BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal


 

 (lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl Empty
we sat there,
smoking cigarettes
at 5 in the morning
septembre 2007, une plage anglaise random | @lucjan sacramoni

3h11. Elle n’a rien d’urgent de prévu demain (toute à l’heure) (elle n’a plus rien d’urgent de prévu depuis des semaines) – c’est pas dramatique. C’est pas dramatique, mais Elena aimerait bien dormir quand même, surtout quand ça fait presque 3 heures qu’elle se retourne dans son lit (et grogne à chaque fois parce que son épaule n’est toujours pas méga stable, quoiqu’en disent les medics de la Fawkes). Les draps sont défaits, elle a l’impression qu’ils sont lourds de sueur et qu’elle n’y sera plus jamais bien. Elle se sent rarement bien ces derniers temps de toute manière, surtout la nuit, surtout quand elle est toute seule – ça va pas trop avec le fait de repousser obstinément tout le monde, et même maintenant de tirer la tronche à Dae-won, but here we are.

Ça va mieux depuis qu’elle est rentrée. Elena ne se sent même pas fermer les yeux et quand elle les rouvre c’est avec soulagement, convaincue d’avoir pu dormir une heure ou deux.
3h19 ; le radio réveil et ses grands chiffres rouges n’ont aucune pitié pour elle.
Elena se retourne dans l’autre sens – grogne – soupire.
Au moins cette nuit elle n’a pas eu le temps de s’endormir suffisamment longtemps pour les réveils en sursaut, baguette comme vissée à la main, colonne tremblante et cœur qui ne demande qu’à se faire la malle de sa poitrine. Elle n’a pas eu le temps de voir l’explosion, le voir, ses yeux, ou de se retrouver comme l’autre soir noyée dans un ensemble de flash incohérents (avec Javier loup-garou, Esteban emprisonné, Esteban au manoir de Gracefield (?), Esteban mordu par Moran, Dae-won--)

Elena se retourne (encore), attrape machinalement son téléphone, décompte zéro nouveau message. Evidemment. Elle a vérifié il y a une heure, et personne n’aurait l’idée de lui envoyer un message à cette heure-là ; les autres insomniaques de l’Ordre savent mieux se tenir qu’elle. (Elle sait qui aurait pu lui envoyer un message à cette heure-là, et même si ça fait un mois, ça lui fout quand même un coup à l’estomac qui lui donne envie de se rouler en boule, si tenté qu’elle le pouvait).

Soupir – Elena sait qu’elle ne va pas s’endormir tout de suite, voire pas s’endormir du tout. Elle se relève en station assise, reste comme ça un moment, finit par faire basculer ses jambes par-dessus bord (en donnant un sacré élan à celle de droite). Son attelle est tombée trop loin, et elle doit d’abord gigoter pour attraper un pantalon, puis se tortiller maladroitement pour mettre la main dessus ; ça la fait (encore) grogner, et elle se laisse finalement retomber en arrière avant d’avoir fini de l’ajuster.

Même l’oreille tendue, Little Italy est obstinément silencieuse. Elena sait qu’elle n’ira pas réveiller qui que ce soit, se prend à regretter l’époque (pas si lointaine) où Rubén dormait là -- mais reprend surtout son téléphone, fait défiler la liste des derniers messages échangés, grimace devant la plupart. Elle s’arrête finalement devant un échange et reste figée dessus, le pouce levé ; hésite un peu, regarde à droite à gauche comme si ça pouvait l’aider à prendre une décision, presse finalement la touche d’envoi presque comme dans une impulsion.
Elle laisse retomber son téléphone (le repousse presque, parce qu’elle n’a jamais été très fan d’avoir à reach out de la sorte), se relève (en grognant), recommence à s’affairer autour de l’attelle (avec une baguette cette fois). Et elle vient à peine de se lever quand le téléphone émet son habituel touctouc – elle se repenche un peu trop vite vers ses draps, manque d’y finir tête la première, en ressort l’équilibre précaire mais un (un peu trop grand) sourire aux lèvres.

Lucjan sera là dans l’instant. Elle lui répond de prendre son temps, quand même, dit toujours être en pyjama – des trucs plus pragmatiques et plus dignes que la vérité.
Ensuite, Elena s’active. Elle range les affaires qui traînent, attrape un miroir pour arranger un peu ses mèches et ses traits tirés, se rend compte qu’elle hésite sur la veste à porter (oui mais parce que c’est la mi-saison, il fait froid, mais pas trop--) ; referme finalement le placard dans un soupir et attrape la première venue (un k-way bariolé clairement un peu trop grand pour elle).
Ensuite il faut boitiller jusqu’au petit espace aménagé en cuisine, heureusement jamais trop loin de sa chambre privée ; là elle attrape une casserole, met de l’eau à chauffer d’un coup de baguette.

Elena a faim, alors même si ce n’est pas vraiment l’heure c’est suffisamment rare ces derniers temps pour être souligné. Elle sait aussi que Lou ne dira jamais non à un plat de pâtes (ne serait-ce que par politesse) (et puis parce qu’il ne mange pas assez). Elle sait même qu’il dira encore moins non à son plat de pâtes, parce qu’elle a fini par comprendre quelle cuisson il préférait et de quels ingrédients elle pouvait se débarrasser (si ça ne tenait qu’à elle, on y trouverait environ trente fois plus de chorizo, mais Elena sait s’adapter).
Nouveau coup de baguette (décidément peu capricieuse cette nuit), et une nouvelle cuisson est lancée ; Elena jette un coup d’œil à sa montre, à son téléphone, à sa tête. Elle a toujours le cœur qui bat un peu vite, mais vraisemblablement de moins en moins à cause de l’angoisse – et puis elle se sentirait presque plus légère, ou en tous cas moins accablée que ces derniers jours.
Les ingrédients lévitent de la poêle à une planche, d’autres font le trajet inverse ; elle s’amuse à penser que la plupart des types de Little Italy seraient abasourdis de la voir cuisiner ainsi, chose qu’elle ne fait jamais à l’accoutumée (ce n’est pas faute de ne pas savoir ou de ne pas aimer, mais plutôt par crainte de se faire renvoyer derrière les fourneaux vite fait bien fait pour ne plus avoir à sans cesser réparer ses pots cassés). Elle se masse un peu les phalanges (encore abrasées des jours précédents), fait des cent pas claudiquants.

Et puis finalement, la première cuisson touche à sa fin et elle va enfin pouvoir faire cuire les pâtes (ok, elle s’y était peut-être prise un peu trop tôt dans l’enthousiasme, mais les miracles de la magie), quand elle reçoit un nouveau message (et entend surtout le bruit distinctif de quelqu’un se tenant devant la porte de la planque). Elle se retrouve (moins rapidement qu’elle ne l’aurait voulu) à l’entrée, touche quelques fils et fait quelques mouvements de baguette, laisse les portes s’ouvrir sur Lucjan.
Elena a l’impression que ça fait des jours qu’elle n’a pas souri quand elle pose le regard sur lui et qu’un sourire lui vient ; comme à chaque fois elle doit s’abstenir de le prendre dans ses bras, remercie même un peu sa jambe de piètre qualité de la laisser plantée là. « Dis-moi que je ne t’ai pas réveillé, hein ? », elle chuchote (pour les quelques habitants ayant décidé de passer la nuit dans les hamacs surélevés de la pièce commune), la mine rapidement redevenue plus inquiète. Elle passe finalement derrière lui (toujours sans le toucher), juste le temps de refermer la porte et de lui montrer le chemin (comme s’il ne le connaissait pas). « J’ai fait des pâtes pour deux, si tu en veux. » (Et pas « si tu as faim », vu que Lucjan n’a jamais faim et qu’il pourrait bien la laisser s’empiffrer pour dix sans rien quémander).

Doucement mais sûrement, ils gagnent la cuisine – Elena jette un coup d’œil à sa montre, attend encore un peu avant de sortir les pâtes, va s’appuyer sur un établi faisant ici office de comptoir. « Tu es peut-être trop fatigué mais je me disais, je ne sais pas, qu’on… Qu’on pourrait peut-être aller un peu à la mer ou quelque chose comme ça ? Je prendrais bien un peu l’air, mais je comprends si… » Si c’est trop bizarre, ou exigeant, ou perturbant – elle pourrait faire une liste longue comme le bras, alors à la place elle a juste un petit sourire presque timide et retourne s’affairer vers ses casseroles, histoire de ne pas (trop) dévisager Lou. (Si Moran la voyait comme ça… Elle en aurait presque les poings resserrés par automatisme.)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl Empty
Alors que la lune décroît, l’euphorie galvanisante qui accompagne la phase la plus pleine de son cycle s’estompe chez le demi-Selkie. Le cycle est connu, reconnu, même, et le moindre symptôme ramené à une nature qui ne lui laisse pas le choix quant à la chose, mais il n’est pas plus facile. Pas alors que même épuisé, Lucjan ne peut pas dormir ; pas alors que l’automne approche et avec lui, la saison d’une migration qu’il n’effectuera pas ; pas alors que dans les Highlands, la mer est loin, trop loin, et que même en tendant l’oreille, il ne peut pas entendre son roulis rassurant. Pas alors que se transformer est presque risqué, entre sa magie moribonde et l’appel incessant du large.

Ainsi, comme précédemment mentionné, le sorcier ne dort pas. Il y a déjà longtemps qu’il a renoncé à chercher le sommeil et qu’il tue plutôt le temps en triant, vérifiant et re-vérifiant ses effets médicaux d’urgence, posé en tailleur sur son lit. Il se dit que peut-être qu’une fois le soleil levé et l’astre lunaire loin de lui, il pourra se reposer pendant quelques heures. Pensée magique. La nouvelle lune est passée, au moins, et les forces reviennent peu à peu. Il jette un coup d’oeil à son téléphone au même moment où un nouveau message apparaît.

Y a-t-il vraiment besoin de préciser, au vu de son sourire, qu’il est très heureux de le lire et encore plus d’y répondre à la positive ?

Potions, bandages, onguents et autres gris-gris mystérieux sont remis dans le sac, aussi précisément que rapidement ― c’est que soudain, il a quelque chose d’autre à penser. Quelque chose comme la chemise qu’il veut porter (il n’ira pas là-bas en pyjama, c’est seulement ça, rien de plus) et est-ce que ses cheveux sont bien coiffés (ils sont toujours un peu incoiffables) et est-ce que tout va bien (peut-être, peut-être pas, autant amener quelques trucs de plus au cas où). Une douce frénésie qui lui tord le ventre et dont il refuse de pleinement reconnaître la teneur, qu’importe le souci touchant avec lequel il s’acharne à aplatir ses mèches rebelles devant le miroir de la salle de bain commune.

Évidemment, il est 3h30 du matin et Lucjan est habillé comme un jeune startupper branché, jusqu’aux chaussures en cuir italiennes, le tout planqué sous une cape sombre dont il tarde de se débarrasser du contact rêche sur sa peau. Il se rend jusqu’aux limites du village, où un des veilleurs de nuit lui adresse un signe de la main lorsque Lucjan lui montre son sac de guérisseur. Pas besoin de prétendre que le devoir l’appelle dans une autre planque, de mentir sciemment (même si ce n’est pas tout à fait un mensonge, pour lui). On a l’habitude de ses allers et retours et personne ne s’alarme donc de le voir quitter. Qu’il transplane à peine les pieds hors des limites de Sweet River, direction Little Italy et ses mystères technologiques.

Le regard est bref ― le sourire, lui, s’attarde un peu plus longtemps, alors que derrière les portes ouvertes se trouve bien Elena. « Dis-moi que je ne t’ai pas réveillé, hein ? Tu ne m’as pas réveillé », répète le Selkie sur le même ton presque trop bas. Ça ne rassure peut-être pas la sorcière, qu’il le dise ainsi avec ses exacts mots, mais qu’elle se rassure : c’est la vérité. « J’ai fait des pâtes pour deux, si tu en veux. » Un signe de la tête, qui ne répond pas à la proposition de l’officière ; l’information enregistrée en même temps que l’odeur appétissante qui provient de la cuisine. Il n’a pas faim, mais il doit manger (il ne se souvient même pas de son dernier repas, et si Attia était là, elle ne serait pas très contente).

La brune mène le chemin dans la planque. « Tu es peut-être trop fatigué mais je me disais, je ne sais pas, qu’on… Qu’on pourrait peut-être aller un peu à la mer ou quelque chose comme ça ? Je prendrais bien un peu l’air, mais je comprends si… Il lui coupe la parole avec une brusquerie qu’il regrette aussitôt : Oui. L’enthousiasme brutal est tempéré par un bredouillement moins affirmé ― un pas vers l’avant, un vers l’arrière. On, on peut y aller. Ses yeux dérivent vers le plan de travail en chantier. Il n’a pas faim, mais il doit manger. Il n’a pas faim, mais il aime bien quand Lena cuisine, et lui donne l’impression de cuisiner un peu pour lui. Après avoir mangé. » Il retourne un sourire furtif à la sorcière, acceptant en ces quelques mots son offre précédente de partager son repas nocturne. Même si, maintenant qu’elle a parlé de la mer, d’aller à la mer, Lucjan aura bien de la difficulté à penser à quoi que ce soit d’autre. Il n’est jamais trop fatigué pour aller à la mer.

Le réflexe de se pencher en avançant un peu plus au sein de la planque est inutile, puisque les plafonds comme tout le reste sont magiquement agrandis, surélevés, afin de permettre une circulation plus facile. Le corps se plie légèrement malgré tout, alors que ses yeux inspectent les lieux. Il regarde les hamacs, desquels proviennent des souffles réguliers, et dépose sa cape (enfin) et son sac dans un coin de la pièce. Là où Elena ne risque pas de se prendre les pieds dedans ― s’il advenait à empirer son état, alors qu’il a fait vœu d’aider les gens au mieux de ses capacités, il pourrait possiblement en mourir. D’auto combustion, plus précisément.
À son tour de s’appuyer sur l’établi, toujours à distance de la Alvarez. Il profite qu’elle soit concentrée sur les pâtes et leur cuisson (il entend déjà sa mère pester qu’elle va trop les faire cuire, et lui la rassurer, qu’elle a appris) pour l’observer à son tour. La veste colorée dont le matériel l’intrigue et qu’il se retient de toucher du bout des doigts, la curiosité muselée (on ne touche pas les gens comme ça sans leur demander) ; l’attelle, toujours bien en place sur la jambe blessée. « Comment va ta jambe ? » Comment vas-tu, qu’il ne demande pas, mais c’est tout comme. C’est facile pour lui de mettre son métier en avant, en prétexte de ses conversations. Le professeur Sprout avait peut-être ça de bon, dans sa suggestion de jadis. « As-tu besoin d’aide pour la cuisine ? » Lucjan n’est définitivement pas le marmiton que quiconque espère en cuisine, au vu de ses exigences (épouvantable goûteur, quoi), mais il est très bon pour suivre les instructions qu’on lui donne.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl Empty
we sat there,
smoking cigarettes
at 5 in the morning
septembre 2007, une plage anglaise random | @lucjan sacramoni

« Tu ne m’as pas réveillé. » Elena devine plus qu’elle n’entend véritablement les mots, tend quand même un hochement de tête et un petit sourire à son invité. Il ne la rassure pas totalement, et une part d’elle reste convaincue qu’il ne lui dirait pas même si c’était le cas, mais elle prend le pli de le croire pour cette fois (ne serait-ce que parce que ça l’aide à se sentir un peu moins mal, à le faire ainsi se déplacer au milieu de la nuit).

Evidemment Lou est impeccable (beau, elle penserait si elle n’avait pas peur de le gêner), et elle se sent vite stupide dans son k-way bariolé, dont elle voit bien d’ailleurs qu’il le fait un peu trop loucher. « C’est trop, hein ? » Sa question a un ton mi-amusé mi-soucieux – faut dire que Lee n’a jamais fait dans la dentelle avec ses affaires, que ça a toujours été l’intérêt de les lui piquer, mais que ça signifie un côté passe-partout moindre. Trop occupée à réfléchir à une veste alternative (même si elle est sympa, quand même, nan, cette veste ?!), Elena ne se formalise pas de recevoir pour toute réponse un hochement de tête, et entreprend de guider Lucjan à travers le joyeux foutoir qu’est Little Italy, même endormie.

Sa deuxième proposition remporte un plus franc succès, et Elena s’étonne même de la rapidité de la réponse ; ça lui arrache un sourire, plus franc que les précédents, peut-être même un peu encourageant. « On, on peut y aller. » « Alors on y va. » (L’assurance de sa voix cherche un peu trop à pallier les hésitations du demi-selkie, et elle regrette aussitôt de se montrer peut-être trop entreprenante, ou maternelle, ou--).  « Après avoir mangé. » Sourire et acquiescement rendu – elle n’a pas sa douceur mais elle peut au moins essayer de s’aligner sur sa manière de communiquer pendant un instant T. « On peut aussi prendre à emporter, si tu préfères ? Il doit y avoir des Tupperware par là— » Ils ont fini par rallier la cuisine et Lena a donc de tout loisir de fouiller tapageusement les placards débordants (et surtout rangés assez aléatoirement) ; elle met quelques (longues) secondes à s’en rendre compte, s’arrête soudainement (mais avec deux grandes boîtes transparentes à la main). « … Bingo ? » Sourire timide et vaguement embarrassé face au bulldozer qu’elle ne peut s’empêcher d’être, même face à quelqu’un comme Lucjan damn it.

Ça ne l’a pas empêché lui de la rejoindre au niveau du fouillis de l’établi, qu’elle s’affaire aussitôt à tenter d’ordonner un minimum (les deux boîtes à gauche, les pelures envoyées à la poubelle, les ingrédients prêts rassemblés à un même endroit plus à droite).
Ce n’est pas son genre, à Elena, d’être aussi carrée, alors le sentiment de satisfaction n’en est que plus grand – tellement même que son sourire vacille à peine quand Lou mentionne, immanquablement, sa jambe. « Elle demande plus de patience que ce que j’ai habituellement. » (C’est un euphémisme). Plus piteusement, et même plus franchement du bout des lèvres, elle finit par concéder plus. « Je pensais que ça serait réglé maintenant. » La suite reste bloquée dans sa gorge : elle voudrait dire que non, elle ne voit pas franchement d’amélioration ; qu’à la rigueur elle sait maintenant fixer son attelle plus rapidement et mieux marcher avec ; qu’elle commence à envisager de devoir la garder toute sa vie, et donc de ne plus jamais courir, monter sur un balai, aller… Fuck, aller sur le terrain.
Elena déglutit difficilement. « Mais c’est comme tout le reste, j’apprends. » Ou pas tellement. Elle se sent comme un boulet ignorant aux Docks, a foiré son premier (et sûrement dernier) interrogatoire à l’Iron -- peut-être que Dae-won a raison et qu’ils pourraient vraiment finir par se débarrasser d’elle.

Soit – Elena préfère finir sur une note plus positive (quoiqu’un peu moins vraie), taire ses insomnies qui continuent (et de toute manière impossibles à louper), ses courbatures qui traînent anormalement suite à l’altercation avec Moran, son oreille qui ne cesse pas de siffler. Et son frère emprisonné. Et sa relation avec Dae brutalement dégradée, alors même qu’il lui sert de bouée depuis leur retour de l’île. Et Javier à qui elle ne sait toujours pas vraiment comment parler. Et Lee qui est toujours mort, fuck, Lee—
Son sourire est comme tombé d’un côté. « Et toi, Lou ? Mauvaise lune ? » Elle trouve évidemment la question maladroitement posée, essaye de le rattraper en redressant un peu son sourire. Peut-être qu’elle devrait faire mine de ne pas suivre si attentivement le cycle lunaire, ou avancer (et ce ne serait pas totalement faux) qu’elle le fait pour Javier, puis plus récemment pour Caliban ou même Conan. Ça ne lui semble pas être une précision utile, sur l’instant ; elle préfère donc garder le silence et le laisser parler à son rythme, et tant pis (ouch) s’il trouve ça suspect.

« As-tu besoin d’aide pour la cuisine ? » Cette fois-ci, ce sont ses joues qui ont perdu toute couleur – Elena fait un bond en avant, se précipite sur la casserole toujours bouillonnante, se décompose un peu plus quand elle constate qu’elle a dépassé son temps de cuisson habituel de près de quarante-cinq secondes. Les gestes suivants sont hâtifs et sa baguette en profite pour refaire des siennes ; maintenant le rouge aux joues, Lena manque d’inonder la cuisine (ou ébouillanter Lucjan, c’est au choix), se confond en excuses plus ou moins compréhensibles. « Il y a… Il y a les couverts dans ce tiroir si tu veux, » elle essaye d’articuler (et de gesticuler) sans paraître trop catastrophée (mais sans non plus réaliser que si rater des pâtes est à nouveau son plus grand souci, alors peut-être que les choses s’arrangent un peu). « Tu peux aussi prendre un petit bol pour la sauce, comme ça tu pourras en prendre autant que tu veux… » Le saladier de pâtes est déposé sur l’établi dans un soupir théâtral, moue maintenant franchement contrariée à l’appui. « On doit en refaire, non ? » Pour quarante-cinq secondes. Quel boulet.

Quel bélier aussi, parce que Lena ne se laisse pas démonter pour autant et est déjà repartie à l’assaut de nouvelles pâtes fraîches, juste à côté de l’endroit où elle a précédemment envoyé Lucjan. Elle manque de l’effleurer, s’écarte aussitôt (autant que son équilibre le permet) – dissipe le flottement comme elle peut. « Tu as une idée de plage ? Je… Enfin, tu sais que je ne peux toujours pas trop conduire… » Ça n’arrange pas franchement les choses de son côté, puisqu’elle se sent encore plus piteuse et mal à l’aise de devoir lui demander de les emmener tous les deux ; elle s’en tortillerait, si elle n’avait pas un semblant de parade à lui proposer. « Enfin, ce sont les guérisseurs qui disent ça, qu’est-ce que j’en sais moi… » Petit sourire pour faire comprendre le trait d’humour, mine un peu trop innocente pour compléter le tout – ils sont toujours suffisamment proches pour qu’elle accroche ses yeux pendant quelques secondes ; suffisamment en tous cas pour qu’elle se prenne à penser que finalement, quelques pâtes surcuites ne sont pas forcément une fatalité.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl Empty
Manger là-bas ― l’idée est si séduisante qu’il s’en veut presque de ne pas y avoir pensé de lui-même. Ils seront à la plage encore plus rapidement. Sans attente. S’il le pouvait, Lucjan accélérerait la cuisson des pâtes lui-même, au risque de tout brûler, afin de presser la chose, mais on ne peut pas vraiment accélérer cela. Il se contente de répéter un « Bingo » à la suite de la résistante, pour approuver le plan.

Manger à la plage.
Avec Elena. Juste Elena.
Ça ressemble drôlement à un rendez-vous.

Ses oreilles chauffent un peu et il se remercie lui-même de changer de sujet, passant au terrain connu et confortable de son travail. « Elle demande plus de patience que ce que j’ai habituellement. (mmmh) Je pensais que ça serait réglé maintenant. Mmm. » Le son porte une note de désapprobation que Lucjan ne se permet pas tout de suite de verbaliser davantage. Il ne va pas la gronder (enfin, pas là)(plus tard, cela dit…). Pas alors qu’Elena sait elle-même très bien pourquoi ses blessures ne guérissent pas et que la patience dont elle parle lui manque encore cruellement. « Et toi, Lou ? Mauvaise lune ? La question est indiscrète. Elle lui rappelle les mauvaises blagues d’Hogwarts, à propos de son cycle, sans savoir à ce moment-là que la vérité se tenait dans l’ombre de ces commentaires de potache. Indiscrète, mais pas méchante. Ils ne sont plus à Hogwarts et Elena n’est pas là pour se moquer. Elle l’appelle Lou. Comme toutes les nouvelles lunes », répond-il avec raideur, sans s’épancher sur ce que ça veut dire pour lui, son humeur, sa magie.
Elena ne se moque pas, Elena le connaît, et elle sait.

De toute façon, son peu de loquacité disparaît dans sa question à propos de la cuisine et l’empressement soudain de la Alvarez ― et par Helga, quelle chance que ses réflexes ne soient pas si pourraves, parce qu’il évite de bien peu le chaudron d’eau bouillante qui se vide, vomissant dans la passoire une quantité de pâtes suffisante pour six personnes et non pas deux, dont une avec un appétit d’oiseau (sans mauvais jeu de mots). Lucjan ne se moque pas non plus, mais s’empresse de fouiller dans le tiroir désigné pour y cueillir les ustensiles (cuillères et fourchettes) et deux serviettes de table (terme généreux pour qualifier des torchons découpés dans des t-shirts). Un coup d'œil de biais sur les pâtes exposées non sans drame. « On doit en refaire, non ? Elles ne doivent pas être si ratées », et le pire est qu’il tente de se faire rassurant. Un effet très variable, au vu de son expression neutre et de son ton plat.

« Tu as une idée de plage ? Je… Enfin, tu sais que je ne peux toujours pas trop conduire… » Ni conduire (aucun véhicule permis), ni transplaner, ni monter sur un balai, ni faire trop de mouvements brusques ― il connaît les recommandations pour les avoir dictées, pour les avoir répétées. « Enfin, ce sont les guérisseurs qui disent ça, qu’est-ce que j’en sais moi… » Il ne peut pas rater le sourire d’Elena. Le sourire qui conduit ses yeux à revenir aux siens. Le regard qu’il sait soutenir le temps de quelques secondes, jusqu’à avoir l’impression que les prunelles de la brune le brûlent et le traversent, et qu’il doive regarder ailleurs (le saladier de pâtes pas si ratées). Il sourit, lui aussi, et c’est plus fort que lui. « Et ils ont raison », tranche-t-il en insufflant un peu d’amusement dans sa voix (et il a si peur que ce soit artificiel, mal compris, qu’Elena pense qu’il se force, alors qu’il ne se force pas, en sa présence, il ne se force jamais).

Il décide de ne pas la laisser refaire de pâtes.
Tant pis, il les mangera trop cuites.
(le sang italien qu’il ne possède pas sûrit juste à cette pensée)

Il attrape le saladier et en verse le contenu à même la casserole de sauce ― parce qu’il y a de saintes limites au crime de lèse-Italie et que celui-ci s’arrête à l’idée de mettre la sauce sur les pâtes, au lieu des pâtes dans la sauce. La situation ne demande pas des mesures si extrêmes. Il laisse sa baguette s’occuper de délicatement mélanger le tout et prépare les deux boîtes à emporter, qui reçoivent ensuite chacune une portion de pâtes rigoureusement identique. Gestes efficaces, habitués, concentrés. Le corps qui s’éloigne de cela d’Elena, surtout, comme si la proximité conjuguée à son regard devenait de trop. Reste la question de la plage, à laquelle l’Animagus n’a pas encore répondu, passant en revue toutes les plages intéressantes du Royaume-Uni, à propos desquelles il possède un savoir littéralement encyclopédique. Le verdict : « Stiffkey. Ce n’est pas très loin d’ici. Il ne devrait y avoir personne, à cette heure. » Le littoral y est doux, aisément accessible, le sable partagé entre les dunes blondes et les étendues mêlées de galets et de coquillages. En pleine période estivale, les touristes moldus sont nombreux dans les alentours, mais au beau milieu de la nuit, outre quelques jeunes voyageurs aussi insomniaques qu’eux, ils ne risquent rien.

Puis il y a les phoques, tout juste à côté.

Une joie indicible fleurit peu à peu dans son cœur, à l’idée de voir les phoques de Blakeney Point ― il y en aura, forcément. Leurs têtes rondes et sombres au-dessus de l’eau, telles de curieuses petites bouées flottant non loin de la plage. À l’idée de nager avec eux. Elena n’a pas parlé de nager, elle a seulement parlé d’aller à la plage, et elle n’est pas en état de nager : il ne peut seulement pas s’empêcher d’y penser. Il n’a même pas de maillot (il n’a que sa peau d’humain). La pensée, vicieux parasite, est chassée de force. « Je m’occupe du transplanage », confirme-t-il enfin, en plaçant les couvercles sur chaque plat de transport. Il ne manque qu’un sac (pas le sien) où tout mettre, qu’à remettre sa damnée cape, et… et ils y seront. Presque. Bientôt. Lucjan a la voix douce, lorsqu’il ajoute : « Je pourrai aussi regarder ta jambe, là-bas. » Il n’est pas venu pour ça, mais il est toujours un peu là pour ça. La peau du guérisseur fusionnée à la sienne, impossible de s’en sortir, de la laisser derrière lui, d’oublier.
D'Elena, il veut prendre soin.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl Empty
we sat there,
smoking cigarettes
at 5 in the morning
septembre 2007, une plage anglaise random | @lucjan sacramoni

Elena sourit. Pas de ces petits sourires courtois et vaguement faux qu’elle a pu servir à la louche au Moran, mais de vrais sourires (même encore timides), de ceux qui tirent même un peu les joues tant ils se font rares ces derniers temps. Lucjan répète son « Bingo » et Elena sourit ; Lucjan la réprimande à sa manière et elle sourit (un peu moins pour être polie) ; Lou tente de minimiser l’ampleur de la catastrophe culinaire et même si la vision n’est pas loin de la tétaniser, le sourire d’Elena s’agrandit, se mue presque en rire. Elle le contient de justesse, parce qu’elle ne veut pas donner l’impression de se moquer de l’air pincé du demi-selkie ; elle est amusée, tout au plus, par les pincettes que celui-ci tente de prendre et dont personne d’autre ne s’encombrerait avec elle.
Amusée -- et puis peut-être un peu touchée, aussi.

Elena préfère aller le titiller sur un autre terrain. Sa mimique vire à l’espièglerie, et par la même occasion son sourire finit par provoquer celui du guérisseur en question ; elle hausse le sourcil en le sentant amusé, presque facétieux. Now that’s progress. Ça ne fait d’ailleurs rien pour arranger sa mine réjouie, peu importe l’échec trônant immanquablement entre eux deux – et pour autant pas suffisant, de toute évidence, pour désavouer la bonne volonté du Sacramoni. (Elena, elle, voudrait s’enterrer six pieds sous terre en le voyant reposer les yeux sur les spaghettis définitivement trop gélatineuses).
Elle a beau avoir lâché son nouveau baluchon de pâtes, d’ailleurs ; Lena réfléchit, commence déjà à dire (marmonner, plutôt) « Je dois sûrement pouvoir arranger ça de toute manière. » Elle ferait sûrement mieux de le laisser faire, au vu de la manière presque experte dont il fait danser saladier, casserole et boîtes à emporter (le tout à la sorcière, définitivement plus rapidement qu’elle ne l’aurait fait) – et c’est finalement la décision qu’elle prend, ou plutôt qui s’impose à elle, tant elle se voit happée par la manière qu’il a de répartir exactement les quantités, ne rien tâcher, tout laisser bien ordonné.

Tant pis, elle s’en occupera à la plage. A-- « Stiffkey. Ce n’est pas très loin d’ici. Il ne devrait y avoir personne, à cette heure. » Elena hoche la tête, l’air légèrement abasourdi ; elle aimerait avoir une réponse intelligente à fournir, un commentaire approprié sur la plage susmentionnée à faire, mais elle n’en a jamais entendu parler. « Super », offre-t-elle donc seulement, hochement de tête à l’appui pour communiquer un enthousiasme pas forcément évident au premier abord. L’eau, ça n’a jamais été vraiment son élément – mais elle le concédera à Conan, et encore plus volontiers à Lucjan : il y a quelque chose de foncièrement apaisant à poser ses fesses dans le sable et juste écouter le bruit des vagues. (Est-ce qu’elle devrait prendre un maillot ? Est-ce qu’elle peut encore seulement nager, avec sa jambe toute morcelée ?)

« Super », Elena répète, peut-être un peu bêtement et sûrement surtout pour elle (ou alors pour l’enthousiasme dont elle sent Lucjan se gonfler ?) Un troisième « super » serait sûrement de trop, quand celui-ci ajoute pouvoir s’occuper du transplanage ; elle se contente donc d’un nouveau petit sourire, puis d’un autre hochement de tête pour signifier son assentiment. Le transplanage, voilà bien un autre sujet qui la tend : depuis Gracefield Lena a l’impression de tenir davantage de la marionnette rafistolée, recollée comme on pouvait ; l’effet centrifugeuse propre à tout déplacement sorcier ne lui a jusqu’à présent pas vraiment réussi. Mais elle fait une confiance aveugle à Lucjan, lui a déjà confié trop de fois trop de parties précieuses de son corps pour lui faire l’affront d’une remarque, alors – « Je pourrai aussi regarder ta jambe, là-bas. » Comme s’il avait lu dans ses pensées, Lou vient la cueillir d’une voix douce et de mots au moins aussi attentionnés, le genre auquel elle ne se fera sans doute jamais vraiment. Comme à chaque fois Elena se sent un peu désarçonnée, étonnée que quelqu’un soit prêt à donner tant de son temps et de son empathie pour ses bêtises à elle (il y a bien Tommy ou Jarod ou peut-être même Dae, mais ce n’est pas pareil) ; elle baisse la tête, rougit presque, sourit un peu. « Merci. »

Même quand Elena fait tout foirer, qu’on menace de la mettre au placard (au mieux) ou de la rétrograder (au pire), Lucjan est là et Lucjan ne l’engueule pas. Elle voudrait mettre davantage d’emphase dans son merci, mais-- « Mais je ne veux pas gâcher tes nuits à tout le temps devoir me… Rafistoler, ok ? » Son regard est relevé, puis rabaissé, puis re-relevé, à l’image d’une remarque qui se veut ferme, mais aussi un peu ironique ; Elena sait qu’elle a besoin de soins, comme c’est à peu près toujours le cas, mais elle sait aussi que c’est finalement peut-être plus encore de Lou lui-même qu’elle a besoin. « C’est clairement trop de travail pour un seul homme. » La phrase ne sort pas exactement comme elle le voudrait et se la répéter n’arrange pas les choses – Elena bredouille un peu (« Enfin, je… »), a définitivement détourné le regard. C’est l’ambiguïté du terme réparer (non, rafistoler) qui la gêne, puis pourquoi est-ce qu’elle a dit homme et non pas personne, qu’est-ce qu’il va penser qu’elle cherche à lui faire passer comme message, et puis… « En plus il se dit que mon frère t’embête déjà beaucoup trop. » Pirouette souriante pour s’en sortir ; les nouvelles vont bon train, ici, surtout quand elles concernent la famille (et puis peut-être bien que c’est elle-même qui a glissé le nom de Birdie dans l’oreille de Mr Alvarez, qui sait).

« Je… je vais prendre un autre sac, j’arrive. » Moment idéal pour s’éclipser, alors que Lucjan achève de préparer les contenants. Elena regagne sa chambre aussi vite que sa jambe le lui permet ; attrape un sac, comme promis, puis une couverture, un restant de brownie, un peu tout ce qui lui passe sous la main. Elle est devant son placard, maintenant, et hésite un peu – il n’a rien à voir avec celui de Saint James, toujours débordant d’habits parce qu’elle n’a toujours pas eu le cœur à trier, mais il concentre quand même un certain nombre d’affaires en tous genres. « Tu as de quoi… Nager…, si jamais ? » Voix plus forte, quitte à réveiller tout le monde aux alentours (bien que sa chambre soit un peu à l’écart des autres, et puis qui est en charge des lieux d’abord ?!). Elle n’attend finalement pas trop sa réponse, récupère pêle-mêle quelques vêtements supplémentaires, fourre le tout dans son sac (le même modèle que celui qu’elle avait à Gracefield, elle ne peut pas s’empêcher de penser en le tendant à Lou pour qu’il y ajoute leur futur… festin…). Son air réjoui tremblote l’espace de quelques secondes ; mais il est bientôt balayé par un mouvement théâtral de bras au-dessus de la tête, puis par un semblant d’accent italien légèrement massacré par la nature hispano-irlandaise. « Prête quand vous l’êtes, Mr. Sacramoni ! »
Finalement, Elena se remet à sourire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl Empty
Son attention tire un remerciement de la Alvarez, mais pas que cela (comme si Elena pouvait arrêter de parler après avoir dit “merci” !). « Mais je ne veux pas gâcher tes nuits à tout le temps devoir me… Rafistoler, ok ? Tu ne gâches rien du tout », rassure aussitôt Lou ― elle fait même le contraire de gâcher ses nuits. Il ne peut plus vraiment prétendre que ce qu’il fait, ce rafistolage comme elle le dit, est fait uniquement par acquis de conscience, parce que c’est son rôle, parce qu’Elena est une patiente. Il pourrait se contenter de la voir dans des heures ouvrables, à des moments précis, mais il est là, en pleine nuit, parce qu’il veut être là.
Parce qu’elle lui a demandé, à lui, d’être là.
« C’est clairement trop de travail pour un seul homme. C’est sans doute bien pour Elena que Lucjan ne soit absolument pas doué en sous-entendu et que celui-ci, comme tous les autres, lui passe dix pieds au-dessus de la tête. Ce n’est pas trop de travail pour moi », répond-il alors, sans savoir qu’il nourrit à 100% l’embarras de la brune et ce même sous-entendu, et donc la gêne qui semble soudain prendre son interlocutrice. « En plus il se dit que mon frère t’embête déjà beaucoup trop. Un brin de gêne se trace sur son visage. Il m’a demandé un petit service, c’est tout », dit-il alors que le service n’est pas nécessairement petit et que c’est lui qui s’est proposé, pris d’une inspiration soudaine. D’un besoin de prouver davantage son utilité, alors qu’il n’a pas participé à la libération des jeux de l’horreur et que plusieurs résistants ont besoin de toute l’aide possible. Il espère qu’il ne donne définitivement pas l’impression que l’Auror l’embête, alors que c’est rudement faux. Un espoir marié à celui que Mr Alvarez n’ait pas dit à Elena qu’il revenait sa décision. Qu’il ne veut pas de lui. Qu’il n’est pas assez doué.
Ou peut-être l’espoir noir qu’il lui ait dit tout ça et qu’il n’ait ainsi pas à chambouler toute sa routine habituelle des nuits de pleine lune, comme il anticipe déjà douloureusement la chose.
Ce n’est pas la bonne période, pour entamer des changements.

Lucjan évente les deux plats de pâtes d’un souffle provenant de sa baguette, avant de bien refermer les couvercles. « Tu as de quoi… Nager…, si jamais ? La réponse est trop douce pour être entendue par la Alvarez : Non. »
Bien sûr qu’il n’y a pas pensé. Il ne venait pas pour cela à Little Italy, là où il n’y a pas l’ombre d,un coin d’océan.
Bien sûr qu’il se dit que ça ne le dérange pas, il ira nager comme ça : tout habillé.
Ou nu, pourquoi pas.
(enfin, cette idée-là, elle est très rapidement repoussée ― Lucjan n’est pas spécialement pudique de son corps, sauf de ses cicatrices, mais ça ne veut pas nécessairement dire que se baigner nu, avec Elena, est une bonne idée)(c’est même la pire idée)

Les joues brûlantes de cette pensée, dont la possibilité est certes repoussée, mais pas l’imagerie en elle-même, Lou rapatrie vite fait sa cape et son sac. Il renonce à l’idée de renfiler la première, la plie et la place plutôt dans le second, et le temps de se préparer à quitter, la sorcière est prête. Les deux plats de pâtes sont déposés dans le sac ouvert, accompagnés des couverts bien enveloppés dans leurs serviettes. Le temps de flottement lui fait redouter qu’Elena regrette, revienne sur sa décision, ne veuille plus aller où que ce soit ― heureusement, l’instant passe. « Prête quand vous l’êtes, Mr. Sacramoni ! Quelques instants de silence. Puis, Lucjan se permet une blague qui n’en est pas vraiment une : Ton accent italien est terrible. »

Il sourit à nouveau, lui aussi.

Les deux sorciers sortent de la planque et une fois la limite anti-transplange franchie, les défenses de Little Italy derrière eux, Lou prend le bras d’Elena. Le tissu de la veste bariolée est aussi terrible qu’anticipé et il lui faut quelques secondes de concentration pour arrêter d’y penser et penser au transplanage, penser à la plage de Stiffkey, à ses dunes de sable entrecoupées d’herbes longues, à la mer ― plop ! Ils sont frappés par le vent nocturne, le froid, l’odeur du limon, la noirceur aussi soudaine que profonde. Lucjan, lui, a le souffle coupé, jusqu’à ce qu’il se souvienne comment respirer et qu’il emplit aussitôt ses poumons de l’air salin. Sa main est encore étroitement serrée sur la veste d’Elena et il ne pense pas à s'en détacher. « Ta-da, mime-t-il avec enthousiasme, tentant de jeter un coup d’oeil à son amie pour vérifier que tout va bien. Difficile, dans le noir total et soudain. Oh, attends. » De petites boules lumineuses de couleurs variées les entourent, avant de se regrouper en une seule forme reproduisant l’effet visuel d’un feu de camp. Sans la chaleur du feu, qui ne serait pas de trop en ce moment, mais Lucjan ne sent pas le froid. Il est soudain absent, hypnotisé. Ses yeux sont rivés sur la nappe noire de l’océan, à peine éclairée du timide croissant de lune qui revient dans le ciel de nuit. Éclairée des milliers d’étoiles, auxquelles se mêlent celles des chalets et villages côtiers.

Il se rappelle soudain d'Elena.
Il n'est pas seul.
Il la tient encore.

Sa main se sépare brusquement du bras de la jeune femme, comme si son imperméable était en feu. « Je vais t'aider », à s'installer, s'asseoir, préparer ce pique-nique impromptu qui précédera la baignade. Parce que maintenant qu'il est devant la mer, que le roulis des vagues couvre leur conversation, une seule chose l'obsède : s'y baigner.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl Empty
we sat there,
smoking cigarettes
at 5 in the morning
septembre 2007, une plage anglaise random | @lucjan sacramoni

« Ton accent italien est terrible. » Elena a un sourcil haussé, totalement cueillie par la boutade (justifiée) de Lucjan – mais elle a surtout un sourire, et puis bientôt un petit rire. C’est le premier de la soirée, et elle sent aussitôt monter dans sa poitrine une vague de chaleur dont elle avait cruellement besoin ; pour un peu elle bousculerait l’épaule de Lou, dans un geste bourru mais affectueux (elle a été élevée avec Kingsley dans les parages, il faut la pardonner).
Evidemment il n’en est rien, et comme lorsque quelques instants plus tôt elle a dû retenir son envie de lui passer une main dans les cheveux à l’évocation de l’aide qu’il apporte à son frère, Elena reste plutôt sagement plantée là, son sac serré entre les mains. Et elle ne se sent pas bridée ou frustrée pour autant – elle sait que la présence de Lucjan lui impose une douceur et un calme qui lui sont plus que nécessaires en ce moment. Peut-être qu’à la rigueur, Lena regrette de ne pas pouvoir lui transmettre sa sympathie plus physiquement, à défaut de mots suffisamment appropriés (puis il suffit de voir comment elle est en permanence accrochée à ses ami.e.s) – mais comme pour le reste, elle apprend.

Lucjan lui attrape le bras sitôt sorti de la planque et peut-être bien qu’Elena s’y accroche plus que de raison (elle a derrière elle quelques mauvais souvenirs de désartibulement). Ils atterrissent pourtant (évidemment) sans encombre sur la plage ; certes elle doit d’autant plus s’agripper à lui pour parer à son genou défaillant, mais Lena sent le sourire lui revenir sitôt les premiers embruns. Il fait froid et le vent se joue de ses mèches et du sable a désagréablement trouvé le chemin de ses Rangers – mais ils sont seuls, ils sont loin de tout et il ne peut rien leur arriver, et Lucjan… Lucjan ne l’a toujours pas lâchée.

Elena relève la tête vers lui, d’abord un peu surprise ; elle a l’impression qu’il fait de même (enfin, se tourne vers elle, car lui n’a pas vraiment besoin de lever les yeux pour l’apercevoir), mais elle n’arrive pas à discerner les contours de son visage dans la quasi-totale obscurité. « Attends. » Car évidemment les gens comme Lucjan ont toujours une solution à chaque problème, celui-ci fait soudainement surgir de sa baguette toute une armada de petites boules lumineuses – Lena a une petite exclamation, puis un petit « wow » qui ne boude pas son plaisir (mais quand même, elle repousse loin la pensée fugace qui lui dit que cette sortie commence à ressembler à un chouette date).

Lucjan ne l’a toujours pas lâchée. Il semble même avoir oublié sa présence, alors qu’il fixe l’horizon – Elena ne proteste pas, ne se manifeste pas, parce qu’elle n’est pas foncièrement gênée par la situation, et puis parce que ça lui permet de le fixer, à la dérobée.

Lou a l’air plus en paix qu’elle ne l’a jamais vu. Elle se réjouit (silencieusement, modestement) d’avoir eu cette idée de sortie ; se dit qu’elle a bien fait de se secouer pour l’appeler, même au milieu de la nuit, même si ça lui donnait un air un peu needy. Elle scrute son visage et son regard absorbé, et sent une vague d’affection la gagner, et n’a aucunement l’envie de tourner la tête pour contempler l’océan, elle aussi, et—

Le demi-selkie se détache subitement d’elle et Elena détourne préventivement (subitement, aussi) le regard. Elle ne relève pas, tourne seulement la tête pour vérifier que tout va bien, qu’il est simplement de retour avec elle – ça semble être le cas quand il s’adresse à elle, propose aussitôt de l’aider. Lena doit retenir son habituel grincement de dents à l’idée qu’elle ait besoin d’aide pour s’asseoir, mais hoche finalement simplement la tête. « Attends—» Elle a retiré son sac de ses épaules pour le vider de son contenu, se rappelle qu’elle ne peut plus se pencher comme elle le voudrait, le garde un peu gauchement (et avec agacement) entre ses mains. « Est-ce qu’on peut aller se tremper les pieds, d’abord ? » Ça ne l’empêche pas d’avoir un petit sourire, mais très petit pour le coup ; c’est qu’elle ne sait pas si sa proposition est aussi maladroite que le reste, ou si elle ne risque pas de perdre Lucjan pour le restant de la nuit en lui proposant d’aller barboter dès maintenant.

Elle le laisse finalement la guider jusqu’au sol, tout en essayant de ne pas peser plus que de nécessaire sur lui ; là elle s’affaire à retirer ses chaussures et rebouler légèrement son pantalon (à l’aide de sa baguette, et en priant pour que celle-ci n’ait pas l’idée de provoquer une mini-explosion ou tout autre drame similaire). Tout se fait finalement sans accroc, et Lena tend déjà un bras pour que Lucjan l’aide à se relever – finalement, elle ne s’en voit pas si incommodée qu’elle l’aurait pensé (sûrement parce que c’est Lou). « Merci. »

Ils gagnent la mer et Elena ferme un peu les yeux quand les vagues viennent à la rencontre de ses pieds. C’est froid, mais revivifiant, et pour la première fois depuis qu’elle porte cette foutue attelle Lena ressent autre chose que de la douleur au niveau de sa jambe blessée. Ça fait du bien, ça fait se sentir vivant. (Même si elle grelotte un peu en rouvrant les yeux pour les poser sur Lou). « Tu es déjà venu ici ? C’est magnifique. » Son regard repart déjà pour s’accrocher aux dunes, aux pavillons moldus au loin, à l’eau à perte de vue, tout juste éclairée par la lune et le sortilège de Lucjan. Un soupir lui échappe ; elle a l’impression que sa respiration a rarement été aussi calme depuis l’île, se dit même presque que tout pourrait bien aller et qu’elle pourrait tout aussi bien recouvrer l’appétit et le sommeil en restant suffisamment longtemps ici.                                                                                                                                                                                      
« Et tranquille. »

Elle a eu la même impression quand Dae est venu la trouver, la dernière semaine de son échappée.

Elena continue de laisser courir ses yeux, quand tout à coup-- « Lou, est-ce que c’est…… des phoques ?!? » Ils sont plus loin, et pourraient tout aussi bien ne pas en être du tout – mais Lena a maintenant le doigt pointé dans leur direction, un enthousiasme non-négligeable et sans doute un peu trop bruyant pour la faune environnante (et pour Lou). « Oh noooon c’est trop mignooooon j’en veux dix !! » Elle a pour réflexe de se mettre sur la pointe des pieds et lever le menton pour mieux discerner les petites têtes rondes ; l’effort lui arrache une grimace, et il lui faut une poignée de secondes pour retrouver un semblant d’équilibre. Ça la rend légèrement boudeuse, mais elle garde malgré tout un pouls légèrement accéléré. « Je plaisante, ils ne seraient sûrement pas très heureux à Little Italy. » Un petit rire lui échappe, tant provoqué par la douce euphorie de la situation que par l’image mentale de phoques en plein aérodrome de Bedford. Et elle se retrouve à regarder Lucjan avec un vrai début de tendresse quand elle réalise brutalement que merde, ça fait quand même un moment qu’elle est debout, et qu’elle ne sent plus vraiment son genou, et qu’elle tremblote de plus en plus alors qu’elle a laissé son sac à dos et sa baguette derrière elle.

« On mange ? Ou si tu veux, tu peux… Enfin… »

C’est qu’elle ne veut pas le brusquer, Lou, l’arracher de son élément ou lui imposer quoi que ce soit ; et puis, elle peut bien tenir encore quelques minutes comme ça, elle a déjà connu largement pire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl Empty
Son attention flotte entre Elena et l’océan, entre ce à quoi il s’est engagé (aider son amie) et ce qui l’attire inévitablement (plonger dans la mer). L’effort est conscient et presque douloureux, alors qu’il tourne le dos à l’étendue d’eau, comme si elle pouvait ainsi moins le tenter. « Attends— La brune s’immobilise, son sac entre les mains ; les siennes à moitié tendues afin de le prendre et de s’occuper de le vider, à peine plus conscient de la mobilité entravée de la sorcière. Est-ce qu’on peut aller se tremper les pieds, d’abord ? Oui. » Bien sûr qu’ils peuvent se tremper les pieds dès maintenant, et pourquoi pas toute la nuit, et pourquoi pas carrément se baigner, et oublier leur repas, et… L’empressement de sa voix répond à celui dont il a fait preuve à Little Italy, avec encore plus de force : aucun besoin de lui demander deux fois. C’est avec soin qu’il aide la brune à s’asseoir et il profite ensuite que Lena soit occupée à retrousser le bas de son pantalon pour en faire de même, le tissu reboulé jusqu’aux genoux, ainsi que balancer chaussures et chaussettes plus loin. Il y irait tout habillé que ça ne le dérangerait pas.

Le contact de l’imperméable est un peu moins terrible sous sa main, cette fois. C’est même très secondaire, alors que le sable frais est traversé à petits pas prudents, jusqu’à enfin atteindre l’océan. Le froid de l’eau le touche à peine ― c’est encore la belle saison et alors qu’il a déjà nagé dans la mer glaciale au cœur de l’hiver, ça lui semble presque doux. Ça le soulage aussi, d’un seul coup, d’un poids invisible. La poitrine desserrée, le palpitant plus calme, les muscles détendus, le souffle plus large. Une angoisse levée dans un instant soudain, en même temps qu’une vague indicible de joie le traverse en entier. Le sentiment a toujours été le plus doux et le plus dangereux, et maintenant qu’il le comprend, il sait mieux l’appréhender. Mieux ne pas se laisser avaler par la plénitude étourdissante que lui confère le contact de la mer. « Tu es déjà venu ici ? C’est magnifique. Lou a l’impression de revenir de loin et sa voix se fait distante : Souvent. » S’il s’est donné l’objectif de faire le tour de toutes les plages du Royaume-Uni, celle-ci a tout de même une place spéciale dans son cœur, depuis la révélation de sa véritable ascendance en décembre 2001. Un regard plus tendre posé sur les phoques, qu’il aime regarder nager, dormir, bouger, peu importe la saison. Animaux avec lesquels, sous sa forme animale, il pêche et se repose, oiseau marin caché parmi tous ceux qui vont et viennent à la colonie.

D’ailleurs, parlant de ces créatures… « Lou, est-ce que c’est…… des phoques ?!? » Un rire (un peu tendre) lui échappe alors que la Alvarez couine et sautille à son bras, tentant d’apercevoir tant bien que mal les jolies têtes rondes et curieuses des animaux marins à la faible lueur des pavillons moldus. C’est plus fort que lui : le mode encyclopédie se met aussitôt en marche, alors qu’il est trop heureux de pouvoir parler d’une des choses qu’il préfère en ce monde : « Blackeney Point, juste à côté d’ici, est la plus grosse colonie anglaise de phoques communs et gris. Il peut y avoir jusqu’à 5000 individus, pendant l’été. En plein jour, tu peux voir les blanchons sur les dunes. » Eux et bien trop de touristes qu’il méprise, mais on ne lui a pas demandé un cours sur la préservation des sites naturels, merci de s’abstenir. Il n’a pas perdu son sourire et celui-ci s’accentue, à imaginer les phoques à Little Italy, avec pourquoi pas une petite piscine à vagues juste pour eux.
(il sait qu’ils seraient malheureux, autant que lui le serait, s’il devait vivre si loin de la nature, loin de la mer)

Les tremblements légers de la sorcière lui échappent complètement et si elle ne haussait pas une nouvelle fois la voix, il est probable qu’il resterait là, à regarder l’océan en silence et en toute immobilité, pendant un bon moment encore : « On mange ? Ou si tu veux, tu peux… Enfin… Manger. Il en a autant envie que précédemment (c’est-à-dire, pas du tout), mais il doit le faire. Ils doivent sortir. Oui. Mangeons. On pourra nager ensuite, si tu te sens courageuse. »

C’est un peu vil d’ainsi agacer le courage d’une Gryffondor, surtout que celle-ci n’est pas exactement en état pour nager (et nage mal, hein), mais la boutade ne passe pas moins ses lèvres, avec ce soupçon de malice.

Les deux sorciers reviennent sur la grève et au coin de plage occupé par leurs affaires. Là, il aide Elena à s’asseoir et s’occupe de sortir la couverture de son sac, puis les deux plats encore chauds de pâtes, accompagnés de tout ce qu’il faut pour manger. Il ne faut que quelques minutes pour qu’ils soient à peu près confortablement installés et que Lou se retrouve à évidemment chipoter dès la première bouchée, redoutant d’ores et déjà la texture molle des pâtes trop cuites. Il a pourtant dit que ça ne devait pas être si mal : il doit le prouver. Juste… ils n’ont pas de temps défini pour s’y mettre, n’est-ce pas ? Puis, il a l’excuse d’être très aisément distrait par le son quasi assourdissant de l’océan, à chaque fois que ses vagues viennent s’échouer sur le sable. « Merci. De m’avoir invité. Les yeux de Lou s’attardent brièvement à ceux de sa camarade, avant de revenir au plat pas encore entamé. Tu ne réussis toujours pas à dormir ? » Ce n’est pas la première nuit d’insomnie qu’ils partagent, qu’ils occupent en allant au bord de l’eau, en fumant cigarette sur cigarette dans un endroit anonyme. En mangeant des pâtes, parfois plus cuites encore que celles-là. La pensée suffit à lui insuffler un peu de ce fameux courage et il enfourne une bouchée ridiculement petite de pâtes, avalée sans même être mastiquée. Nailed it.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl Empty
we sat there,
smoking cigarettes
at 5 in the morning
septembre 2007, une plage anglaise random | @lucjan sacramoni

Le froid sur ses chevilles, les phoques au loin, Lucjan à ses côtés et l’Ordre presque oublié – Elena se surprend à se sentir bien, en suffisamment bonne condition même pour prêter une oreille attentive au savoir encyclopédique de l’italien. « Blackeney Point, juste à côté d’ici, est la plus grosse colonie anglaise de phoques communs et gris. Il peut y avoir jusqu’à 5000 individus, pendant l’été. En plein jour, tu peux voir les blanchons sur les dunes. » « 5000 ?! » Son regard repart courir en direction des fameux animaux ; ils sont loin d’être cinq-mille aujourd’hui, mais elle regrette tout de même de ne pas avoir quinze ou vingt centimètres de plus (et une jambe fonctionnelle) pour pouvoir les observer convenablement. « J’espère qu’on pourra revenir l’été prochain, alors. » Ce n’est pas (plus) trop son genre de se projeter aussi loin dans l’avenir, mais la pensée la fait sourire. Si elle est encore là l’été prochain… Si Lucjan est encore là l’été prochain… Lena lui jette un coup d’œil à la dérobée. Qui sait. « Enfin, il y a peut-être beaucoup de monde si c’est ça. » Sous-entendu, peut-être trop de monde. Il y a un univers entre une sortie nocturne à la plage où ils se retrouvent seuls maîtres des lieux, et une escapade estivale au milieu des touristes moldus (où elle imagine bien moins facilement Lou). (Ou peut-être est-ce un pas de côté pour ne pas s’avouer qu’elle s’imagine assez peu dans un an.)

L’eau lui parait soudainement bien plus froide, et seul le sourire presqu’inébranlable de Lou la ragaillardit un peu. Elle propose qu’ils mangent ; le demi-selkie accepte, sans doute plus par politesse qu’autre chose, et elle ne peut pas s’empêcher d’avoir l’impression de l’arracher de son élément.
Ses pas en-dehors de l’eau sont prudents, la matière malléable du sable n’étant pas la plus facile à appréhender avec son équilibre instable – la remarque espiègle de Lucjan la cueille donc alors qu’elle est totalement concentrée, et lui arrache une moue surprise, amusée, mais quand même un peu indignée. « On pourra nager ensuite, si tu te sens courageuse. » « Courageuse ?! » Lena le sonde du regard, dans la semi-pénombre à peine rompue par les quelques globes lumineux qui les suivent alors qu’ils remontent la grève. « Je ne sais pas si tu me connais trop bien ou pas assez, jeune homme », elle raille finalement ; maintenant évidemment qu’elle ira se baigner, quitte à finir semi-noyée ou en hypothermie – c’est lui le guérisseur de toute manière, alors—« Tu en assumeras les conséquences. » Sa mine se veut sérieuse, mais est trahie par le sourire qui regagne ses lèvres. Lou ne la laissera pas couler, de toute manière, si ?!

La question est remise à plus tard, tandis que Lou l’aide (à nouveau) à prendre place sur la dune, là où ils avaient précédemment laissé leurs affaires ; elle le remercie d’un sourire, puis a à peine le temps de proposer son aide que déjà plats, couverture et couverts sont sortis du sac. Bon à marier, Lucjan. Si bon même qu’il fait mine de ne pas rechigner devant son plat tout juste ouvert, alors même qu’Elena le voit se dandiner légèrement du coin de l’œil. Elle ne relève pas (pour l’instant) (elle aussi sait être polie), plante la fourchette dans son propre Tupperware avec presque de l’envie. Une première fourchetée – les pates sont effectivement un peu molles, mais rien qui lui semble criminel ; rien en tous cas qui puisse lui couper un appétit dont elle manque cruellement ces derniers temps. « Merci. De m’avoir invité. » (Il n’a pas encore entamé son repas et elle ne dit toujours rien. Il est trois heures du matin, et Lena a fini par comprendre que Lou avait l’appétit d’un moineau (no pun intended) ; si les spaghettis sont mal cuits, c’est sans doute un élément à charge de plus. Puis, ce n’est pas elle qui va le blâmer, pas en ce moment. (Elle soupçonne même que cuisiner pour Lucjan lui donne une excuse pour manger ensuite – chacun.e ses solutions.)) « Merci à toi d’être venu. » Elle jette un œil à son ami, sourire plus timide aux lèvres puis seconde portion de pates pour ponctuer une phrase aux accents un peu trop vulnérable. « J’ai hésité, puis… Je me suis dit que tu ne devais pas dormir non plus. » Sa voix a baissé de volume, comme si quelqu’un risquait de les épier depuis derrière les hautes herbes (le songe agite son échine).

« Tu ne réussis toujours pas à dormir ? » La fourchette vient trouver les pâtes, hésitante ; s’en retire, avant d’y retourner de plus belle, le tout sans pourtant jamais gagner sa bouche. Elena se regarde un instant jouer avec la nourriture (Luaine en aurait hurlé), marche un peu sur des œufs quant à sa réponse. Oui. Non. Mieux quand elle est avec Dae-won. Peu quand elle est seule, surtout à l’Ordre. Pour une raison qui lui échappe, ce n’est pas exactement la réponse qu’elle souhaite donner au guérisseur. « Ça dépend. Parfois quelques d’heures d’affilée. (Avec Dae.) Cette nuit, une demi-heure à tout casser. » Elle ne lui dit pas non plus qu’elle ne prend pas forcément les potions de Sommeil qu’il lui a fait parvenir (même s’il le comprendra), parce qu’elle ne saurait pas foncièrement expliquer pourquoi. Peut-être qu’elle n’a pas l’impression de mériter un sommeil apaisé. « C’est marrant mais je dormais presque mieux dans ma petite tente. » (Elle a l’ombre d’un sourire.) Lou n’est pas sans savoir qu’elle s’est éclipsée en vadrouille quelques semaines – il fait partie des rares personnes qu’elle a jugé utile de contacter, at some point.

Œillade en direction du Sacramoni, pile au moment où celui-ci enfourne ses premières pates (avalées tout rond). « Lucjan (le prénom usuellement déformé par la prononciation espagnole), tu n’es pas obligé de manger si tu n’en veux pas. » Sa voix n’exprime aucune vexation ; elle est même plus douce qu’à l’accoutumée, et définitivement plus apaisée que quand il s’agit de parler de son état de santé. « Ou tu veux que j’essaye d’arranger ça ? » (Elle aimerait autant qu’il dise non, car les sortilèges de cuisine n’ont jamais été son fort, et ce encore moins avec sa nouvelle baguette – bien évidemment, elle propose quand même).
Finalement, car c’est peut-être plus simple, Elena se contorsionne en arrière pour récupérer son sac à dos : entre autres fatras, elle en tire un brownie (du commerce, et qui ne peut donc pas être raté). « J’ai du dessert, si tu préfères. C’est industriel, mais… C’est mon préféré. » Ce n’est pas leur première échappée de la sorte, mais Lena réalise en parcourant la liste des ingrédients du regard qu’elle ignore totalement si Lucjan aime les gâteaux ou non. Ou ce qu’il mange habituellement comme dessert (du tiramisu, à tous les coups). C’est tout un ensemble de micro-questions qui lui vient d’un coup, sur le quotidien de Lou, alors qu’elle épie discrètement celui-ci. Elle sait qu’il doit avoir de nouveaux colocataires, par exemple, mais ne connait même pas leur nom (et n’ose pas lui demander de but en blanc).

« Ou si même mon brownie ne te convient pas… (Elle prend une mine outrageusement dramatique) Alors plof, une cigarette et à l’eau, je ne retiens pas plus longtemps. » L’expression vire immanquablement au sourire, alors qu’elle tire effectivement un paquet de son k-way et tend une clope à Lucjan. Elle-même s’en allume une, repoussant un plat de pâtes de moitié diminué (elle n’a toujours pas retrouvé tout son appétit, faut-il croire) ; elle replie aussi un bout de couverture sur ses jambes et ses pieds nus, puis laisse ses yeux papillonner jusqu’à retomber sur son comparse du jour (de la nuit). Elena expire un premier nuage de fumée (toussote), essaye de ne pas trop le fixer, mais—« Tu as l’air bien. » Malgré les pates trop cuites. Elle ne se fait pas d’illusion ; sait bien que c’est essentiellement, si ce n’est exclusivement, dû à la proximité de la mer. Ça lui fait quand même plaisir et ça renforce quand même un peu son sourire.
Peut-être que la nuit n’est pas complètement perdue, finalement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl Empty
L’insomnie de Lucjan n’est pas un secret pour Elena, et vice-versa, en témoignent son commentaire et la question qu’il lui retourne en réponse. Le simple fait qu’ils soient ici tous les deux, à cette heure, à faire bien autre chose que chercher le sommeil. Parler des insomnies de la Alvarez lui évite de parler des siennes, très mauvais réflexe de guérisseur qui détourne l’attention sur la santé des autres afin qu’on ne se soucie pas de ce qui ne va pas de son côté, et souligne tout autant son réel souci pour sa camarade. Plus loin que ce dit réflexe de guérisseur, justement. Un peu comme un ami, même si ceux qui les connaissent respectivement les trouvent sans doute un peu désassortis. « Ça dépend. Parfois quelques d’heures d’affilée. (bien) Cette nuit, une demi-heure à tout casser. (moins bien) C’est marrant mais je dormais presque mieux dans ma petite tente. On te laissait tranquille », donne-t-il en explication docte et logique, même pas surpris.
Elle ne cherchait pas le sommeil à côté d’un tarmac, ni dans un manoir surpeuplé de gens qui s’inquiètent pour elle.
(même si lui, au bout de son portable silencieux, s’inquiétait volontiers, et a été soulagé lorsqu’il a fait partie des heureux élus avisés de ses vacances improvisées)
Ni dans des souvenirs viciés par la mort.

Pensée fort agréable qui n’aide définitivement l’Italien à aiguiser sa faim, lors de cette première bouchée prise à reculons. « Lucjan, tu n’es pas obligé de manger si tu n’en veux pas. » Son expression se fait un peu coupable, alors qu’il a été pris en flagrant délit, mais il tient le parti de garder le silence afin de ne rien confirmer à ce sujet. Qu’un bref regard en biais, que la tête qui se rentre dans ses épaules, comme pour éviter la réprimande. Réprimande qui ne vient pas (Lena est toujours trop douce, avec lui). « Ou tu veux que j’essaye d’arranger ça ? Non. » Ça a au moins le mérite d’être clair.
Il a déjà mangé des pâtes arrangées par Elena (alors qu’elle avait sa bonne baguette) et à choisir, il les préfère encore comme ça.
« Elles sont bien. Pour vrai. »

Elles sont okay, au mieux, mais c’est déjà beaucoup. Puis, pâtes okay ou pas, Lou sait qu’il doit manger. Il ne mange jamais assez, il tend à oublier une faim dont il ne détecte les signaux que lorsqu’il est un peu trop tard et il sait que c’est un des points d’inquiétude de sa sœur aînée. Que son petit frère ne mange pas assez, lui qui a toujours rechigné au moindre aliment et qui, même adulte, est épouvantable de sélectivité alimentaire. Alors, il veut profiter du bonheur d’avoir quelqu’un qui lui fasse la cuisine, qui pense à lui, qui se soucie de lui, et honorer un peu sa faim autant que les efforts d’Elena.

Comme pour le prouver, il rassemble une seconde bouchée au bout de sa fourchette, laissant la brune fourrager dans ses affaires, jusqu’à en sortir le Saint Graal sucré. « J’ai du dessert, si tu préfères. C’est industriel, mais… C’est mon préféré. L’emballage craque entre les mains de la sorcière, alors qu’elle louche sur la liste d’ingrédients péniblement éclairée. Je goûterai, dit-il avec un sourire (et ça, c’est bien la différence majeur avec son younger self : accepter d’au moins essayer). Ou si même mon brownie ne te convient pas… T’exagères. Alors plof, une cigarette et à l’eau, je ne retiens pas plus longtemps. »
Très, très près d’accepter.
Ce ne serait pas raisonnable.

La cigarette offerte est calée derrière son oreille, en attente qu’il ait avalé encore quelques autres bouchées de son plat avant qu’il se mette à ce dessert très peu sain. Mauvaise habitude qu’il ne pratique qu’en peu d’occasions (heureusement), et surtout avec la latina. Un rituel, d’une certaine façon. « Tu as l’air bien. T’as l’air mieux. » Même pas besoin de la regarder pour le savoir. À peine mieux, à peine une étincelle à travers le deuil qu’elle traverse, à travers le corps qui prend son temps pour se remettre de ses blessures, plus rapidement que l’esprit et le cœur. Le brun tâte ses pâtes avec la même hésitation qu’il tâte à s’ouvrir un peu, et s’il le fait, c’est sans regarder sa camarade, les yeux fixés sur la mer et ses vagues paisibles : « Il y a beaucoup de changements, en ce moment, no shit Sherlock, et même si je suis content que… que vous ayez ramené tous ces gens de l’île… ça fait beaucoup. » Beaucoup de travail, beaucoup de nouveauté, beaucoup de nouveaux visages, beaucoup de chambardement. Jusque dans sa chambre. Les habitudes péniblement mises en place à la prise des deux cercles supplémentaires à son poignet, ce printemps, sont déjà balayées. « Ça va passer. Ça passe toujours. » Le ton un brin fataliste, un peu résigné, alors qu’il mâche (miracle !) une vraie bouchée de son plat. Ça passe toujours, dit-il, mais ça ne passe jamais vraiment, en vérité. Accumulation insidieuse dont les effets néfastes se manifesteront, à l’identique de son appétit, que trop tard.

Le bruit des vagues emporte son attention, l’espace de quelques secondes où son esprit se vide de ses soucis. « J’ai su… j’ai su que ton frère moldu était ici. Ça a fait le tour de tout le monde, il croit bien. Ça et les incroyables aventures d’Elena Alvarez à l’Iron Institution, mais ce n’est pas un sujet qu’il tient à aborder de front. Mira et toi allez pouvoir vous plaindre ensemble, parce que Mira était définitivement aussi ravie que Toni lorsque la petite soeur moldue a rappliqué au pays par ses propres moyens, like it’s hard ?, il y a quelques mois. Entre Leo et lui… ne les présentez pas, ils risquent de s’entendre. » Il se moque un peu, sans que ce soit méchant. Plutôt affectueux pour la Martillo connue toute sa vie, et déjà un peu pour un frère qu’il imagine plein de cette énergie inimitable qui habite Elena et qu’il découvrira plus tard en Javier.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

(lucjana#1) when you wait for the dawn to crawl

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rp terminés