BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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Jaqweshia McIntosh
Jaqweshia McIntosh
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MessageSujet: fridaphro ⊹ everybody knows   fridaphro ⊹ everybody knows EmptySam 11 Sep - 16:32
the boat is leaking, the captain lied
août 2007, Manoir Fawley | @frida beckett

Aphrodisia Fawley a la tête des mauvais jours. Elle a rarement une tête des bons jours, certes -- mais tout de même, il est rare de la voir déambuler autour du manoir familial sans perruque, vêtue d’une robe de chambre un peu passée, une bouteille sous le bras à onze heures tout juste sonnées. La scène est en tous cas suffisamment inhabituelle pour que l’elfe Grimky et sa fille Maebh lui aient demandé pas moins de trois fois si tout allait bien et/ou pourquoi elle n’était pas au travail – et elle y serait bien, pour une fois, au travail.

Onze heures et quart : questions balayées de pirouettes plus ou moins agiles, premier verre servi dans son bureau avec vue sur la campagne belfastoise, porte verrouillée à grands renforts de runes.
Dix minutes plus tard, quatrième cigarette moldue allumée de la journée.
Aphrodisia pose les pieds sur un petit guéridon outrageusement ornementé, se masse les tempes de sa main libre. Elle a encore une heure et demie pour faire le tri – un peu moins de quatre-vingt-dix-minutes pour comprendre comment elle a pu se retrouver entraînée dans un tel merdier.

Warren, d’abord. Il a disparu l’an passé, et Aphrodisia se serait targuée bien volontiers d’avoir la situation sous contrôle il y a de cela deux mois encore. Des visites plus ou moins régulières, mais toujours bien rodées. L’arrivée surprise de Shklyarov a facilité les choses ; Felix pense que ses absences répétées sont dues au retour de son ancien amant, et elle se garderait bien de l’en dissuader.
Pour être plus exacte (elle écrase la cigarette dans un cendrier de fortune, destiné à disparaître) – la situation serait parfaitement sous contrôle si l’Ordre daignait enfin se bouger et faire disparaître ce foutu glyphe anti-hybrides.

Enfin – la situation aurait été parfaitement sous contrôle.

Joyce, ensuite. Sa nièce, sa si petite nièce, à peine débarrassée des griffes de cet affreux Crabbe -- tout ça pour se retrouver sous les crocs encore plus nauséabondes de cette raclure de Greyback. Aphrodisia est sur sa trace depuis sa disparition, le cœur au bord des lèvres, les lèvres scellées pour ne surtout pas en informer sa mère ; et si Moran lui a assuré à deux reprises que Joyce allait bien (comme si c’était possible), ça n’a bientôt plus suffi. Pour elle, d’abord. Puis, parce qu’à force de peiner, traîner, et plus généralement échouer, elle allait bien finir par être obligée de le dire à Warren. La disparition du vampire avait été un premier déclencheur – le second, ça avait été Rafaela.

L’autre nièce. Aphrodisia a trop milité pour que celle-ci touche son héritage, elle n’a pas pu complètement éviter la balle perdue. Elle aurait pu arguer que l’argent lui revenait de droit, que les Avery était une famille procédurière et qu’il ne fallait rien y voir d’étonnant. Elle aurait pu -- si elle avait pris soin de ne pas conserver le faire-part du mariage Walsh, ou si elle n’avait pas continué à recevoir la jeune femme pour le thé, plus ou moins ponctuellement.
Elle aurait pu, si la désertion de Rafaela lui avait paru plus étonnante. Aphrodisia a vu dès le début que la Walsh, sous ses airs d’ingénue, avait un pied de l’autre côté. Elle n’a jamais pu la blâmer. Aphrodisia sait ce que c’est, que d’avoir un frère là-bas. Il n’y a presque pas de choix, dans ces cas-là.

On ne lui a jamais expliqué en des termes clairs ce que Rafaela a fait. Elle ne sait pas vraiment ce qui est arrivé au frère et au mari de Myrthild, ou où est passé Moran. Elle a envoyé des fleurs quand elle le pouvait (même pour qu’elles finissent à la poubelle dans l’après-midi), s’est efforcée de tenir le cap. Les interrogatoires, les mises à pied forcées, elle connait. Ce n’est pas la première fois qu’elle a à sauver ses familles d’une situation inextricable – ce ne serait pas la première fois qu’elle réussit.

Cette fois, pourtant, il y a autre chose.
Parce que cette fois, Aphrodisia a merdé.
Ce n’est pas dans ses habitudes de le dire ; encore moins de le penser.

Mais comme sa nièce, Aphrodisia s’est retrouvée coincée avec un pied de l’autre côté. La fuite de Warren, les hybrides familiaux… ne sont peut-être que des prétextes. Aphrodisia a toujours exécré le nouveau gouvernement et ses principes d’un autre temps. Elle n’a jamais caché ses sarcasmes, son mépris. Mais elle n’avait encore jamais rencontré clandestinement des résistants.
Détourner des tartes au citron pour son frère, même dans l’autre camp, ce n’est peut-être pas dramatique per se. Ce qui l’est davantage, en revanche, c’est de commencer à épier tout son entourage, accumuler plus ou moins consciemment les signes d’une potentielle défection. Rafaela, Myrthild, ses enfants – il y a tellement de monde qu’elle pourrait incriminer par une simple pensée à côté.

Puis ce n’est pas le pire. Fricoter plus ou moins discrètement avec l’autre camp, c’est une chose.
Sentir que les choses dérapent et vouloir contre-attaquer précipitamment, connement, c’en est une autre.

Pour découvrir comment elle a pu être si trollement imbécile, Aphrodisia a bien besoin de descendre la bouteille entière (encore presque une heure). Elle a besoin de se glisser sous une douche brûlante, d’enfiler un nouveau peignoir de soie et de plaquer trop de bigoudis dans ses cheveux trop éparses. Elle a besoin de fumer une demi-douzaine de clopes supplémentaires.

Aphrodisia guette cette petite garce de Maia Runcorn depuis neuf ans. Neuf ans que cette sotte ne daigne pas faire d’erreurs ; neuf ans qu’elle coche soigneusement toutes les cases – d’abord l’ASAP, maintenant l’élite à portée de main. Aphrodisia a attendu patiemment. Les Runcorn sont une famille bien placée, n’importe qui se fracasserait les dents à tenter de les attaquer – heureusement, elle n’est pas n’importe qui.
Malheureusement, il faut croire qu’elle peut l’être.

Grimky apporte le premier petit assortiment de pâtisseries françaises qu’Aphrodisia a demandé à l’occasion de la venue de Beckett ; elle n’y jette même pas un œil.
Maia Runcorn a été mariée à son fils aîné, Wyatt. Aphrodisia l’a toujours trouvée détestable, a tenté d’intimer à son fils qu’un divorce était tout à fait envisageable à plusieurs reprises, toujours sous couvert d’un sourire poli.
Elle ne la sentait pas. Elle ne comprenait pas pourquoi Wyatt s’acharnait à honorer son mariage (ou ne voulait pas comprendre). Elle savait depuis le début.
Quand la Runcorn avait dénoncé son fils – quand elle avait provoqué sciemment la mort de son époux, Aphrodisia n’avait rien pu dire. Il n’y avait pas eu d’enterrement et de regards brûlants lancés par-dessus un cercueil qui n’aurait pas dû être, c’était déjà ça de pris. Mais elle n’avait jamais oublié. Jamais pardonné.

Neuf ans, pour se prendre les pieds dans le tapis de la sorte. Aphrodisia s’en mordrait les doigts, si sa manucure ne datait pas de la semaine dernière et ne lui avait pas coûté un bras. Comment avait-elle pu… ?
Agir si précipitamment, déjà. Ne pas anticiper tous les manquements du plan. Faire confiance à Frida Beckett, ensuite.
Aphrodisia n’aime pas Frida, c’est réciproque mais les deux sorcières ont toujours su entretenir des rapports de bonne intelligence. Daisy sait qu’il est utile de garder une personne comme Frida dans son répertoire, savait qu’un jour ou l’autre ça lui serait utile.
Elle aurait peut-être simplement dû mieux réfléchir au jour choisi.

Frida lui a assuré que le dossier à charge était suffisamment solide, qu’il y avait potentiellement suffisamment de matière pour un envoi à Azkaban sans billet retour. Elle aurait dû se souvenir de ses biais, de sa propension à penser qu’elle pouvait envoyer n’importe qui en prison d’un simple claquement de doigt… Elle ne l’a pas fait. Trop aveuglée par la rage, plus vraiment elle-même.

L’attaque est retombée comme un soufflet, forcément.
Au vu de la période, Aphrodisia n’avait pas vraiment besoin d’éveiller davantage de soupçons, et pouvait même devenir une alliée sacrément encombrante pour Frida. Leur témoin supposément le plus fiable, censé démontrer par pas moins de 17 exemples (certes fabriqués de toutes pièces) les tendances anti-gouvernementales de Mrs Runcorn, s’était finalement vu enfermer fissa dans un coin sombre de St Mungo’s. Il n’allait sans doute pas tarder à parler, et alors il ne faudrait pas beaucoup plus de temps aux autorités pour remonter jusqu’à elles, qu’importe les précautions qu’elles avaient prises pour dissimuler leurs traces.
Les choses pouvaient foncièrement mal tourner. Elles risquaient d’affecter ses familles, ses enfants. Frida, aussi (Aphrodisia l’oubliait tout le temps, mais était bien obligée de s’en rappeler si elle voulait tenter de sauver leurs peaux).

Alors Aphrodisia a déployé les grands moyens : elle a invité Frida pour le thé, au manoir Fawley. La perspective ne la réjouit pas outre mesure, montre bien que l’heure est grave.
Elle reste tout de même en peignoir, pour montrer que ce n’est pas le cas (et parce que Frida portera sans doute un de ces affreux peaux de pêche moldus).

Grimky vient la trouver, annonce que son invitée est arrivée. Aphrodisia n’a pas un œil pour sa montre, à peine un regard pour l’elfe, demande simplement à faire monter la Beckett dans son bureau.
C’est davantage le signe que l’heure est bien dramatique – Aphrodisia reçoit toujours ses convives dans l’atroce salon de réception prévu à cet effet, tout tapissé de vert et orné de coupes de Quidditch par centaines. Son bureau est plus en retrait, dans une aile du manoir qu’on évite de fréquenter car ce sont ses quartiers ; et il est surtout pourvu d’une petite salle attenante, qu’elle seule peut faire apparaître grâce à un ensemble de runes particulièrement resserrées.

« Frida, quel plaisir de te recevoir ici ! » ment-elle dans un grand sourire, toutes dents (un peu trop aiguisées) dehors. Aphrodisia part à la rencontre de sa comparse, lui attrape vigoureusement l’avant-bras en guise de salutations, comme elle le ferait effectivement plutôt avec une alliée. « J’espère ne pas avoir commis d’impair dans le choix de pâtisseries et de thé que nous allons déguster. » Le plateau (un peu trop fourni) précédemment apporté par Grimky se met à léviter légèrement au-dessus de leurs têtes, dans un discret mouvement de baguette. « Installe-toi, je t’en prie. » Nouvelle politesse qui ne lui (ne leur) ressemble pas, tandis qu’elle désigne la petite pièce d’un signe du menton. Sur les talons de la Beckett, elle dépose le plateau sur une table, referme aussitôt derrière elles en activant le système runique. La pièce ressemble à s’y méprendre à l’intérieur d’un château fortifié moldu, ou peut-être d’une vieille église (tout aussi peu magique) ; à l’exception près que les tapisseries y sont plus chaleureuses et les bancs plus confortables.
Aphrodisia prend place en face de la juge, inspecte un instant ses traits à la recherche de toute fatigue ou inquiétude inhabituelle. « Je te remercie de t’être déplacée, Merlin sait que les conditions sont loin d’être optimales. » (Qu’il n’est pas forcément intelligent d’être vu avec elle en ce moment.) Elle pousse légèrement le plateau dans sa direction, fait apparaître deux tasses d’un nouveau mouvement de baguette, puis sortir un petit coffre du sol d’un coup de pied sec. « Comment se passent les choses de ton côté ? » (La question est à peine voilée). « Et, plus important encore : que puis-je te servir ? » (Coffre boisé déposé sur les genoux, prêt à être déverrouillé).
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Frida Beckett
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Frida Beckett
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@Aphrodisia Fawley | août 2007

Mine pincée, Frida était toute à ses réflexions si bien qu'elle ne sembla pas s'apercevoir des mouvements de son elfe débarrassant la table où elle était assise. L'assiette n'était pas tout à fait fini mais il la connaissait suffisamment pour savoir que la vieille, quand elle avait cette tête-là, n'y remettrait pas un coup de fourchette. Même les portraits de ses maris, exposés en face comme des trophées de chasse, ne bavassaient pas muettement (des années qu'ils étaient sous sorts de silence car ce qu'ils avaient à dire pouvaient vite devenir gênant).

L'air semblait plus défraichi que d'habitude, cernes pas assez dissimulées à son goût faisant ressortir les rides tout comme sa mine soucieuse. Il fallait dire que ce n'était pas de tout repos avec la chute de Gracefield et une fois que la crainte d'avoir perdu le Lord s'était dissipée, il avait fallu mettre les bouchées doubles pour couvrir le fiasco et rendre l'histoire de la mort de Dolores crédible. Frida n'était pas au courant de tous les détails mais les voies du Lord étaient impénétrables mais surtout toujours pertinentes (sauf peut-être quand il était mort face à un petit garçon). Mais ce n'était pas cette histoire qui préoccupait la sorcière à cet instant précis mais une d'une tout autre importance. Le cas Fawley. Rien que le nom lui tirait une grimace - encore qu'elle trouvait le mari sympathique et qu'elle aimait bien le quidditch - et se remémorait la voix de celle qui l'avait "employée" lui donnait un léger mal de tête. Elle n'appréciait pas pas Aphrodisia alors même que c'était le genre de sorcières que Frida aimait bien compter dans ses amies en général (grande gueule, ne se laissant pas marcher sur les pieds par leur mec, "moderne" en un mot) mais, pour les affaires, il valait mieux la garder dans ses petits papiers et donc résoudre cette histoire avec sa bru qui avait tout d'une teigne. Et Frida compatissait presque, car ses enfants non plus n'étaient pas exemplaire mais on lui en aurait tué un qu'elle n'aurait pas trouvé de repos avant d'avoir fait payer les coupables. Au final, l'épine dans le pied était peut-être plus les Runcorn que les Fawley.

Elle se remit en mouvement d'un coup, faisant sursauter elfe et maris peints alors même qu'ils avaient l'habitude de ses états de méditation. Chaise repoussée de la table, elle se releva avec une énergie insoupçonnée et aboya dans la foulée quelques instructions à Molkky qui - de son avis - bayait aux corneilles. Un passage dans sa salle de bain pour se refaire une beauté plus tard et elle était prête, vêtue d'une robe digne d'une sorcière de son âge qui aurait vécu il y avait un demi-siècle de cela (elle aimait le vintage). Dans un crac caractéristique, elle quitta l'Ecosse pour l'Irlande du Nord et peint sur son visage un sourire tout affecté (ou plus précisément de requin affecté). Rien que se faire accueillir par l'elfe l'agaça alors voir son hôtesse en robe de chambre... D'ailleurs, drôle d'endroit de réception, ça sentait les affaires à plein nez et Frida sentit ses neurones se mettre en marche. Elle aimait ça et c'était peut-être bien pour cette raison qu'elle ne souhaitait jamais prendre sa retraite, malgré les supplications de sa petite-fille. "Tout le plaisir est pour moi, merci pour cette invitation dans votre charmant manoir" dit-elle d'un ton badin, ne sous-entendant absolument pas que sa maison était mieux, notant la manière de saluer. Aphrodisia devait désespérément avoir besoin d'elle, Frida jubilait. Et en avait rien à faire des choix de thé. "Oh tu sais, je suis quelqu'un de simple." Trop bien pour se casser la tête sur des choses aussi futiles, bien au point d'avoir le droit à la collation dans le cabinet secret de Fawley mère qui multipliait les politesses.

Bientôt elle ramperait songea Frida qui cachait sa satisfaction derrière les minauderies. "Conditions épouvantables en effet, j'ai du boulot par-dessus la jambe depuis le décès de cette pauvre Dolores." Battues passées sous silence - cela ne concernait que les mangemorts après tout - mais qui montrait bien que si il y avait eu des déconvenues, ce n'était pas de la faute de Frida qui était juste débordée (même pas un mensonge, si il y avait une chose qu'on ne pouvait pas lui reprocher c'était son professionnalisme). Question voilée sur l'affaire tout à fait ignorée pour se concentrer sur les sachets (pouah) de thé proposés. Elle choisit celui dont le nom était le plus sophistiqué avant de picorer un gâteau, petit doigt en l'air ou presque. "Il faut dire que la situation du témoin est bien fâcheuse." Elle ne doutait pas une seule seconde que l'atterrissage de ce dernier à Sainte Mangouste était accidentel. "De ce fait, mettre tous les œufs dans le même panier n'était pas le plus pertinent." Ton doux de la pédagogue, Fawley faisait dans l'erreur du débutant. "Comment vois-tu la suite ?" Et le sourire se fit plus carnassier, hâte non-dissimulée de magouiller.

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Jaqweshia McIntosh
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août 2007, Manoir Fawley | @frida beckett
"Tout le plaisir est pour moi, merci pour cette invitation dans votre charmant manoir." Frida est détestable dès le seuil de son bureau franchi, et les bords du sourire d’Aphrodisia s’en retrouvent aussitôt tendus en une expression tout juste plus courroucée. Les bases sont au moins posées, s’il persistait l’ombre d’un doute : aucune des deux sorcières n’est ravie de se retrouver dans cette posture, et chacune excelle au concours de politesse hypocrite.

Preuve en est, la Fawley s’efface pour laisser sa comparse pénétrer dans sa pièce secrète ; elle lui propose aussitôt un assortiment de thés avec un air entendu, cligne un peu des yeux face à une réponse qu’elle juge trop premier degré. Du thé pour la vieille peau, donc – rien d’étonnant en soit, à son âge on doit sérieusement commencer à être cardiaque, et Frida est censée être une fervente supportrice du Lord, alors… Aphrodisia rabroue en silence sa déception, essaye de se convaincre qu’il n’est pas plus mal de ne pas descendre une seconde bouteille alors que la matinée touche à peine à sa fin. (Ce n’est pas chose aisée.)
Sa baguette s’agite encore, cette fois-ci pour venir déposer une sélection de thés asiatiques sur la petite table (rustre, même pour ce manoir) qui les sépare. "Conditions épouvantables en effet, j'ai du boulot par-dessus la jambe depuis le décès de cette pauvre Dolores." « Oui, j’ai entendu parler de cet…… » Le mot tragédie reste coincé dans sa gorge : elle ne le pense pas le moins du monde, Umbridge était un cauchemar ambulant bien plus anxiogène encore que Beckett, et l’annonce de sa mort lui avait valu une moue presque approbatrice. « …. Incident. Regrettable, à n’en pas douter. » Frida finit par arrêter son choix sur un sachet (thé jaune de Chine, ‘’Meng Ding Huang Ya’’ évidemment – les vieilles pies dans son genre sont toujours attirées par tout ce qui brille) ; Aphrodisia s’enfonce donc davantage dans son siège pour mieux manier la théière flottante et ainsi servir son invitée (ou peut-être bien qu’elle le fait pour le style et la courbure nonchalante que le geste donne à son poignet). Elle profite du spectacle qui ne manque jamais d’attirer l’œil pour mieux épier l’autre qui, elle en a la certitude, sait bien plus de choses qu’elle ne le prétend sous son air de ne-pas-y-toucher. L’espace d’un instant, l’esprit de la Fawley se laisse même aller à divaguer ; elle songe à creuser davantage le sujet, poser des questions d’apparence inoffensives, tout pour mieux cerner les contours de ce qui a bien pu tuer cette pauvre Dolores.
Mais ce n’est pas le sujet.
(Puis concrètement, Aphrodisia s’en fout. C’est bien fait pour elle, de toute manière ; elle ne perdait rien pour attendre.)

La sorcière se saisit de sa tasse avec la délicatesse des personnes bien élevées (donc, pas chez les Fawley) ; elle la lève légèrement, salue (toujours aussi faussement) son homologue par-dessus le bord ornementé de la faïence (c’est un superbe service à thé marocain, ramené par ses soins il y a une vingtaine d’années, et elle en est clairement comblée). Le bon sens lui indique de ne pas boire de suite, au risque de s’infliger une brûlure au troisième degré – elle maintient cependant la tasse sous ses yeux, le visage suffisamment dissimulé pour pouvoir aborder les vrais sujets. "Il faut dire que la situation du témoin est bien fâcheuse." Aphrodisia le concède à sa manière (en soufflant sur son infusion avec un léger trop-plein d’agressivité), puis laisse la Beckett poursuivre, dans l’espoir que celle-ci ne s’en tienne pas au strictement factuel (et donc au strictement inutile). "De ce fait, mettre tous les œufs dans le même panier n'était pas le plus pertinent." Son agacement est cette fois-ci moins facilement dissimulable, puisque la sorcière repose tasse et coupelle dans un bruit bon à alarmer tous les faïenciers de l’hémisphère.
« Il me semblait pourtant, sauf erreur de ma part (le sourire vire sérieusement à la grimace chargée d’acerbité), que le témoin était particulièrement fiable. » Et anonyme, ou en tous cas protégé, par la même occasion. Les deux femmes l’ont plus ou moins choisi de concert, comme elles ont plus ou moins décidé de se concentrer essentiellement sur un témoin, ainsi chargé au maximum (et oui peut-être qu’Aphrodisia a davantage insisté pour mettre en branle ce stratagème, mais là n’est pas la question).

"Comment vois-tu la suite ?" Le sourire de l’autre n’a pas bougé d’un iota pour autant, et Aphrodisia ne sait pas si elle s’en voit plus agacée ou rassurée. Elle prend le temps de se ressaisir de son thé (et de maugréer mentalement qu’il ne s’agisse que de thé), a l’air de réfléchir enfin. « Si ça ne tenait qu’à moi, je ferais taire le témoin avant qu’il ne parle. » Silence, regard dans le vague, première gorgée. « J’ai quelques connaissances très douées pour faire disparaître les gens ; jusqu’à présent, elles n’ont jamais été inquiétées. » Ce ne serait pas la première fois qu’elle ferait appel à Shklyarov pour se débarrasser (avec succès) d’une personne encombrante ; en étant si exposée, toutefois, elle n’est pas sûre que ce soit la plus maline des solutions. (Est-ce qu’elle ne ferait pas totalement confiance à Piotr… ?) « Mais je ne suis pas la juriste ici, n’est-ce pas Frida ? » Son propre sourire reprend des accents entendus, brosse dans le sens du poil pour minimiser l’offense potentielle.

Aphrodisia se saisit à son tour d’un macaron rose pâle, le contemple l’espace d’un instant comme si c’était à lui qu’elle rêvait de tordre le cou (et non pas à cet imbécile de témoin, ou à la Beckett) (elle ne pourrait pas se le permettre) (Frida ferait un horrible fantôme, qui plus est). « La démarche est à peine lancée, n’est-ce pas ? Il est peut-être toujours temps de faire passer tout cela pour une grossière erreur, une terrible machination. » Le ton exagère volontairement, alors que le front s’est crispé jusqu’à faire apparaître sa ride de concentration. La sorcière y porte plus ou moins consciemment la main. « Il n’était pas si fiable que cela, discréditons-le donc. » Dommage pour lui. Elle relève les yeux vers sa comparse ; cette fois-ci, son visage a une expression toute autre. Elle sourit encore, mais avec désormais l’air de quelqu’un qui entrevoit le début d’une échappatoire – le début d’un plan. Frida est détestable, et Aphrodisia déteste avoir besoin d’elle – mais Frida est redoutable, et intelligente, et atrocement fourbe, et elle saura se glisser dans la brèche.
Aphrodisia l’apprécierait presque, l’espace d’un instant. Elle avale une nouvelle lampée de thé pour faire passer l’impression (il ne faudrait pas non plus pousser Merlin dans le Filet du Diable).

« Il ne restera plus qu’à s’occuper de ces corniauds de Runcorn, ensuite. » Si ce n’était que ça…
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Frida Beckett
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@Aphrodisia Fawley | août 2007
L'air attristé de Frida était de la même veine que les larmes de crocodile. Ombrage n'était pas particulièrement aimable, même par ses alliés, et ses petites manies de raseuse minaudière lui avait toujours déplu. Mais il était vrai que ça amenait plein de contretemps (ainsi que des promotions en chaîne, Frida y aurait bien casé un de ses descendants mais, même en forçant, aucun n'avait le profil, tant pis). « Oui, j’ai entendu parler de cet…… » Rictus quasi amusé. « …. Incident. Regrettable, à n’en pas douter. » Elle espéra que Fawley pouvait être plus convaincante que ça, notamment lors d'un procès. Sinon, elle était bonne à engager une doublure sous polynectar et ça confirmerait que Fawley était une incompétente (elle n'avait toujours pas vengé son fils après tout) dont le témoin était incompétent. « Il me semblait pourtant, sauf erreur de ma part  Rictus changea d'un iota, pour dévoiler les dents. On ne servait pas à Frida des sauf erreur de ma part.que le témoin était particulièrement fiable. » Merlin qu'elle n'aimait pas qu'on la remette en cause. "Oh, il l'était...." Maintenant, il n'était plus que particulièrement faible. « Si ça ne tenait qu’à moi, je ferais taire le témoin avant qu’il ne parle. » Propos censé, enfin. Frida déchirait l'emballage de son sachet de thé, en faisant des lamelles plus ou moins égales.   « J’ai quelques connaissances très douées pour faire disparaître les gens ; jusqu’à présent, elles n’ont jamais été inquiétées. » Bien, valait mieux les contacts d'Aphrodisia que les siens. Frida ne voudrait surtout pas mêler Imani à cette affaire même si cette dernière était particulièrement douée en malédictions funestes (mamie faisait souvent appel à ses dons). « Mais je ne suis pas la juriste ici, n’est-ce pas Frida ? »

Gorgée de thé, gloussement en s'imaginant l'autre avec ses manières abruptes au gouvernement. "De toute évidence. Sinon tu saurais que parler de faire disparaître un témoin n'est pas le plus pertinent devant un représentant de la loi" ronronna-t-elle, comme pour rappeler qu'elle n'hésiterait pas forcément beaucoup à retourner sa veste si ça commençait à sentir trop mauvais. « La démarche est à peine lancée, n’est-ce pas ? Il est peut-être toujours temps de faire passer tout cela pour une grossière erreur, une terrible machination. » Hochement de tête, elles pouvaient faire ça, elles pouvaient faire plein d'autres choses. Longs doigts enroulés autour de sa tasse, Frida souffla doucement sur son thé, attendant que son interlocutrice daigne finir son speech. « Il n’était pas si fiable que cela, discréditons-le donc. » Mouais. Elle préférait le faire taire. « Il ne restera plus qu’à s’occuper de ces corniauds de Runcorn, ensuite. » "Ou alors, on pourrait faire une pierre deux coups..." Elle prit son temps avant d'enchaîner. A son âge, on n'était plus si vive ou du moins elle voulait bien le laisser croire. "Même si on le discrédite, le témoin reste gênant à moins que l'on ne réussisse à le sortir de là et à le remettre sur pied." Ambitieux. "Mais si, par malheur, il lui arrivait de nouveau quelque chose et que ce quelque chose semble du fait des Runcorn..." Cela les discréditerait eux, parce que s'acharner sur un pauvre témoin, comme ça, ça prouvait bien qu'ils avaient des choses à se reprocher. Il n'y avait pas une des filles Runcorn à la VB d'ailleurs ? C'était réputé pour donner dans le violent, ça pouvait faire une bonne coupable désignée (ou alors juste une soupçonnée, ça marchait bien les simples soupçons pour discréditer). "Cela ne renforcerait que notre dossier et ce sans même recourir à nos témoignages." Et donc à des mensonges, artifices utiles mais qui risquaient de leur exploser entre les doigts à tout moment.
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Jaqweshia McIntosh
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"Ou alors, on pourrait faire une pierre deux coups…" Frida pique son intérêt, bien malgré elle, et Aphrodisia se sent nettement hausser les sourcils par-dessus sa tasse — preuve en est, elle ne lui coupe même pas la parole, préfère plutôt écouter. (C’est suffisamment rare pour être souligné.) (Genre, trois fois.) (Surtout quand son interlocutrice est si atrocement lente à la détente.) "Même si on le discrédite, le témoin reste gênant à moins que l'on ne réussisse à le sortir de là et à le remettre sur pied." Vrai : la sang-pure opine presque imperceptiblement par-dessus le rebord de la faïence. Elle compte les points pour la Beckett, et tente d’estimer le nombre de potions Glamour que celle-ci doit ingurgiter par jour pour garder un front si figé. "Mais si, par malheur, il lui arrivait de nouveau quelque chose et que ce quelque chose semble du fait des Runcorn…" Aphrodisia retourne à son thé. Oui. Brillant. "Cela ne renforcerait que notre dossier et ce sans même recourir à nos témoignages." Tant même qu’elle regrette furtivement de ne pas avoir amené d’elle-même l’idée. Peut-être un chouïa froissée, ou peut-être parce qu’elle contemple avec davantage de rigueur analytique la proposition de la magistrate… Toujours est-il qu’elle semble prendre un malin plaisir à siroter son thé — trop longuement, trop bruyamment, les mains jointes dans une posture trop artificiellement aristocrate.

Vois-tu, c’est pour cela que je respecte les représentants de la loi.” Aphrodisia sourit de son sourire de boucher un peu trop satisfait de son métier -- “Parfois.” (Dévoile même les canines). La tasse est finalement reposée sur la table, alors que les jambes sont croisées et les mains déposées sur le genou supérieur, dans une posture qui force à la droiture propre à la famille (de naissance, ew) (quelque chose que les sang-mêlés comme Frida ne connaîtront jamais vraiment). “Après tout, il se dit que des Filets du Diable ont déjà réussi à traîner leurs guêtres jusque dans cet hospice…” L’incident remonte, si ses souvenirs sont exacts (spoiler alert : ils le sont toujours), et le mépris exprimé vis-à-vis de l’hôpital est un peu trop malvenu pour quelqu’un qui a pu y passer bien des heures (semaines) ces dernières années. Aphrodisia ne se refuse jamais rien, toutefois ; et encore moins quand elle est en posture précaire, et encore moins quand elle se trouve dans la même pièce que quelqu’un susceptible d’empiéter sur ses plates-bandes.

Elle réfléchit. Frida a eu une bonne idée et celle-ci mérite d’être exploitée. Frida a eu une bonne idée et elle ne peut pas se permettre de faire moins bien ; elle sent déjà que son interlocutrice la prend vaguement de haut, une sensation qui l’horripile et l’obligera sans doute encore à prendre un bain d’au moins trois heures. “Il y a plusieurs runistes et alchimistes dans la famille… (Deux, si ses souvenirs sont exacts. Spoiler : ils le sont toujours.) J’ai même ouïe dire que cette vieille peau de Meabh avait tendance à tremper ses mains dans du sang, en as-tu déjà entendu parler ?” Une sale histoire, véritablement, qui la ferait presque frissonner (même elle !) ; il lui semble donc évident que la rumeur n’a pu que gagner l'Élite, où elle aurait potentiellement pu être confirmée. Toutefois-- “S’attaquer aux matriarches, en revanche… Toujours une mauvaise idée, n’est-ce pas.” Si Aphrodisia était ce genre de personnes, c’est là qu’elle tendrait son plus beau clin d’oeil à la Beckett — à la place, elle se penche tout juste en avant, lui accorde un sourire pincé et entendu qui n’en veut pas moins dire “hahaha toi-même tu sais”.

La sorcière ne prend pas le temps de savourer son trait d’esprit, pour autant (et là aussi, c’est suffisamment rare pour être souligné, au moins deux fois). Ses méninges s’activent, aidés par la théine qui gagne progressivement ses synapses ; Aphrodisia a un hmm songeur, alors qu’elle s’asseoit presque plus confortablement contre le bois qui craque en suivant ses mouvements. “Plutôt le fils prodige à moitié étranger, alors ? La petite fiancée de l’ASAP ? L’autre, dans le placard, à la Brigade de Défense des Valeurs ?” Elle parcoure mentalement l’arbre généalogique Runcorn et déroule son programme comme elle présenterait la carte d’un restaurant (ce qu’elle serait bien incapable de faire, elle n’est pas de ces gens-là) (elle aime à penser qu’elle saurait tout de même se débrouiller) (Frida, très peu). “Ce n’est pas le choix qui manque, finalement,” la Fawley s’amuse presque, sans cesser son énumération silencieuse pour autant. Puis, de manière plus importante, le commentaire narquois traduit une réalité : elle est prête à entendre l’avis de Beckett, le demande même, reconnaît (presque) que celle-ci connaît mieux les rouages élitistes et judiciaires du pays et sera donc plus à même d’identifier leur prochaine cible (plus efficacement, Aphrodisia l’espère, qu’elle n’a choisi leur dit témoin….). “J’ai tout de même fait quelques recherches, je ne suis pas soudainement devenue demeurée. Ou sénile.” La raillerie en appelle toutefois évidemment une autre, qui la replace dans une position moins quémandeuse ; et qui remet, par la même occasion et sans avoir l’air d’y toucher, cette vieille taupe face à sa condition (celle où il suffirait d’une rafale de vent un peu trop forte pour lui faire passer l’arme à gauche) (contrairement à elle, qui peut survivre à deux cancers et s’en relever).
Aphrodisia fait à nouveau mine de lever légèrement sa tasse quand elle s’en ressaisit, un sourire pincé revenu aux lèvres — loin de l’hospice et de la sénilité, elles vont faire de grandes choses, à n’en pas douter. (C’est de toute manière assez une question de vie ou de mort) (au moins pour elle).
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Frida Beckett
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Tout de suite, elles se ressemblaient bien plus qu'elles ne voudraient jamais le croire, avec le sourire carnassier leur barrant le bas du visage. Frida, maintenant qu'elle avait glissé son idée de meurtre l'air de rien, s'amusait comme une gamine à imaginer le complot (tout comme elle jubilait d'avoir arraché un compliment détourné à cette dinde de Fawley). Elle ajouta un sucre dans son thé et tournait inlassablement son breuvage, fixant Aphrodisia de son air intéressé de vautour moyen. Bien sûr, elle allait éviter de trop se mouiller dans ce règlement de compte, les affaires entre sang-pur avaient la fâcheuse tendance à se résoudre en reportant toute la faute sur le moins bien né qui traînait dans les parages pour conserver la paix sociale et Frida ne tenait pas à jouer les boucs émissaires (mais elle aimait beaucoup assister aux drama familiaux, c'était presque l'unique raison de sa présence ici). "Après tout, il se dit que des Filets du Diable ont déjà réussi à traîner leurs guêtres jusque dans cet hospice…" Elle hocha sa tête chenue deux fois, léger rictus aux lèvres. Quitte à utiliser les plantes, Frida aurait opté pour l'empoisonnement, nettement plus discret que la strangulation (elle pensait presque aux infirmières qui avaient découvert le corps). "Il y a plusieurs runistes et alchimistes dans la famille…" "Oui, et personne n'aime les alchimistes." Elle s'incluait dans le lot (l'exception à la règle était Philomène) mais en règle générale, les alchimistes étaient hautains, beaucoup trop sûrs d'eux avec leur magie compliquée et souvent faisaient des doigts d'honneur au temps qui passait (elle était jalouse) (ok ils avaient sorti son frère de prison, un détail).

"J’ai même ouïe dire que cette vieille peau de Meabh avait tendance à tremper ses mains dans du sang, en as-tu déjà entendu parler ?" "Evidemment" répondu du tac-au-tac avec le petit air dégoûté qui convenait à la situation (elle connaissait tous les ragôts alors les histoires de magie trouble..). "S’attaquer aux matriarches, en revanche… Toujours une mauvaise idée, n’est-ce pas." Sourire presque complice à la brune, Frida reposa sa tasse sur la table. "A moins de particulièrement bien réussir son coup" songea-t-elle tout haut. Décapiter Meabh ne lui apporterait pas grand chose à part une immense satisfaction intellectuelle (parce que c'était toujours marrant de bouffer ses semblables pour prouver que l'on était la plus maligne).

Pendant qu'Aphrodisia égrenait les possibilités, la juge resta de marbre (elle se fendit juste d'un rictus désapprobateur à la mention de Maia Runcorn, Frida aurait bien aimé avoir une petite-fille comme ça). "Ce n’est pas le choix qui manque, finalement." Ils étaient presque aussi nombreux que les Beckett (mais beaucoup moins bien, c'était évident (sauf peut-être le fils adopté par rapport à sa petite-fille adoptée, mais en même temps ce n'était pas difficile)). "J’ai tout de même fait quelques recherches, je ne suis pas soudainement devenue demeurée. Ou sénile." Le sourire sur les lèvres fines de Frida n'avait plus rien d'amical et peut-être que ce serait Aphrodisia plus que le témoin gênant qui allait se faire trucider en toute discrétion. "Mais non, tu es encore jeune voyons." Elle aussi d'ailleurs, la vieillesse commençait à l'âge de son frère, c'était une évidence.

Elle surmonta l'offense parce qu'il fallait bien revenir à l'affaire (elle ne pardonnait pas pour autant) et reprit la parole en même temps que sa tasse de thé. "Bien entendu, le choix te revient mais je me doute que ce sera le bon." Y comprendre qu'e Frida ne voulait pas s'en mêler. Y comprendre aussi qu'elle pensait vraiment qu'Aphrodisia serait se dépatouiller merveilleusement bien de cette situation (après tout, ce n'était qu'un meurtre). "Dés que ce sera fait, je mettrai mon assistant sur le dossier." Merlin savait qu'elle était réputée pour choisir les meilleurs assistants qui avaient tendance à lui rester éternellement fidèles même lorsqu'ils quittaient son égide. Et si elle devait juger cette affaire, il valait mieux que son nom ne revienne pas trop alors autant déléguer à son poulain du moment. "D'autres problèmes à aborder ?" demanda-t-elle entre deux gorgées de thé trop sucré.

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Jaqweshia McIntosh
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"Mais non, tu es encore jeune voyons." Aphrodisia sourit de son sourire qui n’en est pas vraiment un, mais qui transpire plutôt l’agressivité — un sourire qui, sans dire un mot de plus, pue le “ce qui n’est certainement pas le cas de tout le monde ici”. Parce qu’elle est à peu près convaincue que Frida lui survivra, cependant, et parce qu’elle a besoin de cette charogne, la Fawley tient sa langue, se contentant d’un rire tout juste forcé et effectuant un simulacre de toast (à sa non-santé, sans doute) (ou à celle de Frida, mais là ça relève plus de la prière qu’autre chose -- la Beckett est une carne, tout le monde le sait). La parenthèse se referme.

"Bien entendu, le choix te revient mais je me doute que ce sera le bon." Toutes deux sont suffisamment intelligentes (et aigries, et expérimentées, et surtout aigries) pour comprendre le sous-entendu : Frida ne veut pas se mouiller davantage (elle a bien raison), plus qu’elle ne fait confiance à sa consoeur. Aphrodisia n’en attendait pas moins et elle songe déjà au nombre de bouteilles de vin qu’elle va devoir descendre pour parvenir à une conclusion décente — elle en soupirerait presque d’avance, si elle ne craignait pas que pareille réaction soit interprétée comme un signe de faiblesse (de moindre forme) par son interlocutrice. Pour la peine, elle est déjà repartie à réciter mentalement les noms de toute la lignée Runcorn-- "Dés que ce sera fait, je mettrai mon assistant sur le dossier." Bon, Frida a peut-être raison (comme quoi) : le moment n’est pas à de pareilles délibérations, qu’elle mènera plutôt seule dans le calme (et le froid, et la solitude™) de son bureau. “Excellent.” Ses lèvres prennent à nouveau la forme de ce qu’elle pense sans doute être un sourire. (Elle n’a aucune hâte de rencontrer le nouveau dégénéré en puissance pouvant servir de poulain à Frida.) “A cette future collaboration, dans ce cas ; fructueuse à n’en pas douter. Souhaites-tu davantage de sucre…?” (Elle a absolument remarqué les quantités astronomiques réquisitionnées par Frida -- n’a-t-elle pas de problème de cholestérol ?! Aphrodisia a toujours pensé que l’autre ressemblait en tous points à une fausse maigre.)

Dans le fond, Aphrodisia, se laissant aller à une posture légèrement (à peine) plus avachie, est tout de même quelque peu (nettement) soulagée. Elle n’a toléré les mauvaises ondes de la Beckett jusqu’ici que pour s’assurer de la continuité de leur collaboration malgré ces quelques revers : qu’elle en soit assurée est une bonne chose (essentielle), et elle n’a maintenant plus qu’à jouer de quelques politesses hypocrites pour faire bon chic bon genre (il y a, après tout, sûrement peu de monde enclin à faire la conversation à cette vieille toupie) (la pauvre) (les aînés isolés, vraiment….) (Aphrodisia manque d’en grimacer). Néanmoins, quelle meilleure activité de teambuilding qu’un meurtre en réunion…. "D'autres problèmes à aborder ?" Que disait-elle. "Oh, ma chère, ma vie est un problème. (Dramatique mais vrai.) Je doute que tu puisses m'aider pour une autre contrariété (l’euphémisme fait grincer ses dents) que celle-ci." Son sourire (sa grimace, là) indique qu’elle fait pourtant confiance au jugement de Frida ; ces problèmes là, tout simplement, il n’y a pas grand-chose à y faire.

La sorcière prend le temps de réfléchir et de siroter son thé hors de prix avant de poursuivre -- le small talk l’a souvent ennuyée, et casser du sucre sur le dos du gouvernement (habituellement une de ses activités favorites dans pareil contexte) étant impossible avec Frida, il faut bien qu’elle consacre un huitième de neurone à sa réflexion (ses neurones sont très performants). "Tu as probablement entendu parler de la débandade dans la famille de m… (mon frère) de Warren." Le ton est plus grave, d’un coup : dans le genre problèmes, la transformation puis la disparition de son frère, puis la transformation et la disparition de sa nièce, puis la récente trahison de sa nièce (illégitime, mais tout de même, elle-même avait insisté pour lui remettre sa part du testament) constituent un peu plus qu’une simple épingle dans son pied. Il serait mentir de dire qu’Aphrodisia n’avait pas été inquiétée dans chacun de ces scénarios -- revenir dessus avec une moue faussement dégoûtée ne peut que l’aider davantage à s’en disculper (et, si possible, s’en distancer).
La Fawley porte une main dramatique à son front, comme prise d’un mal de tête insupportable à ne serait-ce qu’y penser. "Quelle chance que le jeune Travers ait bien voulu se fiancer à notre Lexie malgré ce qui est arrivé à sa sœur." (Elle pourrait vomir de simplement prononcer pareille phrase ; mais dite à Frida, c’est comme se plaindre de ses problèmes de riches devant la plèbe -- satisfaisant, donc, à tel point qu’elle pourrait presque en ronronner.) "Ces loups-garous, vraiment... Greyback, qui-plus-est." Cette fois-ci, si son regard porté au loin est toujours un peu trop, son affligement est sincère (en même temps, qui ne serait pas affligé.e en parlant de si grossier personnage ?!). Mais d’ailleurs…. Ses yeux bruns reviennent à la blonde. “Enfin.” (Elle a un vague geste de la main, comme pour chasser un insecte ; à moins que ce ne soit pour dire “de toute manière les loup-garous dans la famille, tmtc.”) “Et chez les Al-Massri, aussi. Un véritable fléau." (Eux cumulent un loup-garou et un vampire : quelle horreur.)

Tu as bien de la chance d’avoir une famille qui se porte toujours aussi bien.” (Un sang très mêlé, aussi, sans doute, qui ne peut qu’aider -- Aphrodisia, décidément grand seigneur ce jour-là, se garde de le faire remarquer.) Plutôt, elle se penche légèrement pour venir se resservir, et surtout effleurer la table boisée du bout des doigts : “Touchons du bois,” ajoute-t-elle comme si le geste en lui-même n’était pas suffisamment explicite. Et ce n’est même pas une menace (pour le moment en tous cas), comme la théière qu’elle fait léviter près de la tasse de Frida n’est pas chargée de poison ; décidément, elle se ramollit.
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Frida Beckett
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@Aphrodisia Fawley | août 2007
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Petit air sans équivoque, si Frida sucrait autant son thé, c'était que ce dernier était mauvais et avait juste eu la politesse de ne pas le faire remarquer à haute voix (pas du tout parce que sa consommation en glucide ferait pleurer un nutritionniste). Et que les sang-pur avaient l'air d'être malheureux avec leur vie problématique, la vieille en pleurerait en arrachant ses cheveux chenus, enfin presque. "Tu as probablement entendu parler de la débandade dans la famille de m… de Warren." Ok, d'accord, là elle compatissait un petit peu à ce genre de contrariétés. Le cas de sa treizième petite-fille lui était resté entre la gorge (et par Merlin, pourquoi n'avait-elle pas pu continuer à jouer les amibes à la VB au lieu de déserter ?). "Quelle chance que le jeune Travers ait bien voulu se fiancer à notre Lexie malgré ce qui est arrivé à sa sœur." Hochement de tête, gorgée de sucre à la théine, à la place des Travers, elle n'aurait certainement pas dit oui (mais les Beckett n'avaient pas ce rang, coup dur pour ses ambitions). "Un beau mariage, voilà de quoi remonter la pente."Ou du moins essayer. "Ces loups-garous, vraiment... Greyback, qui-plus-est." Vraiment le fond du panier, même Rio avait réussi à ne pas se faire mordre par les Greyback (enfin Frida l'espérait très fort), preuve que les Fawley... Tiens, avait-elle bien choisi son camp pour le procès ? "C'est sans douter un des plus grands problèmes de sécurité du moment." Les terroristes de l'Ordre avaient au moins le mérite de ne pas dépurifier les lignées (enfin sauf les Weasley qui s'auto-dépurifiaient et étaient la preuve que la consanguinité faisait des ravages). "Le Lord trouvera bien un moyen d'y remédier..." Tom avait réponse à tout.

"Et chez les Al-Massri, aussi. Un véritable fléau." Oh ! Elle releva les yeux de sa tasse pour dévisager Aphrodisia un instant, presque énervée de ne pas avoir soulevé l'hypothèse avant. "Ce serait la raison de la disparition du petit dernier ?"  demanda-t-elle, intéressée. La rumeur disait que Nahel Al-Massri ne faisait plus le fakir pendant les soirées de la haute depuis l'été et pas seulement parce que son grand-oncle était mort. "Si Meabh trempe dans la magie du sang, je ne serai pas étonnée qu'Amal fasse dans le sacrifice humain pour s'attirer la bonne fortune. Cela me paraissait cohérent pour expliquer l'hécatombe." Son fils, deux nièces, son mari et maintenant le grand échalas qui leur servait de mascotte (Frida aussi voulait d'un petit fourchelang dans ses rangs). Ou alors, ils s'étaient entretués, il était notoire que certaines branches étaient plus ou moins en conflit. "Mais après tout, c'est toi l'experte en magie arabe." Mais que pouvait-on attendre de civilisé d'un peuple qui faisait de la magie avec les mains ? C'était comme manger sans couverts selon Frida, un manque cruel de raffinement.

"Tu as bien de la chance d’avoir une famille qui se porte toujours aussi bien." La vieille en rougirait presque. Le triomphe n'était d'ailleurs pas loin vu que même cette chouette de Fawley reconnaissait que sa famille était au top. Enfin, si on n'y regardait pas de trop près - Frida avait beau les aimer tous, elle ne se faisait aucune illusion - et s'y on évitait de compter ceux qui avaient fui vers l'Ordre (publiquement reniés, officieusement invités à Noël parce qu'il fallait respecter les traditions). "Touchons du bois." Ben voyons. Sourire de requin. "Il n'y a pas de raison pour que cela change." Et si le procès était perdu, Aphrodisia serait en tête de liste des suspects au moindre malheur Beckettien (elle enverrait Elie la venger). "Après tout, je suis là pour veiller sur eux." Et les traumatiser secouer un peu quand ils déviaient du chemin qu'elle avait tracé pour eux. "Merci" ajouté quand sa tasse fut de nouveau remplie de thé. Elle se laissa aller à soupirer avant de se redresser un poil sur son fauteuil, la faisant paraître encore plus grande. "C'est à Petrova que je ferai porter le chapeau je crois." Froide, sans enfant, dans la troupe des fous furieux de Carrow, c'était presque le choix de la facilité. Le fait qu'elle soit une fervente supportrice du lord pouvait par contre jouer en leur défaveur mais les Runcorn étaient de toute façon plus impliqués chez les mangemorts que les Fawley.

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