Comment est-elle passée de la fuite continuelle aux côtés de Jax à cette sécurité glaçante au sein de la Fawkes ? Cam comprend pas et n’arrive pas à s’y faire. Y’a une routine qui s’est installée, retrouver Noah et Obelia et Cat ; McGonagall qui a respecté sa parole en lui donnant la possibilité de voir Jax, les cours d’animagus. Même quelques nouvelles anciennes rencontres, comme Winston qui parle trop et qui sourit tout le temps, qui la cherche souvent comme s’il en avait quelque chose à faire d’elle. Tout va pour le mieux et du coup plus rien ne va chez Cam ; l’angoisse augmente, elle ne trouve plus le sommeil, tourne en rond dans ce lieu qu’elle quitte jamais, s’impatiente, disparaît pendant plusieurs heures juste pour être seule et dessiner à défaut de pouvoir hurler et taper contre quelque chose. Ça ne lui ressemble pas et en même temps ça lui ressemble trop. En plus, depuis ce qu’il s’est passé en juillet (Cam sait pas quoi exactement, personne a voulu lui dire) il y a beaucoup trop de monde à la Fawkes, une effervescence continuelle, plein d’hommes et de femmes, des blessés, des inconnus et Gabriel qu’elle a évité soigneusement. Elle arrive plus à respirer. L’air se coince dans sa gorge lorsqu’elle voit tous ces visages, ou entend tous ces sons brusques et soudains qui la font sursauter.

Elle était à deux doigts de suivre Cat quand elle est tombée sur lui alors qu’il se faisait la malle. Partir, fuir, ne pas se retourner. RESPIRER ! Mais elle a pas osé, elle l’a simplement regardé disparaître au loin après l’avoir lentement pris dans ses bras. Dans ce contact qu’elle n’autorise jamais, elle a eu l’impression qu’elle lui donnait un petit bout d’elle à emporter et qu’il lui laissait un petit bout de lui à garder.

Encore quelques jours et elle se serait enfuie - toute seule - si Winston ne lui avait pas proposé cette sortie. Cam a failli dire non, parce qu’elle le connaît pas tant que ça et que c’est bizarre de l’inviter non ? Et comment savoir qu’il ne lui rien de mal ? Les trois lettres avaient presque dépassé la barrière de ses lèvres quand elle les ravala. A la place, elle a hoché de la tête - tout plutôt que rester ici une minute de plus - et a demandé à Obelia de lui coudre un maillot de bain.

Le tissu bariolé colle contre sa peau sous son long t-shirt et ses collants. Il fait bien trop chaud pour un tel accoutrement, elle a pas pu faire autrement, ne sait même pas si elle osera enlever tout ça une fois là-bas.

C’était quand la dernière fois qu’elle a vu la mer ? Cam se souvient plus. Est-ce qu’il y avait son père, Gabriel, sa mère ? Cam aimerait tellement pouvoir se raccrocher à ces souvenirs heureux enfouis au plus profond d’elle, sous une montagne de sable.

Par trois fois, la jeune femme a failli rebrousser chemin, partir dans la direction inverse sans se retourner ; mais elle finit par apercevoir Winston affublé d’une chemise atrocement de circonstance et d’un sourire assez grand pour que Cam ose un léger retroussement de ses propres lèvres. Baby steps. Heureusement, le fugitif sait faire la conversation pour deux et aurait pu sans aucun mal apporter et les questions et les réponses avant qu’elle n’ouvre elle-même la bouche pour lui répondre. "Alors, t'es prête ? T'as rien oublié ? Ca fait trop longtemps qu'je suis pas allé à la plage. La dernière fois, c'était peut-être même encore en Grèce, t'y es déjà allée ? T'sais quoi, on devrait peut-être tenté la glace parfum chips, ça s'rait peut-être pas si mauvais..." C’est à la fois étourdissant et plutôt rassurant. “Oui. Non et non, et pourquoi pas pour une glace parfum chips.” répond-elle laconiquement en serrant dans sa main son calepin et sa trousse, son regard évitant presque de se ficher dans celui du garçon et se posant à la place sur un coin de son visage. plus safe.

Winston lui tend une main qu’elle attrape en grinçant des dents et en plissant les yeux. “J’espère que tu sais où on va …!” Manquerait plus qu’ils se perdent, car malgré elle et son côté réservé et sa mine renfermée, Cam est quand même un peu impatiente de sentir le sable chaud sous ses pieds et de dessiner des paysages ; d’oublier en somme pour quelques heures que la vie ne fait de cadeau à personne et n’épargne pas même les enfants.

Peut-être qu’au fond, elle espère découvrir le secret qui se cache derrière les sourires du sorcier, et qu’il reste un peu d’espoir au fond d’elle pour se reconstruire, pièce par pièce. Un pas après l’autre, souffle contre son oreille alors qu’ils disparaissent dans un zapzap électrique.

Cam n'aurait jamais accepté cette escapade si elle ne le connaissait pas de la DHS. Mais il était passé par un voyage similaire au sien et même si les gens changeaient - elle en était la preuve vivante - il y avait une presque confiance implicite rien que pour ça. Mais cela s'arrête là, la jeune femme reste mal à l'aise et fermée et sur la défensive... Bref, ses barrières sont levées et quand ils arrivent à destination, elle retire sa main rapidement pour ne pas prolonger un contact qui commençait déjà à lui donner la nausée.

Le paysage qui l'attend fait disparaître tout le reste. Cam tourne sur elle-même, se repait du spectacle, dévore de ses yeux le bleu profond de l'eau et plus clair du ciel, la texture des falaise. Y'a le vent qui fait voler ses cheveux, et une odeur si nouvelle qu'elle se prend à respirer un grand coup en fermant les yeux. Wow. Ca chatouille son nez qui se retrousse et qu'elle vient frotter d'une main avant de se rappeler qu'elle n'est pas toute seule et qu'elle a sans doute l'air assez idiot là tout de suite.

Ses bras se serrent soudainement autour de son matériel et ses yeux s'ouvrent brusquement, mais Winston ne semble rien avoir remarqué, quand Cam se tourne vers lui, il est de dos et enlève ses chaussures (des tongs ? c'est comme ça que ça s'appelle non ?) et a déjà commencé à leur installer un petit coin de paradis. fidèle à lui même, le jeune homme se lance dans un nouveau bavardage qui lui fait bourdonner les oreilles. "T'as vu, on est bien là, y a personne ! A part des mouettes. Et un crabe ! Comment il est gros ! Attends, j'l'attrape !" Il passe du coq à l'âne et Cam a presque du mal à le suivre mais se penche avec lui pour observer ce crustacé. "On aurait du prendre un seau pour l'mettre dedans... Ah mais chuis con." "Il a un air suspicieux, on dirait qu'il se méfie de nous," confie-t-elle en plissant des yeux, depuis qu'on lui a parlé de l'animagie et sachant ses cours arriver, Cam s'est prise d'un intérêt tout particulier pour les animaux, se demandant celui qui lui correspond. Elle n'a pour l'instant pas trouvé, mais les mots de McGonagall vibrent dans son esprit comme si la professeure les avait prononcés la veille. Ce qu'elle est intrinsèquement. Son fil de pensée est interrompu par le sort qui s'échappe de la baguette de Winston, après tant d'années passées à ne rien apprendre et savoir faire, chaque petit sortilège lui fait l'effet d'un miracle. "Plus qu'à mettre d'l'eau dedans. D'ailleurs, on va s'baigner ? Elle ne doit pas être si froide ! Sauf si tu veux dessiner tranquille." Ses mains se délestent de ce qu'elle a apporté - beaucoup moins qu'une glacière, il avait vraiment tout prévu - et observe avec le même air que le crabe le sourire qu'il lui envoie avant de baisser ses yeux vers son propre corps. Get a grip, you did it with Obelia. You can do it again. "Ehm, okay pour s'baigner mais voilà j'ai euh des cicatrices donc bref te moque pas." Et en se retournant, Cam retire son t-shirt à toute vitesse en fermant les yeux ; sa tête se prend dans le vêtement et ses cheveux en sortent électrifiés par le tissu qui finit sa course sur le sable. "Et aussi. J'sais pas si je sais nager," ajoute-t-elle sans se retourner et se relever pour le distraire des zébrures qui s'baladent sur ses bras, celle sur ses cuisses sont masquées par sa posture. C'est très bien comme ça. Breathe in breathe out, like last time.

Un de ses doigts vient glisser sur les vagues qui se meuvent sur le maillot de bain une-pièce que lui a confectionné Obelia. Ce geste l'apaise tandis qu'elle se relève en évitant toujours le regard de Winston. "tu viens ?" un flash glisse dans un coin de son esprit, le dernier à l'eau est une poule mouillée, est-ce un souvenir ?

Une fois dans l'eau - assez froide pour la faire frissonner - Cam oublie les inquiétudes précédentes. Ici, sa peau est dissimulée jusqu'à son propre regard. Elle peut prétendre que les cicatrices n'existent pas, elle pourrait même imaginer que la Fawkes et l'Ordre et les horreurs ne sont que de vagues souvenirs ; c'est sans doute le seul moyen pour passer un bon moment. Eloigner dans un coin de sa tête les mauvaises images tandis que ses bras forment des figures dans l'eau. Winston la rejoint dans un gros plouf peu distingué qui vient asperger son visage. Ses yeux clignent pour chasser l'eau salée. C'est une sensation pour le moins nouvelle mais pas désagréable. "Revigorant" est le mot juste pour décrire la situation. "Plus efficace qu'une potion pour se réveiller," complète-t-elle un peu dans sa barbe.

Ses pieds s'enfoncent dans le sable mou, et à chaque fois qu'elle bouge Cam peut sentir les vibrations de l'eau contre sa peau. Elle a l'impression que si elle enfonçait la tête sous l'eau ce serait comme se faire envelopper dans un cocon, plus de bruits, juste le calme et le courant. L'idée l'attire mais avant qu'elle ne puisse céder à l'impulsion, son ami l'interpelle. "Tu sais nager alors ?" Haussant des épaules, Cam essaie de soulever ses pieds et par reflexe quasi automatique, ses bras s'agitent contre le liquide transparent qu'elle envoie valdinguer un peu partout autour d'elle et en levant la nuque vers le ciel. En fronçant les sourcils en direction de son propre corps qui vient de la trahir, un grognement de frustration finit par quitter ses lèvres. Et après avoir réessayé plusieurs fois sans atteindre un résultat différent, la sorcière se tourne vers le jeune homme. "Il semblerait que non." La honte. Elle pourrait mourir d'embarras et si ses joues rosissent d'un seul coup, ce n'est pas à cause du froid. Encore une chose qu'on lui aura pris. A son âge, il ne doit pas y en avoir beaucoup des gens qui ne savent pas nager. Sa main sort de l'eau et passe contre ses cheveux à moitié trempés parce que bien sûr qu'elle n'a pas pensé à les attacher avant de foncer tête baissée dans la Manche. "Tu- enfin- tu pourrais m'apprendre ?" Tout en elle semble être dans l'expectative, il y a ce désir en elle de rattraper les années gâchées et perdues. De courir après le temps perdu, de faire un pied de nez à tout ceux qui l'ont piétinée sans s'demander si c'était normal, si c'était bien, si elle méritait quoi que ce soit (tant est qu'on puisse mériter pareils traitements). "Et aussi l'autre truc là, où tu t'allonges sur le dos dans l'eau... Ca, ca a l'air reposant," qu'elle ajoute en après coup en pointant son regard vers le sol où elle peut apercevoir en décalé les vagues de son maillot jouer avec l'eau de la mer. Tout le temps de se persuader qu'elle s'en fiche qu'il dise non, que ça lui fera rien, que c'est pas important.

Alors que si. Complètement.

C’est presque un réflexe de se détendre avec Winston. il a le sourire facile et ne semble pas gêné par le manque d’entrain de Cam ni par sa difficulté à former plus de cinq mots à la suite. Cela lui permet de relâcher un peu de la tension qui s’accumule dans ses épaules et d’oser lui demander de l’aide pour la nage. Elle est certaine qu’il ne la jugera pas (avec raison au vu de son commentaire) et esquisse même un sourire du coin de la lèvre lorsqu’il s’empresse d’accéder à sa requête. Cam se demande comment il fait pour garder son sourire tout le temps, avec tout ce qu’il se passe autour d’eux, elle lui demandera peut-être un jour. Quand elle aura récupéré son courage de Gryffondor. En attendant, elle l’observe et l’écoute avec l’attention d’une personne toujours avide d’apprendre. Ca a l’air si simple quand il lui fait la démonstration mais rien qu’à l’idée de lever ses pieds et perdre le contact rassurant avec le sable lui ôte immédiatement l’envie de le copier. "Rien de sorcier, après ça peut être un petit peu compliqué de trouver sa ligne de flottaison..." No shit. Elle peut déjà s’imaginer s’enfoncer dans l’eau et avaler la tasse, c’est vrai que la mer lui paraît un peu trop agitée, Cam se demande bien comment elle va faire quand Winston lui pose une question à laquelle elle ne s’attendait pas. "Je peux te toucher ? Ça sera plus pratique. C'est juste histoire de passer mes bras sous toi comme ça, ça te stabilise au début"  Elle se fige une seconde, mais n’est étrangement pas saisie par la peur comme elle aurait pu s’y attendre. C’est la manière qu’il a de lui demander et d’attendre sa réponse, c’est le remous rassurant des vagues autour d’eux, c’est l’envie de faire confiance, de tester ses limites et d’apprendre quelque chose de nouveau. Alors, elle dit oui, d’une petite voix qui tremble à peine et ne se brise pas. Cam s’approche de lui et pose lentement sa main sur l’épaule du jeune homme. Rien ne se passe, elle recrache un peu d’air, soulagée. Et se laisse guider par les gestes de Winston. Garde les yeux ouverts et passe d’une position verticale à l’horizontale. Elle se sent toute contractée au départ mais petit à petit son corps se détend. Quand sa tête s’enfonce un peu dans l’eau jusqu’à recouvrir ses oreilles et étouffer les sons, le calme la saisit. Sous l’eau, les mains de Winston ne sont pas aussi pressantes sur sa peau et son maillot, Cam flotte et s’envole. Ses yeux se posent sur le ciel bleu, les quelques nuages qui la parsèment, les bouts de Winston qu’elle aperçoit derrière ses cils qui papillonnent.

Petit à petit, elle prend confiance. Elle pourrait rester dans cette position pendant des heures, bercée par les mouvements de l’eau, aucun son, presque pas de sensation.

Elle se fait de nouveaux souvenirs. Il n’est jamais trop tard.  

La jeune femme finit par se relever au bout de quelques minutes, cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi détendue et … sereine. Un truc du genre. “Merci. C’était trop … trop reposant !” Il y a même un vrai sourire sur son visage, à tel point que ça lui fait mal à la mâchoire tant elle n’y est plus habituée. “Tu peux aller nager un peu si tu veux. J’veux pas t’empêcher de t’amuser,” ajoute-t-elle après coup en le regardant en coin. Ses yeux se posent sur le corps de Winston - elle n’avait pas remarqué qu’ils étaient aussi proches, n’a pas eu peur - et Cam finit par reculer de quelques pas, son regard se portant sur les bandages mouillés en se demandant leur histoire. Ça ne la regarde pas sans doute, alors Cam ne pose pas la question à voix haute.

Avoir une petite vingtaine d'années avec un ressenti de quarante. Ils ont trop subi, vécu, encaissé, beaucoup trop tôt. Leurs corps sont marqués à jamais par la cruauté du monde qui les a vu naître. Pourtant, Winston conserve ses sourires, alors même qu'il a connu au moins autant qu'elle - la DHS et d'autres épreuves dont Cam n'a pas connaissance mais qui se dessinent sous ses bandages. Elle le fixe pour tenter de comprendre, décortiquer le secret de ses zygomatiques et ptêtre réussir ainsi à les reproduire. Mais son regard descend jusqu'au cicatrices masquées et Winston répons à sa question muette avant d'entreprendre une évasion que la jeune femme n'connait que trop bien. Echapper aux conversations avant que celles-ci nous dévorent. Cam respecte ça, cherche pas à le retenir, hoche de la tête avant de sortir de l'eau ; pas à l'aise à l'idée de rester enfoncée dans tout ce liquide d'autant plus que les vagues l'emportent un petit peu à chaque vague.

Posée sur le sable, des réponses amènent toujours plus de questions. Qu'est-ce qu'il s'est passé sur l'île dont tout le monde parle à demi ? Pourquoi Winston y est allé ? Est-ce qu'elle aurait souhaité se battre pour l'Ordre ?  Qu'est-ce qu'elle cherche ici ? Qu'est-ce qu'ils cherchent tous ? Ses pieds s'enfoncent dans le sable humide, se collent à sa peau qui s'assèche - cette partie de la baignade n'est pas très agréable, la sensation sur sa peau lui en rappelle d'autres, des milliers de chatouilles qu'elle retire en frottant ses mains sur ses jambes. A intervalle régulier, l'écume vient mourir contre ses orteils. Ses doigts forment ensuite des pâtés, creusent des sillons et des vallées, Cam dessine des formes abstraites sa tête plongée vers d'autres pensées.  

Leurs cicatrices leur crient au visage qu'ils ont survécu, mais rappellent aussi la souffrance. Des traces sur leur peau qui racontent plus d'histoires que beaucoup de mots. Même l'eau ne peut en effacer les contours comme elle éclipse la peinture, délave les couleurs. Même en s'enfouissant sous vingt mètres de sable on ne pourrait faire disparaître ce qui s'accroche à l'épiderme et en dessous.

Un temps passe. Enfin, Winston revient tandis que le soleil commence à taper fort contre ses épaules peu habituées à ce type d'attaque. Elle relève la tête, les yeux plissés pour l'regarde d'en bas. Il a l'air plus ouvert. — Je dessine, mais j'sais pas quoi ! Elle aurait voulu lui dire sa pensée sur les cicatrices, mais la retient en serrant les lèvres. Passe à la place une main dans ses longs cheveux alourdis par l'eau. — Il va bien notre nouveau pote ?

Puis une idée éclairante, bien mieux qu'un dessin, bien mieux que parler de ce qui se détruit. — tu voudrais pas m'aider à faire un château de sable ? Pour laisser une trace de notre passage ici. Ils pourront construire quelque chose de beau, quelque chose de doux, une œuvre qui - avec l'aide d'un peu de magie - pourra durer plus longtemps.

Et si Winston a pensé à prendre un appareil photo dans ses valises, pour une fois le souvenir qu'ils créeront ne sera pas bordé de rage et d'affliction. D'une manière ou d'une autre, dans leur mémoire ou en physique, Winston et Cam pourront emporter avec eux un petit bout de mer et de soleil. Pour tenir jusqu'à la prochaine fois, comme il le lui a dit.