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 (WANG CLAN) RIGHTEOUS VIOLENCE

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RIGHTEOUS VIOLENCE
16-17 août 2007, isle of dogs
@bao wang @martin wang @quon wang @sunny wang


Mengwu prévient d’abord Sening, arrachée de la table où jusqu’alors, elle alignait les shots avec Kaimin et Fiona Lynch. Les mots fatidiques murmurés à son oreille, en plus d’un pardonne-moi, alors qu’il interrompt sa soirée, un de ces trop rares instants où sa soeur aînée peut s’amuser autant qu’elle le désire. Il lui donne rendez-vous à l’extérieur du Dancing Phoenix, pour un transplanage à deux : il ne fait pas confiance à son taux d’alcoolémie actuel pour qu’elle se rende en un seul morceau à Isle of Dogs. Puis, il prévient Chen. Chen et son regard sérieux posé sur Zhang, alors que celui-ci recueille les félicitations des membres des autres gangs et du Clan, la main toujours possessivement enroulée autour de la taille de Kamala, éclatant d’une fierté arrogante. Chen auquel il demande de rester encore un peu à cet anniversaire syndical doublé d’une fête de fiançailles, pour donner le change auprès des chefs et surtout des Warlocks, mais de ne pas laisser Zhang partir avant lui, ou sans lui. Le frère aîné acquiesce d’un air grave et lui assure qu’il les rejoindra dès que possible.
À lui aussi, il demande pardon. Il n’obtient pas de réponse, si ce n’est ce bref toucher du front de Chen contre le sien.

Il ne n’excuse pas auprès de Salamanca, ni de Rhys Lloyd, et salue tout juste Masao et Elias à la sortie du Dancing Phoenix, incapable de regarder l’Owl dans les yeux. Le Wang pense seulement à tout ce qu’implique la vérité, si celle-ci éclate de la bouche de la Warlock et peint ce qu’il redoute le plus. Que Mao savait et ne lui a rien dit, ne pouvait rien lui dire. Que Carrie savait et riait de lui, d’eux, après chaque rencontre. Qu’Elias savait, derrière ses grands sourires calmes, et n’a rien dit. Que Kamala savait.

Que Zhang savait ?
Non.

La claque vient de lui-même, alors que les tentacules de sa peur s’étendent dans un dangereux territoire. Zhang est un imbécile fini, un crétin arrogant, un égoïste qui ne pense qu’à lui et à son succès, un arriviste ambitieux aux dents trop longues, mais ce n’est pas un traître. Mengwu refuse de laisser cette idée empoisonner son esprit, surtout pas avant qu’ils puissent faire la lumière sur toute l’affaire.

À l’Isle of Dogs, à l’entrepôt hautement protégé du Clan Wang, les deux sorciers empruntent une porte dérobée encore plus lourdement marquée de symboles calligraphiés. Pièce secrète au coeur de leur territoire, où personne ne viendra les déranger et où personne n’entendra leur invitée, pendant que Bao usera de ses meilleurs talents pour mener cette discussion. La perspective devrait certainement davantage le rebuter, mais le vide, le froid, le feu qui se meuvent en lui, prennent le pas sur son horreur de la violence. Ils savent tous ce qu’il est parfois nécessaire d’accomplir, dans le crime organisé, et ce qui ne peut pas être évité. Pas alors qu’on parle de sa famille.
De son clan.

La pièce est presque vide, si ce ne sont quelques chaises éparses, laissées à l’abandon. Il n’ose pas s’y asseoir, les jambes parcourues de fourmis métaphoriques et tout son corps d’une nervosité palpable. « Pardonne-moi encore, dit-il à sa sœur aînée dans le cantonais familier et familial, je devais… je ne pouvais pas… »

Je ne pouvais pas laisser l’occasion nous filer entre les doigts.
Je ne pouvais pas laisser Bao et Jie sans réponse.
Je ne pouvais pas attendre.
Je dois savoir.
Elle sait à quel point il doit savoir.

Dans sa mémoire, les tuiles de mah-jong se lancent encore et encore, dessinent les présages de la soirée, alors que la porte de l’entrepôt s’ouvre une seconde fois.
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Sunny Wang
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Sunny Wang
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Si elle avait eu la moindre idée du cataclysme qui se profilait, elle ne se serait pas lancée dans cette stupide compétition de shots avec Kit. Comme à leur habitude, il n’a suffi que d’une phrase à l’apparence banale pour que l’un.e prenne la mouche (elle ne se souvient déjà plus qui c’était entre eux deux) et que la situation dégénère sous le regard amusé (et avec la participation) de Fiona Lynch.
L’interruption de Mengwu tombe donc très mal, alors qu’un nombre considérable de verres vides sont alignés sur la table, que son visage – tout comme celui de Kit – est d’un rose soutenu, et que la pièce a commencé à tanguer trois ou quatre shots plus tôt. Si l’alcool brouille ses sens et l’empêche de saisir tout de suite le sérieux de la situation, les quelques mots murmurés à son oreille passent sans soucis au-travers de la légèreté de la fête et la font retomber brutalement sur terre.

C’est nettement plus inquiétant que les funérailles les fiançailles de Zhang, et ce n’est pas peu dire.

Elle tente de sauver la face, de placarder un air ennuyé et résigné sur son visage (ce qui est moins évident qu’il n’y paraît quand il faut aussi gérer la pièce mouvante) et se contente de se justifier d’un « la famille », accompagné d’une grimace significative, avant de se lever avec relativement peu de dignité pour quitter les lieux à la suite de Mengwu.

L’esprit trop embrumé pour saisir entièrement toutes les implications de ce qu’il vient de lui apprendre, Sening maudit plutôt la soirée, Martin, Kit et ses mauvaises idées (c’était certainement de sa faute, non ?), le transplanage qui la laisse avec un vague mal de cœur alors qu’elle suit docilement les pas de son frère.
Si lui reste debout, elle s’empresse de s’écraser sur l’une des chaises et d’enfouir son visage dans ses mains. Si tout pouvait arrêter de tourner, ce serait absolument fantastique. « Ne t’excuse pas. Les mots sont lents, détachés précautionneusement, prononcés avec soin. Tu as fait ce qu’il fallait. » C’est le genre de chose qui ne peut pas se permettre d’attendre – s’il les avait laissés profiter de la soirée, de la fête sans rien dire, elle lui en aurait voulu. En l’occurrence, elle n’en veut qu’à la fatalité, et à l’entité quelconque qui s’obstine à leur échapper des tuiles sur la tête aux moments les moins propices.

Ou peut-être est-ce une bénédiction – un petit coup de pouce du destin sous les traits d’un malheur, alors que peut-être, enfin, ils réussiront à élucider le mystère de l’assassinat de Wei. À le venger, à retourner la faveur à ceux qui ont osé s’en prendre à Bao.

La culmination de tous ces longs mois d’incertitudes, de craintes et de doutes, toutes les réponses au bout de leurs doigts – la colère froide et tranchante, la peur de ce qu’ils vont trouver s’entremêlent entre ses côtes et menacent de l’engloutir. Sa mâchoire se serre, et Sening se redresse alors que la porte s’ouvre. Il faut qu'ils sachent. Il faut qu'ils trouvent. Cette fois, pas le droit à l'erreur.
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Quon était en train de se frayer un chemin à travers la foule jusqu'à Zhang quand une main soudaine s'est abattue sur son épaule, le faisant sursauter comme un beau diable. "Jie!" Les nombreux shots que Verdi et lui ont partagé au fil de leur conversation de plus en plus bruyante l'ont détendu comme jamais et ont émoussé ses sens, lui faisant momentanément oublié la promesse qu'il avait fait de ne pas boire et de ne pas se tourner au ridicule pendant la fête syndicale; c'est donc avec un énorme sourire qu'il accueille son jeune frère ignorant sa mine sérieuse pour le prendre rapidement dans ses bras d'un air extatique. "T'as entendu? Zhang va se marier! C'est une super nouvelle, non?" L'impression pressante qu'il est en train d'oublier quelque chose d'important a été émoussée par la vodka et la Jäeger, et il éclate d'un rire stupéfait face à la mine grave et un peu blême de Jie. "Bah alors, frérot, qu'est-ce qu'il y a? - Il faut qu'on s'en aille." Jie passe un bras autour de la taille de Quon, l'attire à lui pour qu'ils échappent à la foule en train de se réunir autour des fiancés. Quon résiste un peu sans comprendre. "Mais non, attends, je vais féliciter Zhang-- - Quon. On y va. Maintenant." La sévérité des yeux de Jie fait douter Quon qui dodeline mollement de la tête. "Okay, okay... - Où est Feng? - Repartie, je crois, t'sais bien qu'elle aime pas ce genre de trucs, là... Pourquoi, on va la chercher? - ...non. - Jie, qu'est-ce qu'il se passe? - Je te dis après." Quon fronce les sourcils mais hoche sèchement la tête, et se laisse entraîner à la suite de son frère en dehors du Dancing Phoenix.

En passant, il adresse un coup d'oeil à Verdi, à qui il a promis d'aller au mariage dès l'instant où l'annonce a quitté les lèvres de Zhang ("on se voit plus tard, ciao bella!" lui a-t-il lancé rapidement en se faisant tirer par Jie). Il voit du coin de l'oeil Bao serrer Zhang dans ses bras, et Kit abandonné au bar face à une chaise vide où se trouvait Sen quelques instants auparavant. Mengwu n'est nulle part. Chen, quant à lui, observe tout ça d'un oeil grave et pesant, stoïque mais raide là où il est assis dans un coin de la pièce à une table, entouré d'autres membres du Clan.
Tous ces détails affolent Quon, qui est fébrile quand Jie et lui sortent enfin sur Knockturn Alley. "Où? - Isle of Dogs." Quon hoche la tête, et se laisse emporter, la tête tournant, par le transplanage de son jeune frère.

Ils arrivent dans un craquement, et il s'accroche au cou de Jie pour ne pas se mettre à vomir à leurs pieds. Il garde son bras fermement verrouillé autour de ses épaules alors qu'ils pénètrent dans l'entrepôt, Quon grimaçant en étant agressé par l'air frais - Sening pourrait au moins installer une calligraphie de chauffage dans les entrepôts, y'en a comme lui qui y bossent toute la nuit... "Jie, qu'est-ce qu'il se passe?" marmonne-t-il à son frère quand ils referment la porte. Jie est agité, ses yeux sombres balayant les environs encore et encore et encore, toujours aux aguets et il a l'air prêt à sauter sur le moindre danger. Quon en devient fébrile, de cette paranoïa presque contagieuse, et regrette de ne pas avoir de cigarettes sur lui - il n'est pas un grand fumeur, sauf à l'occasion en soirée. "Je crois qu'on a trouvé qui a tué Wei," souffle-t-il et Quon se sent devenir très immobile. "Une Warlock."

"Qu--" Il n'a pas le temps de finir, estomaqué, parce que Jie tourne les talons et s'avance dans l'entrepôt à grands pas. Quon le suit sur des jambes flageollantes, tremblant de tout son corps, clignant des yeux fébrilement en voyant la scène s'ouvrant à lui: Sening prostrée sur sa chaise, Mengwu grave et anxieux comme le jour où il lui a annoncé que Bao avait été attaquée.
En pensant à sa soeur, le coeur de Quon plonge dans sa poitrine. "Bao-- - Elle arrive," souffle Jie en réponse en s'approchant du Straw Sandal, pour lui faire part de la situation de Feng.

Hésitant, Quon s'approche de Sening et, dans un geste pas du tout caractéristique, pose une main maladroite sur son épaule. "Tiens." D'un mouvement de baguette de sa main libre, il fait apparaître un verre d'eau qu'il fait léviter devant elle jusqu'à ce qu'elle l'attrape. Il a déjà été dans sa position par le passé. La main de Quon sur l'épaule de Sening se serre brièvement, dans un geste de réconfort malhabile, avant de retourner dans sa poche.
Par-dessus la tête de leur soeur, Quon jette un regard à Mengwu, dont l'agitation lui fait peur plus que tout. Dans la tête de Quon, les visages des Warlocks qu'il connait défilent. Il repense au sourire de Verdi pendant qu'ils parlaient, il y a moins d'une heure - savait-elle?

Quon sursaute en entendant un craquement de transplanage juste au-dehors et il se tourne vers la porte, attrapant la baguette dans son holster à sa ceinture dans un geste mécanique. Il ne pense pas que c'est une menace qui va pénétrer dans l'entrepôt, au contraire (it's a twin thing), mais il n'en est pas moins terrifié de ce qu'il va découvrir.
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Bao Wang
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Allégeance : Le Clan Wang, que le Clan Wang, tout pour le Clan Wang. La situation politique de l'Angleterre ne l'impact pas vraiment, on peut donc la considérer neutre.
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RIGHTEOUS VIOLENCE
16-17 AOÛT 2007, ISLE OF DOGS
Tout ce à quoi pense Bao est le corps rigidifié de la Warlock qu’elle attrape négligemment pour la redresser lorsqu’elles apparaissent devant l’entrepôt. Elle est obligée, elle n’a pas d’autres choix que de ne penser qu’à cette tâche que lui a donnée Mengwu. Parce que dès qu’elle relâche cette pensée, les autres l’assaillissent, compriment l’air qui rentre difficilement dans ses poumons - Carrie savait. Évidemment qu’elle savait, évidemment qu’elle s’est foutue de sa gueule, et servie d’elle, et jouée de sa naïveté, et a profité de l’envie de Bao se s’évader, juste quelques fois, juste quelques instants.

Évidemment, que c’était les Warlocks.
Bao le sait depuis cette nuit où tout a basculé, où Wei lui a demandé d’éliminer un membre du gang qui l’a laissée pour morte. Bao le sait, le savait, mais elle ne sait en revanche plus à quel moment elle a décidé de l’oublier et de l’enfermer dans une petite boîte scellée tout au fond de son esprit.

Alors elle ne pense qu’à redresser la Warlock, saisir sa baguette, lancer un rapide sortilège pour la faire léviter devant elle ; parce que si elle pense au reste, ses mains se refermeraient immédiatement sur sa gorge, s’y presseraient jusqu’à ce que la vie disparaissent de son regard, jusqu’à ce qu’elle obtienne un minimum de satisfaction, jusqu’à ce que la rage, la haine, le deuil, la peine se fassent avaler par sa propre violence. Je la veux vivante et capable de parler. Je te fais confiance. Mengwu a raison (pour une fois), et même Bao du haut des tours de la colère qui se fraie un chemin en elle le reconnaît ; la situation est bien plus grande que son propre besoin de vengeance, bien plus grande qu’elle. Pour le Clan.

Sa nuque et son front sont brûlants quand elle pénètre à l’intérieur de l'entrepôt, contenant difficilement les tremblements qui cherchent à la prendre sous la rage, et qui ressortent sous la forme d’une fièvre étouffante. Docilement, leur désormais captive suit le sortilège maintenu du bout de sa baguette, et flotte à quelques centimètres du sol devant Bao, qui progresse d’une démarche nerveuse en direction de ses frères et soeurs. Son regard croise en premier celui de Quon, et celui qu’elle lui offre est d’un noir profond, vibrant de tout ce qu’elle contient maladroitement pour ne pas s’abandonner à l’explosion qui menace. ”Qu’est-ce qu’ils branlent les autres ?”, grogne Bao d’une voix forte alors qu’elle n’est même pas encore arrivée à leur niveau. D’un rapide mouvement de baguette, elle envoie la Warlock s’asseoir sans douceur sur une chaise non loin de Sening, et un autre sortilège l’y ligote, comme si le Stupefix n’était pas suffisant.

Sentir les quatre regards sur elle la rend plus nerveuse encore, et Bao sent les limites du peu de patience dont elle sait faire preuve être dangereusement titillées. Alors, elle croise les bras, et commence à faire les cent pas en serrant les dents, l’esprit à vif. ”Si dans deux minutes ils sont pas arrivés, je l’écorche moi-même”, marmonne-t-elle, à moitié pour Quon, Jie, Mengwu et Sening, à moitié pour elle-même.
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Martin Wang
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tw : remarques homophobes, violence physique

Le silence des lieux contrastait avec le brouhaha du Dancing Phoenix ; un rappel à l’ordre brutal que Chen lui dérobait de précieuses minutes de son heure de gloire.

Zhang coula un regard à son frère qui ne lui présentait qu’un profil fermé (aussi expressif qu’une porte de cellule d’Azkaban, comme toujours). « C’est quoi, l’urgence ? » Silence tandis que Chen poussait la porte de l’entrepôt – Zhang s’engouffra à sa suite en retenant le pan de métal d’une main, voué à se refermer sur lui dans la seconde. « Laisse-moi deviner : Bao fait son coming out ? Non, tu fais ton coming out ? Cheeen, tu sais bien que tout le monde est au courant, pas besoin de la jouer si solennelle. » Il y avait quelque chose de gênant, dans l’indifférence froide de Chen – Zhang balaya ce pressentiment vif du fond de ses entrailles, le bruit de leurs pas résonnant entre les murs des lieux. « Putain, on dirait que le vieux singe est mort une deuxième fois. »

Tout le monde était là, assis sur des chaises au confort relatif – le regard de Zhang fut attiré par l’invitée surprise à côté de Sen, raide comme une baguette de chêne. « T’aurais pu arranger un peu ta copine avant de nous la présenter », siffla-t-il en adressant un sourire goguenard à sa sœur, avant de se laisser tomber sur une chaise libre près de Jie, ses mains dans les poches de son pantalon, ses jambes ouvertes en revenant à Chen qui considéra la nouvelle tête, avant de se détourner. « Une chose, avant de commencer, Chen se défit de sa veste de costume pour la placer sur la dernière chaise libre en des gestes précis. Bao, arrange-toi pour qu’elle ne voie rien de nos affaires. »

Les pupilles grandes ouvertes de la sorcière allèrent de droite à gauche dans un vain espoir d’appréhender le traitement que cette ordre lui réservait. Chen se redressa, ses traits lissés en une expression indéchiffrable – une poker face qui aurait fait pâlir d’envie les plus grands bluffeurs du MCC. « Zhang. » Son regard coula sur son porte-baguette, une fine lanière de cuir ceignant son torse, ses doigts coulant sur l’attache en métal. « J’aurais voulu pouvoir t’offrir des félicitations, mais je ne suis pas certain qu’elles soient de mise. » « T’es pas le seul à mettre le temps pour les félicitations, il semblerait. » Zhang adressa un regard de biais à ses frères et sœurs – urgence ou non, il y avait des priorités évidentes que sa propre putain de famille était incapable de voir. Tout ça parce qu’il n’avait rien dit de ses fiançailles ? Les Wang n’avaient jamais eu le sens de la surprise. « Qu’espérais-tu ? » L’étui à baguette fut déposé sur le siège de la chaise dans un bruit mat. L’atmosphère s’était alourdie, traçant une ligne distinctive sur la nuque de Zhang. « Croyais-tu que le Clan serait en liesse, à l’annonce de ton mariage avec Kamala Chase ? Pensais-tu que nous serions ravis de l’apprendre avec l’ensemble du Syndicat ? » Chen revint lentement vers Zhang, un pas de prédateur résonnant nettement dans la pièce silencieuse. « Tes pitreries, ton insolence, tes manigances… Crois-tu que j’y sois aveugle ? » Chen s’immobilisa devant lui - trop proche, trop grave, sa voix basse devenue menaçante. « Cela dure depuis trop longtemps, Zhang. » Zhang se redressa légèrement, ses sourcils s’arquant légèrement face à son frère – son regard noir s’était rivé sur lui et Zhang put y lire une colère froide, dangereuse. Un colère qu’il n’avait plus vue depuis la mort de Wei. « Et j’aurais dû intervenir il y a déjà de longs mois. »

Zhang ne vit le coup venir que trop tard – les conséquences de l’ivresse de la soirée et d’un entraînement irrégulier. Un claquement sec ; l’impact de la gifle colossale manqua de le faire s’effondrer, ses doigts accrochant in extremis le cadre en métal de la chaise pour s’y retenir. Sa tête lui tourna, une brûlure vive lui dévora la joue, le visage – Chen maîtrisait son qi à la perfection, quand bien même il n’en faisait que rarement la démonstration (jamais, plus exactement, envers l’un des membres du Clan) et chacun de ses coups était mesuré, douloureux.

« Fils d… » La seconde salve vint avec la même violence ; Zhang ravala sa langue et sa torpeur pour se redresser vivement mas gauchement de sa chaise, qui fut projetée dans une cacophonie brutale quelques mètres en arrière – Chen n’attendit pas que Zhang reprenne son équilibre pour fondre sur lui, tout son corps vibrant d’un qi concentré, mortel.
Zhang n’avait jamais gagné lors de ses entraînements contre Chen et ce dernier ne semblait pas avoir l'intention de retenir ses coups.
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TW : violence physique

Jie a récupéré Quon, mais pas Feng ― pour l’instant introuvable, qu’il lui dit à voix basse pendant que Quon s’occupe de donner un peu d’eau fraîche à Sening (qui n’est définitivement pas dans le meilleur état pour l’activité familiale impromptue). Elle était avec eux au cabaret, mais la petite sœur est pire qu’un feu follet, évasive et impossible à retenir entre les doigts. Il a envoyé quelqu’un sur sa piste afin qu’elle vienne les rejoindre à l’Isle of Dogs, mais rien n’est moins sûr que sa compagnie. Mengwu soupire et hoche un peu la tête, sans cacher son embêtement. Il n’aime pas savoir que l’un d’entre eux n’est pas là, traîne encore dans la nature, à la merci de…

Bao les rejoint, la captive avec elle. Vivante, comme instruit, et en état de parler. Il a un signe de tête de remerciement pour sa petite soeur, incapable de vraiment parler, surtout pour dire quoi que ce soit d’utile. L’impatience de la sorcière est contagieuse, au diapason des émotions contradictoires qui s’agitent dans les entrailles du Straw Sandal, et il ne retient pas un coup d'œil à sa montre au moment où la porte s’ouvre sur les silhouettes de Chen et de son jumeau. Seul Zhang parle, sa voix plus agaçante que jamais, ses grossièretés provocantes plus déplacées que jamais au coeur de la scène sur le point de se dérouler en petit comité. Les émotions de Mengwu sont devenus des pressentiments sombres et en silence, il articule à son frère de se taire ― même, plus précisément, de fermer sa grande gueule. De se taire et d’écouter le silence qui précède l’orage, celui-ci inévitable. En lieu et place du roulement du tonnerre, c’est la voix de Chen qui prend toute la place et impose le silence, le respect, auprès de ses adelphes.
Ils n’ont pas besoin de troisième oeil, de don de voyance, de pouvoir lire et deviner l’avenir, pour savoir ce qui s’apprête à s’abattre sur la tête de Zhang. Pour savoir que l’éclair tombera directement sur lui et ce, plus d’une fois.

La claque fait éclater la tempête.

Mengwu regarde, parce qu’il est incapable de détourner les yeux. Comme on lui a appris, comme on leur a appris, à regarder et à rester impassible alors que les autres se battaient et s’entraînaient, à ne pas ciller devant les coups assénés et à ne pas craindre ceux qui pouvaient voler vers eux. Ne pas les craindre, ne pas fermer les paupières pour se sauver de la violence, et plutôt anticiper pour ensuite contrer et gagner.

La raideur de ses membres est telle qu’il en a mal. Le moindre muscle est tendu et vibre sous son épiderme, parcouru d’adrénaline qui amplifie la perception de l’instant. Même s’il voulait regarder ailleurs, il en serait incapable, hypnotisé par le ballet guerrier qui se déroule dans l’entrepôt. La précision, la vitesse et la force des coups de Chen, la réplique pas moins brutale de Zhang, et l’ascendant net qui se trace en faveur de leur aîné. L’odeur ferreuse du sang le prend à la gorge avant même que celui-ci coule et les craquements des os résonnent dans ses oreilles avant que cède un nez, une côte.

Il ne sait pas quand l’affaire s’arrête. Tout semble durer une éternité. Son souffle est ample, douloureux, ses pupilles dilatées comme s’il était celui au cœur du combat. Le bruit de la porte de l’entrepôt le fait sortir de cette étrange torpeur. « Tu es en retard », dit calmement Chen à Feng. Celle-ci est figée tout juste à l’entrée, une bouteille de champagne serrée dans sa main. Les paillettes aux coins de ses yeux brillent dans la lumière. Mengwu croit qu’elle va tourner les talons et prétendre qu’elle n’est jamais venue à l’Isle of Dogs, mais elle est comme eux, n’est-ce pas ? Elle aussi ne peut pas faire autrement que regarder la silhouette de Zhang. Elle a le pas d’une automate et arrive à leur hauteur, nouvelle statue postée à côté de Jie.

Chen rajuste ses manches, ses vêtements. « Maintenant que nous sommes tous réunis, l’homme tape légèrement ses mains entre elles, commençons. » Les yeux de l’homme passent à chacun de ses cadets, dont Mengwu. Il est incapable de parler, incapable de dire quoi que ce soit, mais il doit bouger, il doit le faire. Il est le responsable des relations externes, il est supposé être le diplomate, la voix du Clan Wang. Chen fait un pas vers l’arrière et lui fait un signe de la main, l’invite à avancer d’un seul pas en direction de la chaise où est toujours ligotée la sorcière. « Tu es celle en maîtrise de ton sort, déclare-t-il. La voix aussi égale qu’elle est blanche, dépourvue de la moindre émotion, De la même sympathie, ou chaleur. Réponds à nos questions sans opposer de résistance et nous serons cléments. » Ne le fais pas, et… La menace est sous-entendue, sous-jacente. Le menace, ainsi que ce qui peut être interprété comme un mensonge, mais est au sens du Wang plutôt une évidence.

La Warlock ne quittera jamais cet entrepôt vivante, mais sa mort pourrait être aussi lente et douloureuse que nécessaire, si elle ne coopère pas, tout comme elle pourrait être rapide si elle advient à être utile.
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Sunny Wang
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Sunny Wang
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Ça tangue à droite, et puis ça tangue à gauche, et tous les efforts de Sunny pour rester à peu près droite lui semblent bien inutiles, alors que la pièce lui semble de plus en plus de travers et hors focus. L’impression que son corps lui échappe, au moment même où elle voudrait être en plein contrôle de ses moyens, au moment où il serait impératif qu’elle le soit. Bien sûr, qu’elle peut compter sur les autres, compter sur Chen – c’est lui le chef, et il ne lui viendrait pas à l’esprit de remettre en question ses capacités de leader. Mais d’habitude, c’est sur Sunny qu’on peut compter. Toujours là pour aider, pour ramasser les pots cassés, pour régler les problèmes. Difficile d’être une quelconque utilité si elle peine à articuler correctement et marcher en ligne droite.

La main sur son épaule lui fait relever la tête, juste au moment où le verre d’eau se met à flotter devant ses yeux. « Merci. » L’idée de se le renverser sur le visage lui passe par la tête – mais il lui faudra plus qu’une douche froide pour faire passer les effets de l’alcool. Alors Sunny carre les épaules, se cale au fond de la chaise et s’adosse correctement, les deux mains autour du verre, les paumes rafraîchies par la condensation. Elle suit Bao des yeux, le regard attiré par l’inconnue à ses côtés, sans savoir si elle veut l’examiner jusqu’à ce que quelque chose se produise, ou si elle préfère l’ignorer jusqu’à ce que tout disparaisse et elle aussi.  

Et puis Chen entre, accompagné de Martin, et Sunny sent le désastre arriver.

Elle ne devrait pas être surprise par ce qui suit.
Combien de fois a-t-elle souhaité que l’aîné s’en mêle et mette un frein aux ambitions démesurées et destructrices de Martin ? Combien de fois a-t-elle rêvé de pouvoir l’étriper elle-même, sans égard pour de quelconques conséquences ?
Et pourtant, la claque la fait ciller. Le second coup lui fait serrer les dents. Ça la hérisse, cette violence contre l’un des leurs, même si la punition est méritée et délivrée à juste titre. Entre colère et compassion, alors qu’elle sait très bien ce que c’est que de vouloir sortir de l’ombre des Wang, sans toutefois pouvoir pardonner ce qui s’apparente à une trahison de la part de son frère.

Et, pour l’une des premières fois de sa vie, Sunny se surprend à craindre Chen.
Elle se surprend à s’inquiéter de Martin, ose à peine se lever pour aller lui offrir son verre d’eau, ignorant obstinément Chen. Qu’il approuve ou pas, impossible de s’empêcher de poser le geste que Martin risque de refuser.

Son attention revient à Chen et Mengwu, à la silhouette immobile de la Warlock ligotée à la chaise. Elle retourne à sa chaise, prend quelques secondes pour se redonner contenance et faire sens des émotions chaotiques qui se disputent la première place quelque part entre son ventre et son cœur qui bat trop fort. Elle ne se fait pas confiance pour participer à l’interrogatoire, pour mettre les pièces du puzzle en place et comprendre ce qui se cache entre les secrets et les silences. Mais il y a bien quelque chose qu’elle veut, qu’elle doit savoir. « Je veux savoir qui l’a fait, qu’elle demande à mi-voix, juste assez fort pour que Mengwu l’entende. Qui a le sang de Wei sur les mains. » Il ne suffit pas de savoir qui a ordonné l’assassinat – don’t shoot the messenger ne veut rien dire lorsqu’il s’agit du Clan.
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