BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 then came the last days of june

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Tw: mental health, blood, death

Vos deux handlers sont dans votre dos.
Ils ont trouvé ça sympa comme idée, de vous foutre ensemble : faut dire qu’avec deux mordions de la même meute, devait forcément y’avoir plus de chances de réussite. Effectivement, pour les triangles marrons, ce fut une partie remportée, avec peu d’acclamations sur la ligne d’arrivée. Disons que vous avez seulement récupéré de la marchandise stockée dans un endroit qui tenait plus du taudis que de la planque sécurisée, et qu’en plus de ça, ça n’avait rien à voir avec l’Ordre que vous traquiez depuis des mois - ou si ce n’est, des années.
Des résistants pas très organisés donc, ou du moins pas suffisamment face au flair de limiers comme vous l’étiez. Tu t’es pris quelques mauvaises surprises dans le pif, mais rien de bien méchant — d’autant que tu sais qu’il y aura toujours un des tiens pour lécher tes blessures en revenant.

Vos deux handlers sont dans votre dos, donc.
Crabbe discute avec l’autre. Tu ne les entends plus. Puisqu’il y a un signe qui s’est montré à toi, là, en plein sur le cadavre que tu surplombes. La suite logique de cauchemars étranges, de pensées intrusives, de tout un tas de notes qui finirent par tenir sur une portée imaginaire. Tout est devenu clair.

« Lucy, trésor? » Au même moment, il y a comme des murmures dans ton oreille droite, mais tu n’y prêtes pas attention — en guise de réponse, tu as seulement un mouvement étrange de la tête vers l’arrière, bref. « Lucy, regarde! Regarde. » Elle t’a rejoint d’aussi près que vous vous le permettiez, et tu louches sur le visage de la carcasse que tu as défiguré un peu plus tôt. La proie de Lucy est juste à côté, sur le ventre. Presque moins abîmée. Derrière vous, des moins que rien né-moldus, dont la cape bas de gamme était frappée du blason du Ministère, récupèrent les denrées et autres marchandises qui n’attendent que d’être identifiées. « C’est… »  

T’allais bien lui expliquer, là, mais on vous coupe le sifflet et vous devez transplaner jusqu’au Ministère. Après quelques paperasseries dont tu te fiches comme de ta première chaussette (tu avais l’air complètement déconnecté, plus qu’à l’accoutumée), tu ramènes très vite Lucy à toi. Les quelques mots que tu lui as lâché entre temps ne lui ont certainement pas été d’une grande aide pour y comprendre quelque chose. « Elle est en danger, on part. » Chose que tu appuies par un regard assuré, et passablement inquiet.

« Maintenant. »

***


Vous êtes perdus dans les Highlands.
Pas perdus à proprement parler, puisque c’est ici que tu es né, et qu’elle est née aussi, puisque c’est là où ta meute vivait, avant les années 2000. Certains de ces territoires ne te sont donc pas étrangers, et à ta Beta non plus, qui te suit sans vraiment broncher. Tout ce que tu as pu lui faire comprendre, c’est que ce n’est pas une personne de la meute, mais que c’est quelqu’un d’important, et qu’il faut lui venir en aide le plus tôt possible. Tes entrailles se tordent dans l’angoisse de la savoir en danger, le tout couplé avec l’adrénaline qui électrise déjà tes membres.

Tout ce qui transpire de ton aura pourtant, c’est une détermination aveugle. Une rage mise sous cloche et qui n’a a priori pas d’objet. Pourtant, la mélodie se joue en boucle dans ta tête depuis que tu as vu cet espèce de papillon ensanglanté sur le visage du macchabée : elle est en danger.

T’arrives pas à parler dans ces moments-là. Faut dire que t’as jamais été très doué pour ça.

Tes loups et louves le savent. Quand tu ne parles pas, il y a deux options : soit tu es un danger, soit tu es en danger. Aujourd’hui, alors que le crépuscule tombe sur cette verdure humide, tu es quelque part entre les deux, de ton propre ressenti. Tu n’en as pas tout à fait conscience bien entendu, n’ayant jamais été capable de mettre un mot sur tes émotions. Mani a bien essayé autrefois, en te demandant si ça faisait mal, si ça faisait oui, si ça faisait non. Quand ça fait tout à la fois, ce n’est pas bon. Quand ça fait tout à la fois, la crise n’est jamais loin.

« Pas le temps. » Que tu lui dis, comme si elle allait comprendre. Tu parlais de la meute, que tu pouvais pas leur dire, pas tout de suite, parce que les minutes étaient comptées. Vous vous approchez d’une propriété enfermée entre de gigantesques arbres qui n’avaient a priori rien de naturels. Derrière, les sommets grisonnants d’un manoir écossais. Dans la pénombre, tu vas chercher le regard de Lucy, que tu attrapes par les épaules. « Si quelqu’un te voit, n’importe qui, tu le tues. »

T’as pas besoin d’aller plus dans les détails, l’ordre est simple comme bonjour. Elle en a vu d’autres, et vous sortiez d’une mission dont l'issue aurait été plus ou moins similaire. Votre fatigue allait, tu l’espérais, ne pas se faire trop ressentir. Mais tes quatre heures de sommeil par nuit ne t’avaient jamais vraiment suffi.

« Si c’est elle et qu’elle crie pas, la tue pas. Elle peut pas crier. »

Tu lâches ses épaules, attendant un accusé réception de sa part, des questions, n’importe quoi. C’était maintenant ou jamais, parce qu’après ça, s’il y avait effectivement plus de monde que prévu, vous n’aurez plus d’autre choix que d’être dans l’action, et plus dans la discussion. D’autant que tu avais le don pour oublier la moitié des informations — la faute à ton esprit lui-même morcelé ; où tu penses avoir parlé, alors qu’il n’en est rien.

Y’a qu’elle pour t’aider. Si tu avais bénéficié de plus de temps, tu aurais mobilisé ta meute, ou au moins une partie, quitte à les mettre dans un état émotionnel compliqué. Mais vous n’avez pas cette chance-là ce soir. Ce soir, elle est en danger. Tu connais les défenses qui sont installées, et tu vas y rentrer. Tu vas passer en premier, et s’il faut les tuer, tu les tueras une première fois.
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Then came the last days of june

La mission est un succès comme Lucy les aime, de ceux qui ne causent que quelques bleues, au pire une éraflure et qui ne s’étendent pas sur la durée. Elle est patiente certes, la traque la grise et la fait se perdre dans ses sens, mais après la réalité la prend en chasse et le chasseur devient la proie.

Elle n’aime pas penser que ce sont de vrais gens, avec de vraies familles, une vraie personnalité et une vraie faculté à réfléchir qu’elle traque et parfois abat. Les prises de conscience sont mieux lorsqu’elles n’arrivent jamais, alors Lucy se détourne des quelques corps qui traînent comme s’ils n’existaient pas et examine ses ongles en écoutant distraitement ce que les handlers se racontent.

Elle ne fait pas vraiment attention à Reinir, pourtant elle est complètement consciente de sa présence toute proche. Lorsqu’il est dans la même pièce qu’elle, Lucy ne peut pas l’ignorer, elle est prête à se rendre disponible à l’instant où il formulerait la moindre demande parce que c’est comme ça que doivent être les choses – en attendant, elle le laisse à peu importe ce qu’il fait près du cadavre ; ça, ça ne la regarde pas.

- Lucy, trésor?

La réaction de la blonde est immédiate, elle se matérialise aux côtés de Reinir avant qu’il n’ait pu dire ouf, ses iris verts étudiant les traits de l’alpha à la recherche d’information sur la requête à venir.

- Oui ? s’enquière-t-elle.

- Lucy, regarde! Regarde.

Elle regarde, louche sur le corps en piteux état en se demandant ce qui peut bien valoir qu’elle y mette tant d’intérêt. C’est un cadavre comme elle en a vu beaucoup, peut-être un peu plus abimé mais à peine. Elle lève les yeux vers Reinir, circonspecte.

- Quoi ? demande-t-elle doucement, presque inquiète de ne pas trouver ce qu’il veut.

Ce n’est pas que ça n’arrive pas souvent, les bizarreries de l’alpha sont monnaie courante et Lucy n’aurait pas le culot d’émettre un jugement là-dessus, seulement elles la laissent souvent perplexe et Lucy aimerait pouvoir se glisser dans l'esprit de Reinir pour en comprendre le fonctionnement.

- C’est…  

Elle fronce légèrement les sourcils, elle l’observe toujours, puis on l’appelle et elle fait volte-face, très mécontente qu’Isobel soit encore sur son dos et plus encore, qu’elle l’interrompe dans une discussion avec son alpha qui semblait sur le point de lui dire quelque chose d’important.

Il y a un léger conflit de loyauté dans son esprit, Reinir prévaudra toujours sur n'importe qui d'autre mais lui-même semble être prêt à mettre de côté leur discussion pour suivre leurs handlers au ministère. Lucy se résout à suivre Isobel.

- Je reviens après, promet-elle à Reinir.

Retour au ministère, les papiers que Lucy connait par cœur au point de pouvoir les réciter de mémoire sont remplis en un rien de temps ; elle n’a pas à s’attarder, Reinir l’attend, ou peut-être qu’il a oublié entre temps mais ça Lucy ne le saura que si elle arrive à le trouver.

- Elle est en danger, on part. Maintenant.

Lucy se demande un instant s’ils ont commencé cette discussion plus tôt et si elle l’a oubliée, mais Lucy n’oublie jamais rien et en déduit qu’il a probablement commencé la conversation dans sa tête, sans elle. La blonde verra bien ce qu’il en est quand elle sera devant ses yeux.

--

La marche dans les Highlands est presque une promenade de santé ; Lucy aime marcher et elle aime encore plus les grands espaces, ce qu’elle aime moins est l’agitation qui crépite autour de Reinir et affecte Lucy en conséquence.

Elle est d’une nature nerveuse, les émotions qui parcourent les autres, elle a tendance à les absorber, or lorsqu’il s’agit d’un membre de sa meute, tout est décuplé.

- Reinir, elle appelle après quelques très longues minutes d’une marche silencieuse. Je comprends pas qui on cherche.

Si elle savait, peut-être qu’elle pourrait aider, quoique l’alpha semble parfaitement savoir où il va et ce qu’il veut trouver. Ce n’est pas que Lucy ne lui fait pas une confiance aveugle, seulement que l’incertitude la rend nerveuse.

- Pas le temps.

Elle comprend qu’il n’a pas le temps d’expliquer et l’accepte, le silence retombe, elle n’irait pas protester contre ce que Reinir dit.

Puis une bâtisse apparait, magnifique dans la pénombre, une aura vaguement inquiétante mais invraisemblablement attirante aux yeux de Lucy. Elle reste un instant à observer les hauts murs et les immenses arbres qui les bordent avant que son regard ne soit capté par celui de Reinir tout près.

- Si quelqu’un te voit, n’importe qui, tu le tues.

Lucy acquiesce sans broncher, aussi sérieuse que l’alpha l’est. Pas de témoin, c’est dans ses cordes.

- Si c’est elle et qu’elle crie pas, la tue pas. Elle peut pas crier.

Ses paupières se plissent légèrement, les rouages de son cerveau tournent à plein régime. Elle touche du doigt une théorie plausible, parce que Reinir vient d’ici mais n’a jamais été donner l’adresse de sa maison d’enfance, alors ce qu'elle imagine est possible mais ne l'éclaire pas sur le but de leur déplacement.

- Elle ? C’est qui ? demande-t-elle.

Lucy se tourne vers la maison, flaire la brise qui vient agiter une mèche de cheveux près de son visage. Elle est légèrement fébrile, parce que quelque chose ne tourne pas rond, que le manoir est inquiétant et qu’elle a presque l’impression de pouvoir associer l’odeur qui en émane à Reinir lui-même.

Ça ferait sens. Enfin pas vraiment, mais un peu quand même.

- C’est chez toi ? C’est pour ça que tu veux y aller ?

Chez lui, avant, maintenant sa place est avec la meute mais Lucy se comprend et l’alpha la comprendra sans doute aussi.
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tw: violence, kidnapping

"Elle ? C'est qui ?" qu'elle demande. Elle, c'est une partie de toi, c'est cette part d'innocence qu'il te reste, qu'il faut préserver à tout prix. Si elle est en danger, c'est fini pour toi, et donc, pour tous tes enfants réunis. Tu n'as pas le droit de mourir une seconde - troisième ? - fois, tu n'as pas le droit de les laisser choir comme des orphelins, orphelines, qui ne demandent qu'à survivre et s'épanouir dans ce maëlstrom d'injustice. La louve obtempère, bien consciente de l'importance de l'ouvrage, sans toutefois en avoir le cœur net. Le regard fait des va-et-vient avec la bâtisse, qui, tu le sens, vous regarde déjà elle aussi. Ce n'est jamais bon lorsqu'elle vous regarde, car elle prend de l'avance sur ce qui suit. "Alana" c'est prononcé dans une expiration qui ressemble à une confidence, celle qui pourrait tout faire chavirer si d'autres que vous l'entendaient. Tu pressens l'effondrement dans ces A, dans la façon dont s'arrête le mot au creux de ta gorge, une fois prononcé. Alana est en danger et il faut la sauver. Alana ne peut pas parler alors il faut la sauver. Il ne faut pas la tuer car c'est elle qui vous sauvera tous et toutes. C'est elle qui doit rester.

"C'est chez toi ? C'est pour ça que tu veux y aller ?Pas chez moi," plus maintenant, elle le sait, elle le sent, Lucy ; tu n'es à ta place que dans le cottage avec les tiens, et nulle part ailleurs. Sans eux, tu n'es rien. "On va sauver Alana" que t'arrives à exprimer, vous allez la sauver et la ramener, parce qu'elle est en danger là-bas, comme tu l'as été toi pendant de nombreuses années. Maintenant, tu pars.

Tu pars en premier et elle te suivra.

(...)

(#1) Quand vous filez au travers du jardin, la magie des pièges installés vous prennent plein le naseaux. Tu reconnais la signature runique de ton père, celle dont il s'est même inspiré de tes propres travaux acharnés. Lucy prévenue d'un regard dans la pénombre qui n'en est pas pour vous, poursuivant votre cheminement jusqu'aux murs froids du manoir familial. Ça te semble si déroutant d'arriver là sans y avoir été invité, pressent même la présence de Duncan qui pourtant, n'a aucunement sa place ici désormais, traître qu'il est. Duncan qui te déteste, qui t'a tourné le dos comme si tous tes efforts pour l'aimer n'avaient jamais suffi. Il t'a fait croire que tu n'étais pas assez, comme tous les autres qui ont pu demeurer dans cette bâtisse écossaise.
Sauf Alana.
Alana…
Alana n'a rien fait de tout ça, elle.
Et tous veulent la faire disparaître, maintenant qu'elle est prête à poursuivre ses études supérieures, à être brillante comme jamais.
Vous allez empêcher le massacre.

Vous franchissez la porte arrière déverrouillée sans problème, celle que cet infâme vermine de domestique a l'habitude de prendre pour aller et venir, sa place n'étant pas dans l'entrée principale, destinée à celles et ceux qui le méritent.
(#2, 3) Vous ne vous séparez pas encore, filant les couloirs. Ton flair te guide, toi et ta louve, dans la direction où semble se trouver Alana, où du moins, la plus grande concentration de son odeur. Les battements cardiaques que vous entendez sont alors distincts, mais les enjambées de Winston, le domestique, sont bien trop amples et rapides pour vous permettre de vous cacher à temps. Un elfe l'accompagne, elfe qui commence à beugler à votre vue ; et il n'en fallait pas moins pour que tu te jettes non pas sur lui, mais sur Winston, qui brandit sa baguette dans ta direction dans un réflexe.

Le tien est de lui écraser la main entre tes mâchoires serrées, ses articulations se disloquent et s'écrasent dans un craquement désagréable, Winston crie et lâche sa baguette malgré lui, alors tu vas en faire autant à lui arracher la peau du cou à coups de dents. Qu'il se taise, pour t'avoir fait tant souffrir avant ; il n'a pas le droit de crier quand tu es là. Tu ne veux pas - tu ne peux pas - laisser le temps précieux à lui faire sa peau jusqu'au bout, le laissant agoniser dans sa sève qui commence à s'écouler avec abondance, Winston alors prit de hoquets et spasmes irréguliers. Tu tournes ton visage dans la direction de ta louve, à qui tu lâches : "Finis-les, j'vais la chercher" et tu files comme une furie vers la chambre trop quiète de la concernée, porte enfoncée comme s'il ne s'agissait que d'un carton épais vulgairement agrafé.

(#4) Alana est là, à son bureau, et le livre à la main qu'elle porte s'éclate au sol après qu'elle ait pivoté dans ta direction. Prostrée, l'inquiétude folle dans le regard, tu ignores ces états de fait alors que tu sens son souffle se raccourcir toujours un peu plus alors que tu te rapproches d'elle. "Alana Jónsdóttir," t'as l'air soudainement plus doux, mais elle ne s'y méprendra pas ; le bas de ton visage est peint de rouge un peu trop frais, le bas de ton tatouage marron à peine léché. Tu lui parles en islandais. "Alana, on s'en va" elle secoue la tête de droite à gauche, prise sous l'effet de ta rune, intensifiant sa nature déjà peureuse. Incapable même de te parler dans la langue des signes, elle subit ta présence.

"Ils vont te tuer si tu restes là" comme toi ils t'ont tué avant ça, tu le sais. Entre la mort courte et la mort longue, tu ne lui donnes plus aucun choix, si ce n'est celle que tu lui offriras. Elle a bien entendu qu'il se passait quelque chose, que c'était peut-être pas de ta faute, tout ça, pour changer. Qu'elle pourrait peut-être même mieux comprendre quand Lucy lui dira aussi, qu'on lui veut du mal, mais pas eux — eux, ils sont venu la chercher pour la sauver, et ils ne partiront pas sans elle. "S'il te plaît," insistes-tu une dernière fois alors que tu sens quelque chose arriver derrière toi.
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Then came the last days of june
cw. sang, meurtre.

Lucy ne comprenait pas grand-chose à ce qu’il se passait mais elle avait appris à ne pas poser de questions et attendre que Reinir clarifie les choses de lui-même. Parfois ça n’arrivait pas, Lucy se contentait de suivre le mouvement et de donner l’impression qu’elle savait ce qu’elle faisait, comme maintenant que son alpha donnait un prénom féminin qu’elle n’avait jamais entendu de sa vie. Ses sourcils se froncèrent à peine, ses souvenirs défilèrent à la recherche d’une fois où il aurait pu le mentionner. Ça ne vint pas, Lucy en déduisit qu’il ne l’avait donc jamais fait, elle s’en serait souvenu. Elle se contenta d’acquiescer, comme si ça faisait sens quand même, elle le suivrait quoiqu’il arrive, il le savait.

- Pas chez moi.

Les iris de la louve s’attardèrent sur le visage de Reinir, elle opina à nouveau. Ils n’avaient pas d’autre chez eux qu’auprès de la meute, cette bâtisse devant eux n’était qu’une ombre du passé qui respirait la magie pernicieuse. Il y avait l’inquiétude de l’alpha aussi, ça envahissait l’air et le rendait pesant. Lucy n’aimait pas le voir comme ça.

- On va sauver Alana.

Ainsi soit-il.

- Je te suis, promit-elle.

Et elle le suivit, son regard oscillant entre le dos de Reinir devant elle et le sol jonché de pièges. Elle accrocha les pupilles de l’alpha, saisit le message tacite, redoubla de vigilance. Ses pensées avaient dévié vers Alana. Qui était-elle ? Que faisait-elle ? La louve comprit qu’elle en savait peu sur Reinir, sur sa vie d’avant. Elle s’en fichait, tout ce qui comptait était l’après. Elle non plus ne parlait pas beaucoup de son passé, il n’y avait que Melinda qui l’y raccrochait.

Ils prirent une porte à l’arrière, les baskets de Lucy effleuraient le sol sans produire le moindre bruit qui aurait pu alerter sur leur présence. Le manoir était habité, elle le sentait, tous ses muscles étaient tendus en conséquence, elle était prête à se jeter entre quiconque apparaîtrait pour les arrêter dans leur intrusion et Reinir. Lucy discernait plusieurs présences, l’une se rapprochait, elle l’entendait clairement, distinguait chaque pas – en distinguait en réalité deux. Elle ne jugea pas nécessaire de le faire savoir à l’alpha, il entendait aussi bien qu’elle, elle préféra se préparer à bondir.

Ils étaient deux, dont un elfe. La vue de la baguette ne fit pas même ciller Lucy – ils en avaient tous – la louve observa placidement la scène qui se jouait, ses iris dévièrent vers l’elfe de maison dont la bouche ouverte laissait échapper un cri silencieux. L’odeur de la magie s’échappa de lui alors qu’il préparait son transplanage, Lucy fut plus rapide, il ne fallait pas le laisser aller prévenir quelqu’un d’autre. Ses bras se refermèrent autour de sa gorge, lui coupant l’air et le soulevant de terre – l’odeur de magie s’estompa, remplacée par des hoquets et le tambour des talons qui s’abattaient contre ses cuisses dans l’espoir de se libérer.

- Finis-les, j'vais la chercher.

Lucy resserra ses bras, l’elfe s’éteignit comme une flamme que l’on étouffait et le corps retomba mollement sur le carrelage. Elle regarda Reinir s’éloigner, se rapprocha en même temps de l’homme à l’agonie. Il n’y avait rien à finir, la fin était déjà toute annoncée. Elle écouta le cœur pomper furieusement un sang qui s’échappait du circuit fermé et se déversait en cascade sur le sol, elle attendit que le regard se fixe sur le plafond et que les sursauts cessent. Il y en eut deux de plus, Lucy détourna les iris et enjamba la mare.

A l’aveugle, elle se dirigea dans les couloirs, seulement guidée par l’effluve qu’avait laissé Reinir dans son passage. Elle trouva une porte ouverte d’où s’échappait la voix pressante de l’alpha, Lucy resta immobile derrière, dissimulée au regard de quiconque se trouvait dans la pièce.

- Ils vont te tuer si tu restes là. Elle ne voulait pas interrompre, craignait que son arrivée ne ruine les efforts de Reinir. Elle attendit, discernant clairement la présence d’une sorcière à l’intérieur. S'il te plaît.

Lucy ne faisait pas peur, peut-être que pour convaincre quelqu’un, qui que soit cette personne, elle obtiendrait plus de résultat que l’alpha et ses intonations désespérées. Elle s’avança dans l’encadrement de la porte, fit un pas pour se poster à côté de Reinir. C’était une jeune fille à l’air franchement terrorisé, Lucy le serait aussi à sa place, face à l’alpha et son visage peint de rouge et ses yeux fous. Elle ne savait pas ce qu’il lui avait dit. Ses iris accrochèrent celles de la fille.

- Alana ? demanda-t-elle. Je m’appelle Lucy, je suis une amie de Reinir. Tu peux venir avec nous ?

Sa voix était douce, elle l’avait toujours été, et basse, comme si elle faisait attention à ne pas écorcher les oreilles trop sensibles de son entourage. Elle sourit à Alana, tendit la main vers elle pour l’inviter à les suivre. Lucy n’obtint pas de réponse, jeta un œil du côté de Reinir comme pour demander si c’était normal, ce silence. (dé) Lorsque ses pupilles en revinrent à la fille, celle-ci s’était rapprochée, doucement, comme si elle évaluait encore le pour et le contre. Lucy regarda vers Reinir à nouveau, elle ne connaissait toujours pas ses intentions, mais s'il voulait Alana, et bien il l'avait.
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