BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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 (armène) avowal

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MessageSujet: (armène) avowal   (armène) avowal EmptyVen 22 Oct - 18:40
Et si...
Et si d'entre tous les dangers s'en dressait un entre eux depuis toutes ces années, Philomène Flamel représentait le pire d'entre tous ?
Et s'ils avaient alors décidé, eux, ou plutôt lui, tout en étant deux, de dire oui à cette femme pour son seul esprit et la paix du sien ?
Et si tout ceci n'était qu'une énième alliance sans affection aucune, si ce n'est celle que le scientifique porterait aux liasses de recherches d'un de ses homologues ?
Il y a bien une part de lui-même qui ne le supporte pas, et cette part-là marche à ses côtés alors qu'ils remontent ces grands escaliers reliant leurs souterrains au rez-de-chaussée, craquant à chacun de leurs pas.

Il n'a pas besoin de lui dire pour le savoir, comme un seul regard de ses yeux morts vers son profil lui suffit à relever le mal que ça lui fait. À tel point que tu crois qu'il s'agit de toi, et que tu devrais regretter ce choix. Une personne allait venir entre vous, ni plus ni moins, menaçant de détruire cette alchimie qui fait votre ultime préciosité.
Néanmoins, ils n'étaient pas les seuls pour qui les considérations seraient ambivalentes. Pour avoir observé les expressions qu'Elie Beckett avait depuis l'annonce de ces fiançailles, il paraissait évident que tous, comme son frère, ne partageaient pas tout à fait le même engouement à aller explorer ce terrain friable qu'est le mariage.

Toujours est-il qu'Armand a prit ses dispositions et d'un commun accord, leur magie ne serait de toute façon pas liée. Tout ceci n'avait donc pas à être sujet d'inquiétudes, d'autant qu'Armand, depuis ces années de reliance avec l'héritière Flamel, l'avait toujours estimée avec une affection des plus sobres, si ce n'est dire intellectuelles. Le fait est que cette dernière est tacite, particulièrement discrète, impalpable pour les êtres qui, et ils sont nombreux, ne vous comprendraient pas.

Leur seul et unique elfe de maison est arrivé en trombe, fait tanguer son regard de pauvret entre l'un et l'autre, s'étant fortement habitué à (presque) pas les dissocier. Dès lors qu'Armand et son frère posèrent leur attention sur lui, la petite chose se sentit à la fois écrasée et honorée. Il semblait qu'il en ait beaucoup trop vu entre ces murs, tant les entités et autres curiosités semblaient se manifester dans ce manoir. Servir les lieux autant que les maîtres était alors devenu une affaire délicate et loin d'être de tout repos. "Maîtres, les invités vont arriver, Nessy a vu l'heure, maîtres, que doit-il faire ?Va les accueillir, Nessy." au risque de s'en voir puni.

Les maîtres susnommés se dirigent ainsi vers leur cheminée personnelle, le misérable en première ligne.

Loin d'être mondains, les jumeaux n'en viennent rarement, sinon jamais, aux civilités protocolaires qui définissent si bien les sang-purs. Mis à part celles qui semblent tenir d'un minimum vital, ils s'en affranchissent bien trop souvent aux goûts de leur pairs ; si bien que Philomène Flamel et son garde du corps attitré ne bénéficieraient sans doute pas de thés chauds préparés pour leur arrivée.

Les priorités semblent reposer ailleurs, et cela, sa promise l'a bien comprit.

"Soyez indulgents avec ces invités, s'il vous plaît," signale Armand par dessus son épaule en entrant dans le salon, là où personne, derrière lui, ne semble l'entendre. "Ils ne devraient pas demeurer trop bruyants."

La présence se déplace avec son lot de frissons qu'il ne compte désormais plus, et il reporte son attention sur la cheminée que son jumeau fixe depuis quelques secondes, mains jointes dans son dos. Cette dernière laisse finalement apparaître les silhouettes attendues qui heureusement, ont de ce fait le privilège considérable de ne pas arriver trempés de pluie.

"Bienvenue, Philomène.Bienvenue, Monsieur Beckett." les saluent-ils d'un léger hochement de tête, leur expression restant figée dans le marbre. (L'ocre et le carmin, le marron et le mauve ; quelle curieuse association.) Nessy leur propose de les débarrasser, comme d'habitude, même si cette habitude est bien espacée.
Les premières langues se sont déjà déliées, et son frère est le premier à y répondre. Armand n'est toutefois pas d'humeur cajoleuse, encore moins en public. "Inutile de vous faire le tour du propriétaire, j'imagine." après tout, ils sont déjà venu ici plus d'une fois. Pas suffisant pour pouvoir enjouer l'invisible qui s'empare non plus des couloirs, mais du salon tout entier, comme intéressés — ou tout simplement dérangés.
"Si vous le voulez bien, nous allons pouvoir nous entretenir dans notre bureau." seuls, bien sûr ; et cela semble froisser tant son frère que monsieur Beckett ici présents. "Je vous en prie." fit-il en proposant au Mangemort de se mettre à son aise ; tandis qu'Armand, après quelques brefs échanges, finit par s'isoler avec Philomène dans ce temple aux odeurs de papiers fumés.

Tout cela semble bien protocolaire, mais la présence de Beckett n'apporte aucune valeur ajoutée à son naturel déjà fort gris. Beckett qui résonne d'une magie sur son torse, qu'Armand sent et semble apercevoir encore, alors qu'il n'est plus dans la même pièce désormais. À peine s'installent-ils, après avoir insonorisé la pièce magiquement (n'en déplaise au gardien et amant de la dame), que le ton et le regard changent imperceptiblement. Il lui propose une cigarette après en avoir pincée une entre ses lèvres pâles, accompagnant son geste d'un "Comment vas-tu ?" tout à fait banal, mais toujours inattendu venant du nécromancien.
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Philomène Flamel
DEATH EATER
Philomène Flamel
Date d'inscription : 13/10/2019
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Âge : 82 ans, mais en paraît 40 de moins (les miracles de l'alchimie)
Occupation : chercheuse en alchimie (membre du BITE), vaguement mage noir
Allégeance : mangemort marquée depuis la fin des années 1990, elle sert le Seigneur des Ténèbres avec conviction
Particularité : magister en alchimie depuis ses 25 ans, son épiderme est couvert de glyphes encrés dans sa chair au fil des années + occlumens
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MessageSujet: Re: (armène) avowal   (armène) avowal EmptyLun 25 Oct - 21:58
Le regard lourd de non-dits d’Elie te transperce de l’autre bout de la pièce (et c’est bien un comble de la part de ton garde-du-corps). Pour autant, cela ne change rien au soin que tu mets à te vêtir, optant finalement pour une longue robe noire aux manches en dentelle. Il n’y a peut-être qu’en noir que tu te sens parfaitement élégante, intemporelle. Réajustant les manches longues, dont l’une avait roulé vers l’intérieur, tu observes ton reflet dans le miroir, tournant le dos un instant au silencieux, mais retrouvant aussitôt ses prunelles dans la glace. « Ne peux-tu au moins faire mine de te réjouir pour moi ? », dis-tu, avec un sourire presque tendre qui lui indique à quel point tu trouves son attitude beaucoup trop parlante. « Bien sûr, mais conviens au moins que tout ceci est ridicule. », te répond-il avec un flegme très anglais et très faux.

Un rire en guise de réplique unique, tu fais volte-face et le toises, un rictus canaille au coin des lèvres, avant de revenir à ton image-miroir, alors que tu sors ta baguette pour te coiffer (un lourd chignon bas qui rassemble ta masse épaisse de cheveux noirs).

Quelques préparatifs sont encore nécessaires pour que tu estimes être présentable, et le hochement léger de la tête de Beckett se permet d’en avoir la confirmation, puis vous vous rendez dans la cheminée de l’étage, tu passes ton bras au sien, et prononces distinctement l’adresse pour arriver en quelques secondes à peine chez vos hôtes (votre hôte).

Les jumeaux sont là pour vous accueillir sans emphase : "Bienvenue, Philomène.Bienvenue, Monsieur Beckett.", avec un misérable elfe de maison qui vous débarrasse de vos effets finalement assez inutile pour qui voyage sans sortir le nez dehors. Tu les embrasses d’un regard qui va de l’un à l’autre des frères, sans grande hésitation sur qui est qui (enfin, lequel est l’Armand avec qui tu t’entends le mieux) et les salue brièvement : « Quel plaisir d’être ici, messieurs. » La sensation environnante n’est pas exactement comme dans le bâtiment du BITE, mais il reste évident que tu estimes trop tes collègues alchimistes marginaux -pour certains hors-la-loi- pour leur imposer la présence d’un duo de mangemorts, si bien qu’après de nombreuses entrevues dans un terrain neutre, tu as récemment commencé à venir chez Armand, et à découvrir la bâtisse dont il vous a déjà fait faire la visite. Un sourire en coin confirme ce qu’il souligne et tu hoches la tête lentement, pour appuyer cette approbation, laissant néamoins ton regard glisser sur les murs et les éléments de décorum auxquels tu tentes de te familiariser. "Si vous le voulez bien, nous allons pouvoir nous entretenir dans notre bureau." L’offre t’est exclusivement destinée, tandis que son frère invite Elie à prendre place sans plus tarder dans ce salon tout à fait confortable. Un mot, à l’adresse de ton garde-du-corps, presque comme une plaisanterie : « Je crie si j’ai besoin de toi. » Comme s’il avait déjà fallu que tu en viennes à cette extrémité.
Il ne relève même pas.
Néanmoins, tu as l’impression que cette promesse le déride légèrement (mais tu n’es pas vraiment sûre, et il se peut que tu aies envie d’y voir ce genre de signes alors que tu sais parfaitement à quel point il désapprouve ton (tes) projet(s)). Un signe de tête au jumeau qui reste avec lui, l’œil peut-être plus dur pour le coup -mais tu doutes qu’il s’en vexe- et tu suis Armand dans son bureau.  

Tu repères bien sûr le geste qu’il esquisse pour insonoriser la pièce. Tes cris -si tant est qu’il fallût que tu en pousses- ne serviront donc à rien. Qu’importe : tu ne crains pas qu’Armand se retourne contre toi soudainement, pas alors que vous avez convenu de vous marier et de vous associer intellectuellement parlant.
Il est d’ailleurs étrange, sachant ce qu’a fait ton précédent mari, de t’imaginer capable de te lier de nouveau à quelqu’un à travers ce genre de contrat. Mais il subsiste en toi, non pas une incorrigible romantique, voyons (tu rétorquerais avoir passé l’âge depuis bien longtemps pour les idéaux chevaleresques), mais une femme pragmatique, qui considère être suffisamment intelligente (diable, brillante, même !) pour voir venir l’entourloupe de loin, et savoir parfaitement de qui se méfier. Par ailleurs, là où les sentiments avaient pu t’aveugler à l’égard de ce fieffé connard de Telford, il n’y a aucune chance pour que tu te laisses enfumer par le même genre d’illusions pour ce qui est d’Armand.
Tirant une cigarette du paquet qu’il te tend gracieusement, tu la tapotes sur le bord du bureau, comme pour bien en tasser le contenu vers le filtre, et tu te penches vers lui pour qu’il te fasse bénéficier de la flamme qu’il a fait jaillir. Seulement là, après avoir soufflé un long ruban de fumée blanche, tu daignes répondre à sa question : « Je ne me plains pas. » Tu t’auscultes un ongle, sous lequel tu viens de repérer une saleté, avant de relever la tête vers lui : « Quelques petits problèmes d’engrais, mais rien de bien méchant. Je m’occupe, en d’autres termes. » C’est ça aussi de ne pas avoir d’emploi fixe -mais qu’irais-tu faire, à travailler alors que tu n’en as pas besoin pour avoir de l’argent, de l’or et tout autre métal varié ? « Et toi ? », lui renvoies-tu la question, la cigarette qui se consume entre tes longs doigts fins, les prunelles sombres dardées dans les clairs de ton vis-à-vis : « De quoi veux-tu donc m’entretenir, à l’abri des oreilles indiscrètes ? » Croisant une jambe par dessus l’autre, tu t’appuies davantage contre le dossier derrière toi, ta main libre posée nonchalamment sur ton genou. L’atmosphère de cette pièce est moins… oppressante, peut-être. Elle te rappelle moins l’impression d’être observée que tu avais dans le salon, éveillant quelques souvenirs profondément enfouis de ton enfance dans la maison familiale. « Y a-t-il encore quelques uns de tes secrets que j’ignore ? », et tu murmures presque cette phrase, riant à moitié, comme si l’éventualité aurait pu être prise pour une insulte hors de votre duo, comme si les alchimistes n’étaient pas les pires cachottiers du monde sorcier.
Après tout, il reste évidemment des choses que tu ne sais pas sur lui. Tout comme il ignore évidemment des pans entiers de ta vie, de tes recherches. Mais à l’aune de devenir mari et femme, ne serait-il pas temps de vous dire tout ? (ou presque tout, allons bon, il faut bien garder quelques petites surprises, non ?)
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MessageSujet: Re: (armène) avowal   (armène) avowal EmptySam 6 Nov - 17:17
On en vient souvent à croire que les plus silencieux sont les plus dangereux, il semble en être pourtant différemment dans les rangs du Lord. On cultive la peur de celles et ceux qui se fondent dans les ombres et observent, ou mieux, se protègent l'esprit magiquement ; alors que, parfois, les pires se trouvent avoir une langue bien pendue et animés d'une pseudo-insouciance tout à fait glaçante.
Comme on en vient à craindre ces êtres qui peuplent l'Invisible, en soi.
Armand, ayant certainement un pied dans cette réalité et l'autre qui le fait se dissoudre dans l'étrange, est donc tout désigné. Méfiance est le maître mot lorsqu'il rentre dans une pièce, accompagné de près par son frère.
Ils ne sont toutefois pas à l'image des projections qu'on leur accorde. Ils se trouvent être étrangement loyaux pour des membres de l'élite, et bien que cultivant leur individualité (si peu qu'ils en aient vraiment une), ils n'en sont encore jamais venu à empoisonner leurs pairs pour des petits conflits de pouvoir.

Alors, s'il y'a bien une personne de cette petite assemblée qui semble être plus sécure que les autres, il s'agit bien de la marmaille Fausten.

À moins d'être des traîtres à l'ordre établi.

Élément d'importance, fait d'évidence que ne partage pas encore tout à fait leur collègue Elie Beckett, a priori.

Il est vrai que dans son cas, les jumeaux n'y croiraient certainement pas eux-mêmes.

"Je ne me plains pas." ses journées semblent alors tourner bien différemment des siennes. Armand n'en reste pas moins attentif, tirant sur sa cigarette pour en extraire l'essence. Un réflexe dans la plupart de ses travaux, au demeurant. Voilà quelque chose qui les rapproche bel et bien. "Quelques petits problèmes d'engrais, mais rien de bien méchant. Je m'occupe, en d'autres termes."

Il se demande parfois où est cachée cette furieuse volonté de (re)découvrir la pierre philosophale de son aïeul, alors que c'est cette malédiction-là qui semble courir les rangs des Flamel. Une malédiction bien différente des siennes, à première vue. "Et toi ?" qu'elle renvoie, et à juste titre, attend une réponse de sa part. Armand a cette particularité tout à fait étrange (si ce n'est désagréable pour ses vis-à-vis, parfois) de peser ses mots avec une réelle justesse, et ce naturellement. Des énergies enrobées dans chaque mot, chaque phrasé, qui leur font peser lourd, de sens et de puissance. Le poids d'une moitié d'âme, glacée et vibrante à la fois.

Alors il ne répond pas, ne sachant pas le faire. Elle le sait.

Mais il y a bien de ces choses qu'elle ne sait pas…

"De quoi veux-tu donc m'entretenir, à l'abri des oreilles indiscrètes ?" Ses clairs sont venus se fixer à la couverture épaisse d'un vieux grimoire, laissé fermé sur le bureau qui les sépare. "Y a-t-il encore quelques uns de tes secrets que j’ignore ?" n'en ont-ils pas tous ? Son rire est là, et Armand aurait tout fait pour l'accompagner s'il en avait été capable.
À la place, il tapote un peu sa cigarette au dessus du cendrier pour y laisser quelques résidus consumés. Ce silence-là est déjà un premier indice de réponse, relevant non seulement la gravité des propos à venir, mais également de ce que cela signifie pour lui, comme pour elle. Leur alliance allait aller beaucoup plus loin encore qu'escompté.

Les bleus clairs vont chercher à nouveau les prunelles de la française, et la voix monocorde du magister se fait à nouveau entendre.
"Je t'estime suffisamment, Philomène, pour en arriver à de telles extrémités." leur alliance n'est pas anodine, puisque leurs aïeux l'ont bien fait avant eux. Les mots d'Armand ne sont pas habituels, et ce même si on se prêtait à l'exercice de rechercher le mot estime ou affect dans leurs indénombrables échanges épistolaires, du temps où il résidait encore en Allemagne.

Ayant commencé par la fin, semble t-il, il lui semble même avoir ressenti l'appel de Lothar, de l'autre côté, comme s'il se tenait prêt. C'était bien lui qui allait vous lier d'une nouvelle manière, si peu que Philomène l'accepte.

Un tel échange n'aurait de toute façon pas les conséquences attendues.

Et il ne supposait aucunement qu'un retour de bon procédé soit envisagé, acceptant de la plus noble des façons que Philomène sécurise, voire, conserve ses trésors rien que pour elle. Il le respecterait, comme il respecterait qu'elle s'adonne à une toute autre forme de magie - barbare, admettons - la semaine qui suivrait.

Même les siens ont dû s'y résoudre, à ce serment inviolable, car il en va de sa seule survie. À lui, à Lothar. À toute une lignée maudite, voyant au delà du voile, et brimée par le simple fait de ne pouvoir le prouver. "Il nous sera nécessaire d'établir un serment inviolable. Lothar s'en chargera - ou pas - lorsque tu auras prit ta décision."

L'empreinte du secret est déjà sur lui, sur cette pièce qui désormais transpire l'inédit. Garantir la sécurité de tous, même de ceux qui ne peuvent plus parler.
Avant même qu'elle n'ajoute quoi que ce soit, et comme pour devancer un éventuel pourquoi, il pose ses dernières informations justificatives (y'en aurait-il seulement eu de suffisantes, à ce stade ?).

"Tu comprendras lorsque tu sauras."

Après tout, il n'est pas de ces personnes-là qui jouent les yeux bandés.
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Philomène Flamel
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MessageSujet: Re: (armène) avowal   (armène) avowal EmptyVen 17 Déc - 16:09
Avec le temps, tu t’es habituée à ce que vos échanges restent parfois sans réponse, que les considérations triviales de vos existences passent sans qu’Armand n’estime bon de s’y attacher. Il te semble même, parfois, que tu te lies davantage à un esprit qu’à un corps, et tu aurais sans doute raison dans le fond. Si bien que tu ne prends nullement ombrage de son silence alors que tu lui demandes poliment comment il se porte. Comprenant même qu’il ne poursuivra pas sur cette voie, tu enchaînes, sans insister davantage, et t’enquiers de la raison de votre (ton) invitation en ces lieux. Pas que ça te déplaise, bien entendu -si ce n’est cette impression étrange et peu appréciable que tu as eu plus tôt dans leur salon.

Tu reprends une taffe de ta cigarette alors qu’il en fait de même, et le temps qu’il laisse entre ton interrogation et sa réponse (car il va répondre, son attitude a changé, de façon certes presque imperceptible), tu l’observes avec précision et attention. Puis, ses prunelles reviennent dans les tiennes et tu les y ancres sans agressivité, curieuse de voir où tout ceci (cette alliance, ce mariage, ce dépassement d’un simple accord de principe) pourrait bien vous mener. Il parle, de ce timbre sans émotion, qui pourrait presque réciter quelque texte qu’il lirait sans l’avoir écrit. "Je t'estime suffisamment, Philomène, pour en arriver à de telles extrémités." Il serait sot de se leurrer : l’annonce pourrait être quelque peu effrayante. C’est qu’une telle formulation peut laisser imaginer bien des choses quant à ce qu’il compte lui proposer par la suite. S’il est une certitude fermement enracinée dans l’esprit de la Française en tout cas, c’est qu’il n’y aura jamais de sentiments mièvres et aveuglants qui viendront tout saboter. Ils ne s’aiment pas, et cela a été très clair depuis le début. Ne s’aiment, ni ne comptent s’aimer un jour, ne feront jamais en sorte de créer une famille à partir de cette union et font -à bien y réfléchir- quelque chose que la société sorcière pourrait ne pas comprendre (car des sangs-purs qui se marient pour ne pas enfanter et perpétuer leur lignée pure : à quoi bon ?). Cet accord, lui, est explicite depuis le départ, et est peut-être la fondation la plus solide de ce partenariat.

Tu écoutes donc, continuant de fumer sans vraiment chercher à l’interrompre dans ses explications. C’est que tu vois mal encore où il veut en venir, justement, ces fameuses extrémités qu’il a annoncé. Fort heureusement, tu n’as pas besoin d’attendre trop longtemps, puisqu’il poursuit : "Il nous sera nécessaire d'établir un serment inviolable. Lothar s'en chargera - ou pas - lorsque tu auras prit ta décision."

Lothar, hein ? La perspective d’un serment inviolable te semble soudainement périlleuse. Tes pupilles se sont brièvement étrécisses alors que tu souffles un long filet de fumée blanche, songeuse. Ce n’est pas que tu doutes d’Armand et de son intégrité. Il est bien des choses dont vous avez déjà discuté, tout en convenant que certaines de vos recherches pourraient probablement se nourrir l’une de l’autre, et vice-versa (car ce n’est que pour cela que vous unissez vos vies, sans pour autant lier vos magies).  Les billes sombres interrogent Armand avant même que tu formules les mots accompagnant tes pensées, il anticipe : "Tu comprendras lorsque tu sauras."
Tu restes un temps encore silencieuse, pesant le pour et le contre.
Cela ne sent pas l’entourloupe. Et quand bien même, ça en aurait tout l’air, tu te penses trop maligne pour te refaire avoir bêtement. La cigarette qui arrive en fin de vie finit consumée dans ta main et il n’en reste bientôt plus rien, alors que tes bras à moitié visible sous les dentelles de tes manches se parent brièvement de glyphes alchimiques plus sombres, avant qu’ils disparaissent. « Ce serment inviolable m’empêchera de divulguer ce que tu veux me révéler à quiconque d’autre que nous trois, et c’est tout, n’est-ce pas ? » Tu cherches la confirmation de l’alchimiste avant de baisser tes billes sombres vers le sol quelques instants. Tant que tu es tributaire de tes secrets comme bon te semble et que rien ne t’oblige à les lui divulguer, c’est mieux. Oh, pas que tu imagines qu’il soit dupe quant à ce qui te lie à Elie, mais bref…
Tu pèses encore les deux solutions : tu pourrais bien entendu lui signifier qu’il est des secrets que tu préfères qu’il garde, mais qui serais-tu si la possibilité d’en savoir plus ne te titillait pas ? Si bien que, relevant les yeux vers ton fiancé, tu hoches la tête un seul instant, donnant ton assentiment à ce rituel, juste avant d’émettre une condition : « Beckett assistera au rituel. Il sortira une fois que ce sera fait, pour que tu me dises exactement dans quelle panade j’ai pu me mettre en daignant t’épouser, mais il sera présent pendant le serment. » Ce n’est pas une requête. Cette condition repose surtout sur ce qu’un rituel entre deux (trois) alchimistes aussi puissants que vous pourrait produire comme débordements magiques. Y a-t-il aussi une chance pour que tu fasses une erreur et que ce serment se retourne contre toi ? Peut-être, mais dans ce cas-là, tu préfères avoir un témoin pour l’aider à t’en délier, s’il s’avère que le piège s’est refermé sur toi.
C’est que, reconnaissons-le : tu es arrogante, fière, d’un orgueil calamiteux tant tu es toujours certaine de mériter mieux, de pouvoir faire mieux et de briller. Mais tu n’es pas non plus idiote au point d’accepter de passer un serment inviolable sans éventuellement songer à une porte de sortie.
Oh, tu ne comptes pas trahir Armand et Lothar.
Mais tu préfères te prémunir au cas où eux décideraient de te trahir.
Peut-être que tu aurais dû faire passer un serment inviolable à Telford, tiens, autrefois…
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