"Hhhhh, ouais, ça a l'air plutôt pas mal..." Tu faisais le pied de grue devant la porte d'entrée, en attendant qu'on vous ouvre. Tu n'avais pas grand chose à dire, principalement parce que tu n'avais pas vraiment le choix que de bouger ici ; la cohabitation avec ta mère devenait de plus en plus difficile, du fait de tes horaires saugrenus et de ses humeurs de pire en pire depuis que ton père figurait aux abonnés absents.

Le Casper vous accueille et vous fait son speech réglé comme les papiers de Corban. Tu n'écoutes que d'une oreille (grave erreur, au vu du nombre de fois que tu allais te cogner le nez contre une cheminée hors d'usage), préférant ricaner avec Lucia avec qui tu allais partager ton lieu de vie. Nan, vraiment, il y avait pire comme perspective. "Hé, Curran, il a l'air sympa le p'tit placard, là, ça t'dit pas?" siffles-tu à l'intention de ta comparse vampire tandis que vous vous mettez à grimper les escaliers.
Lorsque Casper disparaît, tu laisses échapper un soupir exaspéré. "Bah c'est super!" Et de faire volte-face à l'intention de tes collègues. "Il a dit c'était quel étage déjà?" Une main crispée sur la rambarde, tes épaules alourdies par les quinze mille sacs que tu avais bougé avec toi (tu en avais laissé une autre tripotée dans le hall d'entrée).

Vous vous remettez en branle, soufflant plus ou moins à cause de l'effort (bon, en fait, c'était surtout toi qui faisait du bruit, c'est qu'Ulrike avait voulu faire du zèle; aussi, tu n'avais dormi que quelques heures la nuit dernière). Tes gémissements vont vous accompagner jusqu'au dernier étage. "J'vous préviens, les filles, une fois là-haut, on fait par ordre de vieilles—" Tu te ravises, infichu de savoir qui des trois étaient la plus âgées. "Ou plutôt par anciennet—" La dernière syllabe meurt une fois de plus entre tes dents serrées; techniquement, tu faisais partie de la Brigade depuis près de sept ans, mais en tant que hound, c'était une autre histoire. "T'sais quoi? On a qu'à dire que c'est les plus canons qui—" Tu croises le regard de Bairagi qui, même si elle n'avait pas la main aussi lourde que toi sur le maquillage, était beaucoup plus belle que ce que tu seras jamais. "Tu fais chier, Curran..."

"Faisons au premier arrivé, premier servi, ok?" décides-tu finalement, en atteignant finalement votre destination. Tu laisses tomber tes sacs sur le palier du quatrième, soudain requinqué par l'anticipation du défi.

"Ça a vraiment intérêt à être plus grand que mon ancien appartement", se plaint déjà Lucia pendant la visite, n’écoutant qu’à moitié le speech du Jenkins, préférant largement critiquer les lieux (et la tenue de leur guide touristique), non sans glisser quelques gloussements un peu trop sonores qui attirent inévitablement les regards sur elle et Boris qu’elle ne lâche pas d’une semelle. Il a accepté (comprendre ici, elle ne lui a pas vraiment laissé le choix) d’être son colocataire, et il ne manquerait plus qu’il change soudainement d’avis et qu’elle se retrouve à devoir cohabiter avec l’un des deux poux qui les accompagnent, à qui elle adresse néanmoins des grands sourires soulignés de "On a vraiment trop de chance non ? On va être voisines, oh j’ai hâte !" bien trop enjoués.

"Il a dit c'était quel étage déjà? − Tout en haut, let’s go !" Et déjà, après un dernier regard pour ses collègues, Lucia monte les escaliers en trottinant, ses talons claquant peu discrètement contre le bois à chaque marche. Et elle n’entend qu’à peine la voix de Boris et des autres dans son dos avec l’avance qu’elle prend sur eux avec, encore une fois, un peu trop d’enthousiasme (ne pas avoir pris ses sacs avec elle, laissés dans le hall, lui confère un petit avantage). Elle s’arrête à chaque pallier quelques secondes pour y jeter un oeil intéressé (en effet, le premier étage pue la marée, le second un mélange pour le moins particulier, et le troisième un fond de jus de chaussette aux hormones d’un adolescent qui ne se serait pas lavé depuis quatre décennies). Alors elle fronce le nez et grimpe la dernière portion de l’escalier pour arriver sur le palier, jette un oeil au couloir avant de se retourner vers ses collègues qui débarquent dans son dos.

"Faisons au premier arrivé, premier servi, ok?" Les sourcils de Lucia se haussent sur son front, et elle fait quelques pas vers eux en leur offrant un sourire radieux - elle ne va pas laisser à Bairagi et Marlowe la chance de dérober leur appartement, quand même, même si elle n’a encore aucune idée où elle compte élire domicile. "Attendez, j’ai une super idée, on va jouer à un jeu", décide-t-elle en remettant en place sa longue queue de cheval venue s’échouer sur son épaule. "On va faire deux équipes : Boris et moi, et vous deux. On visite chaque appartement ensemble tous les quatre, et dès qu’on trouve le plus grand, on gagne et on s’y installe, et vous perdez et vous avez le droit d’en choisir un autre. C’est bien, non ? Oh si, ça va être génial ! Allez, on y va ?" Meilleur jeu, non ?

Bairagi avait rapidement considéré du coin de l’œil les trois autres vampires, avant de les saluer d’un hochement de tête : des visages connus pour les avoir aperçus dans les couloirs de la Brigade, voire côtoyés de près lors d’une mission conjointe (ou d’un tour à la machine à café, où Lucia, un jour, lui avait pris le bras avec un sourire où pointaient dangereusement ses canines).

Puis Bairagi avait replacé son sac sur son épaule, et s’était avancée à la suite des autres, restant légèrement en retrait tandis qu’on les accueillait au sein de ce qui serait leur nouveau chez eux. L’endroit sentait le neuf à plein nez, une odeur venant se mêler à la menthe fraîche exhumant de l’haleine de leur hôte. Bairagi ne savait pas ce qui était le plus déplaisant ; aussi resta-t-elle en fin de file, tandis qu’elle suivait Bagshot, Seghezza et Hanmer le long des escaliers où on leur avait implicitement interdit de transplaner (elle pouvait sentir un blocage si elle faisait mine de transplaner en haut des escaliers).

« Hé, Curran, (le regard de Bairagi coula jusqu’aux grands yeux de Boris) il a l'air sympa le p'tit placard, là, ça t'dit pas ? » Les pupilles de la vampire se portèrent sur le placard, effectivement étroit, qui lui rappela brièvement un cercueil où elle avait dû passer la journée, après y avoir été enterrée vivante. Fun times.

Après s’être fait gratuitement insulter et avoir échangé un regard contrit avec Hanmer, Bairagi considéra Lucia et son idée de jeu, une fois au quatrième. « Je crois qu’on devra remettre ce… jeu à plus tard », commenta-t-elle en portant le regard derrière ses collègues, sur le sorcier qui se tenait dans le couloir.

« Par ici, par ici ! » héla Casper en leur faisant signe d’approcher, pour mieux retrouver son sourire d’agent zélé lorsque les quatre vampires furent devant lui. « Nous interdisons le transplanage pour éviter le capharnaüm habituel, vous comprenez. De quoi entretenir votre forme, hein ? » Le coude de Casper fit mine d’aller s’échouer dans les côtes de Hanmer – comme s’il pouvait lire dans le regard de la vampire le désastre qu’un tel contact causerait, le sorcier reprit son bras en s’éclaircissant la gorge. « Hum. Comme vous pouvez le voir, tous les… appartements sont partagés », fit Casper en se tournant vers l’étroite chambre qui n’avait rien à envier aux studios de certaines cités U moldues, s’écartant du palier pour mieux faire voir les installations aux nouveaux locataires. « Un lit, un bureau, une armoire chacun. Les sanitaires sont communs et se trouvent aux deux extrémités du couloir. » De gestes trop précis pour ne pas avoir été répétés maintes fois devant le miroir, la veille, Casper désigna les douches et les toilettes des deux côtés du couloir de l’étage, avant de revenir au papier entre ses mains. « Toutes les chambres sont standard, sauf… Sauf la 404. Une anomalie lors de la construction, il s’avère que les ouvriers ont construit les chambres des deux côtés avant d’arriver à celle du milieu et de se rendre compte qu’elle serait plus spacieuse, c’est drôle, non ? Ha ha ! » Casper garda son coude pour lui, cette fois, et offrit un rire factice à Bagshot, se gardant bien de leur préciser qu’il se trouvait, dans les murs de la 404, des goules prônes à faire un boucan infernal à toute heure du jour et de la nuit. « Enfin, voilà, le choix est vaste, très vaste, et la seule règle est que vous devez vous installer à deux… Mais vous avez déjà l’air de vous connaître, on dirait ? » Bairagi coula un regard à Hanmer. Elle ne la connaissait pas particulièrement, mais elle était celle qui entre la tumultueuse Lucia et le belliqueux Boris (ou l’inverse, qui sait) lui inspirait le plus de sympathie.

Ce n’est franchement pas de gaieté de cœur que Marlowe a remballé ses (maigres) possessions pour investir l’un des nouveaux appartements du Ministère, et c’est avec l’air résigné et maussade qu’elle se présente à la visite des lieux. L’impression tenace de voir sa vie s’écrouler au ralenti, catastrophe annoncée de laquelle il est impossible de s’échapper. Autant ne pas laisser traîner cette catastrophe-là en longueur : un jour ou l’autre, ils auraient bien fini par la sortir de force du logement minuscule (guère plus qu’un placard à balai) qu’elle occupait pourtant de façon presque indépendante de la VB. La bonhommie dont leur guide fait preuve n’est donc pas particulièrement appréciée de la vampire, qui est presque sur le point de se pincer pour s’assurer que ce n’est pas un mauvais rêve – quoique la dernière année a tout du cauchemar et elle n’est toujours pas certaine de ne pas être en plein milieu d’une hallucination particulièrement réaliste.

Si en une autre occasion les traits d’humour de Bagshot l’auraient amusée, elle n’arrive pas vraiment à comprendre comment et lui, et Lucia arrivent à faire preuve d’autant de… légèreté. Comme s’ils avaient envie d’être là, alors que Marlowe rêve de disparaître sous le plancher (en espérant que la cacophonie de leurs voix ne l’y suive pas). (Elle réussit à peine à offrir un sourire crispé en réponse au on va être voisines, oh j’ai hâte ! de Lucia, par ailleurs, maigre répit de sa terre d’enterrement.) Coincée derrière Bagshot et l’immensité de son sac, Marlowe gravit les escaliers avec lenteur (ceci n’étant pas de son fait), pas particulièrement mécontente de devoir prendre son temps – vraiment, elle n’a aucune envie de découvrir ce qui les attend au quatrième étage.

Nommément, la trogne souriante de leur guide, qui suffirait presque à lui donner froid dans le dos si elle n’était pas aussi confuse par ses tentatives de la dérider. Vraiment, aucun talent pour déchiffrer son audience, celui-là.

Le peu d’espoir qu’elle avait s’évanouit rapidement aux explications de Casper; l’idée de devoir partager une chambre ne l’enchante guère, ni celle de devoir côtoyer ses collègues plus que de raison. Elle se demande où sont Gideon et Ichel, regrettant presque l’absence du vampire pour faire chambre commune. Ils sont loin d’être amis, mais au moins, il est silencieux. Mais à bien y penser, la quatrième de l’équipée aussi, et lorsqu’elle lui glisse un regard, Marlowe lui répond d’un haussement d’épaules. Entre Boris, Lucia et elle, le choix est vite fait. « Toutes les chambres sont standard, sauf… Sauf la 404. Une anomalie lors de la construction, il s’avère que les ouvriers ont construit les chambres des deux côtés avant d’arriver à celle du milieu et de se rendre compte qu’elle serait plus spacieuse, c’est drôle, non ? Ha ha ! » De quoi ruiner le petit jeu de Lucia; trop, trop triste.

Une fois ses explications achevées, Casper se tait enfin. « J’ai horreur d'avoir de la place. » Un court instant de flottement, deux clignements d’yeux, surpris, presque honteuse d’avoir osé parler (surtout pour dire un truc aussi stupide), et Marlowe ouvre la porte de la première chambre à sa droite, sans vraiment attendre une réponse de qui que ce soit.  

Ce qui est bien avec Lucia, c’est que son neurone commence là où finit le tien. De fait, tandis que tu give up un peu l’idée de défier les deux autres vampires, la belle saute sur l’occasion pour expliquer les règles de son jeu (it’s Lucia’s world and we are just living in it). Comme hypnotisé, tu rembarques direct, approuvant son initiative à grands renforts de "ooooh" et autres onomatopées pour témoigner de ton admiration. Autant de signes enthousiastes qui n’ont pas l’air de contaminer les deux autres hémovores. Quand à Casper, que tu n’avais même pas vu réapparaître, il semble davantage passionné par son propre discours.

Bien entendu, tu n’y prêtes qu’à moitié attention, trop occupé à glisser ton regard impertinent le long des murs au papier peint décrépi, jusqu’au plancher dans lequel certains trous semblaient conduire dans une autre dimension. Le couloir n’a l’air ni vieux, ni neuf, répondant un peu trop littéralement à l’expression peu ragoutante "dans son jus". Et tu as la désagréable impression que les chambres allaient tremper dans ce même jus; le genre de style qui fait que, quoi qu’on en fasse, peu importe la déco qu’on y apporte, le nombre de plantes vertes et de filtres photo qu’on y ajoute, donnera toujours une impression de bof et de "what have i done with my life?" et autre crise existentielle au beau milieu de la nuit (ou du jour, pour eux, en l’occurrence). Il s’agissait certainement là du but du Ministère, et il fallait avouer que l’incitation à la déprime était subtile mais réelle.
Bold of them to assume you’re smart enough to feel sad.

"Hein? quoi? y’a une chambre plus grande?" gémis-tu, tandis que Casper a tout l’air d’être sur le point de partir, certainement pour aller farcir les lycans du même discours tout prêt fait. Tu t’es redressé, aux aguets, mais aussi pour faire comprendre à tes petites camarades que cette chambre "plus grande" était définitivement pour toi et Lucia, parce que hé! au final, c’est toi le plus grand! (Sid ne compte pas, il pionce dans un cachot et euh… Billy est pas plus grand, nan? il donne l’impression d’être plus grand, mais c’est juste parce qu’il est vieux… et qu’il se tient jamais droit).
En lieu de réponse, Marlowe glisse un commentaire qu’elle aurait sûrement pensé plus discret: "J’ai horreur d'avoir de la place." Tu hoches du chef: "Et ce serait bien dommage que tu te sentes pas à l’aise dans ta nouvelle demeure, pas vrai??"

Tu lèves les yeux au ciel et prends la suite de Marlowe, regardant par-dessus son épaule (voire même sa tête, au vu de la différence de taille). "Bah super… le placard à chaussures chez ma mère est legit plus grand que ça…", tu renifles: "En revanche, ça sent comme dans un placard à chaussures, fantastique! C’est quoi l’idée? qu’on se sente suffisamment à l’étroit ici pour enfin accepter les heures sup’ au Ministère sans rechigner?? Autant nous faire pioncer là-bas direct, hein!" Puis, tu la dépasses pour te précipiter jusqu’à ce que tu estimes être le milieu du couloir. La main sur la poignée, tu la fais jouer quelques secondes sans trop insister, sans que la porte ne se décide à s’ouvrir, puis, avec un peu plus de force. Soudain, tu t’arrêtes, alors que tu as l’impression d’entendre des bruits de l’autre côté du battant. "Heu… on est les premiers à visiter la baraque, pas vrai?? Parce que j’ai comme l’impression que c’est genre occupé…"

Personne n’a l’air vraiment emballé par son jeu et Lucia roule ses yeux bruns dans leurs orbites ; il n’y a que Boris (et bien heureusement d’ailleurs) qui montre un semblant d’enthousiasme, tandis que Marlowe et Bairagi tirent comme d’habitude la gueule – quelle bande de party poopers, même ce Gaspard, ou Casper, ou whatever qui réapparaît avec un temps de retard, et toujours son sourire d’agent immobilier. Elle se retient d’avoir une expiration agacée, avance plutôt avec le reste du groupe en adressant des regards à Boris (des regards qui signifient ”on saute sur la plus grande chambre dès qu’on en a l’occasion !”) qui, lui, semble occupé à observer le couloir et n’intercepte pas ses messages codés. "Les sanitaires sont communs et se trouvent aux deux extrémités du couloir." Horrifiée, Lucia revient aussitôt à leur agent avec une expression outrée : "C’est une blague ?" Absolument hors de question qu’elle partage des toilettes avec un étage entier, non mais on est où là ?

Mais son indignation est aussitôt ravalée par une information au moins aussi importante (elle reviendra sur l’histoire des toilettes plus tard). Elle n’entend qu’à peine le début, et surtout pas la fin, mais elle entend sans mal ce qui compte vraiment : "– se rendre compte qu’elle serait plus spacieuse–" Ses yeux s’arrondissent aussitôt, se tournent vers Boris qui semble être aussi excité qu’elle par cette révélation. "J’ai horreur d'avoir de la place. – Et ce serait bien dommage que tu te sentes pas à l’aise dans ta nouvelle demeure, pas vrai?? – Mais oui, t’en fais pas ma chérie, on va te trouver la plus petite chambre, tu peux compter sur nous !", ajoute Lucia en glissant sa main sur le bras de Marlowe avec un large sourire laissant dévoiler ses longues canines, avant de suivre le reste du groupe devant la première chambre. L’expression horrifiée revient aussi vite, fronçant les sourcils et plaçant sa main devant son nez en reculant de quelques pas – no way qu’elle prenne cette chambre là.

Après avoir pris une grande goulée d’air plus ou moins frais (ou du moins respirable), la vampire se poste avec un air déjà plus enjoué derrière Boris, qui tente d’ouvrir la fameuse chambre 404 (leur chambre). "Heu… on est les premiers à visiter la baraque, pas vrai?? Parce que j’ai comme l’impression que c’est genre occupé… – Mais qu’est-ce que tu racontes ? Attends, pousse-toi." Elle n’attend pas vraiment qu’il se pousse, se faufile plutôt entre lui et la porte et se saisit de la poignée, qui se montre en effet plutôt capricieuse. Alors, Lucia force un peu (juste un peu, promis), jusqu’à ce qu’un crac éloquent résonne dans le couloir. "Oops", glousse-t-elle dans un rire en montrant au reste du groupe la poignée qui lui est restée dans la main, et qu’elle laisse négligemment tomber sur le sol. Avec un peu trop d’entrain, elle repousse la porte de la chambre, cette dernière plongée dans le noir lorsqu’elle se révèle à eux ; pas de quoi décourager Lucia, qui fait quelques pas dans la pièce principale, avant d’être cueillie par un ignoble gargouillis sourd résonnant entre les quatre murs, traçant un frisson le long de sa colonne vertébrale. Elle s’arrête aussitôt pour jeter par dessus son épaule un regard aux trois vampires dans son dos, croise le regard de Bairagi, vers qui elle se tourne avec, comme toujours, un sourire bien trop grand : "Booon, d’accord, tu peux passer en première. Mais juste pour cette fois, hein !" Évidemment que Bai n’a rien demandé, mais Lucia vient se poster derrière elle – c’est Curran le ninja du groupe, après tout, et si quoi que ce soit venait à se jeter sur eux, elle sera sûrement la plus à même de s’en charger.