BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Ishmael Levy
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Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
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@Baruch Moran / night 10-11 october 2007

« Yoan? Don’t you have a place to be in fifteen minutes? - Ten minutes actually. » Et avec un peu de chance une conversation avec son frère pourrait l’aider à faire taire le bruit des rouages dans sa tête. Installé dans le canapé, un livre à la main, Johannes ne cessait de se jouer les événements qui s’étaient enchaînés ces derniers mois, voir cette dernière année dans sa tête. Il était encore un peu tôt pour faire un bilan, mais la traversée avait laissé peu de répit au sorcier qui commençait à ne plus supporter la houle tumultueuse. Ce n’était pas le premier, ni le dernier, la guerre avait cet effet-là sur les personnes. Cependant, il aurait eu les moyens pour que la traversé soit un peu plus clémente. Et là, Johannes ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Le contexte n’aidait pas, mais s’il n’y avait pas la guerre, il n’en serait pas là non plus. Ceux qui étaient encore en vie il y a dix ans le seraient peut-être encore aujourd'hui. Elias aurait Abigaïl, Georges aurait Fred, Elena aurait Lee. And the list goes on. Il ne pouvait pourtant pas l’affirmer, ni mettre sa main à couper. Et c’était peut-être lui qui n’aurait plus été là. Le simple fait que cette idée fut presque un soulagement pour lui déclenchait un frisson, le ramenant à la raison et dans le salon. Ce dernier été toujours aussi peu meublée, il avait, par contre, remonté le projecteur dans le grenier. Johannes se redressait, déposant le livre dont il avait lu la page encore ouverte au moins une dizaine de fois. Il s’était promis de ne plus penser comme ça, il s'était promis de lâcher un peu de leste.

La présence d’Elias confirmait que la situation était inhabituelle, même si ce n'était pas la première fois ces dernières semaines que son frère était là, à lui faire la conversation (plus à l'accoutumé) ou juste être présent. Un peu comme il l’avait fait après son retour de l’infirmerie, après l’annonce l’évasion de l’Iron, comme il l’avait fait en attendant que le soleil se lève le sept octobre (en silence), ou même après la réception d’une note de Baruch. Johannes mentirait s’il disait qu’il ignorait ce que son frère attendait de lui. Il avait une petite idée, mais il était trop têtu pour céder, et peut-être dans un déni total. Et plutôt que de le confronter (par expérience, ça ne marchait pas), Elias avait décider d'attendre qu’il craque. C’était sans aucun doute éminent, sinon son frère ne serait pas là à faire le pied de grue, prêt à le rattraper. « It’s not really something you do: heading off at the last minute. Johannes ne répondait, il vérifiait l'heure et le mot qui lui servait de marque-page. I’ll say it one last time: you don’t have to go. Il levait enfin les yeux vers Elias qui se tenait dans l’encadrement qui séparait le salon du couloir. But you will, and I’ll be there waiting for you to come back. » Un sourire s'esquissait sur les lèvres de Johannes, son frère le connaissait bien. La seule chose nouvelle était que ce dernier comptait l'attendre, enfin, surement parce qu'il serait plongé dans ses recherches. Le sorcier grimaçait brusquement, portant sa main à son bras qui le lançait, notant l’expression de son frère changer un instant. « Still painful? - Yeah… I’ll be fine. I should go. » Nervosité palpable, Johannes se lever de toute sa hauteur, ajustement son tee shirt, avant de se diriger vers l’autre ouverture de la pièce qui menait couloir prêt de la porte d'entrée. Johannes enfilait son manteau, tout en vérifiant qu’il avait bien sa baguette, sa rune pour rentrer, son portable. « Not showing up is as a powerful message as any. Déclarait Elias en passant dans le couloir. - I hate it when people don’t show up. Répondait le sorcier, réalisant qu'il allait oublier quelque chose. Il se tournait vers son frère Accio beer. » Le réfrigérateur de la cuisine s’ouvrait dans le dos d’Elias, ce dernier esquivait alors l’objet que Johannes attrapait au vol. Un léger sourire amusé en montrant la bière à son frère avant de glisser la bouteille dans sa poche. « It shouldn’t take too long. - See you in a few hours. » Il adressait un geste de la main à son frère, accompagné d'un sourire amusé, avant de jeter un coup d’œil vers l’extérieur. Il refermait la porte derrière lui et de descendre les marches de pierre pour rejoindre la ruelle, traversant la barrière invisible protégeant la maison et qu'ils avaient mis en place tout récemment.

Une fois qu’il avait rejoint une allée un peu plus bas, le sorcier disparaissait dans un craquement sonore. Par habitude et sécurité, il fit deux autres transplanages avant de finir par atterrir non loin du point de rendez-vous, le cœur qui d’habitude au pouls si lent, avait doublé, et ce n’était pas uniquement à cause de son déplacement. L’air marin venait remplir ses poumons, et comme il avait encore deux minutes devant lui, il prenait le temps de prendre quelque respiration afin de calmer le myocarde et de se vider la tête, un peu par réflexe. Il aurait les idées plus claires, l’esprit un peu plus calme, pour le reste, il ne pouvait plus faire grand-chose. Une fois qu’il avait repris un semblant de contenance, et que plus rien ne tambourinait dans sa poitrine, Johannes sortait de la forêt pour rejoindre la petite crique.

Baruch était déjà là.

Sans surprise. Par contre, même à cette distance le sorcier pouvait relever que l’ex-prisonnier ne dégageait pas son aura habituelle, alors qu’il le voyait se redressait en relevant sa présence, le corps branlant, s’appuyant sur le rocher le plus proche. Johannes le rejoignait, le jaugeant immédiatement du regard, fronçant les sourcils. « What happen to you ? La question lui échappait, allant presque aussi vite que ses pensées, créant un véritable carambolage, laissant alors le naturel revenant au galop. My best guess is that you were teleported to a students march against the war in Vietnam in 1965 before being spat back on this beach. Are you alright ? »


Dernière édition par Johannes Runcorn le Mar 11 Jan - 12:08, édité 1 fois
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« Bloody wolf », a craché le vampire en s’écrasant dans le sable du bord de mer, avant d’être laissé là dans la seconde suivante par une Savage au sourire carnassier et au majeur levé en guise d’au revoir ― dire qu’elle lui a manqué. Dire qu’il est même content de la voir l’envoyer au diable si aisément, après qu’il ait pensé pendant un mois… un mois et demi ? qu’elle n’était jamais revenue de cette île de malheur.
Ça n’empêche pas le Moran, paumes et genoux plantés dans le sable, de pester à voix basse contre la Halfer qui n’a définitivement pas appris à transplaner convenablement et qui à tous les coups, oubliera de revenir le chercher dans deux heures (s’il est encore là). Service de taxi dont il se passerait bien, mais son état magique est si pitoyable que la perspective de transplaner seul lui fait surtout redouter que la moitié de son corps ne suivrait pas l’intention. Un brin dommage, alors qu’il tient à tous ses membres et n’a pas l’intention d’amorcer ce rendez-vous par une chasse aux trésors. Même si rendez-vous… il ne sait pas s’il y en aura un.

Le silence de Johannes à sa missive a été une réponse en elle-même ― silence de précaution, ou silence inquiétant, il n’en sait rien. Silence qui signe la fin de leur relation, peut-être bien aussi, et Baruch peut-il en vouloir à l’homme, si c’est le cas ? Il serait bien mal placé d’exiger quoi que ce soit de lui, surtout dans cette situation pour le moins complexe. Baruch a tout de même pris le pari de se pointer au point de rencontre proposé, à l’heure et au jour dit. Un peu en avance, en vérité, le temps de se relever (sans grâce), de rassembler un semblant de force et un semblant, encore plus infime, de courage.
L’absence de l’homme serait une réponse aussi claire que sa présence.

L’odeur vampirique type de Johannes hérisse ses sens, plus forte encore que l’air salin qui a su calmer un peu les battements désordonnés de son cœur. Il tourne la tête en direction de son ami et se lève maladroitement afin de l’accueillir. Choix douteux alors que ses genoux sont encore un peu mous du transplanage précédemment subi et qu’il doit se retenir au rocher qu’il vient de quitter pour ne pas tomber une seconde fois. « What happened to you ? Embarrassement soudain, alors que la faiblesse n’a pas pu être cachée, n’a pas échappé aux yeux pâles du Runcorn. My best guess is that you were teleported to a students march against the war in Vietnam in 1965 before being spat back on this beach. Are you alright ? » Une expiration qui se termine en bref rire, alors qu’il baisse les yeux sur sa dégaine plus improbable que vous le pensez pour lui. Si c’est ce qui est le plus alarmant de son état, hé bien… L’humour sonne un peu faux, dans sa voix rauque : « Jeans are as awful now as they were back then. » Et ne sont définitivement pas son choix, mais c’est déjà bien que Rio lui ait récupéré quelque chose à se mettre qui lui fasse à peu près… Ses mains s’enfoncent dans les poches de sa veste de surplus militaire, à l’odeur encore un peu naphtalinée, et il abandonne l’idée de marcher vers le Runcorn. « Magical overcharge, I would say. Diagnostic maison appuyé par celui pas moins artisanal de ses compères de la NSFW, alors que lycanthropes et vampires ont senti la même chose dans sa magie. Une cassure, un trouble, quelque chose d’anormal au relent de blessure ouverte et purulente qui peine à se refermer. Creating a magical disbalance. Au moins, ses migraines ont cessé. Au moins, il peut dormir. Ce n’est qu’en le levant de ses épaules que Baruch a pris pleinement conscience du poids qui y était déposé depuis sa capture, enfermé dans l’Iron Institution. It will maybe get better. Maybe not. »

Le maybe not ne l’effraie pas autant qu’il le devrait. Pas alors que voir sa magie lui échapper, à l’approche de son troisième siècle, lui apparaît comme un zeste de normalité. Il se souvient de la faiblesse de Jeremiah, à cette époque, et il sait qu’il devrait être au même stade, si ce n’était des jeux cruels des Mystères.
Ce n’est pas pratique d’être un vampire cassé, brisé, défectueux, au coeur d’une guerre où il est chassé comme une nuisance, un animal à dominer, à abattre, mais Baruch y trouve un certain réconfort.
S’il est brisé, on ne peut plus l’utiliser.

« I am not alright, but here I am anyway. Dans la veste, à côté de la baguette aimablement prêtée par Numa (sa baguette, à lui), il cueille un paquet de cigarettes et un briquet. La nervosité appelle son vice. And here you are, still alive, my dear. Le mot a passé ses lèvres malgré lui. Lèvres qui sourient un peu, enfin ; lèvres qui tremblent alors qu’il est bien là, devant Johannes. Vivant. Il a survécu. How is it to be forty ? » Lui a cet âge depuis 241 ans, maintenant, il ne peut plus dire ce qu’il en est… et surtout, ce n’est pas comme s’il avait prouvé qu’il est possible de vaincre une malédiction ancestrale jetée par une druidesse rancunière. Ce n’est pas comme si la mort l’avait attendu à chaque tournant, que pour être mieux déjouée.
Il voudrait le serrer dans ses bras. Vérifier qu’il est bien là, solide, réel, et non pas à nouveau un souvenir halluciné, fantasmé, comme lors de sa seule visite à la prison de l’Ordre du Phénix.
Baruch n’ose pas.
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Ishmael Levy
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Il reconnaissait bien Baruch, avec sa remarque sur les jeans, rebondissant sur le trait d’humour de Johannes, ce qui eut l’effet d’un maigre sourire sur les lèvres de ce dernier. Apportant un peu de chaleur sous ce temps couvert, les cheveux brassés par le vent, les vagues s’échouant sur la plage un peu plus loin ponctuant leur silence dans une synchronicité presque effrayante. C’était bien le vampire de la NSFW dans ce surplus militaire, s’appuyant sur le rocher pour ne pas vaciller. Baruch lui expliquait alors en quelques mots la situation, trop de magie, perte de d’équilibre. Ce qu’il décrivait était bien trop familier, il semblait souffrir du même genre de dérèglement que ce qu’avaient souffert les prisonniers en rentrant de Gracefield. Sans compter la rune dans son cou qui continuait certainement à apporter son lot de douloureux et dérèglement. Il lui avait pourtant dit d’en parler avec Elias, au moins pour qu’il regarde, ça ne pouvait qu’être un avantage pour les deux concernés. Deux têtes de mules oui. « It will maybe get better. Maybe not. - I see. » Au moins, ça annonçait la couleur, et Johannes était certain qu’il y avait quelque chose qui le gênait dans cette affirmation. Au-delà de l’honnête brutale avec laquelle Baruch l'avait délivrée, elle confirmait que Johannes avait raison d’être opposé à l’existence de cette prison. Débat dans lequel il ne se lancerait certainement pas, il ne pouvait pas être sur tous les fronts à la fois et il avait promis à son frère de ne pas en prendre autant sur les épaules.

Johannes n’arrivait pas à détacher son regard de la figure de Baruch, fatigué, affaiblit, il n’avait rien du prisonnier fringuant qui tentait de le convaincre que tout cela n’était rien. Le passage à l’Iron, le tabassage par Elena, et sa visite à l’Iron. Sa seule visite. La désagréable sensation que si le nouveau gouvernement leur avait mâché le travail, c’était l’Ordre qui était parvenu à le briser. We’re suppose to be the good guys Jo. Pour qui vraiment, ils avaient tout une pente à remonter et Kingsley n’était pas le seul responsable du crash que la résistance tentait d’éviter. Après dix ans de guerre, difficile de tomber dans le piège d’un tunnel vision, mais ils renaîtront de leur cendre, pour faire un peu mieux, pour trébucher encore. De toute façon, Johannes n’avait plus nul part où aller aujourd’hui sans sacrifier quelque chose. Sa loyauté restera à l’idéal que représentait l’Ordre avant tout, quitte à se dresser contre les siens. Comme il l’avait fait pour eux. Pour lui.

Il ne savait pas s’il avait bienfait de venir le voir à l’Iron, il savait simplement qu’il avait eu besoin de le voir, de savoir et de confirmer qu’il y pourrait y avoir quelque chose. Et Baruch lui avait gentiment offert cette possibilité, une promesse que Johannes avait espérait que le vampire ne puisse pas briser parce qu’il ne serait plus là si un jour, il sortait de sa prison. That’s on him. Parfois, il avait des attentes bien trop hautes et il avait lui-même orchestrer la chute. Il avait pourtant failli ne pas être là. Johannes se voyait encore sur le sol du hangar de Little Italy, les souvenirs ce brouillant entre le moment où il avait été assomé par le choc, puis réveillé brutalement par une douleur lacérante, sur le sol betonné du hangar ou dans la tente de fortune installé à Saint-James (il n'en savait rien). Il se souvenait d'être incapable de pouvoir demander à ce qu’on le laisse partir, que ce n’était pas grave, que c’était mieux comme ça, que la douleur cesse et laissant la place à cette sensation de soulagement. Quelque chose en Johannes avait encore eu envie de se battre et de vivre un peu plus longtemps. C’est que toute douleur valait la peine d’être vécu, au moins pour voir un brin de sourire sur les lèvres de ses compagnons et les voir se relever, malgré les coups et cette volonté de l’univers à les mettre à terre.

Le maybe not de Baruch, sonnait familier. I am ready to greet Death. Lui avait dit Johannes. Malédiction ou non, c’était toujours le cas, il avait gagné une nouvelle assurance et perspective. Aussi paumé et fatigué qu’il était. Contrairement à ce qu’il laissait paraître, il n’avait pas encore atteint ce breaking point tant redouté. Il avait repoussé l’échéance, jusqu’à présent.

« I am not alright, but here I am anyway. Bien, au moins Johannes ne viendrai pas ruiner son humeur, l’inverse par contre. Le vampire retenait un nouveau soupir, détournant le regard vers la mer. Lui non plus n’allait pas bien. And here you are, still alive, my dear. » Oh you are not going to make it easy for me are you? Bastard. Pensait-il, son sourire s’étendait un peu plus sur ses lèvres alors qu’il opinait du chef, les mains dans ses poches formant un poing, l’une d’elle se resserrant autour de la bière. Souvenirs de sa promesse au bar de Golspie, le baiser les pieds dans l’eau. La nuit au grenier. Il fallait toujours qu’il y revienne. Ce moment suspendu dans le temps, qui se passait à ce moment précis quelque part, boucle temporelle éternelle dans laquelle il ne verrait pas d’inconvénient à se retrouver coincé. Bientôt, une autre année s’échapperait, pour laisser place à une nouvelle, une de plus à survivre, mais il était vivant. « How is it to be forty ? - Not different from thirty-nine. None the wiser I'm afraid, but from what I understood it doesn’t get better with age. Une petite pique lancée gentiment, avant de prendre une inspiration et de sortir la bouteille de bierre. I believe I owe you this. Johannes faisait quelques pas pour se rapprocher et la tendre au vampire. It’s from a local brewery, a little place from Golspie a dear friend of mine brought me to once. »
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La cigarette est allumée dans un claquement de briquet ― un truc de plastique immondément cheap emprunté à Savage ― et la flamme dessine, l’espace d’une seconde, les creux cruels du visage de l’aîné des deux hommes. La pommette haute un peu trop définie, les cernes un peu trop profonds, pour quelqu’un qui n’a pourtant pas été chichement nourri dans les dernières semaines. La fatigue a enfoncé ses racines trop loin pour être comblée, calmée, par l’hémoglobine, et seul le temps saura y faire quelque chose. Le temps et peut-être le grand air gallois, dans le cottage investi par la NSFW.

Le sourire de Johannes est large, présent, mais il est loin de celui que Baruch pouvait lui imaginer dans son esprit, dans tous les scénarios mis sur pied à propos de ces retrouvailles. Déjà, disons qu’il espérait plutôt une bouteille de vin bue à deux le soir-même de son anniversaire et pas… pas cette rencontre empruntée. Pas cette distance tacite et sécuritaire qui se dresse entre eux avec autant d’efficacité que le mur séparant le Royaume-Uni de l’Irlande. Même le trait d’humour du Runcorn ne porte pas la chaleur qu’il le devrait : « Not different from thirty-nine. None the wiser I'm afraid, but from what I understood it doesn’t get better with age. I would not know either », commente-t-il avec un petit rire, sans se vexer de la pointe lancée sans méchanceté ― comme on dit en français, touché. S’il est bien une preuve que l’expérience ne rend pas nécessairement plus sage, Baruch l’incarne tout à fait, et c’est tout aussi vrai pour son pointu intellect mis au service du chaos.

De la poche du manteau de Johannes, une bouteille de bière est extirpée. Avec celle-ci, un sourire s’étire sur les lèvres pâles de l’intellectuel. Quelque chose de vrai, bien que de mince. « I believe I owe you this. Damn right you do, susurre-t-il en tendant légèrement le cou afin de mieux voir l’étiquette, familière. It’s from a local brewery, a little place from Golspie a dear friend of mine brought me to once. »

Les battements de son cœur s’accélèrent un peu (Johannes doit les sentir, les entendre).
Il ne pensait jamais qu’une bière pourrait porter tant de sens. Tant de sentiments. Tant de souvenirs tendres et douloureux.
Il devrait pourtant être habitué à ce mélange doux-amer.

Il ne bouge d’abord pas, avant de se pencher, de tendre la main et d’attraper la bouteille. Ses doigts chevauchent ceux du vampire. Premier contact, d’une brièveté frustrante, avant que Johannes relâche l’objet et lui permette de détailler l’étiquette, une fois le tout ramené à lui (le geste a réveillé la douleur dans son épaule encore en rémission et il ne peut pas retenir une légère grimace, une rotation du bras afin de dérouiller ce qui ne s’arrangera jamais tout à fait : la blessure de trop). C’est bien le pub-brasserie où il l’a emmené au printemps. C’est bien le souvenir au goût d’eau salée qui remonte à ses lèvres, qui se coince dans sa gorge. Les choses ont bien changé, depuis, et Baruch n’imaginait pas… Il n’imaginait définitivement pas à quel point tout serait différent.

À lui d’inspirer, la cigarette coincée au coin de ses lèvres. « Your friend has great tastes. » Le briquet est ressorti de sa poche et avec une aisance douteuse (vous n’imaginez pas les trucs les plus anodins qu’on apprend en toutes ces années de vie), le bouchon est vite décapsulé et empoché. Souvenir, porte-bonheur, plus que respect pour la plage et l’écologie (blame him pour le réchauffement climatique). L’odeur piquante de bière se mêle au sel de la mer et vraiment… s’il fermait les yeux, il pourrait presque… « I believe the loser must share the prize with the winner, in this peculiar case. Le regard porte une touche d’humour, mais beaucoup de sérieux. It is bad luck not to do so. » Invente-t-il des superstitions de toutes pièces ? Mais bien sûr, et il est tout à fait prêt à inventer sans ciller toute une histoire derrière s’il prend l’envie à Johannes de gratter autour de sa prétention avancée avec un sourire d’une innocence fort suspicieuse. Un sourire qui, lui aussi, refuse de remonter jusqu’à ses yeux.

Il craint que Johannes s’enfuisse. Qu’il le laisse là, seul, avec sa bière et deux heures à attendre que Diana revienne, et dans son coeur un trou immense, rempli uniquement de questions sans réponses.
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Ishmael Levy
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Damn right you do. Johannes ne répondait pas, retenant l’éclat de rire qui restera dans le fond de sa gorge. Son attention passant de Baruch, aux battements du cœur de ce dernier, lui rappelant qu’ils pouvaient tout entendre, tout sentir et il réalisait qu’il s’était certainement trahi à plusieurs reprises déjà. C’était pour cela que tout semblait si distant, hésitant, chacun perdu dans le tourbillon d’émotions qu’ils partageaient sans doute, sans mettre de mots, sans partager ce qui vraiment les travaillait. Johannes serait incapable de mentir de toute façon, pas à Baruch. Le contact des doigts du vampire l’incitait à retirer les siens, la main disparaissant de nouveau dans la poche de son manteau et il faisait un pas en arrière. Il préférait garder de la distance, punition qu’il s'impose, alors qu’il aurait préféré que les choses se passent autrement.

« Your friend has great tastes. - In beer, yes. » Pour le reste, il n’était pas assez présomptueux pour prétendre connaître tous les goûts de Baruch, et il n’avait pas la tête, ni le cœur à poursuivre le small talk qu’ils s’imposaient. Il n’était que plus douloureux alors que les secondes s'écoulaient, et déjà, Johannes avait l’impression que cela faisait trop longtemps qu’ils étaient sur cette plage à avoir une conversation dont il pensait connaître l’issue. Il avait envie d’en finir, pour partir loin et tenter de remettre un peu d’ordre dans sa tête, laissant son cœur en morceau au fond de la mer. Il n’avait pas envie d’être ici, et il aurait dû écouter Elias et son instinct. Contradiction, puisqu’il y avait une part de lui qui était rassuré de voir Baruch, presque content qu’il eut gagné son pari. Rien n’allait dans ce tableau, et il était essoufflé par le tourbillon d'émotions qui pourtant figeait son visage dans un air grave, le cœur battant au rythme imposé par sa nature. Tentative de se détacher de ce moment, qu’il vivait plus comme témoin que réellement.

« I believe the loser must share the prize with the winner, in this peculiar case. Johannes ouvrait la bouche pour protester. It is bad luck not to do so. - Ah, is that so ? Maybe I’ll use my Irish trump card, and test my luck, again, surely I haven’t used it all in the last attempt on my life, since I didn’t ask for it. Terrible. Besides, I brought this one to be yours only, and the reason why I came here tonight. Pas la seule raison, mais pour la suite, il n’avait pas réellement préparé quoi que ce soit. Le vampire n’avait pas non plus envie d’en parler, et s’il pouvait, il prendrait la fuite, maintenant. Baruch ne pourrait pas l’empêcher vu son état, mais voilà, il n’était pas comme ça, ni courageux, ni un pleutre, quelque part au milieu. Johannes laissait échapper un soupir douloureux, this should be my cue to leave but I feel that would be a little cruel to leave you like that. » Il était beaucoup de choses, mais certainement pas cruel, en tout cas, il espérait ne pas l’être. Baruch lui tendait la bière, le regard du vampire se posant sur la bouteille, attentif aux détails du dessin sur l’étiquette, l’insigne du pub dans la ruelle pavée avec la plage en fond. « One sip. » Johannes s’approchait de nouveau, prenant la bière pour en boire une gorgée, venant s’installer contre le rocher aux côtés de Baruch, face à la mer.

Le silence s’installait entre eux, le ballet du vent et des vagues rythmant l’instant, n’allégeant en rien la tension entre eux. Johannes détestait cette situation et il voulait en finir, le plus vite serait le mieux, la douleur serait la même, l’attente par contre était une torture inutile qui allait le rendre fou.

« I wish I had said something that day. Il relevait la tête, afin de regarder la mer, pour ne pas regarder Baruch, plus facile de fuir son regard dans la position où il était. Something that could have convinced you to stay. With us. With me. You wouldn’t have beaten down Lee, you wouldn’t have ended up in that cell, Elena wouldn’t have beaten you, you wouldn’t have to strike a deal with Dae-Won. Il marquait une pause. I shouldn’t have come to visit, you wouldn’t have made promises you knew you wouldn’t be able to keep. Il n’avait pas été bien après cette visite, il ne sentait pas mieux à ses côtés, la bouteille de bière à la main, la brise marine fouettant son visage. Johannes tendait la bouteille de nouveau à son voisin. Did you ask me to come here for a beer, or am I here for another reason Baruch ? » Lui, il savait pourquoi il était venu, mais il était moins certain de pourquoi, Baruch avait voulu le voir.
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Il n’y aura pas de victoire facile, comme le lui laisse deviner l’opposition immédiate que fait Johannes à sa prétention, probablement pas très dupe, ni impressionné, par sa pauvre tentative de le garder avec lui un peu plus longtemps : « Ah, is that so ? Maybe I’ll use my Irish trump card, and test my luck, again, surely I haven’t used it all in the last attempt on my life, since I didn’t ask for it. You would not dare, répond-il du tac-au-tac ― c’est risqué, alors que le vampire pourrait très bien le prendre au mot et oui, décider de partir aussitôt en opposant sa carte chanceuse d’Irlandais à sa superstition sortie d’un chapeau de magicien moldu. Besides, I brought this one to be yours only, and the reason why I came here tonight. »

Ça fait un peu mal, tout de même. D’avoir la confirmation, simplement et brusquement, que cette rencontre était destinée à ne durer que quelques brèves minutes. Articulée autour de cet échange alcoolisé, sans rien de plus. Ça fait mal et ça suffit à faire disparaître le sourire faux de Baruch, sans pourtant qu’il reprenne la bière tendue avec appréhension (c’est cela, le sentiment qui se tord avec trop d’entrain dans ses entrailles). « This should be my cue to leave but I feel that would be a little cruel to leave you like that. Do not pity me », gronde la voix cassée. Proche de lui dire de partir, si c’est le seul sentiment qu’il génère en lui ― il n’a pas de place pour la pitié de l’homme qu’il aime et qui peut-être le déteste en retour. Il n’en a même pas pour celle de ses ennemis.

Ce qui convainc l’ancien Auror de rester le temps de « One sip », le vampire n’en sait rien. La pitié, la gentillesse, le courage, la lâcheté, l’envie. Il reste, néanmoins. Appuyé sur le même rocher, à une distance ridicule et immense en même temps. Espace enflammé, impossible à traverser. Il croise ses bras sur son torse, pour contenir l’envie désormais désagréable de simplement serrer son amant dans ses bras. « I wish I had said something that day. Johannes regarde la mer ; Baruch, lui, regarde Johannes, la vision parfaite dans la nuit. Something that could have convinced you to stay. (il ne sait pas si quoi que ce soit qu’aurait pu dire le vampire l’aurait fait rester) You wouldn’t have beaten down Lee, you wouldn’t have ended up in that cell, Elena wouldn’t have beaten you, you wouldn’t have to strike a deal with Dae-won. (il lui faut un instant pour comprendre de qui l’homme parle ― Knight, bien sûr) I shouldn’t have come to visit, you wouldn’t have made promises you knew you wouldn’t be able to keep. You are hard on us, Johannes. » Même pas on me. On us, comme si… comme s’ils avaient vraiment le luxe, le loisir, de pouvoir être quelque chose dans cette situation. Autre chose qu’une illusion, un rêve, une utopie née dans le cœur de deux hommes trop romantiques pour leur propre bien, pris au coeur d’une guerre où leur camp respectif ne font rien de mieux que se nuire.

« Did you ask me to come here for a beer, or am I here for another reason Baruch ? » Il attrape la bouteille de bière et en prend une gorgée, la première. Le pétillant lui chatouille le palais, le nez, la gorge, et le goût amer est si doux et frais sur ses papilles. C’est à son tour de guetter l’océan et le roulis de ses vagues, à la recherche des mots justes dans l’écume blanche qui s’attarde sur le sable. « Is being worried about you enough ? Il laisse quelques secondes filer, avant de poursuivre, l'émotion encombrant une voix déjà suffisamment douloureuse : You said it : you almost died. Miss Alvarez even paid me a charming little visit to tell me so. » Sans se faire battre comme plâtre à la clé, cette fois-ci ― il aurait préféré. Il aurait préféré que la sorcière revienne lui mettre son poing au visage, le crible de coups de pied, d’insultes, lui refasse le portrait, plutôt que de l’entendre lui dire que Johannes avait été gravement blessé. Qu’il était vivant pour le moment. Le Moran aurait tout donné, lorsqu’il a entendu Miss Alvarez lui annoncer la nouvelle, pour s’assurer que le Runcorn se porte bien, et éloigner la malédiction au-dessus de sa tête. « I was worried sick, alone in that cell, thinking about you oscillating between life and death. À penser à ce qu’il lui avait dit, qu’il aurait été heureux de le connaître dans l’amour et dans la mort, et de regretter chacun de ses mots alors qu’il espérait seulement que l’homme vive. I prayed for you. » Les quatre mots sont avoués avec plus de timidité que l’on pourrait le penser, l’imaginer. Sa foi n’a jamais été reniée, mais jamais il n’en parle autrement qu’avec ironie, ou pour faire état de ses frasques iconoclastes.

Baruch a prié, sans savoir si Dieu pouvait encore l’entendre ou si, après toutes ces années, il avait cessé de l’écouter. Peut-être depuis sa morsure, peut-être depuis qu’il a tourné le dos à l’Ordre du Phénix, peut-être jamais malgré tout. Il n’a pas prié pour lui-même, alors qu’il se sait perdu, mais pour un homme à l’âme bien plus grande, plus belle, que la sienne.

L’étiquette de la bouteille de bière attire à nouveau son attention, avant qu’il en prenne une autre gorgée et qu’il la tende, par habitude, à son voisin ― il a oublié qu’il lui a dit une seule gorgée, il a simplement oublié. « I did not lie. Ses sourcils se froncent un peu. Il tourne le visage vers Johannes et cherche à capter son regard, afin qu’il puisse lire la vérité dans ses prunelles. When you came at the Iron Institution. I did not lie to you. I fully intended to keep my promises. » Et puisque rien ne joue jamais en sa faveur (c’est faux), tout s’est évidemment cassé la gueule. Il voulait ne plus être un problème, être présent pour Johannes autrement qu’en étant un poids sur ses épaules, et le voilà dans une situation où, bien sûr, il réussit à en être un encore plus grand. Il ne sait pas si Dieu l’entend, mais s’il est celui à blâmer pour tout cela… au moins, il y en a un qui s’amuse bien, dans cette histoire.
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Ishmael Levy
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Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
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@Baruch Moran / night 10-11 october 2007

« Is being worried about you enough ? Son cœur manquait un battement, retenant in extremis un soupire amusé alors que Baruch poursuivait, You said it : you almost died. Miss Alvarez even paid me a charming little visit to tell me so. - For Pete’s sake… » Soufflait-il en secouant légèrement la tête. Il se demandait bien qui Elena n’avait pas prévenu de son état. Elle semblait avoir ratissé tous ses contacts, sans oublier ses exs (et peut-être même la gazette des sorciers).. Le vampire savait que ça venait d’une bonne attention, mais il ne lui avait rien demandé et elle s’était bien gardée de le lui dire. Il aurait certainement été un peu en colère, Johannes n’aimant pas qu’on se mêle de ses affaires. Et tant qu’il n’était pas mort, il préférait que le moins de personnes s'inquiètent. Surtout qu’au final, il s’en était sorti et Baruch l’aurait appris que plus tard de sa bouche (éventuellement), et il ne se serait pas pris la tête comme il l’avait certainement fait. En tout cas, c’est ce qu’il lui disait, et le vampire voulait y croire. « I prayed for you. » Johannes se tendit, son poing, se refermant sur la roche, se retenant de dire à Baruch que c’était inutile, il n’y avait personne pour l’écouter et que s’il y avait réellement quelqu’un, c’était un être cruel et sadique. Le vampire ne dira rien, parce que l’amertume qu’il ressentait vis à vis de sa survie, il la gardait pour lui pour ne pas blesser les gens autour de lui qui l’aimait, mais aussi parce qu’il savait que Baruch était croyant à un moment de sa vie et l’était peut-être encore un peu.

Johannes ne savait pas quoi lui dire, ni lui répondre. D’une part, Johannes cette tendresse qui l’adoucissait, piège dans lequel il tombait régulièrement, mais il aimait et appréciait ces confessions, un act d’amour dans ce qu’il y avait de plus vraie, sans conditions et vrai, peu importe la nature de ces sentiments. De l’autre, il y avait cette frustration qu’on ne lui avait rien dit, qu'Elena avait mal calculer son coup en voulant bien faire, et il espérait qu’elle ne l’avait pas fait exprès. Une part de lui voulait prendre Baruch dans ses bras, tout son être voulait de ce contact qu’il s’interdisait, la suite ne serait que plus douloureuse et injuste.

« I did not lie. Un nouveau soupir s’échappait de ses lèvres, cette fois parce qu’il sentait son cœur se serrer dans sa poitrine, suivi d’un un rire nerveux, ravalant le mélange des émotions que déclenchait cette affirmation. Johannes tournait enfin la tête vers Baruch pour croiser le regard de ce dernier, When you came at the Iron Institution. I did not lie to you. I fully intended to keep my promises. - Baruch… Le vampire prenait le temps de rassembler un peu de courage, un soupçon de volonté pour ne pas céder à ce qu’il voulait vraiment faire ou répondre. I know I’m the one who said that I was willing to give us— a chance, but I can’t see how this can be anything but weight on my shoulders. » La voix s’était brisée, au milieu de sa phrase ou à la fin, peu importe, il avait dû se reprendre pour garder un semblant de contrôle sur ses émotions. Utilisant mot pour mot ce qu’ils s’étaient dit ce jour-là. Il ne savait pas ce qui l’avait réellement poussé à croire que c’était possible. Peut-être parce qu’il avait naïvement pensé que Baruch parviendrait à jouer les prisonniers modèle et à éventuellement finir par convaincre les grands pontes qu’ils leur seraient plus utiles au sein de l’Ordre que derrière des barreaux. Mais ça n’aurait pas été le Baruch qu’il connaissait. Sa fuite avait changé la donne et il en voulait au vampire de le mettre dans cette foutue situation.

« What happened earlier this summer, it can’t happen again. I hate lying to people I respect and care about, people who trust me to have their backs. Et pourtant, I still think it was the right thing to do, but I am not sure I can trust anyone from the nsfw anymore. Il s’était pris une claque monumentale dans la figure quand il avait appris ce qui s’était passé lors de l’évasion de Baruch, et il voulait dire que l’on y prendrait plus, mais il se connaissait assez pour savoir que ce n’était pas totalement vrai. I could be the next person poisoned or put under an unforgivable spell because one punk from your group is power hungry. » Et si ça avait été lui ce soir-là, s’il avait été là devant Taliesin et Baruch. Ça lui faisait mal au cœur d’imaginer un instant que le vampire aurait pu avoir le même comportement à son égard, il aurait voulu être certain que non, mais même cette certitude, il la remettait en question.

Johannes était censé être le plus optimiste des deux, celui avec une solution, qui écoutait son cœur, mais c’était la raison qui tentait de prendre le dessus sur cette plage. « You were the one who told me that it was better if we stopped seing each other when I was still in the closet, how is this any different ? Ils excellaient au moins à une chose tous les deux : l’art du mauvais timing. Johannes marquait une pause, peut-être qu’il devrait prendre une autre gorgée de bière, faire quelques pas pour se débarrasser du trop-plein d’émotions accumulées, mais il ne bougeait pas, se tournant vers Baruch. The last thing I want today is to hide the man I’m in love with. »
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« Baruch… » Il veut l’implorer de ne pas prononcer son prénom ainsi. Le vampire ne possède aucun don de prescience et il n’en a guère besoin pour deviner, entendre, tout ce qui se cache dans ce ton. Tout ce qui est évident, en vérité, plus que caché. « I know I’m the one who said that I was willing to give us— a chance, but I can’t see how this can be anything but weight on my shoulders. » L’émotion qui brise la voix de Johannes lui parvient comme une vague magique. Sa tête brune se rentre dans ses épaules et la posture toujours si droite, assurée, se fait encore plus minable. Cassée.

Baruch ne fait entendre aucune protestation, remarque, commentaire, admirablement à l’écoute, pour une fois dans sa vie. La bière dans sa main semble presque trop lourde. Il voudrait demander à l’Irlandais d’en prendre une gorgée, une de plus, de la prendre entièrement, de le délester de ce prix. La victoire n’a définitivement pas la douceur qu’il lui imaginait, ce printemps. Pas loin de le supplier de prendre une foutue seconde gorgée de bière oui. « You were the one who told me that it was better if we stopped seing each other when I was still in the closet, how is this any different ? Déjà, la guerre, pourrait-il répondre, mais Baruch tient sa langue ― la question est purement rhétorique, n’appelle pas vraiment de réponse de sa part. Rien, si ce n’est un murmure désolé : How dense was I back then, mh ? » C’était la meilleure chose à faire, jadis. S’éprendre d’un humain était idiot, surtout d’un humain si jeune. Qu’il soit de sang pur était bien la cerise sur le gâteau de cette idiotie et la fin de leur idylle, paisible, était définitivement le bon choix. Il ne s’attendait pas à ce que la flamme renaisse si rapidement, d’à peine remuer les braises pour conjurer ce qui était, ce qui aurait pu être, ce qui ne serait pas.

« The last thing I want today is to hide the man I’m in love with. »
Ça fait mal, par tous les saints, les sorciers, Dieu lui-même et tous ceux des autres confessions.

Le souffle lui manque, le brûle. La bière le pique un peu plus encore, sur la langue et au fond de sa gorge, lorsqu’il en prend la plus petite gorgée. « For what it is worth, I asked not to know about the plan. Baruch secoue un peu la tête, mais arrête bien vite en percevant le monde tourner autour de lui de ce simple geste. Il s’agrippe un peu plus au rocher afin de garder son équilibre. It was my fault. I could have thought of something else. Something… cleaner. » À défaut d’un meilleur mot. Plus propre, plus honorable, quelque chose qui ne lui donnerait pas cette impression persistante de saleté jusque sous sa chair couturée de cicatrices. « I do not ask you to forget Cloak and his sister. Être à la place de Johannes, savoir ses alliés et camarades drogués, forcés, battus, trahis par deux personnes en lesquelles il avait confiance, il ne pourrait probablement pas pardonner. Pas même en concevoir l’idée. But do not resent Numa and the others. Resent me, if it makes it easier. » Peut-être qu’ainsi, l’amour cessera, remplacé par l’amertume, le dédain, la haine, le dégoût. Ce sera peut-être plus facile de l’oublier, de garder ce qu’il y a de positif en souvenir, de ne pas feindre de mentir en pensant à lui.

Les yeux noirs sont fixés loin du visage de Johannes, la vision du quadragénaire devenue douloureuse, au fur et à mesure de cette discussion. Rupture, comme anticipé. Le savoir n’apaise pas la force du coup. Il est devenu plus tendre encore, avec la vieillesse. « Maybe I asked you to come to hear you say that we have to stop everything. Le sable attire son oeil. Maybe I need you to say it, even if I do not want to. »
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Ishmael Levy
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@Baruch Moran / night 10-11 october 2007

« How dense was I back then, mh ? - It was a mutual decision. » Soufflait-il, pour compléter ces propos. Sa famille avait toujours eu bon dos, un spectre qui le hantait encore aujourd'hui, mais il y avait aussi sa jeunesse, le fait qu’il était un sorcier avec une durée de vie limité (et Moran ne savait pas à quel point) et il n’était pas certain de vouloir faire son coming out. Alors, oui, la guerre avait changé les choses, leur perspective notamment, en plus de leur coûter terriblement et elle continuait de le faire. Johannes ne pensait pas avoir été amoureux de Baruch à l'époque, mais il avait aimé le temps passé avec lui et il n’aurait pas forcément envie d’y mettre fin, respectant la décision de son aîné. Il avait toujours gardé un bon souvenir, et il aurait souhaité qu’il garde contact, mais peut-être que Baruch avait justement mis un terme pour ne pas s’attacher. Johannes ne lui avait jamais demandé. Ça n’avait pas vraiment d’importance, et il aurait préféré que les choses soient aussi paisibles, aussi faciles, aujourd’hui.

« For what it is worth, I asked not to know about the plan. » Johannes devait prendre sur lui pour ne pas lâcher une remarque, prenant une inspiration afin de ne pas s’engouffrer dans la brèche de cette conversation dont il connaissait déjà les tenants et aboutissants. Baruch aurait pu passer l’offre aussi, et c’était facile de jouer les ignorants, et même si le vampire lui faisait confiance, il avait du mal à trouver cette nouvelle information réconfortante, c’était même pire. Baruch admettait pourtant dans la foulée que c’était de sa faute (ce qui était assez rare pour le souligner), ajoutant qu’il aurait voulu que les choses se passent autrement. « You do realise you just admitted that you didn’t ask, you didn’t have to think. Grondait Johannes, sa patience commençait à se faire grignoter par sa colère. I do not ask you to forget Cloak and his sister. Then don’t mention them. Pensait-il, un soupire contrarié soulevant sa poitrine. But do not resent Numa and the others. Resent me, if it makes it easier. » Le vampire lâchait un rire amer, retenant l’insulte qui lui brûlait les lèvres. Il envie de lui répliquer qu’ils étaient tous adultes, qu’ils faisaient le choix de les intégrer dans leur rang, et que c’était finalement le vrai visage de la NSFW. Et il ne comprenait pas comment Numa avait pu croire un instant que Johannes trouverait sa place au sein du groupe. Il ne pourrait pas faire ce qu’ils avaient fait ce soir-là, il n’aurait pas pu faire ce que Baruch avait fait à Lee. Il en voulait déjà à Baruch, mais ça ne facilitait pas les choses. Johannes était blessé, que le vampire en soit arrivé là, et qu’il pense qu’en plus le détester serait facile, comme s’il avait un interrupteur pour ses sentiments. Il avait déjà essayé, et c’était le temps qui décidera s’il finit par avancer et faire un deuil de leur relation. Du temps, il en avait maintenant après tout.

« Maybe I asked you to come to hear you say that we have to stop everything. Maybe I need you to say it, even if I do not want to. Johannes se redressait, boutonnant son manteau dans un effet dramatique alors qu’il pesait le pour et le contre sur la manière de répondre à cela. Congratulation, it seems you manage to pull the ‘don’t ask questions you don’t want the answer to’ card on me. Qu’attendait-il d’autre. Le vampire lui disait qu’il ne lui avait pas menti et en même temps lui demandait de faire la seule chose qui briserait sa promesse sans qu’il la brise lui. So I’m going to make it easier for you, and give you what you need, il marquait une pause, Baruch, we have to stop seeing each other, stop considering than we are anything but a threat to each other, stop loving each other. Et ça faisait mal de le dire, beaucoup plus qu’anticipé (ce qui ajoutait de la difficulté), il prenait une inspiration afin de poursuivre. You can go back to your crew and to business free from guilt and worry. Déçu. Blessé. Johannes ajoutait, I hope you’re satisfied. »
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Il ne sert bien sûr à rien de s’épancher sur ce qui aurait pu être dans le passé, alors que les circonstances étaient fort différentes. Les années 90 n’auraient pas été tendres envers Johannes, advenant un coming out et une relation sue et connue avec un vampire, mais les conséquences auraient été moins douloureuses. Il n’aurait pas risqué la chance de perdre tout ce qu’il a passé tant d’années à construire, à se battre, tout ce qu’il a arraché plus qu’obtenu de l’Ordre du Phénix. Il n’aurait pas risqué de perdre la confiance de ses allié·e·s, d’être mis à l’écart, d’être placé en ennemi, alors que tout ceci n’a rien à voir.
Alors que tout ceci à tout à voir.

Baruch n’ose même pas regarder autre chose que le sable pendant toute la tirade du Runcorn ― mots excédés, sans sincérité, mais dont chaque syllabe touche la cible. Un léger tremblement secoue sa carcasse mince, force les épaules à remonter un peu afin d’illusoirement cacher le cou, les oreilles, d’un coup de vent. « I hope you’re satisfied. I am not. » Baruch devrait profiter du moment pour rompre tout ce qui peut être rompu. Ça vaudrait mieux pour eux. Pour Johannes. Arracher le pansement, se dire que c’était super, mais vain et idiot, restons chacun de notre côté et rendez-vous après la guerre, s’il un après-guerre il y a. « It does not make it easier. Nor does it make it guilt-free, worry-free, and whatnot. » Au contraire, même.

Les prunelles se relèvent un peu afin de fixer les vagues. Puis, enfin, reviennent au visage du quadragénaire drapé dans son manteau, sa dignité, et tout un océan de blessures causées par ses bons soins.
« I am quite the coward. »
Il ne s’est jamais considéré spécialement courageux, mais il ne sait pas à quel moment la lâcheté est devenu son pain quotidien. Peut-être dès l’instant où il a accepté le cadeau du vampirisme, de naître une seconde fois en laissant tout derrière lui, en abandonnant sa famille, son emploi, ses amis du temps. Plus de deux cent quarante ans de lâcheté, c’est admirable. Et ensuite… peut-être a-t-il eu un sursaut de bravoure en s’offrant comme diversion à la Values Brigade, mais c’est tout.
C’est peut-être le moment d’agir autrement.
« I love you, Johannes. Le naturel avec lequel ces mots sont prononcés est effarant. Le calme, aussi, loin d’une déclaration enflammée. I do not want to stop seeing you. Saints, I want to pursue and woo you, and to know you even more. Il penche un peu la tête et prend une gorgée de sa bière, sans quitter les traits réguliers de l’ancien Auror. You deserve to love freely, peacely, and on your terms. »

C’était atrocement facile à dire.
Il ne sait pas si la suite le sera à entendre.

« What do you need ? »
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