BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €


 

 CRAINS #2 - he who shared meals with me.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
CRAINS #2 - he who shared meals with me. Empty
he who shared meals with me

Even my close friend whom I trusted, has turned against me.

Mon Père, pourriez-vous me passer le calice, je crois qu'il me reste encore une petite faim... ” Malgré les récentes révélations, l'humeur était au beau fixe ce soir-là au Manoir. Cela faisait des semaines que les couloirs froids et minéraux de l'édifice s'étaient animés d'une tension électrique, impalpable mais bien présente. Comment continuer de vivre sans savoir si celui avec qui on partage notre pain est en réalité un traitre ? Les regards se fuient lorsqu'on se croise. Les bruits courent même parmi les adeptes. Quelque chose ne va pas chez les Enfants des Douze et cela se ressent jusqu'au plus profond des cachots, où les pêcheurs avides guettent avec attention les allers et venues de Sœur Loreleï, dans cet espoir fou de pouvoir lui échapper enfin. Si les impies sentent des ailes leur pousser dans le dos, ce sont des chaînes et des boulets en bronze qui viennent enserrer les disciples, dont les pas se font de plus en plus lourds, de plus en plus traînants, de plus en plus las. Qui croire ? Plus personne. Mais si on ne croit plus en personne alors c'est le traitre qui gagne. Il est rapidement devenu évident pour les disciples qu'ils devaient naviguer dans la lumière de la foi, et par conséquent faire abstraction autant que possible de cette menace qui planait sur chacune de leurs têtes.

Et puis il y a eu l'exécution de Raven.

Imelda Crain n'aurait jamais imaginé que sa petite protégée puisse être à l'origine de la trahison. Pour être honnête, elle n'aurait pas imaginé que quiconque au sein des disciples soit capable d'une telle atrocité. Elle qui les considérait tous comme ses enfants.

Voir sa fille mourir, son corps consumé dans les flammes, ses cris résonnant contre les murs de la chapelle et du Manoir... La douleur était viscérale. Comme si on lui avait arraché ses entrailles et qu'elles brûlaient, elles aussi, dans ce grand brasier purificateur. Purifiée, c'est sans doute ce qu'elle aurait dû ressentir, Mère Imelda. C'est ce qu'elle espérait. On avait enfin attrapé la coupable. Mais cela n'avait fait que laisser un goût amer dans sa bouche et une peine que rien ni personne ne pouvait consoler.

Mais le temps avait passé et les sourires factices avaient retrouvé leur place sur ses lèvres. Son regard, souvent triste, se perdait de moins en moins dans le vide, en quête d'un passé meilleur, en quête de réponses aussi. Elle avait besoin de comprendre comment une telle chose avait pu leur arriver. Pourquoi le Seigneur avait mis de telles épreuves sur leur chemin. Mais il devait y avoir une raison. Il y en avait toujours une.

Ce soir-là était une accalmie au milieu de la tempête. Un moment hors du temps, où tous leurs problèmes étaient restés sur le pas de la porte. Pas oubliés, jamais oubliés. Mais simplement mis de côté, pour quelques heures. Tout allait bien, et Imelda Crain se prenait même à rire entre deux gorgées de sang. “ Mon cher Anastase, j'espère qu'avec tout ce cirque, vos blattes savent compter ! ” Son éclat de rire parcourut l'assemblée et elle croisa le regard de Dewie, qu'elle salua de l'autre côté de la pièce. Tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Merci, Tobias. ” A peine eut-elle effleuré la main de son vieil ami, qui lui tendait le calice, qu'elle sentit une douleur effroyable se loger dans le creux de sa nuque. Une douleur qu'elle connaissait bien, à force de pratique. Sa main vint masser l'arrière de son crâne mais c'était inutile. Sa tête bascula en arrière, ses yeux révulsés ne devinrent que deux orbes blanches et inquiétantes.

La vision ne dura que quelques secondes. Suffisantes pour lui permettre de croiser le regard de Tobias. Pour le voir glisser quelques messes basses dans l'oreille d'Abraham. Pour le voir croiser les doigts derrière sa soutane en lui promettant fidélité. Pour le voir s'agenouiller et prier le Seigneur de l'aider dans sa quête.

La Mère Supérieure reprit son souffle pendant quelques secondes. Personne ne semblait avoir remarqué la scène à part les quelques disciples à côté de qui elle était assise, et sans doute quelques adeptes qui la regardaient à ce moment-là. Personne, mais bien sûr cela n'avait pas échappé au Père Tobias qui l'observait avec une vague inquiétude, du moins elle l'interprétait ainsi après ce qu'elle venait d'apprendre.

Tremblante, elle laissa le dîner poursuivre sans rien dire, le regard plongé dans celui de son Judas. How could you...Silence, commença-t-elle sans grand effet. SILENCE ! ” Cette fois, tous les regards se tournèrent vers elle et le silence s'empara des disciples et adeptes sans distinction. Lentement, elle se leva, tremblant toujours sous le poids de l'émotion inqualifiable qu'elle ressentait en cet instant. “ Il semblerait que nous nous soyons trompés. ” Un frisson parcourut la salle. “ Il semblerait- ” Sa voix s'étrangla quelques secondes. “ Il semblerait que nous ayons aculé la mauvaise personne. ” Cette fois-ci, c'est un murmure glacé qui fut échangé à toutes les tables. “ Notre Judas est toujours parmi nous... Et il se tient devant moi. ” Elle croisa à nouveau le regard de Tobias. La peine qu'on pouvait lire sur le visage de la sorcière était incommensurable.

Celui qui avait fondé les Douze allait les détruire.
Revenir en haut Aller en bas
Argus Filch
ORDER OF THE PHOENIX
Argus Filch
Date d'inscription : 19/10/2019
Messages : 223
Crédit : avatar : dovahkiin / gifs hawkaye
Âge : Too old to die young
Occupation : Ermite acariâtre
Allégeance : Firewhisky
CRAINS #2 - he who shared meals with me. Empty
he who shared meals with me

What if God doesn’t know what he’s doing?

The Sovereign Lord is my strength; he makes my feet like the feet of a deer, he enables me to tread on the heights

Tout se déroulait exactement comme prévu. L’exécution de ton plan semblait bénie par l’intervention divine. Les pions impies d’Imelda Crain tombaient les uns après les autres, sans même que tu n’aies à te salir les mains. C’était les Douze qui avaient acté la mort d’Ishmael. Puis, Imelda elle-même avait ordonné le bûcher sur lequel avait péri Raven dans une lente et profonde agonie. Spectateur du jugement dernier qui s’abattait sur les disciples, tu continuais d’assurer à la perfection le rôle mineur auquel ta vieille amie t’avait cantonné. Multiplier les sermons sur la foi et la fidélité t’aidait à conserver les apparences, à ne pas éveiller les doutes parmi les rangs des Douze. La désignation de sœur Raven comme le Judas qui empoisonnait vos rangs te laissa quelque peu de répit pour mieux préparer ton prochain châtiment. Soeur Loreleï serait la suivante. De par ses fonctions, elle représentait un bien trop grand danger. Il convenait de frapper un grand coup, d’affaiblir la machine de confession forcée des Douze. Mais tu n’en oubliais pas pour autant de veiller sur Abraham. Tant qu’il resterait des alliés à Imelda, il ne serait pas en sécurité. Or, tu avais besoin de lui jusqu’à la fin.

Pour la première fois depuis Noël dernier, le dîner se déroulait dans une ambiance chaleureuse et détendue. L’exécution de sœur Raven semblait être devenue momentanément un lointain souvenir, dont on se remémorerait plus tard. Pour l’heure, le pain et le calice passaient de main en main, comme si de rien n’était. Le soulagement de savoir que le traître ne rôdait plus dans les couloirs du manoir suintait dans les plaisanteries grotesques de la Mère. Les traits d’humour gênants étaient tout à fait caractéristiques d’une Imelda qui se portait bien. Et tu le savais pertinemment. Ton visage affichait un petit sourire satisfait alors que tu l’observais faire preuve de cette légèreté apparente.

Lorsque tu tendis solennellement le calice à la Mère, tu étais bien loin d’imaginer la scène qui allait s’en suivre. Sa main se crispa dès lors qu’elle effleura la tienne, sa tête se pencha subitement en arrière et ses orbites ne devinrent plus que deux coquilles vides. Tu compris immédiatement ce qui était en train de se produire. Elle savait. Imelda venait d’accueillir une vision révélatrice. L’heure de ton propre jugement dernier semblait venue. Le Divin demeurerait-il à tes côtés jusqu’à la fin ?

​​Be on your guard; stand firm in the faith; be courageous; be strong.

La Mère reprend ses esprits. Son regard à la fois bouleversé et furieux se pose sur toi, alors qu’elle demeure d’abord silencieuse. Tu ne la quittes pas des yeux, guettant fébrilement la moindre de ses réactions. Ton visage fermé ne sourit plus, tu es dans l’expectative. Finalement, c’est par une injonction au silence que son accusation débute. Puis, elle se lève, encore tremblante du choc causé par l'inacceptable vérité qui s’est abattue sur elle sans crier gare. Ce n’est pas sans difficulté qu’Imelda transmet les aveux reçus à ses Enfants. S’interrompant régulièrement, elle semble lutter contre l’infinie tristesse qui l’habite en cet instant. Tu la connais suffisamment bien pour savoir qu’elle doit penser à Raven, à Ishmael, et à toutes ces autres innocentes victimes qui périront avec le reste des Douze, parce qu’elle n’a pas su les protéger. Pire, la culpabilité d’avoir livré Raven aux flammes de l’enfer doit la ronger jusqu’à la moelle. It's too late, dear old friend.

Imitant la Mère, tu te lèves précautionneusement. Le moindre mouvement trop hâtif pourrait conduire à un bain de sang en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Demeurant parfaitement insensible au regard chargé en émotions de ton ancienne amie, tu prononces ton ultime sermon à l’égard des Crain. “La plupart des êtres ne sont que des pions sur un échiquier. Manipulés par un joueur inconnu. Ils ne vivent que pour être sacrifiés en vue de servir un but supérieur. Il n’est pas de victoire sans sacrifice, Imelda.” Du coin de l'œil, tu cherches à savoir si Abraham se tient déjà sur ses gardes, prêt à lutter pour le Divin à tes côtés.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
CRAINS #2 - he who shared meals with me. Empty
Eleazar avait toujours eu de bons instincts, rodés par des années de combat et par sa curiosité maladive qui l'avait poussé à devoir se faire tout petit. Cette même curiosité qui l'avait poussé à espionner une réunion des Disciples quelques semaines plus tôt et qui l'avais poussé à aller trouver son maître auquel rien n'échappait pour lui parler de ses suspicions. Il lui avait permis de mener son enquête auprès des adeptes mais lui avait interdit d'espionner les Disciples. Et Eleazar l'avait écouté. Ou presque. Il n'avait pas réussi à se dégager du sentiment que frère Anastase cachait quelque chose. Il l'avait donc discrètement espionné lorsqu'il le pouvait, avait récupéré des brides de conversations et en avait tiré les conclusions qui s'imposaient : Frère Anastase était coupable de quelque chose qu'il cachait à ses frères et sœurs et Eleazar était persuadé qu'il était un traître.

Eleazar avait fait son rapport à son maître quelques heures avant le dîner qui avait lieu devant ses yeux. Il avait sous le regard désapprobateur et même furieux de Severino avoué qu'il avait désobéi à ses ordres et espionné Anastase. Il l'avait avoué comme on avouait un péché, comme un enfant avouerait à ses parents qu'il n'avait pas suivi les consignes qu'on lui avait donné. L'adepte détestait désobéir à son maître et il pouvait compter sur les doigts de la main le nombre de fois où il l'avait fait mais il avait besoin de faire entendre ses suspicions et que son maître soit sur ses gardes. Raven n'avait pas été la seule traître, il en était persuadé.

Eleazar avait toujours eu de bons instincts oui et il sentait sa peau frissonner face à un danger, sentait ses poils se dresser. Il s'était positionné à quelques pas derrière son maître adossé au mur. Sa main serrait si fermement sa baguette dans sa poche qu'elle avait une couleur cadavérique inquiétante. Il n'osait pas quitter Severino des yeux, sa vision périphérique lui permettant de garder également un œil sur celui qu'il considérait être le traître.

Silencieux, tendu et attentif, il observait la scène qui se jouait sous ses yeux. Il entendit le ton accusateur d'Imelda, les réponses cryptiques de père Tobias mais il resta silencieux. Telle n'était pas sa place. Il sentait l'air craqueler sous la tension qui émanait du groupe des disciples et il se tenait prêt.

Prêt à protéger son maître, prêt à stopper le véritable traître, prêt à suivre Severino jusqu'à la mort et même plus loin encore s'il le lui demandait. Il se permit seulement un écart de regard pour trouver des yeux Namiko et savoir où elle se trouvait. Sa priorité resterait son maître mais il ne pouvait s’empêcher de s'assurer que la disciple était suffisamment proche pour qu'il puisse la défendre en cas de danger.

Eleazar n'avait aucune idée de ce qui allait se passer mais il sentait que quelque chose d'important allait se jouer et que l'avenir tout entier des Crains venaient d'être mis sur la balance avec les accusations que porteraient Imelda.
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Rothwell
OPPORTUNIST
Arthur Rothwell
Date d'inscription : 01/12/2020
Messages : 187
Crédit : cassou!!!!
Âge : vingt-sept ans
Occupation : lesbian with a sword
Allégeance : la citadelle????? (ce qu'il en reste????)
Particularité : dates a ghost
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3474-vide-cor-meum-ana
CRAINS #2 - he who shared meals with me. Empty
Depuis l'exécution de Raven, Ana n'était plus que l'ombre de lui-même. Assez difficile à imaginer en somme, puisque le vampire n'était plus qu'une moitié d'humain, une moitié de corps, et désormais sans doute une moitié d'esprit. En gardant les yeux fixés sur le bûcher où Raven se consumait dans des cris extatiques et furieux, Ana avait ressenti la brûlure, lui aussi. Au vu du lien qui les unissait tous, il n'aurait pas été surpris que tous et toutes en souffrent, ne serait-ce qu'un peu, mais étrangement, sa douleur à lui lui avait paru plus profonde, plus lancinante.
Parce que les doutes qui s'étaient accumulés sur son dos étaient censés s'être désormais envolés, mais qu'ils les sentaient toujours alourdir son échine faible, ses épaules voutées. Et que, sans aucun doute, le fantôme de sa Sœur sacrifiée ne devait pas être bien loin, hantant les recoins de son esprit.

Peu à peu, Ana avait suivi le mouvement, prétendant se remettre de l'incident, revenant à son quotidien, à ceci près que ce dernier s'était allégé d'une âme. Il avait regardé la tente de Raven être démontée et brûlée à son tour, non sans avoir réussi au préalable à sauver quelques boîtes de thés. Il était sagement retourné dans le giron de Mère Imelda, se confiant même sur ce chagrin coupable qu'il ne pouvait s'empêcher de ressentir, et qu'elle partageait avec lui.
Pendant quelques jours, Ana a pensé qu'il lui était possible d'aller de l'avant, s'il taisait tout ce qu'il avait laissé derrière lui.

"Et figurez-vous, ma Mère, que ce matin, elles avaient rangé mes livres par ordre alphabétique!" "Mon cher Anastase, j'espère qu'avec tout ce cirque, vos blattes savent compter !" Ana est assis de l'autre côté de Mère Imelda, l'observant sagement finir son repas, une main posée sur l'un de ses précieux bocaux. Il ne sourit qu'à peine, tous ses efforts portés sur le fil de la conversation. Mais celle-ci s'interrompt soudainement lorsqu'Imelda voile son regard d'une de ses fameuses visions. Tout le corps d'Ana se crispe devant la singularité de son regard vide. Quand elle revient à elle, il n'a pas le temps de soupirer de soulagement qu'elle hausse la voix.

Dans son corps vide, le sang d'Ana ne fait qu'un tour.
Ils se sont trompés.
Raven était morte pour rien.

La stupeur lui fait douloureusement cligner des yeux. Imelda et Tobias se sont tous les deux levés, lentement, comme deux prédateurs se tournant autour. L'atmosphère est lourde; la tristesse anime fébrilement, furieusement, Imelda, tandis que Tobias reste du même marbre qu'ils l'ont toujours connu. Une vigueur qu'a toujours jalousé Ana.
Tout son corps maudit est soudain secoué de violents tremblements. Il avait attrapé sa baguette et, dans un raclement de pieds de chaise, il bondit bancalement sur ses pieds. "Et on peut savoir quel est ce but supérieur, mon Père?!" Imelda se tient entre lui et Tobias, et il claudique de quelques pas sur le côté pour pouvoir mettre Tobias en joue. "Quel but nécessite ce petit jeu pervers de doute et de trahison?! Raven est morte!" Sa voix déraille un peu, c'est sans doute la première fois qu'on l'entend crier (ou plutôt la seconde, vu le chantier de l'exécution de Raven). La seconde suivante, Ana lance un expelliarmus en direction de Tobias, les yeux trop secs d'un chagrin qu'il ne sait plus pleurer.
Revenir en haut Aller en bas
Cho Chang
VOLDEMORT SYMPATHISER
Cho Chang
Date d'inscription : 09/12/2020
Messages : 263
Crédit : ultraviolences (avatar). tumblr & ultraviolences (gifs). phoebe bridgers (quotes).
Âge : vingt-huit/neuf ans (automne).
Occupation : membre du cercle 5 de l'Ordre.
Allégeance : le Gouvernement.
Particularité : occlumencie élémentaire (maître).
CRAINS #2 - he who shared meals with me. Empty
Dewie se sent particulièrement faible lors du repas, après avoir donné du sien - littéralement - pour nourrir les Disciples assis à leur table sur l'estrade. La faiblesse qui a investi ses membre est familière, mais toujours aussi désagréable, si bien qu'il garde un teint pâlot et un sourire crispé quand on presse dans son assiette des rations supplémentaires, un morceau de pain, qu'on remplit son verre avant qu'il ne soit complètement vide. Il adresse à ses camarades Adeptes des remerciements à mi-voix mais ne s'attarde pas, soucieux de conserver l'ambiance pensive du hall où ils mangent tous. Les seules perturbations au silence méditatif ambiant sont les conversations des Disciples et les bruits de l'argenterie crissant sur els assiettes des Adeptes.

L'humeur est morose ce soir. Les cris de Raven résonnent encore dans les oreilles de Dewie, une musique malsaine qu'il ne peut pas oublier et qui l'investit toujours du même sentiment d'effroi. De ses doutes, il n'en a même pas parlé à Mère Imelda, de crainte peut-être de se rendre compte qu'elle a eu tort.
Mais l'instinct de Dewie, qu'il n'a jamais su dompter ou même écouter, ne veut pas se taire. Il y a eu une erreur. La normalité ne reviendra jamais sur Crain Manor, peu importe les réassurances des Disciples et les sermons de Père Tobias, et peu importe la ferveur avec laquelle Dewie prie tous les soirs, jusqu'à ce que ses genoux bleuissent et sa voix tremble.

Le regard qu'Imelda pose sur lui, le temps de quelques battements de coeur, est suffisant pour le remplir d'une tiédeur reconnaissante. Même quand elle se détourne, Dewie continue de la regarder parce que son image, comme toujours, lui apporte un grand apaisement. Dieu n'a jamais rien fait de plus beau que l'amour qu'il lui porte et lui portera toujours, un feu brûlant dans sa poitrine qui se répand dans ses veines à chaque battement de coeur.

C'est pour ça qu'il la voit avoir une vision; pour ça qu'il remarque la soudaine crispation de ses traits; pour ça que lui-même suspend ses gestes sans comprendre, son corps soudainement tendu comme la corde d'un arc. Le monde de Dewie se réduit à Imelda (comme si ce n'était pas toujours le cas) et à ses yeux qui papillonent d'un air hagard quand elle revient à ses esprit. Dewie n'a pas le courage de se lever et de venir s'enquérir de son état - il sait que la Mère Supérieure n'apprécierait pas de voir un tel moment de faiblesse être remarqué par le reste de la congrégation.

Silence, ” lit Dewie sur ses lèvres sans comprendre.  “ SILENCE ! ” La Mère se lève, tremblante, et Dewie se sent faire la même chose en écho instinctif mais est rabroué et rassis par la force par les mains des autres Adeptes sur ses épaules “ Il semblerait que nous nous soyons trompés. Il semblerait- ” Tous les espoirs et les rêves de Dewie se cassent en mille morceaux, et il sent son coeur sombrer dans sa poitrine en sachant d'ores et déjà ce qui va être dit. “ Il semblerait que nous ayons aculé la mauvaise personne. Notre Judas est toujours parmi nous... Et il se tient devant moi.
Dewie ne comprend pas, au début. Quand elle regard Père Tobias, il pense que c'est pour chercher du soutien. C'est seulement quand Père Tobias se lève lui aussi lentement, et parle, que Dewie réalise pleinement ce qui est en train de se dérouler sous ses yeux. “La plupart des êtres ne sont que des pions sur un échiquier. Manipulés par un joueur inconnu. Ils ne vivent que pour être sacrifiés en vue de servir un but supérieur. Il n’est pas de victoire sans sacrifice, Imelda.

Un murmure se fait entendre, des gens s'étranglent, déglutissent, se mettent à prier. Certains Adeptes restent assis, leurs traits figés comme si ils étaient sculptés dans de la pierre. Frère Anastase se lève en premier, baguette en main pointée sur Tobias. Sous les battements effrénés de son coeur, Dewie entend à peine ce qu'il est en train de dire. Il n'a d'yeux que pour Mère Imelda, qui ne lui a jamais semblée si belle, si grande, si majestueuse, si triste. Qui aurait dans son coeur une noirceur suffisante pou pouvoir la trahir? Comment Tobias a-t-il pu?
C'est un mouvement de l'autre côté de la table des Adeptes qui fait tourner les yeux écarquillés de Dewie et quand il voit Frère Abraham faire un mouvement vers sa propre baguette, son coeur loupe un battement dans sa poitrine. Il n'a jamais aimé son camarade lorsqu'il était Disciple, et encore moins après son Ascension. Ainsi, c'est sans le moindre regret ou la moindre hésitation que Dewie saute sur ses pieds et brandit ses mains en face de lui, n'ayant pas besoin de baguette pour hurler un: "Reducto!" aux pieds de Frère Abraham, qui est propulsé en arrière sous la force du sortilège.

Un léger silence succède au sort. Dewie vient d'attaquer un Adepte. Son coeur est coincé dans sa gorge, et il a l'air presqu'aussi abasourdi que le reste de la congrégation qui a les yeux tournés vers lui. Abraham est rouge de colère et Dewie n'a jamais été aussi pâle, ses mains tremblantes comme des feuilles dans le vent alors qu'il les tourne vers Père Tobias. "É-Éloignez-vous d'elle!" Sa voix, si belle quand il chante, est rauque et dissonnante. Mais ferme, et lourde d'une menace assassinne pour quiconque s'en prendrait à la seule femme qu'il ait jamais aimé autant (plus) que Dieu lui-même.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
CRAINS #2 - he who shared meals with me. Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

CRAINS #2 - he who shared meals with me.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rps abandonnés