attack ⊹ wishbone.

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tw: consommation d'alcool

"I hear a quick fuck can do wond- no, sorry, really: I got side-tracked." D'une ressource inconnue et infinie, Kingsley grogne malgré le rougissement qui n'a pas quitté le bout de ses oreilles ni son visage depuis le premier sous-entendu d'Attia. Not so ravenclawish fantasies, fantasies, fantasies, my dear, sweet sweet fool, ses regards, le genou d'Attia sous sa main, ses sourires - elle le rend fou et très mal à l'aise. Ce n'est pas tant la nature... charnelle de ses innuendos qui le dérange; c'est juste le fait qu'elle ne s'arrête pas, et qu'il n'imagine pas une seule seconde qu'elle est sincère.
Qu'on ne s'y méprenne pas - Kingsley ne se déteste pas au point de penser qu'il est profondément impossible à apprécier et à aimer. C'est simplement qu'Attia est mutine, drôle, intelligente et incorrigible. Qu'elle le sait, et qu'il le sait, et que ce serait ridicule de sa part de mettre du poids dans ce teasing permanent complètement innocent et amical et oh Merlin il est en train de faire une fixette sur ça et maintenant il y a un silence et il ne sait pas quoi dire-- "You are insufferable." Il soupire alors qu'elle se redresse après lui avoir tapoté le genou, secouant la tête d'un air déplorable (elle lui a touché le genou?!). "I usually wait after the second date to start dropping these kinds of hints as subtly as a screwt..." La mâchoire de Kingsley fait un bruit étrange tandis qu'il grince des dents, mélange de frustration, d'incompréhension et d'embarras. "You? Subtle? - Speaking to dead people during most of my shifts doesn’t help, I guess..." Il renifle en l'entendant. "I can't really criticise your flirting game, if you could call it that." Oh Merlin, il a appelé ça du flirting--

Elena lui a déjà proposé de lui donner des conseils dans sa vie sentimentale (une fois où elle était venue le voir de beau matin dans sa chambre-bureau, et s'était retrouvée nez-à-nez avec une Sofia à la crinière ébouriffée et une chemise de Kingsley jetée à va-vite sur les épaules). C'est la première fois que Kingsley considère réellement la question.

Kingsley s'éclaircit la gorge (un bruit sonore et discordant qui témoigne pour lui de sa grande gêne) et va pour resserrer une cravate imaginaire autour de son cou. À la place, il lisse simplement sa chemise sur sa poitrine, décroisant puis recroisant les jambes, un modèle de décontraction et d'aise. Le geste ne lui apporte pas le moindre réconfort, ne calme pas son malaise, ne fait rien à part lui donner quelque chose à faire de ses mains.
Il essaye vraiment de s'intéresser à autre chose qu'Attia pendant ce moment de battement, mais elle a des jambes infiniment longues quand elle monte sur sa chaise, et puis ses yeux grimpent plus haut et Kingsley enfouit son visage dans ses mains en posant ses coudes sur ses genoux dans un air désespéré.

(BONK, lui murmure la voix d'inventée d'Elena dans un coin de sa tête. Horny thought!)

"You’re lucky, my ex still manages to give me a nice old bottle of scotch once in a while, when I’m out. - Uh-uh," approuve Kingsley distraitement en se frottant les tempes. Il essaye de ranger sa maladresse et son malaise dans le même tiroir que son angoisse et sa panique, avec un peu de chance, tout ressortira d'un coup et il aura d'autres choses à régler dans sa vie que ce que lui fait ressentir le sourire d'Attia quand il lui est adressé.
Il la perçoit redescendre de la chaise et se redresse, lui adresse un sourire. Wait, est-ce qu'elle vient de parler de son ex-- "Is scotch okay for you? Or did you mean something like wine? Cause I have some too... - Scotch is perfect actually." Soupir de soulagement à cette perspective. Kingsley se dépêche d'avaler une gorgée de thé brûlant pour faire de la place dans sa tasse et la tend à Attia pour un petit top-up. "Grazzie mille." Il lui adresse un sourire complice avant d'y tremper les lèvres. Thé et scotch ne font pas le meilleur mélange, mais c'est suffisant pour octroyer à Kingsley un soupir d'approbation et de soulagement. Et à mesure que les gorgées vont s'additionner et l'ébriété l'atteindre, les derniers relents de panique vont lentement refluer.

"My fantasy is quite simple." Il voulait absolument clôre le sujet et le voilà qui remet les pieds plein dedans, comme une plaie buccale qu'on ne peut pas s'empêcher de titiller du bout de la langue quitte à en retarder la guériser. "Peace," souffle-t-il.
Ses critiques pourraient dire que c'est trop sentimental, un leader qui essaye d'attendrir, de montrer patte blanche et bonnes intentions. Et dans un autre contexte, face aux membres de l'Ordre rassemblés à une assemblée générale désastreuse, ce serait vrai. Kingsley n'a jamais été au-dessus d'une petite manipulation émotionelle à des fins politiques.
Mais là, il est sincère. Certainement parce qu'il ne parle pas de la paix pour le Royaume-Uni, la Nation, le Parti, l'Ordre, quiconque. Kingsley a toujours été cruellement égoïste. Il ne pense qu'à sa propre paix.

"A nice house, with a big tree in the garden for shade. Some good books, nice bottles of whisky and, why the hell not, scotch," ajoute-t-il avec un sourire amusé en levant sa tasse de thé en direction d'Attia. "Free time like I can't imagine having right now. No one to be afraid of, no days spent thinking about killing people, no nights spent outside. Just — peace. As simple as that." Un homme simple, ce Kingsley Shacklebolt, vraiment.
Lui-même n'y croit pas. Il ne peut pas s'imaginer sans guerre, sans ennemi, sans cette adrénaline permanente. Il remplirait ses journées à s'inventer des quêtes, ds gens à sauver, des complots à renverser. Il repartirait en croisade désespérée à la moindre occasion. Il serait incapable de s'en empêcher.

Mais ce rêve illusoire est amusant à entretenir, et il sourit un peu de sa propre bêtise en avalant une autre gorgée de thé. "In good company, I hope," ajoute-t-il, un peu timidement, les joues rouges. "And, erm, about that, you know--" Il s'étouffe sur sa propre respiration à l'idée de la simple pensée qu'il est en train de proférer, se tape le poitrail un ou deux fois d'un coup de poing un peu trop violent. "If you- I mean- this is not really a first date or anything- but if, you'd like it if we- I know this is stupid, of course, but- well." Il tousse un peu dans son poing fermé pour faire bonne mesure et ponctuer sa proposition désastreuse. Il jette à Attia un regard sentencieux et sérieux comme il en sert à toutes les sauces au cercle cinq quand il leur donne(ait) des missions. "I am making this impossibly awkward. Do not laugh." Il lui jette un regard en biais assassin. "You're laughing. I am trying to have a real, serious conversation and you're laughing. You are insufferable."

TW: consommation d'alcool

Décochant un clin d’œil tout à fait charmeur à l’adresse de Kingsley, alors qu’il la remercie en italien (avec un accent pas trop mauvais, on reconnaît bien là le préfet premier de la classe qui sait s’appliquer à prononcer distinctement les noms et mots à consonance étrangère), elle se sert ensuite une généreuse rasade, dans une tasse qu’elle a vidé au préalable. Lorsqu’elle lève sa tasse à son invité, c’est un « Salute. » qui orne le toast. Elle en prend une petite lampée, ne souhaitant pas non plus tout de suite d’abrutir d’alcool et parfaitement consciente que le scotch que Mike peut lui offrir par moments n’est pas quelque chose qui s’enquille sans modération.
Revenue s’asseoir dans le canapé, elle est installée confortablement et darde ses prunelles bleu-very sur le fugitif réfugié momentanément chez elle. Quelques secondes passent avant qu’il ne reprenne la parole, et remette le fameux sujet des fantasmes sur le tapis, alors qu’Atropos ne peut définitivement pas rester stoïque face à cette marotte qui l’amuse beaucoup. "My fantasy is quite simple. - Pray tell me, then." Les deux mains autour de la tasse, elle se prépare à un petit récit des plus sympathiques (pas qu’elle imagine vraiment que le résistant va lui raconter des idées un peu olé-olé, à son grand regret), mais ce mufle de Shacklebolt choisit une toute autre voie : "Peace," Il réussit à lui arracher un grognement de dépit et un commentaire désabusé : "And here I was, thinking this would be interesting... but go on, please, by all means." Elle l’encourage d’un moulinet de la main, et s’adosse contre l’accoudoir derrière elle, les jambes pliées, les pieds sur l’assise du canapé. Elle pourrait être davantage vautrée, et ça serait sans doute plus confortable encore, mais ça voudrait dire atteindre avec ses pieds nus la cuisse la plus proche de Kingsley.

Remarquez, ça s’intégrerait bien dans la dynamique de flirt complètement outrancier qu’Attia mène sans mauvaise idée.
Qu’est-ce qu’il a dit déjà ?
Ha oui, la subtilité, son principal point fort sans conteste.

Mais elle se concentre pour le moment, et se tait alors qu’il daigne développer sa vision de la paix, qui s’avère être plus une paix individuelle qu’un espoir de stabilité politique. Un sourire amusé répond au clin d’œil verbal qu’il fait à la boisson qu’ils partagent. Elle pourrait presque l’imaginer dans ce décor aussi paisible que possible. Elle hoche même la tête, alors qu’il s’émerveille du caractère simplissime de la situation dont il rêve, et glisse un "I can picture it." un peu attendri.

Elle a beau ne pas savoir lire dans les pensées, parfois on pourrait s’y méprendre. Après tout, alors que l’homme recherché par le Ministère de la Magie avoue rêver de temps libre, Attia a un peu l’impression qu’il ne tiendrait pas en place, s’il n’y avait plus rien à arranger, dans ce monde. Elle ne le lui fait pas remarquer, pour autant, parce que c’est ça aussi, qu’elle admire chez lui, par moments : cette incapacité à rester en place, cette impression presque viscérale que le sort du monde dépend de lui, de ses gestes, de ses choix.
Bon, ça, limite, c’est un peu le complexe de tout sang-pur qui se respecte.
On les biberonne beaucoup trop en leur murmurant que le monde leur appartient…

Et puis, alors qu’elle pensait qu’ils étaient passés à quelque chose de plus respectable, la discussion bifurque une nouvelle fois, et le voilà qui lui fait prendre un tour auquel elle ne s’attendait pas du tout. "In good company, I hope," Forcément, Atropos arque un sourcil interrogatif (et pas désintéressé du tout, ne vous en déplaise) et tourne légèrement son minois, comme pour le regarder de biais, avant d’hasarder un "Oh yeah?" à voix suffisamment basse pour ne pas l’interrompre sur la si bonne voie qu’il vient de prendre.
Elle ne sait pas vraiment à quoi elle s’attend maintenant, mais elle aime beaucoup ce qui est en train de se produire.
Oh, pas qu’elle ne s’illusionne à ce que quelque chose de très durable sorte de cette discussion qui chavire complètement, mais sait-on jamais ? Après tout, y serait-elle vraiment défavorable ?

Elle le fixe donc avec douceur et ce sourire en coin dont elle ne se défait plus. Elle a l’impression qu’il rougit, mais c’est sans doute une hallucination. "And, erm, about that, you know--" Quoique. Vu comment c’est vraiment en train de se dérouler, il se pourrait qu’il ait effectivement bien le rouge qui lui soit monté aux joues. En tout cas, elle a l’air agréablement surprise de ce qu’il se passe, même un voile de perplexité passe dans ses prunelles alors qu’elle se frappe le poitrail, déformation professionnelle qui lui fait songer qu’il a peut-être mal à ce niveau ? Mais non. Elle a basculé légèrement en avant, se penchant davantage vers Kingsley qui a décidément du mal à formuler ses phrases de façon claire, concise, et complète. "If you- I mean- this is not really a first date or anything- but if, you'd like it if we- I know this is stupid, of course, but- well." De mémoire, elle ne l’a jamais vu hésiter autant que ça alors qu’il parlait. Certes, il a parfois eu besoin de prendre le temps de réfléchir à ce qu’il pouvait lui divulguer comme éléments, pour le bien de la compréhension globale de conversations passées… Mais là ?
Là c’est tout autre chose, et elle ne pensait pas qu’un grand gaillard comme lui pouvait être aussi timide que ça !

Et histoire de ne pas l’aider, parce qu’elle n’est absolument pas quelqu’un de charitable, elle demande, un peu rieuse, ne faisant aucun effort pour comprendre ce qu’il peine à lui dire : "Well then?" Il existe un lieu en Enfer pour les gens comme elle, sans aucun doute, ou en tout cas c’est ce que son père pourrait grommeler s’il la voyait faire tourner en bourrique un individu recherché. "I am making this impossibly awkward. Do not laugh. - I’m not laughing, am I?" rétorque-t-elle sans aucune agressivité, mais avec un rire qu’elle ne retient plus du tout, et encore moins lorsqu’il la fusille du regard, et que l’expression n’a absolument rien d’effrayant. "You're laughing. I am trying to have a real, serious conversation and you're laughing. You are insufferable."
Là, pour de bon, c’est un long fou rire qui la secoue, elle qui rit à gorge déployée pendant quelques dizaines de secondes, avant de se calmer et de reprendre son souffle, désormais tournée vers la table basse pour ne pas le regarder directement. (Non parce que si elle croise son regard, elle va encore se remettre à ricaner bêtement, comme elle a déjà fait à deux reprises alors qu’elle essayait vraiment d’arrêter de rire.)

Le regard sur la surface en verre, elle lâche un petit soupir et présente ses excuses : "I’m sorry, hey?" Elle tourne la tête vers lui, une moue navrée sur les lèvres. "I wasn't laughing at you, you know? It’s just- Well, actually, I'll admit: you should have seen your face-" Ce n’est absolument pas un argument qui va lui obtenir la clémence de son hôte. "but I do apologize." Un petit sourire triste, comme pour en convaincre son interlocuteur. Elle reporte ses billes sur la tasse qu’elle a toujours dans les mains, laisse un ange (ou deux, ou douze) passer, essaie aussi de remettre de l’ordre dans ses pensées, et lorsque c’est chose faite, elle revient à la charge, sans plus aucune subtilité requise, puisqu’il devient évident que des deux, elle est celle qui a le moins de difficultés à formuler les propositions qui sortent de leur ordinaire plus professionnel… "Anyway, just to make sure we’re not… misundertanding each other…" Elle choisit ses mots avec prudence (et en ménageant un peu le suspense), tout en le fixant sans vraiment lui laisser d’échappatoire : "Are you… asking me out?" Elle retient le Because I’d like that, very much, qui risquerait de tout flanquer par terre en étant trop peu subtile. Forcément, par contre, elle ne retient pas le sourire qui se fiche au coin de ses lèvres, ni ne contrôle la lueur plutôt enthousiaste qui brille dans ses prunelles, et continue, histoire de faciliter la vie à Shacklebolt (ou de la lui rendre impossible ? difficile à dire, là où on est rendus) : "’Cause… Well, you know… I’m a pretty busy woman and I need to make sure my dating schedule is clear… I’ll go check." Il l’a dit, et il a franchement raison : elle est insupportable. Elle se lève, pose la tasse sur la table basse, et fait mine d’aller chercher un agenda (à vrai dire, elle prend un bouquin à la tranche plutôt fine qui traîne sur le buffet, à côté du phonographe muet). Après un bref coup d’œil où elle s’assure qu’il la regarde toujours (sinon son petit manège ne sert vraiment à rien, et ça gâcherait tout), Atropos commence à feuilleter l’ouvrage, et s’arrêtant complètement au hasard, elle esquisse un pincement de lèvres circonspect, avant de claquer la langue contre son palais, et d’annoncer : "I’m afraid it says here “no dating allowed before victory”, hm… But then again—" elle claque le livre sans autre forme de procès, le repose sur la tablette du buffet sans s’attarder dessus, et hausse les épaules, alors qu’elle appuie son bassin contre le buffet, glissant les mains dans les poches de son pantalon : "Rules are made to be broken, aren’t they?"

C’est pas plus mal qu’ils soient un peu plus éloignés.
Au moins, elle est sûre qu’il ne sentira pas les battements de son cœur qui se sont un peu (un peu ! ahem) accélérés.
Et puis ça lui permet de fanfaronner, de bloquer ses mains, de ne pas davantage se trahir par des gestes et une attitude un peu trop tactile.

"Sooooooo…" elle le laisse traîner en longueur, le temps pour elle de replacer une boucle rousse hors de son champ de vision, et de remettre sa main dans sa poche "Would you like to go on a date with me, Mister Peace-is-my-only-fantasy?" Là, vraiment, elle se fout à moitié de sa gueule, mais c’est tout en douceur, tout en affection, et tout en rentre-dedans sans une once de discrétion.
Au moins, ça aura le mérite de changer les idées de ce bon vieux Shacklebolt.
(C’est du moins la raison dont elle essaie de se convaincre, histoire de ne pas trop prêter attention à ce qu’elle peut ressentir, vraiment, alors qu’il est plus ouvertement réactif à ses avances.) (De ne pas trop réfléchir non plus à tous les obstacles qui pourraient venir se mettre en travers de ce doux rêve à deux.) (De ne pas non plus se demande si c'est une bonne idée.)

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cw: awkwardness, adults flirting

Sous les yeux exorbités d'un Kingsley en train de mourir d'embarras, Attia se met un rire. Un vrai rire, franc et puissant, qui l'agite toute entière, de son crâne qui se secoue jusqu'au bout de ses pieds repliés sous elle. Ces quelques secondes sont incroyablement longues pour Kingsley, qui proteste: "stop laughing," tente-t-il un ou deux fois, et "you're the worst." Ce n'est pas très efficace. Et c'est d'autant plus frustrant que lui-même sent ses lèvres se tordre en un petit sourire, amusé et attendri par cette performance envahissante de joie qui est terriblement infectueuse. "Stop!!" insiste-t-il, avec ce talent plutôt impressionnant de faire entendre les doubles ponctuations avec sa voix seule.
Quand Attia se calme enfin, en évitant soigneusement son regard sans doute pour ne pas être tentée de se remettre à rire, Kingsley a un sourire de gravé sur les lèvres et le coeur un peu plus léger. "I’m sorry, hey? - You should be!" Elle se tourne enfin vers lui et il se force à ravaler sa risette et à rouler des yeux. "I am mortified," dit-il d'un ton neutre. "I wasn't laughing at you, you know? It’s just- Well, actually, I'll admit: you should have seen your face-" Kingsley fronce le visage en question. "But I do apologize." Kingsley soupire en secouant la tête. "You are forgiven," dit-il d'un ton dramatique en récupérant un peu jalousement sa tasse.

Un silence s'installe. Il espère que son fou rire ne va pas la distraire de son invitation, aussi maladroite et ridicule soit-elle, mais il est trop embarrassé pour remettre le sujet sur le tapis. C'est donc avec un grand soulagement qu'il accueille Attia qui reprend: "Anyway, just to make sure we’re not… misundertanding each other… Are you… asking me out?" Kingsley rougit jusqu'au bout des oreilles et grimace. "I..." Must you say it like so? a-t-il envie de geindre, avec la malheureuse impression d'avoir de nouveau seize ans et de ne pas savoir comment demander un rendez-vous à Grainne. "Hm." Il n'a pas le temps de rassembler son courage pour lui hurler que oui pour enfin en être débarassé, qu'Attia reprend: "’Cause… Well, you know… I’m a pretty busy woman and I need to make sure my dating schedule is clear… I’ll go check." Kingsley cligne des yeux.
Ça a au moins le mérite d'être un peu plus gentil et un peu moins exaspérant que les rires amusés de Remy quand il lui avait proposé d'aller voir Puddifoot. Au moins, Attia lui dit non de manière délicate. Ça n'arrangera rien à son embarras mais il apprécie le geste. "Oh. Hm."

Elle se lève et Kingsley la suit des yeux en la voyant chercher son agenda. "I mean, it's not- I just- hm." Kingsley se passe une main sur le crâne, gêné de la regarder alors qu'elle est en train d'essayer de trouver une formulation cordiale pour lui foutre un rateau. "You really don't have to-- - I’m afraid it says here “no dating allowed before victory”, hm… But then again—" Les yeux de Kingsley s'étrécissent, alors que son petit doigt lui murmure qu'lele est peut-être en train de se foutre de sa gueule. "Rules are made to be broken, aren’t they?" Kingsley grogne. "You..." soupire-t-il en faisant glisser sa main jusqu'à son visage pour cacher le sourire amusé qui s'y est étiré.

"Sooooooo… Would you like to go on a date with me, Mister Peace-is-my-only-fantasy? - Yes!" s'écrie-t-il, au supplice et exaspéré. "Yes. Yes, I would love to! Merlin, Attia, you are impossible." Il a envie de se lever, de la rejoindre au buffet où elle est appuyée, mais finit par décider de rester assis. Il se sent rire lui aussi, sans le contrôler, un rire bref et soudain et un peu tremblant. "You make a fool out of me. I'm quite glad no one's here to see me now... my reputation would be ruined." It already is.
La soudaine mention de tout ça - tout ça étant le monde extérieur, les attentes posées sur ses épaules, le souvenir douloureux de la vie impossible qui l'attend hors des murs de l'appartement d'Attia - est suffisante pour le faire se renforgner légèrement. "I would like that," reprend-t-il plus doucement. Il a l'air soudainement très sérieux, et aussi très vieux, et il soupire. "Why is it that I come to you for comfort and you delight in tormenting me?" Il roule des yeux, même si sa voix est tendre - et un peu vulnérable, vu l'admission de fragilité qui y est inscrite en filigrane.

"One day, I won't come back and you'll regret torturing me so." Il sourit, mais sa voix est un peu amère. Il n'y a pas vraiment de lendemain, pour les gens dans sa situation - et maintenant qu'il y pense, il n'a jamais parlé d'une prochaine fois avec Attia, sauf lors de leurs prises de rendez-vous hasardeuses par boîtes de courrier interposées. "I'll say you killed me - and I will haunt you then," renifle Kingsley avec un sourire en coin, pas peu fier de sa référence littéraire moldue (il espère que ça lui fera marquer des points auprès d'elle - il prend ce qu'il peut, il a besoin de toute l'aide à sa disposition après tout. Même si la réaction d'Attia est plutôt encourageante...).

Elle le voit bien, du coin de l’œil : il la guette, il l’observe, il s’inquiète, il s’interroge. Autant le dire plus simplement, il semblerait qu’il soit tombé dans le panneau et qu’il pense, vraiment, résigné d’avance, qu’elle va lui dire non, qu’elle va le planter, alors que c’est quand même elle qui fait l’effort de mettre des mots dans les airs, de les suspendre entre eux pour voir lesquels il saisira en plein vol.
La gêne qu’il ressent, l’incertitude, elle la connaît aussi.
À vrai dire, elle s’est sentie vraiment bête en commençant à hasarder l’hypothétique phrase qu’il pouvait vouloir sortir, et tout ce qu’elle a craint quand elle a prononcé ces mots, c’était qu’il parte dans un grand éclat de rire et lui dise qu’elle avait complètement craqué.

Mais là, s’il en est à imaginer qu’elle va le rembarrer, c’est qu’il n’a vraisemblablement pas dans l’idée de le faire, lui.
Alors elle lui demande, lui propose, lui tend cette perche dont il s’empare par une approbation tonitruante, et répétée. Et elle qui paraissait jouer, prendre tout si simplement, elle ressent néanmoins une bouffée de chaleur, manifestation de son soulagement, dans le creux de son estomac, alors qu’un rire cristallin accueille le moment où il se plaint qu’elle est impossible.
Elle reste encore contre le buffet.
C’est bien.
C’est mieux.

"You make a fool out of me. I'm quite glad no one's here to see me now... my reputation would be ruined." "Nonsense. People would find you adorable. You’d get a popularity boost, I bet.", rétorque-t-elle à moitié moqueuse. C’est que, dans cette hypothèse, ça voudrait dire laisser quelques personnes dans la confidence de ce qu’elle fout avec Kingsley Shacklebolt dans son salon... Et à vrai dire, ça reste tout de même très flou, encore à l’instant.
En observant le profil de l’ancien Auror, la médicomage-légiste repère sans trop de difficulté le froncement de sourcil et la mine plus grave, alors qu’il reprend plus sérieusement (et moins exaspéré par sa vilaine façon de le faire tourner en bourrique). Et qu’il se plaint, arrachant un ricanement à Atropos qui se détache de la commode dans son dos et revient lentement vers le canapé, la table basse et surtout vers son hôte du moment. "Why is it that I come to you for comfort and you delight in tormenting me?" "Am I, really? Tormenting you?" demande-t-elle avec un charmant sourire mutin qui indique qu’elle sait pertinemment à quel point elle est insupportable.
Ce n’est que lorsqu’elle arrive juste à côté de lui, et qu’elle le surplombe un peu (sachant qu’elle est à plat, sans talons rehaussant, et qu’il est assis), qu’il se permet une remarque bien plus lugubre d’un coup, bien trop funeste pour ne pas la faire tiquer. "One day, I won't come back and you'll regret torturing me so." Une chance qu’il ne la regarde pas à cet instant précis où les sourcils de la rouquine se tordent brièvement alors qu’elle retient un Don’t you fucking dare qui serait bien trop révélateur d’un certain malaise.
Elle ne pensait pas que l’idée de ne plus le voir assis sur ce canapé la dérangerait autant. Mais c’est certainement qu’elle s’y est attachée avec le temps, et que cela serait bizarre de repenser à lui sans pouvoir le voir de façon ponctuelle. Que voulez-vous que ce soit d’autre ?

Le silence de la maîtresse de maison permet à Kingsley de poursuivre, de poursuivre l’allusion : "I'll say you killed me - and I will haunt you then," "Ouuuuh, quoting muggle literature? You have me intrigued, Sir!" observe-t-elle alors que c’est peut-être un des rares bouquins moldus prêtés par Toni qu’elle a retenus parce que ce passage en particulier lui avait parlé (et qu’elle l’avait lu à un moment où elle était dans une grande phase de romantisme dramatique). "But really, I’d rather have you here, breathing, than have you haunting me." et d’ajouter, comme pour justifier de façon très rationnelle : "I mean, for Pete’s sake, some of them don’t see the problem in spying on me while I’m in the shower! You wouldn’t be of this disgusting kind, would you now?" Penchée sur lui, l’outre-tymbiste s’est accoudée contre le canapé et a ramené son minois mutin au niveau du visage de Kingsley. "Anyhow, what could I do to make you forgive my insufferable behavior?" Elle le fixe, cherche presque dans ses yeux un signe quelconque, une approbation, alors que ses propres billes bleu-vert s’accrochent brièvement sur la bouche du résistant. Les paupières papillonnent un instant fugace, alors qu’un sourire charmeur étire ses lèvres. "It’s like... If I were to kiss you now, would it qualify as torturing you? ‘Cause I might be of a mind to do so..." Et sans vraiment attendre de l’entendre protester ou autoriser ce genre de contact, elle étire son cou, se penche davantage vers lui pour déposer un baiser plutôt timide sur les lèvres de Kingsley. Ne s’éloignant pas vraiment après cet acte, elle reste là, le visage à quelques centimètres de celui de son invité, et se permet une remarque qui ne fait que confirmer ce qu’a pu affirmer l’auror auparavant : "It’s terrible, innit?" Insupportable, vraiment, alors qu’elle n’a pas l’air du tout déçue de ce baiser chapardé sans autorisation verbale.

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tw: anxiété

"Ouuuuh, quoting muggle literature? You have me intrigued, Sir!" Kingsley a un sourire très satisfait sur les lèvres, et une vague de chaleur qui se répand dans sa poitrine face à l'air mutin d'Attia (et un léger picotement qui ricochète dans son estomac lorsqu'elle l'appelle sir, même si le ton est plein de sarcasme). "But really, I’d rather have you here, breathing, than have you haunting me." Le sourire qui s'étire sur les lèvres de Kingsley ne peut être décrit que d'une façon: shit-eating. "I mean, for Pete’s sake, some of them don’t see the problem in spying on me while I’m in the shower! You wouldn’t be of this disgusting kind, would you now?" Elle s'est approchée pendant qu'ils parlaient et se tient face à lui, penchée dans sa direction, son visage souriant entouré de ses cheveux roux dans lesquels Kingsley aimerait perdre ses doigts, ses lèvres étirées et rouges et si proches. "Of course not," proteste Kingsley d'un air exaggérément heurté. "I would be a most courteous ghost." What the fuck am I talking about, se demande Kingsley qui n'est pas du genre à se laisser si facilement entraîner dans ce genre de conversations mutines et aisantes

"Anyhow, what could I do to make you forgive my insufferable behavior?"

(BONK! BONK! BONK!)

Les yeux d'Attia étudient son visage, et effleurent ses lèvres. Kingsley les pince en réponse, sans pouvoir s'en empêcher, en se sentant rougir comme un adolescents. "I, hm, I don't know, what do you think?" marmonne-t-il maladroitement, sans la lâcher des yeux. "It’s like... If I were to kiss you now, would it qualify as torturing you? ‘Cause I might be of a mind to do so..." Kingsley ferme les yeux quand elle se penche et l'embrasse - quoique appeler ça un baiser serait une insulte pour la plupart des amoureux dans le monde. Leurs lèvres se pressent les unes contre les autres, une caresse rapide qu'il pourrait presque penser avoir imaginée si en rouvrant les yeux, elle n'était pas là face à lui, resplendissante et souriante. "It’s terrible, innit?" Kingsley roule tant des yeux qu'il a peur de se faire un dommage cérébrale. "You're terrible," insiste-t-il, incapable de s'en empêcher. "And you are torturing me." Timidement, la main de Kingsley quitte sa jambe pour à la place venir effleurer celle d'Attia, doigts maladroits qui remontent le haut de son mollet jusqu'à son genou, s'y lovant pour l'inciter silencieusement à se rapprocher - et pourquoi pas s'asseoir sur lui, le canapé est si inconfortable après tout.

"If you don't kiss me again, that's torture," explique-t-il, même si il se sent stupide de le dire, même si ses joues le brûlent, même si sa poitrine est encore comprimée d'un ersatz de panique. Même si, même si, même si - tout ceci n'a plus la moindre importance, quand Kingsley retrouve les lèvres d'Attia. Le baiser est un peu plus long (quoique pas assez - très vite, Kingsley se rendra compte que les baisers d'Attia ne sont jamais assez longs), un peu plus brûlant, un peu moins innocent. Quand ils se détachent de nouveau, les pupilles de Kingsley sont contractées comme des têtes d'aiguille, et les battements de son coeur dans sa poitrine sont comme une marche martiale qui n'a de cesse d'accélérer.

"Attia." Son souffle est rauque et plus difficile que prévu - embrasser une belle femme n'est pas une nouvelle activité pour Kingsley et pourtant, il a ce pincement dans le torse qui lui rappelle les premières fois. Première fois sur le terrain, première fois sous les draps, première fois à parler devant le cercle cinq, première fois face à la mort, première fois face à la peur, première fois face à un loup-garou, première fois face à Voldemort. Il a l'impression qu'il va exploser. "Attia," répète-t-il, en se reculant légèrement pour la regarder. Sa main sur sa jambe s'est levée pendant qu'ils s'embrassaient, est venue épouser sa mâchoire puis glisser dans son cou, dans ses cheveux. "You're... do you mind if we..." Kingsley ne sait pas comment demander ce qu'il veut, parce qu'il ne sait pas exactement ce qu'il veut. Que ce moment dure toujours; qu'il se finisse maintenant. Il a besoin d'espace, il a besoin d'hurler, il a besoin d'engloutir cette panique qui, maintenant qu'elle a trouvé refuge dans son corps, ne veut plus être délogée. Ses doigts caressent maladroitement la nuque d'Attia. "When can I see you again?" reprend-t-il plutôt que de s'attarder sur sa propre faiblesse, osant espérer sans y croire à un futur heureux pour lui-même - en bonne compagnie.

Apparemment, Kingsley n’a pas l’air de trouver ça trop horrible, de l’embrasser. Alors qu’elle est celle qui s’est rapprochée, mais reste encore à distance, il est celui qui l’attire contre lui, et naturellement, elle s’assied sur lui, dans une position qui ferait probablement rougir sa grand-mère (quoique, peut-être donnerait-elle sa bénédiction !). Ses mains sont sagement posées sur le torse du résistant, et elle a l’impression de pouvoir sentir son cœur cogner sous sa main droite, sans être mutine au point de le souligner. "If you don't kiss me again, that's torture, - Oh no, we don’t want that, do we?" roucoule-t-elle presque, sans se défaire de ce sourire lumineux, avant de se pencher vers lui pour un nouveau baiser.
Perdue dans cet instant présent, elle ne se soucie pas vraiment de ce que ça veut dire, d’embrasser Kingsley Shacklebolt, recherché par les Mangemorts, le Ministère de la Magie, et à peu près tous ceux qui sont soumis au joug de Vous-Savez-Qui. Elle ne réfléchit pas encore à ce que ça implique, aussi, vis-à-vis du flirt totalement calamiteux qu’elle a effectivement initié. De ce que ça signifie, de franchir le voile entre une drague lourde mais sans contact et ces baisers dont elle ne veut déjà plus se passer. Elle ne veut même pas songer à ce que ça pourrait produire comme remous dans son rôle d’agent double. Non, là, pour l’heure, elle est contre l’ancien Auror, elle l’embrasse avec une passion croissante, dont elle ne saurait dire si elle provient de ce feu qu’ils ont entretenu, ou d’une impression que c’est le bon moment pour basculer.

Elle a le souffle court lorsqu’elle écarte ses lèvres des siennes, franchement ravie de la tournure qu’a pris cette entrevue, qui aurait pu tourner bien plus mal si elle n’avait pas réussi à le détourner de la spirale paniquée dans laquelle il avait sombré. Pas qu’elle se targue de l’en avoir totalement sorti, surtout qu’il n’avait pas vraiment pu lui dire ce qui l’avait mis dans un état pareil, à part via des allusions très fumeuses, très floues, et très insuffisantes. Il a l’air très réceptif en tout cas, constate-t-elle en le dévisageant alors qu’il appelle son prénom une première fois, puis une seconde : "Attia." "I’m listening…" glisse-t-elle avec un petit rire cristallin, haussant brièvement les sourcils, comme pour l’encourager à lui dire ce qu’il avait sur le cœur. "You're... do you mind if we..." If we… ? S’il ne finit pas ses phrases, elle va avoir du mal à répondre. Ne disant mot, ses yeux s’étrécissent néanmoins, comme si elle tentait à travers la fine fente à laquelle s’étaient réduites ses billes, de lire dans les pensées du fugitif. Profitant des caresses sur sa nuque, elle en vient à fermer les yeux un instant et pourrait presque se mettre à ronronner légèrement (sans doute l’écureuil en elle apprécie également). Peut-être est-ce parce qu’elle ne le fixe plus d’ailleurs qu’il réussit enfin à enchaîner : "When can I see you again?" "Excellent!" Le sourire qui se peint sur les lèvres de l’outre-tymbiste ne permet pas le doute alors qu’elle découvre ses prunelles, pas plus que l'exclamation qu'elle a laissé échapper sans rougir : elle est absolument ravie de cette proposition, quoiqu’il soit dangereux de donner rendez-vous à un homme en fuite (entre le retard, le risque, l'attente potentielle et l'inquiétude qui y serait liée… oh, remarquez, ce n'est pas comme si elle n'était pas déjà habituée à ces problématiques, rien qu'à réfléchir aux fois où elle retrouve Lou).

Toujours assise sur lui, les mains qui remontent jusqu’en haut des épaules, elle réfléchit brièvement, avant d’énoncer ce qui lui semble le plus logique : "Well, my schedule can be a total fuckery: for now, I’m on night shift for two weeks again, but then I should go back on day-duty in October. This, and the occasional special shifts… Mmh." Ses doigts pianotent sur les épaules de l’homme, tandis qu’elle réfléchit à toute vitesse, avant de proposer, penchant un peu la tête sur le côté, les yeux qui reviennent épouser la mâchoire du résistant, avant de remonter vers ses yeux sombres : "To be honest, you can come whenever you want… I don't have much planned for now. Just make sure my brother isn’t here when you come around, since he doesn’t know I’m secretly rooting for you guys." Et ça lui fait réfléchir brièvement : "That being said, I already have plans in two days, but apart from that, I'm free as a bird!" Elle revient lui voler un baiser, parce qu'elle sent -à la question qu'il pose, au temps déjà écoulé- que s'il lui demande quand il pourra la revoir, c'est qu'il se prépare à partir. "Don't wait too long, though, you know? You'd be torturing me, then…" Elle abuse complètement en disant ce genre de bêtises, mais elle ne sait pas faire sans, faut croire…

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"Excellent!" Le soudain et lumineux sourire d'Attia fait faire une envolée au coeur de Kingsley dans sa poitrine, et il sent ses lèvres se tordre en réponse dans une expression tendre et, si il pouvait se voir, embarrassante. À quand remonte la dernière fois qu'il a eu une femme penchée sur lui, assise sur lui (il va s'évanouir si il y pense trop), dans une situation si... simple?
Le temps (honteux) qu'il a passé avec Myrthild (il va s'évanouir deux fois plus si il y pense trop - mélange d'embarras et d'un peu (beaucoup) de déception) n'était pas aussi... simple. Un peu comme une évidence, ou bien la culmination de nombreuses années d'amitié et de tension. Kingsley se sait sensible (il détesterait le terme) depuis toujours. Avec un flirt comme Attia, il devrait faire attention.
Mais c'est difficile de penser pouvoir lui résister quand elle le regarde comme ça.

(Il peut déjà imaginer le regard de Sofia, quand il lui racontera leur entrevue sans lui dire tous les détails, mais qu'elle les entendra quand même dans son récit: here we go again...)

Les mains de Kingsley, chastement posées sur ses hanches, les caressent légèrement, descendent distraitement sur ses cuisses. "Well, my schedule can be a total fuckery: for now, I’m on night shift for two weeks again, but then I should go back on day-duty in October. This, and the occasional special shifts… Mmh." Il sourit en l'écoutant parler, étonné lui-même par ce décalage qu'il connait si bien - Kingsley a du mal à concilier la vie "normale" d'Attia avec la sienne, rocambolesque et dangereuse, mortelle.
Il essaye d'imaginer (égoïstement), Attia à ses côtés à St-James. Ce serait plus simple pour se voir évidemment, mais à la fois tellement plus dangereux... Ce qu'elle fait pour l'Ordre en tant qu'agent double serait déjà suffisant pour lui promettre une petite cellule au Ministère au mieux, un Baiser du Détraqueur au pire. Quoi que Kingsley en pense, Attia est en danger toutes les fois où ils se voient, tous les jours. Ce qu'ils sont en train de faire et de prévoir est une erreur.

Mais comment peut-il résister à son regard et son sourire, à ses doigts tapotant distraitement sur ses épaules, à la chaleur qui émane d'elle à son contact et qui n'est dirigée que vers lui? "To be honest, you can come whenever you want… I don't have much planned for now. Just make sure my brother isn’t here when you come around, since he doesn’t know I’m secretly rooting for you guys." Il renifle en l'entendant, avec un petit sourire placide. Il devrait peut-être rappeler Lucjan à l'ordre en lui rappelant que les entrevues avec adelphes et parents ne faisant pas partie de la résistance sont sévèrement jugées et dangereuses. Mais Kingsley ne fait plus partie du cercle sept... "I'll keep an eye out for him."

"That being said, I already have plans in two days, but apart from that, I'm free as a bird!" Kingsley sourit contre ses lèvres en hochant la tête. "Duly noted. I'll try to let you know beforehand," promet-il sans savoir si il pourra s'y tenir. "Don't wait too long, though, you know? You'd be torturing me, then…" Il renifle de plus belle en roulant des yeux, ses mains glissant le long de ses jambes jusqu'à ses fesses, sa taille, en une caresse légère mais brûlante quand il sent les battements de son coeur redoubler d'intensité dans sa poitrine. "I won't be long." Cette promesse, toutefois, il compte bien s'y tenir quoiqu'il en compte. "You see, I'm not sure how long I can go without more of that," admet Kingsley en attirant Attia contre lui, ses lèvres venant chercher les siennes avec un sourire et pour la première fois depuis des semaines, une vague impression de bien-être.

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