et, en un sens, tout s’arrête, alors qu’ils se serrent un peu plus fort l’un contre l’autre ; si ce n’est les battements de son cœur, toujours plus empressés et lourds contre son torse. Il a l’impression de pouvoir entendre ceux d’Elena, battant sur un rythme similaire, et ils sont presque rassurants, ils forment une bulle autour d’eux, à tel point qu’il n’entend plus rien d’autre que cela, les voix à l’extérieur relayées à un bruit de fond à peine audible.

Et c’est ce faux silence qui parvient à avaler tout le reste, presque trop facilement, mais Dae-won n’y pense pas vraiment sur l’instant. Il ne pense pas à grand chose, à vrai dire, ou plus à grand chose, plutôt ; il a l’esprit tellement vide, tellement vidé, que rien ne traverse sa boîte crânienne lorsque Lena remue légèrement contre lui, glisse une main sur sa mâchoire en une caresse tendre. Leurs gestes sont naturels, comme s’ils les avaient répété encore et encore ; Dae-won quitte le confort de ses cheveux pour redresser tout juste le menton et rouvrir les yeux, de moitié seulement, simplement de quoi croiser les siens. Et là encore, il n’y a rien dans son esprit - c’est dans sa poitrine que tout se joue, en réalité, là où son coeur se presse un peu plus contre sa cage thoracique sous la vague de chaleur qui remonte jusqu’à ses joues lorsque les lèvres de Lena viennent trouver les siennes. Alors, Dae referme les yeux en même temps qu’il referme un peu plus ses doigts dans ses cheveux, pour mieux la garder contre lui, et surtout, mieux répondre à ce baiser qui tombe sous le sens sur l’instant.

Il y a quelque chose d’étrangement familier, à embrasser Elena, comme s’il retrouvait sa bouche lèvres après un long moment, et qu’il avait toujours connu la chaleur humide de ses lèvres contre les siennes. Il ne saurait dire d’où vient ce sentiment, alors qu’ils s’embrassent ainsi pour la première fois - et cela lui importe peu. La désagréable gêne qu’il a ressentie pendant des semaines, à essayer d’enterrer les regards qu’ils commençaient à se porter, à nier chercher constamment sa présence et son contact, tout cela disparaît comme une bulle instable qui éclate soudainement. A l’inverse, il se retrouve terriblement à son aise - il a toujours été bien plus à l’aise, avec ce langage-là.

Il se détestera sûrement, plus tard, d’avoir oublié Lee l’espace d’un instant, de quelques secondes, d’une minute peut-être - et d’avoir oublié qu’il est en train d’embrasser sa meilleure amie, qu’ils sont probablement en train de faire une énorme bêtise qui a pourtant le goût de justesse, que cet accident va peut-être créer encore plus de distance entre eux, alors qu’ils ne peuvent pas vraiment se le permettre (lui, il est certain, ne peut pas se le permettre). Mais pour le moment, Dae a juste besoin de dire à Lena tout ce qu’ils se disent par le biais de ce simple baiser. I’m here. I’m not going anywhere. I’ll always be here. Let go, stop worrying, stop being afraid, stop hurting. Everything will be fine as long as we have each other. I won’t let you go. I love you, I get you. It’s me. It’s just me. - et bien plus encore. Le malaise n’est plus, et il n’y a plus que ces mots, ses lèvres restant contre les siennes, leurs mains s’accrochant à l’autre, la sienne dans le bas de son dos la gardant contre son corps.

”Hm-hm.” Le coeur de Dae, qui jusqu’ici se trouvait exactement à sa place, pour la première fois depuis longtemps, chute brusquement dans son abdomen, et il rouvre les yeux pour tomber nez-à-nez avec une résistante qui les dévisage, probablement au moins aussi gênée que lui. La seconde suivante, il a repris ses mains et s’est déjà détourné de Lena, son regard stable sur la sorcière qui vient de les interrompre, plutôt que sur sa meilleure amie ; et pourtant, il ne ressent pas de gêne, pas exactement, pas de l’avoir embrassé du moins, simplement d’avoir été surpris en plein dérapage. Il n’est pas gêné, non, et il ne regrette pas pour un sous alors qu’il peut encore sentir la chaleur des lèvres de Lena contre les siennes, quand bien même son rythme ne cesse de rater des battements et de trébucher sur lui-même en un rythme instable et franchement désagréable. Il passe une main dans ses cheveux en un geste nerveux, prétend jeter un coup d'œil à l’extérieur tandis que la résistante s’occupe de la blessée.

Si c’était une connerie, pourquoi cela lui a fait un bien fou, a réussi à instaurer un semblant de calme en lui ?
Pourquoi les regrets ne viennent toujours pas ? Si ce n’est celui que l’instant soit passé, qu’il n’ait pas pu s’accrocher un peu plus à elle, et que cela ne se reproduira probablement plus.

”Is someone taking care of you already?Hmhm.” Enfin, le regard de Dae revient vers les deux sorcières, et il fronce légèrement les sourcils. ”Yeah I am, you can go”, balance-t-il peut-être un peu trop précipitamment et même sèchement, et après un dernier regard pour eux deux, elle s’extirpe de la tente sans demander son reste.
Il ne reste plus qu’Elena et Dae-won, sous l’abri de fortune, comme ils l’étaient il y a moins d’une minute, à la différence qu’une distance se tient entre eux, agrandie par Lena qui occupe cet espace en essayant ses béquilles. S’il n’est pas gêné, pourquoi il n’arrive à rien dire, ou à avoir un geste envers elle ? Un soupir bas file d’entre ses lèvres, il se gratte la nuque en faisant quelques pas de nouveau à l’intérieur, se rapprochant de la sorcière sans vraiment chercher à aller vers elle, simplement à occuper son corps qui brûle d’un tourbillons d’émotions et de sensations qu’il n’est que peu habitué à ressentir.

Et pourtant, il brûle également d’un calme sensible, étrange compte tenu des circonstances. ”I was going to say that… that I’m not going anywhere.” Dae est presque reconnaissant que Lena brise le silence pesant la première (évidemment, que c’est elle qui brise le silence la première), et ses pupilles brunes se lèvent jusqu’à elle, accrochent brièvement la tâche de sang sur son haut avant d’arriver jusqu’à son visage. Elle, elle ne le regarde pas, et le résistant a l’impression qu’ils sont revenus un mois en arrière, à la suite du Moran-gate (ou Alvarez-gate, plutôt), où leurs yeux dansaient un ballet bien chorégraphié pour ne pas se croiser. Mais cette fois, il a atrocement envie de trouver son regard, ne serait-ce que pour s’assurer que la distance entre eux n’est que physique. ”I mean, you know.Yeah, I know, I know.” Sait-il réellement ce qu’elle veut dire, ou de quoi elle parle ? Pas vraiment. Cela ne lui empêche pas d’en avoir l’impression et de lui répondre à l’affirmative.

Ses lèvres s’apprêtent à s’ouvrir de nouveau pour ajouter quelque chose, mais Lena, plus rapide, poursuit : ”Have you… Have you seen Benny?” Cette fois-ci, les sourcils de Dae se haussent légèrement sur son front - ils vont donc réellement esquiver le sujet et prétendre qu’il ne s’est rien passé ? Ce n’est peut-être pas le bon moment, certes, peut-être que s’assurer que son frère va bien est plus important que de discuter d’un bête baiser, certes. Certes. ”I-- No, no I haven’t. But I heard we managed to drag everyone out of there, so don’t worry too much, hm? We’ll look for him right after, anyway.” Après quoi, exactement ? Il ne va pas la retenir éternellement ici, c’est absurde. Juste le temps de trouver un autre médic, et de la rafistoler rapidement et… Dae-won n’a pas vraiment envie d’inviter qui que ce soit d’autre, pas pour le moment, pas après ça - et c’est probablement très con, mais il a la fâcheuse tendance de suivre son instinct, et cette petite voix qui remonte de ses entrailles par moment. Et cette petite voix lui dit que ce n’est pas le moment, ni de la laisser, ni de laisser qui que ce soit venir menacer cet espèce de déséquilibre qui règne dans la tente.

Alors, il pousse un nouveau soupir, une nouvelle main passée dans ses cheveux humides pour les rabattre en arrière. ”Come on, sit down”, demande-t-il d’une voix posée en lui désignant la chaise du menton. ”I’ll fix you up.” Il est loin d’être un fin guérisseur, encore moins un médicomage, et si ses talents en magie sont surtout utiles pour les duels, il a bien été forcé d’apprendre quelques sortilèges de soin basiques, juste de quoi cautériser une plaie, ou arrêter une hémorragie, dans les situations d’urgence, et il a suffisamment confiance en ses capacités pour au moins appliquer un pansement magique à Lena, qui tiendra peut-être une heure ou deux. Ainsi il sort de nouveau sa baguette de son étui, et se dirige vers elle pour mieux s’accroupir directement sur l’herbe mouillée, face à la chaise sur laquelle elle s’est installée. ”Can you…?” Son regard retombe sur son t-shirt barbouillé de sang, qu’il n’ose lui-même relever (ne rendons pas la situation plus gênante qu’elle ne l’est déjà, ou surtout, évitons de mettre Lena plus mal à l’aise qu’elle n’a l’air de l’être). Lorsqu’elle remonte légèrement son haut pour dévoiler la plaie sur son flanc, une légère grimace s’installe sur le visage de Dae, et ses yeux se lèvent brièvement dans les siens. ”Fuck, it’s not pretty. Don’t look.” Sa voix essaye d’être rassurante, mais, de fait, ce n’est pas vraiment son fort ; il essaye tout de même de lui faire détourner le regard, histoire qu’elle ne tombe pas dans les vapes sur lui. Ses traits revêtent un air plus concentré déjà, les sourcils froncés, alors qu’il referme sa main sur sa hanche pour avoir un semblant de prise ; il lève sa baguette en murmurant une brève incantation, et du bout de l’artefact apparaissent des fils de lumière dansant en l’air. Alors, il s’applique à les déposer sur la plaie de Lena, avec lenteur, s’assurant de faire les choses correctement.

”It’s alright”, dit-il soudain d’une voix presque basse, alors qu’il est toujours penché sur la blessure, à y appliquer un semblant de pansement pour cesser l’hémorragie. Dae a toujours été terriblement mauvais pour exprimer ce qu’il ressent, ce qui se cache dans sa boîte crânienne et dans son torse. Il a, en revanche, toujours été plus à l’aise pour parler de faits, bruts et simples ; parce qu’il n’y a pas dix mille façons de converser sur quelque chose de factuel, qui ne peut être déformé ou flou. Ils se sont embrassés, il n’y a rien de plus clair que cela. Et c’est peut-être pour ça, que Dae n’est pas (plus) mal à l’aise. ”We both needed it”, poursuit-il sans quitter des yeux son ouvrage - il est bien plus simple de lui dire cela quand il ne la regarde pas dans les yeux. ”So don’t worry too much about that either, okay?” Qu’il ajoute en constatant que toute la plaie est recouverte et qu’elle ne saigne plus abondamment. Alors il la relâche et abaisse sa baguette, restant à genoux devant elle, une brève seconde de battement avant qu’il ne relève ses yeux jusqu’à son visage. ”I think you’re good, look and tell me.”
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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
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Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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St James' Manor - Nuit du 16 au 17 septembre
tw : langage cru, blessure, dumb dumb energy / ust, est-ce que ces gens ont vraiment roulé sur la moitié de la résistance ou ??? (daelena#2) a sinking ship that's burning 1108413058

“Yeah I am, you can go.” C’est la première fois (depuis l’incident) qu’Elena relève plus franchement les yeux vers Dae-won – parce qu’il est revenu, déjà, alors qu’il aurait pu tout aussi bien prendre les jambes à son cou ; parce que si elle se prend à regretter le ton qu’elle a précédemment utilisé avec la fille, ensuite, ce n’est vraisemblablement pas son cas à lui, qu’elle trouve sec et même incisif. La fille (qui apparemment n’a pas de nom) lui jette un dernier coup d’œil, auquel Elena s’empresse à son tour de répondre d’un hochement de tête et d’un sourire de travers ; la résistante a donc un dernier regard allant de l’un à l’autre, puis disparaît sans demander son reste.

Fuck, Elena songe (fuck fuck fuck fuuuck, plutôt).
Fuck, et pas grand-chose d’autre. Elle a le cœur qui bat trop vite (quoique pour une raison différente, maintenant), et les yeux fuyants, et la sensation des doigts de Dae comme imprimée contre le bas de son dos (fuck).
Il faut qu’elle trouve quelque chose à faire, à dire, alors elle se saisit des béquilles fraîchement rapportées (qu’elles servent à quelque chose, tout de même), glapit le premier truc qui lui passe par la tête (et il lui répond d’un ”Yeah, I know, I know”, alors ça ne doit pas être si terrible).

Pas si terrible, mais il soupire, et elle lui reconnait les habituels signes d’agitation ; c’est ce qui la pousse à lui couper l’herbe sous le pied dès qu’il ouvre la bouche. Le sujet Benny atterrit sur la table comme un cheveu sur la soupe (comme si Lena se rappelait, après cette parenthèse, qu’elle avait un frère, et qu’elle n’était pas de fait occupée à se dire qu’elle ne devrait pas le regarder , fuck). “I-- No, no I haven’t. But I heard we managed to drag everyone out of there, so don’t worry too much, hm? We’ll look for him right after, anyway.” Dae répond plutôt juste, au milieu de tout ce foutoir – preuve en est, si sa réponse ne suffirait pas à la faire taire en temps normal (parce qu’il n’a pas vu Esteban, et a seulement entendu que tout le monde était sauf, et pas spécifiquement Benny), Elena hoche la tête en silence, avant de détourner à nouveau un regard qu’elle le sent pourtant chercher.
(Il ne peut pas lui dire que c’était une connerie, qu’il regrette, pas maintenant, pas alors qu’elle se sentirait presque mieux – un peu agitée, aussi, mais dans un sens moins… désagréable ?)
Dae-won a dit qu’ils chercheraient Esteban ; c’est ce sur quoi elle préfère se concentrer, parce que ça veut dire que tout ne va pas si mal, qu’il ne peut pas lui en vouloir tant que ça--
(Et puis, il l’a embrassée en retour, non…?)
(Fuck)

Il se rapproche, et Lena lève d’abord des yeux interrogateurs dans sa direction. ”Come on, sit down, I’ll fix you up.” Elle n’est pas étonnée, fondamentalement – ni par ses gestes fébriles et sa voix calme, ni par sa décision de prendre les choses en main. Elle se plie d’ailleurs (pour une fois) à la demande sans rechigner, attend tout juste qu’il s’approche de ladite chaise pour s’appuyer sur une de ses épaules et faciliter la réception (maladroite malgré les béquilles, dont une a déjà le nez dans le sol boueux). "Thank you." Et Elena ne le regarde pas, d’abord, malgré la main crispée sur son haut (leur premier contact depuis… depuis.), mais—”Can you…?” Elle l’a à peine relâché que cette fois-ci un semblant de sourire lui échappe, assorti du regard le plus franc qu’elle lui ait accordé en cinq bonnes minutes. C’est peut-être la manière dont il se tient face à elle, ou ses politesses, ou la gêne qui imbibe ridiculement leurs mouvements, alors qu’elle a à peine à se concentrer pour répliquer la sensation de ses lèvres sur les siennes ; toujours est-il que Lena se détend sensiblement (et paradoxalement), se penche même en avant pour pousser légèrement sur le genou de Dae et l’inciter à ne pas se reposer sur sa jambe blessée. Puisque c’était tout de même le cœur de la demande, elle relève ensuite son tee-shirt, puis avance légèrement son bassin sur la chaise pour lisser la blessure. ”Fuck, it’s not pretty. Don’t look.” Le mouvement lui arrache une première grimace – celle de Dae n’arrange pas les choses, mais leurs yeux se rencontrent avec moins de gêne et Lena choisit (tente) de détendre l’atmosphère plutôt que de s’alarmer. “C’mon, Doc, patch me up.” (Elle a quand même les dents un peu trop serrées d’appréhension).

"Shit--" Toute la préparation du monde ne suffit d’ailleurs pas à empêcher le frisson qui la secoue sitôt l’ouvrage commencé – peut-être parce qu’elle se rappelle subitement qu’il fait froid, sans ses bras pour l’entourer, ou parce que le sort laisse une sensation glacée sur sa plaie, ou ses doigts une chaleur pas franchement avouée sur la hanche dont ils se sont saisis. C’est sur eux qu’Elena referme la main, dans un réflexe ; elle la retire prestement, pour mieux reprendre appui sur la chaise, puis marmonne quelque chose qui ressemble à un "It's just cold, you’re doing great, sorry."
(Est-ce que ça va toujours être comme ça, maintenant….?)

Au moins fait-elle suffisamment confiance à Dae-won pour obéir et ne pas inspecter la blessure – ce n’est pas l’envie qui manque, certes, mais il ne l’avertit probablement pas pour rien, et puis elle sait, viscéralement même, qu’il fera la bonne chose pour contenir les dégâts.
A la place, ses yeux s’arriment donc au plafond de la tente, et à la fine pluie qui perce la toile pour se frayer un chemin jusqu’à son visage, l’incitant à clore les paupières quelques secondes. Son cœur se calme un peu, et son souffle retrouve un rythme plus normal, et Lena commence à prendre pleinement mesure de l’impression de sécurité (de stabilité), que lui a donné leur étreinte (sous une bonne couche d’agitation et de questionnements). ”It’s alright,” dit subitement Dae-won, faisant sans le savoir écho à ses pensées. Elle croit d’abord qu’il parle de sa plaie, mais n’a pas besoin de rouvrir les yeux pour savoir qu’il n’a pas fini de s’y affairer – qu’il parle donc d’autre chose.
C’est donc elle, cette fois, qui fronce légèrement des sourcils et l’étudie scrupuleusement, espérant croiser son regard ; à défaut, elle cherche sur son visage toute forme de contrariété, de crispation, d’embarras. Son propre ventre se tord, à imaginer qu’elle aurait pu tout gâcher avec lui (le perdre) sur une impulsion (ou une connerie, style l’attaque de sa planque--) ”We both needed it.”

Elena pourrait presque attraper le menton de son meilleur ami pour lui faire relever la tête – ça lui éviterait de penser à son cœur qui repart furieusement, que lui-même sent peut-être tant elle a l’impression d’en avoir un deuxième pulsant contre sa hanche. ”So don’t worry too much about that either, okay?”
We both needed it. We. Needed.
Est-ce qu’il parle vraiment de…?
Est-ce que ça veut dire qu’il y avait déjà pensé ? Qu’il ne regrette pas ? Ou qu’au contraire, ce n’était qu’une parenthèse figée dans le temps, un sursaut dans un monde qui se casse définitivement un peu trop la gueule…?
… est-ce que ça ne change rien, ou est-ce que ça change tout ?
(Elle en avait besoin, indéniablement. Ils en avaient besoin…?)
(De se dire tout ce qu’ils se sont dit silencieusement, organiquement – sans doute.)
(Mais qu’est-ce qu’elle fout, même, à se poser ce genre de questions ?!)

“I think you’re good, look and tell me.” Lena atterrit d’un coup, sans même lui avoir répondu – puisqu’il a cette fois-ci baissé sa baguette, et repris sa main, le doute n’est plus permis (pas à ce niveau-là du moins), et elle se plie précautionneusement pour examiner le pansement qu’il vient de lui appliquer. “Shit, fucking Travers,” qu’elle souffle en découvrant l’ampleur des dégâts (et qu’importe s’il n’en est pas directement responsable – les évènements de ce soir restent de son fait). "You really have to be good at everything you do, right?", Elena poursuit dans un petit sourire, laissant son tee-shirt (l’air atrocement crade, maintenant) retomber sur son ventre. C’est peut-être sa réflexion sur la propreté de son haut, qui fait que ses mots mettent du temps à gagner son cerveau ; quand elle réalise dans quel contexte elle parle (après ça), Lena planque brièvement son visage dans ses mains, dans une moue et une expiration semi-consternée, semi-amusée. "Shut up," elle dit finalement, préventivement – comme si ça n’avait pas été bien, évidemment, et trop naturel, et étrangement apaisant, du genre à se sentir bizarrement à sa place au beau milieu d’une évidente connerie.

"I'm sorry about that girl." Elle fait donc diversion, mais pas trop non plus ; parce qu’elle n’arrive pas à être foncièrement gênée, ni par ce qu’elle vient de dire, ni par ce qu’elle vient de faire (et que surtout, Dae n’a pas l’air de l’être non plus, ou pas outre-mesure). "I can make sure she doesn't ruin your hardass reputation, don't worry too much about that." Elena ne trompe personne ; sait que s’excuser d’avoir été vus (puis en tirer une raillerie) est une manière un peu grossière de ne pas s’excuser elle (elle devrait – elle n’y arrive pas).
Un nouveau sourire étire ses lèvres, à peine plus large ; c’est que la plaisanterie lui tord un peu le ventre, tout de même, parce qu’elle ne va évidemment pas courir après l’inconnue pour lui planter une baguette (qu’elle n’a pas) dans la jugulaire, et que c’est sans doute sa réputation qui risque d’en prendre le plus sale coup (occupée à sauter sur son meilleur ami alors que sa planque vient de tomber, et en partie de sa faute, et alors que le corps de son autre meilleur ami a à peine fini de refroidir, et--)
(Elle ne s’en remettrait jamais, si ça tombait jusqu’au regard entendu de Kingsley).
(Ou de Benny. Putain, Benny.)

"She didn't even bring the right crutches", Elena finit par grommeler pour la forme, avant de réemprunter un chemin plus épineux.

"So… we're alright, you and I, yeah?" Ses yeux reviennent chercher ceux de Dae-won – en temps normal elle lui attraperait sans doute les mains, ou recoifferait ses cheveux selon ce qu’elle juge convenable, mais Lena s’en abstient momentanément. (Difficilement, nerveusement même, comme en attestent ses mains occupées à décortiquer la moindre petite peau ou écorchure.)
Et une part d’elle pense nothing is, but we’re alright – une autre attend anxieusement le verdict de son meilleur ami, et la confirmation qu’ils ne vont pas laisser une gêne s’installer entre eux pour un si petit truc, pas alors qu’ils ont surmonté tant de choses ensembles et…
(…et qu’elle a un peu trop besoin de lui.)  

(Fugacement, superficiellement sans doute, Elena se surprend même à se demander s’ils vont toujours pouvoir dormir ensemble. (si ça ne va pas le gêner)
Encore plus furtivement, elle se demande (pour la première fois) si elle ne l’a jamais emmerdé, à perpétuellement squatter sans vraiment lui demander – s’il n’aurait pas préféré voir d’autres gens, parfois, et si d’autres personnes ont déjà dormi à sa place pendant ses nuits à Little Italy.
Elle n’aime pas du tout avoir cette réflexion.)
(Elle aimerait encore moins dormir toute seule.)

"…Are you?" Lena finit par ajouter après un petit temps, réalisant que, comme souvent, les choses n’ont fait que tourner autour d’elle depuis leur arrivée, et qu’elle n’a même pas pris la peine de s’enquérir de son état à lui. Elle avance un peu sur sa chaise, cette fois, et se penche dans sa direction, bien incapable de rester loin de lui (même si ce n’est plus vraiment pareil, maintenant ; qu’une bulle protectrice semble avoir éclaté entre eux d’un coup, les laissant comme deux cons un peu dépassés).
"I'd Accio you a chair, but I don't quite have a wand anymore." Petit sourire piteux, pour ne pas penser à tout ça – petit sourire quand même.
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Dae-won Song
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Dae-won Song
Date d'inscription : 03/10/2020
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Crédit : jool (avatar). marine (dessin).
Âge : 29 ans (24/01)
Occupation : Fugitif, bon petit soldat et chercheur d'Horcruxes - et accessoirement ancien référent de l'Iron et Airlock
Allégeance : Membre dévoué de la Task Force de l'Ordre du Phénix, où on le surnomme Knight
Particularité : Quart de vélane, ce qu'il a caché jusqu'à très récemment. On le croise souvent sous sa forme animagus, un berger allemand ancien type.
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A SINKING SHIP THAT'S BURNING
Saint James Manor - September 2007
tw: langage cru, sang

”Shit, fucking Travers.” Les yeux de Dae s'écarquillent un peu, quand ils se relèvent vers Lena ; merde, ces enfoirés ont vraiment sorti l’artillerie lourde, donc, pour envoyer l’une des petites salopes favorites de Voldemort sur une pauvre planque du Phénix. Brièvement, il se demande ce qui a bien pu mener une escouade pareille à Little Italy, mais il se retient de demander - ce n’est clairement pas le moment, et son esprit est, bien malgré lui, occupé par autre chose, qu’il repousse également en revenant sur le pansement d’Elena, l’observant une dernière fois pour être certain de n’avoir laissé aucun tissu abîmé à l’air libre. ”You really have to be good at everything you do, right?” Ce sont ses sourcils qui se haussent cette fois-ci ; évidemment, que Lena parle de son sortilège de soin, mais même au coeur de cette situation d’urgence qu’est cette soirée de l’enfer (à un détail près), il est difficile de ne pas faire le rapprochement avec le baiser qu’ils ont échangé il y a quelques minutes seulement. Et peut-être que ce sont ses nerfs qui parlent pour lui, ou l’envie de dédramatiser cette autre situation qui n’a absolument rien de dramatique à ses yeux, mais un rire bas échappe à Dae-won, couvrant presque le ”Shut up.” de la sorcière - un rire mi-flatté mi-railleur, de ceux qui prouvent qu’aucun malaise n’a lieu d’être, qu’ils sont toujours Lena et Dae, bordel, que ce n’est pas un simple baiser qui va réécrire toute leur relation, que maintenant que la tension a été évacuée, ils vont pouvoir se concentrer sur autre chose-- (right?)

Mais il obéit, il la ferme et n’ajoute rien d’autre de plus, rangeant plutôt sa baguette dans son étui en restant un genou au sol face à elle. ”I'm sorry about that girl.” Hein ? Dae-won relève ses yeux vers elle en fronçant légèrement les sourcils. Sorry about what, exactement ? Qu’est-ce qu’ils peuvent bien en avoir à foutre, de cette sorcière qu’il ne connaît que vaguement de vue ? La seule chose qui a vraiment pu le gêner, est qu’elle a mis fin à ce baiser qu’il aurait bien prolongé, juste un peu, avant qu’il ne se termine définitivement. "I can make sure she doesn't ruin your hardass reputation, don't worry too much about that. −  Pffft, what do you think my reputation is exactly?” D’être un hardass ? Peut-être un peu ; mais ça ne serait pas la première fois qu’on le surprend en train d’embrasser (entre autres choses, malheureusement) quelqu’un. Alors, certes, jamais dans une situation pareille, jamais avec sa meilleure amie, mais cela n’enlève rien au fait que Dae-won n’est pas connu que pour être une espèce de golden soldier de l’Ordre, et pour être honnête, ça lui en touche une sans faire bouger l’autre ce qu’on peut bien raconter sur lui. ”She can tell whoever she wants, I don’t really care”, ajoute-t-il dans un petit sourire en coin faisant écho à celui de Lena, parce que sa mauvaise foi légendaire ne s’étend pas à ses agissements, au contraire bien du genre à assumer le moindre de ses faits et gestes - ses pensées, c’est un autre débat.

Il devrait probablement se relever, ça commence à devenir ridicule, de la regarder par en bas, d’être toujours accroupi devant elle, sans trop savoir quoi faire de ses mains, l’une au sol et l’autre sur son propre genou. Mais ainsi, c’est un peu comme si le temps s’était figé, et c’est certainement plus confortable que se remettre debout et se retrouver à faire de nouveau les cent pas nerveusement ; il aurait l’air encore plus con, et il préfère maintenir cet espèce de calme, ce semblant d’équilibre qu’il détesterait voir éclater. Un soupir amusé file d’entre ses lèvres quand Lena grommelle entre ses lèvres, avant d’être ravalé aussitôt en l’entendant lui demander d’une voix plus incertaine : ”So… we're alright, you and I, yeah?” C’est étrange, que le cœur de Dae-won fasse une légère embardée, alors qu’il est solide sur ses appuis et sur ce qu’il pense. Bien sûr qu’ils sont cool, et que ce baiser de rien du tout ne va pas redéfinir plus de quinze ans d’amitié.

Et si les choses allaient être différentes, désormais ?
Est-ce qu’une fois cette soirée passée, et leurs pensées tassées, ils seront toujours Dae et Lena ?

No, fuck that. ”Lena, come on...”, souffle-t-il en fronçant (comme toujours) les sourcils et en secouant la tête. Il a beau avoir une mine renfermée, il ne peut contenir l’ombre de sourire installée sur ses lèvres. ”It was just a kiss, of course we’re alright.” Just a kiss. Pourquoi est-ce qu’il regrette instantanément de le sortir de la sorte ? Peut-être aimerait-il que ce ne soit pas just a kiss, peut-être qu’au final la tension est toujours là, peut-être qu’il y a quelque chose de différent brillant au fond de son regard, peut-être (sûrement) que ce n’est qu’une énorme connerie de penser ça, et qu’il ferait mieux de tout ravaler tranquillement, au risque de vraiment, cette fois, briser quelque chose qu’il ne peut pas se permettre de perdre. ”…Are you?What, me?” La question le cueille par surprise, autant que par son visage se rapprochant du sien, et Dae se retrouve à pousser une expiration amusée. ”I'd Accio you a chair, but I don't quite have a wand anymore.Like I need a chair. I’ll sit down when the shitshow will be over.” Sa voix se fait tout juste plus affectueuse, et c’est à ce moment-là qu’il se décide à se s’appuyer sur sa main au sol pour se relever, et accessoirement du faisceau du regard de Lena un peu trop proche.

(Est-ce qu’une fois cette soirée passée, et leurs pensées tassées, ils seront toujours Dae et Lena ?)
Dae-won n’a jamais aimé ressasser les questions auxquelles il ne peut trouver la réponse - une perte de temps, d’énergie également. Et force est de constater qu’il n’a ni du temps, ni de l’énergie à perdre, et il refuse de se laisser bouffer par des questionnements qui n’ont pas vraiment lieu d’être, pas maintenant. Ils verront bien, après tout, et ce n’est pas ce soir qu’ils toucheront au dénouement de cette histoire - et peut-être bien que si, et que l’histoire s’arrête ici. ”Come on, let’s find your brother. It shouldn’t be too hard, we just have to follow the constant rumbling”, propose-t-il avec un rire bas avant de lui tendre la main pour l’aider à se relever de sa chaise, gardant sa paume contre la sienne un instant. ”And a wand, if I got that right.”

Ils verront bien.
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