BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (MORDRED) Arrogant boy

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MessageSujet: (MORDRED) Arrogant boy   (MORDRED) Arrogant boy EmptyDim 29 Aoû - 18:54
Mordred Eguchi-Hansen
What do you call the monsters who’ve made a living off your bones?
By their names, sweetheart.

 
egon
âge » 28yo
fréquence de connexion » le week-end
comment t'as connu le forum ? » Invitation à la beta
avatar » Conan Gray
mon personnage est »
[ nod ] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [] tiré des livres.

NEW ORDER
nom prénom(s)  »  Y a rien que tu puisses apprécier dans ton nom. Ni ton prénom à la con offert par une mère qui s’est jamais sentie pisser (MORDRED) , ni par le nom de famille de cette mère chiante que tu as fui dès que tu en as le pouvoir (EGUCHI) . Et encore moins ce nom de famille pourri légué à l’arrache et en retard par un père qui en a jamais rien eu à foutre de ta gueule de bâtard (HANSEN) . Y a rien qui va, nulle part, et pourtant y a pas moyen de changer tout ça alors tu tires le peu de fierté que tu peux de cette situation pourrie. C’est comme un boulet à porter, le tien, la preuve que ta vie, ta famille te poursuit partout où tu vas et que tu ne pourras jamais t’en libérer. Alors voilà, tu te les traines comme ton nom, année après année, avec un goût amer au fond de la gorge.
surnom(s)  » Tu lèves les yeux au ciel si on te sort du MOMO qui arrive bien plus que ce que tu aimerais. Une façon de contrer ta méprisante suffisance, dit-on. À part ça, c’est dur de te surnommer alors on se contente de trucs vagues, de titres honorifiques ironiques, qui te font rire parfois mais pas souvent. Avec Gawain, vous aimez rallonger vos noms, ça vous fait rire et vous vous plaisez à vous qualifier l’un l’autre de ces véritables prénoms qui remontent à la nature même de votre lien : Modredus et Gwalchmei. C’est un titre plus qu’un nom et, longtemps, tu as souhaité te faire renommer juste pour que ce soit lui qui te baptise. En tout cas, tout vaut mieux que le  MEH que APO s’amuse à t’affubler depuis que ton père t’a adopté. Ça t’agace mais tu signes quand même de tes initiales les lettres que tu lui envoies. Ça te fait rire, un peu.
date de naissance » T’es une erreur, tu le sais. Né un 17 août 1986 il y a 20ans bientôt 21 tu n’es que le résultat un peu con d’une histoire entre ton père et ta mère, alors qu’il était à quai à Southampton et qu’elle s’était laissée charmer. La conne. Avant toute chose, tu en veux à ta mère de t’avoir donné naissance, n’est-ce pas ? Tu t’en serais bien passé de cette vie de merde, d’être le bâtard d’un connard et de passer après un quasi-poisson aux grands yeux qui sait pas formuler le moindre sort. Mais ça, c’est pas vraiment un truc qui s’avoue à qui que ce soit, pas vrai ? (Alors pourquoi l’avoir avoué à APO ?)
origines & nationalité  » Y a jamais eu que la Grande-Bretagne, là où tu es né et sûrement là où tu mourras. Ta mère non plus n’a jamais connu le japon dont vous tenez vos racines et vos traditions, que tu rejettes souvent juste pour mieux rejeter ta mère. Quant à tes origines danoises tu n’en as littéralement rien à foutre. Déjà parce que ton père, lui-même, n’a pas l’air de venir du Danemark mais de tout le reste du monde plutôt qu’ici. Et comme par ironie, t’as jamais été capable de dépasser le quai de Southampton où vous l’avez attendu si souvent avec ta mère.
pureté du sang  » Tu es de ces  sang-mêlés qui traversent assez bien la crise. Ta mère est on ne peut plus magique et si ton père n’a jamais été vraiment une figure parentale il t’a au moins quelque peu protégé grâce à son statut de mangemort. Bâtard de mangemort, de nos jours, ça vaut mieux que rien.
métier/études  » Dans une autre vie, tu serais peut-être devenu ingémage ou chercheur, tu aurais trouvé quelque part pour exercer ton esprit d’analyse et tes capacités mémorielles dans un coin tranquille, peut-être quelque chose sur la mer ou sur les cartes, tu aimais bien ça petit. Mais pas assez de gloire dans un fils cartographe alors ta mère a bien fait attention à te donner envie de te dépasser, de lui faire honneur, et ton père puis Gawain ont bien fait attention de faire monter les attentes jusqu’à ce que l’idée de te faire Ministre de la Magie soit la seule possibilité. Après des études brillantes à Hogwarts, chez les Ravenclaw, tu tentes de suivre ce qu’on attend de toi en études de droit à la LAW mais plus tu vieillis et plus c’est dur. Et surtout, plus tu t’en fous.
orientation & état civil  » Tu n’as pas de sexualité, tu as Gawain. C’est pas de l’amour, vous en parlez pas comme ça, c’est une obsession, un besoin, un lien créé par le destin qui te lie à ton aîné quoi qu’il arrive, quoi te fasse, quoi que vous vous infligiez. Tu ne sais pas si c’est de l’amour, t’as jamais été spécialiste de la chose. Tu sais que tu as envi de crever quand il est pas là. Tu sais qu’il l’est souvent, absent. Et que même si tu as déjà regardé d’autres hommes il n’y a que lui qui compte, parce que comme Gawain le dit si bien : tu n’es rien sans moi.
camp  » En tant que futur politicien, tu te défends bien de choisir un camp. Jamais franchement pour le Lord, jamais ouvertement en opposition, tu joues avec le flou parce que tu n’en sais rien toi-même. La haine que tu portes à ton père est assez forte pour rejeter tous ceux qui portent la même marque que lui mais la société te convient bien telle qu’elle est, puisqu’elle ne t’esquinte pas trop. Tu méprises un peu ta demi-sœur l’hybride et tu n’aimerais pas qu’elle aille jouer aux révolutionnaires. Tu te dis conservateur à ceux qui posent la question. La guerre, vraiment, c’est pas ton truc, alors autant nier qu’elle existe.
baguette  » Avec APO vous avez plusieurs fois comparé vos baguettes. La tienne est plus longue d’un centimètre et ça, ça te fait sacrément rire. Parfois tu le ramènes sur le tapis, avec un sourire mesquin pendant que les autres te disent d’arrêter de se foutre du pauvre APO qui, clairement, ne comprend pas quand tu glisses des blagues salaces alors qu’il te répond sérieusement. (29cm, écaille de sirène, bois de noyer)
patronus  » T’as aucune foutue idée de ce que ça peut être encore que cette merde. Même si tu savais, est-ce que t’arriverais seulement à l’invoquer ? Peu de chances, soyons clairs. Pour ça, il faudrait que tu t’avoues que tes souvenirs les plus heureux ne sont pas avec ton Gawain mais bien avec l’insupportable APO.
épouvantard  » Y a de ces épouvantards ésotériques et mystérieux, qui sous-entendent le trauma ou représentent des craintes complexes et psychologiques. Tu n’es pas de ces gens. Tu as pris l’habitude de vivre avec des monstres et de les craindre avant toute autre chose. Ils ont changé de forme avec les années et certains reviennent plus que d’autres mais la parade de tes craintes alterne toujours entre trois visages : celui de ta mère, celui de ton père et celui de Gawain.
particularité(s)  » Tu es un médiocre occlumens et un calligraphe wannabe. Lauren aurait voulu que tu atteignes les hauteurs de ces deux disciplines mais tu as trop vite arrêté après Hogwarts et maintenant le savoir de tes professeurs particuliers périclite.

pensieve
MOM | Les souvenirs de Lauren sont flous, étranges. Tu ne t’y accroches pas, n’essaye pas d’y revenir. Elle a été ton monde, ton univers pendant des années. Tu vivais et mourrais pour la satisfaction. Ses victoires les tiennes, ses défaites aussi. Tu te voyais comme la représentation de son intellect, tu héritais de tout d’elle et tu la sublimerais. S’il n’y avait pas eu le Lord, elle t’aurait rêvé Ministre et, sans qu’elle le dise, tu as entendu ce souhait. Tu devrais être subjugué de souvenirs d’elle, de votre vie à deux, des vacances avec elle par la suite, des lettres que vous vous envoyiez. Rien ne vient, comme un mur qui s’élève et le cheval qui renâcle et freine des quatre fers quand tu cherches un instant, une scène. Tu sais tout d’elle mais son visage ? Sa voix ? Une parole affectueuse que tu sais qu’elle a pu avoir ? Rien. Tu l’as quittée, tu t’es arraché à elle et c’est comme si tu avais la partie qui lui appartenait, là-bas. Celle qui réussit.

DAD | Lars, si tu ne te souviens pas de grand-chose, c’est qu’il n’y a pas grand-chose dont tu peux te souvenir. Peu de visites, encore moins de dialogues, quelques repas où le visage de Lauren est comme découpé au couteau par tes souvenirs amputés. Lars est le fantôme de ta vie, ce poids qui te rappelle que tu n’es qu’un bâtard, que ton père est un escroc, qu’il profite de toi comme il profite du reste. Pour tout l’amour que tu as voulu recevoir de lui, tu ne gardes que des miettes. Des accidents, presque, un cadeau qui sort d’on ne sait où, des paroles en l’air. Des petites perles que tu conserves tout de même, précieusement, secrètement. Tu te sais ridicule. Tu ne l’aimes même pas, tu le hais plus qu’autre chose et pourtant tu gardes l’espoir vain de lui plaire. De le satisfaire. Tout en ne faisant rien pour, bien sûr, parce que tu ne fais pas grand-chose de constructif dernièrement. Parfois, tu rappelles la dette véritable et réelle, celle composée de gallions, que tu lui dois. Que tu dois lui rembourser après avoir fini ces études qui n’en finissent pas de durer.

GAWAIN | Il te hante, te poursuit, tu pourrais essayer par tous les moyens de l’effacer de ta mémoire que tu n’y arriverais pas. Il te marque, c’est indéniable, et si tu t’es beaucoup complaint dans cette vérité tu vas bientôt vouloir l’effacer. Tu voudras retirer cette voix dans ta tête, qui est la sienne et qui juge chaque fait et geste. Tu voudras arrêter de faire ce qui lui plait à lui, ce qui l’avantage lui, ce que vous aimiez faire à deux. Tu voudras oublier les remarques, l’impression de ne pas être assez, d’être de trop, d’être un gosse, d’être trop mature, d’être toujours à côté et jamais suffisant. Tu voudras, tout simplement, l’oublier : son sourire, ses cheveux, la manière qu’il avait de te faire sentir vivant. Effacer les bons souvenirs comme les mauvais pour recommencer, repartir de zéro, reprendre l’adolescence et le début de vie adulte qu’il t’a pris. Tu ne pourras pas. Du monstre qu’il a créé, des cendres qu’il a laissé tu devras te reconstruire et renaître.

APO | Tu chasses, encore, ces pensées qui te ramènent vers lui. Insupportable celui-là.


Dernière édition par Mordred Eguchi-Hansen le Jeu 11 Nov - 14:46, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: (MORDRED) Arrogant boy   (MORDRED) Arrogant boy EmptyDim 29 Aoû - 18:55
biographie
And in the end all I learned was how to be strong alone.
17 août 1986  »  Tu n’aurais pas dû naître, t’es-tu répété de nombreuses fois depuis. T’as-t-on répété aussi avec grand plaisir quand tu as fini par assister aux repas familiaux (du côté de ta mère, ton père n’est pas un membre de ta famille). Grand-mère, surtout, reproche à sa fille d’avoir donné naissance à un gosse sans père, sans héritage, avec une mère qui travaille et n’a pas le temps pour s’en occuper. C’est que si Lauren n’avait pas merdé avec un homme de passage, si tu n’avais pas surgi au milieu de nulle part, elle n’aurait jamais eu d’enfant. Elle ne se serait jamais mariée, ne se serait jamais attaché un homme et n’aurait jamais fondé de famille. Aujourd’hui encore, tu lui en veux d’avoir saisi la chance quand elle est venue. Tu aurais préféré être choisi et voulu plutôt qu’on te garde par défaut. Merci pour le traumatisme, maman.

Automne 1988  » Premier souvenir. C’est flou et pourtant ça revient te sauter à la face dès que tu vas au port de Southampton, ce qui arrive beaucoup plus qu’il ne devrait. Ce n’est pas tant la vue des bateaux qui changent tout le temps mais l’odeur de la mer, le vent dans tes cheveux, le cliquetis des drisses qui claquent contre le mât. Tu sais que ça remonte au jour où tu as rencontré ton père, même si tu ne se souviens pas de sa voix ou de son visage, le port continue de marquer ton esprit. Tu n’as jamais connu la sensation du grand large mais cette attente au port, sur le quai, à regarder quelqu’un descendre du bâteau ça tu connais, et tu comprends toutes les chansons qui en parlent.

Anniversaire 1989  » Premier signe de magie. Impossible de savoir si c’est ton anniversaire ou celui de ta mère quand elle va se vanter à toute la famille, ses voisins, ses collègues que son fils a enflammé son cadeau d’anniversaire parce qu’il aimait les jolies flammes. Pendant une semaine tu vas se retrouver avec une bougie sous les yeux tous les soirs, et te fera engueuler quand il tu souffleras dessus au lieu de la faire prendre feu. Ta mère envoie une lettre à ton père, qui ne répond pas, mais qui viendra au bout de quelques mois voir le bambin faire voler ses jouets. Il te laisse un autre jouet à ajouter aux autres, que tu rangeras à un endroit différent. Une caisse spéciale Papa. Elle est aujourd’hui encore dans le grenier chez ta mère, et il n’y a toujours pas grand-chose dedans.

Septembre 1990   » Première rentrée. Tu as quatre ans et tu pourrais rejoindre la petite école sorcière du quartier mais ta mère ne veut pas que tu ailles te « gâcher » avec des enfants « de raté » t’explique-t-elle sans que tu comprennes vraiment le problème. Tu comprends que tu ne verras plus Louise, ta baby-sitter dont ta mère était la directrice de thèse. Elle écrivait beaucoup, Louise, et était très stressée, mais elle faisait bien à manger le midi et surtout t’apprenait à lire (pour que tu t’occupes tout seul). Avec elle, tu as dessiné les runes des livres qu’elle te laissait quand elle n’était pas dessus, tu as dessiné des cercles alchimiques aussi, avec les couleurs de l’arc-en-ciel et des papillons autour. Vous chantiez ses moyens mnémotechniques. Aujourd’hui encore tu marmonnes parfois ces vieilles comptines pour les lois de l’arithmancie, l’ordre des guerres contre les gobelins, et tu en rajoutes d’autres avec toutes les lois et articles et procédures que tu dois apprendre à la LAAW. Ça irrite APO quand tu chantonnes au milieu des séances de révision.
Ce septembre 1990, tu quittes les chansons et les dessins pour une « vraie école » pour les enfants « doués comme toi ». L’école ressemble à un grenier mal éclairé avec beaucoup de livres sur les murs. Le professeur est plus vieux et moins joli que Louise. Il y a d’autres enfants de ton âge, vous êtes quatre et le reste de modestie qu’il te reste partira avec leur influence.

Yule 1991  » Premier Yule avec Lars. Lars, c’est ton père, qui t’a interdit de l’appeler Papa avec un air gavé (que tu reconnais bien aujourd’hui mais qu’à l’époque tu n’as pas complètement compris). Tu comprends cependant que Lars ne t’aime pas beaucoup. Qu’il n’est là que pour le midi mais que le soir il ne viendra pas voir Grand-Mère et tes tantes. Tu ne sais pas si c’est qu’il n’aime pas la nourriture ou si c’est ta mère qui l’irrite mais ils ne sont pas très contents tous les deux. Tu apprends que Lars paye une partie de l’école où tu vas tous les jours et d’où tu ramènes de très bonnes notes pour le plaisir de ta mère. Tu es deuxième, par contre, et ça ta mère n’aime pas ça. Lars lui rappelle, d’ailleurs, qu’il paye tout ça pour des résultats. Quand vous le ramenez au bateau tu te souviens de l’odeur de la mer, le bruit des bateaux, le vent sur ton visage. Avant de partir, il te laisse un cadeau pour Noël. Une boussole qui ne te servira jamais.

Été 1994  » (tw validisme) Premier jour de grand frère. Lars n’est pas venu vous voir cet été et ça énerve ta mère alors vous débarquez un beau jour sur son bateau La Petite Ondine que tu trouves grande pour son nom. Lauren fonce vers  la cabine du capitaine et tu peux déjà l’entendre crier quand tu croises le regard d’une gosse. Tu demandes qui t’es. Jànmé, non, Ocean. Tu connais pas ton propre prénom ? Moi c’est Mordred, je suis le fils de Lars. Je suis la fille du capitaine. Tu vas à quelle école ? Comment ça tu vas pas à l’école ? Tu sais lire, tu sais écrire ?
Tu n’as pas le temps d’avoir toutes les réponses à tes questions parce que ta mère et Lars arrivent finalement. Ton père te demande comment tu vas, si tu as des bonnes notes, si tu as des problèmes. Bien, oui, non. Et Lars demande à Lauren si c’est bon maintenant, elle peut le laisser travailler. Ça la vexe beaucoup, tu peux le sentir, et tu l’entends lui répondre en marmonnant alors que vous quittez le bateau. Tu attendras d’arriver à la maison pour demander à ta mère si ta sœur, Ocean, est débile. Ça la fait rire et elle ne répond pas vraiment à part pour dire que même si elle est la fille de Lars, elle n’est pas ta sœur. Ça te rassure un peu parce que, vraiment, elle n’a pas l’air intelligente.

Septembre 1996 » (cw validisme) Première fois premier. Pour la première fois en six ans passés à la Jenkins School For Gifted Young Wizards (que personne n’appelle JSFGYW), tu es le premier en note sur ta tranche d’âge. Vous êtes à peine cinq mais cela n’empêche pas la compétition d’être cruelle entre vous et cruellement payée en cas d’échec une fois à la maison. Six ans que tu as passé deuxième derrière l’insupportable Julia Duchelle, toujours meilleure, toujours suffisante d’être première. Tu aurais aimé la battre. Mais non, tu es simplement passé premier parce que l’insupportable gamine a réussi à entrer un an en avance à Durmstrang, justement parce qu’elle était première. Lauren a bien essayé de te faire partir en même temps mais être deuxième, cela passe moins. Sauf si on a de l’argent, que Lars refuse de payer parce que tu n’avais qu’à être premier.

(cw validisme) Visiter la famille, c’est la pire des sorties. Tu as peu de temps avec ta mère qui est une femme occupée, elle, et alors s’il faut utiliser ce temps libre pour aller visiter ta tante… Bonjour le cadeau. Lauren non plus n’est pas enchantée par l’invitation, qu’elle trouve trop régulière, trop longue, en plus on ne mange pas bien et si c’est pour entre sa « crétine » de sœur se vanter de sa fille à Poudlard. Sur place, tu regardes ton cousin de ton âge joué, exaspéré qu’il ne connaisse pas les règles des échecs. Tu préfères écouter la conversation des adultes à la table d’à côté, qui prennent le thé.
Tu entends ta tante parler de sa fille aînée, bien sûr, qui est à Hogwarts (la blague) et qui a été répartie à Poufsouffle (double blague). Lauren ne dit rien, fait des commentaires creux, mais tu sais que dès que vous serez à la maison elle t’expliquera en détail pourquoi cette famille de ratés n’ira jamais nulle part.
Ton imbécile de cousin te tire le T-shirt parce que c’est à toi de jouer à son jeu nul. Tu soupires, profondément, du haut de tes dix ans.
Il est nul ton jeu, on peut pas faire autre chose ? Tiens, on a qu’à citer chacun notre tour un sort de disparition, et celui qui sèche en premier a perdu !
Mais c’est pas un jeu ! s’indigne Tomo. C’est nul, je joue pas à ça, allez c’est ton tour avec la bille.
Tu dis que c’est nul parce que tu sais pas ! Tu les connais les sorts de disparition ? T’en connais au moins un ? Et les artefacts de disparition sinon ? C’est plus simple, même toi tu devrais savoir.
Tu ne sais pas ce qui te prend, exactement. Mais rien que de voir le joues de Tomo rosir, tu sens la satisfaction monter. Ce jeu, tu y as beaucoup jouer à l’école avec Julia et cette saleté gagnait toujours. Maintenant qu’elle n’est plus là, c’est toi le premier et c’est toi qui gagne. Mais il n’y a pas eu d’invitation à Durmstrang. Tu travailles tous les week-end, tu te fais critiquer par Lauren, tu n’as pas le jouer au lieu « de bébé » et tu n’es pas invité avec un an d’avance à Durmstrang. Pourquoi elle et pas toi ? Et surtout, pourquoi Tomo peut tranquillement ne rien faire à la maison avec ses billes pendant que tu te tues à la tâche.
On s’en fout de tes trucs de disparition ! s’énerve Tomo.
Tu te sens rire parce qu’il a l’air vexé en plus. C’est trop facile. Il ne faut jamais montrer quand ça te blesse.
T’es nul et débile c’est tout. Comme ta sœur. Tu vas aller à Hogwarts, et finir à Poufsouffle à travailler comme des nuls sans avoir de bonne note. Ce qui compte c’est de participer, c’est ça ?
C’est pas vrai !
Alors dis-moi un sort de disparition ! Vas-y dis-moi ! Un sort d’apparition ? Une règle élémentaire de la magie ? T’en sais rien, dis-le !
Tu n’as reçu aucune réponse de Tomo sinon un coup de poing dans la figure qui te surprend mais ne t’arrête pas. Tu sors une nouvelle floppée d’insultes alors que tu te jettes sur lui. Vos mères vous arrêtent rapidement mais tu as le temps de le mordre et lui de te tirer les cheveux. La bagarre t’a fait plus de bien que tu ne l’aurais cru surtout que Tomo se fait engueuler, mais tellement engueuler par sa mère. Toi tu as un petit satisfaire satisfait parce qu’il pleure, mais il pleure comme un bébé pendant que Lauren te reprend.
Et sûrement que pour les autres Lauren t’engueule bien mais toi tu sais. Tu sais que c’est bien pire quand tu ramènes une mauvaise note. Tu sais, aussi, que tu as raison et que ta mère le sait. D’ailleurs quand ta tante demande que tu présentes tes excuses, tu fronces les sourcils et Lauren lève les yeux au ciel.
Pourquoi Mordred s’excuserait alors que c’est ton fils qui a frappé le premier ? Tomo, tu n’as pas honte d’en venir aux mains comme ça ?
S’ensuit une nouvelle engueulade mais cette fois-ci entre les deux sœurs. Au moins vous partez très tôt, et tu as la satisfaction d’entendre ta mère grommeler « mais quelle chieuse… » quand vous arrivez à la maison.
C’est pas une bonne note, c’est pas non plus ça qui va te permettre d’aller à Durmstrang et il y a quelque chose dans ton ventre qui se tord et se contracte mais dans ton crâne, c’est l’extase. Tu rigoles tout seul, de stress libéré, de savoir que Tomo a eu plus mal que toi, que même si tu n’es pas le meilleur il y a des plus nuls, des biens plus nuls que toi. Et à terme tu iras à Durmstrang, et dans vingt ans ce sera toi le patron de Tomo.

Août 1997   » (cw automutilation) Première brûlure. Tu n’iras pas à Durmstrang. Tu aurais dû aller à Durmstrang parce que ta mère y connaît un professeur référent de haut niveau qui t’aurais, selon ses mots, permis d’exploiter ton véritable potentiel. C’est là où il y a Julia que tu veux retrouver et battre. C’est là où ta mère a suivi ses études, là où elle dit qu’on trouve les meilleurs professeurs. Elle n’aime pas Hogwarts et son entrée à tous, sa réputation dangereuse, le côté un peu trop populaire qui ne respire pas assez l’excellence pour elle. Pour toi non plus. Et même si elle ne le dit pas, tu sais que c’est ta faute, tu sais que si tu avais été meilleur, si tu avais davantage travaillé, si tu avais été plus intelligent et plus doué que Julia, rien de tout cela ne serait arrivé. Tu ne sentirais pas cette déception et cette colère, cette culpabilité pour ton échec et pour la brûlure qui vient lécher ta cuisse. Tu n’aurais pas ce soulagement brusque qui libère ta tête, vide ton cœur, même si tu sais que tu ne devrais pas. Tu te promets que c’est la dernière fois, en vain.

Septembre 1997  » Premier jour à Hogwarts. Se taper un voyage de six heures pour travers un pays minuscule est ridicule. Se les cailler sur un bateau est ridicule. Cette cérémonie de répartie est ridicule. Ce chapeau est ridicule. Ce plafond est ridicule. Cette répartition est ridicule mais au moins l’amène là où tu veux, à Serdaigle après à peine une seconde avec ce torchon sur ta tête et l’avoir simplement entendu renifler avec dégoût. Comme si ce n’était pas toi qui devait être écœuré. Tu passes ta frustration sur tous ceux qui t’accueillent, jette des regards noirs à une gosse quoi doit être né-moldue pour poser des questions aussi ridicules sur le plafond de la Grande Salle. Comment peut-on croire que la pluie va vraiment vous tomber dessus ? Ce n’est pas toi qui répond (duh) mais un autre gosse (ils te semblent tous petits et bêtes) qui se la pète trop alors qu’il a l’air de venir de la campagne profonde et qu’il a le pire accent que tu n’ais jamais entendu. Tu lui fais remarquer qu’il pourrait acheter un pull du vingtième siècle plutôt que de se ruiner en livres. Ça horrifie certains, ça en fait rire d’autres. Et sur sa lancée, tu lui demandes de quel pays il vient pour parler aussi mal anglais. On lui répond l’Irlande, ça te fait rire et ton rire est communicatif. Tu savoures pour la première fois le pouvoir que donne la méchanceté et l’esprit de groupe. Et tu énerves pour la première fois Atticus Postumus O’Neil, APO.

Octobre 1998  » Première lettre à APO. Finalement, APO est le moins insupportable de tes camarades parce que le moins imbécile de tous, malgré sa pauvreté évidente et son accent incompréhensible. Tu jubiles, surtout, de le voir aussi déterminé à te battre, ça te rappelle quand tu te consumais de jalousie pour Julia. La première fois qu’APO te balance sa meilleure note que toi en Botanique, tu lui ris au nez que c’est une fausse matière pour les campagnards qui ne savent pas utiliser de baguette. Puis la première fois qu’il a la même note que toi en Histoire, mais il y a deux vagues dans sa copie et a un TB en moins dans la marge que dans la tienne (mais deux B de plus mais ça, tu décrètes que ça ne compte pas, c’est pour les genre médiocres d’être « bien »). Il se trouve que pas grand monde vous supporte, tous les deux, et vous profitez bien de la compétition ridicule qui s’installe. Parfois tu l’apprécies, APO, parce qu’il sait ce qui est important même s’il est ridicule. Et parfois tu le détestes, pour toutes les lettres qu’il écrit et qu’il reçoit, pour les cadeaux (nuls) que lui envoie son père (qui en fait est son oncle mais le mec en plus d’être pauvre il est orphelin quoi), le fait qu’il ne reste jamais pour les vacances quand toi tu t’accroches à l’école comme à une bouée. Tu le détestes pour la façon qu’il a de parler de l’Irlande, pour la fierté qu’il a l’air de recevoir de sa famille quand ta mère, elle, t’envoie des Beuglantes à force qu’on lui remonte tes éclats d’impertinence.
Alors tu lui envoies une lettre, toi aussi, à APO. Une lettre d’insultes très soignées, où tu fais le bilan par le menu de toutes les notes que vous avez eu en plus d’un an et comment tu le bas à plates coutures et qu’il n’a aucune chance de te battre. Tu lui assures que tu finiras par être son patron. Et qu’il t’appellera Monsieur. Tu signes MEH pour rire.
Tu ne t’attends pas à ce qu’il te réponde.

RENTRÉE 1999 » Premier cours avec Gawain. Bien sûr que c’est ta mère qui a mis la pression à Flitwick parce que tu n’es pas le premier absolument partout et que tu as avoué, pendant les vacances, t’être cruellement ennuyé dans plusieurs cours où tu n’as absolument rien appris de nouveau. Après une longue lettre de plaintes de ta mère évoquant tes besoins, tes attentes, tes difficultés en l’absence de stimulation etc. il fut conclu que tu aurais droit au mentorat d’un élève plus vieux. Un préfet, même, de ta maison, de deux ans ton aîné et répondant au doux nom de Gawain. Il est plus grand que toi, plus vieux, et il te corrige sévèrement deux fois durant votre première heure de tutorat. Il n’en faut pas plus pour que tu sois impressionné et fasciné par cette nouvelle figure dans ta vie. Il ne faut pas plus de quelques semaines pour que l’avis de tes professeurs t’importe moins que celui de Gawain. Que tu ne décides de te laisser pousser un peu les cheveux, comme Gawain. Que tu imites sa façon de tenir sa plume et que tu ne désires soudain qu’être en cinquième année pour être avec des grands comme lui et pas des bébés comme APO.

PRINTEMPS 2001  » Première lettre brûlée. Tu savais le résultat, en passant le test. Tu sais ce que tu allais y trouver, et pourtant ça te retourne le ventre de voir son nom, à ton père, au-dessus du tien. C’est différent de savoir que tu es un bâtard et de le voir ainsi écrit, noir sur blanc, sans lien de mariage vers ta mère. Dans la salle commune tout le monde se montre son test, et tout le monde félicite APO qui a découvert être sang-pur et toi tu rumines le contenu de la lettre envoyée par ta mère. Celle qui t’annonce que ton père va t’adopter, que tu vas récupérer son nom, pour faire de toi un peu plus qu’un bâtard dont on a financé les études. Tu n’as pas envie de répondre à ça. Ni même d’écouter ce ridicule mélange de joie et de déception au fond de ton cœur. La parole de ta mère qui est normalement parole d’évangile à tes yeux se transforme en boue hypocrite quand tu la vois heureuse de cette histoire. Tu préfères brûler la lettre comme tu brûles d’autres choses que tu veux nier, refuser, enfermer. Et, après quelques secondes à peine de réflexion, tu jettes aussi l’arbre généalogique dans la cheminée.
Tu as déjà entendu de nombreuses fois APO se plaindre de ses repas de famille. Pas ceux en intimité mais quand il y a tout le monde, qu’ils font une grande réunion, il paraît que son oncle et sa tante se crêpent tout le temps le chignon, que ses cousins sont fatigants, que son autre oncle boit trop, que son père se ferme comme une huitre. Tu as déjà aussi entendu, moins souvent, Gawain se plaindre de sa famille. Ton aîné est discret sur sa vie privée, tu ne sais pas grand-chose de lui mais tu as compris qu’il a des parents qui attendent beaucoup de lui, et une compétition avec ses cousins et cousines. Une famille de médicomages, soupire-t-il parfois comme si ça expliquait tout.
Toi, tu ne sais pas par où commencer pour te plaindre de tes repas de famille. Ils arrivent rarement et pourtant ne concernent que trois personnes. Toi, ta mère, ton père. Le troisième, surtout, est complexe à attraper. Toujours en vadrouille, sinon en pleine mer au moins dans la vie politique du pays. Il semble toujours prêt à partir et, normalement, ne fait que passer.
Il ne prévient jamais en avance, ne reste jamais longtemps, tu le rates régulièrement sitôt que tu es sorti ce jour-là ou que tu es dans ta chambre avec de la musique et que personne ne vient te chercher. La majorité du temps, il vient s’engueuler avec Lauren alors bon, merci le cadeau.
Lauren dit pourtant que tout va changer à partir de maintenant et, la preuve, dès la deuxième semaine de vacances d’été le voilà qui vient manger à la maison. Un vrai repas, complet, avec une table et des chaises, une entrée, un plat, un dessert, Lauren a cuisiné pendant que tu restais dans le salon avec ton père. Avec Lars.
L’école ?
Parfait, comme d’habitude.
Bien.
Lars ne parle pas, pas vraiment. Il n’a pas l’air de vouloir être là, et discuter ne fait pas partie de ses habitudes. Toi tu as bien essayé, petit, de lui raconter tes histoires d’enfant mais ses soupirs ont fini par avoir raison de ton enthousiasme. Aujourd’hui, tu t’emmures dans le silence tant qu’il ne te pose pas une question.
Et c’est réglé, pour la rentrée, le changement de nom ?
Ah oui, oui, on a vu ça avec le directeur avec la fin de l’année.
Bien, bien.
Tu ne sais pas trop si c’est si bien que ça, que ton nom déjà long soit rallongé par le patronyme d’un quasi inconnu mais tu ne rétorques rien. Tu sais mieux que de l’énerver. Ton père, maintenant, officiel. Officiel, attesté, sur le papier et dans les registres après ton adoption. Le Hansen qui vient se rajouter à ton nom et qui ne fait que rajouter à l’étrange de ce patronyme.
Le pire, peut-être, c’est l’espoir qui monte quand même à chaque visite. Tu te détestes chaque fois davantage mais tu ne peux te retenir, tu as l’image d’autres pères en tête et tu y crois, bizarrement, qu’un jour Lars va t’apprécier. Ou, juste, s’intéresser à toi. Qu’il rapportera un cadeau, et que ce cadeau aura un rapport, même ténu, avec ce que tu aimes. C’est un truc qui te bouffe même si tu ne le nies, et qui te bouffera encore pour des années et des années à venir. Parce que peut-être qu’un jour tu seras assez vieux, assez mature, assez complet pour attirer la conversation de Lars. Qui sait, un jour il t’invitera sur son bateau. Tu n’aurais pas envie d’y aller mais, juste pour lui, tu le ferais. Juste pour essayer.
Mais non, cette idiote d’Ocean a passé des années avec lui mais c’est toi qui ne le connaît pas. La vie est juste trop injuste.
Le soucis c’est que le temps que vous passiez à table, tu es toujours trop frustré pour vraiment être aimable alors que Lauren essaye à son tour de lancer la conversation. Tu te vexes de la première remarque, t’indigne à la moindre injustice, Lars te gronde, tu blanchis, Lauren te défend, ça escalade et finalement le dessert reste dans le frigo parce que Lars est reparti, effaré de votre incapacité à partager un simple repas sans partir dans le drame.
S’ensuit une autre engueulade où l’on t’accuse de ne pas savoir te tenir, tu rétorques souvent des choses fausses, les cris montent, tu as toujours l’impression que Lauren va craquer, te gifler, mais c’est toujours la joue intacte que tu finis dans ta chambre avec l’interdiction d’en sortir.
Au fond, rien ne change.

Jusqu’à la fin de l’histoire : cw abus d’autorité, écart d’âge.  

ÉTÉ 2002  » Premier baiser. Peut-être le plus bel été de ta vie. Tu as eu une note optimale à toutes les matières que tu voulais garder en sixième année, et tu as eu des notes acceptables dans toutes les autres. Si ta mère a un peu critiqué ta place dans le classement tu peux sentir qu’elle est au moins un peu fière. Vous parlez du futur, de la Morgana College of Diplomacy qui vient d’ouvrir et où tu pourrais aller pour devenir diplomate. Ta mère te rêve politicien et tu la suis, surtout que Gawain trouve aussi que ça t’irait bien. Et Gawain, comme tous les autres étés, vient toutes les semaines te faire des cours particuliers. Il te rassure quand tu t’inquiètes de ne plus le voir, il te murmure que votre lien ne sera pas brisé comme ça, et pour tes bonnes notes tu reçois un baiser. Tu peux sentir le fantôme de ses lèvres des jours après sans pouvoir en parler à qui que ce soit. Ni à ta mère, ni à tes amis, pas même à APO que tu vois plusieurs fois cet été. Personne ne comprendrait ce qui vous lie, Gawain te l’a expliqué, et tu attends juste de le revoir et d’être félicité encore pour toutes tes réussites. Cet été-là, tout te semble possible.

PRINTEMPS 2003  » Première dispute avec Gawain. Tu es insupportable, tu le sais. Tu renvoies paître APO, tu ne réponds pas à ta mère, tu te plains de tout, quand on te demande de l’aide pour les cours tu tends les doigts et demande de l’argent pour ton dur labeur. Tu n’es pas comme ça d’habitude, pas à ce point, mais tu ne peux expliquer à personne ce qui t’énerve autant. Tu ne peux pas parler de Gawain qui t’insulte de gamin, qui te reproche d’être irresponsable puis d’avoir perdu l’innocence de l’année dernière. Tu ne peux pas expliquer ce besoin quasi-viscéral de voir ton aîné te dire que tu as bien travaillé et en même temps la peur qu’il fronce les sourcils en remarquant que tu as des meilleures notes que lui à son âge. Gawain aime quand tu réussis grâce à ses conseils, se vexe quand tu t’intéresses à un sujet qu’il méprise. En même temps, t’a insulté de suiveur sans personnalité quand tu as proposé de devenir médicomage, comme lui. De tout ça, tu ne dis rien, parce que personne ne sait que Gawain n’est plus ton professeur, qu’il est plus que ça, qu’il est bien plus important que cela. Même si tu regrettes l’époque plus simple où tu ne faisais que rêver de lui sans espoir de retour.

AUTOMNE 2003 » Première fois dernier. Tu te dis que tu as attendu longtemps, finalement, pour rendre copie blanche. Ça fait des années pourtant que, en début d’examen, tu te demandes ce qu’il se passerait si tu n’écrivais rien. C’est ta matière préférée, théorie des sortilèges, et tu sais que tu pourrais avoir la meilleure note de la classe mais tu ne bouges pas. Qu’est-ce qui te fait vraiment craquer ? La pression des ASPICS ? La jalousie de Gawain qui a ignoré tes deux dernières lettres ? Ta mère qui a embauché un nouveau professeur pour cet hiver ? Le besoin de faire réagir ton père ? Tu ne sais pas mais quand, à la fin de l’heure, tu prends juste la peine d’écrire ton nom avant de rendre la copie tu sens un élan de satisfaction, une excitation étrange et nouvelle à l’idée de faire quelque chose de tellement grave que le monde ne sera plus jamais le même, après cela.

La copie sous tes yeux a des airs de surnaturel. Le T que tu croyais une légende occupe une bonne partie de la marge et te brûle les yeux. Il n’y a pas de commentaire parce que le professeur te l’a donné à l’oral, son commentaire, après le cours, avec inquiétude et même un peu d’urgence. Et normalement Mordred serait inquiet aussi, il avait terriblement vécu des notes bien meilleures que celle-là et pourtant, pourtant il se sent incroyablement satisfait.
Qu’est-ce qu’il t’a pris ? demande brusquement une voix au-dessus.
C’est APO, bien sûr, toujours là pour ramener sa fraise. Il a dû foncer vers toi dès qu’il t’a vu assis près du feu de la salle commune. Tu soupires, profondément, en levant les yeux vers son regard sévère.
Qu’est-ce qu’il y a, APO ? Je croyais que tu serais ravi d’être premier pour une fois.
Ca suffit à l’agacer encore plus et tu t’attends à sa (juste) défense sur son titre de premier plusieurs fois prouvé. APO tient cependant à te surprendre parce qu’il s’installe plutôt en face de toi pour répéter, imperturbable :
Qu’est-ce qu’il t’a pris ?
Tu hausses les épaules et il tend la main pour attraper la copie que tu tiens. Tu ne l’arrêtes pas, et il découvre par lui-même l’étendue de ton échec. Alors qu’une expression de sainte horreur s’installe sur ses traits, tu te sens sourire davantage encore.
Jamais rendu copie blanche, hein APO ? Tu devrais essayer, ça dégonflerai un peu ton égo.
Le préfet pourrait s’étouffer d’entendre de telles choses, pour ton plus grand plaisir.
C’est pour cela que tu l’as fait ? demanda APO. Pour dégonfler un peu ton égo ? Il y a certes besoin mais c’est peut-être un peu excessif…
Encore une fois, tu hausses des épaules, l’air blasé mais le sourire aux lèvres. Le voir s’indigner de la sorte fait partie de ta victoire.
Qu’est-ce que ça peut te faire, APO ? Tu voulais gagner en Métamorphose non ? Et bien félicitations, tu m’as battu.
Ce n’est pas une victoire, s’indigne l’Irlandais, tu ne t’es même pas battu !
Détails, soupires-tu. Profite juste et fous-moi la paix, j’avais la flemme ok ?
— [color=#000099] La flemme ? répète-t-il l’air ahuri. As-tu pris un coup sur la tête ? As-tu brusquement décidé de rater ta vie, MEH ?
Tu n’arrives plus à sourire alors qu’il parle de la sorte, préfère lever les yeux au ciel alors que la leçon de morale continue. Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle vienne de lui. De ton prof’, de ta mère, de Gawain, mais APO ? Peut-être a-t-il juste envie de faire la morale à quelqu’un aujourd’hui mais tu es gêné par cette discussion qui s’éternise. Tu détournes les questions comme tu l’as fait avec le professeur, parce que tu es incapable d’expliquer ce qui a motivé tes actions. Même si tu réussissais, APO ne comprendrait pas. Alors tu finis par t’énerver et te vexer, comme toujours quand tu te sens acculé et, surtout, en tort :
Ecoute, APO, franchement j’adore les engueulades gratuites mais t’es ni ma mère, ni mon prof’, ni mon pote, alors si tu pouvais me lâcher ? La différence entre toi et moi c’est que je m’en fous d’avoir une note de merde, ok ? Toi tu déçois six générations d’irlandais je ne sais pas, tu trouveras pas de travail et tu passeras ta vie à ne pas pouvoir t’acheter de fringues convenables mais c’est pas mon cas.
Tu te lèves soudainement, un peu rouge de colère alors qu’APO te regarde plus avec sévérité que peine. Peut-être que tu lui as trop sorti ce genre de chose, qu’il est immunisé maintenant. Peut-être que ta voix n’était pas assez assurée en l’envoyant paître.
Tu sais que tu peux venir me parler, si tu as un problème, dit-il d’une voix que tu ne reconnais pas.
Il y a de l’inquiétude, de l’intérêt dans cette voix. Tu ne t’y attendais pas et tu te sens rougir bêtement, de honte et d’autre chose.
Occupe-toi de tes fesses avant de venir me chercher, lâches-tu brusquement avant de tourner les talons, ta copie blanche écrasée dans ton poing.
Peut-être que c’est à partir de là que ta relation avec APO a complètement dépassé ce que tu t’imaginais d’elle.

OCTOBRE 2004  » Première rupture. Tu as longtemps cru que quitter Hogwarts résoudrait tous tes problèmes. Tu ne serais plus gosse, alors Gawain te respecterait davantage. Tu serais à la Morgana, alors ta mère te lâcherait la grappe. Tu serais majeur, alors tu n’aurais plus rien à voir avec ton père. APO serait à la LAAW, et il arrêterait de te saouler. Mais rien ne marche comme tu en as envie. Gawain a rompu avec toi au moment même où tu as commencé à croire que vous aviez une véritable relation. Tu as raté le concours à la Morgana, pris par cette même fièvre qui t’a pris à ta première copie blanche. Ton père semble s’intéresser à toi maintenant que tu fous de la merde, parce que tu lui fous la honte. Tu te retrouves à la LAAW, avec APO, qui t’engueule presque autant que ta mère à propos de la Morgana. Mais le pire, le pire c’est l’absence de Gawain. Ce gouffre immense quand tu ne le vois pas le week-end, quand tu ressasses vos disputes, quand tu cherches où, exactement, tu as merdé et pourquoi ce que tu pensais être ce qu’il voulait se retrouve tes pires défauts. Tu ne trouves pas de réponse.

JANVIER 2005 » Première réconciliation. Gawain est revenu. Peu importe si tu vis avec les reproches de ta mère si tu peux te réfugier chez lui le week-end. Peu importe si tu ne vois plus tes amis puisqu’il y a les lettres de Gawain à relire et encore pour y chercher les sous-entendus d’une relation qui serait plus que ce qu’il n’y paraît. Peu importe les notes qui baissent puisque, de toute manière, Gawain trouve que tu es chiant quand tu te préoccupes trop de tes études. Gawain te trouve aussi chiant quand tu parles trop d’APO qui, lui, semble tout réussir maintenant qu’il est sang pur. Et Gawain te trouve chiant quand tu te plains trop mais, encore une fois, cela n’a aucune importance tant qu’il t’appelle Modredus et que tu peux l’appeler Gwalchmei.

JUIN 2005  » Premier emprunt. Tu ne te l’avoues pas souvent mais ton père te terrifie. Celui que tu appelles Lars et que tu vois de temps en temps mais dont tu entends bien plus souvent parler. Et ce n’est pas vraiment la peur de le décevoir ou de le rendre triste mais cette peur logique, pragmatique devant un homme qui kidnappe, torture, revend, exploite des êtres humains ou presque-humains. Tu ne t’imagines pas le froid de ses yeux ou le sang qu’il a pu faire couler, la marque sur son bras le prouve bien assez. Pourtant, cet été-là, devoir de l’argent à cet homme-là te semble bien plus raisonnable que de vivre encore un an avec ta mère comme seule colocataire. Tu veux de l’argent, assez d’argent pour être indépendant pour le reste de tes études, pour vivre seul, pour ne jamais la revoir. En échange, tu signes un contrat avec ton père dont la clause principale te semble plus que simple : finir tes études et devenir avocat. Tu sais qu’il te suffit de te reconcentrer une heure de temps en temps pour retrouver les excellentes notes qui te sont maintenant moins familières. Tout va bien se passer. Tu signes et te promets de rembourser tout ça en moins de cinq ans.

MAI 2007 » Premier cours séché. C’est fou, que tu aies mis autant de  temps. Tout le monde sèche des cours. (Sauf APO bien sûr mais il ne compte pas.) De toute manière, tu n’apprends jamais rien avec ce prof', et ta mère t’a depuis longtemps appris le mépris des enseignants. Tu es le seul capable de t’enseigner quoi que ce soit à toi-même, avec Gawain qui malheureusement ne connaît rien en droit. Ta mère ne peut plus t’atteindre maintenant, ton père s’en fout tant que tu ramènes des bonnes notes et tu te dis parfois que Gawain serait plus heureux si tu ratais tout simplement ta vie. Et au fond, est-ce que ce serait si grave ? Tu rêves d’un monde où les études ne serait pas tout ton univers, où tu n’alternerais pas entre t’en foutre royalement et ne pas dormir d’angoisse à cause de tes échecs. Tu te dis que si tu te plantes assez, si tu te fracasses assez fort contre un mur alors personne ne pourra jamais te rattraper. Alors, pour la première fois de ta vie, tu sèches. Et tu te fous du prix à payer parce que tu ne penses pas pouvoir te lasser de cette sensation de liberté.

Aujourd’hui, c’était ton dernier jour de stage à St-Mangouste.
Impossible de savoir si tu viens de passer le pire ou le meilleur été de ta vie. Cet été-là, l’été de tes vingt-et-un ans, a quelque chose de simple parce que personne d’autre que Gawain n’a occupé ton esprit.
Pas de nouvelles ni de ton père, ni de ta mère, et avec vos stages respectifs personne de l’université ne te contacte. Une lettre, occasionnelle, à Atticus te fait sortir de la brume dans laquelle tu évolues depuis début juillet. C’est d’ailleurs ce que tu es en train de faire comme un point final à ces vacances.
Tu t’es instinctivement caché sur le balcon, les pieds en hauteur, un regard occasionnel vers ton appartement à attendre que Gawain se réveille. Tu as l’impression de faire quelque chose qu’il ne faut pas à chaque fois que tu saisis encre et parchemin pour écrire à ton camarade de classe. Gawain trouve la pratique ridicule et tu ne sais pas comment lui expliquer pourquoi Atticus, lui qui peut être si chiant, a des nouvelles de toi quand tes autres amis seront dans le flou jusqu’à la rentrée.
C’est compliqué d’écrire à Atticus cet été parce que tu ne peux pas vraiment lui dire ce qui occupe tes pensées. Ça te force à penser à ce stage au service juridique de Ste-Mango dont tu te fous royalement. C’est le genre de détail qu’adore Atticus et tu te plais à lui expliquer les missions chiantes à crever que tu dois te taper, chaque fois émerveillé de l’intérêt qu’il y porte. Mais tu ne peux pas lui dire que toute la journée, tu attends juste de croiser Gawain dans les couloirs. Tu espères que cela arrive alors qu’il n’y a personne, pour que vous vous mettiez à l’écart pendant quelques secondes d’intimité. Tu attends de le croiser à la salle de repos, à la cafétéria, tu prends toutes les occasions de sortir du bureau pour espérer le voir à l'œuvre. Tu vas aux toilettes de son étage. Tu ne le dis pas à Atticus, que tu auras une évaluation merdique à la sortie de ce stage. Que tu n’as rien foutu. Tu t’en fous. L’important c’est que pendant deux mois tu as travaillé non loin de Gawain, tu es allé au travail en même temps que lui et vous vous arrangiez pour repartir ensemble. Tu te concentres sur ces souvenirs-là, sur les moments où il t’a souri à la sortie de l’ascenseur plutôt qu’au reste.
Perdu dans tes pensées, tu n’as pas relevé le nez depuis un moment et lorsque tu le fais tu ne t’attends pas à voir Gawain habillé à mettre toutes ses affaires dans un sac.
La lettre pour Atticus tombe de tes mains, peut-être s’envolera-t-elle du balcon mais toi tu te précipites déjà à l’intérieur, paniqué malgré toi.
Gwalchmei ? Je croyais que tu restais la journée ?
Tu détestes la voix plaintive qui t'échappe dès que tu sens que Gawain va partir. Cet été, il a dormi presque tous les soirs chez toi et tu avais naïvement pensé que même le stage terminé il resterait. Que vous aviez passé un cap, que tu avais prouvé que tu étais assez mature pour ça. Ou qu’il resterait au moins quelques jours, le temps que les cours reprennent. Mais Gawain a cette expression des mauvais jours, souriante mais distante, avec cette compassion dans la voix qui sonne toujours pour de la pitié.
L’été est fini Modredus, il faut que je rentre chez moi.
Le surnom, comme toujours, réveille des frissons le long de ton dos alors même que Gawain met de la distance avec toi. Tu te dis que c’est peut-être le moment d’oser, d’y aller, d’être l’adulte qu’il te demande d’être depuis des années.
Ça pourrait être chez toi, ici, lâches-tu un peu à contre-temps.
Dans ces situations, cela pouvait aller dans deux directions. Tu ne sais jamais. Soit c’est exactement la chose qu’il faut dire pour désamorcer un conflit et Gawain va franchir la pièce pour venir t’embrasser. Soit il a cette expression qu’il a, là, maintenant, cet air un peu attendri mais fatigué. Tu as toujours l’impression d’être de retour à treize ans et que tu lui fais croire que tu as le niveau de passer tes ASPICs à la fin de l’année.
Tu sais que ce n’est pas possible Modredus, te dit-il en s’approchant. L’été est fini et maintenant… il faut que ça s’arrête.
Ce genre de phrase, tu ne les entends plus. Tu les as trop entendues, tu t’es trop habitué à ce qu’il te menace de partir et de te laisser, qu’il te dise qu’il fallait ralentir pour t’envoyer une lettre le lendemain. Tu as appris que si tu faisais assez longtemps la sourde oreille, tu pouvais le faire rester. C’est comme s’il était en continu sur le pas de la porte et que tu tirais de toutes tes forces pour le faire rester à l’intérieur. C’est comme ça que vous fonctionnez. C’est comme ça que vous avez toujours fonctionné.
Je ne te revois pas avant le week-end prochain alors ?
Il soupire, tu détestes ces soupirs. Tu en as trop eu cet été et c’est pour ça que cet été a un peu été le pire de ta vie. Tu ne sais pas combien de fois tu peux encore le voir soupirer à ce que tu dis.
Non, Mordred, tu ne me revois plus.
Tu te forces à rire, même si ça sonne faux sitôt qu’il n’utilise plus votre surnom.
Tu dois rattraper tout le travail que je t’ai mis en retard, c’est ça ?
Tu as déjà entendu cette excuse, tu es habitué, et tu continues sur ta lancée avec un sourire que tu espères charmeur malgré la peur qui serre tes tripes.
J’attendrais, ne t’inquiète pas, pas possible de se concentrer quand je suis là, n’est-ce pas ?
Mais qu’est-ce que tu peut être… soupire Gawain avec une expression qui devient irritée. Je te dis que c’est fini, Mordred ! Je te l’ai dit que c’était notre dernier été !
Tu me le dis tous les ans, te retiens-tu de rétorquer. D’avoir déjà essayé, tu sais que cela ne fonctionne pas. Non, tout ce qui marche c’est de faire comme si ce n’était pas réel. Alors tu forces ton sourire, tu tends le bras vers lui, tu prends cette expression tendre qu’il prend parfois quand c’est toi qui t’énerves.
Je sais que c’est dur à la rentrée, je sais que tes parents te foutent la pression, ronronnes-tu alors qu’il détourne les yeux. Mais j’attendrais tu sais, et chaque année ça ira mieux, j’aurai bientôt fini mes études et on pourra vivre cet été toute notre vie.
C’est tout ce que tu souhaites et tu sais que, malgré ses mots durs, lui aussi. Il ne te regarde plus, le visage fermé, et tu peux attraper son épaule, le serrer, t’approcher encore. Combien de fois as-tu dû le convaincre que vous étiez faits l’un pour l’autre ? A peu près autant de fois que lui, à chaque fois qu’il finit à moitié bourré à ta porte, en pleurant, à revenir sur tous les mots durs qu’il te lâche sans jamais les penser.  C’est votre danse et tu l’as accepté.
Tu ne t’attends pas aux mots qui passent finalement les lèvres de ton amant :
Je vais me marier.
C’est un peu comme de devenir sourd, plus aucun son sinon cette phrase qui tourne en boucle alors qu’il continue de parler.
C’est arrangé, pour Yule. Je ne peux plus me permettre de déconner Mordred, c’était vraiment bien, cet été, mais je dois penser à ma famille. À mon avenir.
Que… Je… Mais… On… Tu- Tu m’avais dit…
Tu savais que ça ne durerait pas Mordred, je te l’ai dit, ça a déjà duré trop longtemps…
Tu ne peux pas te marier ! Tu ne peux pas !
Tu t’accroches à lui mais il te retient maintenant de t’approcher. Il ne t’a jamais sorti ça. Il n’a jamais eu ce froid dans le regard. Tu n’as jamais autant eu l’impression de le sentir glisser entre tes doigts. Non, non, il ne peut pas se marier, il ne peut pas…
Tu ne peux pas faire ça, Gawain, pas après tout ça ! On est rien l’un sans l’autre !
Arrête de faire ton enfant Mordred, tu sais que je déteste ça.
Et voilà, l’irritation, le mépris, le dégoût qui caractérise ton amant dès qu’il te quitte. Combien de fois est-ce arrivé ? Combien de nuits as-tu passé à pleurer à attendre qu’il revienne ? Il est toujours revenu mais cette fois-ci plus que toutes les autres tu doutes qu’il le fasse.
Alors tu le retiens.
Tu le retiens comme tu as appris à le faire, avec cris et larmes, en t’accrochant à ses bras, en suppliant de ne pas te laisser seul. Vous vous battez un moment alors qu’il essaye de se libérer. Vous vous embrassez un court instant, tu crois avoir gagné, puis il se libère. Tu lui dis que tu peux être son amant, que c’est déjà votre vie, que tu t’en fous de sa femme. Il t’insulte en retour. Et tu acceptes. Tu t’en fous. Tu t’en fous du stage, tu t’en fous de cet été de merde, tu t’en fous de cette impression continue de n’être rien parce que le seul moment où tu as l’impression de valoir quelque chose c’est quand il est là.
Alors quand il part finalement, quand la porte se referme et que tu l’entends transplaner, tu sais que tu ne repasseras pas cette porte tant qu’il ne sera pas revenu te chercher.


Dernière édition par Mordred Eguchi-Hansen le Jeu 11 Nov - 14:08, édité 2 fois
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Finnegan Fawley
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MessageSujet: Re: (MORDRED) Arrogant boy   (MORDRED) Arrogant boy EmptyDim 29 Aoû - 19:17
Bon. Prépare toi, parce que pavé in coming :

je vais commencer de façon très compréhensive en hurlant : slslfjsdflkjdjflsjdflsdjfslmzlqmlqmùldlm !

hem, hem. Ceci étant fait, je vais puiser mon inner Atticus dans quelques minutes pour faire un commentaire digne de ce nom sur le fait que même si ta fiche est plus longue que la mienne, c'est quand même moi qui gagne (MORDRED) Arrogant boy 2909631245

Mais tout d'abord, je voudrais te dire à quel point je suis heureuse de faire ce ship avec toi, et aussi de m'avoir ouvert les portes des O'Neil en laissant Atti avoir la chance d'avoir grandi auprès du best dad ever aka Gary (Karl est cool aussi of course, mais bon gary forever (MORDRED) Arrogant boy 736882016)

Je peux te le dire à toi, mais la playlist d'Atticus est sans doute une de celles que j'écoute le plus, et à chaque fois que Yorina passe dans ma tête, c'est souvent suivi de pensées sur Mordicus ou même sur la famille !

Je ne reviendrais pas sur la perfection qu'est ta fiche (j'approuve ce titre btw, insup ce Momo mais qu'est-ce que je l'aime. Atticus le patpat de loin)

Et je sais plus exactement comment j'ai réussi à t'entraîner là-dedans, mais forever happy que tu ai craqué !

Je propose qu'on fasse un meeting pour se débarrasser de l'autre que je nommerais pas et j'ai tellement hâte de feelser avec toi que ce soit pour le Garycus que pour le mordicus.

(Je t'avais prévenu pour le pavé ou pas ?)
(Et encore, je me retiens, j'avais tellement plus de choses à dire mais tout se mélange un peu dans ma tête sous le coup de la joie dans laquelle je suis !)
((je n'ai pas oublié l'AU mordicus qu'on devra faire aussi))
(((Atticus il trouve que Momo il fait n'importe quoi ces derniers temps)))
((((il n'est pas étonné tho))))

(MORDRED) Arrogant boy 736882016 (MORDRED) Arrogant boy 736882016 (MORDRED) Arrogant boy 736882016

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Zoya Strugatsky
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MessageSujet: Re: (MORDRED) Arrogant boy   (MORDRED) Arrogant boy EmptyLun 30 Aoû - 14:18
Le voilà!!! Wow (MORDRED) Arrogant boy 2951650651 Comment une douceur comme toi peut faire un petit arrogant comme ça? DRAMAAAA En vrai, j'adore. J'espère qu'on pourra se trouver un petit lien :D

Hâte de vous lire avec Apo (MORDRED) Arrogant boy 736882016
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MessageSujet: Re: (MORDRED) Arrogant boy   (MORDRED) Arrogant boy EmptyLun 30 Aoû - 19:45
J'en avais entendu parler, le voilà enfin, cet insupp DRAMAAAA Qui est pourtant tellement sensible, ugh, tu as le don de nous faire feelser jusqu'au bout du monde (MORDRED) Arrogant boy 2951650651 Amuse-toi bien dans la rédaction de ta fiche, tu y es déjà presque !
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MessageSujet: Re: (MORDRED) Arrogant boy   (MORDRED) Arrogant boy EmptyMar 31 Aoû - 17:21
Gawain à la benne jaune allez zou. Et encore pas certain que ça se recyle un tel caca (MORDRED) Arrogant boy 3522302009 (Ocean dit que Momo aussi devrait aller dans la benne jaune mais bon, p'tet que y a pas assez d'objectivité là derrière DRAMAAAA DRAMAAAA ) Et très bon titre de fiche, very appropriate 👀 👀 👀
Tu sais déjà que j'aime cette nouille et que je le hais en même temps, mais je hais encore plus gawain qui mérite des baffes (MORDRED) Arrogant boy 2909631245 et de toute manière Momo c'est la fam donc bon faut bien le supporter. C'est juste un rageux qui sait pas comment naviguer DRAMAAAA DRAMAAAA
Need le drama avec APO, avec moi (lol) et tout le reste que tu vas nous trouver comme je te connais DRAMAAAA courage avec la fiche quasi finie déjà mdr (MORDRED) Arrogant boy 736882016 (MORDRED) Arrogant boy 736882016 ça va être perf as always I love you
(Et la mère de Momo, à un jour de la rentrée j'ai envie de la tuer mdrrr gg hein, c'est au poil niveau réalisme parents d'élèves insup (MORDRED) Arrogant boy 2909631245 ) (et Momo est au poil là dessus aussi, comme qui dirait quelqu'un que nous connaissons bien "j'lui collerai deux baffes" (MORDRED) Arrogant boy 422440023 )

Love sur toi bby et continue de me faire lire toutes ces choses DRAMAAAA DRAMAAAA (MORDRED) Arrogant boy 736882016
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Frida Beckett
DEATH EATER
Frida Beckett
Date d'inscription : 16/04/2021
Messages : 162
Crédit : jojo, leslie (gif), astra (signa), dionysass (icons)
Âge : 77 ans, elle ne les fait pas (elle l'espère très fort)
Occupation : Vieux meuble du Magenmagot, d'abord en tant que juge avant d'être promue haut-juge parce qu'elle le vaut bien. Se plaît à dire depuis sa nomination que le Magenmagot, c'est elle. C'est faux, évidemment, c'est le Lord et le Lord est grand.
Allégeance : death eater since the beginning
Particularité : acariâtre
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4169-grand-bain-frida
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MessageSujet: Re: (MORDRED) Arrogant boy   (MORDRED) Arrogant boy EmptyMar 31 Aoû - 18:12
Le niveau de blasitude de Mordred DRAMAAAA (et Gawain au bûcher hein) Un peu hâte de lire les baux avec APO et re bienvenue (MORDRED) Arrogant boy 736882016
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MessageSujet: Re: (MORDRED) Arrogant boy   (MORDRED) Arrogant boy EmptyJeu 2 Sep - 17:27
quand j'ai vu ton changement avec CONAN GRAY j'étais shook parce que (MORDRED) Arrogant boy 1215722860 quel bon choix, j'ai saigné ses sons mais d'une force (MORDRED) Arrogant boy 1958205885 rebienvenue à la maison et bon courage pour cette fiche (MORDRED) Arrogant boy 736882016
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MessageSujet: Re: (MORDRED) Arrogant boy   (MORDRED) Arrogant boy EmptyMer 8 Sep - 0:27
Ce fc et ce prénom déjà (MORDRED) Arrogant boy 3917032287 (MORDRED) Arrogant boy 3917032287
Et ce perso en plus, il est grave intéressant, hâte de le voir évoluer irp (Gawain tho j'espère qu'il va plus emmerder Mordred (MORDRED) Arrogant boy 1f52a  (MORDRED) Arrogant boy 1f52a )
Rebienvenue ! (MORDRED) Arrogant boy 736882016
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MessageSujet: Re: (MORDRED) Arrogant boy   (MORDRED) Arrogant boy EmptyJeu 9 Sep - 19:52
coucou @mordred eguchi-hansen je peux t'offrir un délai ? (MORDRED) Arrogant boy 941336645 (MORDRED) Arrogant boy 736882016
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