ON THE RUN

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nom prénom(s)  » Grant, rien de bien significatif, rien de bien original, deuxième de la portée pour lequel le prénom a probablement été tiré à pile ou face. Il y a peu Urquhart, nom qu'il rejette, qu'il renie autant qu'on a pu le renier. Il a de toute façon été enlevé sans ménagement de l'arbre familial. Désormais, il se fait appeler Sharp, nom de jeune fille de son ex femme, de son juge, de sa plus grande blessure. Pied de nez et gros fuck you à cette femme qui lui a fait tant de mal. Peut-être encore un peu pour ne pas balayer du revers de la main des décennies de mariage et de sentiments. surnom(s)  » Traître pour le commun des mortels, sang souillé et nom d'oiseaux lors des Battues. Le seul qu'il revendique est celui d'Atrides son identité à l'Ordre du Phenix. Atrides la famille maudite, tout à fait sa spécialité. date de naissance » 09/09/1954 origines & nationalité  » écossais de souche comme se plairait à dire son père. pureté du sang  » sang mêlé, il n'en a que faire. métier/études  » Ancien auror, ancien membre de la brigade magique spécialisé dans les malédictions. Comment les combattre, comment les réduire à néant. La seule qu'il n'a jamais réussi à guérir est celle de son ex-épouse. Agent double de l'Ordre anciennement infiltré. orientation & état civil  » Son mariage fut rompu, leur magie séparée. Il sent encore et toujours une pointe de glace lui transpercer une partie du cœur brisé qu'il trimballe dans sa carcasse. camp  » Ordre du phénix. baguette  » La sienne a été détruite suite à son procès. Il n'a aucune idée de la composition de celle qu'il a récupérer durant la libération des Battues. patronus  » Écureuil épouvantard  » Son pire cauchemar a deja eu lieu, son épouvantard prend la forme de son enfant, sa Lana ou plus precisement de son corps sans vie qui le hante. particularité(s)  » Occlumencie complexe maitre. Legimencie intermédiaire. Magie sans baguette. Malédiction : de son propre fait accidentel, sa magie est éternellement lié à son alliance. Il a besoin d'être en contact avec celle-ci pour pouvoir jeter des sorts. Sans elle, son potentiel magique est drastiquement diminué. Triste ironie du sort de ne pas pouvoir se séparer de la symbolique de son mariage qui a volé en éclat.

anecdotes/chronologie/whatever  » Famille : Grand a compris très jeune que la famille n'avait pas à être de sang. Il l'avait compris après avoir réussi à esquiver la bouteille que lui envoyer son père le jour de ses 8ans. Il l'avait compris en arrivant à Poudlard et en se faisant des amis qui avaient été bien plus proche de lui que son propre frère jumeau. Il l'avait compris alors que le jour de son mariage son père avait dit à son épouse qu'elle méritait mieux que lui. Il l'avait compris quand on avait annoncé à Cara et lui-même qu'ils ne pourraient jamais avoir d'enfant naturel. Il l'avait compris à chaque fois qu'il avait eu ses enfants, adoptés, pour la première fois dans ses bras. Il l'avait compris lorsqu'il avait rejoint ses camarades de poudlard et qu'il avait rejoint l'Ordre du Phenix.

Ordre du Phenix : Au fin fond de l’Écosse perdu dans une famille compliquée, avec des idéaux bien arrêtés sur la valeur du sang, alors que leur sang était bien plus souillé que d'autre, on avait essayé d'inculquer à Grant des idées précises, des idéaux précis. Tout cela s'était envolé le jour où il avait mis les pieds à Poudlard. Le jour où il s'était fait des amis, le jour où il avait compris qu'il n'y avait aucune valeur dans l'idée arbitraire d'une naissance dans telle ou telle famille. Aussi quand bien plus tard ses amis lui avaient parlé de l'Ordre du Phenix, Grant y avait vu l'espoir d'un avenir meilleur pour beaucoup. Il y avait vu l'espoir d'un monde où ses futurs enfants et les futurs enfants sorciers seraient tous traités de la même manière. Il voyait même un monde où les moldus ne seraient plus considérés comme moins bien que les sorciers. Il avait rejoint l'Ordre et lorsque le ministère était tombé il avait choisi d'y rester. Pendant des années en tant qu'auror puis membre de la Brigade Magique il avait aidé ceux qu'ils pouvaient, ils avaient envoyé des informations aux membres de l'Ordre, les prévenant de futures attaques, de futures arrestations. Il avait mis son expertise, sa spécialisation sur les malédictions à leur entière disposition.

Malédiction : Il avait toujours été fasciné par celles-ci. Aussi quand il avait eu l'opportunité de les étudier et d'apprendre à les combattre – et par extension les lancer – il avait sauté à pieds joints dans cette spécialisation. Il n'aurait jamais cru que la malédiction qu'il ne parviendrait jamais à défaire serait celle tombée sur sa propre femme. Il avait essayé laborieusement, lentement, tragiquement de la soigner mais n'avait jamais pu faire aucune avancée. Il avait tellement essayé, il s'était tellement donné qu'il avait même fini par se maudire lui-même. Ironique pour un briseur de malédiction. Voulant utiliser leurs magies liées par leur mariage, il avait accidentellement transféré l'essence même de sa propre magie dans son alliance. A chaque fois que celle-ci n'est plus en contact avec sa peau, il est désormais incapable de faire des taches qu'un 5eme année à Poudlard pourrait faire. Sa magie a des ratés, les sorts ne font plus exactement ce qu'il leur demande et la situation pourrait facilement devenir dangereuse pour lui s'il devait se battre. Maintenant que son mariage à virer en éclat, il est d'autant plus douloureux de se dire qu'il ne peut pas se débarrasser de son alliance et que celle-ci renferme ce qui fait de lui un sorcier.

« Grant Urquhart né le 9 Septembre 1954 en Écosse, correct ? »

Grant, habituellement bavard ne décroche pas en mot. Il observe le chapeau ridicule des membres de l'assemblée. Il fixe sans flancher sa femme ou devrait-il dire sa future ex-femme ? Non pas qu'il aura un quelconque choix sur le sujet.

« Correct ? » lui répète le sorcier qui l'interroge. Et Grant tourne ses yeux noirs vers lui. Il n'a pas envie de leur faciliter la tache, il n'a pas envie de lui faciliter la tache. Elle subira cette humiliation autant que lui. Alors il ne répond pas. Il aurait pu croiser les bras si ses mains n'étaient pas durement enfermées dans une paire de menotte magique, Le pantin se tourne tourne vers son maître et Cara lui fait d'un signe de la tête pour lui faire comprendre qu'il doit continuer.

« Sang mêlé, fils d'Antioch et Moyra Urquhart. »

Silence.

Il pouvait presque entendre les dents de son géniteur grincer depuis le fin fond de l’Écosse. Si la situation actuelle ne lui faisait pas spécialement plaisir, le fait que son père soit probablement en train de bouillir de l’intérieur et proche de ressortir une bonne vieille bouteille lui faisait un bien fou.

Son procès, les accusations. Son appartenance à l'Ordre du Phenix, cela devait lui avoir enlevé dix ans d’espérance de vie et Grant s'en délectait. Son père avait toujours été un immonde enfoiré. De son enfance à l'age adulte. A détester sa femme, ses enfants et lui-même. Il n'avait jamais été Duncan, il n'avait jamais été le fils prodigue. Et pire encore, il avait vécu là où le précieux héritier était mort honteusement par la main du groupe qu'il avait désormais rejoint.

Il n'avait aucun doute sur le fait que son père était en train de minutieusement l'effacer de sa vie en commençant par l'arbre généalogique. Avait-il déjà prévu de le renier officiellement ? Grant était sûr qu'il avait tout préparé au cas où depuis des années.

Si Grant n'était jamais parti, s'il avait subi toutes ses attaques, toutes ses remarques, toute sa haine depuis des décennies c'était bien pour sa mère et non par un devoir filial qu'il avait éprouvé envers son géniteur. Grant n'en avait jamais eu rien à faire du sang. Que ce soit pour les liens de parenté ou pour la pureté de celui-ci. Son sang ne coulait pas dans les veines de ses propres enfants mais il les avait aimer bien plus qu'Antioch ne l'avait jamais aimé lui. Sang ou non.

Aussi, Grant s’inquiétait pour sa mère malade. Il s’inquiétait d'autant plus que la mort de son second fils pourrait la faire partir dans la tombe bien plus tôt.

« Mari de Caractacus Sharp. » Il ne peut s’empêcher de laisser échapper un rire du nez presque amusé mais surtout amer.

Mari. Mari d'une femme qui l'avait fait arrêter. Mari d'une femme qui allait sans doute le condamner à mort.Mari pour l'instant car il n'avait aucun doute sur le fait que de nombreuses petites mains étaient en train de travailler à faire annuler leur mariage. Mari d'une femme qui avait tué leur enfant.

Il n'aurait jamais cru que sa femme serait assez enragée, assez vicieuse, assez cruelle pour faire enfermer son propre mari. Il n'aurait jamais cru non plus qu'il aurait été capable de la détester autant qu'il pouvait le faire à ce moment précis.

Non, Grant avait toujours été quelqu'un d'amusant, de positif mais aujourd'hui il n'avait aucune envie de l'être, aucune envie de faire semblant. Il la haïssait. Il haïssait cette femme amère qui avait choisie de ruiner sa famille, sa réputation juste pour avoir le dernier mot, juste pour gagner. Il la haïssait parce qu'il pouvait la revoir lever sa baguette. Qu'il pouvait voir le sort s'approcher de lui. Qu'il pouvait se voir le dévier. Et qu'il pouvait encore entendre le hoquetement de choc qui avait été le dernier son qu'avait produit sa fille. Que ses yeux soient ouverts ou fermés, il pouvait voir l'image persistante du corps sans vie de la bambine sur le sol. Oui, il détestait Cara car même s'il essayait de se persuader qu'elle était responsable de sa mort, il ne pouvait s’empêcher de penser que le véritable coupable c'était lui. E il la détestait car il n'arrivait pas quoi qu'il se dise, quoi qu'il fasse à cesser complètement de l'aimer.

« Pere de Cosima, Alma, Carina et Lana. »

Il ne put s’empêcher de fermer les yeux tant la douleur de simples prénoms auraient pu le faire tomber à genoux. Il n'avait même pas la force de regarder si sa femme aussi était aussi affectée que lui par la situation. Sans doute pas. Ce soir, elle pourrait rentrer chez elle, elle pourrait prendre ses enfants dans ses bras. Ce soir, il rejoindrait une cellule sale et humide et il ne reverrait sans doute plus jamais ses enfants.

Grant ignorait encore la suite des événements, si persuadé que sa femme le condamnerait à mort. Les battues, Gracefield, c'était une sorte de condamnation à mort. Mais il avait lutté chaque jour, chaque heure, chaque minute. Il avait lutté out of spite. Parce qu'il était hors de question qu'elle gagne et qu'il allait la forcer à le voir à chaque battue. Il allait la forcer à voir qu'il n'allait pas abandonner et qu'elle devrait subir son déshonneur pendant des années.

Quand Gracefield avait été libéré, quand il était monté sur le navire, quand il avait pris dans ses bras ses amis de l'Ordre. Il avait entrevu un avenir, une possibilité. Il était de nouveau libre. De nouveau capable de se battre pour sa cause. Il pouvait voir une fine lueur d'espoir, celle qu'un jour il pourrait revoir ses enfants, celle qu'un jour il pourrait aller cracher sur la future tombe de son père, celle qu'un jour il pourrait affronter son ex-femme.