BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 (lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl

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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
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Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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we sat there,
smoking cigarettes
at 5 in the morning
septembre 2007, une plage anglaise random | @lucjan sacramoni

« Non.Oh, wow, ok » La franchise usuelle de Lou lui arrache un sourire, comme toujours surpris mais presque appréciateur – c’est qu’ils ne sont pas légion, à la remettre si frontalement à sa place, et Elena ne peut pas dire que ça ne lui fait pas un petit quelque chose à chaque fois. Ça l’arrange fondamentalement, qu’il dise non ; mais tout de même, elle ne peut pas plus s’empêcher de poursuivre sur un ton un brin railleur quand le demi-selkie affirme que ses pâtes sont « bien. Pour vrai. » « Régale-toi, alors. » Elle a une œillade à la dérobée, pour l’épier discrètement en train de se débattre avec une deuxième fourchetée (elle ne pourra pas lui reprocher sa bonne volonté, quand bien même cela lui viendrait seulement à l’esprit). Pas franchement mauvaise joueuse non plus (si, mais pas avec Lou), Lena finit par se contorsionner pour tirer de son sac le brownie tant convoité ; Lucjan promet qu’il y goûtera, lui arrachant un nouveau haussement de sourcil agréablement étonné, avant une moue plus franchement amusée à son « T’exagères. » (Ce ne serait pas son genre.)

Elena le regarde plus ostensiblement caler la cigarette offerte derrière son oreille – il y a quelque chose dans la désinvolture de son geste, qui lui tire un sourire à chaque fois (et ça ne manque pas cette fois-là non plus). « T’as l’air mieux. » Elle détourne pudiquement les yeux, hoche tout de même doucement la tête. « Je le suis. » Et elle l’est, et en grande partie grâce à lui, alors qu’elle tire un briquet moldu de sa poche pour allumer sa propre clope. Lena a l’impression de mieux respirer, d’avoir les battements du cœur moins douloureux. De presque pouvoir tout oublier, loin de tout. Est-ce qu’il ne serait pas temps pour elle de tout arrêter… ?
Nouveau coup d’œil, alors que la première taffe est expirée, l’autre main repliée sur la couverture précédemment tirée vers elle. « Il y a beaucoup de changements, en ce moment, et même si je suis content que… que vous ayez ramené tous ces gens de l’île… ça fait beaucoup. » Ses yeux papillonnent le long du profil anguleux, cherchent à mieux décrypter les émotions d’un Lucjan visiblement tourmenté. « Tu dois avoir beaucoup de travail, » elle acquiesce finalement, doucement. « Ça fait… trop ? » Elle sait qu’il est guérisseur et non pas Médicomage, que peut-être que ça contribue à le préserver un peu des horreurs qui ont été leur quotidien depuis leur retour de l’île. Mais elle sait aussi qu’il est forcément sollicité, et que son beaucoup ressemble fortement à une euphémisation. Pauvre Lou. Elena oublie, des fois, qu’il n’y a pas qu’elle à être dépassée.
Une vague de compassion affectueuse emplit sa poitrine, et elle s’évertue à venir tracer des petites formes abstraites dans le sable à défaut de pouvoir attraper Lucjan, ou son bras, ou même ses cheveux (qu’elle lui trouve moins ébouriffés que d’habitude). A la place le contact est froid, mais doux ; son cœur tout juste emballé à la simple évocation mentale de Gracefield en semble presque instantanément apaisé. (Elle espère, en le voyant fixer les vagues, que c’est un peu le cas pour lui aussi.)

« Ça va passer. Ça passe toujours. » Le ton de Lucjan est un peu trop fataliste à son goût, mais elle ne peut pas s’empêcher d’opiner du chef une fois de plus. De manière plus réservée, toutefois ; Elena ne sait pas si ça va passer, si ça peut passer, si elle a seulement envie que ça passe. Est-ce que passer, ce n’est pas un peu oublier… ?
Elle n’a pas envie d’oublier.
« Hey… » Elle fixe sans doute un peu trop Lou et sa deuxième lampée de pates – ça lui réchauffe le cœur, mais Lena se sent tout de même tendre la main dans sa direction. Le contact qu’elle appose sur les doigts de Lou est bref (parce qu’elle ne veut pas l’importuner), mais résolu (parce qu’elle veut lui communiquer qu’à défaut de passer, tout devrait bien aller…) « Oui. » Elle n’a pas vraiment les tripes de développer davantage, mais quand Elena se recule à nouveau elle a un petit sourire presque encourageant ; pour lui, pour elle.

Lucjan reporte son attention sur les vagues, et elle en profite pour se laisser aller en arrière et se saisir du dessert. Un petit couteau est choisi parmi les couverts empaquetés pour l’occasion, vient découper le gâteau en un nombre relativement juste (son appréciation) de parts. Elle se saisit de la première et vient déposer le reste entre eux deux, accompagné (si jamais) du petit briquet rouge flamboyant. « J’ai su… j’ai su que ton frère moldu était ici. » Madre de Dios. L’histoire a fait le tour du pays, ou… ? « Oh… Parfait, tu as donc entendu parler du Alvarez-gate. » (Elle déteste ce nom.) Elle déteste ce nom, mais elle n’est pas franchement fâchée ; preuve en est l’œillade qu’elle lui tend, plutôt que de se concentrer résolument sur le chocolat qui s’effrite inexorablement entre ses doigts.
Lou sait. Elle n’est pas fâchée contre lui, mais l’idée la met vaguement mal à l’aise. Elle ne sait pas ce qu’il sait ou à quel point il connait les contours de l’affaire, mais l’idée que Lucjan puisse la voir comme une catastrophe ambulante tout juste bonne à casser les dents de ses prochains… ne la satisfait pas vraiment.
Il est là ce soir, tout de même. Et il n’a pas franchement eu l’air d’hésiter.
C’est toujours ça de pris.

« Entre Leo et lui… ne les présentez pas, ils risquent de s’entendre. » Un petit rire lui échappe, quoiqu’au vu des circonstances actuelles il s’apparente davantage à un grognement ; elle approuve, malgré tout, silencieusement. « Ce serait la pire idée du monde. Benny est… Benny est le pire d’entre nous, vraiment. » L’affirmation sentencieuse est tout juste nuancée par le grand sourire qui vient envahir son visage – quel plaisir, de pouvoir à nouveau parler de son frère en ces termes, presque normalement (quel dommage qu’il ne soit pas voué à rester, Lena pense même brièvement). « Non je l’adore, c’est mon grand frère. Tu sais. » Elle oublie parfois, que Lou est un cadet lui aussi ; qu’il sait. Sa sœur doit avoir l’âge de Benny, d’ailleurs. « Ça fait du bien, qu’il soit là. » Comme Javi. (Elle ne lui a jamais franchement dit comme ça, à Benny -- mais c’est Benito, il comprendra).

Elena finit sa part de gâteau, vient s’essuyer les lèvres (sans grande retenue et d’un revers de main), laisse à son tour son regard divaguer vers l’horizon et la mer. La vague d’enthousiasme retombe un peu. « Mais… Il est moldu, tu sais ? » Il connait les Martillo, alors il peut peut-être imaginer ce que ça implique – l’amertume à l’idée d’être de nouveau séparés, parce que c’est ce qu’il convient de faire, pour leur sécurité à tous, parce que Benny ne pourra jamais être réintégré à la société.
Comme Javier. Comme elle, peut-être, avec un arbre généalogique pareil et un tel pedigree. (Lena soupèse brièvement la possibilité – qu’est-ce qu’elle foutrait, même, dans ce genre de société ? Qu’est-ce que la sœur de Lou peut bien y faire ?) (Une agent-double, à n’en pas douter.) (N’est-ce pas ?!)

« Tu as retrouvé des gens, depuis l’île ? » (Elle aborde le sujet comme elle marcherait sur des œufs – pas assez délicatement, mais plus que d’ordinaire tout de même, avec un regard dérobé mais prudent). « Et tes nouveaux colocataires ? » Le sujet tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, suite à peine naturelle de la précédente demande et alors même qu’elle a déjà épuisé la moitié de sa cigarette et repris une part de brownie (à croire que la question était vraiment devenue trop brûlante, et qu’elle ne peut définitivement pas se contenter de simplement raconter sa vie à Lucjan sans rien obtenir en retour). « On ne t’a pas mis avec des affreux, j’espère ? » Son sourire revient sans trop de peine, presque espiègle – mais rassurant aussi, du genre à dire tu sais que tu auras toujours un lit à Little Italy en cas de besoin (c’est évident, mais on ne sait jamais). « Je les attrape par la peau du cou sinon moi, hein. » (Dans le rayon des évidences).
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S’ouvrir, même très minimalement, à propos de sa charge de travail, le soulage… un peu, peut-être ? Lucjan ne saurait pas dire. Il craint surtout de passer pour un plaignard, pour quelqu’un qui n’a rien à dire alors qu’il n’était pas sur la ligne de front de la libération de l’île, alors que ses capacités médicales limitées lui évitent le pire, alors qu’il n’est pas le plus mal loti. S’en ouvrir à Elena, de surcroît, qui est une référente avec une planque à charge, qui a toujours mille choses à faire, qui a été gravement blessée, qui a perdu… Cette fine légèreté, il ne croit pas qu’il devrait la ressentir et s’en sent presque mal. « Tu dois avoir beaucoup de travail. Ça fait… trop ? La tête, le corps, le coeur, tout dit oui, la bouche dit : Non, ça va », et le mensonge a un goût cendreux sur sa langue, pour autant qu’il n’est même pas crédible. Elena peut l’entendre, elle peut même le voir, sur ses traits tirés d’épuisement (ce n’est que le début).
Il refuse néanmoins de reconnaître que ça pourrait être trop.

Ça ne semble pas convaincre Elena (à raison). Ni cela, ni sa résignation à propos du côté temporaire (il espère) de la chose. Le contact contre sa main est bref et suffit à l’arrêter dans ses activités, mais… mais pas désagréable. Pas du tout, pour lui qui apprécie beaucoup la sorcière (peut-être un peu plus que cela, en témoigne sa légère fébrilité à chaque fois qu’ils se voient). Apprécié. Et surtout, c’est le sourire qui accompagne cette esquisse de contact qui fait tout. Ce « Oui » simple et calme.
Lou n’a pas nécessairement conscience que la sorcière est bien plus douce avec lui qu’avec les autres, mais il apprécie grandement.

L’appétit vient en mangeant, paraît-il, et la seconde bouchée de pâtes est mieux que la première. Un peu plus appréciée par l’Animagus, qui s’en compose une troisième, au moment d’interroger la Alvarez à propos de sa fratrie. Sujet qui ne semble pas la ravir, à prime abord : « Oh… Parfait, tu as donc entendu parler du Alvarez-gate. Je ne savais pas que ça avait un nom », commente-t-il avec légèreté, non sans ricaner au-dessus de son plat (bon signe pour son humeur). Le Alvarez-gate... dites merci au responsable de ce nom qui veut tout dire. Un aveu de sa part qu’il ne sait pas tout de l’affaire et n’a pas besoin des détails. « Ce serait la pire idée du monde. Benny est… Benny est le pire d’entre nous, vraiment. » Un petit reniflement sceptique. Allez savoir pourquoi il est sûr que si on demande au Benny en question, sa réponse ne sera pas la même… un simple instinct de petit frère, peut-être. Un qui, à défaut d’avoir une grande fratrie lui-même, a été inséré dans celles des autres. « Non je l’adore, c’est mon grand frère. Tu sais. » Un hochement de tête. Bien sûr qu’il sait ― mais lui n’irait jamais dire que sa sœur est la pire d’entre eux. Pas alors qu’elle est la meilleure et que Lucjan a toujours aspiré à être un peu plus comme elle, et un peu moins comme lui. « Ça fait du bien, qu’il soit là. »
Il peut imaginer. Il est lui-même un peu jaloux que la brune ait ses deux frères si proches, maintenant, même si ce n’est évidemment pas si simple. Pas entre un lycanthrope alpha de meute et un moldu arrivé sans prévenir.

« Mais… Il est moldu, tu sais ? »
Lucjan sait. Il comprend.
Il n’a pas besoin d’avoir de famille directe moldue pour savoir. Il a seulement besoin de se rappeler de l’arrivée impromptue de Leonor il y a quelques mois, celle-ci refusant de repartir en Italie rejoindre les parents Martillo. Besoin de se rappeler l’exaspération de Mira et de Toni, mêlée à la joie d’avoir leur petite sœur à leurs côtés. La peur, viscérale, de ce qui pourrait recommencer.
Il a seulement besoin de se rappeler de la douleur de la mort d’Ines.

Le souvenir pique dans sa gorge et pour l’étouffer, l’avaler, il continue de manger, le corps réclamant plus que l’esprit. Le changement de sujet est accueilli sans qu’il pense à le critiquer (il est le premier à utiliser cette technique pour fuir les sujets qui ne lui plaisent pas, considérant son incapacité chronique à savoir mentir et vouloir mentir) : « Tu as retrouvé des gens, depuis l’île ? » (il ne sait pas encore qu’il a retrouvé Nate) Hochement négatif du chef, tandis qu’il mâche soigneusement sa bouchée ― s’essuie les lèvres du coin de son linge de table, poli là où rien ne le demande. « Et tes nouveaux colocataires ? Mm, marmonne-t-il, bouche fermée, un index levé pour lui indiquer d’attendre qu’il termine de mâcher et avaler : il a quelque chose à dire. On ne t’a pas mis avec des affreux, j’espère ? Je les attrape par la peau du cou sinon moi, hein. Tu ferais ça pour moi ? », demande l’Italien avec un grand sérieux, les ramenant à une discussion un peu similaire qu’ils ont déjà eu à propos d’un des contacts d’Elena un peu trop rude sur son épaule la plus fragile.

Bien sûr qu’elle le ferait.
C’est ce qui est bien.

Ses doigts viennent cueillir la cigarette calée derrière son oreille, puis le briquet rouge laissé entre eux. Un seul cliquetis de l’objet et la flamme en jaillit, allumant la clope ensuite nonchalamment gardée entre ses doigts. Spaghetti trop cuit et cigarette, brownie industriel en dessert : quel repas de champion. « J’en ai rencontré un seul. L’autre est encore en rémission. Et selon les Médicomages, il ne sera bien qu’en septembre, pour rejoindre Sweet River. Après sa première lune, donc. Pleine lune à laquelle il ne sera pas présent, occupé à aider le nouveau membre de la meute de Javier, et donc Javier. Un Halfer et un lycanthrope. Doxy et Creed. Les surnoms lâchés en toute confiance, sans savoir si la sorcière les connaît au moins un peu (elle les connaît bien, même)(mais ça ne l’étonnera pas : la Alvarez connaît tout le monde). Le Halfer, Doxy, est sympa. Il est… Sa main sans cigarette effectue un petit moulin dans le vide, à la recherche du bon mot, sans le trouver. Sans qu’il sache quoi dire autre : ... c’est difficile, pour lui. Difficile quoi ? Difficile tout, encore une fois. La nouvelle nature autant que le déménagement dans une nouvelle planque, les cycles lunaires autant que les pulsions. Et il n’aime pas les mêmes équipes de foot que moi », déclare-t-il sur un ton outré, sans pourtant sembler vraiment fâché, comme le trahit son sourire. Simplement bien content, en fait, d’avoir quelqu’un avec qui en parler, lorsque tout ira un peu mieux. Lorsque Cormac et Lucjan seront plus confortables l’un avec l’autre.
Quoique, ils ont déjà fait leur première activité de team building : c’est le début de grandes choses.
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Elena Alvarez
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Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
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« Tu ferais ça pour moi ? » Lucjan a une expression éminemment sérieuse mais Elena ne s’y trompe pas (trop) ; elle lui jette un œil, lui tend une petite moue, finit par baisser le regard vers la part de brownie traînant sur ses genoux. Qu’est-ce que je sais faire d’autre, à part cogner des gens et me battre ? Elle pourrait lui demander, un jour de mauvais poil (et s’il ne s’agissait pas de Lou). Au Sacramoni, dont elle espère pour une raison ou pour une autre qu’il la voit comme un peu plus qu’une paire de poings, elle offre donc une réponse plus nuancée, mais qui lui arrache tout de même un sourire en lui tendant une nouvelle œillade. « Tu m’as vu ? » Le ton, désinvolte et volontairement bravache, suggère une évidence ; Elena en est satisfaite, s’autorise une longue taffe après ça.

Lou allume une cigarette à son tour, et Lena continue de l’épier du coin de l’œil en attendant qu’il élabore au sujet de ses nouveaux colocataires. « J’en ai rencontré un seul. L’autre est encore en rémission. Un Halfer et un lycanthrope. Doxy et Creed. » Elle vient de lever sa propre clope au premier nuage de fumée du guérisseur, comme elle l’aurait fait pour lui porter un toast ; sa main reste cependant suspendue en l’air, en même temps que ses sourcils viennent se hausser sensiblement. « …Cormac et Dean ??? » Lena ne sait pas ce qui la heurte le plus : la familiarité des noms évoqués, ou le fait que les deux se retrouvent en colocation. (Sofia et son sens de l’humour…) « Cormac et Dean, » elle répète, l’ombre d’un sourire hébété aux lèvres, comme pour mieux assimiler l’information. Son regard vient courir le long des vagues, alors qu’elle alterne entre part de brownie et nouvelle taffe tirée sur son (désormais) cul de clope. Elle sent les yeux de Lucjan fixés sur elle, et comprend qu’elle lui doit un semblant d’explication : dans un nouveau sourire, elle lui accorde que « ce sont des Gryffindors. » Et tous les Gryffondors se connaissent, c’est bien connu.

Dean et Cormac sont des connaissances, si ce ne sont des amis – elle se sent obligée d’ajouter, aussi, qu’ « Ils sont cools, en temps normal. Un peu ronchons. Surtout Dean. » Le dire ainsi, ça lui donne presque l’impression que tout est normal ; que Dean va grogner parce que la musique est trop forte, ou parce que pourquoi est-ce que c’est toujours dans sa chambre d’abord ?, avant d’avoir lui-même les joues rosies par l’alcool et d’être le premier (ou en tous cas pas le dernier) à danser sur la table. Ça lui arrache un sourire, plus fugace. Parce que— « ... c’est difficile, pour lui. » Lucjan parle de Cormac, mais c’est tout aussi vrai pour le Thomas. Lena opine du chef en silence, sans le regarder cette fois-ci. Elle le laisse même glisser une réplique supplémentaire sur leurs équipes de foot préférées, à lui et à McLaggen, qui lui tire l’ombre d’un rire.

« Ça craint, ce qui leur est arrivé. Ça craint vraiment beaucoup. » Elle finit par concéder, difficilement, le ventre se tordant déjà de culpabilité et rendant le tout (cigarette, gâteau) écœurant. Elle écrase le mégot dans le sable, le range dans un petit papier pour ne pas se faire taper sur les doigts par son camarade selkie.
On comptait sur toi. On comptait tous sur toi, et tu nous as laissé tomber. Elena déglutit péniblement, se retrouve à regarder le brownie s’effritant entre ses doigts avec un air absent. Pour se secouer, elle fait glisser le reste du gâteau entre eux deux, le désignant du menton pour l’inciter à se servir ; et elle a un nouveau petit rire, légèrement forcé cette fois. « Dean a salement attrapé ma veste, y a dix jours. » Un euphémisme sans doute, même si les mots de celui-ci ne représentaient en fin de compte pas grand-chose par rapport au regard simplement déçu, si ce n’est dégoûté, de Kingsley.
Lena hausse les épaules et se force à enfourner sa dernière bouchée de gâteau. « Il avait raison, j’imagine », elle dit calmement, mais d’un ton suffisamment sentencieux pour (elle l’espère) ne pas appeler au débat.
Lena essaye d’aller mieux, généralement, maintenant ; penser à ce genre de trucs n’est pas ce qui l’y aide.
C’est plus facile de faire semblant de ne rien voir.

Un petit soupir lui échappe, et elle repose les yeux sur Lucjan. Egal à lui-même. Suintant par tous les pores la gentillesse et, presque, l’innocence. Un sourire regagne ses lèvres sans qu’elle rende franchement compte. « Ça va leur faire du bien, d’être avec quelqu’un comme toi. » Comme ça lui fait du bien, à elle, de le voir, ou ne serait-ce que de savoir qu’elle peut l’appeler au beau milieu de la nuit pour tromper leurs insomnies respectives. Elle chérit ce genre de moments, elle se rend compte en détournant à nouveau le regard, le reportant vers l’horizon sombre de la mer. Lucjan est un chic type. Ils n’auraient pas pu mieux tomber. « Pour les équipes de foot, par contre, je peux rien y faire. », Lena ajoute l’air de rien, avec la pointe d’espièglerie qui suggère que le nuage est momentanément passé. Sans le regarder franchement, elle a l’impression que Lou ne s’est pas trop renfrogné – elle se permet donc de taper plus fort, sans pouvoir contenir l’expression rieuse qui vient envahir son visage. « Faut dire que le FC Liverpool, ça craint un peu, aussi… » Son semblant de contenance s’effondre bientôt (sitôt qu’elle tombe sur la moue de son ami, en réalité), et Elena se laisse aller à un véritable éclat de rire.
(Elle a été élevée à Londres, à quoi est-ce qu’il pouvait bien s’attendre…?)

Plus réjouie, et sur un terrain moins ardu, elle ne se fait pas prier pour insister, comme toujours, un peu. (Lena chahute beaucoup moins Lou que la plupart de ses Gryffindors d’ami.e.s – quand ça lui semble rester correct, elle en profite donc, et compte sur son large sourire pour apaiser les potentiels griefs de Lucjan). « Je pourrais venir vous voir ? (Elle marque une courte pause, la mine probablement trop innocente.) Moi aussi je sais faire semblant par politesse », elle achève, retenant tout juste son hilarité pour venir désigner, d’un geste du menton, le restant de pâtes de Lou. Parce qu’elle n’ose vraiment pas trop le brusquer, toutefois, Lena s’empresse de lever une main pour préciser « Je rigole, Lou » ; ses traits, malgré tout, portent toujours la marque d’un amusement certain.
Ça lui fait du bien, de rire avec Lou. De pouvoir rire un peu de lui, même ; d’avoir l’impression qu’ils ont atteint ce niveau de proximité, pour qu’elle puisse le bousculer légèrement, sans trop risquer de le froisser. (Ou alors, elle se trompe sur toute la ligne…? Elle lui jette un coup d’œil plus inquiet, pour s’en assurer.)

Se voyant de toute évidence rassurée, Lena finit par se défaire de son k-way, de mouvements d’épaules clairement trop exagérés. Elle triture son attelle, se penche (toujours aussi dramatiquement) en arrière pour fouiller son sac, n’en ressort rien ; de sa posture plus ou moins improbable, toutefois, elle en profite pour alpaguer Lucjan. « T’es jamais malade ? J’ai déjà l’impression que je vais tomber en hypothermie !! », elle glapit, maladroitement revenue à son assise d’origine – et effectivement déjà presque tremblotante, dans son débardeur noir, alors qu’elle est encore loin d’être en tenue de plage (de mer, même, plus précisément). « Ça va dans l’eau, ce truc ? », Lena demande encore, décidément piquée par la précédente boutade de son ami quand à son courage, et surtout à nouveau concentrée sur sa jambe diminuée (c’est comme ça qu’on dit, quand on veut être poli) – et confrontée, donc, à des questions logistiques qu’elle ne s’était jamais vraiment posée jusqu’à présent (c’est que l’eau et elle……)
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Est-il surpris qu’Elena connaisse ses deux colocataires par leur prénom ? Non, on l’a dit plus tôt : elle connaît un peu tout le monde, au contraire d’un Lou beaucoup moins sociable. Plus discret, aussi, avec tout son amour pour sa camarade. « Ce sont des Gryffindors. Tout s’explique. » Lui serait bien en mal de nommer tous les Poufsouffles croisés à Hogwarts pendant les années de sa scolarité, mais si ce sont des Gryffondors, alors… va pour qu’elle les trouve cool, bien que ronchons, et que ce soit dit avec une camaraderie affectueuse qui lui permet de comprendre que c’est une bonne chose qu’elle les connaisse et puisse parler d’eux ainsi. Lucjan se demande ce qu’elle pourrait dire à Cormac, ou Dean, à propos de lui. Peut-être pas qu’il est cool, peut-être juste qu’il est… un peu sympa, ça lui irait.

« Ça craint, ce qui leur est arrivé. Ça craint vraiment beaucoup. Tu peux le dire », et c’est à peine un murmure qui accompagne le frisson d’horreur qui le traverse. On lui a raconté à peu près Gracefield, en gardant les détails les plus graphiques secrets (c’est que pour un guérisseur habitué aux blessures et aux morts, les récits ont le don de se graver en lui un peu trop profondément). L’équipe de bric et de broc composée afin de s’occuper des soins des survivants en a vu de toutes les couleurs. Ce n’est pourtant ni ça, ni le fait que Cormac et Dean aient été attaqués par un lycanthrope, qui horrifie l’Italien.
C’est l’abandon. Le questionnement latent de ne pas savoir combien d’autres n’ont pas pu s’enfuir et sont encore coincés sur l’île. De se demander si lui… si lui aussi, il aurait été laissé derrière, mort, vif ou blessé. S’il aurait été sacrifiable (il ne doit pas penser à ça), s’il aurait été une perte acceptable (il ne doit pas penser ainsi), si quelqu’un, n’importe qui-
Il ne doit pas y penser.
Les mots d’Elena à propos de Dean se perdent dans le bruit des vagues et dans celui de ce qui se bataille sous ses mèches désordonnées ― il entend seulement son : « Il avait raison, j’imagine » grave.
Il ne sait pas.
Il ne dit rien.

Plus facile de garder le silence, de ne pas se battre, de ne pas ramener au premier plan ce qui travaille trop la Alvarez (il ne peut pas lui en vouloir), et de laisser quelque chose de plus léger prendre la place d’une discussion si proche de s’alourdir. « Ça va leur faire du bien, d’être avec quelqu’un comme toi. » Lucjan n’ose pas demander ce que la brune veut exactement dire, par quelqu’un comme lui. Il espère que c’est mélioratif ― ça le semble, puisque c’est supposé faire du bien à ses colocataires. Déjà, peut-être que ça va leur faire aimer d’autres équipes de foot, hein… « Faut dire que le FC Liverpool, ça craint un peu, aussi… Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre, s’offusque-t-il un peu ― Tu serais incapable de reconnaître une bonne équipe si elle dansait toute nue devant toi », et vraiment, voulez-vous allumer une chamaille entre footeux ? Passer la nuit à comparer les palmarès, et qui a gagné quoi, et mon équipe est dans x ligue depuis plus longtemps, et de toute façon l’Italie est meilleure donc je gagne sur tous les plans, et y x z ? On ne s’en sortira pas. C’est heureux que la résistante éclate de rire, autant devant sa tête franchement outrée que devant son début de protestation, désamorçant tout d’un seul coup. « Je pourrais venir vous voir ? Moi aussi je sais faire semblant par politesse. Ses yeux tombent sur son plat de pâtes encore trop rempli, alors qu’il y a picoré un grand total de cinq bouchées (ce qui est un exploit en soi). Je ne fais pas semblant. » Un peu piqué, parce qu’il a mangé pour vrai, que ce n’était vraiment pas si mal, qu’il aurait bien été incapable de faire plus si ça avait été par politesse et – « Je rigole, Lou. Silence. Coup d'œil au visage rigolard de la Alvarez, celle-ci fière de son enchaînement honteux ― honteux ― de taquinades. Entre le foot, et maintenant ça… Tu es terrible », mais sa voix laisse deviner qu’il ne la pense pas si terrible que cela. Pas quand l’embêtement se défroisse petit à petit, lorsque la brune semble vérifier que tout va bien. Il n’est pas vraiment fâché, il veut seulement qu’elle… qu’elle comprenne. Un petit soupir, un haussement dépité des épaules : « T’as pas le droit de venir, de toute façon », rapport au fait qu’elle n’est pas hybride, ni maudite, ni une Animagus susceptible d’aider les lycanthropes lors de la pleine lune, ni référente du coin (elle a assez de tâches comme cela). Il est à peu près sûr que Javier, qui a pour le moment repris le poste de référent de Remus, accepterait que sa benjamine vienne squatter la planque écossaise, mais Lou ne veut pas s’engager dans quelque chose d’un peu épineux. D’un peu dommage, peut-être. Peut-être qu’il aimerait bien qu’Elena vienne le les visiter.

Du bout des doigts, il casse le coin du brownie et le porte à sa bouche, pour aussitôt gratifier le dessert d’une expression contrariée qui signifie que vraiment… non, vraiment pas. On pourra plaider que ce n’est pas de sa faute, après tout, il a été habitué aux délicieuses pâtisseries maison et fraîches du jour ; ou que de passer de la clope au brownie, ce n’était pas stratégique. Il n’empêche que le goût artificiel du dessert n’est pas pour lui et qu’il est bien heureux de le laver avec le tabac, le regard posé de biais sur les gestes un peu brusques de la sorcière.
Les prunelles sont un peu trop lentes sur les épaules qui se dénudent, de chaque côté des bretelles du débardeur ― levées un peu trop rapidement lorsque la brune l’alpague et le prend presque en flagrant délit de - « T’es jamais malade ? J’ai déjà l’impression que je vais tomber en hypothermie !! Un autre vague haussement des épaules, comme si ce n’était pas vraiment un souci, dans son cas. Ça va dans l’eau, ce truc ? Ça se sèche. » Réponse pratique à quelque part entre non, mais oui, qu’est-ce qu’on s’en fout, c’est une attelle, pas un plâtre entier (et même là, rien qu’un sortilège bien placé ne puisse pas protéger).

De son propre sac, Lou tire son cendrier de poche ― oui, il est à ce point fancy ― afin d’y écraser le mégot de sa cigarette. Il débute ensuite le déboutonnage de sa chemise, enregistrant que si la brune se déshabille, c’est donc qu’ils vont bientôt aller se baigner. « Je tolère beaucoup mieux l’eau froide que toi, que la très grande majorité des gens. Ce n’est pas comme ça que je deviens malade. À vrai dire, ce n’est pas comme ça que quiconque devient malade, pas exactement, mais on va se garder les spécificités médicales pour une autre fois. Quand je travaillais à St Mungo’s, j’attrapais le moindre virus à chaque hiver. » Et maintenant qu’il est dans un endroit stable depuis deux ans et demi, qu’il entame sa troisième saison froide à Sweet River… c’est bientôt parti pour un six mois où la voix enrouée, les reniflements, la toux et la fatigue seront de la partie un peu trop souvent à son goût.

La chemise est retirée, pliée. Quelques frissons s'installent sur la peau bronzée mise à nu, mais il n'y prend pas gare. Pas quand la promesse de l'océan se fait de plus en plus forte. « Je peux te porter, si tu préfères. Dans l’eau. Dans mes bras, dans l’eau. Admirable enchaînement de précisions inutiles, parce que la Alvarez avait probablement déjà très bien compris qu’il n’allait pas la faire léviter jusqu’au-dessus de la mer. Je ne voudrais pas empirer ta blessure. » Comme quoi lui y accorde une certaine importance, à la guérison de son genou. À sa guérison en général, plus loin que ce corps menu qui ne cesse de s’agiter, en comparaison à ses propres gestes lents. « En plus, tu nages déjà plutôt mal, ça ne t’aidera pas. » Tout comme pour l’affaire de son accent italien, ce n’est même pas un roast volontaire : constat un peu compréhensif, un peu doux dans ses yeux bruns.
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Elena Alvarez
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Elena Alvarez
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Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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tw ✨ lenita ✨ + à un moment elle manque de se noyer mais chill ça la fait rire (lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl - Page 2 2486484037

Elena réceptionne souplement (donc, un sourire aux lèvres) les accusations infondées (elle, une footix ?) comme celles plus légitimes (« Tu es terrible ») ; il faut vraiment qu’il en vienne à sa soi-disant interdiction de se rendre à Sweet River pour la réveiller un peu. « Je vais où je veux », elle réplique avec l’air franchement trop cocky d’une petite sœur avec un peu trop de passe-droits, habituée à squatter à droite à gauche sans vraiment demander la permission. « Tant pis, j’irai visiter tes colocs et pas toi, » Lena ajoute, non sans un rire cette fois. Et ça lui remet du baume au cœur, de rire ainsi, et de pouvoir l’alpaguer comme la Lena-d’avant-Gracefield l’aurait fait.

Aussi, son sourire ne chancèle pas face à la moue écœurée de Lucjan, alors qu’il a tout juste effleuré sa part de brownie ; elle lui tend plutôt un autre bout de sopalin, pour qu’il y dépose les restes intouchés. « Te force pas, pajarito. » Le ton est doux, comme toujours, mais les lèvres sont toujours étirées en une expression caustique – peut-être plus encore quand elle finit par se resservir, avant de ranger soigneusement la part abandonnée et de se défaire de sa veste.

Le « Ça se sèche » de Lou, infiniment pragmatique, la fait un peu baisser la tête en une moue amusée, alors qu’elle a encore les épaules tirées en arrière ; il a raison, sans doute, puis si ce n’est pas le cas, Lena n’aura qu’à dire que sa démarche avait pourtant été approuvée par un guérisseur (elle ne ferait jamais ça). Elle opine, pour marquer la réponse comme reçue, essaye de ne pas trop sourire face au cendrier de poche rutilant de son camarade (so Lucjan). Il est suffisamment bienveillant, et elle est surtout suffisamment à l’aise avec lui, pour ne pas se sentir totalement stupide avec ses innombrables boules de papier roulées dans les poches en guise de poubelle – mais la sur-organisation de l’italien la cueille à chaque fois, et l’attendrit peut-être un peu aussi.

« Je tolère beaucoup mieux l’eau froide que toi », Lucjan continue, imperturbable (évidemment, ce sont ses habitudes, il n’a pas de raison de s’émerveiller dessus, lui). « Quand je travaillais à St Mungo’s, j’attrapais le moindre virus à chaque hiver. » Lena hausse un sourcil, parce que ça ne lui paraît pas très normal – mais ses connaissances en Médicomagie sont suffisamment limitées pour qu’elle se résolve à garder ses lèvres closes, une fois n’est pas coutume. Elle va pour se défaire de son attelle, à présent, puisqu’impossible de retirer son pantalon sans passer par-là, et se contente finalement d’une remarque tout juste satisfaite. Gngngngn je suis comme un poisson dans l’eau par -10°, gngngn mes anticorps sont meilleurs que les tiens – qu’importe, vraiment, puisque : « Donc tu vas être malade. » Comme tout le monde, voilà. Vu son humeur actuelle (très bonne, mais définitivement trop Gryffondor), Elena ne s’engage pas à lui demander s’il n’existe pas de supers remèdes saisonniers (qu’il aurait probablement mentionné, de toute manière) ; elle préfère plutôt le lorgner replier sa chemise avec un soin tout Lucjan (et juste le regarder plier sa chemise, évidemment, elle n’est pas comme ça) (mais elle l’imaginait moins affuté, tout de même).

Lena est déjà repartie à se tortiller maladroitement (…car elle n’est pas comme ça….) pour quitter son cargo (bien trop près du corps, quelle idée), quand Lou, décidemment coutumier du fait, vient une fois de plus lui couper le sifflet. « Je peux te porter, si tu préfères. Dans l’eau. Dans mes bras, dans l’eau. » Elena relève le menton, alors qu’elle est allongée sur la couverture avec le bassin tout juste décollé du sol (à l’aide d’une seule jambe, évidemment, donc bien périlleusement) ; elle s’arrête un instant, son pantalon descendu à mi-cuisses et un air légèrement sonné (mais souriant, et presque fier) sur le visage. « Tu ferais ça ? » La même question, encore. Parce que Lucjan, fuyard du contact comme il est… la portant ? (Et elle, remplie d’ego mal placée, le laissant ?) « Je ne voudrais pas empirer ta blessure.Hmhm, » elle commente, non sans le sonder du regard (et considérer la proposition).

Une part d’elle, évidemment, lui crie de montrer les dents et se lever et courir jusqu’aux vagues elle-même (elle en serait bien incapable), car elle en est tout à fait capable et pour qui il la prend – une autre serait bien en peine de nier qu’elle examine ses bras, toutefois, et songe (un peu) à la manière dont elle pourrait s’y nicher. (Ça peut bien lui servir à quelque chose, non, tout ce merdier ?!) (Puis si c’est lui qui propose…)
Elena parvient enfin à se débarrasser de ce pantalon à la con ; elle se laisse brièvement retomber, non sans soulagement, puis se redresse sans plus tarder en station assise.

« En plus, tu nages déjà plutôt mal, ça ne t’aidera pas.Oh. Hmhm. » Lena a l’habituel air soufflé (mais appréciateur, quelque part) qui lui vient à chaque roast plus ou moins volontaire de Lou ; elle tente toutefois d’opiner, comme si ça ne lui faisait rien (rien du tout, même), reporte malgré tout son regard sur la mer avec une moue mi-amusée, mi-boudeuse. « Je suis trop lourde pour toi, » elle glisse, sans plus le regarder, pour faire protester l’italien qu’il est. Dans ses simples sous-vêtements de sport (évidemment, toujours, même quand mise sur la touche), Elena se sent légèrement frissonner – et il lui est en plus impossible de replier totalement les genoux contre sa poitrine pour se réchauffer (et, de manière plus importante, ainsi conserver une dignité), pour toujours les mêmes raisons. Elle a donc un coup d’œil pour Lucjan, qui n’a pas encore bougé ; se décide à se relever, quoique maladroitement, maintenant qu’elle se retrouve dépourvue de son attelle (ce qui lui fait du bien, mais la frustre, aussi).

Et puis… Et puis, l’air d’une petite fille boudeuse sur le visage (mais pas franchement boudeuse, la gamine), elle finit par tendre les bras à Lucjan. « Bon, d’accord, montre-moi ce que tu sais faire. » La moue de profond regret (à peine théâtralisée) la quitte pourtant pour se transformer en surprise, alors qu’il la soulève de terre avec une aisance insoupçonnée (définitivement plus affuté qu’elle ne le pensait) – Lena a un « hmpf » qu’elle veut peu impressionné, mais qu’elle sent surtout peu convaincant.

La plage ne lui paraît pas si longue, ainsi perchée, et réfugiée comme elle l’est contre Lucjan. Si elle tente d’abord, pour ne pas l’incommoder, de se tenir à distance (en tous cas autant qu’une telle position le permet), Lena finit rapidement par laisser aller sa tête contre l’épaule de l’italien, et littéralement se laisser porter, un petit sourire aux lèvres. (Et le cœur battant, aussi, un peu, et l’estomac noué (ou noué ?) en constatant qu’elle se sentirait presque en sécurité, ainsi.)

Ils gagnent l’eau et elle n’a pas bougé d’un iota, et semble avoir oublié de protester ou ne serait-ce que de grogner pour maintenir son habituelle street cred ; il en faudrait peu, même, pour qu’elle relève le menton vers Lou avec une franche affection.
Sauf que Lou ne craint pas le froid, comme vous le savez, et qu’il ne se fait pas prier pour s’enfoncer dans l’eau plus-que-glacée – Lena a à peine le temps de glisser une main dans l’eau et de venir la plaquer (trop brusquement) sur sa nuque, qu’ils se retrouvent déjà presque immergés.

Il y a clairement un aspect régressif, à se retrouver ainsi dans l’eau dans les bras de quelqu’un – quelque chose qui devrait la hérisser, probablement, elle qui n’a eu de cesse ce dernier mois et demi de grogner qu’elle n’est plus un bébé. Elle ne proteste toujours pas, pourtant, et n’a même pas l’air réservé qu’on lui connait habituellement une fois plus que les chevilles dans l’eau (définitivement pas son élément).

Parce que… Ils sont combien, à prendre soin d’elle comme ça ?
(Ou plutôt combien sont-ils, qu’elle laisse prendre soin d’elle comme ça ?)
(à part Dae-won)

Lena relève les yeux vers Lucjan, lui clairement plus apaisé et effectivement, un poisson dans l’eau ; et c’est peut-être cette sensation de confort, ou de confiance, ou sa tendance avérée pour l’amour vache qui la pousse à rompre ce (doux) équilibre pour aller trouver les côtes de Lucjan et y glisser des doigts chatouilleurs.
L’effet est plus fort qu’escompté, et Lena se retrouve d’un coup la tête sous l’eau – alors elle ne fait pas franchement la fière, d’abord, parce qu’il ne faut pas grand-chose pour qu’elle n’ait plus pied, et qu’en plus elle n’en a qu’un, de pied fonctionnel, mais—

C’est finalement un peu livide, et les cheveux tout plaqués, et le souffle clairement trop court pour ce qui vient de se passer, mais surtout toute seule que Lena finit par refaire surface, à tout juste quelques centimètres de l’italien ; et si elle ne se fait pas prier pour s’amarrer aussitôt à son bras, elle a aussi et surtout instantanément un grand rire (avec plein d’eau qui lui sort par le nez. Et la bouche. Bon, c’est pas très chouette et ça la fait hoqueter.) « Vous faites un piètre maître-nageur, Monsieur Sacramoni », elle raille malgré l’expérience de semi-mort imminente – mais elle ne râle pas, ou pas vraiment, bizarrement : son grand sourire parle pour elle, en tous cas, sous les battements de cœur affolés. « Oh, tu boudes parce que je fais une excellente nageuse ??? » (Non) (C’est la décompression) (Dans un mètre cinquante d’eau, oui.)
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« Donc tu vas être malade. Mais pas avec une baignade dans l’eau froide », rappelle-t-il, ce qui est strictement vrai. Ni même dans l’eau glacée, en témoignent les hivers où il brise la glace des lochs pour se glisser dans leur lit froid, enveloppant, au risque d’y rester trop longtemps. On ne dira rien sur une randonnée en pleine averse, cela dit : ça, c’est une autre histoire.

Lucjan a un petit hochement de tête lorsque la brune lui demande si vraiment, il ferait ça ― la porter dans ses bras. Il ne lui aurait pas offert la possibilité, sinon. Occupé à replier les manches de sa chemise comme s’il la présentait dans une boutique de mode masculine, et non pas comme s’il allait la reporter dans quelques minutes, il ne remarque pas le regard d’Elena sur lui. Qu’elle lui retourne un peu de ce qu’il s’est autorisé à faire à la dérobée, sans qu’il ose tout à fait se l’avouer. S’il la voyait, s’il savait… « Je suis trop lourde pour toi. As if. » Elle le cherche, c’est pas possible ― et pire encore, il répond, il mord à l’hameçon, comme il le ferait avec Dwight ou Tommy (ou Nate, avant (pincement)) dans leurs pires moments, tout en protestations embêtées, à défaut d’être tout à fait véhémentes. La ceinture claque dans un bruit de métal et son propre pantalon est retiré avec moult tortillements, puis plié avec le même soin que sa chemise.
Les lumières découpent joliment le visage de la Alvarez, lorsqu’il la regarde à nouveau, et la pénombre donne à ses yeux chauds une profondeur infinie. Il soutient son regard, se fait même un peu insistant alors qu’il se lève du sol. « Bon, d’accord, montre-moi ce que tu sais faire. Comme qui dirait : tt (et peut-être que ça claque un peu sur sa langue). Tiens-toi. » Petit conseil de prévention avant qu’il glisse un bras sous ses genoux, un autre dans son dos, et que dans un mouvement aussi fluide que possible, il la soulève dans ses bras. La replace contre lui avant de tout à fait déplier son corps et de tracer son chemin jusqu’à l’océan. La joie brusque de la baignade se bat avec un tout autre sentiment et pour peu, il en serait bloqué, incapable d’avancer davantage.

Le contact du corps dénudé d’Elena contre le sien est insupportable.

À quoi s’attendait-il ? Qu’en autorisant la chose, sa tête allait tout simplement accepter le fait qu’il la touche, qu’elle le touche ? Que son corps n’allait pas réagir ? Si elle était davantage vêtue, ce serait plus tolérable, mais sa peau nue sur la sienne est… il ne sait pas.
Sa peau est chaude et douce sur son torse, ses bras, ses mains, partout où les épidermes se chevauchent et se rencontrent (il aurait dû rester habillé, malgré le ridicule de la chose). Pour se battre contre l’envie de tout simplement arrêter, de revenir sur sa décision, de lui avouer que finalement ça ne va pas, de montrer sa faiblesse et son incapacité et son problème, il ne fait que serrer ses mains un peu plus fort sur ses membres. Sur son genou en bon état, sur son flanc.
Elle est si petite, contre lui.

Lucjan n’ose pas regarder la sorcière (ses cheveux chatouillent son épaule) et se concentre plutôt sur chaque pas qui les mène jusqu’au rivage ; sur enfin l’eau sur ses pieds, ses mollets, ses genoux, ses cuisses, sans qu’il ralentisse d’un iota. Sans qu’il s’arrête pour laisser le temps à sa camarade le temps d’anticiper le bain frisquet (ils sont en août, tout de même, ça pourrait être bien pire) dans lequel il l’immerge, maintenant qu’ils sont suffisamment enfoncés dans la mer du Nord.

L’eau froide calme un peu la brûlure qui barre son torse et lui donne l’impression de ne plus sentir ses paumes, engourdissant juste ce qu’il faut son épiderme. Juste assez pour que d’une longue expiration, l’hybride se détende et se permette d’apprécier l’instant, dans tout ce qu’il est de… d’étrange. D’inhabituel.
Il ne regarde toujours pas Elena, mais ce n’est plus si terrible que cela, de l’avoir dans ses bras. Elle y est encore plus légère et dans les remous paisibles des vagues, le mouvement fluide de leurs corps calme tout.

Ceci jusqu’à ce qu’il sente très distinctement sa main sur son flanc et que ―

La surprise génère un réflexe ma foi très peu professionnel chez quelqu’un qui a ses certifications de sauveteur océanique, c’est-à-dire : il semi-balance, semi-lâche Elena, dans un glapissement de surprise. Il se recule dans un bond de lapin et regarde, avec une expression d’horreur interdite, la silhouette de son amie couler sous l’eau sans même penser à la récupérer. Pas avant qu’elle émerge toute seule de l’océan, toussant, crachotant et riant tout en même temps, une main accrochée à son bras. « Vous faites un piètre maître-nageur, Monsieur Sacramoni (excusez-le, il est un excellent maître-nageur) Oh, tu boudes parce que je fais une excellente nageuse ??? Ne me touche pas comme ça. » Sa voix fuse avec une sécheresse brutale et s’il tire Elena un peu plus vers le rivage, afin qu’elle ait pied au fond de l’océan (oups)(il en oublie qu’ils ont carrément 30 centimètres de différence en hauteur), c’est pour ensuite libérer son bras de sa main. Il a précédemment affecté un peu l’outrage, un peu le choc : l’expression froide qui fige ses traits anguleux n’a rien d’un jeu, n’a rien d’une blague. « Ne fais plus ça. » Sérieux mortel. Il s’enfonce jusqu’aux épaules dans l’eau, les bras serrés autour de lui-même. Lou n’est pas chatouilleux : il est pire. « Je t’aurais sauvée, si tu avais vraiment été en danger. »
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Elena Alvarez
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Elena a encore trop d’eau salée dans les narines, la bouche, les yeux (le cerveau, même, probablement) pour véritablement s’offusquer de la sécheresse momentanée de son camarade (« Ne me touche pas comme ça. ») Au contraire, elle rit presque alors qu’il la traîne davantage vers le bord – et il faut qu’il détache de lui-même sa main, pour qu’elle réalise enfin que la situation est plus sérieuse qu’escomptée. « Ne fais plus ça. » Lou ne rit pas, lui : plutôt tout le contraire, même, et Lena n’a pas souvenir de l’avoir déjà entendu formuler pareils impératifs, ou même afficher des traits aussi fermés. Sa propre esclaffe se noie donc dans sa gorge, déjà parce que même si elle a davantage pied, elle doit toujours gigoter pour maintenir confortablement la tête au-dessus du niveau de l’eau – ensuite parce que la réaction de Lucjan lui laisse une impression glacée sur la colonne, et bien plus que toutes les mers ne dépassant pas les vingt degrés. Elena a la désagréable sensation d’être une enfant prise et rabrouée sur le fait, et se sent même baisser la tête piteusement ; et pourtant elle tarde à ouvrir la bouche, ne grommelle même pas franchement au moment de glisser son premier « Pardon ».

C’est qu’elle se sent bête, de s’être laissée aller à un geste pareil – que pire, elle craint presque d’avoir ruiné des mois passés à construire une fragile (mais réelle) (…n’est-ce pas ?!) confiance. Lena a donc une moue vaguement boudeuse, mais qui ne se ressemble en rien à celle qu’elle opposerait normalement à quiconque lui parlerait ainsi ; elle accuse le reproche, pas loin d’être honteuse, et commence même à réévaluer les minutes précédant le drame. « Je suis désolée Lucjan, j’aurai pas dû. » Lou s’est replié sur lui-même, un peu plus loin d’elle, et elle serait bien tentée de faire de même si elle ne craignait pas de couler à pic (ce qui n’aurait pas grand sens, mais la mer et elle, vraiment…). A la place Elena doit donc se contenter d’agiter un peu bêtement ses mains dans le vide, parce que son premier instinct serait de les refermer sur Lucjan pour le réconforter, ou s’assurer qu’il ne lui en veut pas trop – mais ce serait bien la dernière des choses à faire, alors… Les doigts frustrés et clairement dépassés par ce genre de situations finissent par gagner les cheveux, mais ça la déséquilibre plus qu’autre chose ; Lena se retrouve à nouveau à boire légèrement la tasse, toussote le moins fort possible pour conserver un semblant de dignité. (Non mais vraiment… La faire nager… Dans ces conditions… Par ce temps… Elle doit vraiment beaucoup l’aimer, le Lucjan.) (Dae-won serait horrifié.)

« Tu n’aurais pas dû te forcer, si ça t’embêtait. » En réalité elle l’aime beaucoup, le guérisseur, et manifestement ; c’est même bien ça qui l’embête elle, dans le fond, et explique les raisons de sa réaction mesurée. Elena se sent gênée, et désolée, de l’avoir mis dans une situation d’embarras qu’il n’a pas osé lui exprimer ; pire encore (et en partie parce qu’elle n’ose pas se l’avouer), elle se sent un peu peinée, aussi, de voir que le simple fait de la prendre dans ses bras puisse mettre le demi-selkie dans pareil état. (Ils sont pourtant proches, non… ? Et il a proposé…?) « Tu es vraiment fâché ? », Lena s’enquière donc encore, la voix basse et les yeux attentifs.
Tout semblait si bien aller, elle avait presque l’impression de pouvoir se sentir mieux et… Elle doit tout gâcher ? Encore ?

Elena effectue un mouvement de brasse maladroit (confirmant ainsi les précédents dires de Lucjan) pour se rapprocher davantage du bord. Là, les chevilles mieux ancrées dans le sable humide, elle se retrouve à imiter la posture de celui-ci, bras resserrés autour de sa brassière détrempée, comme si elle réalisait seulement le frais de la bise nocturne et des vaguelettes océaniques sur sa peau, maintenant qu’elle est loin des bras réconfortants de l’italien. (Enfin, réconfortants pour elle principalement, de toute évidence.) « Tu peux aller nager, si tu veux. » Lucjan n’a sans doute pas besoin de sa permission (il est un adulte, « tout ça », se dit-il), mais Lena lui offre au moins sa bénédiction (car il a besoin, manifestement, de pouvoir onduler à sa guise dans l’eau – autrement dit, sans elle). « Je vais nager dans l’autre sens, moi. » Un sourire regagne ses lèvres (bon signe, s’il s’en faut), alors qu’elle a un mouvement de tête en direction du rivage.
Si elle a pied, les risques de se noyer sont moindres, et puis… « Je crierai très fort, si j’ai besoin d’être sauvée. » La boutade, adoucie par le sempiternel sourire, fait écho aux précédents mots de Lou, et plus précisément à ses soi-disant capacités de maître-nageur (qu’elle attend toujours de voir) : preuve à nouveau de sa non-hostilité, pourtant, Lena ne lui assène pas avec son habituelle sévérité qu’elle est largement capable de se sauver elle-même, merci bien.

Ses yeux s’attardent encore un peu sur la silhouette à demi immergée du Sacramoni, qu’elle distingue mieux dans la pénombre qui se lève petit à petit (elle serait bien en peine de deviner l’horaire exacte, mais peut estimer que cinq heures ne devraient plus (trop ?) tarder). Elena a un signe encourageant du menton, comme pour l’inciter au départ d’une course (et Dieu sait qu’il lui est difficile de maintenir son menton hors de l’eau, quand le vent se mêle ainsi à la fête). Elle-même entreprend un demi-tour qu’elle aime à penser gracieux (mais qu’elle sait précaire), se lance à l’assaut des vagues (quelques vaguelettes, vraiment) pour mieux rejoindre la berge. « Je t’attends au bord, chef ! » Mots à moitié noyés par l’eau qui déjà se fraye un chemin dans la bouche trop grande ouverte (et, conséquemment, dans les poumons) – mais Elena ne se démonte pas, loin de là, s’arrête à peine pour repartir de plus belle.

Quand elle est à peu près certaine que Lucjan a fini par lui fausser compagnie, pourtant, Lena se retourne à nouveau, espérant l’apercevoir en train de fendre les flots – et à effectivement distinguer les épaules (affutées) s’élancer en direction de l’eau, elle obtient la confirmation qu’elle pourra bien rester toute la fin de la nuit à l’attendre sur le sable, qu’importe la potentielle hypothermie.
L’espace d’un court instant, elle a même l’impression de comprendre ce qu’il peut bien y trouver, à ces grandes étendues : parce qu’elle a un peu moins froid, les épaules dissimulées sous la surface, et un peu moins mal, le genou à peine sollicité par le miracle de la flottaison.
Elena fait quelques mouvements de bras, pour continuer à reculer doucement en direction du rivage, et pour ne pas rester trop immobile non plus ; elle a l’ombre d’un sourire, aussi, et un frisson.
(Drôle de type, qui pourrait finir par lui faire aimer l’eau, elle songe – c’est ça qui lui arrache un tressaillement, plus que l’air marin qui agite péniblement les mèches collées sur son front.)
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Le changement d’ambiance est si brusque que la Alvarez ne semble d’abord pas comprendre que le Sacramoni est parfaitement sérieux. Que ce n’est pas un jeu, ou une réaction excessive de la part de quelqu’un d’un peu trop chatouilleux pour son propre bien. Son expression ne bouge pas alors que celle de son amie passe du tout au tout, la réalisation faite ― celle de son erreur. « Pardon. » Lucjan guette Elena d’un regard scrutateur, presque trop direct. Le pardon asséné est accueilli sans une seule marque qu’il ait bien été entendu, reçu. Pas ses habituels hochements de tête silencieux, bruits de gorge pensifs et distraits, gestes vagues. Que ce regard qui ne quitte pas Elena, comme en attente. « Je suis désolée Lucjan, j’aurai pas dû. Non. » Il n’est pas là pour l’excuser. Alors que la brune s’agite dans l’eau, il se retrouve à reculer encore un peu, comme pour éviter une intempestive démonstration d’affection dont il n’a définitivement pas besoin en ce moment. Ni de compassion, ni de quoi que ce soit. Et même pas envie non plus qu’elle lui tombe dessus par accident, entre son pied peu assuré et le mouvement imprimé par l’eau. La mer est calme, cette nuit (ce matin ?), mais c’est toujours différent une fois dedans. « Tu n’aurais pas dû te forcer, si ça t’embêtait. Ce n’est pas à toi de décider pour moi. » Tranchant pour ne pas laisser passer le fait que oui, il aurait dû bien plus tôt dire que ça ne lui convenait pas, ne pas marcher par-dessus ses limites afin de prouver qu’il en est capable. Parce qu’il voulait lui faire plaisir, alors qu’elle n’a rien demandé. Que la prendre dans ses bras n’était pas une invitation pour quoi que ce soit d’autre.

Ses bras se serrent un peu plus fermement autour de lui-même. Le réconfort recherché bien plus que la chaleur, toujours aussi peu troublé par la température fraîche de la mer du Nord. « Tu es vraiment fâché ? Évidemment qu’il n’est pas vraiment fâché, semble dire le long soupir poussé par l’hybride. Ou du moins, le sentiment identifié n’est pas tout à fait de la colère, qu’importe toute la place qu’il occupe dans sa poitrine. Non. Il appuie le mot en secouant un peu la tête. Je n’aime pas… je n’aime pas être surpris. Constante dans toutes les sphères de sa vie. Le changement, l’inconnu et l’imprévu. Rien qui ne lui plaise. Je ne suis pas chatouilleux, juste pas… » Il hausse une épaule et s’enfonce dans l’eau jusqu’au-dessous du nez, à court de mots clairs. Il n’en a jamais eu pour décrire clairement les sensations invasives qui vivent sous son épiderme et se manifestent dans les pires moments, parfois des mois après le contact incriminant. Il ne peut pas lui dire que les bonnes intentions ne changent parfois rien et que la réaction est identique : hostile.
Il n’est pas fâché, mais il ne veut pas qu’elle recommence. Ça, il en est sûr.

Il n’est pas fâché, mais tout cela a emmagasiné une étrange énergie entre ses côtes à une vitesse record, et pas le genre d’énergie vibrante éprouvée lors de ses contacts habituels avec Elena. Quelque chose de plus brut et dont il connaît le meilleur échappatoire. Quel hasard : il est justement baigné jusqu’aux épaules dans l’élément essentiel à cet exutoire. Il faut croire que la sorcière devine son envie, alors que le regard de Lucjan s’est posé à quelque part vers la plage derrière elle : « Tu peux aller nager, si tu veux. Petit mm maussade, presque un grognement. Il n’a pas besoin de sa permission (il décide pour lui-même, merci), mais puisqu’il est celui qui l’a entraînée dans l’eau alors qu’elle n’est pas dans le meilleur état… il est quand même un peu responsable de sa sécurité. Je vais nager dans l’autre sens, moi. Nager, ou couler ? », répond-il, sortant de son mutisme pour un commentaire d’une grande pertinence. Pertinent et surtout, taquin ― bon signe aussi du côté du joueur Sacramoni, donc. Même si c’est un peu timide, presque avalé par le bruit des vagues.

Il n’est pas fâché.
Il est échaudé.

« Je crierai très fort, si j’ai besoin d’être sauvée. » Le tt claquant ne peut pas atteindre les oreilles de la jeune femme, mais il est sûr que dans la pénombre, elle peut deviner son expression. Voir ses yeux se lever un peu vers les étoiles, alors qu’il capte un peu du sourire blanc et large d’Elena. Il effectue un premier pas vers l’arrière, puis un second, comme pour lui donner le temps de changer d’avis. Mouvement qui passe inaperçu dans le bercement de la mer, mais l’encouragement visuel de sa camarade, puis verbal, convient bien à le convaincre de poursuivre sur sa lancée (la résolution de rester près d’elle ne tenait vraiment qu’à un fil, de toute manière) : « Je t’attends au bord, chef ! »

Top départ.

Le demi-tour qu’il effectue est plus gracieux que celui d’Elena et l’élan minime suffit afin qu’il s’élance dans l’eau et s’y engouffre tout à fait. Longue apnée avant qu’il accepte de ressortir la tête, se lançant dans un crawl énergique. Vers le large, vers l’horizon noir qui peu à peu se teinte de gris, vers un point invisible où il décidera être assez loin avant de revenir. Avant d’enfouir sa tête sous l’eau pendant de longues minutes, jusqu’à ce que ses poumons brûlent, et sortir de l’onde à bout de souffle. Un goût de métal et de sel flottant dans sa bouche, sa gorge, piquant ses yeux. Il revient à la berge au dos crawlé, les yeux fixés sur les étoiles, à défaut de pouvoir guetter la lune encore trop mince, encore presque absente, pour éclairer le ciel. Il revient et il nagerait encore, mais il sait qu’il doit rentrer ― la responsabilité d’Elena toujours présente dans un coin de sa tête, même toute son attention concentrée sur l’océan. Sur ce qui le berce, l’emporte, l’appelle et calme la colère, avale son énergie, se satisfait de chaque visite de son enfant.

Lucjan revient à la plage. Elena est sortie de l’eau. Son visage est baigné d’une lueur rose, dans le soleil levant.
Il lui sourit.
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