BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Faye Moroz
ORDER OF THE PHOENIX
Faye Moroz
Date d'inscription : 22/08/2019
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Crédit : @ultraviolences (bé la queen)
Âge : 42 ans (14/02/1965)
Occupation : (EX HIT-WITCH) Ancienne Tireuse de Baguette d'Élite, arrêtée en 1998, envoyée à Azkaban, puis à Gracefield. A amusé la galerie pendant huit ans, jusqu'à ce que l'île soit libérée par l'Ordre du Phénix. Ancienne leader de la Résistance sur Gracefield, tente de retrouver sa place dans un Ordre du Phénix qu'elle ne reconnaît plus.
Allégeance : (ARE YOU KIDDING ME?!) L'Ordre. Jusqu'à son dernier souffle. On l'y appelait "Ophelia", en hommage à sa sœur décédée.
Particularité : (WANDLESS MAGIC) Depuis 2002, Faye a appris les rudiments de la magie sans baguette auprès de Javier. Elle n’attend plus que le bon moment pour coller un petit bitchslap des familles à ce fumier de Marsh. Elle avait réussi à mettre la main sur deux baguettes pendant la libération de Gracefield, mais il a fallu qu'elle les rende, vu que sa magie était défectueuse.
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Fin août 2007, après la réunion des anciens de Gracefield Accoudée au bastingage du Tempest, tu regardes les vagues qui se forment au large des côtes anglaises, une bière à la main. Tu renifles brièvement, craches allègrement le glaire vers la mer, et puis tu te tournes vers le colosse roux qui se rapproche de toi. Ça fait trois heures que vous êtes rentrés de la Fawkes Learning School avec un portoloin gracieusement créé par quelqu’un de l’Ordre qui te devait une faveur, vous avez pris le temps de bouffer avec celles et ceux présents sur le bateau et puis d’un accord silencieux, vous vous êtes retrouvés là, face à la mer loin des galères. Vous avez déjà discuté, avec les anciens de Gracefield, de votre magie détraquée, des fantômes qui continuent de vous hanter, même un mois après avoir fui cet enfer sur terre. Mais t’avais besoin d’un moment rien qu’à vous deux, rien qu’avec ton binôme.

Tu remercies le ciel d’avoir bien voulu vous accorder ce moment en tête-à-tête (enfin, là, c’est plutôt de l’épaule-contre-épaule, vu que vous regardez le large plutôt que de vous regarder l’un l’autre). Et puis il faudra que tu remercies Macca aussi, parce qu’il a l’air d’avoir compris à ta gueule que t’avais besoin de débriefer avec Tristram, sans personne autour. C’est que c’est étrange, vraiment, d’être de nouveau avec l’Ordre du Phénix : ça te fait des vacances, de plus avoir à prendre de décisions pour les autres, hein ; mais ça reste quand même bizarre, surtout qu’il y a vraiment des trucs qui puent.

Et puis, en lui collant un coup de coude qui ne lui fera pas mal (ou alors il s’est ramolli depuis que vous avez quitté l’île), tu glisses un : « Merci d’être venu, hein. Et de pas avoir passé l’après-midi à bouder dans ton coin, aussi. » avant d’ajouter : « Je sais bien que ça te faisait chier de venir, mais j’avais besoin que tu sois là. » C’est pas des choses que tu dis souvent, ça. Faut croire que survivre à Gracefield et en revenir t’a appris à communiquer un peu plus (c’est une phase), même si la suite atteste que t’es quand même toujours la même, à nier avoir des émotions et des sentiments : « Bon, ce qui fait chier, c’est que je dois un massage des pieds à Javi, maintenant que t’es venu et que t’as même participé à la conversation. » Tu croises son regard, écarte les mains et hausse les épaules avec un « Quoi ?! » signalant que tu blaguais à moitié. (À moitié, oui. Le pari avait bien eu lieu, mais tu avais fait confiance à Tristram pour venir et n’avais pas non plus parié un truc trop pourri.) (Quoique, maintenant que tu y songeais, les pieds quand même…)

***

Trois semaines plus tard, mi septembre 2007 C’était un peu devenu une habitude chez toi, de te pointer sur le Tempest en soirée, une fois par semaine, mais ça impliquait de trouver quelqu’un pour faire la navette avec toi, tant que ta magie n’était pas de retour (et surprise, elle était toujours sacrément défectueuse). Aujourd’hui, c’était Macca, qui décidément était un mec parfait, qui s’était prêté au jeu de l’escorte pour t’amener sur le Tempest qui avait jeté l’ancre au large de l’Irlande du Nord. Arrivant après le dîner, une fois que tout était calme, tu avais souhaité la bonne nuit à Sinead, qui avait franchement trop grandi depuis que tu avais été arrêtée (tu ne parvenais toujours pas à t’y faire, merde), avais encore remercié Macca, et puis tu lui avais volé son mari pour quelques heures.

Résultat, vous étiez de nouveau accoudés au bastingage de la poupe, à regarder les étoiles scintiller au dessus de la mer, une bouteille de bière moldue à la main (y avait que ça de disponible à St James en ce moment, et tu ne t’étais pas gênée pour chourer un pack sans aucune discrétion). Y avait un truc qui te travaillait depuis quelques temps, et t’avais pas vraiment réussi à trouver le temps ou l’envie d’en causer avec Tristram, tortillant du cul plus que de raison alors que tu savais, pour le connaître depuis plus de vingt ans, qu’il était certainement du même avis que toi.
Si bien que tu tournas autour du pot d’abord, avec un « T’as bien fait d’épouser Macca, hein. Si tu le faisais pas, je le faisais à ta place… » tout en regardant le fond de ta bouteille, avant de siffler la gorgée qu’il restait, comme pour te donner du courage ou de l’entrain pour cette discussion amère. Tu déglutis, et puis tu te retournes vers le navire, tournant finalement le dos à la mer, les yeux qui se perdent dans les mats et les cordages, avant de lâcher un constat tout à fait évident : « On est d’accord qu’ils ont vraiment fait de la merde depuis qu’on s’est fait arrêter ? » Ton regard glisse vers Tristram, et tu complètes ton analyse alors qu'il était évident que tu exprimais ton dépit quant à ce que l'Ordre du Phénix était devenu pendant vos années d'horreur : « J’veux dire, je sais qu’on n’est pas les plus malins du lot, mais quand même, est-ce que tu crois qu’on aurait été aussi cons qu’eux ? J'avoue, c'est vrai, ça me fait du bien de plus te voir tous les jours, mais de là à te parquer dans un truc fermé en prétextant que— Je… Que des conneries, putain ! » Tu souffles, toujours aussi furieuse, les yeux qui se lèvent vers le haut du mat le plus proche, pratiquement invisible dans la nuit. « Qu'est-ce qui leur a pris ? »
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tw: crude language, angry ginger bread

Fin août 2007, après la réunion des anciens de Gracefield
"Merci d'être venu, hein. Et de pas avoir passé l'après-midi à bouder dans ton coin, aussi." C'est que t'as eu cette déformation-là faut dire, sur l'île de malheur, quand t'en avais trop marre de sentir les autres aussi creux qu'une huître laissée à l'abandon en plein soleil.  La vérité c'est que t'avais bien que ces moments-là pour pas (trop) craquer, et c'est aussi pour ça que t'as tenu aussi longtemps, t'semble bien. T'as mit à profit tes séances de méditation que t'as toujours prit soin de cacher aux yeux de tous ; mais bon, tu sais très bien que ça a fini par se savoir, d'ailleurs ta binôme t'a bien fait chier avec ça pendant quelques semaines, même si t'es pas sûr d'avoir bien compté les jours à cette période-là. "Je sais bien que ça te faisait chier de venir, mais j'avais besoin que tu sois là." c'est pas son genre à te parler comme ça, Fuckface, mais faut dire que vous en avez vu de belles ensemble ces dernières années, et ce qui vous relie maintenant est bien plus forte qu'une bête amitié de circonstances. Ça a été le cas pour d'autres, de se lier avec les autres prisonniers, et ça a sans doute donné ce genre de relations-là, puisque par essence, vous étiez tous et toutes inter-dépendant.es.

Enfin, tu relèves, mais t'es blasé, cette séance t'a fatigué, on va pas se le cacher. "Hmpf." que tu réponds en te perdant dans les reflets de la surface de l'eau, te flattant un peu le bouc du dos de tes doigts. T'allais pas beaucoup en rajouter, t'as du mal à parler. C'est que vous aviez beau être tirés d'affaire, y'a certaines fois, t'y arrive juste pas.
Faye étant Faye, elle te tire de ta pseudo-léthargie avec une blague qui n'en est pas trop une, te faisant vriller les yeux dans sa direction, tes sourcils un peu froncés. "Bon, ce qui fait chier, c'est que je dois un massage des pieds à Javi, maintenant que t'es venu et que t'as même participé à la conversation." Tu secoues un peu la tête en baragouinant quelques broutilles en gaélique irlandais, quand finalement. "Sans déconner ?Quoi ?!" mais la tête qu'elle te fait te donne la force d'esquisser un soupçon de sourire clos, coincé dans une de tes fossettes. Vous en avez quand même vraiment chié pour en arriver à de telles extrémités, quand même.

***

TROIS SEMAINES PLUS TARD, MI SEPTEMBRE 2007
C'est que ça te plaît pas tant que ça, de pouvoir uniquement te déplacer qu'à la force du vent et de la magie du Tempest, puisque ça te rend dépendant de celle de Macca ou de Sid. L'avantage dans tout ça ceci dit, c'est que ça te ramène à l'essentiel, en quelques sortes, et te fait travailler à nouveau le corps et la technique, que t'as parfois oublié à moitié, à force de ne pas pratiquer l'art maritime. Travailler le corps n'avait pas été quelque chose d'étranger à ton séjour sur l'île, cela dit. Allumer ses bougies sans magie ? Devoir pisser à l'arrière du Tempest pour éviter de se rincer les dents ? Sérieux, quel enfer.

C'est que t'as quand même réussi à te remplumer un peu depuis, t'avais quand même bien perdu de ton p'tit gras du bide avec ces dernières années de diète forcées au riz et à la gnôle bon marché. En fait t'avais perdu plus que ça, mais bon, là n'est pas la question. Ce soir-là pourtant, t'as pas faim, ou très peu, et c'est pas faute d'être bien accompagné — c'est que t'aimes pas trop la façon dont te regarde tes êtres chers maintenant que t'es revenu, car t'es devenu un sujet de préoccupations, puisque t'es revenu d'entre les morts et pas tout à fait en forme. Toi qui a passé ton temps à tout cacher et tout ravaler, t'es maintenant exposé et t'es infoutu de supporter ce que tu crois renvoyer.

Alors à défaut, tu te nourris de bière ou de whisky aux cacahuètes, ce qui semble déjà un peu plus passer. C'est que ces laborantins de merde ont dû manger, et t'as pas été très étonné de voir qu'on avait tapé dans tes réserves spéciales de scotch, ce qui aurait pu être un motif légitime pour un meurtre à ton humble avis. Au lieu de ça, et pas forcément pour ces raisons-là, tu les as tous foutu dehors. T'as mit un certain temps avant de prendre cette décision, mais t'étais juste plus chez toi, là, et c'est ça dont t'avais besoin.
Le Tempest n'avait jamais été très communiste dans l'âme non plus, il avait dû coopérer malgré lui, et t'en veut ni à Sid, ni à Macca d'avoir prit ces décisions en ton absence. Mais maintenant que tu es là, c'est toi qui décide, et maintenant que tu es là, tu fais table-rase et tu balaies le plancher. Tu te rappelles encore de la soufflante d'Eimear, bien incapable de comprendre ta décision qui, on te connaît bien sur ce coup-là, a été des plus radicales. Son tord a été d'avoir prit pour acquis ce rafiot, et t'as prit comme un affront le fait qu'elle soit là à discuter l'autorité que tu possèdes sur le navire.

Alors quand Faye est arrivée après dîner, car c'était un peu votre soirée cette fois-là, tu t'es dit que vous alliez ptet encore rester dans un simili-silence et dire que les temps d'avant c'était de la merde, et que maintenant faut aller vers l'avenir. Que t'aurais pas à discuter de l'engueulade avec Eimear et les autres.

"T'as bien fait d'épouser Macca, hein. Si tu le faisais pas, je le faisais à ta place…" c'est ce qu'ils disent tous : que t'as de la chance, et que même, tu le mérites pas. Gare à ceux qui disent ça devant lui, d'ailleurs, Macca a cassé un nez pour moins que ça. Mais bon, ça, tu l'entends pas ou plus, depuis le temps. T'as une confiance aveugle en ton mari, comme il peut te la rendre. Pourtant ça te fait toujours un petit quelque chose, même en te disant que pendant des années, il ne soit pas allé voir ailleurs. "Bwarf, t'aurais pas supporté t'caser." que tu lui dis après avoir sifflé un peu de ta deuxième bière à son goulot. C'est qu'avec ça, t'allais envie de pisser des litres. Enfin, on a jamais assez de pisser dans les eaux anglaises, elles ne méritent pas grand chose d'autre à ce stade.

L'air frais tanne un peu tes joues alors que tu zieutes autour de vous, sans toutefois y voir grand chose si ce n'est le reflet léger des étoiles dans la mer. L'une de tes mains est contre le bois du Tempest, et tu la sens à la fois étrange et à sa place — sensations très particulières que tu tenais comme naturelles auparavant mais qui, après ces années d'absence, te font un drôle d'effet.
Ta binôme fait un petit mouvement de pivot, et t'es pas trop étonné de la voir sortir un truc juste après, comme une petite danse que tu connais que trop bien. "On est d'accord qu'ils ont vraiment fait de la merde depuis qu'on s'est fait arrêter ?" Ça, c'est clair. Mais y'a une partie de toi qui sait qu'ils ont fait de leur mieux, surtout ceux dans l'ombre, ceux qu'on entend pas se plaindre, en bref, ceux qui ne dirigent pas. Tu sais pas, y'a quand même des choses invraisemblables là-dedans, et ça fait des années que ça dure. Y'a plus important, qu'ils disent. Tu sais pas dire ce qu'il y a de plus important que l'unité et le respect des siens, si on veut mener une guerre sensée. "J'veux dire, je sais qu'on n'est pas les plus malins du lot, pour ça elle marque un point, mais quand même, est-ce que tu crois qu'on aurait été aussi cons qu'eux ? J'avoue, c'est vrai, ça me fait du bien de plus te voir tous les jours, mais de là à te parquer dans un truc fermé en prétextant que— Je… Que des conneries, putain !" tu sens l'agacement de ton amie et t'en es au même point. Supplément blase en plus, car t'as le ventre à moitié vide, des valises un peu trop lourdes sous les yeux et une bière premier prix entre les doigts. Ce qui te souffle un peu plus, c'est la préoccupation de ta binôme pour ce détail-là, par exemple, en lien avec ton hybridité. Tu penses que c'est ça qui manque ici. "Qu'est-ce qui leur a prit ?"

T'es plutôt du genre à balancer de la merde tout de suite après avoir entendu des trucs qui t'énervent, mais là, y'a quelque chose qui coince. Tu secoues un peu ta bouteille, l'air de réfléchir, et de bouillir un peu à l'intérieur, aussi. C'est que t'as dû apprendre à te contrôler un peu, arrivé sur l'île ; sinon t'aurais eu vite fait d'éclater le nez de tout le monde, comme t'as pu le faire à Herbert un peu trop souvent.

Tu te retournes un peu dans sa direction, après t'être redressé — c'est que tu passes ton temps avachi sur Ed, c'est plus des manières.

"J'pense qu'ils ont rien bité au problème." que tu dis, alors que t'es le premier à prôner la violence utile. "J'pense aussi qu't'es jamais mieux servi qu'à être l'capitaine de ton propre rafiot." constat évident, car au moins, tu peux n'en vouloir qu'à toi-même pour les conneries que t'as faites. Si t'es pas capable de gérer les éléments qui s'imposent à toi, si tu talonnes alors que t'as des marées et des putains de cartes à l'appui, que tu casses un truc ou qu'un type de ton équipage passe par dessus bord parce que ce con n'a pas été informé avant par tes soins, t'es responsable. Alors tu sais à quel point c'est pas facile d'être capitaine, parce que ça veut dire que t'as des choix à faire, et ces choix-là plaisent pas à tout le monde. Ces choix-là sont souvent dirigés par le besoin de survie du groupe plus qu'autre chose, et ça donne lieu à des sacrifices quand les temps sont les plus durs.

Mais jamais t'irais jeter toi-même par dessus bord tes équipiers histoire de, et tu leur ferais pas subir le châtiment de la cale pour ce qu'ils sont. Toi, tu t'en branles, tu veux juste qu'ils soient efficaces et qu'ils comprennent que l'important, c'est que ça avance et que tout le monde survive, que vous puissiez bouffer et picoler à l'arrivée.

Alors tu comprends pas trop leur délire, c'est clair. Quand on te l'a dit, et quand t'as comprit que ça faisait pas qu'une petite année que ça durait, tu t'es dit qu'ils allaient certainement pas changer en deux mois. La solidarité, vous, c'est ce qui vous a sauvé. En temps de guerre, sans unité, vous êtes juste foutus et tout juste bon à résister avec deux péons.

"J'les emmerde, eux et leurs décisions." que tu conclues, même si ça devait aller de soi, maintenant que vous aviez nettoyé le sang du pont et viré les labos. "Ils avaient même pas un couteau sous la gorge avant d'le faire." ce qui aurait un peu plus justifié la chose. "Ils--" tu pinces tes lèvres et tu es à deux doigts d'envoyer ta bouteille à la mer, ce qui serait franchement pas une bonne idée. "C'est ça qu'on fuit, bordel de merde ?! C'est ça qu'on combat !" tu fais face à Faye et t'as haussé le ton, l'injustice te filant plus que de la tachycardie et de l'irritabilité chronique. 

Ed craque sous vos pieds, comme s'il était entré en résonance avec les émois de son chef de bord.

"Et ces connards--" t'as levé l'index, puis t'as regardé vers l'horizon derrière elle, et puis, en voulant pas trop dire de conneries, t'en balance encore plus sèchement. "Ces connards de merde, eux, les prennent pour exemple." Ils valent pas mieux, que tu te dis. Ils valent pas mieux et c'est pas pour ce genre de fripouilles que tu te bats, c'est pas pour ce genre d'idéaux. T'aurais bien aimé les voir, sur l'île, à courir pour survivre, à être mutilés, fracassés, torturés. Sans mixed, ils auraient pas pu tenir plus de deux semaines. Sans cette diversité dans leurs rangs, ils seraient sans doute plus là pour en parler.

"Ils…" t'as du mal à l'accepter, maintenant que t'es au pied du mur. Avant y'avait eux et toi, maintenant vous êtes un nous. "On a l'droit d'être décisionnaire, c'est d'nos vies et d'not' liberté dont on parle." alors t'en as rien à foutre qu'on vienne te chercher des poux, tu te casseras toujours plus loin si t'as envie de voir le large.
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Faye Moroz
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Particularité : (WANDLESS MAGIC) Depuis 2002, Faye a appris les rudiments de la magie sans baguette auprès de Javier. Elle n’attend plus que le bon moment pour coller un petit bitchslap des familles à ce fumier de Marsh. Elle avait réussi à mettre la main sur deux baguettes pendant la libération de Gracefield, mais il a fallu qu'elle les rende, vu que sa magie était défectueuse.
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Tu t’es un peu emportée. La consternation a joué, forcément : t’as du mal à croire que l’Ordre du Phénix ait pu sombrer aussi facilement dans les mêmes travers que le gouvernement qu’il combattait. Pas que tu sois une grande idéaliste, non : si t’es rentrée dans le combat, c’était que tu refusais de servir un type et ses sbires alors que vous aviez traqué et coffré ces derniers pendant plus de dix ans. Autant dire que, passée la surprise de retrouver leurs sales tronches sur Gracefield, il ne t’avait jamais fallu longtemps avant de détaler sans demander ton reste en les croisant.

Le dos contre le bastingage, tu interroges donc un des seuls en qui t’aies une confiance aveugle, parce que vous avez traversé toutes les merdes possibles ensemble, sans jamais vraiment flancher, vous appuyant l’un sur l’autre (de façon physique parfois, comme la fois où tu t’étais pété la jambe en faisant une mauvaise chute dans le secteur montagneux). Y a pas moyen qu’il ne pense pas comme toi, d’autant plus qu’il est directement concerné par ces conneries de parquage d’hybrides, même si c’est pas de notoriété publique (et t’as aucune raison de trahir son secret, à vrai dire). Mais t’as besoin de savoir s’il comprend quelque chose à cette situation face à laquelle vous vous trouvez en sortant d’un enfer où vous aviez tout bonnement confirmé l’adage que l’union faisait la force. Parce que toi, là, tout de suite, t’y comprends rien (et c’est pourtant pas faute d’avoir fait chier les uns et les autres et d’avoir voulu entendre plusieurs sons de cloche), tu n’arrives pas à te dire que les gens sont humains et qu’ils ont bêtement cédé à ce que le gouvernement des ténèbres instille et a toujours instillé dans les rangs de la société sorcière, à savoir la peur et la haine de l’autre, qu’il soit d’héritage mêlé ou d’ascendance moldue.

Les premières paroles (premiers grognements) de Tristram te confirment cette impression lancinante. "J'pense aussi qu't'es jamais mieux servi qu'à être l'capitaine de ton propre rafiot." Tu grognes en retour, pas vraiment sûre de comprendre où lui-même veut en venir (et ça t’effraie d’un coup, très brièvement, la prise de conscience qu’à cet instant précis, tu n’es pas sûre d’interpréter avec justesse ce qu’il dit). Donc tu te tais, non sans continuer de le dévisager de tes yeux sombres et brûlants. Tu te tais, et t’attends qu’il précise, qu’il déroule le fil de sa pensée, et la houle monte à mesure qu’il poursuit : "J'les emmerde, eux et leurs décisions." Un instant, tu te demandes s’il va pas aller mettre un coup de pied dans la fourmillière qu’est Sweet River de lui-même, maintenant qu’il a récupéré la pleine possession de son navire.
"Ils avaient même pas un couteau sous la gorge avant d'le faire." Et c’est peut-être ça qui est le pire pour vous qui avez lutté inconditionnellement et qui avez continué d’y croire, mois après mois, année après année, alors que vous étiez sur Gracefield. Croire à un Ordre dont les échos rapportés par les nouveaux prisonniers semblait de plus en plus lointain, de moins en moins semblable à ce que ça voulait dire avant. Alors que rien -à votre connaissance- ne les obligeait à créer cette distinction, ils l’avaient fait, traçant une ligne entre les sorciers et les autres d’héritage mixte, alors que vous aviez embrassé ces différences pour en faire votre force. "C'est ça qu'on fuit, bordel de merde ?! C'est ça qu'on combat !" Et tu hoches la tête, tenant toujours fermement la bouteille en verre dans ta main, alors même qu’elle est vide. Un "Hear hear!" d’encouragement et d’approbation quitte tes lèvres même, sans pour autant le beugler comme à d’autres occasions. C’est qu’il y a des gens qui dorment, apparemment, sur le rafiot. "Ces connards de merde, eux, les prennent pour exemple." C’était ça qui était terrible : à peine revenus d’entre les morts, à peine libérés par l’Ordre du Phénix et leurs alliés, vous étiez face à l’horrible prise de conscience que vous n’étiez plus en phase avec les instances décisionnaires et ceux qui avaient laissé faire en se laissant convaincre du bien commun. Parler de connards en désignant vos alliés, vos frères et sœurs de lutte, c’était insoutenable et ça n’arrangeait rien à l’intégration lente et certaine des anciens de Gracefield dans l’Ordre. Encore une fois, Tristram commençait une phrase sans la finir, aussi furieux que toi, et tu relevais les yeux du goulot de ta bière vide, vers lui : "On a l'droit d'être décisionnaire, c'est d'nos vies et d'not' liberté dont on parle." Tu réponds un peu du tac au tac, un "De toute façon, vu comment je gueule en ce moment, ils peuvent pas vraiment prétendre qu’on n’est pas là ou qu’on est content de ce qu’il s’est passé…"

Parfois, tu te demandais si c’était pas parce que ton volume de décibels dirigé sur Kingsley en avait assourdi plus d’un à St James Manor que Sofia l’avait enjoint à changer de planque. Mais bon, ça aurait été t’accorder beaucoup plus de pouvoir qu’une cercle 5 pouvait espérer avoir. "Bon tu me diras, faudrait ptet que j’arrête de gueuler, ça leur donnerait peut-être envie de m’écouter davantage…" Ah ? Tu tenais peut-être une théorie intéressante : mais c’était pas vraiment ton mode de fonctionnement, la discussion calme, ou en tout cas, pas quand t’étais furieuse de voir un de tes meilleurs amis parqué dans une planque où ils s’entassaient de plus en plus, juste à cause de sa nature de lycanthrope ! Comme s’il l’avait souhaité ! Comme s’il n’était pas capable de se contrôler ! "Mais est-ce que tu crois qu’ils se laisseraient convaincre que le système de Gracefield peut se transposer ici ?"

Ça sort pas de nulle part. Depuis que t’es sortie de l’île, t’as connu vraiment que deux planques : la Fawkes Learning School, dont vous avez été priés poliment de dégager au moment où septembre arrivait, histoire que les jeunes de l’Ordre puissent recommencer à suivre des cours sans croiser des gens qui avaient vécu un peu trop de choses traumatisantes ; et St James Manor, où t’as débarqué avec plaisir, reconnaissant certains visages jeunes que tu avais pu entraîner avant ton arrestation. Y a des choses qui pourraient être arrangées, rien qu’en termes de sécurité. T’es bien consciente qu’aucune cloche ne sonnera pour prévenir de l’arrivée de Mangemorts ou de membres des brigades ministérielles, que ça n’est plus comme sur Gracefield où vous aviez un signal, même trop tardif pour faire quoi que ce soit de bien coordonné, mais tu sais aussi qu’au bout de plusieurs années, vous aviez fini par être rodés. Que les vampires n’avaient pas été des menaces pour les humains ; que les lycanthropes avaient pu être tenus à l’écart sans potion tue-loup, et sans qu’ils ne s’entretuent avec les vampires. Rien n’était idyllique, fallait pas non plus croire, vous en aviez tous chié et tout le monde n’avait pas rejoint la résistance, loin de là malheureusement : mais au moins, la plupart avait trouvé leur compte et l’avantage à s’unir. Tu souffles après un long moment à regarder Tristram, et puis, baissant la tête vers tes pieds, tu remarques : "En vrai, on en a que trois à convaincre, là." Trois, dont un que tu t’es probablement aliéné en lui beuglant des insultes à la pelle, sans chercher à comprendre, sans vouloir même entendre qu’il n’était pas le seul dans cette organisation à avoir pris la décision, et surtout pas le seul à être responsable de toutes les merdes possibles.

(Franchement, à avoir été l’une des trois têtes pensantes de la Résistance sur Gracefield, t’aurais dû comprendre que Shacklebolt ne méritait pas toutes tes soufflantes, et que t’aurais dû aussi reporter la faute sur les autres avec qui t’étais moins vénère.)(Quand ça avait merdé sur Gracefield, comme la fois où vous aviez essayé de vous enfuir et que ça avait chié, t’avais pris ta part de responsabilité, mais t’avais jamais considéré que t’étais la seule à être responsable —Javi t’aurait jamais laissée penser ça, en prime.)
(T’es quand même pas conne au point de savoir que se désigner bouc-émissaire tout seul, et tout prendre dans la gueule derrière, ça veut pas dire qu’on a tous les torts.)

"Si le cercle 7 veut bien reconnaître qu’ils ont merdé, avec cette putain de planque discriminatoire, ça suffira peut-être…" Tu dis ça, mais tu n’en as aucune certitude, en vrai. Limite t’aurais besoin que Tristram abonde dans ton sens, ne serait-ce que pour avoir la confirmation que t’es pas en train de nourrir des chimères complètement irrationnelles.
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