ON THE RUN

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nom prénom(s)  » Ses patronymes ne disaient rien à personne avant qu'il ne pointe le bout de son nez en Grande-Bretagne. Nunier, hérité de son père, est une riche famille espagnole qui règne depuis une dizaine de générations sur un véritable empire du vin des meigas. C'est aussi une famille extrêmement impliquée dans des affaires illégales en Espagne - commerce de créatures magiques en tout genre, drogue, jeux d'argent et autres joyeusetés. Et des García, il y en a par centaines. La branche de sa mère est principalement connue dans le monde de la recherche médicale. Sa mère, médicomage, est la seule à se distinguer d'une longue lignée de potionistes. Aujourd'hui, le nom Nunier Garcia résonne dans la pop culture internationale grâce à Andrés, chanteur adulé des jeunes générations dont le destin tragique a plus d'une fois défrayé la chronique. Son prénom, c'est celui de son grand-père, décédé deux ans avant la naissance du garçon.

surnom(s)  » Le monde entier le connait par son prénom, Andrés, affiché sur tous ses album, scandé dans les salles de concerts partout dans le monde, tatoué sur les côtes de nombreux‧ses ados pour qu'iels l'aient au plus près de leur cœur. Quand il était encore sur les bancs de l'école, c'était souvent un Nunier qu'on criait pour le réprimander. Il a aussi eu droit à des l'espagnol et guacamole pour les plus fins géographes - et sans doute en référence au fait qu'il était indissociable de Nacho. Sa famille proche, enfin, se permet quelques Andresito qui viennent peu à peu éclipser son vrai prénom.

date de naissance » Aujourd'hui âgé de vingt-cinq ans, il a vu le jour sur la côte catalane, près de Barcelone, le 27 juillet 1882.

origines & nationalité  » Un rapide test de son patrimoine génétique révélerait quelques origines irlandaises, françaises et marocaines, mais Andrés est avant tout espagnol, born and raised. Après avoir passé quelques années en France, il s'est définitivement installé en Grande Bretagne, appâté par tout ce qu'on voulait bien lui offrir. Sous impero, il a pris officiellement la nationalité anglaise et renoncé à sa nationalité d'origine. Aujourd'hui, il ne sait plus bien où il en est, sans repère ni patrie.

pureté du sang  » Au départ, la pureté de son sang semblait lui ouvrir toutes les portes. Jouissant de privilèges depuis sa naissance, Andrés ne serait pas où il est aujourd'hui si son sang avait été mêlé quelques générations plus tôt. Et peut-être qu'il en aurait été mieux ainsi...

métier/études  » Après avoir passé sa scolarité à Beauxbâtons, Andrés a profité du système d'échanges avec Poudlard et a passé sa septième et dernière année à l'école des sorciers britanniques, chez les Serpentards. Il a par la suite été très rapidement propulsé sur le devant de la scène internationale et devient une pop star, chanteur de pop rock avec quelques touches de reggaeton. Après avoir vainement tenté de se rebeller contre le Ministère et de fuir sa situation, il a été envoyé aux Battues. Rescapé, miraculé pourrait-on dire, il revient en Angleterre après un bref séjour en France, dans l'espoir d'agir, enfin, pour renverser le Gouvernement de Lord Voldemort. Il est donc fugitif, et erre dans la campagne anglaise dans l'espoir de contacter l'Ordre.

orientation & état civil  » Il a toujours aimé les femmes, peut-être un peu trop. Du genre à enchaîner les conquêtes d'une nuit en surfant sur sa notoriété, Andrés n'a eu que très peu de relations sérieuses. Moon Shadow est sans doute la seule femme qu'il ait jamais vraiment aimé, et si leur relation est aujourd'hui impossible, elle est sa famille et l'un des rares piliers qui tienne encore dans sa vie. Célibataire, il ne fait vraiment pas de sa vie sentimentale une priorité. Il faut dire qu'il est terrifié, depuis quelques mois, par ses propres ténèbres, qu'il ne souhaite imposer à personne.

camp  » S'il est longtemps resté neutre - ou dans l'incapacité d'exprimer son opinion, Andrés affirme désormais fermement son soutien pour l'Ordre du Phoenix, qu'il tente de rallier depuis son retour en Angleterre.

baguette  » Sculptée dans du bois d'olivier par une artiste milanaise, venue spécialement chez les Nunier, sa première baguette renfermait en son cœur deux cheveux de vélane et mesurait 29,5 centimètres. Elle était très explosive mais extrêmement puissante en charmes et enchantements. Rigide mais semblait tout bonnement incassable. Malheureusement, cette baguette lui a été confisquée par le Ministère lors de sa capture et le voilà à présent sans aucune arme pour se défendre, avec l'espoir que l'Ordre lui en refourgue une quand il finira par les trouver.

patronus  » C'est un majestueux loup ibérique qui apparaissait au bout de sa baguette, mais cela fait quelques temps maintenant qu'il n'est pas parvenu à produire la moindre volute de fumée.

épouvantard  » Il n'en a jamais fait la rencontre, mais ce serait sans doute la mort qui lui rendrait visite, peu importe la forme qu'elle prendrait.

particularité(s)  » Aucun signe distinctif, aucun talent particulier. Andrés est cependant resté sous impero pendant trois ans. Trois années de sa vie arrachées, à n'être plus que le pantin du Ministère. Il a également survécu aux Battues, ce qui n'était pas une mince affaire.

(1982) Naissance d'Andrés à Garraf, non loin de Barcelone. C'est un grand événement pour la famille Nunier García, puisqu'il devient l'unique héritier du nom et de l'empire bâti par le père. Une grande célébration est organisée pour l'arrivée de l'enfant. Sept jours et sept nuits pendant lesquels le manoir a accueilli des dizaines de convives à l'occasion d'une célébration proche des bacchanales, arrosée de vin des meigas.

(1986) Les pouvoirs d'Andrés se révèlent vers ses quatre ans. Alors qu'il tombe de l'olivier sur lequel il était en train de grimper, sa chute est amortie par un coussin d'air, sous le regard fier de sa mère.

(1987) Andrés prend des cours de piano et de guitare. Les débuts sont difficiles, mais il finit par s'y plaire.

(1988-1992) Il fréquente exclusivement les enfants d'amis de la famille. Tous de riches investisseurs et businessmen qui confortent Andrés dans sa bulle de privilèges.

(1993) JUILLET Il reçoit sa lettre pour Beauxbâtons. Il a très hâte de rencontrer de nouveaux enfants venus d'autres pays et de découvrir la France. Pour l'occasion, ses parents lui offrent une baguette sculptée par une artiste milanaise de renom. Le résultat est une véritable oeuvre d'art et lui correspond parfaitement. SEPTEMBRE C'est la rentrée pour Andrés, qui déménage en France, au château de Beauxbâtons. Très rapidement, il devient populaire, avec son sourire, ses yeux bleus et son teint bronzé. En revanche, ses résultats scolaires restent très médiocres.

(1994-1995) Il suit le Tournoi des Trois Sorciers avec avidité, bien déçu de ne pas pouvoir être aux premières loges pour en profiter. Comme tout le monde, il se rêve à la place de Fleur, leur championne. Mais comme tout le monde aussi, il en est un fervent supporter, et supporte mal sa défaite. Le drame de fin d'année et le retour de Voldemort annoncé par Harry Potter ne l'atteignent pas vraiment. C'est à ses yeux, comme de nombreux conflits, un problème lointain qui ne le concerne pas directement. Il n'a pas d'avis sur la question, préfère ne pas se fier aux rumeurs.

(1995-1996) NOVEMBRE Andrés échange son premier baiser avec Eileen, une jeune fille de sa promo. Le même mois, ils se séparent, et Andrés sort une semaine avec Calixte, puis trois jours avec Lyra. C'est enfin avec Hélène qu'il reste le plus longtemps, leur relation durant presque un mois. MARS En prévision du bal de fin d'année de l'année prochaine, Andrés demande à ses parents de l'inscrire à la danse.

(1997) Après une nouvelle année riche en conquêtes, Andrés est élu sourire le plus charmeur de l'école. JANVIER Pour la première fois, Andrés se révèle en cours. Il est félicité par son professeur de charmes, qui salue ses capacités exceptionnelles en la matière. Ayant davantage l'habitude d'être réprimandé par le corps enseignant, et de cumuler les notes moyennes, Andrés est très fier. MAI Il chante lors du bal de fin d'année.

(1999-2000) SEPTEMBRE Andrés profite du système d'échanges entre Beauxbâtons et Poudlard et passe sa dernière année à l'école des sorciers britannique. A la rentrée, il est accueilli en grandes pompes, comme tous les autres étudiants étrangers. Il est réparti à Serpentard et c'est une jeune fille nommée Aloysia qui lui fait visiter le château. Les débuts sont difficiles, mais il envie déjà le succès de la chanteuse. DÉCEMBRE Il participe à de nombreuses fêtes clandestines et enchaîne les relations. On tombe facilement sous son charme, et il en joue. Avec le temps, il est devenu un excellent musicien et sa voix plaît beaucoup. Il n'est pas rare de le voir chanter dans le parc avec Moon, avec qui il est devenu très proche. JUIN Il est très triste de devoir quitter Poudlard. Il a passé la meilleure année de sa vie là-bas, et est totalement tombé sous le charme de la Grande Bretagne, et surtout de ses habitantes...

(2000) Retour en Espagne. Il passe plusieurs mois au manoir familial, son père espérant lui faire reprendre l'entreprise familiale. "Il a ça dans le sang", parait-il. Mais Andrés ne supporte plus de rester si longtemps avec ses parents, et de se voir dicter ses faits et gestes. AVRIL Il part en vacances dans le sud de la France, chez des amis de Beauxbâtons. Il profite du soleil et de la plage, les études ne semblent pas l'inquiéter outre mesure. JUIN Il se fait repérer par Dulce Hernández Vargas, agent de stars anglaise en vacances sur la Côte d'Azur, alors qu'il chantait sur la plage. Elle lui laisse sa carte et l'invite à lui rendre visite au studio à Londres. SEPTEMBRE Andrés se rend à Londres. Après quelques échanges avec Dulce, il passe plusieurs auditions. Il plaît au label. Le même mois, il signe un premier contrat et Dulce devient son agent officiel. Il est complètement sous le charme de la vie qui s'offre à lui. Il est invité à toutes les soirées mondaines, rencontre toutes les célébrités dont il écoute les tubes en boucle. Il devient quelqu'un. NOVEMBRE Il sort son premier single, Brave new world, extrait de son album Andrés. Le succès est immédiat.

(2001) JANVIER Il emménage officiellement à Londres. Son retour en Angleterre lui permet de renouer avec ses connaissances de Poudlard. Parmi elles, Moon, qui connaît elle aussi un succès fulgurant.  AVRIL Les agents d'Andrés et de Moon arrangent un duo entre les deux artistes. A force de passer tout leur temps fourrés l'un avec l'autre, ils commencent à sortir ensemble. Tout le monde suit l'actualité du couple le plus sulfureux de l'année. JUIN Leur tube sort dans les bacs. Le succès est immédiat, et la chanson devient LE tube de l'été. JUILLET Andrés et Moon se séparent, ils sont mieux amis. Moon prévient Andrés que la société britannique n'est pas aussi rose qu'il le pense. AOÛT Andrès perd tout contact avec Moon. On dit qu'elle a fait un burn-out. Elle ne répond plus à ses hiboux. Il met ça sur le compte de leur séparation. Peut-être a-t-elle besoin d'espace ? OCTOBRE Andrés sort un nouveau hit, Grab your wand. Le clip est osé, les paroles aussi. Il devient plus que jamais un sex symbol de toute une génération.

(2002) Le succès est au rendez-vous. Andrés enchaîne les tubes, les concerts, les interviews. On le retrouve partout sur les ondes cristal. Partout à la radio. Il est adulé, et la célébrité lui monte à la tête. Il enchaîne les soirées de débauches. Alcool, drogues, femmes. Il enchaîne tout. Peut-être que c'est aussi un moyen de fermer les yeux sur le monde qui se dessine peu à peu devant lui.

(2003) AVRIL Il n'a plus jamais eu de nouvelles de Moon. Leurs derniers échanges sont inquiétants et Andrés comprend que quelque chose de grave a dû se passer. Il entame des recherches, pour le moment infructueuses. SEPTEMBRE Il continue de se voiler la face, mais ça devient de plus en plus difficile. Andrés se montre souvent aigri, en soirée, et il boit trop. Il se sent seul, compense en se satisfaisant de relations d'une nuit. Se sentir aimé, même pour de faux, même pour quelques heures, le soulage du vide grandissant qui naît en lui.

(2004) JANVIER Rencontre de Hoshi, alias Miss Chiwa, un autre talent de l'agence d'Andrés. Ensemble, ils travaillent sur un nouveau morceau alliant pop sucrée et reggaeton, une alliance étonnante. Malgré leur différence d'âge, Andrés aime beaucoup Hoshi, qu'il voit rapidement comme une petite sœur qu'il prend sous son aile et qu'il souhaite protéger coûte que coûte. MAI Lancement du tube d'Andrés et Miss Chiwa. Nouveau succès pour les deux chanteurs. OCTOBRE Andrés n'a plus de nouvelles d'Hoshi. Il s'inquiète et tente de se renseigner auprès de leur agence. Il fait face à un mur. Il apprendra plus tard qu'elle s'est fait mordre par un loup-garou et qu'elle fait à présent partie de la VB. On lui dit qu'elle y est de plein gré, mais Andrés n'est pas dupe. Il commence à fourrer son nez dans les affaires du Gouvernement, et l'utopie qu'il s'imaginait en Angleterre s'effrite pour de bon. NOVEMBRE Toujours aucune nouvelle de Moon, Andrés ignore si elle est toujours en vie. Mais il ne désespère pas. DÉCEMBRE Les recherches d'Andrés le mènent à rencontrer des nés-moldus et des hybrides. Leurs conditions de vie sont affligeantes et il décide de profiter de sa notoriété pour dénoncer le système qui lui semblait jusqu'alors si parfait. En fin du mois, il se fait arrêter et reste en détention pendant une semaine. Il ne garde aucun souvenir de cet incident.

(2005) JANVIER La vie semble avoir repris son cours normalement pour Andrés. Il se sent léger et ses relations avec son agence se sont radoucies. Il n'a aucun souvenir des précédents mois. MARS Il sort son quatrième album, Coming ASAP, jeu de mot avec la célèbre association de lutte contre les hybrides. Les paroles de ses chansons sont plus engagées, et louent plus ou moins subtilement le Gouvernement. Le rythme, l'ambiance n'ont cependant pas changé, si bien que malgré les paroles, toutes les générations dansent sur ses tubes. Le recettes de l'album sont cependant bien moins importantes, mais le label présente l'album comme un grand succès. Il passe le reste de l'année entre salles de concerts et interviews, entre studio d'enregistrement et soirées mondaines.

(2006) AOÛT Andrés se réveille dans la nuit, l'esprit dans un brouillard épais qui lui laisse entrevoir certains de ses souvenirs. Il réalise peu à peu qu'on lui a fait quelque chose. Il fait une crise de panique. Son agent, Dulce, vient à sa rescousse. NOVEMBRE Le mirage s'effrite peu à peu. Andrés réalise qu'il n'est plus maître de lui-même, mais il est incapable de reprendre suffisamment ses esprits pour agir. Il est seul, et tout le monde le croit pro-Grouvernement. DÉCEMBRE Andrés découvre les SMILEs. Il en consomme beaucoup. C'est la seule chose qui lui permet de supporter son quotidien de mensonges.

(2007) JANVIER Il fait la rencontre de Rhaella, une hybride qu'on lui prostitue. Il n'ira pas jusqu'au bout. Devant elle, il a une énième crise de panique due à un élan de lucidité. Rhaella se montre être une alliée dans son malheur. FÉVRIER Andrés fait une overdose volontaire. Il ne supporte plus son quotidien. Il ne se supporte plus. Tous ses souvenirs, tout ce qu'il vit et dit au quotidien. Tout ce qui ne lui appartient plus... Mais Dulce le secoure une nouvelle fois. Dans le mois, on lui présente une autre artiste du label, Junko. AVRIL Andrés et Junko sortent un single ensemble. Leur label arrange leur union. Pour les deux, cela permet de maintenir les apparences. Andrés fait semblant devant Junko et veille à ne pas montrer ses failles. Il craint que Junko ne soit envoyée par le label pour vérifier s'il n'est pas secrètement un traître. De toutes les manières, il n'y a que Dulce en qui il a confiance. MAI Andrés reçoit un message de son vieil ami Nacho. C'est sa dernière chance de s'en sortir, et dans un élan de lucidité, il profite d'une soirée à Londres pour tenter de s'échapper. Mais la nuit vire au drame. Dulce lui met la main dessus avant qu'il ne puisse partir avec Nacho. Elle se fait assassiner sous ses yeux par Rodolphus Lestrange, après avoir révélé qu'elle était à l'origine de l'impero. Andrés ne pu jamais connaître ses motivations. Cette nuit-là, Andrés se fait capturer par le mangemort, mais Nacho parvient à s'enfuir. JUIN Andrés débarque aux Battues. Contre toute attente, il y retrouve Moon, enfermée sur cette île de malheur depuis des années. Malgré la joie des retrouvailles, l'ancien chanteur se fait rapidement rattraper par l'horreur de sa situation et par le manque - de toutes ces substances illicites qu'il ingurgitait sans cesse - qui le tue presque. JUILLET C'est la libération des Battues et Andrés se traîne faiblement avec son groupe, dans l'espoir de s'en sortir enfin. Mais une jeune femme, Rena Marsh, lance un Avada Kedavra en direction de Moon. Il s'interpose. Sous le choc, son corps rigide s'effondre lourdement sur le sol.




S'il a laissé ses addictions dans son ancien appart' londonien, il en a découverte une nouvelle : les cigarettes. Le geste est machinal, rassurant, répugnant, ça dépend des jours. Mais il est là, systématique. Le bâton de nicotine coincé entre deux doigts, il observe l'air morose les paquets s'entasser les uns sur les autres dans la poubelle de sa tente. Il en a ramené dix cartouches de France avant de passer la frontière, le tout bien caché dans son baluchon. // Il a troqué son visage lisse et propret pour une barbe de trois jours et des cheveux en bataille. Ses chemises colorées ont viré au noir. Les paillettes de la scène ne sont plus qu'un lointain souvenir pour celui qui a à présent la dégaine d'un campeur mal équipé. // Sa musique, elle aussi, elle appartient au passé. Il a envie, parfois, de poser ses doigts sur une guitare, de chanter quelques mots qui viennent s'entasser dans son cerveau, les laisser s'échapper pour qu'ils ne l'étouffent pas. Mais ça lui est impossible. A chaque fois qu'il pense musique, il a sa gorge qui se noue et ses mains qui tremblent et une nausée qui l'étourdit. Ça lui manque, mais c'est tellement lié à d'autres choses, plus douloureuses, plus traumatisantes, que pour l'instant, il n'est pas question de se relancer. // Dans son sac, on trouve une tente extensible, le seul reliquat magique qu'il lui reste d'Angleterre, à utiliser en dernier secours. Elle ne paie pas de mine, est rapiécée par endroits, mais depuis plusieurs semaines, elle représente le confort de sa nouvelle maison, sur les routes d'Angleterre. On trouve aussi dans son sac un vieux paquet de mouchoirs abîmé, les deux moitiés de sa chevalières, fendue en deux, un briquet, une lampe torche, une photo de Moon, une photo de Nacho et lui quand ils avaient quinze ans, une photo de famille, un vieux parasol qu'on plante dans les cocktails, qu'il a volé avant de partir de Montpellier, trois rechanges de vêtements, une gourde à moitié remplie, un paquet de Granola et un grand couteau de chasse.

Il est mort. Il est mort. Après tout ce qu'il a vécu, il est mort. Enfin.

Andrés ouvrira les yeux sur une salle de concert d'un blanc nacré. Il foulera la scène d'un air perplexe, se demandant sans doute quand le public arrivera. Il sera accueilli par Dulce qui lui serrera la main comme elle le faisait autrefois. Et malgré sa trahison, malgré toutes ces épreuves, il sera content de la voir. Content de la retrouver. Sans doute lui dira-t-elle pourquoi elle l'a placé sous impero pendant toutes ces années, et pourquoi elle s'est faite assassiner. Et avec toutes ces vérités Andrés la suivra vers cet au-delà meilleur qu'il mérite tant.

Un sifflement strident lui perce les oreilles alors qu'il reprend peu à peu conscience. Il est mort. Il n'imaginait pas la mort ainsi. Pas aussi douloureuse, pas aussi bruyante. Il s'éveille dans une cacophonie, avec sa main qui le brûle et son corps qui lui donne l'impression d'être coulé dans du béton et sa tête qui résonne et les acouphènes qui lui vrillent les tympans et cette envie de vomir le repas qu'il n'a pas mangé la veille et l'odeur de cramé qui lui saisit les tripes et le vide, le vide terrible qui l'engloutit tout entier et la lumière qui l'aveugle enfin lorsqu'il ouvre les yeux pour la première fois.

La terre toute entière valse et rien n'a de sens jusqu'à ce qu'il cligne des yeux plusieurs fois et qu'il réalise où il se trouve après plusieurs minutes à naviguer dans un brouillard opaque.

Il n'a pas bougé.

Il reconnaît les arbres brûlés autour de lui, et il entend encore le crépitement d'un feu qui s'éteint peu à peu. L'odeur de la magie s'insinue dans ses narines et il réalise enfin qu'il n'est pas mort. Il tourne douloureusement la tête sur le côté. Il est toujours au milieu de nulle part, sur cette île maudite, sauf qu'il est seul. Il tente d'appeler à l'aide, mais le "Moon" qu'il espérait se transforme en un borborygme inintelligible. Il est seul. Seul au milieu d'autres cadavres qui gisent à ses cotés, à quelques mètres plus loin.

Il ne devrait pas être vivant. Il ne peut pas être vivant. Petit à petit, la scène lui revient. Il revoit l'éclair vert et il revoit Moon et il se sent plonger en avant pour intercepter le sort alors qu'il n'a même pas de baguette. Et il sent le sort le heurter de plein fouet et son corps tomber comme une masse aux pieds de la seule personne qu'il n'ait jamais aimé. Et il sent le noir l'engloutir comme il l'a engloutit et pourtant le voilà, bien vivant.

Il ignore combien de temps s'est écoulé depuis l'incident. Il ignore combien de temps il reste ainsi, immobile, tentant de donner un sens à tout ce qu'il sait et ressent.

Au bout d'un moment, il parvient à bouger légèrement sa jambe, mais elle est tellement endolorie qu'il s'arrête aussitôt. Puis il réessaye, avec ses bras cette fois. Sa main droite le lance terriblement alors il redresse péniblement la tête pour voir ce qui ne va pas, mais la terre tourne à nouveau et il vomit sur le côté une bile inconsistante qui lui brûle l'œsophage. Puis il regarde à nouveau sa main, l'esprit plus clair déjà, et il sent son cœur se serrer en voyant la moitié de sa main bleue, comme si trois de ses doigts étaient sévèrement brisés. A l'aide de son autre main, il tente de la soulever et un petit cri de douleur s'échappe de ses lèvres. Dans le mouvement, il sent quelque chose lui rouler sur le torse avant de tomber à côté de lui dans un tintement métallique.

Sa chevalière.

Un vieux bijou de famille, hérité de sa grand-mère. Il n'y attachait pas grande importance mais il la portait toujours à son auriculaire, par automatisme. La bague est aujourd'hui cassée, fendue en deux comme par un katana capable de couper le métal comme dans du beurre.

— Look! He's still alive!

Une voix lui parvient de derrière les arbres et il range rapidement les reste de sa chevalière dans sa poche. Son cœur bat à trois milles et il reste immobile, incapable de courir, incapable de se défendre.

Les pas se rapprochent. Une, deux personnes arrivent prudemment à son niveau. Andrés ferme les yeux de toutes ses forces, comme si ne pas les voir allait les faire disparaître.

— Call Kevan, we need help with this one.

L'un des deux pas s'éloigne en courant. Andrés sent la sorcière s'accroupir à ses côtés. Après un court silence, elle s'adresse directement à lui.

— I'm not gonna hurt you.

Toujours les yeux fermés, Andrés évalue sa situation. Combien de personnes lui ont menti en lui promettant de ne jamais lui faire de mal ?

— I see you breathing.

Au bout de quelques secondes supplémentaires, Andrés abandonne et ouvre les yeux. La sorcière penchée sur lui lui lance l'ombre d'un sourire.

— My name is Reine. We're gonna get you out of here.


Son sac flanqué sur une épaule, Andrés a le regard rivé sur le portoloin. Un vieux livre, aux pages à moitié arrachées ou brûlées. Son esprit est embrumé de questions et d'inquiétudes depuis qu'il a repris connaissance il y a trois jours. Où sont les autres ? Ont-ils survécu ? Iska a dit que beaucoup de sorciers avaient fui avec l'Ordre, et que le Manoir Zabini avait explosé. Mais est-ce qu'elle s'en est sorti ? Est-ce que Faye, Simon, et les autres prisonniers qu'il a rencontré s'en sont sortis ? Et cette fille qui a manqué de mourir pour les avoir aidés ? Et Rena ? L'angoisse lui noue l'estomac quand il pense à la sorcière. Il la revoit pointer sa baguette en direction de leur groupe. Andrés chasse le souvenir en secouant la tête. Il aimerait avoir la certitude que tout va bien, mais il sait que c'est impossible. Ils sont en guerre. Rien ne va. Alors il donnerait tout pour aller les retrouver, s'assurer qu'ils vont bien. Mais Kevan lui a suffisamment rabâché qu'il était trop connu et que c'était trop dangereux. Qu'il mettrait tous les autres en danger. Il a fini par le croire. Quand bien même, il se sent vide à attendre son heure devant le portoloin.

Peut-être qu'elle le sent, mais Reine vient à sa rencontre, pose une main rassurante sur son épaule. Dans peu de temps, elle, Kevan, Iska et Joy partiront il ne sait où pour survivre. Loin des mangemorts, loin de l'Ordre aussi. Mais Andrés ne peut pas rester avec eux. Il est trop dangereux.

— You okay?

Il hoche la tête, se masse distraitement la main droite, qui lui fait toujours atrocement mal.

— It's better like that. This is the best way to help your friends.

Andrés s'évertue à le croire. C'est tout ce qu'il veut, après tout, aider ses amis, aider ce qui lui reste de famille. Ne jamais les mettre en danger.

— I just- I wish I could know.
— I know...

Elle lui lance un sourire triste. Elle sait qu'il ne pourra probablement jamais savoir si Moon ou Nacho vont bien. Pas là où il va.

— Gabriel is a nice guy, you'll see.

Andrés hoche à nouveau la tête. Gabriel est un cracmol vivant dans la région de Montpellier, dans le sud de la France. Il a décidé de vivre chez les moldus mais continue de nouer un lien très fort avec Reine. Il lui arrive d'aider des sorciers à disparaître, avec pour seule condition qu'ils rejoignent à jamais le monde moldu. Aucun contact avec l'Angleterre ne sera toléré. C'est la meilleure décision. Du moins il l'espère.

La sorcière à ses côtés finit par se lever et il l'intercepte.

— Reine... Thank you. For everything that you've done for me.
— No problem.

L'ancien chanteur se lève à son tour et se rapproche du livre, alors posé sur une table en bois. Kevan, Iska et Joy arrivent pour un dernier aurevoir - un adieu, plutôt, car il ne les reverra jamais. Andrés leur lance un petit sourire et agrippe le vieil ouvrage. Il disparait dans un tourbillon qui lui donne la nausée.

Les gabians font un vacarme pas possible autour du bateau. Ça crie dans tous les sens, mais Andrés a pris l'habitude d'être constamment entouré par ces animaux et une odeur de poisson rance. Il tire de toutes ses forces le filet de pêche afin de le faire remonter sur le pont. La corde rêche a déjà formé des calles sur ses mains à force de travail. Il s'est aussi méchamment coupé le bras gauche en heurtant une poulie un soir de tempête. En dehors de ça, il va beaucoup mieux. Le manque se fait de moins en moins ressentir et sa main semble en bonne voie de guérison - ce qui n'était pas donné vu son nouveau travail.

Le soleil se lève tranquillement alors que le bateau retourne au port. La pêche a été bonne cette nuit. Plusieurs centaines de kilos de poissons s'entassent et gigotent vainement dans leur filet. Ils vont pouvoir en tirer un bon prix avec l'équipage. Et les restaurateurs de plage seront ravis.

Andrés prépare les amarres et les caisses avec Clément.

— T'as encore d'la visite.

Andrés relève la tête. Deux filles lui font coucou en gloussant. Gêné, il répond par un signe de tête et un sourire et retourne vite à sa besogne.

Une fois le bateau à quai, il s'affaire avec le reste de l'équipage à décharger toute la marchandise, qu'ils placent sur un étalage devant le bateau. Les professionnels de la restauration et de l'hôtellerie commencent déjà à venir observer la prise du jour, poser quelques questions, comparer avec les étales voisines... Andrés reconnaît les habitués, parmi lesquelles se cachent quelques particuliers, généralement plus âgés, qui n'ont pas peur de venir aux aurores pour avoir le poisson le plus frais.

— T'as pas vraiment la dégaine d'un pêcheur, mon garçon.

Pourtant, avec sa salopette imperméable et son t-shirt sale, Andrés a même l'impression d'être une caricature de pêcheur.

— Si vous l'dites.

L'homme sourit.

— Je cherche quelqu'un pour m'aider avec ma paillote. Mon meilleur plagiste s'est fait arrêter pour possession de stupéfiants, une sale histoire.

Andrés continue de travailler en silence. Il ne sait pas trop quoi penser de la proposition qui se dessine devant lui. A-t-il seulement le droit de quitter le job offert par Gabriel ? Sans doute... Après tout, il est censé passer le reste de sa vie ici. Et il doit avouer ne pas se sentir dans son élément sur un bateau. Il a mis deux semaines à maîtriser son mal de mer.

— T'as l'air d'être un bon gars.
— Vous ne me connaissez pas.

L'homme lui pose une main sur l'épaule, le force à relever la tête et à croiser son regard.

— Peut-être... Mais même sur un bateau t'attires le regard, rétorque-t-il en pointant du doigt les deux filles non loin d'eux. C'est un don qui serait très utile à mon business. Et j'pense que tu serais bien plus dans ton élément chez moi. Et puis avec ce petit accent espagnol...

L'homme secoue la tête d'un air appréciateur. Puis il sort de son veston une carte de visite qu'il glisse dans la poche avant de la salopette d'Andrés.

— Penses-y. Mais ne prend pas trop ton temps, c'est la grosse saison.


— Oui madame ?
— Je crois que j'ai besoin d'aide pour étaler ma crème solaire dans le dos, vous pourriez me donner un coup de main ? Je n'ai pas envie me transformer en rôti, vous comprenez...
— Personne ne veut ça, madame.

Andrés lui lance un clin d'œil avant de s'asseoir à côté de la quinquagénaire peroxydée qui commence à enlever le haut de son maillot.

— Oh, appelez-moi Nathalie, vous me faîtes prendre dix ans avec vos "madame".

L'ancien chanteur lâche un rire mais acquiesce, avant de se mettre une dose consistante de crème solaire dans la main. Ses doigts viennent bientôt se poser sur le dos bronzé de Nathalie, qui devrait définitivement prendre rendez-vous chez un dermato à force de passer ses journées au soleil comme ça. Andrés ne sait pas comment il a fini par se retrouver dans cette forme de prostitution douce mais il n'a pas vraiment le choix et, quelque part, c'est sans doute mieux que tout ce qu'il a connu ces dernières années.

— J'vous remets un petit verre de rosé avec ça ?
— Oh vous êtes un amour, je veux bien.
— Avec plaisir... Nathalie.

Il lui lance un nouveau clin d'œil avant de se lever et d'essuyer les reste de crème solaire sur son maillot.

— Un rosé pour le transat 52 !

Le job ne paie pas de mine, mais il se sent plus proche de son élément naturel que dans un bateau. Faut dire qu'il passe à présent ses journées entouré de wannabe jet-setteurs qui jonglent entre alcoolisme mondain et coquillages et crustacés. La côte d'azur, il connaît, il a l'habitude. En sortant de son année à Poudlard, il a passé quelques mois à Cannes, à vivre l'exacte même vie que les moldus qu'il sert à présent quotidiennement. L'idée le rend un peu nostalgique. Tout était plus simple à l'époque.

— Mon garçon, est-il possible de décaler le parasol ? Avec le soleil qui tourne je me retrouve complètement exposée...
— Andrés, j'peux avoir un autre verre s'il te plaît ?
— J'vous commande ça tout de suite ! Et j'arrive madame, on va décaler ça immédiatement.

Alors qu'il s'affaire à sortir le parasol du sable et à le replanter un mètre plus loin, son attention est captée par quelques sifflements et encouragements de femmes de l'autre côté de la paillotte. Deux de ses collègues viennent d'enlever leur polo et se défient - pour faire des pompes, apparemment.

— Merci, c'est parfait !
— Avec plaisir. Il tape le soleil en ce moment !

La cliente poursuit dans son sens mais on vient chercher Andrés pour le faire participer lui aussi au concours. C'est vraiment à qui aura la plus grosse baguette. Mais on scande son prénom et Andrés sait que ça fait partie du job alors il enlève lui aussi son polo sous les acclamations des client·e·s et il se met à faire des pompes. Il relève la tête, voit une dizaine de portables braqués sur lui et ses collègues, il la rebaisse aussitôt. Il est en fuite, il ne peut pas se permettre d'être reconnu. Il finit par se relever, serre la main de ses collègues et veille toujours à éviter que son visage ne se retrouve sur un skyblog ou autre.

Il remet son polo en se demandant comment il a bien pu en arriver là.



Il repose son verre de rouge sur la table de chevet et allume une clope. De son petit appartement surplombant la paillotte, il a une vue magnifique sur la mer qui s'étend à perte de vue. Ça lui avait manqué, l'horizon. Il a grandit avec en Catalogne et c'est l'eau salée de la Méditerranée qui lui coule dans les veines depuis qu'il a ouvert les yeux pour la première fois sur ce monde. C'est bête, il sait, mais quand il regarde la mer comme ça, il s'imagine que loin, de l'autre côté, il y a Moon, il y a Nacho, il y a ses parents. Même Dulce, parfois. Mais il sait que c'est impossible. Qu'ils sont peut-être tous morts. Et puis l'Angleterre, c'est carrément de l'autre côté. Mais il s'en fiche. L'horizon est la promesse d'un au-delà plus grand, mystérieux, meilleur. Il peut mettre ce qu'il veut de l'autre côté, puisqu'il ne le voit pas, et qu'il ne le saura jamais.

Sabrina- non, Chiara cette fois, passe une main dans son dos et lui prend la cigarette de la bouche pour la porter à ses lèvres.

— Tu viens bébé ?

Elle est belle, Chiara, du moins elle est pile dans les canons de beauté qu'il a toujours ingurgité la bouche ouverte. Elle est belle, pourtant elle dégage rien. Enfin elle lui fait rien. Peut-être même qu'elle l'agace, au fond, difficile à dire. Alors il sait pas pourquoi il se retrouve à glisser sous les draps avec elle, ni pourquoi il répète l'expérience tous les soirs avec une autre femme.

Peut-être parce que c'est un addict et qu'il a troqué ses SMILEs pour un plaisir plus charnel ?

Peut-être que c'est parce qu'elle lui manque et qu'il aimerait l'oublier, qu'il aimerait les oublier, tous, et tout son passé avec ? Peut-être qu'il aimerait les remplacer par autre chose, par un amour plastique, par un amour factice qui le laisse insatisfait à chaque fois ?

Peut-être qu'il a juste besoin qu'on l'aime, au fond, qu'on l'aime pour de vrai et pour toujours. Mais dans ce monde où tout est artificiel, des sourires jusqu'au bout des seins, il doit bien se contenter de ce qu'on lui offre. Une nuit, juste une nuit, il a l'impression qu'on veut de lui, avec passion, avec intensité, et ça l'aide à se supporter lui-même.

Ou peut-être qu'il cherche simplement à remplir ce vide dévorant qui grandit en lui chaque jour un peu plus, qui écrase tout sur son passage et qui le laisse, suffoquant, impassible devant son miroir. Parce qu'il ressent rien, il ressent plus rien. Tout est faux autour de lui, tout s'effrite dès qu'il y passe la main. Il sait plus ce qu'il doit faire. Il sait plus qui il est. Il sait plus rien. Il n'y a plus rien.


Il jette un dernier regard à la paillotte. Ces quelques mois ont été comme une pause hors du temps, un moment de flottement entre deux vies qu'il aura tôt fait d'oublier. Ou peut-être qu'il n'y parviendra jamais. Il range les deux bouts de sa chevalière dans la poche de son jean, plus convaincu que jamais qu'elles ont quelque chose à faire avec sa survie. Parce qu'il n'a rien de Potter, il n'est pas l'élu, il n'est pas le survivant. C'est qu'il y a quelque chose, avec cette bague, qui lui a permis de vivre et il veut savoir pourquoi. Oui, il avait promis de laisser cette vie derrière lui mais il ne peut pas. Il en est incapable. Alors il préfère gâcher sa seule chance de fuite pour aller chercher ces réponses. Il ignore encore où il va les trouver. Certainement pas entre deux mojitos sur les transats du Beach Club. Il va commencer avec l'Ordre, et il verra ensuite. Pour l'heure, il doit prendre son train pour Calais.