secret garden

expédition près de bar, montenegro. 2004

Il n’a suffit que d’une rencontre dans un établissement de Londres pour former un partenariat. Odalis s’étant retrouvée le bec à l’eau suite à une mésaventure au Montana (un jour elle retrouvera ce crétin pour lui rendre la monnaie de sa pièce), entre deux contrats, et n’ayant rien à perdre, la convaincre s’est révélé un véritable jeu d’enfant. Évidemment, le fait que l’exploratrice en question ait été particulièrement jolie n’était pas pour lui déplaire non plus. Il n’a suffi que d’une légende, et de quelques gribouillis laissés dans le journal ancien d’un alchimiste inconnu pour partir en chasse. Les feuilles tachées d’humidité, recouvertes d’une écriture ferme et fine, laissaient entrevoir un fond de vérité, ou alors quelqu’un profondément plongé dans une désillusion impossible à briser – mais comme tout briseur de sort qui se respecte, c’est plutôt la première option qui a primé.  Après tout, à ne croire à rien, on ne découvre rien, n’est-ce pas ?

La vague piste les a menées à Sarajevo, dans l’espoir d’y trouver quelque chose de plus concluant auprès d’alchimistes de la région et d’ouvrages de recherche. C’est finalement une conversation murmurée au détour d’un rayon de la bibliothèque – de quelques mots en Turc entendus par hasard, demir-bozan –  qui les a placées sur la bonne voie, vers la ville de Bar. Ou du moins, sur ce qui pourrait être la bonne voie, puisque tous les sorciers interrogés les ont regardées d’un air incrédule en se demandant pourquoi elles s’acharnaient sur ce qui n’est évidemment qu’une légende.

À destination, elles ont découvert que les moldus, eux, adorent en parler.

Une seule journée sur la Crvena Plaža et Odalis a déjà rempli plusieurs pages de carnet d’indications plus ou moins similaires sur cette fameuse herbe. Ses noms, son apparence, où la trouver, comment la trouver – il y a assez pour les convaincre de poursuivre les recherches. S’il y a quelque chose qu’Odalis a appris, à force de ratisser le monde à la recherche d’objets magiques et de légende, c’est que le folklore n’est jamais que ça. Il n’y a pas de fumée sans feu.

Elles se retrouvent à la tombée du jour, alors que la plage se vide des derniers vacanciers (pour la plupart convaincus de partir par la proximité d’une borne repousse-moldu judicieusement suggérée par un collègue). La tente est plantée juste à la lisière des arbres, plus dans un souci de ne pas se réveiller les pieds dans l’eau que par besoin de discrétion. « Il faudra probablement remonter vers l’intérieur des terres, commence-t-elle en s’approchant de la tente, où Zarya l’attend déjà. Selon les témoins rencontrés aujourd’hui, la Raskovnik pousse dans les champs. » Elle se laisse choir sur le sable encore chaud, ouvrant le cahier sur ses genoux pour montrer les croquis maladroitement dessinés au fusain sur les pages remplies de gribouillis presque illisibles. « On cherche un trèfle à quatre feuilles. » Ses lèvres s’ourlent d’un sourire, ses yeux noirs brillent de malice – c’est si banal, si simple, et pourtant ça ne peut pas l’être. Si ce n’était qu’un simple trèfle, il y aurait bien plus de témoignages à cet effet. Un tel secret ne saurait être gardé bien longtemps. « Il y a plusieurs façons... imaginatives de les repérer. » L'utilisation d'animaux traditionnellement associés à l'underworld lui semble particulièrement intéressante, quoiqu'un peu complexe. « La plus simple me semble être de se balader avec les pieds attachés jusqu'à ce que les menottes s'ouvrent seules. » Ça semble sincèrement agréable. « Et toi, qu'est-ce que tu as trouvé ? »

(c) icons par ethereal

secret garden

expédition près de bar, montenegro. 2004

Sur la table entourée de rayonnage de livres anciens, des cartes étendues, entourées d'une sélection de volumes soigneusement arrangés autour ou délaissés en pile sur une chaise annexe. Penchée au-dessus, les cheveux ramenés en arrière pour ne pas la gêner, Zarya retrace du doigt la frontière jusqu'à ce point où Serbie, Bosnie-Herzégovine et Montenegro se rejoignent et se séparent. Par là, peut-être ? Une chose semble concorder dans les écrits retrouvés et les histoires entendues : le but de leur chasse au trésor semble se trouver quelque part dans le vaste massif des Alpes Dinariques. Le problème, bien sûr, reste de trouver où précisément.
Elle retourne au livre posé ouvert à côté de sa main, compare le contenu du mytge avec ces quelques lignes trouvées au détour d'un poème évoquant le trésor de Radovan. Comme elle le pensait, les informations se recoupent, comme un autre passage du mythe le fait aussi avec les quelques informations qu'Odalis et elle ont déjà trouvé sur l'herbe appelée ici la demir-bozan. Pas de fumée sans feu lorsqu'on chasse d'anciens trésors : les légendes ont toujours une part de vérité, plus encore lorsque le sujet revient de plusieurs sources. Elles le savent toutes deux, et c'est bien ce qui les a amené au Monténégro, à la recherche d'histoires oubliées et d'herbes fantasmées.

Quelques phrases jetées au stylo sur la page déjà bien remplie de son carnet. Elle jette un rapide coup oeil autour d'elle - personne. L'artefact de métal qui trône au centre de la table fait son job, sans surprise - enchanté pour repousser les moldus dans un rayon restreint, c'est un allié utile pour toutes ses recherches sensibles dans le monde non-magique. S'étant déjà assurée qu'aucune caméra ne se trouve dans la sorte d'alcôve pour surveiller les lecteurs, elle murmure un sort et copie la carte et quelques passages de livres intéressants dans son carnet pour étayer ses observations avant de ranger ses affaires et de quitter la bibliothèque nationale à Cetinje. Un transplanage d'une ruelle déserte plus tard, et la voilà de retour au campement qu'elles ont établi entre mer et bois.
Pretty nice spot.

Encore plus lorsque le soleil descend, inonde le paysage et Odalis qui approche de ses lueurs fauves. Elle se laisse tomber dans le sable à côté d'elle, porteuse de nouvelles plutôt positives sur la Raskovnik qu'elle s'empresse déjà de lui partager. "Dans les champs, c'est vaste. On t'a parlé d'un endroit plus précis ?" Elle commente en se penchant vers l'exploratrice, assez près pour que leurs épaules se frôlent, pour voir les herbes croquées sur son carnet. Zarya relève les yeux pour lui adresser un sourire, un peu en coin d'une complicité naissante mais entendue, pour découvrir celui malicieux qui orne déjà les lèvres d'Odalis. "Ca semble recouper une légende - bulgare, je crois - sur laquelle je suis tombée. C'est une bonne piste." Et de récupérer sa baguette pour attirer à elle l'un de ses carnets, déjà rangé dans son sac.
Occupée à le feuilleter à la recherche de la page concernée et Odalis poursuit sur la manière de trouver la plante, n'évoque qu'une des possibilités apparemment pas uniques. "Tout de suite à vouloir nous menotter, ça a le mérite d'être direct. Je note." La taquinerie glisse facilement, s'accompagne d'un coup d'oeil bref mais amusé avant de revenir à ses pages. "Je suis curieuse de connaître les autres maintenant, si elles sont aussi imaginatives, mais ça fonctionnerait bien - pour peu qu'on n'ait pas à parcourir des kilomètres ."

S'arrêtant sur une page vers le centre du carnet, elle commence malgré tout par répondre à la question d'Odalis. "J'ai trouvé quelques pistes plus précises sur la localisation du trésor, il faudrait encore que je recoupe quelques éléments mais on s'approche. La Serbie et les Alpes Dinariques me semblent être une hypothèse très sûre, en tout cas, et je penche pour un endroit proche de la frontière." Elle décale ensuite le volume entre elles pour qu'Odalis puisse voir le passage qu'elle désigne ensuite. "Mais pour l'instant c'est surtout ça qui nous intéresse, pour la Rasnovik. Regarde, là. Je n'avais pas encore trouvé d'autres légendes qui reprenaient ces mêmes faits mais avec ce qu'on t'a dit... En plus de mentionner l'air de trèfle à quatre feuille, il est dit que l'herbe a tendance à préférer les étendues d'herbes chargées en humidité - ça mentionne même la présence potentielle d'un lac de montagne, sans le nommer malheureusement, mais la mention de la taille imposante et de ce lacet qui encercle la montagne, ici, restreindront peut-être les possibilités."
Et les yeux brillent alors qu'elle observe Odalis, passionnée par les recherches qu'elles mènent et l'impression de proximité grandissante de la Rasnovik et, avec elle, du trésor du tsar Radovan.

(c) icons par ethereal

Ainsi assise sur le sable rouge, à la brunante, Odalis se croirait presque en vacances. Il y a de ces expéditions qui lui font cet effet – bonne compagnie, recherches qui avancent, embûches minimales. Ce sont celles qui lui donnent envie de continuer, de véritablement se donner dans cette carrière qu’elle n’aurait jamais osé chercher de son plein gré. Si ça n’avait pas été de Colm, elle aurait poursuivi ses aventures au sein du cirque – et bien que ça ait été une étape nécessaire (et qui lui manque, souvent), ce n’était rien en comparaison avec la vie qu’elle mène à présent. L’excitation de découvrir quelque chose que personne d’autre n’a réussi à trouver; l’adrénaline lorsqu’elle doit avoir recours aux sortilèges de combat; la fierté de réussir à déchiffrer d’anciennes inscriptions, ou un puzzle particulièrement compliqué pour désarmer un piège ou entrer dans une salle. Il n’y a vraiment rien de pareil.

Les expéditions qui sont tranquilles, mais pas ennuyantes sont les plus rares, et Odalis les apprécie d’autant plus. Comme celle-ci, avec Zarya. Un partenariat fait de bon cœur, avec une sorcière compétente, au caractère facile (pas comme celui d’Aries, à tout hasard), sous le signe de la bonne entente et de la chance. « C’était soit très vague, soit très spécifique : le genre d’endroit qu’on ne trouve qu’en connaissant la région comme le fond de sa poche. » Un léger haussement d’épaules ponctue la précision. Odalis n’est pas vraiment inquiète : à deux, elles finiront certainement par cibler les endroits qui valent la peine d’être visités. Mais pour l’heure, elle a tout retranscrit, avec précision, entre les pages du petit carnet. « Je t’expliquerai, promet-elle avec un sourire taquin. Les menottes ne sont probablement pas obligatoires… » Mais maintenant que la jolie brune les mentionne, ça ne lui semble tout de même pas une si mauvaise idée que ça. Ou du moins, pas si désagréable.

C’est avec le sourire aux lèvres qu’elle écoute avec attention les explications de sa collègue, tentant au possible de se situer à l’aide des cartes – ce n’est pas du tout sa spécialité, mais plutôt celle de Malcolm, et elle n’a qu’une très vague idée des distances représentées en terme de voyagement. Elle n’a jamais vraiment exploré cette partie du monde et n’est pas très au fait des infrastructures présentes dans la région. « Je pense que c’est même très probable. Le sourire s’agrandit, et elle pousse légèrement l’épaule de Zarya de la sienne, joueuse. Je crois qu’on est sur la bonne piste, en tout cas. L’herbe semble être rare, mais répartie sur une assez grande aire géographique. Je n’ai pas vraiment d’indications pour la région que tu as découverte, mais je suis sûre que les locaux en sauront plus. » Ou alors, elles peuvent rester ici encore quelques jours, profiter de la plage, voir ce qu’elles peuvent récolter en plus… et ensuite décider si elles tentent de trouver la Raskovnik ici, ou plus près du (lieu supposé du) trésor. « C’est de l’excellent travail, mademoiselle Khan, commence-t-elle d’un ton faussement formel, les yeux pétillants. Avec vous, cette quête ne peut que réussir. » Et avec un peu de chance, Odalis aussi.

La briseuse de sorts étire ses jambes, enfouit ses pieds dans le sable, et soupire de contentement. « Les méthodes dont on m’a parlé impliquent des animaux qui sont associés à la mort dans la mythologie slave. Mettre une clôture autour du lieu de ponte d’une tortue, et attendre qu’elle revienne avec l’herbe pour y entrer magiquement. Odalis grimace – les tortues ne sont pas les animaux les plus rapides et elle doute avoir cette patience. Ou enfermer les petits d’un hérisson dans une boîte avec un verrou, et attendre que la mère revienne avec l’herbe pour les en sortir. » Elle n’est pas particulièrement convaincue. Peut-être que ces légendes sont vraies, mais elles semblent… Enfin, c’est une chose de balader un verrou dans un champ, et une autre d’attendre que des animaux leur apportent l’herbe sur un plateau d’argent. « Je t’avoue que j’ai un doute sur leur efficacité, mais… on peut toujours tenter le coup, si tu veux. »

secret garden

expédition près de bar, montenegro. 2004

Occupée à contempler la lumière descendante, qui immerge le littoral et Odalis  d'or et de fauves et teint l'ensemble du paysage d'une beauté à couper le souffle, Zarya ne peut que songer que son métier est vraiment l'un des plus passionnant qui soit. Entre chasse aux trésors et aux informations, adrénaline et découverte du monde et d'oeuvres ou d'artefacts qui sont parfois d'un superbe difficile à retranscrire, n'y a-t-il pas tout pour lui plaire ? Si quitter l'Ouzbékistan seule, l'année précédente, lui avait laissé un arrière goût amer, Zarya est heureuse de pouvoir découvrir des endroits jusque là inconnus tout en profitant de la très plaisante compagnie de son acolyte actuelle.

Lorsque Odalis lui explique pourquoi les informations plus spécifiques sur la localisation probable de la Rasnovik ne leur seront sans doute pas très utile, Zarya hoche la tête. "Je vois ce que tu veux dire : autant tout de suite partir à la recherche de l'herbe avec ce qu'on en sait déjà, plutôt que de perdre du temps à essayer de localiser les endroits en question. Cela dit, c'est toujours utile d'en avoir connaissance, pour peu qu'on en reconnaisse par hasard dans nos recherches. Au moins on saurait qu'on s'approche." Du pragmatisme, il en faut lorsque l'on part à la poursuite de mythes et autres légendes. De la chance, aussi, et si elle ne savait pas les contreparties qu'amènent l'utilisation des lumies jupitérien, elle en viendrait presque à espérer pouvoir contacter l'un des Jupiter du SWAMP pour mettre la fortune de leur côté. Elle a confiance de toutes façons. Elles trouveront. And how terrible, if it were to take time : spending it with someone as eyecandy and nice as Odalis, that's so harsh really - would think no one ever.
En attendant, la taquinerie glissée par Odalis l’amuse, et elle lui adresse un sourire en coin aux teintes semblables en réponse. "Probablement pas hein ? Et moi qui pensais qu’on aurait pas le choix…" La voix est basse, laisse place à une moue faussement déçue, ouvertement, qui déjà a disparu au profit du timbre un peu bas d'un rire qui se souffle plus qu'il n'éclate.

A son tour, elle rapporte le résultat de ses recherches de la journée quant à la localisation du trésor de Radovan, et sur le passage d’un mythe, dont la véracité potentielle s’est maintenant vue croître grâce aux éléments récoltés par Odalis et qui viennent le recouper. Elle lui pousse l'épaule avec malice, et Zarya lui lance un regard en biais, un sourcil arqué mais toujours amusé - en rétribution, une petite gerbe de sable envoyée sur le pied. "C'est prometteur et plutôt de bon augure pour la suite de nos recherches oui ! Même si on est quand même parties à la recherche d'un botruc dans les frondaisons - mais on s'approche." Pas dupe de la difficulté de la recherche qui se profile de plus en plus près devant elles, mais  enthousiaste malgré tout. Le challenge a quelque chose de grisant, surtout maintenant que le but ne semble plus chimère lointaine mais bien à porter de main, de l'ordre du possible. Elle peut presque imaginer la texture de l'herbe et l'intensité de ses verts.
C'est finalement à son tour de pousser doucement l'épaule de sa compagne d'expédition, avant de se tourner vers elle. Les yeux, sombres, se plongent un instant dans les siens, regard qui ne se dérobe pas. Elle se penche, juste un peu, et le timbre est proche de celui d'une confidence complice malgré la formalité toute feinte pour se prêter au jeu. "Elle ne saurait réussir sans vous, mademoiselle Bayat."

Leur discussion suit son fil sur lequel, habiles funambules, elles oscillent encore, toujours, de la taquinerie au sérieux dans un mélange savant qui ne rend que plus appréciables les deux.
Même sans l’avoir explicité, Odalis n’a eu l’air ni enthousiasmé ni convaincu par la méthode aux tortues et hérissons. Doutes compréhensibles, et même tout à fait raisonnables. L’expression dubitative de Zarya y répond, mais elle tempère néanmoins sa réponse. "Je n’aime pas particulièrement l’idée d’enfermer un petit animal sauvage – sans compter le fait qu’il faudrait déjà réussir à en capturer un – mais on peut toujours garder l’idée de côté au cas où on n’arriverait pas à trouver la Rasnovik de nous-même." Machinalement, elle a une pensée pour le SWAMP dont la philosophie a toujours été contre l’utilisation d’animaux, et vers Azariah, fervent défenseur de la protection des animaux, créatures magiques, de la flore et autres brins d'herbe flétris… Mélange d’un agacement bien terni par les années, malgré tout maculé d’un peu d’affection alors qu’elle se demande sans le vouloir où il peut bien être, à présent. La pensée est repoussée comme la première, sans plus lui accorder davantage de temps et de réflexion. Là n’est pas le sujet, et elle préfère se concentrer sur le moment présent avec leur chasse aux trésors et la compagnie d’Odalis à ses côtés. Zarya hoche la tête une fois, calmement résolue. "Contentons-nous des autres méthodes pour l’instant, ça me paraît mieux à moi aussi."

Elle referme son carnet, se penche pour le glisser à l'abris de son sac. A priori, elles n'en auront plus besoin ce soir et, si Zarya apprécie la chaleur du sable qui s'embrase dans la lumière du couchant, elle préfère éviter que trop de grains rugueux de silice ne viennent gratter les pages et les informations précieuses qu'elle y a relevé. Se laissant aller en arrière pour appuyer ses coudes dans les ondulations du sable, elle laisse son regard errer entre les vagues avant de revenir à Odalis. "Je pense qu'on peut tenter notre chance plus en avant dans les terres et les montagnes mais... Si tu préfères qu'on interroge encore un peu les locaux ici, je pense que je peux m'y résoudre," elle glisse, l'euphémisme évident. "Entre la mer et toi, il y a de quoi apprécier et profiter." Comme si de rien, mais trop évident pour que ce ne soit pas tout à fait assumé. Who would deny it?

(c) icons par ethereal