BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 dulcis amor | migraine #1

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Remy Lynch
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MessageSujet: dulcis amor | migraine #1   dulcis amor | migraine #1 EmptyJeu 30 Sep - 10:21
dulcis amor

One more night
One more night till the morning
One more night
One more night till the day

@Carmichael Connaught | quelque part en Irlande du Nord, début septembre
tw: c’est déjà sexy et ça fume Elle est arrivée en pleine nuit, l’air frais accompagnant ses pas, le voile sombre dissimulant son déplacement. Un craquement solitaire dans la campagne d’Irlande du Nord, et une apparition de nulle part. Passant une main dans ses cheveux, gardant l’autre posée sur le pommeau de sa canne, elle a remis en place des mèches blondes qui avaient été ébouriffées par le transplanage. En quelques pas, elle était à la porte de la caravane visée, en quelques coups elle s’était annoncée, et il n’avait pas fallu longtemps pour qu’elle pénètre dans la planque de l’ancien Hufflepuff.

Elle avait apporté de quoi manger, mais ils n’y avaient pas vraiment touché. Ils avaient parlé, d’abord. Elle lui avait raconté ce foutu entretien au Ministère, passé deux jours plus tôt, avec Langford Prewett of all people en animateur, avait déploré le fait qu’elle n’avait même pas pu parier avec Farrow. Elle avait ensuite tenu à ce qu’il lui raconte sa journée, tous les deux assis dans le sofa un peu usé par le temps (et leurs égarements passionnels), les points de contact se multipliant à une vitesse folle. De fil en aiguille, leurs bouches avaient fini par se retrouver, doucement, tendrement. Puis, ils s’étaient mutuellement débarrassés des vêtements superflus qui recouvraient leurs corps, avaient changé de lieu, de position, pour ne faire bientôt plus qu’un.

Depuis cette nuit de St Patrick’s où ils s’étaient éclipsés de l’anniversaire du père de Grainne pour s’isoler quelques instants, loin des regards, les deux Irlandais avaient appris à se connaître davantage, au sens biblique du terme, oui. Laissant ses doigts glisser le long du rachis du brun qui la dominait, jusqu’à flirter avec la naissance de ses fesses, la blonde le regardait avec un feu familier dans les yeux et un sourire canaille, gémissant en chœur et au gré des caresses et des inflexions qu’il lui faisait suivre. Remontant une main jusqu’à la nuque de Mike, elle réussit à se hisser pour lui dérober un baiser presque vorace, avant de parsemer le cou de l’homme de baisers légers mais fiévreux, jusqu’à étouffer un gémissement plus sonore au creux du cou de son amant, alors qu’elle se sentait proche de l’extase.

Après l’amour, elle reste alanguie contre lui sans chercher à se dégager ou à se rhabiller rapidement. C’est qu’elle a fini par prendre d’autres habitudes avec lui, depuis qu’ils ont commencé à se fréquenter de façon plus régulière. Elle le regarde avec tendresse, un fin sourire sur le visage, tout en suivant le contour de certains tatouages visibles de ses doigts fins. Elle finit par rouler sur le ventre, et se redresser en s’appuyant sur ses coudes pour se rapprocher du bord du lit et surtout de la table de chevet de son côté. Sa propre bourse est trop loin, oubliée au pied du sofa, et sa canne est de l’autre côté du lit, ce qui lui interdit donc de faire un Accio rapide. Mais bon, elle va bien trouver ce qu’elle cherche pas loin, non ? Comme pour accompagner sa quête, elle demande avec la nonchalance de celle qui connaît les lieux et s’y sent sinon maîtresse, au moins bienvenue : « D’you have a fag I could borrow, in here? » Et d’ouvrir le tiroir sans attendre d’autorisation, pour y jeter un coup d’œil presque certain de la découverte à venir. « Hope it’s not some Burning Knut or other shite... », ajoute-t-elle même tout en songeant aux Red Cats qu’elle a laissées dans son sac.

Les hypothétiques plaintes face à un paquet de clopes trop fortes suspendent leur vol lorsque Grainne constate qu’outre le paquet de clopes qu’elle cherchait effectivement, et le briquet, il y a aussi une boîte d’une taille, comment dire, assez spécifique ? Un petit cube de velours vert, qui semble s’ouvrir en deux au milieu. Franchement pas le genre de truc que la rédactrice-en-chef d’un hebdomadaire féminin pourrait ne pas identifier en un coup d’œil. Un instant, la main qu’elle tendait vers le tiroir se fige, hésitant brièvement entre s’emparer de la boîte ou du paquet de clopes originellement visé. Une chance que Mike ne puisse pas voir son visage à cette seconde précise, parce que le trouble de la blonde s’y lirait. Elle renifle rapidement, s’empare du paquet et du briquet d’un même mouvement relancé, et revient sur le dos, sur le lit, le tiroir toujours ouvert, la boîte incriminante toujours bien en vue.

Elle hésite.
Elle hésite.
Son cœur bat beaucoup trop fort, elle a l’impression.
Elle déglutit mais ça n’y change rien.
Est-ce qu’il peut l’entendre ? (Sans doute pas, mais elle n’en sait rien en vérité.)
Elle en vient même à galérer à allumer la cigarette, s’y reprenant à deux fois et un grognement pour allumer le briquet et enflammer l’extrémité du tube de tabac.
Elle hésite encore, en inspirant une taffe de tabac sorcier.
Une chance qu’il ne soit pas devenu legilimens au contact de Darragh, tenez.

Et puis elle finit quand même par demander, en regardant le plafond, sur lequel se découpent les volutes de fumée qu’elle vient d’exhaler : « Say, what’s that tiny box, in the drawer? »
Elle demande, mais elle sait.
Enfin, elle croit savoir.
Peut-être est-ce cruel de lui demander : cruel pour lui, ou pour elle.
Peut-être pour ça qu’elle n’ose pas le fixer.
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Isidore Oxley
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dulcis amor
début septembre 2007, irlande du nord
Dîner ne représentait que peu d'intérêt lorsque les yeux perçants de Grainne étaient rivés sur lui. Mike avait enfilé une de ses chemises porte-bonheur, rabattu ses cheveux en arrière, mis dans son cou quelques gouttes d'une eau de Cologne qui avait le mérite de ne pas embaumer tout le camp – tout ça, bien sûr, par pur hasard, parfaitement indépendant de la venue de la sorcière le soir-même.

Toute nonchalance avait entièrement disparu lorsqu'il avait glissé une main dans le bas de son dos et trouvé ses lèvres avec le même sursaut intérieur, un souffle chaud balayant son torse pour dégringoler dans son ventre, qu'à chaque fois qu'il l'embrassait. Le corps doux et chaud de Grainne contre le sien était une bénédiction inégalable, qu'aucun mage n'aurait su mieux lui accorder – il n'avait besoin de rien d'autre, à vrai dire, et c'était cette même certitude trouvée au cœur de leurs étreintes, au fil de leurs regards tendres échangés sans un mot, qui l'avait poussé à rendre visite à Kei, quelques jours plus tôt.

« D’you have a fag I could borrow, in here? » Mike tourna paresseusement la tête pour voir Grainne ouvrir le tiroir de l'unique table de nuit (bien évidemment) sans sa permission. La voir prendre possession des lieux avec aisance lui donnait d'incorrigibles espoirs, des flashs d'une vie à laquelle il songeait en secret – enfin, aussi secret que le lui permettait l'oeil de lynx de Darragh, quand il ne le menaçait pas d'aller faire tout simplement un tour dans sa tête. ”Right where y'are”, fit-il en remontant une main sur son torse, son regard coulant sur le haut de son dos où venaient s'échouer ses boucles blondes – la tentation d'étendre les doigts pour les y glisser fut ravalée avec la même retenue que les cent autres gestes auxquels il pouvait penser lorsqu'elle venait lui rendre visite. ”Are you gonna tell her?” ”Tell her what?” Des années que ce jeu durait avec la même constance, une valse qu'il menait d'un pas hésitant, se trouvant avec elle comme le dernier des idiots. Cela ne lui ressemblait pas le moins du monde – peut-être qu'après tout il s'était bel et bien assagi, comme il aimait à le répéter aux oreilles dubitatives des Lynch. « Hope it’s not some Burning Knut or other shite... » ”Nah, hate the taste of them”, confirma-t-il, son désamour des Burning Knuts s'étant manifesté tardivement, quand il n'avait juré que par elles, plus tôt dans sa vie.

Il détacha son regard de Grainne pour mieux les river au plafond blanc cassé de sa caravane, un modèle typiquement moldu qu'il n'avait su (trop) modifier par sécurité, n'ayant néanmoins su résister à l'appel de quelques modestes changements au fil des années. Une salle de bain plus spacieuse lorsqu'on tournait la poignée vers la droite, un sous-sol où il entreposait quelques vieilles barriques de Firewhisky (pour le compte du gang, bien entendu) et dont la trappe se trouvait sous un simple sort de dissimulation – il doutait qu'une des deux Brigades mette un jour sérieusement le nez au campement.
L'odeur familière du tabac vint lui chatouiller, les narines, et Mike jeta un œil au profil de Grainne – qui se découpait nettement sur le tiroir ouvert, où le regard de Mike fut naturellement attiré pour tomber sur...

Mike eut la chique coupée à la vue de la petite boîte en velours. Non... Non, non ? Comment avait-il pu oublier ? Non, comment avait-il pu négliger de changer l'emplacement de cette boîte au contenu sensible, quand il l'avait envoyée à la va-vite dans le tiroir l'autre soir – à côté des cigarettes de Grainne ? « Say, what’s that tiny box, in the drawer? » Le cœur battant de Mike lui remonta dans la gorge, tandis qu'il détournait les yeux à la vitesse de l'éclair, comme brûlés par la vision de sa connerie gigantesque. Quel con – quel con. ”Nothing of interest”, fit-il d'une voix rapide dictée par les battements frénétiques entre ses côtes. ”Pretty box found lying around, thought it'd be funny to put my rings in it.” Ses chevalières rescapées de sa fuite, aussi clinquantes que précieuses à ses yeux de nostalgique – il espérait seulement que Grainne n'ait pas la formidable idée de vérifier ses dires et lui faisait assez confiance pour croire à ses mensonges, tandis qu'il tournait les yeux vers elle avec une réticence qu'il tentait de maquiller en nonchalance, histoire de prendre la température.


Dernière édition par Carmichael Connaught le Mar 12 Oct - 11:19, édité 1 fois
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Remy Lynch
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Allongée, la cigarette entre les lèvres, Grainne pose la question. Elle ne sait pas vraiment quelle réponse elle voudrait entendre. Elle ne sait pas non plus s’il y a une réponse qu’elle redoute qu’il prononce. Après tout, s’il lui dit que c’est ce qu’elle croit que c’est, ne va-t-elle pas avoir une seule envie : la fuite ? Ne se sentira-t-elle pas comme un animal pris au piège dans les rais de lumière projetés par les baguettes pointées sur lui ?
Est-ce pour cela que son cœur cogne brutalement contre son poitrail ?
La cigarette est un bon accessoire pour détourner l’attention, lorsque l’extrémité rougeoie et fume, blanchâtre. Les gestes qui s’y associent, le mouvement de la main pour la prendre, délicatement, entre l’index et le majeur, la courbe des lèvres lorsqu’elle arrondit sa bouche pour en souffler le tabac aspiré, tout est fait pour que ce soit presque un spectacle. Elle a appris à cultiver ce genre de gestes, à les esquisser avec plus ou moins de grâce, plus ou moins d’artifices.

Là, à l’instant même où elle pose la question, sur cette boîte, dans ce tiroir innocent, elle essaie de se concentrer pour que rien dans sa gestuelle ne paraisse inhabituel. Le but est de continuer de bouger, même en restant sur le dos, pour ne pas que le regard de son amant se porte sur l’espace entre ses seins, là où elle craint que sa peau ne vibre de façon ostentatoire sous les coups de semonce de son cœur.
Elle ose quand même tourner la tête vers Connaught, histoire de pouvoir vérifier qu’il ne se fout pas de sa gueule (parce qu’il en serait bien capable).

Et puis la réponse tombe, rapide, sans hésitation. ”Nothing of interest” Elle arque un sourcil alors qu’elle le dévisage, avec un sourire qui commence à tirer un coin de ses lèvres, sauf qu’il enchaîne, avec un débit toujours aussi rapide : ”Pretty box found lying around, thought it'd be funny to put my rings in it. - Oh, I see.”, répond-elle, en déglutissant et en reprenant une tafe de sa cigarette, alors qu’il se met à la regarder.

Donner le change.
Vite.
Et essayer de ne pas se laisser troubler par l’arrière-goût étrange qu’elle découvre au fond de sa bouche.
De l’amertume ?
Non, elle sait quel goût ça a, et ça n’est pas ça.
De la déception ?
Peut-être.
What is wrong with me?, s’agace-t-elle tout en souriant tendrement à Mike.

Rien en tout cas dans l’attitude de l’Irlandais ou même dans les mots choisis (piochés miraculeusement ?) ne pourrait la faire se douter qu’il y a dragon sous gravillon dans cette affaire. ”It sure is a pretty box.”, ne trouve-t-elle qu’à ajouter en hochant la tête tandis qu’elle se demande encore : Seriously, what the fuck is wrong with me? sans parvenir à vraiment mettre le doigt dessus.
Au moins, les battements de son cœur se sont apaisés. Elle a juste un sale arrière-goût dans la bouche maintenant -et ce n’est pas sa clope- et un nœud au niveau des boyaux, qu’elle n’identifie pas encore vraiment et méprend plutôt pour de la faim : ”You hungry? I’ve brought some fish pie and— Oh what now? you damn well know it’s a fucking joke: I'm not a monster.”, s’interrompt-elle alors qu’elle a cru repérer une lueur dépitée dans les yeux du brun. Dans le même mouvement, elle se glisse à ses côtés, pour finalement se lever du lit tout en s’appuyant sur sa cuisse à lui (why shouldn’t she?), et avancer, toujours nue comme un basilic (comparaison glaçante, maintenant qu’on y réfléchit) vers l’endroit où elle a posé les victuailles tirées d’un bouiboui de Diagon Alley, où ils allaient manger de temps en temps quand le sorcier n’était pas encore persona non grata au Ministère. ”I’ve taken too much, but I figured you’d have some leftovers that way…” Y a un peu de tout, à vrai dire, sans qu’elle ne souligne vraiment sa générosité. Une propension à ne pas savoir faire de choix, vraisemblablement. Les bols en laiton ("casserolettes", chouineraient les fins gourmets) sont posés sur le comptoir et elle ouvre les couvercles pour essayer de se souvenir de quoi est quoi -tout est froid, bien sûr. Et, pour essayer de ne pas se focaliser sur ce sentiment qui lui grignote encore les entrailles, alors qu’elle écrase le mégot de sa cigarette dans un cendrier, elle s’assied sur le premier siège à sa portée (un tabouret en formica, pas forcément très confortable sous ses fesses nues, mais bon, tant pis) et puis demande à Mike alors qu’il la rejoint : ”How many of them d’you have, already? Your rings, I mean.” Parce que, même si elle s'efforce de se concentrer sur autre chose, ses pensées la ramènent à cette petite boîte verte, qui avait fait émerger un espoir aussitôt étouffé, aussitôt nié. Merlin almighty, what were you expecting, of course it is not some kind of romance bullshit you read in your fucking stupid magazine. Franchement, s'il y a bien une chose qui l’arrange sur le coup, c’est que Mike n’ait absolument pas les capacités de son frangin à lire dans les pensées des autres.
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Isidore Oxley
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MessageSujet: Re: dulcis amor | migraine #1   dulcis amor | migraine #1 EmptyMar 12 Oct - 11:16
dulcis amor
début septembre 2007, irlande du nord
Sa parade avait visiblement pris ; Grainne se détourna de lui pour tirer sur sa cigarette, et une brève seconde Mike prit le temps de savourer le début de soulagement pointant dans son torse, détaillant brièvement le profil de la sorcière.
Soit elle lui vouait une confiance aveugle, soit son flair de journaliste aguerrie s'était émoussé à force de travailler dans le carcan imposé par la propagande – ou alors, Grainne ne voulait-elle simplement ne pas connaître le véritable contenu de cet écrin, être mise face à l'inévitable, devoir lui dire non d'un air mi-ennuyé mi-désolé. ”It sure is a pretty box.” ”Always had a taste for pretty things, haven't I?” fit-il en baissant les yeux sur le paquet de cigarettes et le briquet, se retenant bien d'établir plus avant la comparaison entre Grainne et cette boîte prétendue ramassée au hasard – la présence de la sorcière à ses côtés, aussi nue que lui, n'avait rien d'un accident comme l'un et l'autre avaient pu tenter de s'en convaincre, au lendemain de la St Patrick.

Mike se redressa sur un coude pour étendre le bras, ses jambes effleurant celles de Grainne, ignorant ostensiblement le tiroir exhibant sans décence ses intentions profondes en refermant les doigts sur le paquet et le briquet. ”You hungry? I’ve brought some fish pie and—” Les traits expressifs de Mike se mutèrent en un froncement de sourcils outré, son regard retrouvant celui de Grainne tandis qu'il sortait une Lucky Centaur. ”Oh what now? you damn well know it’s a fucking joke: I'm not a monster.” ”Your jokes are getting as bad as your brother's, you should be worried”, commenta-t-il en calant la cigarette sur son oreille dans l'optique d'en faire son dessert, un fin sourire étirant ses lèvres tandis qu'une véritable vague de soulagement, cette fois, s'emparait de lui.
Il accompagna Grainne du regard tandis qu'elle se relevait en s'appuyant sur lui (chaque geste trahissait une complicité que Mike, depuis des années, peinait à marquer dans le camp de la simple amitié, sans pour autant parvenir à la faire basculer de l'autre côté), glissant sans vergogne sur sa peau blanche en un coup d'oeil rêveur – de quoi alimenter ses rêveries en solitaire, une fois qu'elle serait partie. Il étendit de nouveau les bras, après un dernier coup d'oeil, et referma le tiroir d'un geste sec en sentant son ventre se tordre à cette négligence qui avait failli lui coûter.

Quel con – que les mages l'en gardent, on ne l'y reprendrait plus à laisser traîner une alliance dans le tiroir de sa table de nuit. ”I’ve taken too much, but I figured you’d have some leftovers that way…” ”You're spoiling me,” fit-il en se levant pour faire un bref détour par la salle de bain pour se décrasser rapidement, rabattre ses cheveux en arrière, confirmer qu'il n'avait rien perdu de son chien depuis la dernière fois qu'il s'était vu dans le miroir – et constater qu'il avait gagné une marque rouge et blanche le long de son épaule, un détail qui le fit brièvement sourire.
Il rejoignit Grainne à leur table de fortune, aussi peu embarrassé par sa tenue qu'elle pouvait l'être, s'arrêta devant les tiroirs de la cuisine (pas une bonne cachette non plus, vraiment) pour les ouvrir dans un bruit de ferraille – ses couverts étaient simplement rangés dans ledit tiroir, sans rien pour les séparer les uns des autres. ”I'll give some to Girvin, he's supposed to come by tomorrow night.” Définitivement pas une bonne cachette, bien qu'au fond, derrière le tire-bouchon...

Il présenta à Grainne fourchette et couteau, s'assit à côté d'elle en rapatriant un second tabouret, jetant un œil intéressé au contenu des casseroles. ”How many of them d’you have, already? Your rings, I mean.” Shite. Une nouvelle vague d'inconfort menaça à la simple mention de ses bagues qu'il avait prétexté ranger dans un foutu écrin de bijoutier – heureusement pour lui, aucune marque de luxe ne figurait sur ledit boîtier. ”I've never really counted them,” fit-il en plongeant sa fourchette dans un gratin de pommes de terre, échappant au regard bleu lagon de Grainne. ”There's my Ma's ring, some of the ones I couldn't wear when I was working at the Ministry, the ones I used to have when we were ten, been keeping them as a souvenir, the one I've got from your Da' for my seventeenth birthday, still wearing this one... Must be about a dozen?” Il alla piocher dans le filet de viande pour garnir sa fourchette bien fournie, son regard revirant sur Grainne : ”Why are you taking an interest in my accessories all of a sudden? I'm too old for a make-over, I'm telling you”, fit-il avant d'enfourner sa bouchée, ses sourcils traçant un air circonspect face à la curiosité de Grainne – l'attaque était parfois la meilleure des défenses, et il espérait bien que cela fut assez pour dégager la présence déplaisante de ce sujet dans leur conversation.
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Remy Lynch
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MessageSujet: Re: dulcis amor | migraine #1   dulcis amor | migraine #1 EmptyMer 13 Oct - 10:21
”I'll give some to Girvin, he's supposed to come by tomorrow night.” ”Girvin? Oh, will you please give him my love?”, demande-t-elle avec naturel, pour celui qu’elle considère avec tendresse comme un petit frère, sans vraiment transposer ce sentiment sur l’homme nu à côté duquel elle se retrouve assise. Ça serait problématique, d’ailleurs, si elle venait à considérer Mike comme un frère, mais l’impression, le sentiment est tout à fait différent lorsqu’il s’agit du séduisant brun. Pour essayer de se sortir de l’impression étrange qui l’étreint, elle revient sur cette histoire de boîte et d’anneaux, sans vraiment se rendre compte du trouble suscité par ce nouvel interrogatoire involontaire. ”I've never really counted them,” lui dit-il sans lui rendre le regard qu’elle a ancré sur lui. ”Bullshit, I’m sure you did.”, raille-t-elle, elle-même ayant compté des choses qui vraiment ne servaient à rien, lorsqu’elle était adolescente. Un instant, elle se surprend à s’interroger sur sa ribambelle actuelle d’amants, et se rend compte qu’il faudrait qu’elle réfléchisse quelques instants pour en établir le nombre.
Mais c’est sans doute la dernière chose qu’elle veut compter en présence de Mike.
Et la conscience de ce tiraillement crée une vague d’incertitude chez elle, qui s’ajoute à la déception survenue plus tôt pour nouer davantage ses entrailles.

Fort heureusement, Mike s’est prêté au jeu et a commencé à énumérer ses bagues. ”There's my Ma's ring, some of the ones I couldn't wear when I was working at the Ministry, the ones I used to have when we were ten, been keeping them as a souvenir, the one I've got from your Da' for my seventeenth birthday, still wearing this one... Must be about a dozen?” Elle hoche la tête, tout en enfournant une bouchée de gratin de pommes de terre. Douze pour dix doigts, logique qu’il en garde certains dans la petite boîte à laquelle elle pense vraiment trop alors qu’il est désormais clair et net que ce n’est rien d’autre qu’une boîte à bijoux d’un aspect particulier. ”Why are you taking an interest in my accessories all of a sudden? I'm too old for a make-over, I'm telling you” Ses yeux papillonnent brièvement : d’abord vers lui et ses prunelles sombres comme les fonds marins, puis reviennent se loger sur le contenu de la casserole la plus proche d’elle alors qu’elle mastique plus que de raison. ”I never said I planned on giving you one.”, articule-t-elle avec un sourire en coin. I wouldn’t change nothing on you., se garde-t-elle bien d’ajouter, parce que ça pourrait vraiment prêter à confusion.

Elle reprend une bouchée (cette fois-ci de viande) et redevient silencieuse un moment. Son genou s’appuie bientôt sur celui de Mike, contre lequel il se frotte doucement d’ailleurs, sans vraiment qu’elle s’en rende compte. ”Sorry it’s cold. I’m afraid I’ve lost my wand somewhere around the corner of your bedroom… The mind boggles on how it happened…”, glisse-t-elle avec un air désolé et un peu complice. C’est qu’elle essaie de remiser aux tréfonds de son ventre le nœud qui persiste et maintient cet arrière-goût étrange qu’elle a depuis qu’elle s’est laissée convaincre par le bobard de Mike. Ayant fini sa bouchée, elle reporte son regard des casserolettes vers son amant. Ses yeux repèrent la marque qu’elle lui a laissée sur l’épaule et un sourire un peu gêné étire ses lèvres, tandis qu’elle suit les muscles du sorcier, avant d’arriver sur un tatouage qui comporte le nom de sa fille. Un instant, elle hésite encore, et puis elle demande, doucement, avec tendresse et précaution, consciente que la situation n’a rien d’évident et rien d’idéal : ”Say, any news of Tilly? Have you seen Attia lately?” En vérité, ça serait plutôt les Lynch qui auraient une facilité à croiser Atropos Sacramoni, la mère de Tilly et l’ex de Mike, étant donné qu’ils ne sont pas frappés de l’infamie de l’hybridité, mais les occasions manquent et Grainne suppose que Mike préfère peut-être obtenir les informations sur sa gamine tout seul.
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Isidore Oxley
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MessageSujet: Re: dulcis amor | migraine #1   dulcis amor | migraine #1 EmptySam 23 Oct - 10:11
dulcis amor
début septembre 2007, irlande du nord
”I never said I planned on giving you one.” Mike eut un reniflement amusé en constatant le sourire en coin de Grainne, chassant l'ombre de crainte de la voir flairer de trop près la présence déroutante de cet écrin. ”Now I'm disappointed. I could have used an extra late birthday gift, or even a thank you ring for all this comfort I've been giving away,” fit-il après avoir dégluti sa bouchée, un sourire fin étirant ses lèvres de plaisantin remontant jusque dans ses yeux noirs. Ils savaient l'un comme l'autre qui d'entre eux avait réellement besoin de réconfort – ce depuis sa fuite précipitée, la séparation d'avec Tilly, la sentence à des années d'incertitude où tout, à chaque instant, pouvait basculer.

Il y eut un bref silence, seulement entrecoupé par le bruit des fourchettes contre l'émail et le coeur battant de Carmichael, au contact du genou de Grainne contre le sien, une caresse à part entière, l'une de celles qui le hantaient après ses départs et le poussaient à faire d'immenses conneries - comme celle de lui faire faire une bague auprès de Keith. ”Sorry it’s cold. I’m afraid I’ve lost my wand somewhere around the corner of your bedroom… The mind boggles on how it happened…” ”Don't bother, your wand is right where it belongs at the moment”, fit-il avec un mouvement de la main destiné à chasser les inquiétudes de Grainne, reposant sa fourchette avant de quitter l'appui chaud de son genou pour se lever et aller tâtonner l'intérieur de sa veste, posée sur la banquette, à la recherche de la sienne. ”Say, any news of Tilly? Have you seen Attia lately?”

Ses doigts se refermèrent sur sa baguette qui n'était la sienne que depuis six ans – il revint au comptoir avec un léger soupir illustrant l'étendue de cette situation pénible, donnant un rapide coup de baguette au-dessus des casserolettes qui se mirent à chauffer. ”I've seen Attia just last week. She seemed bothered, usually Tilly always sends out owls when school starts... Told her it may have got lost, or that our daughter may have finally started her rebel phase.” Si Tilly avait toujours eu un sang de rebelle bouillonnant dans ses veines, et une propension à laisser sa curiosité prendre le pas sur le raisonnable, elle n'avait pas eu l'occasion de retourner son fort caractère contre ses propres parents : la faute à une séparation précoce, où le manque avait peut-être pris la place sur l'envie d'arracher les yeux à lui ou à Attia. Difficile, également, de ce faire à travers une lettre : qui sait, peut-être qu'en rentrant, plus tard...

Mike ravala avec un nouveau morceau de viande (tiède, cette fois) la crainte de ne pas voir rentrer Tilly avant une éternité – la dernière fois qu'il l'avait vue, elle lui arrivait à la taille et se collait à lui pour des séries de câlin assumés. Seize ans, passait encore étreindre son père, mais vingt ? Trente ? Les chiffres lui donnèrent le tournis, et Mike grogna légèrement en agitant de nouveau sa baguette pour chauffer un peu plus la température des plats. ”Sometimes I think she would have been better off here with me, but just a look around here reminds me that she'll always be better running in the sun with froggies”, constata-il en jetant un regard à son intérieur auquel le désordre de son étreinte avec Grainne s'était ajouté, déposant sa baguette sur le comptoir, son genou revenant chercher, avec moins de discrétion, celui de la sorcière tandis qu'il retrouvait son regard. ”Would a short trip to France happen to be a bother, I wonder?” Grainne avait le statut, le prestige, et quelques connexions Mangemort, d'après ce que lui avait rapporté Darragh – il se demandait s'il s'agissait d'un simple ennui, d'une question d'intérêt, ou si Grainne s'était véritablement amourachée d'un de ses amants (ou des deux, ou d'autres dont ni lui ni Darragh n'avait la connaissance). ”Just in case Attia gets worried, you know,” mentit-il éhontément en détournant les yeux, ses épaules haussées pour chasser ses propres inquiétudes, et l'envie d'avoir des nouvelles directes de la gosse à travers les yeux de Grainne.
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Remy Lynch
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MessageSujet: Re: dulcis amor | migraine #1   dulcis amor | migraine #1 EmptyLun 25 Oct - 23:00
”Now I'm disappointed. I could have used an extra late birthday gift, or even a thank you ring for all this comfort I've been giving away” Ils se regardent, souriants tous les deux, et elle pousse même la plaisanterie plus loin : ”A thank you ring ? I’m almost in the mood for picking one up right now, don’t give up hope just so.” Bordel, pourquoi est-ce que ça la ramène vers cette fichue petite boîte verte dans son tiroir ? Ça se voit pas, hein, sur ses traits, qu’elle y pense encore, hein ? Elle se tait, et puis alors que son regard retourne inlassablement vers la chambre, elle prétend chercher sa baguette, donne le change comme elle peut, pour ne pas trop l’informer sur ce qui lui trotte vraiment dans la tête à cet instant.

Ce ne sont que ses bagues à lui. Pas de quoi s’affoler, hein ?
Et puis, même si elle espérait autre chose, elle s’est trompée, donc on ne va pas épiloguer.

Changement de sujet donc, un peu brutal, mais qui a le mérite de les éloigner de ces histoires de bijoux. Si elle demande, c’est aussi parce qu’elle l’aimait bien cette gamine -la fille de Mike, quand même, faut bien que ça compte, hein ?- et qu’elle s’imagine bien que Mike ne doit pas forcément être rassuré de la savoir loin, de l’autre côté de la Manche, chez les Français.
”I've seen Attia just last week. She seemed bothered, usually Tilly always sends out owls when school starts… Told her it may have got lost, or that our daughter may have finally started her rebel phase” ”I wonder who she got that from…”, commente-t-elle, sans forcément insister davantage, moins sereine d’un coup alors qu’il lui raconte ça. Connaissant Attia, faut quand même y aller pour la secouer, et elle suppose que Mike est pudique et use d’un euphémisme. Elle s’est interrompue dans son repas pour le regarder un peu plus longuement, profitant du fait qu’il ne la regarde pas pour laisser se creuser un pli au niveau de ses sourcils, signe d’un trouble léger quant à la situation. Ses longs cheveux blonds roulent sur son épaule, tombent devant son sein, tandis qu’elle le regarde avec intensité. Comme pour l’encourager à continuer de lui dire ce qu’il pense, qu’il profite qu’elle est là pour lui parler, pour lui dérouler ce qu’il a sur le cœur (enfin… pas tout, peut-être…) (peut-être que si ?) ”Sometimes I think she would have been better off here with me, but just a look around here reminds me that she'll always be better running in the sun with froggies,” Elle renifle avec un sourire un peu forcé, et raille, toujours sur le même ton un peu joueur, un peu amusé, pas trop inquiet :  ”The food would be better here, though.”  Mais, si Tilly était dans la caravane de Mike à l’instant même, ils ne seraient peut-être pas nus tous les deux. Peut-être pas là, tous les deux, tout court.
(Elle ne le dit pas, ça, trop incertaine quant à la sensation qui vient de lui nouer l’estomac alors que cette pensée fugace lui a traversé l’esprit.)

Le genou de Mike contre le sien la rassure sur leur réalité, l’instant présent qu’ils partagent, les moments qu’ils ont déjà partagés.
(Elle ne pensait pas qu’elle aurait besoin d’être rassurée sur ça.)
(Une telle perspective est vertigineuse.)
(Elle s’en éloigne.)
Posant sa fourchette sur le comptoir, elle vient ensuite caresser la cuisse de Mike, ancrant ses prunelles dans les siennes, un sourire doux qui soulève un coin de ses lèvres. Elle n’a pas vraiment faim, là, d’un coup, ces doutes lui ayant noué l’estomac soudainement. Se perdre dans les yeux de l’Irlandais la détourne de ces interrogations effrayantes qui l’ont effleurée. Et puis il formule une question qu’elle n’avait pas anticipé (il y a trop de choses qu’elle n’arrive pas à anticiper, d’un coup) :
”Would a short trip to France happen to be a bother, I wonder?” Sa main s’arrête de décrire des cercles le temps qu’elle réfléchisse, passant son autre main dans sa chevelure flavescente, se caressant le bout du menton avec la pointe d’une mèche, songeuse. Il précise, alors qu’elle le scrute, comme pour estimer à quel point il aurait besoin qu’elle fasse cela : ”Just in case Attia gets worried, you know”. Une moue pincée accueille ce mensonge éhonté, alors que la journaliste n’est pas dupe. ”Attia, right.” Ses billes azur hurlent le Bullshit qui ne passe pas ses lèvres pour une fois alors que Connaught détourne le regard. Elle hoche la tête, se détourne du comptoir pour vraiment lui faire pleinement face, reculant sa chaise pour pouvoir ne pas être toute tordue, cette fois-ci son pied venant se poser contre celui de Mike qui est le plus accessible, tandis qu’elle s’accoude contre le comptoir.

”I’m sure she’s fine. She’s tough and loud, the Froggies must love her.” Elle le pense sincèrement. Tilly était assez chouette comme gamine, du temps où elle était en Angleterre, et Grainne ne s’inquiète pas vraiment pour Miss Sacramoni. Mais elle comprend ce qui peut étreindre le cœur du père qu’est Mike. ”But if you want me to, I can cook up some bullshit claim or convention or need to go to Paris or whatnot… Heck I can probably even find some real shit to do there, to make sure I'll look legit!” Elle est vraiment en train d’y penser. Ce ne serait pas très compliqué de trouver un prétexte (fallacieux ou réel) et il suffirait qu’elle se penche sérieusement dessus pendant une heure ou deux pour trouver quoi devoir faire en France.
Bon après, le temps d’obtenir les autorisations nécessaires et les documents officiels…

L’affaire est pratiquement déjà réglée et si l’accord n’est pas scellé, c’est en tout cas devenu une priorité à organiser assez vite pour faire s’effacer dans les yeux de Mike l’inquiétude qu’il essaie de dissimuler (mais elle le connaît par cœur) (enfin, peut-être pas) (ou peut-être que si, mais avec des œillères qui cachent tout ce qu’il faudrait qu’elle comprenne vraiment). Pour autant, elle plie une jambe sur l’autre, se penche vers lui, croisant les bras contre son buste (elle commence à avoir un peu froid, d’ailleurs, à se balader à poil sans chercher à se couvrir), et glisse : ”But then… And what do you think Attia would offer me in exchange of me going to France? You know, for the bothering and all…” Elle penche légèrement la tête sur le côté, l’aguiche sans aucune vergogne, sans plus vraiment d’intérêt pour la nourriture qu’il a pourtant eu la présence d’esprit de réchauffer.
De toute façon, le nœud est encore là, bien installé à retourner ses entrailles, alors pourquoi voudriez-vous qu’elle se force à manger, au risque que ça lui reste sur l’estomac ? Elle persiste et signe, donc, ayant peut-être trouvé un moyen comme un autre d’essayer de ramener le sourire sur le visage de Mike : ”Is there some French thing she truly appreciate?” Oh, elle est sur la pente glissante alors qu’elle se mordille la lèvre inférieure et qu’elle minaude sans aucune once de pudeur.
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Isidore Oxley
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Isidore Oxley
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dulcis amor
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”Attia, right.” Plus de quarante ans d’amitié conduisaient immanquablement à l’incapacité d’entourlouper Grainne aussi facilement qu’il l’aurait souhaité (sans trop l’espérer, tant il ne s’était jamais caché de son attachement à son unique enfant). Mais tant qu’il parvenait encore à lui dissimuler l’évidence, trônant dans son écrin en velours, alors tout allait bien. Mike releva les yeux vers la sorcière à son pied contre le sien, les contacts multiples, même après (et avant)(et pendant) l’amour une occurrence familière accélérant les battements de son gros cœur de naïf. Pourquoi cachait-il encore l’existence de cette alliance, quand il aurait souhaité l’épouser officieusement maintenant, officiellement après la guerre ? Toutes ces années à se vivre l’un sur l’autre avaient complètement dérouté ses radars : un instant, il lui semblait que Grainne lui dirait oui, celui d’après, que son expression se figerait dans un de ces tics nerveux qu’il connaissait par coeur. ”I’m sure she’s fine. She’s tough and loud, the Froggies must love her.”

”You’re probably right,” soupira-t-il sans conviction en repoussant sa fourchette, son coeur étreint d’un manque qui lui pesait depuis sa séparation d’avec la gamine (la sienne, la seule et unique, dont il avait manqué six ans de vie). ”But if you want me to, I can cook up some bullshit claim or convention or need to go to Paris or whatnot… Heck I can probably even find some real shit to do there, to make sure I'll look legit!” Une lueur illumina les yeux fatigués de l’Irlandais devant ce qui scellait leur accord – plus de quarante ans d’amitié avaient également son avantage, dont l’indéfectible dévotion de Grainne, qui déployait autant de temps, d’énergie et de courage pour combler ses manquements de père retenu en Eire. ”Thank you. You know I’d go myself if I could.”

Mike ne bougea pas d’un poil devant le rapprochement léger de Grainne, un air joueur peignant ses traits tandis que le contact de son genou et de son pied s’affirmait contre les siens. ”But then… And what do you think Attia would offer me in exchange of me going to France? You know, for the bothering and all…” ”You’re crushing my foot”, fit-il tandis que l’ombre d’un sourire menaçait d’étirer ses lèvres devant la beauté des traits de l’Irlandaise, tout tournés vers lui, ”not that I’m complaining.” Grainne aurait pu, à vrai dire, lui écraser ce qu’elle voulait (ou presque), quand elle lui faisait ouvertement du charme, complètement nue. ”Is there some French thing she truly appreciate?” Ohoh. Il y eut une pause, durant laquelle les yeux du sorcier coulèrent sur la lèvre inférieure et l’émail blanc de Grainne ; puis il secoua la tête devant l’air incorrigiblement séducteur de son amie de toujours, un sourire fleurissant au coin de ses lèvres, maladroitement retenu, tout comme l’hilarité qui menaçait devant le gringue éhonté de la sorcière (et qui marchait, de fait, du feu de Merlin). ”I don’t think Attia is real much into French things. Me, on the other hand…” fit-il en dodelinant de la tête avec un haussement de sourcils qui se voulait convaincant, baissant les yeux sur ce nouvel intérêt pour tout ce qui était français, avant de revenir à Grainne, vers qui il avança légèrement le visage, plongeant dans ses yeux azur qui manquaient de lui coller, au détour de conversations parfaitement innocentes comme celle-ci, un arrêt brutal. ”I could think of a thing or two. I could also vouch for her, to thank you for all your troubles. I’m sure she wouldn’t like you to be left out, after all it is a big favour you’re doing her, that would call for an adequately big compensation.” Et comme pour lui donner une idée de ce que en quoi pourrait consister cette compensation si pénible, Mike étendit les doigts sur la jambe de Grainne, remontant le long de sa cuisse en une caresse entière. ”What do you think?”
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Remy Lynch
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Elle le regarde, et elle ne parvient pas à lire en lui. Le livre ouvert qu’il peut être à d’autres moments est fermé, et c’est bien dommage, parce qu’elle saurait que cette affaire de petite boîte en velours vert le grignote comme elle la grignote. À la place, ils se lancent dans un nouveau jeu de flirt qui se veut sans conséquences, mais qui n’est pas aussi innocent que cela. Elle tâche, à son petit niveau, de le détourner de ses inquiétudes complètement compréhensibles. Comprend-elle, même sans être mère, ce qu’il peut ressentir, à ne pas savoir où est sa fille ? Elle voudrait dire que oui, qu’être marraine et tante joue pas mal dans la compréhension. Mais le peut-elle vraiment ? Elle répond par un hochement de tête silencieux alors qu’il affirme qu’il irait lui-même s’il le pouvait. Elle sait, évidemment qu’elle sait, à quel point il donnerait tout pour sa gamine et à quel point il aime cette petite teigne.

Parfois, le souvenir de son incapacité à enfanter lui revient en pleine face, chargé d’amertume.
Lancée dans son gringue, elle parvient néanmoins à ravaler l’arrière-goût qui revient, remonte, pourrait briser tout.

Perdue dans les prunelles sombres du Connaught, dans le sourire un peu réservé (faussement réservé, devrait-elle souligner) qu’il affiche, elle se surprend à être ramenée à un autre temps et une autre discussion, bien moins légère -quoique. Le ton avait été amusé, mais le contenu était plus lourd que ce simple batifolage verbal, qui ne tarderait pas à glisser de nouveau vers quelque chose de moins élégant.
Pourquoi avait-elle dit non, déjà, la dernière fois (la seule fois) où il l’avait demandée en mariage ?
Ah oui, l’excuse donnée avait été un ”You’re not serious, are you now? Cut the crap, mate, this is nuts.”, en riant doucement. La seconde qu’elle avait tue, parce que ça restait trop profond comme blessure et trop incohérent avec ce qu’elle avait toujours dit (comme quoi elle ne voulait pas être mère), c’était qu’elle ne voulait pas le condamner, lui qui aimait tant les gamins, à n’en avoir qu’une seule, et de surcroît pas avec elle.

Elle se perd dans les billes de Mike, le voit se rapprocher, se dérobe légèrement en arrière, dans ce jeu de chat et de souris qu’ils affectionnent parfois. Il faut qu’elle se concentre sur lui, qu’elle arrête de penser au passé, qu’elle arrête surtout de penser à cette boîte dans ce putain de tiroir parce qu’il lui a bien dit que ce n’était rien d’important. ”I could think of a thing or two. I could also vouch for her, to thank you for all your troubles. I’m sure she wouldn’t like you to be left out, after all it is a big favour you’re doing her, that would call for an adequately big compensation.” Un mouvement des sourcils indique que Grainne peut concevoir de quelle grosse compensation il parle et que ça ne la rebute pas. Un frisson parcourt son échine alors que la main chaude de Mike se pose sur sa cuisse, mais elle ne se dérobe pas. ”What do you think?”  ”I think that’s quite generous of you, to go through all that trouble to please me… you know, just for a professional trip.” Elle hoche la tête légèrement, prenant un air vaguement concerné, alors que pétille au fond de ses yeux une lueur tout à fait intéressée. Ce faisant, elle se rapproche de lui, ses lèvres presque contre celles du fugitif, et hasarde, fausse innocente qu’elle feint d’être à l’instant :  ”Does this big compensation start with a French kiss?” Et de faire des yeux de biche, à papillonner des cils comme si de rien n’était, comme si elle ne crevait pas d’envie qu’il l’embrasse et lui fasse tout ce qu’il avait envie de faire…
Et encore dans le fond de son esprit, le petit écrin des bagues de Mike traîne, alors qu’elle s’est jurée d’arrêter d’y penser, par crainte que son dépit (sa surprise) (sa déception ? non, trop fort) (trop fort, hein, comme terme ?) ne finisse par se repérer.
À la place, elle cille, laisse échapper un léger rire, et vient chercher son baiser sans plus attendre, tandis que ses mains reviennent l’une dans les cheveux du sorcier, l’autre contre sa nuque.

C’est là qu’elle devrait être pour toujours, susurre une voix qu’elle ne veut pas entendre (la sienne), de peur de tomber de trop haut.
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Isidore Oxley
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MessageSujet: Re: dulcis amor | migraine #1   dulcis amor | migraine #1 EmptyDim 16 Jan - 21:23
dulcis amor
début septembre 2007, irlande du nord
”I think that’s quite generous of you, to go through all that trouble to please me… you know, just for a professional trip.” ”You know me, willing to go lengths for the family”, fit-il en secouant la tête d’un air faussement modeste, sans pour autant forcer la plaisanterie devant les enjeux qui se dessinaient – la proximité enivrante de Grainne ne lui donnait pas l’occasion de penser à autre chose, un envoûtement qui durait depuis toujours, à plus ou moins grande échelle. Quand il était avec Attia, l’influence semblait s’être tue dans un coin de son torse, repoussé par l’amour nouveau fleurissant pour celle qui serait un temps sa compagne ; et maintenant, il se retrouvait être tout aussi prône à Grainne qu’il avait pu l’être à la fin de Hogwarts (qu’il soit désormais un adulte de quarante-sept ans n’y changeait, hélas pas grand-chose).

”Does this big compensation start with a French kiss?” Ils étaient tous deux d’une subtilité qui aurait fait rouler les yeux de Darragh jusqu’aux cieux – non pas que l’un ou l’autre eut souhaité sa présence en cet instant, tandis qu’ils se cherchaient, nus comme des vers.  ”We’d better get you used to anything French for your trip”, répondit-il en oubliant parfaitement la nourriture tout juste réchauffée devant eux – le dîner avait tendance à passer au second plan quand il se retrouvait face aux yeux de biche de Grainne, exagérément agrandis sous ses battements de cils. Adorablement unlike her – elle lui donnait envie de déblatérer des âneries mentales en se fondant dans les deux grands lacs de son regard, tandis qu’un rire saccadé lui échappait, se mêlant au sien avant que ne se trouvent leurs lèvres.

”Come here,” souffla-t-il en quittant le tabouret, glissant ses mains sous ses cuisses pour la hisser et la prendre contre lui, enroulant un bras sous ses fesses en revenant chercher un baiser, se perdant dans un rire lorsqu’ils bousculèrent le tabouret que Mike venait de quitter. ”There’s another stop we’d ought to hit before you go see the Froggies,” fit-il avec un sourire en prenant le chemin du lit encore défait, prenant certainement très à cœur sa part du marché auprès de la sorcière, qu’il porta avec aisance pour la laisser retomber sur le matelas, glissant une main dans ses cheveux épars, considérant un bref instant ses traits avant de revenir tout contre elle, se plongeant dans sa chaleur et la douceur de son cœur contre le sien.
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