BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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MessageSujet: (sihel#2) marked for death   (sihel#2) marked for death EmptyMer 27 Oct - 16:09
tw: trauma (mention, description), abandonment issues

Ouvre cette fenêtre Nahel, ça sent le fauve !
C'est ce qu'aurait dit maman si elle était rentrée, puisque c'est l'heure à laquelle tu aurais dû faire la sieste, par une si belle journée aoûtienne. L'an dernier, le même jour, tu gambadais encore comme une girafe dans son élément, faisant la course avec Leon qui ne gagnait jamais. Il faisait si beau que tu en avais aussi profité pour passer du temps avec Daniel et tes autres amis.
Ta sieste ne vient pas, pourtant, cette fois-là.
Ça ne sent ni le fauve, ni même toi. Ça sent juste… le froid.
Tu ne t'es pas vraiment posé la question du pourquoi du jour au lendemain, ta chambre s'est transformée en un cocon de noirceur insonorisé. Hier tu les entendais encore parler comme si ton oreille était pressée contre leurs lèvres, brouhaha qui fait mal plus que pour le contenu que tu ne captes pas.
Ça fait quelques temps maintenant que ta fièvre est partie, mais tu es toujours aussi fatigué, confus d'exister. Après tout ça, tu ne sais plus quoi faire. Tu t'ennuies, tu as soif de choses dont tu ne veux pas. La sensation de lourdeur, de vide, est particulièrement prenante pour toi ce jour-là. Tu te demandes pourquoi tu vois si bien dans cette obscurité, dans laquelle tu aurais dû te noyer l'autre soir.
On t'a même retiré Leon, ce matin, en t'expliquant à peine le pourquoi. La vérité, c'est qu'ils ne veulent pas que tu lui fasses du mal, même si son sang animal est froid et peu goûtu, comparativement à ce qu'on t'a déjà proposé tant de fois.

Ça te donne envie de vomir.

Tu as la nausée tout le temps.

Et tu n'arrives pas à fermer les yeux sans te revoir agrippé comme un pauvre chiffon trempé d'eau.

À vrai dire, tu n'es jamais reparti de cette avenue, où tu as senti cette douleur lancinante crever tes chairs à deux endroits. Une part de toi y est encore et les événements tournent en boucle dans le noir de tes yeux. Ça fait si longtemps que Siham n'est pas revenue te voir. Ça fait si longtemps que Shaula n'est pas revenue te serrer dans ses bras. Tu as l'impression qu'ils t'ont tous abandonné, et pour de vrai, cette fois.

Mais alors que cette pensée te traversait une nouvelle fois, la porte de ta chambre s'ouvre et te fait plisser méchamment tes yeux sensibles : l'anxiété te prend mais ton cœur presque mort ne suit pas, plus comme avant. Tes doigts sont prit sur un morceau de tes draps, alors que la silhouette en contrejour referme la porte -- et tu la vois, avec des yeux mouillants, ils brillent dans les tiens, alors que tu essaies de réaliser qu'elle est bien là. "Putain" c'est sa voix, et la première chose que tu as envie de faire, c'est de pleurer à ton tour. "Tu… Tu vas bien ?"

Pleurer car tu sens cette odeur, tu entends son cœur à elle qui bat, le seul qui soit vraiment là à pomper quelque chose d'utile. Tu es naïf, alors tu penses qu'il n'y a personne d'autre derrière la porte. Tu es naïf de te dire que tu pourrais ne pas avoir envie de lui faire du mal, sans le vouloir. C'est déjà arrivé avec Nadia. "C'est… toi ?" fait ta voix en se brisant salement d'un étage. Tu ne sais pas comment elle parvient à te voir, si ce n'est par les quelques faibles rayons lumineux qui traversent tes volets pourtant bien opaques.  

Tu essaies de te lever un peu sur ton matelas glacé, mais tu te nourris si mal, si peu, (jamais, à moins d'y être forcé, pour le recracher à moitié) que tes membres te font mal à vouloir crever une deuxième fois.

La seule chose que tu parviens à lui dire dans un égyptien impeccable, en la regardant comme si elle allait à nouveau disparaître d'un battement de cils, c'est bien ceci :

"T'étais… t'étais où ?"
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Siham Al-Massri
ORDER OF THE PHOENIX
Siham Al-Massri
Date d'inscription : 06/02/2021
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Crédit : vocivus, deadpool, astra (signa)
Âge : 29 ans (16 juin 1978)
Occupation : joue les héroïnes (non) dans la VB, poursuit le projet d'Industrialisation de Baguettes Déficientes de feu le père (= fait acte de présence aux réunions), funambule professionnelle
Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3681-rock-n-roll-suicide
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@Nahel Al-Massri | août 2007

Encore un peu sous le coup de sa dispute avec Majid, sous le coup de la nouvelle aussi, à ne pas trop savoir quoi faire, quoi dire, à s'asseoir sur le lit parce qu'elle avait l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds. Siham, elle était plus douée pour les colères explosives, les duels au sommet et les départs d'incendie que pour ce genre de de moments où elle ne savait pas trop ce qu'on attendait d'elle. Où elle avait du mal à réaliser que l'on n'attendait en réalité rien de particulier, que si elle était là, ce n'était pas pour jouer au rôle habituel mais parce qu'elle s'inquiétait vraiment et qu'elle ne savait vraiment pas quoi faire. "Oui, je suis là" fit-elle calquant ses paroles sur ce que lui disait sa mère quand elle était malade petite. Elle avait même soigné l'accent, fait gaffe de ne pas mélanger les dialectes, pas comme avec le bâtard. Elle aurait tout donné pour que ce soit Majid plutôt que Nahel qui faisait tout petit dans son lit, amaigri pour ce que Siham en voyait, à peine redresser. Il avait tout du mourant, elle eut envie de vomir. "Il se trouve que Nahel n'est pas revenu indemne de sa soirée d'anniversaire" avait dit Majid. La phrase tournait dans sa tête en même temps que des bribes de la soirée qui s'était super bien passée puis Nahel était sorti de sa tête. Un peu. Parce que la famille, elle n'avait jamais été dans ses priorités.

Elle le regrettait maintenant, elle avait la gorge serrée et la vague envie de partir. Cela aurait été Majid, ça aurait été mieux pour ça aussi, elle aurait claqué la porte, fait vu et s'en tape et ça se serait arrêté là. Là, elle était figée sur le lit, dans le noir, à espérer que son cousin n'était pas si pâle que ça, que c'était juste la luminosité ou plutôt son absence qui en donnait l'impression. "J'étais..." Occupée à se foutre dans la merde, à boire avec Felix, à se persuader qu'elle faisait des bonnes choses alors qu'elle passait ses journées à traquer les fugitifs des Battues pour étouffer l'affaire.  "Mais t'aurais du me le..." Elle s'interrompit, se rendant compte que le ton était monté sans même qu'elle ne le veuille. Comme d'habitude, il fallait un coupable, comme d'habitude il fallait que ça soit tout le monde sauf elle. Même Nahel. Alors que là, c'était sa faute. Qu'elle aurait du être . Que même son connard de père avait dit qu'il pouvait lui faire confiance, à elle. "Je suis désolée." Beaucoup plus qu'elle ne l'aurait pensé. "Mais ça va aller, ok ? Ce n'est pas si grave, l'essentiel, c'est que tu sois toujours viv-" Ricanement nerveux, la tentative d'auto-persuasion sonnait faux, trop faux, alors même qu'elle était menteuse pro. Vivant, ça va aller, que dalle. Mordu par un putain de vampire, transformé en putain de vampire, alors que même Siham qui trouvait que les moldus, les sang-de-bourbe et les mixed, c'était ok parce qu'ils étaient nés comme ça (mais peut-être un peu moins bien), avait du mal avec les trucs qui avaient la morsure contagieuse. Elle regardait partout sauf vers son cousin. Ses ongles, le plafond, les livres posés sur la table de nuit, celui qu'elle lui avait offert pour son anniversaire au sommet de la pile. De la Résurrection. Elle en pleurerait, en pleurait tout court quand elle prit Nahel dans ses bras, serrant fort, peut-être un peu trop, pour oublier qu'il était si froid. "Je serai là cette fois, je te le jure Nahel, je ne te laisserai pas tomber." Je te vengerai.
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Ce qui te fait le plus mal, au delà du fait qu'elle ne répond pas vraiment à tes simples questions, c'est qu'elle ne te regarde pas. À vrai dire, elle n'essaie même pas, comme tonton Lotfi, dans le noir. C'est vrai que tu ne te rends pas compte d'à quel point toi tu vois et qu'eux ne voient pas. À moins que ce soit l'inverse, tu ne sais pas. Le manque de nourriture, quelle soit sanguine ou purement affective, te rend aussi misérable et confus qu'un têtard coincé dans un petit trou d'eau ridicule.
Autant de questions naïves sans réponses, comme celle à laquelle tu ne sais pas répondre toi-même. Serait-ce du déni, ou simplement le résultat d'un trop plein, de la fièvre, de la famine, de l'hébétude dans lequel tu es ressorti ?
Cette soirée d'anniversaire était parfaite.
Elle était parfaite et Siham était là, et même que les cornes de gazelle…

"Mais t'aurais dû me le…" le ton que tu entends, que tu perçois, te heurte — même si la phrase  proprement dite est avortée, tu souffres profondément à l'idée que ce soit vraiment de ta faute à toi, encore, comme tu sembles le croire depuis toutes ces années.
Qu'est-ce que Farouk aurait dit à ce moment-là ? Tu ne sais pas. Tu n'es même plus sûr de te rappeler vraiment de ses traits.

"Je suis désolée." désolée de quoi ? Désolée de ne pas avoir été là, c'est ça ? C'est pas grave, Siham, tu ne savais pas. Tu savais pas que j'étais malade, aurait-il dit en voulant rassurer sa cousine, un brin de sourire gentillet accroché au coin des lèvres.
Pourtant rien ne défroisse ton visage sur lequel les larmes s'échouent sans que tu puisses les contrôler. Elles aussi semblent se tarir comme la vie en toi, toi qu'on connaissait pour ses larmes de crocodile à en tâcher le tapis de Fethi.

"Mais ça va aller, ok ?" tu bois ses paroles comme la dernière source potable ici bas. Il y a tant de choses qui ne tournent pas rond dans ta tête depuis ce soir-là. Tant de choses qui font mal, que tu ne comprends pas. Tu aimerais tout lui déverser tout de suite, mais tu es suspendu à ses mots comme s'ils étaient les derniers. "Ce n'est pas si grave, l'essentiel, c'est que tu sois toujours viv-" tu commençais pour hocher un peu la tête à la positive, comme avant, quand elle te disait que tout allait bien se passer, avant ces réunions mondaines avec des Mangemorts qui transpiraient la noirceur et le fiel. "O-Oui" que t'arrives à lui sortir d'une voix brisée en deux, ne relevant pas du tout son dernier mot tronqué, car tu n'es jamais allé jusqu'à cette extrémité.

Ou peut-être bien que si… mais tu as tant pleuré, que ça a tout effacé.

"J-J'me sens pas bien… du tout… Sissi…" que t'arrives quand même à exprimer, le poids de tes épaules te paraissant plus lourd qu'il ne l'a jamais été. Sur cette épaule, où y'avait Amani. Tu ne sais pas où est Amani. Cette pensée te torture et tu vas enfouir ton visage dans tes grandes mains d'enfant. "J-Je s-sais pas pourquoi je- je suis- comme--"
Mais tu n'as pas le temps de mettre un terme à ta phrase - que tu n'aurais de toute façon pas réussi à terminer, soyons lucides - que ta cousine, qui ne te regarde toujours pas, mais qui s'approche de toi, vient te prendre dans tes bras. Même ça, ça fait pas le même effet que lorsque maman l'a fait, avant-hier. Ou y'a une semaine ? Tu sais plus. Tu sais pas.
Tu dors plus.
"Je serai là cette fois, je te le jure Nahel, je ne te laisserai pas tomber." tu ne te rends pas compte d'à quel point ces mots ne sont pas Siham. Le cauchemar semble avoir tissé ses dernières toiles sur ta vie, jusqu'à noircir ta chambre dans laquelle tu cachais bien tous tes trésors, et que tu adores pour la paix qu'elle t'apporte. Tu sens ses larmes, tu sens les tiennes aussi, froid sur froid, et Sissi qui te brûlerait presque, si tu ne faisais pas attention. L'instinct qui te pique et te fait ravaler ta salive inexistante, alors que tu sens son cœur cogner contre toi. Il y a quelque chose en toi, tu sais que ce n'est pas toi. Tu sais que ce n'est pas bien. Tu devrais la lâcher mais tu restes soudé.

"J-J'ai pas envie que tu partes" traduction qu'une partie de toi-même que tu ne sens plus n'est plus là, comme si on t'avait ôté de toutes ces choses qui faisaient de toi quelqu'un de rayonnant, de vivant. Allah, tu es tellement épuisé de prononcer tous ces mots-là. "Tu vas pas… tu vas pas partir, hein ?" et te laisser encore tout seul dans ta chambre, jusqu'à ce qu'ils reviennent avec ce liquide qui ressemble à du sang, que tu ne veux pas, parce que tu n'as pas besoin de sang pour vivre ? Tu n'es pas un vampire. "A-Amani…" que t'ajoutes dans un soupir en te défaisant de son étreinte, comme si quelque chose t'alarmait sur le fait que trop de proximité était devenue dangereuse. "Elle s'est p-perdue elle…" tu essuies tes larmes de mouvements fatigués du dos de ta main rachitique, tentant de reprendre tes esprits, ces foutus esprits qui ne reviennent pas.  "Elle doit avoir peur, toute seule, je… j'dois aller- aller--" la chercher, c'est ça. Amani n'est pas là, et elle ne reviendra pas. Mais ça, comme d'autres choses, tu ne le sais pas.
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Siham Al-Massri
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Siham Al-Massri
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@Nahel Al-Massri | août 2007
Hochement de tête, elle se doutait oui, qu'il ne se sentait pas bien. Au point qu'elle ne lui en voulut pas pour le Sissi, au point qu'elle le regarda enfouir sa tête dans ses mains sans trop savoir quoi faire. Elle se sentait conne et vaguement inutile. Elle n'aurait peut-être pas du virer Majid. Enfin si, elle aurait été agacée de l'avoir sur le dos, ce serait retombé sur Nahel. L'essentiel était qu'il était vivant, voilà. Ce n'était peut-être pas tant un mensonge que ça. Penser que l'hybridité était pire que la mort, c'était un truc de mangemort, non ? Oui, certainement. Les os se dessinaient clairement sous la peau des mains de son cousin, même dans la pénombre elle les voyait. Vrai que l'autre lui avait dit qu'il ne mangeait pas. Et les larmes lui brouillaient la vue, et elle finit par le prendre dans ses bras. Merlin que ce n'était pas son truc les câlins.

Puis le sentiment d'être un imposteur se faisait grandissant. Dans le manoir où vivait les parents de Nahel, les cousins bien comme il fallait, l'oncle et la tante des plus fréquentables, c'était elle qu'il suppliait de rester. Alors que si Nahel avait été accueilli à bras ouverts dans le cercle restreint de la famille de Farouk, cela n'avait jamais été pour d'autres raisons que de l'envoyer en représentation devant le Lord. "Regardez comment il parle bien au serpent, regardez comment notre famille est bien", ambiance animal de cirque, tout pour le prestige sans jamais songer aux états d'âme du gosse. Elle ne savait même pas pourquoi elle s'y était attachée, peut-être qu'à force de devoir se la jouer cousine aimante dans famille fonctionnelle, elle l'était devenue. Peut-être aussi que si Nahel savait tout ça, il ne serait pas resté dans ses bras. Et si ça avait été Farouk plutôt qu'elle, cela ferait bien longtemps qu'il aurait claqué la porte. "Non, je reste Zarafa. Tu peux me faire confiance, tu te souviens ?" Sourire de travers, elle garda pour elle l'ironie des propos et heureusement qu'il ne le voyait pas. Parce qu'il l'aurait lu sur sa trogne qu'elle voulait se barrer loin. Un peu par lâcheté, un peu parce qu'elle s'en voulait de noter qu'il avait la tête non loin de sa jugulaire et qu'il serait facile d'y planter les crocs.

Il s'écarta, elle se détendit un peu, essuya ses yeux du revers de la main, les posa enfin sur Nahel. "Amani ?" demanda-t-elle avant de comprendre. Amani, le lézard. Bien sûr. Foutu lézard que son chat voulait toujours bosser. Inconsciemment elle balaya la pièce du regard, comme si elle allait trouver le reptile alors qu'on y voyait presque rien. "Hé Nahel, calme toi, d'accord ?" Main se posa sur le front trop blanc, comme si il pouvait encore avoir de la fièvre. "Elle doit être dans un coin au soleil, non ? Ça aime bien se mettre sur les toits les lézards. Je t'aiderai à la chercher si tu veux. Quand tu iras mieux." Elle s'efforça de garder un ton rassurant, de pas lui gueuler qu'il y avait plus urgent que sa bestiole, qu'elle lui en achèterait dix de lézards en remplacement s'il le voulait. Qu'elle n'aimait pas du tout le voir comme ça, à des lieux de l'aspect des vampires de la VB, qu'il avait beaucoup trop l'air à deux de doigts de caner et qu'elle ne voulait pas qu'il meurt. Parce qu'elle en avait déjà suffisamment perdu en un an, même si c'était des cons, et qu'elle avait peur. Le jamais deux sans trois l'attendait au tournant et Nahel... Se reconcentrer. Il ne se nourrissait pas, il délirait à moitié et on pouvait lui comptait les côtes. "Faut que tu boives Zarafa..." Regard qui vint se planter dans celui de son cousin.

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"Non, je reste Zarafa. Tu peux me faire confiance, tu te souviens ?" c'est vrai que tu peux lui faire confiance à Sissi, c'est même Farouk qui l'a dit. Farouk, tout mort qu'il est, et qui ne peut plus vraiment t'aider aujourd'hui. Siham te dit qu'elle reste mais tu sais au fond de toi que c'est pas vraiment vrai, tout ça. Qu'une fois encore, on va te laisser seul dans ce noir qui n'est plus tout à fait noir pour toi, qu'on va refermer cette porte, et tu ne sais trop quoi encore. T'aimerais sortir, ne serait-ce que lorsque dehors, il n'y a pas grand soleil à te faire mal aux yeux. C'est une vraie maladie, ça, tu l'as lu dans les livres ; et c'est pas forcément être un vampire, d'ailleurs, c'est pas possible, parce que sinon… sinon

Sinon tu aurais sans doute voulu lui sauter à la gorge, (tu ne te rappelles plus avoir déjà essayé de le faire à maman les premiers jours, et elle a dit qu'elle allait garder le secret), c'est évident, et tu ne fais pas ça toi, même si tu sens que quelque chose ne va pas.

Tu n'es pas comme ça.

En plus, Sissi te regarde, pour la première fois, et tu te sens alors tout à fait misérable. De pleurer comme ça, devant elle, alors que Farouk a dit qu'il fallait être fort, ne pas baisser la tête. Sissi, elle aimerait pas que tu sois ainsi, même dans l'intimité de cette chambre qui a prit des allures de prison dorée — ces mêmes allures que tu lui avais déjà relatées, bien avant ton anniversaire. Aujourd'hui plus que jamais, cela semblait s'être matérialisé. "Hé Nahel, calme toi, d'accord ?" tu sens sa main brûlante passer sur ton front, ça te fait presque mal. "Elle doit être dans un coin au soleil, non ?J-J'peux pas aller a-au…Ça aime bien se mettre sur les toits les lézards.J-Je s-sais (hoche la tête doucement, c'est que t'en connais un rayon grâce à ton papi) — Je t'aiderai à la chercher si tu veux. — (hoche un peu plus la tête, ça te rassure) — Quand tu iras mieux." sauf ça. Ça, tu n'y crois pas.

Alors tout s'écroule encore un peu plus au fond de toi, d'un souffle sur ton château de cartes.

Et à la manière d'un enfant qui râlerait pour savoir à quelle heure se termine le voyage, tu demandes naïvement. "Quand est-ce que… que j'irai mieux ?" parce que t'as pas trouvé la réponse à toi tout seul, même après ces heures passées dans le silence funeste de cette pièce, que tu ne devines pas un sou insonorisée par ta famille.

Tu croises les bras contre toi, tes bras qui ne sont pas serrés, mais ballants contre ton flanc amaigri - tu ne l'étais déjà pas beaucoup avant, là, c'est bien pire. Même tes bouclettes qui rebondissaient semblaient plus lourdes, elles aussi.
Alors soit, tu te fais à l'idée que, peut-être, Siham pourra retrouver Amani, la retrouver vite, parce qu'elle sait travailler plus vite que toi ta cousine, elle est efficace. Farouk le disait tout le temps, quand vous étiez que tous les deux, et il répétait même qu'elle avait intérêt à l'être, parce que bientôt, tu serais comme elle. Mais aujourd'hui tu n'as même pas la superbe de son ombre.
Faites qu'elle retrouve Amani, Amani qui doit avoir si peur toute seule, loin de toi, de ses repères.
Elle aussi elle doit avoir si froid…

"Faut que tu boives Zarafa…" pourquoi ils disent tous ça ? Pourquoi… tu ne comprends toujours pas ? "J'ai… j'ai plus d'eau…" tu sais bien que y'a quelque chose qui te manque, quelque chose de liquide, pour t'hydrater. Pourtant, c'est pas tout à fait ça. T'as aussi faim. Tu crois. T'as une main qui prend ta gorge sans la saisir vraiment. "J'ai faim…" de cornes de gazelles, peut-être, comme la dernière fois ? Tu te rappelles, tu crois, Majid a essayé de t'en donner, l'autre fois, mais t'as trouvé ça dégoûtant, sans saveur. Ça croque au départ, (comme avant), tu manges, (presque comme avant), mais t'es toujours aussi malade.

C'est pas normal. T'as vraiment une maladie grave.

Mais à quoi bon aller à St Mungo alors que… alors que Nadia, Majid… s'ils savaient trouver, enfin, la réponse à tes questions, ils pourraient te soigner ?

"…mais j'ai pas faim…" là est le problème. Le problème, aussi, c'est que tu nages en plein délire. Tu ne dors plus. Tu ne t'alimentes plus. Tu es juste… perdu, vraiment trop perdu pour trouver le bout du tunnel, et le fil d'Ariane pour sortir quelque chose de vraiment sensé dans ta situation, n'en parlons pas.
Tu relèves enfin le nez dans sa direction, et tu fais face à ta misère, à la pitié, à ce on-ne-sait-trop-quoi dont transpire le regard de ta cousine. "Q-Quand est-ce qu'on va-- on va pouvoir me sssoigner Sissi ?" t'en peux plus d'être comme ça. T'en peux plus d'être ici. Ça fait une dizaine de fois que tu as lu tous tes livres… tu veux partir.
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Siham Al-Massri
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@Nahel Al-Massri | août 2007
"Quand est-ce que… que j'irai mieux ?" Rictus réprimé, inquiétude de nouveau planqué sous l'air impassible et vaguement bienveillant. Siham avait plus ou moins envie de disparaître, Siham ne savait surtout pas comment gérer ça. Les enfants malades, c'était les elfes de maison qui s'en occupaient, non ? Pas elle et son empathie qui tenait de la légende urbaine. Légère envie de lui rétorquer que jamais il n'irait mieux s'il restait allongé là à se laisser mourir, légère envie de le secouer également. Elle s'abstint, en revint à sa mission, nourrir le vam Nahel qui ne semblait même pas capter qu'il avait été mordu, que c'était terminé. Plus de numéro de singe savant devant l'élite, plus de réel intérêt à se préoccuper du gamin et pourtant elle restait assise sur le lit dudit gamin après avoir été convoquée par un homme qu'elle haïssait cordialement. Super après-midi, elle ne recommandait absolument pas. "J'ai… j'ai plus d'eau…" Regard insistant au cousin, le verre posé sur la table de chevet fut rempli d'un mouvement de poignet nerveux. Un peu trop nerveux vu qu'il déborda. Juron étouffé qu'à moitié, elle se saisit du verre sans prendre la peine de nettoyer, le tendit à Nahel. Peut-être qu'après l'eau, on pourrait passer à plus écarlate... "J'ai faim…" Voilà. Faim, soif, ce n'était pas globalement la même chose pour les maudits de son genre ? Connard de Majid qui avait fait exploser les poches de sang empruntées au ministère. Elle faisait quoi maintenant ? Elle s'ouvrait les veines pour remplir le verre de son cousin ? Elle n'était plus réellement à une cicatrice près mais quand même. "…mais j'ai pas faim…" Il était chiant ce gosse.

Inspiration, expiration. "Il faudrait que tu te forces un peu, ça ira mieux après tu sais ?" Dans cinq minutes, elle allait devoir jouer à une gorgée pour maman, une gorgée pour papa. D'ailleurs, ils étaient où les parents ? Dans la catégorie de ceux qui en avaient rien à foutre apparemment, ça devait presque être héréditaire. En réalité, la brune n'en savait rien. Dernière mise au courant, vraisemblablement dernière sur la liste des gens qu'on voulait voir se pointer aux réunions de famille parce qu'à part le sang, ils ne partageaient pas grand chose. "Q-Quand est-ce qu'on va-- on va pouvoir me sssoigner Sissi ?" Jamais. "Je ne sais pas si c'est soignable..." Cela sonnait bizarrement à haute-voix, peut-être parce que le dire rendait le tout plus réel. Nahel était condamné au teint livide et au régime alimentaire sanglant. Ses pensées faisaient des pirouettes impossibles pour ne pas associer son cousin et le mot vampire. Nahel faisait la même chose apparemment. Et les yeux revinrent au livre sur la table de chevet, posé là à la narguer. "Mais nous sommes réputés pour être l'élite intellectuelle." Nous, les Al-Massri, pas forcément Siham qui avait tendance à régler les problèmes en tapant dessus plutôt qu'en se creusant les méninges. D'ailleurs, l'ironie qu'elle avait mise dans les derniers mots la trahissait totalement. "Alors on pourrait bien finir par trouver un remède." Sourire qui se voulait rassurant et Siham espéra très fort que cela devienne vrai. Que les Majid et autres intellos se penchent sur le défi (quoi de mieux pour les motiver que le réputé irréalisable après tout) et trouvent. Vite. "Mais il faut que tu tiennes en attendant..." Et il pouvait attendre très longtemps maintenant, pratique.
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Le nuage de malheur sur lequel tu te trouves, jouant à l'équilibriste dans ta propre conscience, est tellement prenant que tu ne captes pas tout de suite que Sissi te tend un verre d'eau fraîchement rempli — et tu crois avoir la force de le porter, vraiment, mais quelque chose semble se dérober en toi, à commencer par ce verre que tu reçois. Une partie de l'eau que tu reçois sur toi mais qui au moins te permet de récupérer l'objet sans trop souffrir de son poids, le ramène à tes lèvres - canines qui cognent sur le verre, te font mal. Gorgées difficilement prises, bruyantes, car douloureuses. Tu reposes le verre, manque de l'éclater faute d'attention suffisante.

"Il faudrait que tu te forces un peu, ça ira mieux après tu sais ?" et c'est ce que tu fais, tu bois, tu manges (pas assez)(c'est pas bon), tu essaies (vraiment), tu végètes (pas le choix), et tu recommences, perdu dans une spirale de non-sens, et dont personne ici ne semble vouloir te sortir. Toi le premier, faute de lucidité sur la question. Tu hoches la tête, mais t'en penses pas moins, si peu que tu penses vraiment. "Je sais pas si c'est soignable…" ton cœur déjà lourd (est-ce que c'est toujours ton cœur, ça ?) semble prendre des kilos en trop à l'entente de ces mots. Elle ne te rassure pas, aux premiers abords. Tu passes ta main sur toi pour essuyer une eau qui est déjà bue par tes vêtements, geste lent et bien trop déphasé de la maladresse pour être vraiment un signe de bonne santé. Et elle te dit que tu… qu'elle ne sait pas.

Elle ne sait pas alors que c'est toujours elle qui sait.

Toujours elle qui t'a dit ce qui était bon ou mauvais…

Sentiment d'abandon, décrochage lunaire.

"Mais nous sommes réputés pour être l'élite intellectuelle. Alors on pourrait bien finir par trouver un remède." expiration nasale presque rassurée, alors que tu n'as ni capté l'ironie, ni même les calomnies. Personne ne pourrait te trouver un remède, le seul qui te trouverait en revanche à ce rythme, ce serait la seule et triste mort. La vraie.

"Mais il faut que tu tiennes en attendant…" tes yeux entrouverts, lointains, tu secoues la tête de gauche à droite, d'abord doucement, puis un peu plus frénétiquement, avant de t'arrêter. "N-Non… n-non, Sissi, je vais… j-je vais mourir… ici…" et tu veux pas mourir, même si t'as l'impression d'être déjà mort, parfois. T'aimerais tellement sortir dehors. "Je veux… partir" partir d'ici, vœu que tu lui as déjà fait par le passé, quand t'étais encore le petit révolté de la famille (ou plutôt, le petit manipulé ; mouton gris qui a préféré ouvrir ses bras à des horizons moins nuancés). "J'dois partir" et il y a bien un moment où t'y arriveras, d'une façon ou d'une autre, au moins dans tes rêves les plus fous.

T'es justement là, à balayer tes jambes pour te glisser sur le rebord du lit — mais il serait bien sot de t'imaginer être capable de te lever. D'ailleurs, tu ne le fait pas. Tu soupires seulement, comme si tu avais déjà vidé tes dernières et maigres réserves d'énergie. "Me… me laisse… m'laisse pas ici" parviens-tu à articuler, l'impression de tournis n'étant pas qu'une impression - paume sur la tempe, point d'ancrage inutile. Tu es bientôt mort, c'est évident.
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Siham Al-Massri
ORDER OF THE PHOENIX
Siham Al-Massri
Date d'inscription : 06/02/2021
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Crédit : vocivus, deadpool, astra (signa)
Âge : 29 ans (16 juin 1978)
Occupation : joue les héroïnes (non) dans la VB, poursuit le projet d'Industrialisation de Baguettes Déficientes de feu le père (= fait acte de présence aux réunions), funambule professionnelle
Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3681-rock-n-roll-suicide
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@Nahel Al-Massri | août 2007
L'eau renversée par Nahel et elle même un peu plus tôt fut effacée par un geste de la main dépourvu de la nonchalance habituellement affichée. Siham s'impatientait, un instant elle songea à le gifler pour le sortir de sa torpeur. Au moins l'espace d'un instant. Elle se retint, tenta de le rassurer un peu, rata encore. "N-Non… n-non, Sissi, je vais… j-je vais mourir… ici…" Il était déjà mort, un peu. En avait l'apparence et sans les jérémiades, on pourrait s'y tromper. "Je veux… partir." Son cœur manqua un battement et son sang lui parut soudain aussi glacé que celui de Nahel. Partir ? Non, non, pas lui, pas encore un ! Elle ne dit rien parce qu'elle ne savait pas trop ce qui sortirait de sa bouche si elle l'ouvrait maintenant. Des insultes peut-être, rien d'intelligible certainement. Elle pensa à son frère l'espace d'un instant - lui aussi était parti - avant de vite le chasser de son esprit. L'occlumancie, c'était bon pour ça, la meilleure amie du déni. "J'dois partir…" Non. "En rampant ?" Un sourcil relevé, air dubitatif, presque moqueur que le ton inquiet et le ricanement beaucoup trop nerveux contredisaient immédiatement. Elle avait la sensation d'étouffer dans cette pièce. Atmosphère trop lourde, obscurité artificielle plombante, odeur de renfermée. Elle aussi voulait s'en aller. "Me… me laisse… m'laisse pas ici…" Si ce n'était que le ici et pas le monde des vivants. Siham se sentit un petit peu plus légère, un peu moins impuissante aussi. "Je ne te laisserai pas." Elle ne lui fit pas un énième serment, elle ne les tenait pas de toute façon, mentait les trois quarts du temps. Elle préféra lui prendre la main un instant, la serrant fort, yeux sombres allant chercher ceux de son cousin. Ils avaient les iris quasiment de la même couleur. "Maintenant, tu vas faire ce que je te dis, d'accord ? Sinon..." Elle ne détailla pas le sinon, lui laissant faire preuve d'imagination. Elle pensait à l'imperium, tout simplement, presque plus délicat que l'usage de la force physique sur un gamin alité. Nahel n'avait que trop pleurniché, Siham était à bout de nerf. "Tu vas commencer par reprendre des forces." Ordre ne souffrant d'aucune discussion. Sa main tremblait un peu quand elle l'éloigna de celle de Nahel, il lui fallait une cigarette songea-t-elle en relevant sa manche, révélant son avant-bras. Elle n'hésita qu'une fraction de seconde avant de se saisir du verre de son cousin. Un regard empli de défi à ce dernier, le verre se fit couteau entre ses doigts et Siham trancha, à vif. Mieux qu'une claque pour faire réagir un vampire théoriquement affamé, non ?
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tw: sang, mutilation

En rampant, c'est sans doute ce que tu aurais fait si tu avais été quelques jours de plus dans cette situation. Il y a fort à parier même que tu y serais resté si ta cousine n'avait pas eu ce vent de poésie à s'ouvrir les veines pour te nourrir, ne serait-ce que te donner le goût du sang pour la première fois sur la langue — et pas le tien.

Le ricanement n'est pas compris et très peu digéré, tant il te paraît lointain. Ce n'est pas la première fois que tu l'entends, c'est beaucoup trop fort contre tes tympans, et ça bat même jusque dans tes yeux, parfois. Un peu comme les battements de cœur de Sissi qui se font toujours aussi piqués, présents. Sa présence que tu as demandé pendant des semaines et qui a fini par arriver, sa présence qui aujourd'hui n'a de place que pour te sauver. Elle te promet même : "Je ne te laisserai pas." Tu y crois, parce que c'est Siham qui l'a dit — tu y crois et tes yeux mouillants et fatigués vont chercher les siens dans cette obscurité qui n'en est pas une. Elle te dit oui et tu ravales ta salive inexistante. L'eau ne t'a pas fait grand-chose, si ce n'est écailler encore ta peau d'une fraîcheur que tu ressens déjà. "Maintenant, tu vas faire ce que je te dis, d'accord ? Sinon…" si maman ou papa t'ont déjà dit ça, cela sonne bien différemment lorsque cela sort de la bouche de Siham. Elle est soudainement devenue ton pilier ces derniers mois et c'est ce qui semble perdurer même - surtout - après le traumatisme de ta morsure. Un phare que l'on oublie pas dans la nuit noire, et Allah sait à quel point elle est douée pour attiser la flamme.

"Tu vas commencer par reprendre des forces." Comment, allais-tu lui dire, mais tu n'as pas le temps — lèvres entrouvertes, tout va trop vite pour toi alors que l'odeur du sang irradie de sa blessure fraîche. Un sang à température corporelle, qui n'est pas froid et conservé depuis des mois dans un pochon ou un bocal. Un sang prêt à être consommé comme ce dont aurait besoin tout vampire qui se respecte. L'effet est immédiat.
(1) L'instinct est tout aussi incompris qu'inévitable alors que tu attrapes un peu trop adroitement sa main pour l'attirer vers toi — tu sens la résistance sous tes doigts mais tu ne lâches pas, lèche le sang sur sa peau avant d'essayer de remonter vers la plaie qu'elle garde comme le Saint Graal. À tel point qu'elle t'en file un coup sur le nez, peu violent mais dissuasif, récupère alors le couteau pour passer ta langue dessus, récupérer sans même réaliser ce qui court les veines de ta cousine. Les automatismes sont impalpables à ta conscience qui semble se décrocher encore davantage sous la fatigue délirante.

Tu es un peu trop rapide au nettoyage, qu'on dira, et tu vas pour rechercher le reste qui a coulé sur sa peau, mais ça ne suffit pas. "SSSS'il te plaît," que tu geins dans un murmure douloureux, marqué par les sifflements de ton fourchelang. Son pouls est insupportablement régulier, et ton œil de biche affamée lorgne brièvement sur son cou. Maintenu de longues secondes où il te semble perdre contact avec la réalité, une nouvelle fois, tes paupières papillonnent alors un peu. Tes noirs retrouvent les siens. "Encore," parce que ce n'est pas assez. Pas assez pour reprendre des forces.
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Siham Al-Massri
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Siham Al-Massri
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@Nahel Al-Massri | août 2007
CW. sang, mutilation
Cri de douleur étouffé, elle n'eut qu'à peine le temps de voir le sang apparaître que son cousin avait déjà attrapé sa main au vol. L'autre vint se plaquer sur la blessure alors qu'elle palissait d'un chouïa. Après l'action, la réflexion. Bonne idée de se couper pour faire réagir un vampire, mauvaise idée de lui mettre la blessure sous les yeux alors que c'était la bave qui était contaminante. Et elle sentait la langue avide de Nahel sur la peau, se dit que la situation était plus qu'étrange et qu'elle n'avait plus qu'à prier pour ne pas avoir de microcoupure sinon ce serait deux vampires Al-Massri pour le prix d'un. Le sang coulait entre ses doigts, imbibant le manche du poignard qu'elle venait de métamorphoser et tenait encore alors que la lame était déjà rougeoyante. Cela faisait mal, un peu. Mais elle gérait mieux ça que les longues conversations larmoyantes. Nahel remontait, un petit peu trop à son goût alors elle lui mit la holà, lui abandonnant plutôt le couteau avant de détourner les yeux de son cousin et de sa drôle de sucette. L'invitation au thé de Majid partait beaucoup trop loin, Nahel était un vampire (là, elle ne pouvait plus trop nier la vérité), c'était de sa faute parce qu'elle ne l'avait pas raccompagné. Au moins ne jouait-il plus les mourants dramatiques mais Siham n'était pas sûre de préférer le changement. Elle avait vaguement la nausée maintenant qu'il en avait fini avec le poignard, se tournant de nouveau vers sa peau. Elle préféra se concentrer sur Nahel plutôt que sur la douleur qui pulsait, retira sèchement son bras quand elle jugea que cela suffisait. Petit frisson quand elle sentit le regard de Nahel se poser sur sa jugulaire. "SSSS'il te plaît." Toujours plus, elle venait de s'ouvrir le bras pour lui et il voulait presque qu'elle lui tende l'autre. "Encore." Pour augmenter les probabilités de contamination ? Putain, où avait-elle donc la tête ? A ce rythme, elle allait faire une Logan, passer du handler au hound et ce ne serait pas joli-joli. "Il ne vaut mieux pas" finit-elle par dire, voix blanche. Pour elle. Puis c'était quand même un petit peu douloureux parce qu'à vouloir faire dans le dramatique, elle s'était coupée bien comme il le fallait (au moins, cela avait saigné bien comme il le fallait). Elle s'éloigna un petit peu de Nahel, se relevant du lit, remettant sa manche en place sans même tenter de refermer sa blessure. Elle n'y arriverait pas, elle était trop nulle en sorts de soin pour s'y essayer dans son état, se contenta de plaquer de nouveau sa main sur la coupure. Des gouttes de sang tombaient sur le plancher, Siham releva les yeux vers Nahel, espérant ne pas le voir se jeter sur le sol. "Ecoute, je..." Définitivement dans le top des moments les plus gênants de sa vie, elle prit sur elle pour retrouver un semblant d'assurance feinte. "Je vais y aller. Mais je reviendrai, je t'en redonnerai, ok ?" Elle s'abstint de prononcer le mot sang, yeux allant de son cousin au plancher. De préférence pas le sien ? "Et je te sortirai de là." Leur petite séance coup de couteau-léchage de sang n'y avait rien changé. Elle fila hors de la chambre sans demander son reste, repassant devant Majid à qui elle ne lança qu'un regard indéchiffrable. Elle faillit lui demander de soigner son bras mais préféra serrer les dents et quitter la demeure. Maintenant, il lui fallait un plan d'exfiltration de vampire sans passage par la VB. Elle y réfléchirait quand elle se serait occupée de son bras. Il fallait voir le bon côté des choses, elle n'avait aucun symptôme de début de vampirisation, la vie était belle, Nahel buvait.
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