BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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Odalis Bayat
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Odalis Bayat
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a stare without eyes
mi-juin à mi-juillet 2007 | Montagnes du Talgar - Kazakhstan


« J’ai mal aux pieeeeds. » La complainte a résonné dans l’air chaud et humide à peine trente minutes plus tôt, suivie d’une série de sons plus ou moins articulés dont la signification était assez claire : nous aussi, pas la peine de le redire. En d’autres circonstances, Odalis se serait gentiment amusée du visage rouge de Pollux, de sa silhouette arrondie par les longs mois passés à Londres auprès de sa famille – pas cette fois. Elle n’est que trop consciente de la tragédie qui frappe sa petite famille, et les taquineries sont particulièrement loin de son esprit à l’instant, alors qu’elle aussi a probablement le visage cramoisi et un nombre inquiétant d’ampoules aux pieds.

Il lui semble qu’ils marchent depuis des mois. Un pied devant l’autre dans un silence souvent morose, épuisés et brûlés par le soleil, étouffés par la chaleur estivale. Il ne s’agit pas de leur première, mais bien de leur seconde escapade dans les montagnes à la recherche d’un vase très spécial, qui pourrait peut-être leur permettre de contenir l’horrible malédiction qui les afflige pendant quelques temps. Assez de temps pour qu’ils arrivent à trouver une véritable solution sans se retourner les uns contre les autres. La première, montée sur des informations (douteuses, selon Odalis) prétendant que le vase aurait été perdu au siècle dernier sur la route de la soie, les a menés jusqu’à Kachgar, puis dans le versant sud du Tian Shan.

Ils n’y ont rien trouvé.

Une expédition inutile et plusieurs autres recherches plus tard, une autre piste les mène de l’autre côté de la chaîne de montagnes (en espérant que cette fois-ci, ils ne se soient pas lancés sur une fausse piste). Leurs pérégrinations les ont menés dans les monts Talgar, au-travers de la région touristique, particulièrement fréquentée en août et septembre par les alpinistes partant à la conquête du Pic Talgar. Si près de la haute saison, les hôtels ont commencé à se remplir et c’est presque par miracle qu’ils réussissent à dénicher assez de chambres pour toute l’équipée, malgré la présence de nombreux sites de camping moldu dans la région. Entre l’Irak et le Xinjiang, et maintenant le Kazakhstan, hors de question pour la jeune femme de passer plus de temps que nécessaire dans une tente, aussi spacieuse soit-elle.

Les indices découverts par Ambros et Penelope – et admirablement retranscrits sur papier par Malcolm – sont particulièrement vagues. Les zones de recherche s’étendent sur nombre de sentiers et à toutes sortes d’élévations. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Peut-être auraient-ils plus de chance en se dirigeant vers Samarcande, quitte à ne pas trouver exactement l’artefact qu’ils poursuivent si ardûment. La ville regorge de mausolées et Odalis songe avec un brin d’amertume qu’il serait probablement moins pénible de fouiner les quatre coins de la ville plutôt que l’entièreté d’une chaîne de montagnes. « On doit approcher de la première zone possible, non ? demande-t-elle à Malcolm, alors qu’ils s’arrêtent quelques instants pour reprendre leur souffle et boire quelques gorgées d’eau. Il faudra garder les yeux ouverts… » La remarque, à mi-voix, est tout autant pour les autres que pour elle-même, qui a plutôt le regard porté sur ses deux pieds pour éviter de se tourner la cheville sur une racine ou une pierre roulante. « Vos sources font mention d’un marqueur quelconque ? » Elle s’est bien gardée de participer aux recherches, de peur de voir ses suggestions écartées de nouveau, et par conséquent n’a pas prêté d’attention toute particulière aux détails de l’opération, tout comme Castor et Pollux, qu’elle voit tendre l’oreille.

En l’absence de spécifications, ils conviennent qu’il s’agira probablement d’au pire, une énième foutue malédiction et des sortilèges de protection et au mieux, rien du tout; avec tout un éventail de possibles entre les deux.

Semblerait-il que cette expédition soit sous le signe de la chance : après plusieurs heures supplémentaires d’ascension, au-travers de quelques petits groupes de randonneurs, ils arrivent à un mince plateau où se sont rassemblés plusieurs touristes. Quelque part sur la gauche, une étrange formation dans la roche fait penser à l’entrée d’une grotte. Au point culminant de l’arche irrégulière que forme la pierre, un étrange motif attire son attention, sans qu’elle arrive à déterminer pourquoi. « Eh, Aries, l’apostrophe est renforcée d’un coup du revers de la main sur le bras de son collègue. On dirait pas une rune, là ? »

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Si certain.e.s considèrent cette expédition inutile, Ambros, lui, est d’un tout autre avis : certes, ils n’ont encore rien trouvé, mais pour une fois, ils ne sont pas en train de vivre un étrange jour de la marmotte en plein désert. On pourrait même dire qu’il trouve tout cela thérapeutique, de dépenser son énergie à marcher et à utiliser ses capacités de briseur de sort à autre chose qu’à percer les mystères de la tombe de la prêtresse sumérienne.
Puis, ils ont récupéré Pollux.
Leur casse-tête est toujours incomplet, sans Cat et Lillian, mais sa présence est une pièce de plus et comble un vide laissé à peine moins béant.

L’Irlandais est concentré sur le paysage, pour ne pas penser à sa propre douleur aux pieds, ou à son souffle qui se fait de plus en plus court. Il refuse d’être le premier à demander de s’arrêter pour prendre une collation, son orgueil lui permettant d’avancer sans relâche. « Vos sources font mention d’un marqueur quelconque ? Les pistes sont… chiantes, souffle le sorcier, qui n’a même pas la force de sortir de sa poche le morceau de parchemin sale qui lui sert d’aide-mémoire pour ne pas ressortir tout son bataclan de recherches. Ça parle d’un… d’un passage qui ne peut pas être vu et de marcher à travers le roc. Ce qui… ce qui ne nous aide pas vraiment, dans une chaîne de montagnes. »
Du roc, il n’y a que cela.
Du roc, des arbres, de la poussière, des touristes, des herbes hautes, des insultes et le soleil, surtout, qui en pleine haute saison, ne semble jamais perdre de sa puissance. La chaleur l’épuise au moins autant que la randonnée, étire une patience très limitée depuis le début de ce voyage et chaque jour mise à l’épreuve alors qu’ils font toujours chou blanc. Leur précédente randonnée n’était pas inutile, on l’a dit plus tôt, mais frustrante, ça… on peut difficilement prétendre le contraire.

Le plateau auquel ils accèdent est un répit plus que bienvenu et il peut discrètement reprendre son souffle, alors que tout le monde ralentit afin de ne pas détonner dans les touristes. La main de Medea vient claquer sur son bras, attirant son attention vers une formation rocheuse. « Eh, Aries. On dirait pas une rune, là ? » C’est un effort conscient que doit faire le briseur de sorts pour ne pas repousser la question d’Odalis comme si elle venait de proposer la possibilité la plus incongrue. Il plisse plutôt les yeux, sous la visière de sa casquette, et remplace ses lunettes de soleil par celles de vue. Aries observe la pierre et le sinueux de ses replis pendant quelques instants avant de déclarer : « C’est un glyphe. Et si c’est un glyphe, c’est qu’il y a quelque chose. Ce qu’ils cherchent, ou non, il s’en fout presque : il y a quelque chose. Bien vu. » Franchement, vous n’irez pas dire qu’il ne fait pas d’effort ! Il lui semble que loin de l’Irak, il est plus facile de croire son amie, de se rappeler pourquoi ils font équipe, d’avoir confiance en ses capacités. Ce n’est pas anodin et ce n’est pas pour rien qu’ils sont partis chercher leur propre Graal loin du temple de Puabi, là où le regard de Nanna est voilé de quelques nuages.

Un geste de la main et le groupe s’engage vers l’arche, qui laisse voir une entrée si peu profonde que même d’où ils sont, ils peuvent en distinguer le bout. Ça l’agacerait s’il n’y avait le glyphe et s’il n’y avait pas tous ces moldus (a priori) autour d’eux, apparemment très intéressés par tout sauf cela. Un regard autour d’eux : ce n’est pas comme si la vue sur ce plateau était spécialement fabuleuse… Pas plus que tous les autres points de vue croisés pendant leur randonnée. « Étrange comme personne ne semble s’intéresser à cet endroit. » Ce n’est pas innocent, ni étrange, pour eux. Il est sûr que s’ils devaient jeter un coup encore plus poussé aux alentours, ils trouveraient d’autres runes destinées à garder ailleurs le regard des moldus. Le sorcier est suffisamment proche, enfin, pour bien distinguer ce qui est gravé dans la formation rocheuse et le recopier sur le morceau de parchemin sale susmentionné pêché dans sa poche. Cette fois, c’est avec intention qu’il regarde le dessin, ses pupilles glissant le long de chaque trait, laissant son esprit et sa magie tâter les contours du glyphe. Puis, le crayon trace trois runes, les détachant chacune. « Naudiz, Perthro, Sowilo. Les autres n’ont pas son expertise runique, mais cela fait des années qu’ils côtoient le O’Neill, le voient approfondir chaque année ses connaissances et affiner sa maîtrise de cet art. Ils sont familiers, avec les symboles aux significations multiples. Si je comprends bien le glyphe, cette arche est une porte, une étape, vers une épreuve, ou plusieurs, qui vont changer notre destin, si nous y sommes prêts. » Oh… si cette porte pouvait savoir à quel point leur destin a été changé et a besoin d’être changé à nouveau.


Dernière édition par Ambros O'Neill le Ven 10 Sep - 14:56, édité 1 fois
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Malcolm Scrimgeour
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Les immenses montagnes du Kazakhstan, Malcolm ne s’était jamais trouvé plus éloigné de chez lieux lui qu’aujourd’hui. Son regardait flânait sur chaque paysage avec un émerveillement certain. Il se plaisait à explorer cette terre bien au-delà de son petit bous d’Écosse. Alors qu’il arrivait enfin en haut d’une colline avec le reste du groupe, il poussa un long soupir de satisfaction en tournant sur lui-même pour observer les alentours. Il s’attarda un instant sur la forme et la topographie avant qu’il ne sorte la carte qu’il avait confectionnée pour mener l’expédition jusqu’ici. Il hocha simplement la tête à la remarque d’Odalis même s’il aurait juré lui avoir répondu. Il ouvrit délicatement le plan et commença à passer sa main sur le papier d’un air rêveur. C’est pour vivre de vraies aventures qu’il avait quitté le cabinet de son oncle. Il se laissa porter par son admiration de la carte quand ses lunettes manquèrent tomber de son nez. Il efforça rapidement de les remettre, mais cela avait provoqué une rupture dans l’équilibre précaire de sa position. Il faillit glisser arrivant tout juste à se retenir en attrapant le sac d’un Irlandais. Il le remercia silencieusement avant qu’un coup de vent n’emporte son chapeau un peu plus bas. Pestant intérieurement, il se mit à redescendre pour chercher son couvre-chef. Il s’arrêta un instant en pensant à celle qui manquait cruellement au groupe. Il n’osait songer à son nom, mais son visage se figea un instant et l’amertume l’envahit. Il tapotait machinalement son chapeau pour en chasser la poussière alors que les voix des autres aventuriers le rappelaient à lui.

Il se releva replaçant son chapeau sur sa tête. Il tenta de se donner contenance alors qu’il pinçait fébrilement le feutre de son Stetson pour l’ajuster sur sa tête. Lâchant un dernier long soupir, il gravit la distance qui le séparait des autres. Il avisa un instant l’entrée de l’endroit d’un air mi-curieux, mi-craintif. Tout en tapotant nerveusement l’emplacement où ils se trouvaient sur la carte, il se surprenait à suivre du regard chaque membre du groupe afin d’étudier leurs méthodes. Ou alors était-ce pour les surveiller ? Il tira un instant de quoi écrire pour essayer de dresser un dessin de l’entrée de la carte. Sans reproduire les runes, il nota néanmoins à quoi elles correspondaient. On a tendance dans la ligue à visiter plusieurs fois les mêmes tombeaux maudits. Glissant vers l’entrée silencieusement, il s’arrêta au niveau d’Odalis en hochant la tête à ses quelques mots. Il se tourna vers l’irlandais alors qu’il leur parlait d’épreuves. Une sueur froide lui traversa le dos. Cela voulait dire encore des malédictions et autres sorts de protection. Il tapota machinalement la poche où il avait rangé sa baguette comme pour se rassurer. Déformation professionnelle, il se sentait toujours plus à l’aise avec sa baguette dans sa poche. Son esprit se calma instantanément lorsqu’il caressa le bois de sa baguette au travers de sa veste.

Comme pour marquer sa volonté de continuer, il s’approcha de l’entrée avec un air qui se voulait déterminer. Un coup de vent manqua de faire de nouveau s’envoler son chapeau, mais il avait senti le coup venir et le conserva d’une main protectrice sur sa tête. Il porta sa main à sa gourde d’eau pour en boire une dernière gorgée salvatrice. Tout cela faisait partie de son rituel visant à se préparer pour entrer à l'intérieur. Il fourra la carte dans son sac et tira délicatement un parchemin propre afin de pouvoir tracer l’itinéraire du groupe une fois à l’intérieur. Il rangea aussi ses lunettes de soleil. Il souffla une, deux, trois fois et sautilla sur place comme prêt à en découdre. Il n’allait pas se dégonfler aujourd’hui et surtout pas devant les autres. Il allait entrer là-dedans et il allait leur montrer de quel bois il était fait. Cependant, cela faisait bien une dizaine de minutes qu’il se préparait mentalement à entrer et il se tourna et se retourna pour voir si les autres n’étaient pas déjà entré sans lui. Auquel cas, il devrait les suivre d’un pas précipité à l’intérieur dans un silencieux « Attendez-moi ! »
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S’il y a bien un avantage que tu as face aux membres de la Seconde Ligue d’Ur, c’est que la chaleur et l’humidité de l’air sont des éléments dans lesquels tu as grandi. Mais il n’empêche que crapahuter dans les montagnes te met d’une humeur maussade. Outre l’épreuve physique que ça représente pour ton corps prématurément vieilli et tes poumons atrophiés, ce sont surtout les souvenirs douloureux qui te reviennent en mémoire depuis que tu as laissé tes pensées divaguer et que tu en es venue à reconnaître une plante qui poussait également sur les montagnes de la Lune.

Depuis ce matin, en tout cas, tu n’as pas décroché un mot.
À peine un grognement çà et là.
Tu ne marches pas spécialement à l’écart des autres, non, mais tu ne participes pas aux échanges plus ou moins brefs qui trouent le silence ponctuellement. Tes pensées sont trop sombres pour que tu arrives à faire mine d’avoir l’esprit léger, et tu essaies de te concentrer sur autre chose que ça. Facile à dire, beaucoup plus difficile à mettre en place.

Mais bon, il faut bien revenir à la discussion qui se déroule, ne serait-ce que pour grogner en approbation avec Ambros, qui qualifie de « chiantes » les sources que vous avez épluchées pour essayer de trouver un semblant de piste. Et lorsqu’il achève son résumé, tu lâches un amer : « Des indications de merde, forcément. » avant de te renfermer de nouveau dans un silence de granit.

Vous continuez de grimper. Tes pensées reviennent immanquablement aux Montagnes de la Lune, à Kwame, Imani, et les autres. Tes jambes te portent sans que tu ne réfléchisses vraiment au chemin que vous parcourez. Tu t’arrêtes de temps en temps pour prendre un peu d’eau, t’essuyer le front, et resserrer le foulard qui enserre tes cheveux crépus et doit t’épargner une insolation. Ta tenue blanche s’est lentement salie de poussière, mais la maille magique sèche instantanément, malgré les litres d’eau que tu perds en suant sous le soleil de plomb. Un coup d’œil vers la ligne de crête, encore loin au dessus de vos têtes, et tu scrutes la roche pour tenter de trouver une cavité qui pourrait être votre point d’arrivée. Rien de bien visible alors que vous êtes encore à une ou deux heures de ce qui est censé être un point de vue qui vous aidera peut-être plus à vous y retrouver.

Une fois sur le plateau, tu repères comme les autres que vous n’êtes pas qu’entre sorciers, vu comment les groupes de touristes randonneurs sont résolument tournés vers le paysage au loin, et certainement pas vers la paroi (pas même pour vider sa vessie, d’ailleurs). Ça te rappelle Uagadou, et tu cherches au sol des traces d’affaissement circulaire : les alentours de ton ancienne école avaient ce genre de protections anti-moldus, creusées à même la roche, et vous aviez appris vers la fin de tes études à créer ce genre de bornes magiques, capables de diffuser un sortilège de repousse-moldu suffisamment ample et constant pour éviter toute intrusion dans un secteur magique. Tu es presque tellement absorbée par la quête de ces renfoncements que tu loupes la première rune nommée par Aries et qu’il faut revenir vers l’équipe d’aventuriers pour regarder le bout de parchemin sur lequel il les a tracées. Un hochement de tête avec une petite moue accueille les explications d’O’Neill et tu informes la compagnie que c’est définitivement un coin important, si ce n’est le début de ce voyage dans la roche. « Y a trois bornes alchimiques de notre côté de la paroi, pour éviter que les autres ne viennent fureter par ici. Sans prononcer le mot technique, il est évident néanmoins qu’elle parle des Moldus qui sont dans son dos. L’érosion a rendu la surface du glyphe illisible, mais ça a l’air salement efficace. Je pense qu’on est au bon endroit. »

Disant cela, tu enlèves une des bretelles de ton sac à dos pour le poser au sol quelques instants, le temps de t’accroupir à côté pour en sortir un carnet à la couverture en cuir, le feuilleter jusqu’à trouver la bonne page, et reproduire au feutre noir au creux de ta main droite un ensemble de traits qui pouvait être un glyphe alchimique ou bien un plan (impossible à déterminer pendant tes lectures en tout cas, vous verriez bien une fois à l’intérieur du dédale s’il y avait un motif circulaire ou non). Quelques pages plus en amont dans le carnet, tu retrouves des instructions (enfin, l’interprétation d’un long passage chiant d’une des sources), et plutôt que d'en couvrir ton avant-bras, tu décides d’arracher la page pour la plier et la glisser dans la poche de ton pantalon. En rangeant le carnet, le dos de ta main touche un bocal et tu le sors à moitié du sac pour le faire tourner sur lui-même et en ausculter le contenu. C’est que, malgré l’entrevue éclair (en deux coups de portoloin spécial) avec Otto Fitzroy, un maître alchimiste de Londres qui avait bien voulu te rencontrer la semaine dernière et pour lequel tu avais abandonné le groupe pendant quelque chose comme vingt-quatre, tu n’étais pas sûre que le moment était venu pour te remettre à l’alchimie. Tes entrailles se tordaient-elles d’appréhension ou simplement comme elles le faisaient de temps en temps ? Pas le temps de s'y intéresser trop. Du mouvement sur ta gauche te fait relever la tête et tu constates que Malcolm a l’air prêt à affronter ce qu’il y a derrière cette arche. Plus de temps à perdre, alors, et tu resserres ton foulard qui commençait à se dénouer, puis tu fermes ton sac, le repasses sur tes épaules en te relevant, en t’éclaircis la voix. Prête à en découdre, tu accompagnes le geste à la parole, alors que tu avances vers l’arche, frôles Malcolm et lui tapotes l’épaule en passant : « Bon bah c’est parti. Le premier qui voit quelque chose de merdique le signale. Et si la roche sur les côtés du chemin a l’air bizarre, vous me faites signe. »

Tu passes l’arche en première, sans vraiment te soucier de comment le reste de la troupe se positionne derrière toi. Dès lors que tu avances, tu sens la luminosité baisser très rapidement, lié au fait que vous passez plutôt dans une sorte de grotte, qui n’a pas l’air de descendre vers les profondeurs pour l’heure. Heureusement, il n’y a rien d’autre qui se produit et tu estimes que tu vas te débrouiller d’abord sans alchimie. Ton index et ton majeur tendus en l’air, tu fais apparaître une lueur diffuse à leur extrémité et la boule lumineuse immatérielle se met à flotter devant toi, éclairant l’ensemble de la cavité qui se prolonge en un couloir (un sortilège courant chez les sorciers du continent africain). Un certain temps se déroule : le sablier accroché à ta taille, que tu as sorti du sac juste avant d'avancer dans le passage, est presque fini, ce qui veut dire que ça fait presque quinze minutes que vous êtes entrés. « On arrive à un croisement, lances-tu pour le cartographe, où qu'il soit dans la colonne, Gauche ou droite ? Si j’étais quelqu’un de peu amène, je piègerais le secteur : y a peut-être des runes ou une connerie. »
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Odalis Bayat
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Odalis n’est pas sans remarquer l’effort surhumain de son collègue pour ne pas l’envoyer bouler – elle l’en féliciterait presque. Mais surtout, ce « bien vu » si banal lui pique le cœur d’une émotion sourde, entre fierté et soulagement, et elle s’empresse de regarder ailleurs pour éviter de se foutre la honte, en pleurant de joie, par exemple. La malédiction dont ils sont victimes est particulièrement cruelle, et de longs mois sous son influence l’ont fragilisée bien plus que ce qu’elle pensait. Fort heureusement, son expertise n’est pas requise pour cette étape du voyage, puisqu’elle réside plutôt dans l’action que dans la recherche – si elle sait identifier vaguement quelques runes et symboles, d’avoir côtoyé et travaillé avec la Ligue et quelques autres briseurs de sorts, elle est loin de posséder des connaissances suffisantes pour en faire la lecture ou l’analyse.

Ses propres préparations sont bien plus rapides que celles d’Aries ou Lethe – elle teste les fioles à sa ceinture, les réorganise brièvement dans un ordre qui lui semble plus pratique (dans un espace restreint, vaut mieux s’assurer de ne pas cramer ses collègues au passage), et s’assure que sa baguette soit à portée de main. La désagréable impression qu’elle ne sert à rien, que sa contribution n’est pas aussi importante que celle des autres vient tirailler à son orgueil, à sa fierté – bientôt chassée par l’anticipation de leur entrée prochaine en sol inconnu. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas ressenti de la hâte à l’idée de s’aventurer quelque part pour retracer un objet. Longtemps que ce métier choisi ne lui apporte que des angoisses et des cauchemars. Et cette fois, elle a l’impression de retrouver un peu de sa passion d’antan pour ce boulot à haut risque.

Ils sont sur une piste, ça c’est certain. De là à savoir si c’est la bonne, il y a encore beaucoup de chemin à faire (tout un monde, même). Comme pour compenser ses hésitations, elle passe en deuxième, laissant le soin à Malcolm et Ambros de fermer la marche. De toute façon, s’ils ont besoin d’avoir recours à ses sortilèges et potions, vaut mieux qu’il y ait le moins d’obstacles (humains et autres) dans sa ligne de mire. « On arrive à un croisement, gauche ou droite ? Si j’étais quelqu’un de peu amène, je piègerais le secteur : y a peut-être des runes ou une connerie. Avec un peu de chance, un pauvre péquenaud les aura déclenchés avant nous. » Le passage a l’air d’avoir été peu emprunté, ou en tout cas, pas récemment. Il n’y a malheureusement aucun pauvre squelette coiffé d’un chapeau d’explorateur pour leur indiquer la localisation de potentiels pièges – c’est dommage.

« Aries, hèle-t-elle en amorçant un demi-tour pour que sa voix porte davantage vers l’arrière, tu peux demander à Malcolm si on devrait aller à– » Elle s’arrête aussi sec, puisqu’en lieu et place d’Aries et de Malcolm, il n’y a rien. Que la paroi rocheuse derrière elles; bien solide, qu’elle constate en tapotant d’un air incrédule le roc froid et humide. « Ça me court sur la baguette, putain, souffle-t-elle d’un air excédé en se retournant vers Lethe. Nell ! On a perdu les autres. » Dans d’autres circonstances, elle s’en serait probablement amusée, mais l’enchaînement de problèmes qu’ils rencontrent sans cesse depuis un an commence effectivement à s’approcher de la goutte qui fait déborder le chaudron.
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Les indications de Lethe sont une seconde confirmation qu’ils sont enfin sur la bonne piste, ou juste une piste, ce qui est déjà mieux que tout ce qu’ils ont enduré dans les dernières semaines. C’est assez pour que toute l’équipée se prépare avant d’entrer, dans un ensemble qui ramène également à Ambros une pointe de ce plaisir réel qu’il a toujours éprouvé à effectuer ce travail. Celui de l’aventure, de l’inconnu, du danger, et de ne pas y aller seul.

Castor et Pollux prennent la suite des dames (s’il y en a bien deux qui savent se repérer dans un labyrinthe, c’est eux) et Ambros est relégué à la queue avec Malcolm, position qu’il n’est pas habitué d’occuper dans ce genre de crapahutage caverneux. Il y a même quelque chose qui le dérange viscéralement dans l’idée de ne pas mener le petit groupe, qui surpasse le simple fait de son égo.
Il ne peut pas s’empêcher de penser qu’il devrait être là avec Lillian, comme ils l’ont si souvent fait. L’un à côté de l’autre, à s’obstiner et s’entendre en même temps, au-devant du danger.
Lillian lui manque.

Le constat, choquant pour celui qui a vécu dans une colère nette à l’égard de sa complice depuis les derniers mois, est suffisant pour le faire garder sa place, ainsi que le silence. Il est de toute façon occupé à observer les murs de pierre, à la recherche d’autres glyphes, de symboles alchimiques, de dessins ou d’écrits qui peuvent les aider. Sa baguette fait presque office de baguette de sourcier et sonde le moindre dessin douteux de la roche, en alternance avec ses yeux qui louchent sur les tracés de Sid sur la nouvelle carte. De fait, les deux hommes traînent un peu la patte et ça pourrait très bien ne pas être un problème, s’il ne remarquait pas soudain que tout est bien silencieux. Et que lorsqu’il lève la tête, il ne voit plus les silhouettes des autres ― en une seconde, il ne voit plus rien. En un clin d’oeil, tout est noir, et il n’entend plus que son souffle et celui de Malcolm. « J’ESPÈRE QUE VOUS ÊTES PAS… PARTIES VOUS BÉCOTER », gueule le briseur de sorts avec comme seule réponse l’écho de sa voix. Pas même un bruit de pas témoignant de la présence de leurs camarades, le son d’un sortilège, le soupir exaspéré d’Odalis, une blague racoleuse de Castor.

Aries prend une longue inspiration, puis expire au moins aussi longuement.
Ça fait à peu près quinze minutes qu’ils sont dans ce passage et il est déjà exaspéré.

Un sortilège informulé et une faible lueur inonde le corridor et le cul-de-sac devant lequel ils sont immobilisés, ainsi que les visages des deux hommes. Sa voix a repris suffisamment de calme lorsqu’il parle à nouveau, le regard fixé sur le seul camarade qui lui reste dans cette galère : « Castor et Pollux sont des génies de l’évasion, sous-entendu : they better be fine, Medea fera exploser un mur, she better be safe (légère nuance), et Lethe… fera aussi exploser quelque chose, voilà », she better be fine. L’énumération rationnelle sert autant à rassurer Ambros qu’à lui permettre de réfléchir à ce que eux, un cartographe ancien chasseur de mages noirs et un runiste débrouillard, peuvent faire afin de non seulement trouver le chemin vers ce qu’ils cherchent, ainsi que vers leurs camarades (idéalement pas dans cet ordre, vu qu’il compte sur les talents de tout le monde pour mettre la main sur l’artefact en question).

Du bout de sa baguette, il marque le mur d’un X vert phosphorescent, qu’il observe pendant quelques secondes avant de décider de ce que lui peut faire. « Tu m’éclaires, là ?, indique-t-il à Sid, alors qu’il ressort papier et crayon de ses poches, plissant des yeux devant la paroi rocheuse. Sa baguette est brièvement rangée dans son étui : pas très loin, il sait qu’il va encore en avoir besoin. Alors... » La mine usée trace quelques runes, quelques essais, avant de s’arrêter sur une combinaison qui lui semble convenable, suffisamment stable pour ne pas leur attirer davantage de problèmes. « Ça risque de gâcher un peu ta carte », s’excuse-t-il à son collègue, alors qu’il reprend en main sa baguette et dessine le glyphe contre la pierre. Chaque trait soigneusement dessiné en lignes d’argent qui vibrent et brillent de la magie qu’il y distille, de l’intention qui se meut dans le glyphe qui se constitue sous leurs yeux et qui leur apportera, il l’espère, une solution. Il invoque le voyage, la stabilité, le mystère, la force de l’esprit, la victoire, le jeu, le passage. L'œuvre terminée, l’Irlandais est épuisé.
Ça ne l’empêche pas d’être fier, lorsqu’il pose sa main sur le glyphe et que celle-ci disparaît à travers la pierre, non sans la sensation de traverser une eau froide.
Lui aussi peut créer des passages.
Ambros retire sa main et regarde très sérieusement son camarade, qui n’a pas cessé de l’éclairer pendant son travail. « Tu dois croire que tu peux traverser le mur, pour le traverser, débute-t-il, tu dois te concentrer et vraiment le croire. Et croire qu’on va retrouver les autres. Il prend quelques secondes de pause avant d’ajouter, après un regard sur le papier chiffonné qu’il tient toujours dans sa main : Tout ça est un jeu. »

Il pensait que c’était une épreuve, que Perthro annonçait au glyphe qui surplombait le passage extérieur.
C’était le jeu.
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Malcolm Scrimgeour
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Malcolm Scrimgeour
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Malcolm s’engouffra rapidement à la suite des autres. Il peina un petit peu à reprendre son souffle alors que l’obscurité l’entourait maintenant de toute son immensité. Il serra sa carte contre lui avant de remarquer le souffle de l’irlandais à ses côtés. Dans la pénombre, son regard s’éclaira un peu à l’idée de savoir qu’il n’était pas tout seul. De tous les membres de l’équipe, il restait celui qui avait le moins d’expérience. De plus, la simple idée de se retrouver seul lui donna un frisson dans le dos. Il n’avait aucune envie de débuter une carrière de briseur de sort ici. C’est le sort d’Ambros qui mit fin à toutes ses inquiétudes. Il n’y avait rien de plus autour d’eux. Pourtant, Malcolm se serait attendu à voir des gardiens ou des choses plus sinistres encore. Il poussa un long soupir et épongea son front dans un petit sourire de satisfaction. Il tira sa baguette en lançant un simple « Lumos » à voix basse. La lumière jaillit dans un flot décent pour éclairer le duo de sorciers. À cet instant, le travail avait repris le dessus sur ses émotions, il était là pour guider le groupe et suivre la carte qu’il avait faite. Machinalement comme orienté par sa seule tâche, il commença nerveusement à tracer les contours de l’endroit où ils se trouvaient. Il observa les runes que traçait son binôme avec une certaine fascination. Cependant, il avait beau avoir été horreur, les runes ne lui disaient absolument rien. Il se contenta de tendre sa gourde à son compère quand il eut fini de tracer son œuvre au mur et il se fendit d’un sourire à sa remarque. Dans un silence imperturbable, il avisait de nouveau la pièce comme pour se rassurer de son existence. Ce sont les mots épuisés de son binôme qui le ramenèrent à l’instant présent. Il avisa la paroi d’un air vraiment pas très convaincu quand on lui demande de penser fortement aux autres pour les retrouver.

Il marqua une pause un instant et en pensant à chacun des autres membres de la ligue d’Ur, ses pensées furent rapidement happées par le souvenir de Cat. Il souffla longuement à la seule pensée que si elle avait été là aujourd’hui, elle aurait su trouver les mots et la manière de le motiver à agir pour sauver ses amis. Son maigre sourire se changea un instant en une grimace et il se massa le cou d’une main alors qu’il fixait maintenant la paroi de manière intense. Le doute l’envahissait petit à petit. Est-ce que la situation venait encore d’échapper à la ligue ? Est-ce qu’ils allaient encore se retrouver dans une situation pire qu’en Irak ? Qui allait disparaître cette fois ? Il rangea machinalement sa carte dans sa poche alors que ses mains empoignaient la bandoulière de son sac. Il la triturait d’un air un peu absent avant qu’il ne se décide à chasser le doute de son esprit. Il se tapota le visage avec vigueur. Ses petites claques avaient au moins le mérite de le ramener à l’instant présent. Il se rappela quelque peu les leçons d’occlumencie avec son oncle. La simple évocation du nom de l’ancien ministre de la Magie suffit à lui donner l’aplomb nécessaire. Il ne fallait pas que Malcolm désespère, c’était un Scrimgeour et il devait faire preuve de courage. Il soufflait maintenant un peu plus alors que machinalement ses membres tremblaient un peu. Ce n’était pas à cause de la peur, l’ancien auror se tenait maintenant prêt à se lancer. Il était prêt à se confronter à n’importe quoi, à des revenants, à des malédictions ou même à des monstres. Il recula un instant et tirant sa baguette. Il hurla d’un air étouffé « Allons sauver les autres ! En avant ! » Il fila droit vers la rune et y entra. Le contacte glacé de la rune lui donna des frissons, mais la flamme qui agitait son cœur et son bras suffit à ne pas le refaire plonger dans ses angoisses. Il arriva de l’autre côté et il n’y avait aucune lumière. Cependant, il entendait du bruit. Il leva sa baguette comme pour essayer de savoir d’où ça venait avant de simplement lancer dans une demi-voix étouffée « Lumos ». Le petit filet de lumière ne lui permettait pas de savoir ce qu’il avait devant lui. Il s’approcha à tâtons vers le bruit qu’il entendait. Il se concentra un instant et maintenant il en était sûr : des ailes. Des oiseaux ? Ahah, il n’y a rien à craindre des oiseaux. Quand son compagnon traversera la rune, il sera rassuré de voir qu’il n’y a rien de dangereux ici. Attendez, ce sont des écailles ça non ? Il déglutit un instant alors que s’étiraient devant lui des écailles d’un bleu inhabituel. Il lança un « Lumos Maxima » qui permit cette fois à Malcolm de voir tout ce qui se trouvait là où ils étaient. Des œufs, de gros œufs à la couleur d’argent se trouvaient dans le fond. Cependant, ce qui retint son attention, c’était l’immense bête mi-serpent, mi-oiseau qui battait des ailes devant lui d’un air menaçant. Il n’avait plus vraiment la tête à ses livres de sorcelleries. Il se contenta de reculer lentement en avisant l’animal dans un « Euuuuh ? »
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Tout est sous contrôle : du moins est-ce l’image de sérénité que tu veux renvoyer alors que tu as pris la tête de votre équipée et que tu t’enfonces dans la montagne sans vraiment hésiter (c’est qu’à un moment, quand faut y aller...). Bon, bien sûr, quand tu t’arrêtes devant le croisement, c’est d’abord pour informer votre cartographe, rien d’autre. Pas parce que tu commences à hésiter sur le chemin à prendre, estimant que vous avez bien avancé pendant un certain temps et que vous devriez être au cœur de la montagne maintenant. Et puis, tu soupçonnes la présence de pièges et tu hésites à activer ton don d’alchimie pour sonder la matière minérale qui vous entoure, comme si les réminiscences des Montagnes de la Lune t’oppressaient plus que tu n’aurais voulu le reconnaître.

Le problème, c’est que tu ne contrôles plus rien, et à vrai dire, plus aucun de vous ne contrôle quoi que ce soit, parce qu’Odalis t’informe que vous n’êtes plus que toutes les deux, après avoir pesté. [Dé 1] Un machinal « Mais non, arrête de déconner, ils se foutent de ta gueule, franchement. », qui atteste bien que tu ne prêtes absolument pas foi à ce que te dit Miss Bayat, mais tu te retournes pour ne voir qu’elle.

« Ah. »

Pas de résonance ni d’écho, ni de ricanements graves de la part des quatre mecs que vous avez réussi à perdre dans la montagne. Tu inspires, soupires, et presses brièvement de ta main droite l’épaule d’Odalis alors que tu passes à côté d’elle pour venir poser l’autre main sur le mur qui vous a séparé du reste du groupe, lâchant un « Désolée. » en guise d’excuse pour avoir encore remis en doute sa parole, dans un mouvement qui t’échappe et te rend amère. C’est que tu aimerais bien réussir à ne pas subir leurs malédictions, alors que tu en as compris certains effets, mais savoir ne t’empêche pas de tomber dans le panneau malheureusement.

Le mur est palpable, mais il est froid, et il a l’air d’être un des nombreux doigts d’honneur que la montagne va vous faire aujourd’hui. Tu cognes un peu contre la pierre et tout ce que tu réussis à faire, c’est t’engourdir la tranche du poing. « Bon ben, continuons, hein. On dirait que la course est lancée ! », fais-tu mine de t’enjouer alors que cette division des chemins ne te dit rien qui vaille. Repassant devant elle, tu fais en sorte d’agrandir la boule de lumière qui plane toujours au dessus de vos têtes. Tu fouilles dans ton sac, réussis à trouver une fiole d’encre et tu trempes ton index droit dedans, avant de tracer une croix sur la paroi la plus proche, comme pour essayer de retrouver votre chemin plus tard, par précaution. [Dé 2] Et puis, sans vraiment la concerter (sans doute aussi parce que tu sais que tu risques d’aller contre sa volonté dès qu’elle l’aura formulée) tu choisis de partir à droite, [Dé 3] en pensant à retourner le sablier à ta taille.
Quinze minutes déjà que vous êtes à l’intérieur, et déjà vous êtes isolées des autres, et potentiellement dans la merde.

Bon, un cul de sac vous cueille alors que vous marchez depuis un quart de sablier, et il vous faut rebrousser chemin dans le boyau étroit où aucun son autre que vos pas ne vous parvient.
Quoique.

Ça chantonne, au devant, alors que vous rebroussez chemin.
La voix est humaine, à peu près, mais elle n’est pas celle d’un de vos amis et les paroles sont inintelligibles. Et vraiment, que quelqu’un chantonne en s’interrompant ponctuellement comme s’iel mâchonnait quelque chose, c’est louche. Surtout que tu ne vois pas vraiment qui pourrait être rentré dans ce boyau en fredonnant une mélodie avec la plus grande nonchalance.

Lui faisant signe de ne plus bouger, alors que les bruits de mastication se sont stoppés, tout comme la chansonnette, tu tends l’oreille, et va jusqu’à lancer un sort informulé de détection pour tâcher de déterminer ce qui vous attend au devant, au détour du coude suivi par le boyau. Mais l’obstacle vivant n’est pas humain, et alors que tu estimes qu’il serait peut-être prudent de vous plonger dans le noir pour ne pas attirer l’attention, une silhouette surgit au bout du couloir.
[Dé 4] Corps léonin, queue de scorpion, tête tournée vers vous, la manticore mastique encore un cuisseau de tu-ne-sais quelle bête vivait dans le secteur (un ours ? Un grand singe ? Tu n’y connais rien en mammifères, en vérité).

Et toi de glisser à Odalis, sans trop articuler et surtout sans bouger : « Tu crois que ça vaut le coup d’essayer de la raisonner ? »

[les dés de la loose]
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Odalis Bayat
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Odalis Bayat
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Pas de surprise lorsque la première réaction de Nell est la remettre en question – elle en aurait presque l’habitude. De toute façon, en les circonstances, il aurait été tout à fait possible qu’Aries lui joue un mauvais tour… si ce n’avait été du mur refermé juste derrière elle. Chassant les excuses d’un geste de la main, elle recule contre la paroi alors que Lethe teste la solidité du roc qui vient d’apparaître. Odalis ne devrait pas être surprise : une étrange caverne entourée de balises repousse-moldus ne pouvait pas être un simple chemin à travers la montagne, exempte de protections. Mais à force de se prendre les pieds dans toutes sortes d’embûches, elle doit bien reconnaître que sa patience s’amenuise, et que ça l’amuse de moins en moins.
Néanmoins, l’expression joviale de sa comparse parvient à lui tirer un rire, aussi faible soit-il, et elle se remet en chemin à sa suite, bien contente de se laisser porter par les décisions de quelqu’un d’autre. De toute façon, elle ne saurait pas plus où aller. Celui qui s’occupe des cartes, c’est Sid, et pas elle. Et puis, au pire, si elles ne parviennent pas à trouver la sortie, elle pourra toujours leur en créer une.

Le creux de la montagne est froid, et humide, et Odalis frissonne. Le changement de température, bienvenu au départ, se fait de plus en plus désagréable : sa mince chemise, presque de trop alors qu’ils gravissaient les sentiers, ne suffit pas à conserver le peu de chaleur que lui apporte la marche (infinie, lui semble-t-il) à la recherche soit des autres, soit de l’autre côté de ce foutu portail. Et, alors que la voix éthérée s’élève, d’abord rien qu’un murmure, le frisson qui la traverse n’a rien du froid, et tout de l’instinct – de la peur. De toutes leurs années passées à vadrouiller les ruines les plus instables, les plus infestées de créatures, Odalis n’a jamais eu la malchance de tomber nez à nez avec une manticore. Maintenant, c’est chose faite. « Shit. Tu crois que ça vaut le coup d’essayer de la raisonner ? » Pas le temps de répondre, alors que l’attention de la créature est vissée sur elles. Abandonnant son encas, intriguée par la perspective d’un repas bien plus frais que celui qu’elle mâchonne, la manticore s’approche rapidement. D’un geste presque instinctif, Odalis défait l’attache d’une fiole ronde attachée au harnais si méticuleusement confectionné par Lotfi, et la lance devant la manticore, ratant son visage de quelques centimètres. Le verre se brise, libère des flammes orangées que Medea dirige d’un mouvement souple de sa baguette; une traînée de feu qui les sépare de la bête, du moins pour un court instant.

« Tu peux toujours essayer, mais je ne crois pas qu’on soit particulièrement à l’avantage dans cette négociation. » Elles sont coincées dans un espace restreint, la seule issue bloquée. « Elles sont résistantes à la magie. Une seule piqûre est fatale. » L'énumération s'arrête là: ses connaissances en la matière sont plutôt limitées, visiblement. Et il y a peu d’outils à leur disposition. « Ça ne la retiendra pas longtemps. » Le regard brillant d’intelligence les toise avec curiosité (et appétit), et la gueule s’étire en ce qui pourrait presque ressembler à un sourire. « J’ai du feu… et du feu. Magique. Aucune garantie que ça fonctionne, donc. Et toi, t’as une combine secrète que tu désespérais d’utiliser ? Parce que je crois que le moment approche. »
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La main de l’Irlandais s’accroche au bras de l’Écossais alors qu’il le suit à travers le mur, fermant les yeux et vidant autant que possible son esprit encombré (il voit encore le jugement de Poppy, de sa dernière excursion dans sa tête, et entend son petit you live like this ? effaré)(non, il ne doit pas penser à Poppy) afin que son corps suive celui de son camarade sans atterrir ailleurs. Ou pire, que seulement la moitié traverse et que l’autre… Une longue expiration et tout son corps est immergé dans la pierre, dans l’eau froide, dans le noir. Il en ressort en prenant une goulée d’un air tiède, chargé d’une odeur forte qu’il n’identifie pas à l’instant. Il s’appuie contre le mur, celui-ci redevenu bien solide, et plisse les yeux lorsque Malcolm lance un insuffisant « Lumos » afin d’éclairer les alentours.

Le bruit d’ailes d’oiseau le renseigne sur l’odeur particulière : celle de fientes. Fientes et renfermé, un mélange agréable qui le fait lever le bas de son t-shirt humide de sueur jusque sur son nez, afin de virtuellement se préserver un peu du parfum nauséabond. Un peu à tâtons à son tour, il suit les pas du Scrimgeour jusqu’à revenir à ses côtés : juste à temps pour que le Lumos Maxima qu’il conjure éclaire très bien ce qui se trouve devant eux. C’est-à-dire… attendez, un serpent ? un oiseau ? des oeufs ? tout ça ?
Surtout, surtout, le serpent-oiseau qui leur vole à quelques mètres du nez à peine et qui ne semble vraiment pas content de les voir ici.
Ce n'est ni Odalis, ni Lethe, ni Castor, ni Pollux, et il n'a pas le temps de tempêter que ce n'est pas ce qu'il a demandé à son partenaire. Disons que la situation est autrement plus urgente et qu'il lui dira après qu'il a merdé.

« Euuuuh ? » Le brun lui marche sur le pied en reculant ; le rouquin essaie de l’imiter, mais la botte coincée sous celle de son ami, il tombe plutôt à la renverse et le sol accueille douloureux son fessier primé (ou ça viendra, vu les kilomètres marchés en montagne dans les dernières semaines). Il passe en revue toutes les créatures qui correspondent vaguement à ce qu’il voit jusqu’à regarder à nouveau les œufs d’argent, qui lui donnent la réponse à sa question. « Baisse ta baguette, Sid, intime-t-il en se reculant un peu encore à même le sol. Basse ta- »

Allez savoir si c’est que son ami n’est pas assez rapide, ou que le simple son de sa voix suffit à tout déclencher, mais l’Occamy ne le laisse même pas finir sa phrase : avec une célérité admirable pour une créature prise dans un espace fermé (et où elle semble encore plus grande depuis qu’ils sont arrivés ?), la bête fonce vers eux. Plus précisément vers lui, déjà à terre et pas assez rapide pour dégainer sa baguette. Il a tout juste le temps de lever le bras gauche pour se protéger le visage que les serres s’y referment violemment et transpercent la peau brûlée par le soleil, en une série de profondes lacérations qui pissent dès lors le sang. Un hoquet de douleur échappe à Aries, qui serre contre sa poitrine le membre blessé lorsque l’Occamy recule, prête à se lancer dans une seconde attaque. Sa main droite, elle, a repris sa baguette, brandie devant lui dans l’espoir de cette fois-ci intercepter une prochaine attaque. « ON PART ! » Il ne sait pas où, mais Merlin, que son cartographe d’ami ouvre la route et il le suivra n'importe où !
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