BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 BISLAMIRA ⊹ A HAUNTING.

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Islabeth Castaigne
VOLDEMORT SYMPATHISER
Islabeth Castaigne
Date d'inscription : 09/09/2020
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Crédit : bambieyes (av). tumblr (gifs). tumbr & robert w. chambers (quotes).
Âge : trente ans (21/12).
Occupation : archiviste à l'AMI (Arcane Mysteries Institute) et all around cryptid.
Allégeance : kekoi??
Particularité : voyante, troisième oeil, legilimens (intermédiaire), maudite (marque d'Hastur).
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MessageSujet: BISLAMIRA ⊹ A HAUNTING.   BISLAMIRA ⊹ A HAUNTING. EmptySam 9 Oct - 23:30
kashmira martillo & thomas brisbane
The oldest and strongest emotion of mankind is fear.
tw: fantômes

C'est Eomer en premier qui a vu la menace planer sur le manoir Castaigne. Alerté par ses corbeaux, il en a fait part à ses adelphes pendant le dîner le soir-même, il y a une semaine: "quelqu'un est en chemin pour venir nous voler quelque chose."
Cette déclaration était si inattendue et choquante que personne n'a réagi au début. Puis Eothain a haussé une épaule en continuant de manger (blanquette de veau et champignons du jardin), Islene a cassé un verre dans un geste dramatique qui n'a fait moufter personne, Aldebaran a abattu un poing violent sur la table qui a fait rebondir les couverts et Islabeth a recraché sa gorgée de vin rouge sur la nappe blanche, y laissant une tache ressemblant fortement à du sang.

Ils ont passé chaque jour de la semaine suivante à se préparer. Eomer a gardé les yeux tournés vers le ciel, guettant un signe de l'arrivée imminente des intrus, retraçant les motifs créés par ses corbeaux dans ses carnets. Eothain s'est mis en tête de faire l'inventaire des objets prenant la poussière dans le grenier, disparaissant pendant des heures et des jours entiers, faisant résonner des bruits mystérieux et violents depuis les combles. Islene a tiré ses cartes, encore et encore et encore, dessinant l'arrivée de deux personnes, ou trois, ou quatre, difficile à dire. Islabeth a consulté les fantômes, leur a demandé d'être vigilants, alertes, de la prévenir, en leur promettant que rien ne leur arriverait. Aldebaran, quant à lui, a aiguisé tous les couteaux de l'argenterie jusque tard le soir, chaque soir. Au cas où.

ISLABETH, ILS SONT LÀ. C'est au beau milieu de la nuit qu'Isla a été réveillée par la voix sirupeuse d'un spectre dans son oreille, sa main décharnée sur sa poitrine y pesant une tonne. Elle s'est levée brutalement dans le noir complet de sa chambre, entendant aïeuls et descendants mélanger se mettre à la presser de recommandations, menaces et conseils: ILS ARRIVENT, ILS VIENNENT NOUS VOLER, NOUS TUER, NOUS LIBÉRER, NOUS FAIRE MAL, IL FAUT QUE TU MONTES À L'ÉTAGE, IL FAUT QUE TU AILLES DANS LA BIBLIOTHÈQUE, IL FAUT QUE TU AILLES DANS LA CRYPTE, IL FAUT QUE TU AILLES À L'ÉTANG, IL FAUT QUE TU RÉCUPÈRES LA CORDE-- Isla les a fait taire en allumant la lumière.

Le manoir est silencieux. Elle attrape sa baguette et se glisse dans les couloirs, aussi muette et immatérielle que les spectres Castaigne qui se pressent aux bords de sa vision, confinés aux ombres et aux multiples zones noires du manoir. Elle pose la main sur la porte de ses frères et de sa soeur, sans les réveiller. Peut-être qu'elle peut négocier avec les intrus; sa boule de cistal lui a dit qu'ils n'étaient pas si différents des malheureux résistants coincés dans les tunnels de l'AMI où elle travaille...
Elle descend les escaliers anciens d'un pas léger, évitant les marches qui grincent et qui craquent, pas de danseuse sur les épais tapis appartenant à un autre siècle qui recouvrent chaque centimètre carré de la salle principale en bas.

Isla fronce légèrement et délicatement des sourcils en voyant la porte principale du manoir s'ouvrir, révélant les deux silhouettes dans son encadrement, baguettes à la main et bruits suspects de bulles à l'appui. Isla s'arrête au bas des marches, une main accrochée à la rambarde de l'épais escalier en bois massif, faisant tourner sa baguette entre ses doigts sans pour émettre la moindre lumière. À Castaigne Manor, les ombres sont ses amies - elle sent déjà se presser les spectres contre elles, leurs demandes impatientes, alors qu'ils attendent ordres ou réassurances, elle ne sait pas trop. "Et ainsi ils arrivèrent, pas sur un boom mais sur un murmure," commente-t-elle d'une voix forte, au flair théâtral digne de sa soeur Islene, alors qu'elle allume d'un petit mouvement de baguette les cent-quarante-sept bougies du massif chandelier pendu au plafond. Les ombres dansent sur les murs et sous ses yeux, alors qu'elle darde les intrus qui n'ont même pas toqué d'un regard triple légèrement embêté. "Puis-je vous aider?" Le sourire qui s'étire sur ses lèvres est un peu crispé et, malgré ses efforts, ne paraît ni naturel ni chaleureux comme elle l'espère.
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Kashmira Martillo
ORDER OF THE PHOENIX
Kashmira Martillo
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Crédit : avatar©icemacklin | gifs crackship@leslie (l: cloubusting by kate bush)
Âge : Trente-cinq ans (27/01/1972)
Occupation : Fuir les Bouffe-Cadavres, gueuler à pleins poumons, casser des gueules.
Allégeance : Celui qui gagne (Pseudo KOMODO / Membre de la Task Force de l'Ordre du Phénix)
Particularité : Anciennement maudite, désormais de nouveau normale, même si elle tient bien en apnée. (De 2003 jusqu'en décembre 2007) Maudite : des branchies lui sont poussées lorsqu’elle était trop loin de la demeure de son so-called propriétaire : depuis qu’elle s’est enfuie, elle ne peut respirer qu’en ayant une sorte de bulle d’eau en permanence autour de son cou, alimentant les branchies pour lui éviter de s’étouffer, tandis que ses voies de respiration humaines normales se sont bloquées de façon irréversible. Oh, et, à cause de ça, elle ne peut plus parler non plus.)
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Ça faisait plus de deux mois qu’elle tournait en rond. D’abord, à raison : il fallait qu’elle se retape et sorte un peu de ce traumatisme qu’avait été l’affrontement avec Travers. Ensuite, de façon moins justifiée : les regards inquiets des uns et des autres l’avaient retenue alors qu’elle aurait voulu pouvoir partir en mission, aller filer un coup de main, faire le tour de quelques planques. Mais maintenant, alors que toute séquelle physique de l’altercation surprise avait totalement disparu et qu’elle ne faisait plus de cauchemar toutes les nuits, il n’y avait plus de raison valable pour la parquer en sécurité : elle n’était pas en sucre, bon sang !
Et puis tout ceci ne lui ramenait toujours pas sa voix, or elle commençait vraiment à en avoir par dessus la tête d’être muette. Dire qu’au départ, elle avait pensé qu’elle s’y habituerait ! Pieux espoir, mais la soirée de retrouvailles entre Brisbane-Martillo avait été douloureuse, sans qu’elle ne le laisse trop paraître, dissimulant sous des sourires réellement enjoués la mélancolie dans laquelle l’obligation au silence l’avait remisée. À écouter Tommy toujours aussi déterminé à faire disparaître ces foutues branchies et à entendre de nouveau son timbre, Mira avait décidé de chercher plus loin que les discussions et les lectures qu’elle avait déjà faites, sans vouloir embêter Tommy qui retrouvait toujours Nate, et sans se douter qu’elle n’était pas la seule à avoir eu l’idee.

Elle avait donc fini par causer à Johannes (enfin, « causer », disons qu’elle avait écrit et qu’il lui avait répondu verbalement) qui l’avait mise en communication avec son propre frangin, Elias Runcorn. Lettre après lettre (souvent courtes et peu précises, histoire que ça ne mette pas la puce à l’oreille de quiconque si les missives étaient interceptées), Mira avait fini par être miraculeusement orientée sur la piste de l’illustre famille des Castaigne, des illuminés notoires dont une née-moldue comme elle n’aurait sans doute jamais entendu parler sans cela-et surtout, à l’égard de qui elle ne se serait probablement jamais vraiment intéressée, bien loin des considérations fumeuses et mystiques de certaines parties du monde magique. Autant dire que, sur le coup, Merlin et le reste des mages avaient l’air d’avoir voulu lui donner un coup de pouce et qu’elle en avait touché deux mots à Tommy, en août (là encore, disons surtout qu’elle avait étalé sous ses yeux toutes les lettres échangées avec Elias, accompagnées d’un papier où elle avait griffonné un truc du style Ça te dit quelque chose, les Castaigne ?).

De fil en aiguille, leurs recherches avaient avancé. Et plus le temps passait, plus Mira s’était mise à lire sur les traits de Tommy une expression qu’elle ne savait pas vraiment déchiffrer, ou dont elle redoutait de comprendre la signification. Si bien qu’alors qu’on était en septembre, elle était d’autant plus décidée à rester dans les pattes de son meilleur ami le plus souvent possible, quitte à dormir dans une petite baignoire en bois dans la cabine de Boom sur le Tempest, pour finalement un soir se réveiller en sursaut, émerger de l’eau à température ambiante et le surprendre alors qu’il était clair et net qu’il avait décidé de se faire la malle discrètement. L’aspergeant suffisamment fort pour l’interrompre dans sa fuite et lui faire savoir qu’elle l’avait surpris la main dans le sac, le tout en fronçant les sourcils, elle était sortie de la baignoire presque d’un bond, avait ramassé sa baguette posée par terre, pour fermer la porte de la cabine avant que le Brisbane ne s’échappe, et recréer la bulle d’eau autour de son propre cou presqu’immédiatement après, maintenant qu’elle était sortie de l’eau. Seulement après qu’elle avait fait ça, elle s’était chargée de sécher son maillot de bain, faire s’évaporer la flaque d’eau à ses pieds, et enfiler des vêtements chauds à la va-vite, comme pour bien lui signifier, même sans pouvoir beugler, qu’elle allait venir avec lui et qu’il n’avait même pas intérêt à refuser, en lui indiquant d’un geste impérieux (en pointant d’abord de l’index et d’un majeur ses deux yeux à elle, pour ensuite désigner les yeux de Boom, puis de nouveau les siens) qu’elle n’était pas dupe quant au sale coup qu’il avait voulu lui faire.
La laisser derrière, pour aller faire un truc qui était sans doute risqué, tout seul !
Même pas en rêve !

Bon, maintenant que le manoir des Castaigne se découpe devant eux, alors qu’ils ont transplané du navire jusqu’ici, en pleine nuit, il faut reconnaître que Mira se demande un court instant si c’était vraiment la bonne idée de s’y rendre de nuit. Mais en même temps, y aller en journée alors que leur appartenance à l’Ordre du Phénix est notoire, ça n’aurait pas non plus été le bon plan. Et vu que ce sont deux anciens Gryffondor qui se présentent là, on serait en droit d’imaginer que ni l’un ni l’autre ne va reculer, maintenant qu’ils sont allés si loin dans la réalisation d’un plan pourri qui pue l’idée à la con. Franchement, s’ils avaient eu la certitude que ça se passerait bien, ils auraient prévenu leurs frères et sœurs de ce qu’ils comptaient faire. Là, on sent qu’il y a eu une conscience partagée du fait que Brisbanes, comme Martillos, comme même le doux Lucjan Sacramoni, vieux copain d’enfance de la famille Martillo, se seraient tous et toutes prononcé.e.s contre ce projet un peu fou.
Sans doute bien pour ça qu’ils étaient là tous les deux, côte à côte, baguette en main, puisant leur force et leur courage l’un dans l’autre et vice-versa, et qu’ils avancèrent d’un seul mouvement vers la porte d’entrée, Mira l’ouvrant d’un Alohomora informulé.

Tout ça pour que, les premiers pas faits dans l’entrée, ils soient accueillis par une voix féminine tonnant comme on déclamerait une pièce de théâtre, un chandelier s’illuminant de tous ses feux, et un sourire pas totalement sincère.
Sur les lèvres de Mira, en silence, s’articulent quelques jurons, un Bordel de merde qu’elle est bien contente de ne pas vraiment éructer, surprise et un peu apeurée ? Sous les flammes vaccillantes des bougies, les ombres s’allongent et l’ambiance semble instable (un peu comme l’air de la blonde qui avait l’air de les attendre (??)). Baguette toujours en main, à la question de la femme (la maîtresse de maison ? Les articles que Mira avait pu lire mentionnaient une femme qui devait être plus vieille que la femme à laquelle ils faisaient face...), Mira coula un regard circonspect vers Boom, toujours à ses côtés.
Est-ce que mettre la main sur l’objet que Boom avait identifié comme utile (à savoir un collier) chez les Castaigne pouvait être aussi simple que cela ? S’ils lui demandaient de l’aide, est-ce que ça marcherait vraiment ? Voilà ce qu’elle semblait lui demander en silence, comme pour l’encourager à tenter leur chance. Après tout, les Castaigne n’étaient peut-être pas des mauvaises personnes, hein ?
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Il a essayé.
Essayé en vain.
Essayé à tort.
Il a essayé même si ce n’est pas juste et qu’il le savait. Ça ne l’a pas empêché d’essayer quand même. Ça ne fait certainement pas de lui une mauvaise personne, mais sans doute que ça fait un peu de lui un idiot. Car comme ils ne se le sont que trop maintes fois répétés, ils constituent une équipe, une force jointe de deux personnes, ce qui est à la fois peu et beaucoup quand l’autre perspective est d’être tout seul.
Il s’est blâmé de l’avoir abandonnée en décembre 1999, même si ça s’est passé contre son gré, qu’il n’a pas franchement eut d’autre choix que de la laisser derrière. Il l’a blâmée elle aussi, moins ouvertement, d’avoir voulu qu’il le fasse, voulu qu’il parte. Il l’a blâmée de s’être en quelque sorte sacrifiée seule même si elle n’était guidée que par la peur et le désir incontrôlable de le protéger lui.
Il lui en a voulu pour ça (et il lui en veut peut-être même un peu toujours), mais, en adepte mal foutu du « fais ce que je dis, pas ce que je fais », voilà qu’il était à deux doigts de lui rendre la pareille. Et par choix ce coup-ci, par réel choix. Pas dans l’urgence, avec un mangemort à demi-vautré sur lui, une baguette pointée sur la gorge. Sa trahison à lui, elle a même été préméditée. Mais on entendra pas ce mot dans la bouche de Tommy. C’est trop fort comme mot « trahison », il trouve, pour décrire le foutoir de sentiments qu’il ressent et qui le pousse à commettre ce genre d'actions.
Il s’est réveillé en pleine nuit et il a essayé de quitter sa cabine sans elle, comme il envisageait de le faire depuis des jours maintenant. Malheureusement pour lui (ou heureusement, ça dépend de la façon dont on voit les choses), la principale concernée a vu venir l’entourloupe et pas qu’un peu. Il ne saurait pas dire ce qui l’a trahi, pas précisément cette nuit-là mais de manière générale. Car elle est scotchée à lui depuis plusieurs jours, plus qu’elle ne l’a jamais été, même quand il n’était question que d’eux deux, sous une tente, alors qu’ils faisaient passer le temps en attendant de pouvoir rejoindre le reste de l’Ordre.

Leurs recherches concernant les Castaigne sont avancées au point où, selon Tommy, seule l’action s’impose désormais. Ils pourraient rassembler plus d’infos, s’aventurer sur d’autres routes, dégoter d’autres options potentiellement « plus sûres ». Mais le temps s’étire méchamment, les patiences s’effilochent et les chances doivent être saisies. Il est obsédé par l’idée de se rendre sur la propriété des Castaigne maintenant et ça, Mira, elle a dut le comprendre sans mal. Elle l’a peut-être lu sur son visage. Privée de sa capacité à user de sa langue pour se faire entendre, sans doute qu’elle n’en est devenue que plus observatrice, non pas qu’elle en ait forcément besoin avec lui. Elle le connaît par coeur. Elle est peut-être capable de suivre le cheminement de ses pensées encore plus vite que lui, le propriétaire des pensées en question. Ou peut-être pas. Mais elle n’en est pas loin, c’est clair et elle l’a encore une fois prouvé. Elle s'est mise à dormir dans sa cabine, dans une sorte de pyjama party répétitive.
Il aurait pu attendre qu’elle s’en lasse. Laisser couler quelques jours encore, le temps d’amoindrir les soupçons de Mira. Ou il aurait pu laisser tomber et lui parler au lieu d’insister pour vouloir faire cavalier seul. Il ne l’a pas fait. Il a tenté le coup cette nuit et il en a été fort mal récompensé. Elle s’est réveillée alors qu’il était à deux doigts de réussir son plan d’évasion et elle a surgit de la baignoire avant de se lancer dans des préparatifs expéditifs, le tout sans un mot (pas le choix) mais en lui balançant un regard sensé lui passer toute envie de la provoquer en passant cette foutue porte sans elle. Il s’est senti stupide, à l’attendre, à avoir essayé de la duper dans un premier temps. Il a courbé l’échine et c’est ainsi qu’ils ont pris la route à deux, transplanant rapidement, dans le silence de la nuit.

Sans doute qu’ils auraient dut prévenir d’autres personnes. Que deux, ce n'est pas un si grand nombre que ça, franchement, même si c’est toujours mieux que un. Peut-être qu’il ne s'agit de rien de moins qu’une mission suicide et que c’est ce qui les conforte dans leur choix de ne rien dire. Ça pourrait très mal tourner.
La nuit jette un voile lugubre sur la silhouette du manoir des Castaigne. Il se mord un peu la lèvre, Tommy. Est-ce qu’il a envie d’entrer là-dedans ? Non. Mais il n’est plus question de ce qu’il veut faire, du moins pas dans l’immédiat. Il s’agit de ce qu’il doit faire pour débarrasser Mira de la malédiction qui ne pèse que depuis trop longtemps. Alors il prend sur lui, il ferme les yeux sur l’angoisse qui lui noue le ventre et il se met en marche.
Ils atteignent la porte ensemble et c’est Mira qui l’ouvre d’un sortilège informulé.
En route.
Plus question de reculer.
Avec un sentiment poignant d’inconfort, Tommy passe le cadre de la porte, Mira dans son sillage, mais il n’a pas le temps d’aller bien loin. Il doit avoir fait deux pas tout au plus quand une voix le fige sur place. Si sa main brule de chercher celle de Mira, ses yeux, eux, vont directement trouver la source du bruit. Non pas que ça soit bien difficile. La vaste pièce jusqu’alors tissée de ténèbres s’illumine brusquement, dominée par un grand chandelier éteins un instant un plus tôt.
Cloué sur place, pareil à un renard cerné de chiens de chasse, le regard de Tommy s’attarde sur le sourire inconfortable de la sorcière qui leur fait face. Il y a quelque chose de désincarné chez elle, d’inconfortable, non pas que la situation aide grandement non plus à venir à bout de cette impression de malaise.

A côté de Tommy, Mira est évidemment silencieuse. Si ce n’était pas le cas, ils n’auraient certainement jamais fichu les pieds ici. Mais ils sont là maintenant. Ils sont là et leur plan viens d’être précipité au sol, réduit à un triste amas d’éclats. Peut-être qu’ils devraient juste partir tant que cela paraît toujours constituer une option. Ou peut-être pas.
Tommy détourne brièvement les yeux de la maîtresse des lieux, histoire de sonder le regard de son amie. Il espère lire une réponse claire dans ses yeux. Un désir, une marche à suivre. Elle a l’air tout aussi déroutée que lui. Inquiète aussi, surprise, mais pas désemparée. Plutôt prudente, perplexe.
Peut-être qu’ils peuvent juste… Demander.
Il se mord de nouveau la lèvre, Tommy. Demander, sérieusement ? C’est tellement simple, tellement facile, que ça en paraît machinalement absurde. Ça ne marche pas comme ça, ou du moins plus maintenant. La vie ne leur accorde plus ce qu’ils veulent aussi simplement.
Il est à peu près sûr que c’est ce que le regard de son amie l’incite à faire pourtant. A croire que ça pourrait bien être facile pour une fois. Mira le pousse à essayer du moins, au risque de s’exposer ensuite au ridicule de la situation.
Il a la gorge sèche, Tommy. Il parviens à déglutir et se résout à détourner son regard de celui de Mira pour venir trouver à la place celui de la sorcière qui les domine toujours. « Mon amie est sous l’emprise d’une malédiction depuis plusieurs années. » Sa propre voix lui paraît méconnaissable. Elle lui parviens plus blanche, plus lourde et plus froide. « On l’a affublée de branchies. Elle ne peut plus parler, ce qui nous oblige à user des stratagèmes peu satisfaisants pour la maintenir en vie. » Il relate sommairement les faits, hautement conscient de la proximité de Mira et de la vitesse à laquelle les choses pourraient dégénérer.
Il s’oblige à ne pas dévier le regard, à aimanter le sien à celui de l’autre femme. Il la dévisage sans pudeur dans l’espoir de pouvoir gagner quelques précieuses secondes si le moindre trait de son visage devait soudainement trahir un danger imminent. Il se retiens aussi de porter une main à la poche de son jean et à l’extrémité de sa baguette qu’il ne lui faudrait que quelques secondes pour brandir. « Nos recherches pour trouver un artéfact susceptible de lui rendre sa voix nous ont conduit chez vous. » Il referme la bouche, non sans éprouver l’impression de s’être fièrement aventuré devant la gueule béante d’un loup.
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Islabeth Castaigne
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MessageSujet: Re: BISLAMIRA ⊹ A HAUNTING.   BISLAMIRA ⊹ A HAUNTING. EmptyLun 27 Déc - 22:40
tw: mention de gore-ish

Isla regarde tour à tour la femme et l'homme, comprenant rapidement que la première aura bien du mal à communiquer avec sa... condition. Ça lui rappelle sa tante Lacrymosa qui était tombée amoureuse d'une Profond et s'était faite pousser des branchies pour pouvoir vivre son histoire d'amour monstrueuse... les têtards de leur union étaient morts dans ses entrailles, amenant une infection qui lui avait volé la vie au bout d'une longue maladie. Ah, comme Isla envie le romantisme de sa famille!
Et de ce qui ressemble manifestement à un couple qui s'ignore, ayant bravé Castaigne Manor et ses sortilèges pour pénétrer ici ce soir. Ce n'est certainement pas Benyamin qui aurait fait telle chose pour elle...

« Mon amie est sous l’emprise d’une malédiction depuis plusieurs années. » Isla penche la tête sur le côté pour communiquer sa curiosité, son regard glacial revenant à ""l'amie"" en question. « On l’a affublée de branchies. Elle ne peut plus parler, ce qui nous oblige à user des stratagèmes peu satisfaisants pour la maintenir en vie. » Il faudra les prévenir contre les tétards, même si d'un coup d'oeil rapide, Isla détermine que le jeune homme n'aura pas le même apparatus sexuel amphibien que son oncle le Profond. Du moins elle espère pour eux. « Nos recherches pour trouver un artéfact susceptible de lui rendre sa voix nous ont conduit chez vous. - Je vois." Isla continue de sourire, comme si elle avait oublié de relâcher les coins de sa bouche. "C'est donc pour ça que vous vous introduisez en voleurs chez nous, armés et prêts à dérober quelque chose appartenant aux Castaigne au mépris de leur raison d'être. Pour aider votre..." Les sourcils de Isla font une gymnastique délicate sur son front en s'arquant d'un air incrédule. "...amie."

Le sourire est retombé, subitement: à un instant présent, puis disparu, comme si li n'avait jamais existé. "Je ne comprends pas très bien votre cheminement d'idées, (ILS VIENNENT NOUS TUER NOUS VOLER NOUS FAIRE MAL NOUS DÉROBER SON NOM EST KASHMIRA SON NOM EST THOMAS TU NE PEUX PAS LEUR FAIRE CONFIANCE IL FAUT QUE TU LEUR TENDES LA MAIN ISLABETH, ÉCOUTE--) Thomas. Elle ne peut plus parler, et c'est cela qui vous "oblige" (elle signe les guillements d'une main dans les airs) à recourir à des "stratagèmes" pour la maintenir en vie? Elle se dépérit parce qu'elle ne peut rien dire? Généralement, c'est ce genre de personnes qui font mieux de rester silencieuses..." Isla regarde Kashmira avec un peu de pitié. "Le monde serait bien plus clément si on apprenait à apprécier son silence." Elle s'est avancée de quelques pas en parlant, pieds nus sur le tapis perse, jusqu'à se tenir pile sous le chandelier qui se balance doucement, soumis semblerait-il à un vent invisible.

Elle se demande si ses adelphes sont prêts à accueillir leurs invités comme il se doit. "Je suis embêtée," admet-elle d'une voix égale. "Vous comprendrez que je ne peux pas vous donner ce que vous recherchez. Vous comprendrez aussi que je ne peux pas vous laisser partir. C'est un conundrum." Isla fait la moue et lève une main pour se caresser le menton d'un air pensif. "Je sais! Et si on vous gardait, Kashmira, dans l'étang? Il est sur la propriété, alors le fantôme de Thomas pourra venir vous visiter à sa convenance. Qu'en pensez-vous?"
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Kashmira Martillo
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MessageSujet: Re: BISLAMIRA ⊹ A HAUNTING.   BISLAMIRA ⊹ A HAUNTING. EmptyLun 10 Jan - 22:45
tw: psychophobie, violence

Elle y croit, à peu près deux secondes. Que ça va être facile, plus facile que ce qu’ils pensaient. Il y a dans cette impression fugace quelque chose de la morale moldue faute avouée à moitié pardonnée va paver de chance leur épopée. Elle garde les yeux sur la femme blonde, qui lui rappelle dans sa haute stature Chérie Brisbane -même s’il est évident qu’elle n’est pas du même tempérament que l’ancienne cheffe. Il y a quelque chose de tragiquement froid chez cette femme. Silencieuse (réduite au silence contre son gré), Mira reste droite, tendue, prête à réagir au quart de tour. La voix du Brisbane à ses côtés est la seule chose qui l’aide à croire que ça va peut-être bien se passer : « Nos recherches pour trouver un artéfact susceptible de lui rendre sa voix nous ont conduit chez vous. » Dans un sens, les paroles de Tommy laissent planer le doute sur ce qu’ils étaient venus faire ici : après tout, tout cela pourrait être simplement l’annonce d’une visite pour demander des conseils (peut-être auraient-ils dû tenter cette approche ?). Mais le sourire qui persiste sur le visage anguleux de la maîtresse de maison effraie la née-moldue. Il y a quelque chose de terriblement faux dans cette attitude : essaie-t-elle d’endormir leur méfiance ? Sans réussir à mettre le doigt sur ce qui la gêne, Kashmira raffermit sa prise sur sa baguette et change machinalement la position de ses pieds (un en avant, un en arrière, change l’axe d’orientation de son corps même), comme pour se préparer à contrer un quelconque sort que la terrifiante femme (dont elle aurait bien du mal à imaginer qu’elle est plus jeune qu’eux) pourrait leur lancer.

Mais à la place d’un sortilège banal, ce sont plutôt les mots que la Castaigne entremêle pour en faire une toile inextricable. "C'est donc pour ça que vous vous introduisez en voleurs chez nous, armés et prêts à dérober quelque chose appartenant aux Castaigne au mépris de leur raison d'être. Pour aider votre..…amie." Mira déglutit, alors que l’insistance posée sur le dernier mot lui ramène en mémoire cette soirée dans une boîte de nuit moldue où ils se sont rendus compte qu’ils étaient bien plus que cela, l’un pour l’autre. "Je ne comprends pas très bien votre cheminement d'idées, Thomas." Un frisson lui parcourt l’échine alors qu’elle constate que Miss Castaigne en sait beaucoup plus sur eux qu’elle ne le pensait -mais comment ? Les Castaigne semblaient tellement coupés du monde, tellement désintéressés des considérations courantes, que Mira n’aurait jamais cru qu’ils pourraient connaître l’identité des fuyards. À côté de ça, et pendant que ses méninges moulinent à toute vitesse, Islabeth poursuit sans s’émouvoir, singeant par moments des guillemets pour encadrer les termes que Boom a sélectionnés. "Elle ne peut plus parler, et c'est cela qui vous "oblige" à recourir à des "stratagèmes" pour la maintenir en vie? Elle se dépérit parce qu'elle ne peut rien dire? Généralement, c'est ce genre de personnes qui font mieux de rester silencieuses..." Le regard que la blonde lui lance la glace sur place et si elle n’avait pas déjà eu à faire face à ce genre de situation -la peur qui lui serre les entrailles, le cœur qui bat trop vite, le sang qui pulse au niveau des tempes, et la conviction viscérale que la façon dont elle se comporte dans les minutes à venir va déterminer comment elle sortira de la mouise dans laquelle ils se sont mis- elle serait peut-être déjà en train de se rouler en boule dans un coin pour s’y laisser trembler. Cette pitié n’a rien de bienveillant, plutôt le style qu’on peut ressentir en contemplant un nuisible dont on considérait que l’achèvement serait ce qu’il y avait de plus clément. "Le monde serait bien plus clément si on apprenait à apprécier son silence."

Si elle le pouvait, elle la traiterait certainement de folle. Car il y a quelque chose dans le phrasé, dans l’attitude, dans cette façon que leur hôte peu accueillante a de se placer juste sous un chandelier massif qui serait un parfait moyen de l’assommer, qui fait se dire à Mira que leur interlocutrice est soit beaucoup plus puissante qu’ils ne pourraient le soupçonner et se pose donc comme appât pour voir s’ils sont assez bêtes pour l’affronter, ou a soit complètement perdu la raison. Ses yeux montent brièvement vers les bougies dont les flammes tremblent sous le coup d’un vent dont elle ne saurait dire la provenance.
Oui, vraiment, il y a quelque chose qui cloche, chez leur hôte, comme dans cette baraque.
"Je suis embêtée." tranche la voix d’Islabeth, et le ton presque imperturbable n’a rien de rassurant. Est-ce qu’ils se sont trompés, en venant ici ? Est-ce que cette histoire de collier vaut vraiment le coup de se mettre autant en danger ? "Vous comprendrez que je ne peux pas vous donner ce que vous recherchez. Vous comprendrez aussi que je ne peux pas vous laisser partir. C'est un conundrum." Dommage pour la porte de sortie qui était juste là encore ouverte -ou en tout cas envisageable. Un coup d’œil en biais à Tommy à ses côtés lui permet de vérifier qu’il est toujours là, qu’une illusion ne vient pas tout juste de les séparer. L’interrogeant brièvement du regard, Mira essaie de déterminer ce qu’il veut faire maintenant. Gryffondors qu’ils sont, même alors qu’on les informe qu’ils ne vont pas partir tranquillement, et qu’ils ne vont pas non plus pouvoir récupérer l’objet comme ils le souhaiteraient, il y a quelque chose qui fait qu’elle a envie de croire qu’ils peuvent y arriver.
(Bon, il aurait probablement fallu qu’ils se lancent dans cette quête avec l’ensemble des Brisbane et Martillo -moins Chérie, parce que faut pas déconner, merci).)

Castaigne est songeuse, mais reprend la parole alors que les regards ont pu parler pour eux et que Mira hoche tout juste la tête, comme pour faire signe à Boom qu’elle a compris (elle croit, en tout cas) ses intentions. "Je sais! Et si on vous gardait, Kashmira, dans l'étang? Il est sur la propriété, alors le fantôme de Thomas pourra venir vous visiter à sa convenance. Qu'en pensez-vous?" Un no fucking way se dessine sur les lèvres de la maudite, parce Mira, ce qu’elle en pense, c’est qu’elle préfèrerait ne pas être prisonnière dans un étang (elle a déjà récemment fait un séjour forcé -quoique bref- dans un lac, et elle ne recommande pas, 1 étoile sur 5, même pas).
[Dés 1 & 2 - le carnage]Et donc, pour éviter ce sort qu’elle ne souhaite à personne (sauf peut-être à Madame Castaigne qui se trouve sur leur chemin, vu comment elle est aimable et aidante), la voilà qui tend sa baguette soudainement vers Islabeth et lance un Petrificus Totalus bien visé, cela va sans dire… mais juste… nul ? Ou en tout cas qui n’a absolument pas l’air de faire effet, pour son plus grand bonheur. Ou peut-être est-ce que ça a figé le visage de leur hôte avec son vieux sourire à terrifier les mioches ?
Et puisque Mira est du style à ne pas savoir quand s’arrêter et à s’entêter alors que sa baguette est récalcitrante, elle revient sur sa première idée, à savoir tenter de faire se décrocher le chandelier immense sur la maîtresse de maison, pour voir si le sourire dégage (quoique, réflexion faite, elle n’est pas certaine de vouloir la voir en colère). [Dés 3&4 - ne faites pas ça chez vous les enfants] Un Reducto informulé est lancé vers le lustre, mais tout ce qu’elle réussit à faire, c’est simplement de l’ébranler suffisamment pour en faire tomber une bonne partie des bougies, dont quelques qui lui tombent dessus, projetées vers elle à cause du mouvement de balancier que l’objet a soudainement pris sous le choc.
Autant dire que si elle avait encore sa voix, le hall d’entrée résonnerait de jurons particulièrement bien choisis, alors que ses lèvres articulent sans le moindre bruit une flopée d’insultes tandis qu’elle se frotte l’avant-bras brûlé par la cire chaude.
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MessageSujet: Re: BISLAMIRA ⊹ A HAUNTING.   BISLAMIRA ⊹ A HAUNTING. EmptySam 19 Fév - 7:35
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Fallait bien tenter le coup de la courtoisie et de l’honnêteté. Sait-on jamais. Au hasard balthazar, la vie aurait pu les amener à rencontrer quelqu’un de décent, une personne à même de prendre la pleine mesure de leur problème et de développer à leur égard quelque chose qui ressemble à de la compassion. Mais la chance n’est pas avec eux cette nuit-là. Ça ne devrait pas le surprendre et franchement ce n’est pas le cas. La chance est une bestiole foutrement malingre et, concernant Tommy, elle n’a plus tendance qu’à faire des apparitions brusques avant de se carapater sans demander son reste. En d’autres termes, il est dans les ennuis jusqu’au coup. Ils sont dans les ennuis jusqu’au coup. Et ils ne sont que deux. Deux contre un, soit, en théorie, enfin pour l’instant. Mais ce n’est pas ce qu’il ressent face à leur hôte. Il est loin d’éprouver un sentiment rassurent dut à la supériorité numérique immédiate.

Il y a quelque chose. Il ne saurait dire quoi et c’est peut-être ce qui le déroute le plus et qui fait que ses poils se hérissent sur ses bras. Il y a quelque chose qui déconne sérieusement dans cette maison et chez ceux qui s’y sont établis. La femme qui leur fait face ne lui évoque pas tant un être de chair et de sang que tout autre chose. Il y a quelque chose de désincarné, de profondément dérangeant tant dans sa voix que dans ses gestes, dans toute sa personne en fait. Le corps de Tommy est tendu comme un arc alors que la créature (car il peine sérieusement à la définir autrement qu’ainsi là, tout de suite), avant lentement vers eux, jusqu’à se poster pile sous le chandelier vacillant qui les dominent tous trois.
Elle est complètement timbrée. Timbrée et dangereuse, comme en témoigne le contenu de son discours. Tommy ne tique pas sur le fait que leur hôte, dont il le saurait s’il l’avait déjà rencontrée, semble mettre une curieuse insistance à sous-entendre des choses à leur sujet, notamment sur le fait que leur relation dépasse largement tous les principes de base de l'amitié. Il y a plusieurs explications peu effrayantes à ça (quoique). Peut-être que pour une raison obscure elle les épie depuis des années (grotesque), ou qu’elle s’est récemment rendue en boite pour être la spectatrice impromptue d’une soirée mémorable qui tournoie dans la tête de Tommy depuis lors. Pas impossible. Mais grotesque aussi. Il voit vraiment mal leur hôte se divertir parmi les moldus. Ou alors peut-être juste pour les choper par les mollets à la manière d’une créature rampante avant de les traîner jusqu’à sa maison hantée afin de les y dépecer gaiement en arborant se faisant, entre deux coups de dents, le sourire de démente dont elle viens aussi de gratifier Mira et Tommy.
Si ces pensées grossières traversent brièvement l’esprit de Tommy, peut-être pour essayer de convertir la tension qui imprègne tout son corps en quelque chose de plus chaud et malléable, toute tentative d’humour pèse avant de mourir sur sa langue. Le moment n’est pas à l’ironie et aux traits d’esprit. A côté de lui il ressent la tension de Mira aussi aisément que la sienne. Tout ce qu’il perçoit de dérangeant et de dangereux autour d’eux, elle le ressent manifestement aussi. Difficile de passer à côté en même temps, d’autant plus qu’en leur hôte les gratifie d’une nouvelle pépite.

Emmurer Mira dans un étang (un aquarium pour une femme dans l’immédiat à demi « poisson »), histoire de faciliter les choses à un Tommy « fantôme ». Car évidemment, dans ce monstrueux programme, il ne peut qu’avoir lui-même passé compagnie aux vivants.
Ouais. Non merci.
Tommy tend brusquement sa baguette, de concert avec Mira qui balance son premier sort avant qu’il n’ait eut le temps d’en faire autant. Un Petrificus Totalus qui n’a nullement pour effet de pétrifier la concernée. Merveilleux. La faute à Mira ou à celle de leur hôte sortie tout droit d’un mauvais conte noir ? Tommy n’en sait rien et ce n’est pas le moment de se poser la question. S’ils parviennent à quitter cette baraque en un seul morceau, l’interrogation sera remise sur le tapis. Pour l’heure, sa principale préoccupation, justement, c’est de survivre à cette nuit, de préférence sans que personne ne finisse mort ou prisonnier des flots.
Histoire de passer sous silence son premier échec, Mira balance un nouveau sort qui vise ce coup-ci le chandelier massif qui continue à se balancer absurdement, faisant danser machinalement les ombres qui ajoutent un peu plus l’ambiance hautement flippante de ce moment. Un nouveau sort qui ne trouve pas sa cible, ou du moins pas vraiment. Mira parviens tout au plus à générer une pluie de bougies, les arrosant de cire et d'autres joyeusetés.

La mâchoire tendue, le corps raide, Tommy balance un sort à son tour [ là ], de nouveau contre le chandelier. Il faut qu’il essaie à son tour, au moins une fois. Pas plus. Le sort part, trouve sa cible. Ce foutu lustre macabre se met à remuer un peu plus, mais rien qui sous-entende qu’il est en bonne voie pour atterrir sur la charmante tête de leur hôte.
Allez savoir pourquoi, Tommy, ça le surprend à peine. Car il jurerait qu’ils se battent contre bien plus que l’ennemi direct, bien visible, qui leur fait face. Il y a d’autres forces à l’oeuvre qui infestent la demeure dans laquelle il n’aurait peut-être jamais mis les pieds s’il avait pu deviner ce qu’il ressentirait à l’intérieur.
Il veut sortir d’ici. Pas pour fuir (du moins pas encore), mais plutôt car il a la curieuse impression qu’ils se trouvent en terrain minés dans cette maison. Que le bâtiment lui même joue contre eux, qu’il constitue peut-être même un ennemi à part entière. Alors il se tourne vers Mira, la majeure partie de son corps du moins (son regard refuse de se détourner totalement de la Castaigne), et il l’attrape brusquement par le bras pour s’assurer qu’elle le suive au moment de délocaliser l’affrontement à l’extérieur. Si cela doit constituer une option jouable pour réchapper à tout ça, il préfère parier dessus.
Agité, gagné par un vif sentiment de malaise, il fait volte face vers la porte qu’il n’a pas l’impression d’avoir franchie quelques minutes seulement plus tôt.


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Islabeth Castaigne
VOLDEMORT SYMPATHISER
Islabeth Castaigne
Date d'inscription : 09/09/2020
Messages : 275
Crédit : bambieyes (av). tumblr (gifs). tumbr & robert w. chambers (quotes).
Âge : trente ans (21/12).
Occupation : archiviste à l'AMI (Arcane Mysteries Institute) et all around cryptid.
Allégeance : kekoi??
Particularité : voyante, troisième oeil, legilimens (intermédiaire), maudite (marque d'Hastur).
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4681-isla-the-whisperer-
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Islabeth a véritablement l'espoir que les deux intrus vont voir la lumière et le côté plutôt raisonnable de sa proposition; si bien qu'elle se retrouve très déçue quand la maudite tend sa baguette et lui lance un sort qu'elle n'a pas le temps de contrer. Elle sent plus qu'elle ne voit la synergie que les Castaigne ont avec leur manoir ancestral la protéger; le Petrificus Totalus l'effleure sans l'impacter. Elle sent les muscles tirés de son visages se pétrifier dans un sourire, et elle attrape sa baguette pour la lever d'un air calme en direction des intrus.
Le chanderlier virevolte, les bougies se mettent à tomber et Isla s'approche sans y jeter un regard, ignorant le feu qui commence à ronger la longue traîne de sa robe de chambre en soie. Elle ignore les sortilèges des voleurs qui filent en direction du lustre, et murmure plutôt un Colloportus sifflant. La porte se referme devant le nez de Tommy et Kashmira dans un claquement sinistre, et Islabeth n'a pas fini de sourire.

Isla s'arrête, jette un sort rapide sur les bougies dont le feu est en train de commencer à bouffer le tapis hors de prix sur lequel elle se trouve. Elle n'aime pas la lumière que les flammes produisent; elle est en train de perdre son contact avec les esprits, qui continuent de gémir et de hurler et d'essayer de l'attraper. Ils sont une présence rassurante - c'est eux qui l'ont prévenue après tout. "Vous partez déjà?" Après un rapidemen Finite Incantatem, Islabeth retrouve le contrôle de ses zygomatiques. Et elle ne sourit plus. "Mais on a même pas fini de jouer!"

Même si elle la tient fermement en main, la baguette d'Islabeth revient le long de son corps. Elle ne bouge pas et les regarde toujours, l'air grave, les sourcils légèrement froncés, ouverte à la discussion, à la diplomatie, à tout ce qu'ils veulent.
Surtout, il faut du temps à ses adelphes pour se réveiller et leur préparer à eux aussi des surprises.
Quand elle voit les deux compères compter leurs options, regarder les portes et les couloirs tentaculaires qui donnent sur le hall d'entrée.

"Vous n'avez nulle part où aller. Personne ne vous entendra crier. Il n'y a rien à faire." Islabeth reprend ce ton si raisonnable, presque maternel, qu'elle emploie avec ses filles. Le sourire ne revient pas, pourtant, et elle s'approche à petits pas en ignorant les bouts brûlés du tapis qui lui mordillent la voûte plantaire. Elle lèvre un peu les bras, comme pour les accueillir dans une étreinte protectrice. "Pourquoi se battre? Je vous pardonne."
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