(aelon) young dumb & broke

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aelon # 1 » young dumb & broke

tw: alcool, cigarette depuis ces derniers temps, il y avait bien trop d'informations à digérer. d'abord, il y avait mes retrouvailles avec zayd, sa prédiction, le fait que j'allais devenir à mon tour un hybride, puis les battues ; tout ces prisonniers qui finissaient comme du gibier pourchassé par les puristes plutôt que d'être enfermé à azkaban. ça et le fait que les cercles supérieurs au sein de l'ordre du phénix nous avaient caché cette information depuis trop longtemps. au final, ça ne changeait pas véritablement du passé. cela fait dix années que l'on se battait pour obtenir justice et si l'on avait connu quelques victoires, on a dû également essuyer des défaites plus écrasantes encore. c'était juste... cela commençait à devenir pesant. on l'avait bien vu lors de notre petite réunion de résistants. certains individus au sein même de nos troupes avaient poussé une gueulante à l'encontre même du camp pour lesquels ils se battaient. et il faut dire les choses telles qu'elles sont ; même un thé ne pourrait suffire à remonter le moral. pas dans de pareilles conditions. pas alors que nous nous étions incapables de nous mettre d'accord pour mettre en place un nouveau plan d'attaque. j'avais beau désiré rester optimiste, espérant qu'on finira bien par la gagner cette bataille, mais que pouvais-je bien faire si derrière, ça ne suivait pas? un moment, il fallait se rendre à l'évidence. les gentils ne réussissent pas forcément à atteindre leur but dans la vie réelle ; peut-être que les événements récents n'étaient que le début d'une longue descente aux enfers. aussi, je me disais que je pouvais bien me permettre d'en profiter avant que les choses se gâtent davantage. avant de perdre mon humanité et devenir un demi-loup. avant la fin de l'ordre. la fin de tout. c'était animé par cette humeur que j'avais pris la décision de me rendre dans un bar moldu afin de dilapider mon argent dans la boisson. obtenir l'ivresse à défaut de ne pas être en mesure de faire des exploits. profiter de cette situation de calme dans un monde non-magique alors que l'univers des sorciers étaient en proie à la férocité du mal. espérer ne pas être reconnu là tandis que ma face était placardée partout chez les mages, recherché depuis l'enfance ; illégal pour ne pas me plier à une injuste autorité.

me voilà arrivé à destination. instinctivement, à l'entrée, j'inspecte l'enceinte afin d'être sûr de ne pas me retrouver nez à nez avec un potentiel ennemi. car s'il est interdit de fréquenter des moldus, les mangemorts doivent savoir pertinemment que leurs opposants doivent justement se terrer là où l'on attend le moins un être doté de magie. cependant je ne prend la peine de rester trop longtemps sur le palier, suggérant que, normalement, un combattant de ne devrait également prendre le risque de boire futilement quelques verres d'alcool quand sa place doit être sur le front. et puis, je pourrais paraître suspect. automatiquement, je file au bar, commandant alors un verre de whisky. un truc bien fort, de quoi m'arracher la gorge et me réchauffer à peine le liquide avalé. en attendant ma commande, j'en profite également pour sortir une cigarette avant de l'allumer et commencer à fumer. si une loi a été votée chez les non-sorciers interdisant le fait de consommer des cigarettes à l'intérieur des bars, elle n'est pas encore appliquée et cela m'arrange un peu puisque je compte en profiter, je dois l'avouer. de toute façon, je suis un criminel, autant l'être jusqu'au bout, vous ne pensez pas? je me gratte la tête, agacé par les ciseburines qui grouillent sur le cuir chevelu avant de porter mon attention aux alentours. je remarque que c'est hétéroclite par ici. on peut trouver des moldus de toutes conditions, à tel point que je m'arrive à m'identifier à quelques uns niveau style vestimentaire pas très neuf. par contre, lorsque mes prunelles finissent par tomber sur mon voisin de bar, je remarque que son allure détonne avec le mien. il semble plus vieux, propre sur lui, c'est très certainement un type qui réussi. après l'avoir contemplé pendant plusieurs secondes et à plusieurs reprises, je lui souris. après tout, c'était la moindre des choses si je ne voulais pas paraître trop impoli. et encore une fois, si je pouvais déroger à la règle et communiquer avec un type sans baguette, et bien pourquoi pas! « - bonjour! vous venez souvent par ici? » lui demandais-je sans être vraiment curieux par rapport à cela. en vérité, c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour attirer son attention sur moi. voyant ma commande arrivée, je décide alors d'enchaîner. « - vous voulez que je vous paye quelque chose à boire? j'peux vous payer ma tournée, j'ai assez! » m'exclamais-je comme trop fier de pouvoir gagner ma vie même si je pouvais me permettre de le dire où et comment. car si kusmi permettait à l'ordre d'avoir désormais un peu d'argent en toute légalité, il fut un temps où j'avais été bien obligé d'arnaquer et de voler. d'humeur sociable, je le fus encore plus lorsque je pris quelque gorgées de la boisson un peu trop rapidement, décidant de passer aux présentations. « - au fait! moi c'est aeneas pipsqueak et vous? » m'exclamais-je.

(@marlon travers)

aelon # 1 » young dumb & broke

@aeneas greyback

Cette journée avait été à l’image des précédentes, longue et harrassante. La chasse aux hybrides terroristes était une activité de longue haleine, qui requérait une patience infaillible. Tu avais juré à ton épouse de retrouver tous ceux qui avaient eu l’affront de venir gâcher votre mariage, ce jour sacré qui aurait dû être le plus beau de toute votre existence. Enfin, si l’on faisait abstraction de ta première union gâchée et de la naissance de tes deux héritiers souillés...

Au détour de l’un de ces couloirs qui formaient le dédale du Ministère, ton chemin avait croisé celui de ton fidèle ami, Rodolphus Lestrange. "Tu as une mine épouvantable ! Ça fait combien de temps que t’as pas quitté le bureau, Travers ? Allez, ce soir je t’emmène tourmenter des moldus, comme au bon vieux temps !” Et dans un gracieux mouvement de cape, dont lui seul avait le secret, l’aîné des Lestrange s’en était allé sans un mot de plus. Quelques instants plus tard, une missive signée de sa plume avait atterri sur ton bureau pour t’indiquer le lieu et l’heure de votre rendez-vous. Tu ne savais pas exactement ce que Rodolphus avait en tête, mais il fallait bien avouer que tu n’avais guère mieux à faire après le travail, alors que Freya avait prévu de dîner avec des amies de son côté. Apposant le sceau “Ennemi du gouvernement” sur le dernier dossier trônant sur l’ébène de ton bureau, tu jetas un coup d’oeil vers la pendule et décidas qu’il était temps de plier bagage. Avant d’éteindre l’ultime lumière, tu te dirigeas à l’autre bout de la pièce et ouvrit l’armoire qui contenait un costume impeccable que tu te hâtas d’enfiler pour mieux te débarrasser de ton uniforme de service. La présence de Rodolphus à tes côtés suffirait amplement à attirer les regards de curieux moldus sur votre redoutable duo, inutile donc de conserver tes atours de chef de la brigade.

Quelques instants plus tard, tu vins t’asseoir au comptoir d’un petit bar moldu, situé non loin du Ministère. Tu espérais sincèrement que Rodolphus n’ait pas d’idées trop rocambolesques en tête, ce n’était vraiment pas le moment de se faire remarquer. Le Seigneur des Ténèbres avait fait son grand retour d’on ne sait où et il n’apprécierait certainement pas que la presse moldue relate vos sombres méfaits. Comme à ton habitude, tu choisis de t’installer à un endroit duquel tu pouvais aisément observer la majeure partie des lieux. Déformation professionnelle, ou simple expression de cette manie de vouloir tout contrôler, les avis divergaient souvent. Quoiqu’il en soit, tu laissas ton regard inquisiteur faire le tour de la pièce et pour l’heure, tout te sembla aussi normal qu’un bar moldu pouvait l’être. L’endroit était trop banal, trop crasseux pour que tu puisses t’y sentir à ton aise. Tu regrettais déjà la confidentialité et le luxe du Diogenes Club, ce repaire de l’Elite la plus condescendante. En attendant Lestrange, tu commandas un thé noir aux arômes de canelle. Tu ne tenais pas à te faire pincer avec de l’alcool aux alentours du Ministère, alors que les décrets de ton gouvernement bien-aimé en interdisaient la consommation.

La porte s’ouvre encore une fois, mais ton regard se détourne bien vite du nouveau venu qui n’est toujours pas celui que tu attendais. Le retard de Rodolphus commence à peser sur la corde sensible, tu ne l’accueilleras certainement pas avec le plus grand des sourires lorsqu’il daignera enfin se montrer. En parlant de sourire, le gosse qui vient de s’installer sur le tabouret voisin te gratifie du sien alors qu’il semble t’observer depuis un laps de temps un peu trop long pour te paraître bienséant. Conservant un visage impassible, tu te redresses quelque peu pour accroître la distance qui vous sépare, tout en prenant bien soin de rendre plus visible la main qui portait l’alliance de ta récente union. On ne souriait pas à Marlon Travers, encore moins quand on était moldu, alors tu craignais que cet étrange jeune homme ne soit en train de flirter avec toi. Lorsque l’inconnu se met à parler, tes craintes se voient d’ailleurs immédiatement renforcées. D’ordinaire, c’est toi qui poses les questions, aussi tu te montres peu enclin à répondre à celles qui te sont destinées. Tu hésites un instant à l’ignorer royalement sans le moindre scrupule, songeant qu’il se lassera bien vite de ton attitude, et puis tu finis par te raviser. Peut-être pourrait-il te divertir en attendant l’arrivée de Lestrange. “Non c’est la première fois, j’attends quelqu’un.” La réponse est brève, presque sèche, telle une spécialité de la maison Travers. Et voilà que maintenant cet idiot de moldu insiste pour te payer un verre, alors que contrairement aux frusques qui lui servent de tenue, ton costume empeste l’argent et la richesse de ta lignée. Tu te forces à le gratifier d’un sourire faussement courtois avant de lui répondre. “Gardez donc vos livres pour vous. Votre whisky coûte certainement plus que mon thé.” Guère habitué à ce que tes pommettes saillantes ne suffisent pas à mettre un nom redouté sur ton célèbre visage, tu hausses l’un de tes sourcils à peine visible. Avant de te souvenir comme par magie, que tu te trouves alors du mauvais côté de la barrière, de celui où ton patronyme n’est pas synonyme des pires horreurs. “Marlon Travers.” Instinctivement, le menton se relève de quelques centimètres, les pupilles se teintent d’une lueur de fierté que même le plus expérimenté des métamorphomages n’aurait su dissimuler. “Aeneas c’est original comme prénom. Ça vient d’où ?”