BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 (SAMA #2) running up that hill

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Diana Selvaggio
ENEMY OF THE STATE
Diana Selvaggio
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Âge : Vingt-huit ans (19/04).
Occupation : Ex-terroriste, ex-victime des Battues (short-term), lost and confused.
Allégeance : Numa, ce qu'il reste de la NSFW.
Particularité : Ceinture noire de taekwondo. Personne n'est surpris.
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Numa Williams
AUGUST 2007 - ???
tw:langage cru

Lorsque les maillons de la chaîne se défirent un à un sous la pointe de la baguette, les yeux de Savage s'arrondirent et ses mâchoires serrées de frustration se relâchèrent en une seconde. "Fucking shit, fuck", commenta-t-elle en se relevant précipitamment du sol de la tente, ses pupilles noire rivées sur l'encre au creux de son bras qui se réagençait paresseusement en une lignée de chiffres, peinant à croire à ce miracle.

Enfin, enfin. Elle avait cru que ce putain de système ne fonctionnait plus – qu'il s'était rouillé à force de ne pas être utilisé, une connerie du genre magique comme il en existait tant depuis qu'on lui avait refilé une baguette entre les mains. Et elle n'aurait jamais cru être aussi heureuse (c'était bien de la joie et du soulagement, ce souffle soulevant son cœur tambourinant violemment) à voir cette série de chiffres et de virgules qui lui firent froncer les sourcils d'incompréhension ; remember, fuck, vociféra-t-elle intérieurement en dégageant les barquettes de steak vides de la carte qu'elle avait dégoté par ses soins (demandé à Noam de lui ramener, plus exactement)."Get me a map with numbers on it. Yeah, numbers like on the side or stuff, like you know." Noam lui avait renvoyé une expression confuse à l'image de ses explications ; elle espérait qu'il lui avait trouvé une carte avec les bons chiffres, à défaut de lui avoir trouvé un parchemin magique qui lui indiquerait miraculeusement le nom du patelin où elle devait se rendre. How does this shit even work? What's the fucking use anyway? – That's easy, look... Look. Look. Look. De ces souvenirs flous, alors portée par un agacement sensible à la leçon de Numa pour cet outil dont elle ne pensait, à l'époque, pas avoir besoin, Savage ne se rappelait que de latitruc et longimerde – il n'y avait plus Rivage ni Aoife pour lui expliquer l'utilité de ces chiffres et leur expression concrète sur cette putain de carte à la con.

Calm down, calm down. Numa était quelque part, sur cette carte. Ravalant la nervosité roulant dans ses veines, comme craignant de perdre le code sur sa peau, Savage coula rapidement son index sale sur les chiffres, son regard allant et venant entre sa peau, ignorant la brûlure qui lui mordait la joue et le cocon sirupeux de la potion Anti-douleur qu'elle avait avalée une heure plus tôt.
Shit, fuck – sa magie recommençait à balbutier comme le premier crétin qu'elle avait terrifié avec ses cicatrices au visage, une récurrente depuis qu'elle était sortie du bourbier infernal où on l'avait jetée. Savage se saisit nerveusement du stylo volé par le groupe d'imbéciles de Noam (ça se disait terroriste, mais concrètement, il ne cassait pas grand-chose) pour griffonner les indications qui déjà se dissipaient sur sa peau pour revenir former les derniers maillons qui la reliaient à Numa ; puis elle se laissa choir sur le tabouret et entreprit d'en chercher les correspondances sur le papier.

Le craquement de transplanage s'évanouit dans un silence mortel. Le reste de ses sens émoussés par la potion lui retransmirent avec acuité une odeur d'herbe fraîche, de vieux bois et de soleil, au-delà de l'enchevêtrement de branches dans lequel elle s'était fourré – Savage n'attendit pas plus pour se créer un passage de virulents coups de pied, les ronces éraflant son vieux pantalon de survêtement, puis son cœur rata un battement lorsqu'elle découvrit le petit cottage de l'autre côté du bosquet.

Numa. Numa. Plus confiante en ses jambes qu'en son habilité à transplaner, Savage se mit à courir en direction de la charmante maison, insensible à son alerte, remonta le souffle erratique jusqu'à la fenêtre où elle claqua ses deux paumes ouvertes. "Numa, NUMA!" hurla-t-elle avec toute la discrétion du monde ; après presque deux semaines de magie infructueuse et trois transplanages manqués, les nerfs de Savage avaient cédé la place à une urgence arrachant toute notion de sûreté. Elle devait le voir ; il était vivant, visiblement loin de l'île infernale ou d'Azkaban – elle devait lui parler, lui dire la nouvelle, l'étreindre et être certaine qu'il ne lui arriverait rien. A lui comme à elle – elle ne se sentait jamais entière qu'en présence de Numa, et elle bondit jusqu'à la porte où elle cogna avec toute la force de son désespoir. "OPEN, OPEN THE FUCKING DOOR! NUMA!"
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numa williams
ENEMY OF THE STATE
numa williams
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Les notes d'Aoife sont lues et relues par un Numa assis sur le canapé, un plaid sur les genoux. Il a tout le temps le froid depuis quelques jours, un nouveau symptôme qui a fait son apparition sans qu'aucune fièvre n'en soit responsable. Il sait très bien que se perdre dans la lecture de ce cahier ne lui apportera rien de plus, après tout ce temps il pourrait même réciter les mots par cœur. Mais il y a quelque chose de rassurant dans cette simple action, récupérer un peu de ce contrôle qui lui échappe, ne pas penser aux nouvelles que Jo lui a apportées. Baruch enfermé à l'Iron comme un criminel, Rivage, Aoife et Sofiane qui ne sont plus. Sav, introuvable. Retour à la case départ. Celle de l'attente interminable et des pensées stériles.

Une routine s'est installée pour le leader sans groupe à diriger. Méditation, respiration, lecture, potions à avaler, dormir. Attendre, toujours attendre. Les striures viciées s'étendent maintenant jusqu'à son poignet, presque impossible à masquer par les vêtements. Il se demande s'il pourra toujours utiliser sa magie lorsque sa main sera touchée, est-ce qu'il sera trop tard alors ? Le temps lui manque, l'énergie n'est pas au rendez-vous. Et la patience dans tout cela ? C'est tout ce qui lui reste et cela n'a jamais été son fort, surtout pas dans les moments d'impuissance.

il a fait une promesse à Fish, ne pas se laisser enterrer. S'il faut, il devra peut-être gratter le sol de sa tombe, cogner contre son cercueil jusqu'à ce que le bois se craquèle. Ils sont si peu nombreux toutefois et éparpillés un peu partout. Numa n'est qu'un seul homme, amoindri par le Mal, épuisé par l'usure du temps et l'enchaînement aride de conséquences merdiques à des choix pourris.

Il a besoin d'une victoire. Ils en ont besoin. combien de temps encore peut-il bénéficier de la générosité de Johannes sans se sentir devenir un peu plus un poids chaque jour ? Combien de temps avant qu'il n'abdique et rentre la queue entre les jambes jusqu'à l'Ordre pour s'enfermer lui-même derrière des barreaux ? Dans la solitude qui s'allonge, ses espoirs s'amenuisent. C'était les autres qui lui insufflaient la force nécessaire pour continuer à se battre, tout comme c'était ses coéquipiers à la WUSS qui le galvanisaient. Numa a besoin de la présence des siens autant qu'il lui est vital de respirer. Solitaire, il sait faire. Mais un boss sans soldat cela n'existe pas.

D'un geste las, il repose le cahier sur ses genoux et vient pincer l'arrête de son nez en fermant les yeux. Think. Quelque chose lui échappe. Quelque chose doit lui échapper. Cela ne peut pas se terminer ainsi, ce serait un sacré gâchis. Tant de promesses brisées à commencer par celle donnée à sa mère pour lui expliquer qu'il n'irait pas vivre avec elle, qu'il ne pourrait rester en contact pour sa propre sécurité.

Un, deux, trois. Les mêmes incessantes questions. La routine continuelle.
Quatre, cinq, six, rien ne bouge, rien ne change.
sept, huit, "Numa, NUMA!" un hurlement qui rompt le calme étrange de ce lieu en dehors de tout. Et des poings qui tambourinent violemment contre la porte d'entrée. "OPEN, OPEN THE FUCKING DOOR! NUMA!" fuck. du mouvement, un sursaut de quelque chose et dans un bond, Numa est debout, le cahier tombe au sol disparaissant dans le plaid abandonné.

Il connaît cette voix. Il espère.
Il s'élance.

La pièce tourne autour de lui avec la violence de quelqu'un qui n'a pas assez de force pour tenir debout et se permettre de courir. Pourtant, c'est ce qu'il fait, dépassant les limites du possible pour arriver jusqu'à la porte d'entrée et l'ouvrir dans un geste brutal. fuck. Elle est là. Sav. Sous ses yeux qui n'en reviennent pas. "No need to shout like that," qu'il dit en tremblant de tout son corps, l'humour fébrile parce qu'il y a bien trop de choses à dire et trop peu de mots pour les exprimer. Il prend à peine le temps d'observer ses blessures, de constater le piteux état dans lequel elle se trouve et ne se demande même pas ce qu'elle pourrait penser de sa condition à lui que Numa l'attrape et la serre contre lui. Elle l'a trouvé. bien sûr qu'elle l'a trouvé. Il s'en veut d'avoir douté. "That's some hell of an entrance," il ajoute contre ses cheveux en la serrant un peu plus fort en ravalant une larme, une seule. Numa ne pleure jamais, n'est-ce pas.

Il n'ose pas la lâcher de peur qu'elle disparaisse.
si c'est un mirage, numa refuse de se réveiller.
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Diana Selvaggio
ENEMY OF THE STATE
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Numa Williams
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tw:langage cru, mention de mort

Des bruits de pas. Le tambour des poings de Savage s'interrompit brusquement ; le souffle court, la Halfer tendit l'oreille pour entendre très nettement des bruits de pas – précipités, en direction de la porte contre laquelle elle avait collé l'oreille, traçant un frisson violent le long de son échine. D'expectative, d'angoisse ; une peur sourde alerta ses sens de survivante, la poussant à se raccrocher à la baguette entre ses doigts tremblants – le verrou se fit entendre, Savage se redressa, et la porte s'ouvrit à la volée avant qu'elle n'ait pu faire un pas en arrière.

Savage, un court instant, crut que ses jambes allaient se dérober sous son poids en se retrouvant face à Numa. L'éclat vif de son regard, aussi tranchant que la lame d'un couteau, le parfum sirupeux qui lui collait à la peau. "No need to shout like that." La voix basse du sorcier la secoua jusqu'à la moelle, lui faisant reprendre sa respiration bloquée sous le choc, tremblante, sentant soudain s'abattre sur elle le poids de la chape de plomb qu'elle avait tenu jusqu'alors à bout de bras dans l'optique de le retrouver – tout irait mieux, en retrouvant Numa. "Boss", souffla-t-elle à bout de voix, comme appliquant immédiatement les recommandations du patron ; qui avait une sale gueule, aurait mérité qu'on le gave de tartes à la citrouille et de toutes ces merdes qu'on devait faire maison dans ce cottage à la con – Savage garda pour elle ses commentaires, abattue par le bonheur de le voir en vie, debout, et eut un hoquet humide lorsqu'il se retrouva entre ses bras.

Sa gorge se serra, une fois contre lui – elle fut frappée par son odeur entêtante, teintée par le mal qui le rongeait depuis des mois, la chaleur de son corps enlaçant le sien, et resserra son étreinte en inspirant douloureusement, fermant les yeux en enfonçant sa baguette dans le dos du demi-Vélane. "That's some hell of an entrance." "Shut up", hoqueta-t-elle en s'agrippant à lui, enfonçant ses ongles courts dans son épaule à travers son cardigan (qui lui avait mis un foutu cardigan ?), comme craignait de le voir lui échapper de nouveau – lui échapper lui aussi, comme lui avait échappé les autres sous sa garde. Personne à la NSFW n'avait été un gosse en mal de surveillance ; ils avaient simplement attendu la direction d'un chef de file, et Savage les avait précipités droit dans le mur – lancés à pleine vitesse, sous ses encouragements rageurs. "I fucking knew you wouldn't die", déglutit-elle difficilement en enfonçant son nez contre la laine, sentant sa joue picoter en l'y frottant, pressant ses paupières comme pour se fondre dans l'obscurité douce des bras de Numa.

"They're dead."

Elle rouvrit les yeux dans le noir, des larmes roulant sur sa joue pour former sur les vêtements de Numa une flaque humide ; sourcils froncés, elle cligna des paupières pour se défaire de ses pleurs comme un insecte pénible sans relâcher l'étreinte autour de Numa, referma les yeux pour échapper à la vision des corps d'Aoife et de Sofiane s'écroulant sous son regard. "Rivage, Aoife, Sofiane, all the others... At the horror games, on the beach, Riv died first they..." Savage fut secouée d'un tremblement hésitant entre rire et sanglot, ses yeux rivés sur la lumière l'aveuglant tout autant que la peine qu'elle avait enterrée dans le creux de sa poitrine craquelée. "I killed them," Elle enfonça plus encore ses doigts dans le corps dur de Numa, le sien cherchant à échapper à la violence d'émotions contenues depuis des mois, sapant ses dernières forces avec la puissance d'une vague, tandis qu'elle répétait : "I killed them."


Dernière édition par Diana Selvaggio le Mer 5 Jan - 18:28, édité 1 fois
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numa williams
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ils se retiennent mutuellement, s'empêchent de tomber et s'accrochent l'un à l'autre. Après tant de temps séparés, après tant de jours passés à croire qu'il ne la reverrait jamais, qu'il devrait ajouter à la (trop longue) liste de disparus le nom de sa protégée, Numa se laisse aller dans cette embrassade qu'il n'autorise jamais d'ordinaire. Sauf que ce jour n'a rien d'ordinaire, parce qu'elle lui est revenue, elle l'a retrouvé et rien que le son de sa voix et la force de ses bras qui l'entourent et l'écrasent suffisent à faire s'écrouler des barrières invisibles et un peu de cette tension qui ne le quitte jamais. "I fucking knew you wouldn't die" qu'il entend à travers un visage enfoui dans son lainage, sa main valide lui serre fermement l'épaule alors qu'il ravale un I didn't qui n'a pas sa place ici. Pas maintenant.

Ces derniers mois ont été un putain de roller-coaster émotionnel, de la séparation forcée par l'attaque surprise, à l'espoir de sauver leurs amis aux horror games, au retour de Callix, à l'emprisonnement de Baruch, à ce jeu de good news bad news quand Jo lui apprit du même coup que Rivage, Aoife, Sofiane et Sav étaient bien là-bas mais qu'une seule s'en était réchappée pour disparaître ensuite dans la nature. Numa se sent comme le spectateur impuissant d'une terrible tragédie, il n'a plus rien du protagoniste de sa propre vie.  

Jusqu'à cette porte ouverte.
Et Sav sous ses yeux fatigués, et Sav dans ses bras serrés.

"They're dead." Ses sourcils se froncent, même en le sachant, l'entendre de sa bouche lui laisse un goût de fer et haine dans la gorge. Et il pourrait encore l'entendre trois fois, neuf fois ou plus encore que la sensation ne s'amoindrirait pas. "Rivage, Aoife, Sofiane, all the others... At the horror games, on the beach, Riv died first they..." Numa se rend compte qu'elle tremble quand il constate que lui aussi.  "I killed them." Que son front est tombé contre l'épaule de Sav et qu'il secoue la tête de gauche à droite, négativement. La douleur qui explose au creux de son torse est pire que celle des doigts apposés contre son dos et qui se pressent contre ses omoplates. Fuck. Il ne regrette rien de plus que le jour où il lui a passé les rennes de la NSFW, où il a mis sur ses épaules non préparées pour le job toutes les responsabilités qui allaient avec. Il aurait dû savoir, il aurait dû prévoir. Numa aurait dû faire mieux ou au moins autrement. what a sorry excuse of a boss. "Don't you fucking dare," grince-t-il entre ses dents, contrôlant avec difficulté la colère qui menace d'éclater en lui pour la première fois depuis des années - et dire qu'elle lui est destinée à lui, quelle ironie.  

L'image de son visage déformé par la rage l'aide à se tenir et se contenir.

Ses mains l'attrapent et la tirent en arrière - dans une douceur brutale - alors qu'il confronte leurs deux regards où perlent des larmes rares. "It's not your fault, you hear me? I should have never put that much pressure on you. That's on me." Il ne cherche pas à la secouer ou à l'endormir avec des belles paroles, ils savent tous les deux que cela n'a jamais été son fort, more down-to-earth than sugar-coating. "You've done what you could but the game was rigged from the start." Numa l'empêche de détourner le regard et prend une petite inspiration - minuscule, en comptant jusqu'à trois pour se donner bonne figure et dire à voix haute (pour la première fois) les prénoms qui le hantent depuis tout ce temps - avant de reprendre "Aoife, Rivage, Sofiane, they knew the risk and they chose to fight knowingly." Ses mains passent de ses épaules au haut de ses bras, dans une presque-caresse presque-affectueuse. "So if you want to blame someone, blame me or better yet, blame the assholes that killed them. Blame the ones that are ruining this country. The ones who taunt us, who hate us, who hunt us. Il déglutit. Ravale sa rage, la métamorphose en paroles pour ne pas la laisser déborder de partout sur sa peau. Take your anger and twist it into something you can use, something you can control. Self-pity never helped anyone." A cela s'ajoute un sourire qui s'il n'atteint pas ses yeux a au moins le mérite d'exister. Il n'est pas heureux, il n'est pas joyeux, à peine content ; rentrerait plutôt dans la catégorie des sourires amers que l'on envoie vers le ciel quand la vie nous a bien trop souvent emmerdée et qu'on se prépare à l'envoyer promener en retour. Unbendable, unbreakable.
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Diana Selvaggio
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Numa Williams
AUGUST 2007 - ???
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Savage n’aurait jamais cru les pleurer si facilement, un jour ; ils avaient connu leur lot de disparus et de morts, et se sentir s’effondrer dans les bras de Numa ne lui ressemblait pas. Au contraire, si ses sanglots ne l’avaient pas transformée, elle aurait éprouvé pour cette scène grotesque un profond dégoût – tout ça à cause de quoi, au juste ? Voir les siens se faire chasser, leur famille déséquilibrée éclatée sous les éclairs magiques, se retrouver sur l’île, le tatouage sur sa joue, la mort de ses trois comparses, la recherche désespérée de ce qui restait de leurs miettes, la douleur rongeant son torse et sa peau – le soulagement de retrouver Numa, avalé immédiatement par l’amertume de le savoir aussi faible (inutile) qu’avant. "Don't you fucking dare." Le souffle de Numa contre son cou la sonna avec la puissance de cent gongs à ses oreilles : un rappel à cette réalité déformée au prisme de sa solitude et de la douleur qui la tenait éveillée jusqu’à l’aube – don’t you fucking dare.

Savage retrouva l’éclat de son regard vif, et chercha à baisser les yeux devant la vulnérabilité larmoyante qu’elle lui offrait et qui ne lui ressemblait en rien ; la pression sur ses bras la ramena à lui, ses pupilles happant les siennes tandis que Savage se renfrognait entre les doigts de Numa. "It's not your fault, you hear me? I should have never put that much pressure on you. That's on me." C’était vrai : la choisir avait été la pire décision que Numa eût jamais faite – quel con, quel sale con, quel enfoiré d’avoir osé se blesser, et lui avoir fait confiance, et d’avoir disparu avec Baruch dans la nuit comme un lâche quand il aurait dû se battre avec eux, comme avant. "You've done what you could but the game was rigged from the start." Les sourcils de la Halfer se froncèrent, sa gorge se serrant d’une colère ronflante, balayant ces autres émotions dont elle était peu coutumière et qui n’était bonne qu’à être foulée par cette rage qui l’animait depuis trop longtemps. "That’s bullshit. I sucked, it was only bad choices from the start", renifla-t-elle en essuyant le dessous de son nez congestionné par les pleurs, s’interrompant devant l’inspiration brève de son leader. "Aoife, Rivage, Sofiane, they knew the risk and they chose to fight knowingly." La douceur discrète dans sa voix et dans son geste la paralysa sur place ; Savage sentit une boule de tristesse se dérouler entre ses côtes, comme une pelote de laine qui se défaisait jusqu’à chuter pesamment jusque dans son estomac. "So if you want to blame someone, blame me or better yet, blame the assholes that killed them. Blame the ones that are ruining this country. The ones who taunt us, who hate us, who hunt us. Take your anger and twist it into something you can use, something you can control. Self-pity never helped anyone." Il souriait. Un sourire, brouillé par les larmes qui cherchaient encore à éclater sur les joues de Savage, sans pour autant y parvenir.

Elle n’avait pas le loisir de voir au-delà de ce qui se trouvait sous sa truffe : un Numa souriant qui lui disait d’orienter sa colère face à une entité intangible qui n’avait en aucun cas le pouvoir de leur rendre ni leur unité, ni leurs mots. "Stop it with your fucking speeches. You’re still lying in bed, what the fuck do you even want to do?" Elle déglutit ces paroles amères, blessée par sa propre lame affûtée – elle dégagea un bras de l’étreinte des paumes du Vélane, une barre de contrariété creusant son front. "Who’s with you?" interrogea-t-elle sur ce même ton vif, ses sourcils froncés en un arc agressif, comme si elle pouvait lire dans les yeux résolus de Numa s’il se trouvait seul – chez qui, au juste ?, s’il se plantait encore une fois de plus, aveuglé par ses propres espoirs.
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numa williams
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cw : évocation de mort ; maladie ; langage

Au cœur des nuits barrées de sueurs et d'insomnie, Numa se répète souvent qu'il aurait mieux fallu qu'il crève ce jour-là, plutôt que de sortir blessé et amoindri, inutile. Il n'aurait alors pas été ce fantôme de lui-même, présence insoutenable pour les autres, épine dans le pied et roi des mauvaises décisions. Les autres seraient peut-être encore vivants. Sav ne le regarderait pas avec cette colère sourde, Baruch ne serait pas emprisonné ; il s'en porterait tous mieux et lui n'aurait pas les regrets amers d'être sans pouvoir. D'errer sans exister pleinement.

Il ne peut pas revenir sur leurs choix.
Mourir maintenant ne servirait pas. Numa doit mourir en se battant, la baguette à la main et la sueur au front. Pas ainsi, comme un vieux déchet, extirpant un dernier râle dans un lit moite.

Sav se dégage de l'étreinte et leurs visages sertis de larmes se confrontent à nouveau, son sourire à lui - bien faible au demeurant - s'estompe sous les mots prononcés. "Stop it with your fucking speeches. You’re still lying in bed, what the fuck do you even want to do?" — Glad they didn't take away your fire, répond-il amer à son tour, fier aussi. Déçu de lui surtout. Que lui reste-t-il aujourd'hui si ce ne sont les mots et les phrases ? "Who’s with you?" Il n'a même pas la force de lui envoyer plus qu'un regard pour lui dire de se taire. Elle ne lui aurait jamais parlé de la sorte avant. Il ne lui en aurait pas donné de raisons. — Callix, Baruch found him. that's it. Baruch's locked up at the Iron... Sa main rejetée passe sur son front suintant de frissons glacés, avant d'effacer les traces salées sur ses joues puis de retomber le long de son corps. Numa ne cille pas et s'attend à d'autres reproches. Les mêmes qu'il se fait jour après jour depuis leur fuite lâche du campement. S'il avait eu plus de forces, il se serait débattu des bras de Baruch pour rester combattre. — Come inside. There's a lot to plan, we can't leave him there. ajoute-t-il en se retournant pour retourner sur ses pas, la démarche moins assurée maintenant qu'il n'est plus pressé par l'ardeur de retrouver son amie. Les stigmates de sa vilaine blessure ne sont jamais bien éloignées, un rappel cinglant à la réalité tandis que Numa fait tout pour ne pas tituber sous le regard de celle qu'il n'a déjà que trop de fois déçue. — It's Johanne's cottage. Do you remember him? Runcorn. Baruch took us there when it all went to hell and he'd hide us since then. Numa lui présente les pièces de la demeure rapidement avant de s'installer sur le canapé, où sont encore présents le plaid et les carnets d'Aoife. Shit. Fuck. — We were staying low waiting for you and the others. But now ... Fuck, I don't know Sav. Don't know if we can trust my judgment anymore. Look where it has got all of us...

Depuis leur rencontre, elle s'est toujours appuyée sur son épaule en recherche de soutien, de conseils, de tout ce que l'ancien espion pouvait lui apporter. Aujourd'hui, les rôles s'inversent. Aujourd'hui, derrière les beaux discours et le masque d'hardiesse, il ne reste qu'un homme à la magie défaillante, à la santé chancelante. Un sorcier brisé qui a besoin d'un putain de plaid de grand-mère pour ne pas crever de froid, qui ne peut pas tenir plus d'une vingtaine de minutes sur ses pieds, dont les lippes se craquèlent jusqu'à laisser un goût de sang poisseux contre sa langue. Ses avant-bras posés sur ses cuisses et le visage soucieux, un corps qui l'abandonne un peu plus et des camarades qui tombent les uns après les autres. — I still want to fight. I want to do it with you, but I'd understand if you prefer to leave. Numa espère qu'elle ne s'en saisira pas en attendant sa réponse. Ne la retiendra cependant pas de force, n'en aurait pas l'énergie, ne la souhaite pas prisonnière d'un passé rouillé, coincée dans des chaînes qui la retiendraient en arrière.

Et il compte. Trois par trois. Son doigt fait des cercles sur son genou. Et il compte trois par trois. Des plans qui se forment dans son esprit mais lui demeurent inaccessibles - embrumés - tant qu'il n'a personne à qui les dire, avec qui les partager. Alors, il compte trois par trois.
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Diana Selvaggio
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Allégeance : Numa, ce qu'il reste de la NSFW.
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Numa Williams
AUGUST 2007 - Raven's Nest
tw:langage cru, mention de mort, lowkey abléisme et homophobie

"Callix, Baruch found him. that's it. Baruch's locked up at the Iron..." Les sourcils de Savage se froncèrent en une expression hésitant entre incrédulité et colère (toujours en partie dirigée contre Numa, et contre Baruch qui s’était fait prendre, et surtout contre elle-même) : "The Iron? What the fuck happened? How the fuck did these fucking idiots…" "Come inside. There's a lot to plan, we can't leave him there." La voix de Savage se tut devant celle de Numa : quand bien même ce dernier démontrait d’une faiblesse notable, et sans pouvoir s’en cacher désormais, il restait indubitablement la figure charismatique qu’elle avait inlassablement cherchée ces derniers jours, celle vers qui ses pensées s’étaient tournées lorsqu’elle s’était retrouvé dans l’enfer des chasses à l’Homme. What would Numa do? Son esprit amputé par sa lourde défaite et sa rage grondante se raccrochait à cette simple question à laquelle elle peinait à répondre ; le simple fait de ressasser le nom de Numa et sa présence, s’accrochant à l’espoir qu’il soit encore en vie, avait été assez pour la guider hors des méandres sombres de ses propres pensées.

Savage jeta un coup d’œil vif derrière elle, comme pour surprendre d’éventuelles mauvaises surprises dans le paysage tranquille autour du cottage ; puis elle pénétra à l’intérieur, considérant la décoration cosy et les dentelles avec un froncement de sourcils contrarié et méfiant, détestant chaque centimètre de ce nouveau refuge par principe. Qui était le propriétaire de cette baraque clichée de carte postale ? "It's Johanne's cottage", fit Numa comme s’il avait lu dans ses pensées, redirigeant l’attention de Savage sur sa démarche lente (Numa marchait néanmoins, et Savage savait que son état ne s’était pas amélioré, que Numa faisait là un effort surhumain, inutile, une bête question de fierté qui lui fit serrer les mâchoires de dépit). "Do you remember him? Runcorn. Baruch took us there when it all went to hell and he'd hide us since then." Savage ravala sa remarque, qui se traduisit par une nouvelle ridule sur son front : Runcorn, the fruity vampire from Sweet River? Why the hell is he helping out? And why the fuck did the old geezer bring you to this dude? Les retrouvailles avec Numa étaient encore fraîches, sa verve écrasée par le poids des larmes de ce dernier et le silence buté dont elle s’entourait en faisant un rapide tour du propriétaire : des pièces tout aussi kitsch qui lui aurait donné envie de vomir si elle n’avait pas déjà mal au cœur, auxquelles elle jeta un rapide coup d’œil, son attention focalisée sur Numa, les traces humides sur ses joues, son pas d’escargot et la défaite pesant lourdement sur ses épaules.

De retour au salon, le regard de Savage tomba sur les carnets sur la table : les doigts d’Aoife se recroquevillant sur leur couverture sous les aboiements de Savage, sa hâte à les feuilleter pour leur exposer ses nouvelles trouvailles. L’estomac de Savage se serra un peu plus, provoquant une nouvelle vague de nausée qu’elle ravala avec difficulté tandis qu’elle se laissait tomber à côté de Numa. "We were staying low waiting for you and the others. But now ... Fuck, I don't know Sav. Don't know if we can trust my judgment anymore. Look where it has got all of us... " Savage posa ses coudes sur ses genoux, son regard braqué sur l’air éreinté de Numa – sa prestance avait pris un sale coup lors de l’attaque du Manoir, et les derniers événements semblaient l’avoir propulsé au cinquième sous-sol. Fucking moron. Elle aurait voulu le secouer pour l’extirper de cet état de torpeur, qu’il leur montre la voie, qu’il fasse passer le goût amer de leurs mort.e.s et de leurs disparu.e.s. "I still want to fight. I want to do it with you, but I'd understand if you prefer to leave." Les sourcils de Savage engloutir un peu plus son regard brillant de rage. "I’m not going anywhere, the fuck you’re talking about?" grogna-t-elle avec un mordant que l’abattement de Numa ne faisait que souligner. "You can’t even walk properly and it’s not like Calix could carry you or something." Elle détourna les yeux et frotta ses deux paumes l’une contre l’autre, son regard embrassant distraitement l’écriture soignée d’Aoife. "I just want to kick your balls so hard you’d throw up all the shit you’re saying right now", grommela-t-elle dans sa barbe, ses mots mangés par le respect qu’elle entretenait encore malgré tout pour Numa – elle releva les yeux vers lui, raccrochant son regard aveugle, obnubilé par leurs dernières pertes. "I’m not leaving and we’re gonna fight. So you better quit that loser mindset and get back to work," fit-elle en cillant, ses doigts se refermant en une prise acérée sur la main humide de Numa jusqu’à enfoncer ses ongles courts dans sa chair. "You’re back in charge now and I’m gonna help you." Son regard sonda celui de Numa, brillant d’une lueur déterminée qui ne l’avait jamais réellement quittée depuis leur dernière séparation – I’ll find you and I’ll help you get there. Il n’était pas encore l’heure pour leurs idéaux de mourir.
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numa williams
ENEMY OF THE STATE
numa williams
Date d'inscription : 23/09/2020
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Crédit : ultraviolences
Âge : 33 ans (27 mai 1974)
Occupation : Dormir, souffrir, dormir, maugréer, dormir aussi
Allégeance : NSFW
Particularité : Demi-vélane, occlumens, legilimens, magie sans baguette, peut-être d'autres trucs
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On n'est pas censé avoir de préféré.e quand on est un leader n'est-ce pas ? Toutes les personnes qui forment le mouvement doivent compter pareil et jouir de la même considération. Parce que le népotisme n'apporte que des emmerdes, le fruit pourri d'une société viciée. Numa pense n'avoir jamais favorisé personne. Il a toujours poussé Aoife à se faire un peu plus confiance, a pris Calix sous son aile, a écouté les conseils de Baruch avec attention, a accueilli chacun et chacune avec le même regard, la même méfiance avant d’accorder la même confiance.

Force lui est de constater cependant que Sav a et aura toujours une place particulière et non pas parce qu'elle est devenue son bras droit pour palier aux défaillances de son bras gauche. C'était comme ça avant, dès le départ, il ne l'explique pas et ne cherche pas à le faire. C'est peut-être là où le bât blesse.

Il s'écroule plus qu'il ne s'assied sur le canapé mou, se recouvre d'un plaid, mais ce n'est que lorsqu'il sent la présence de Sav à ses côtés - un poids qui vient secouer le meuble et son corps avec - qu'il se détend enfin. Un chouïa. Assez pour lui confier ses doutes. Les dynamiques changent, il y a quelques mois encore c’était elle qui se tournait vers lui en quête de conseils. Numa n’est pas certain d’avoir encore des conseils à donner. Le brouillard est trop présent dans son esprit épuisé. Il la regarde, constate les changements sur son visage, se demande s’ils seront pour toujours réduits à n’être que des ombres - la moitié de ce qu’ils étaient avant que tout foute le camp. Veut croire que demain sera meilleur, que leur combat ne s’arrête pas ici, dans une maison qui n’est pas la leur alors que rien n’a changé et que le monde court toujours droit dans le mur. Il est soulagé quand Sav lui dit ne pas vouloir tout plaquer, n’en doutait pas réellement quoi qu’un peu tout de même. Ose même rire, un vieux son un peu cassé qui se brise dans un froncement de sourcils. — Leave my balls alone, please. My body is fucked-up enough as it is. il reprend son sérieux rapidement, confronte leurs deux regards. Il y a tant de détermination dans les pupilles de sa protégée que Numa se prend à reprendre espoir à son tour. Il n’a jamais été bon à rien en solo, bien meilleur dès qu’il avait une équipe à soutenir, protéger, guider. — Thanks Sav. We’ll get back on our feet, I promise you. We’ll find a way to free Baruch from the Iron and then we’ll finish what we started. These fuckers won’t know what’ll hit them. Sa main vient trouver l’épaule de son amie, une pression, la même que toutes ces années auparavant quand ils étaient encore à l’Ordre et qu’ils réfléchissaient à partir. But first, you need to shower and rest, you look like shit.

Le pétillement dans ses yeux sombres reprend un peu d’éclat. Ces derniers temps, il oscille souvent entre abattement et espoir mais la présence de Sav à ses côtés le fait tanguer vers la seconde. Numa redevient sérieux. — Do you want to talk about it? Do you need to? question qui se veut implicite. Il ne connaît que trop bien ce par quoi l’on peut passer après de telles expériences. A parfois encore des cauchemars et en aurait peut-être plus si on ne l’avait pas poussé à s’ouvrir auprès d’un thérapeute avant sa démission. C’était un peu du bullshit, il n’a pas aimé les moments passés dans ce bureau, a détesté l’impression de vulnérabilité qui s’intensifiait à chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour se délester de sa culpabilité, de ses échecs, de sa colère. Mais ça allait mieux après. Un peu. Numa n’est pas un psy, ne veut pas le devenir, ne veut pas non plus la forcer à parler si elle n’est pas prête. Mais, il voit les traces de larmes sèchées sur ses joues, aperçoit la rage, se demande tout ce qui peut gronder à l’intérieur de son amie. S’okay if you don’t want to. Or if it’s too soon. Just…, I‘m here you know. While so many aren’t. they’re both here. And it has to be enough for now. Even if it’s not. It’s the only way to move forward.
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(SAMA #2) running up that hill

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