BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Il avait insisté pour venir avec moi. Et il n’était pas là.

Là, je suis assise sur le canapé de mon beau-père, qui sent mon beau-père évidemment, oui, son odeur et même celle de son argent au passage, qu’il va encore me proposer aujourd’hui pour faire bonne figure auprès de maman. Je me suis débrouillée pour ne pas avoir à emmener Gripoil qui avait de plus en plus de mal à passer une journée complète enfermé dans l’appartement (c’était ça ou il finissait par inonder les pieds de canapés de sa vieille pisse odorante). Heureusement pour notre sol, enfin le sol de Lothar, (j’arrive pas à m’y faire), j’ai pu le sortir aujourd’hui et avant de partir sur les coups de six heures et quart.

Je suis collée à la droite de maman, en train de jouer avec le bas de son chemisier coloré qui traîne un peu sur moi. Il y a une bouteille de whisky sur la table basse qu’Ewan a déjà entamé. Combien de fois faudra t-il que je lui dise qu’il ne fallait pas laisser ça quand Lothar était dans le coin ? Que c’était de la souffrance sous son pauvre nez ? Tout ce qu’il avait trouvé de bon à dire à mes gros yeux étaient le fameux « On en profitera un peu avant qu’il n’arrive alors. » C’est ça, et comme d’habitude, t’oublieras de le ranger en laissant absolument tout en visu. Ce sera à moi de m’y coller… personne n’est assez attentif pour ça. Maman a la tête dans les étoiles ou à penser à la cuisson de la Flammenkuchen, je peux bien l’excuser. Lui en revanche, s’il prenait un peu moins de temps pour se regarder le nombril, on aurait peut-être pu arriver à quelque chose…

« Tu veux rien boire, chérie ? » « Non, j’attends Lothar. » « Tu voudras prendre quoi ? Un jus ? » « Je veux bien, oui. » « J’en ai fait exprès pour vous deux. Vanille-banane, comme vous aimez. » Elle réussit à me faire sourire doucement, je lève les yeux vers elle, touchée. « Merci maman. » avant que l’autre n’ajoute son grain de sel. « Pourquoi il ne boit pas d’alcool, d’ailleurs ? On en a jamais parlé ! Je jette un regard à ma mère, qui garda évidemment le silence. Ce n’est pas le genre de choses qu’on étale comme si on était sur le marché. Il aurait prit de certaines coutumes moldues ? » Par Merlin, comment faisait-il pour être aussi imbuvable en si peu de mots ? 

Ça sonne.  

Sauvé par le gong… ou pas à vrai dire.

« C’est lui ! » avec presque trois quart d’heure de retard, il avait atteint son record, mais c’était bien lui, oui. Je me suis levée d’un bond en manquant de glisser sur le tapis persan. Le seul truc joli ici, avec maman et nos bibelots, je veux dire. « Attends, je vais l’accueillir. » Ewan se lève et je me maudis déjà intérieurement d’avoir été si peu rapide. Maman le suit dans son mouvement. « Ok… » j’abandonne un peu, profite qu’ils aient le dos tourné pour retirer toutes les traces d’alcool, puis reviens en furie vers l’entrée. Sur le chemin, j’ai entendu un « Hé bien, la rigueur allemande, c’est plus ce que c’était ! » qui riait, c’était pas méchant, mais comme d’habitude, c’était excessivement con. Je suis passée entre les amants et ai atterri immédiatement dans les bras de Lothar pour le saluer - on s’était déjà vu ce matin, ça n’excusait aucunement la présence d’un énième câlin. On ferme la porte dans son dos alors que je profite de la proximité de nos visages pour lui murmurer en allemand : « J’ai besoin de renfort, soldat. Sans me rendre compte que je lui chatouillais le cou avec mes moustaches. Ça devenait critique, là. » « Laisse-moi te débarrasser mon grand, » fait maman, l’air un peu désolée face à la remarque du sang pur qui lui servait de mari. « Ça a été ta journée ? » — elle prend la relève et l’embrasse bruyamment comme elle savait si bien le faire, lui frottant un peu l’épaule affectueusement. Elle a dû prendre ça de mamie, c’est pas possible.

« On a du jus vanille-banane ! » comme avant, allai-je même ajouter. On en buvait des litres. Je le prends par le bras et l’emmène au salon, Ewan y est déjà, s’est réinstallé dans le canapé. De toute façon, tout le monde parle français pour le moment. « Allez vous installer, je vais les chercher… » « Non, non, laisse, on va le faire, » « Tu peux vérifier que ça ne grille pas ? » J’hoche la tête et laisse nos chemins se séparer, nous laissant pendant une ou deux petites minutes seuls en tête à tête. La première réunion au sommet avant nos débriefings obligatoires pendant cette épreuve. « Un vrai balai sans poil celui-là… » soupirai-je une fois entrés dans la cuisine, me frottant nerveusement le front du bout des doigts.
Je tenais encore sa main, je fis balancer nos bras un peu d’avant en arrière. Ce serait l’affaire d’une ou deux heures, c’était jouable. On était deux pour (se) supporter, c’était déjà pas mal. « …ça va toi ? » que je lui demande en levant les yeux dans sa direction. S’il n’allait pas trop mal, ça pourrait aussi bien remonter ma jauge de bonne humeur déjà limitée.
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Ready to Blow
Raphaëlle Schneider & Lothar Ackermann


Il était en retard.
Lothar jeta un œil à sa montre et laissa échapper un juron avant de presser le pas.
Il était vraiment en retard.
L’interview avec Potter s’était parfaitement déroulée mais il n’avait pas du tout fait attention à l’heure et n’avait réalisé qu’ils avaient pris bien trop de temps que lorsque l’un des types du ministère s’était pointé pour leur dire que Potter avait d’autres rendez-vous.
Qu’est ce qu’il pouvait se sentir nul.
C’était lui qui avait insisté pour accompagner Raphaëlle à ce repas. Et il n’avait pas fait attention à l’heure. Ce qu’il pouvait être con par moment.

Il continua de courir vers l’appartement, slalomant entre les piétons et les voitures, regrettant de ne pas pouvoir transplaner directement à sa destination. Le journaliste arriva finalement à destination et s’immobilisa face à la porte de l’appartement. Il laissa passer une bonne minute, le temps de reprendre son souffle et sonna.

La porte s’ouvrit au bout de quelques secondes sur Ewan qui lui fit un grand sourire tout en lui serrant la main. « Lothar ! Content de te voir ! » L’allemand força son plus beau sourire et serra la main du beau-père de Raph. « Content de vous voir aussi Ewan. » Son vis à vis pointa sa montre du doigt avant de reprendre sur un ton amusé. « Hé bien, la rigueur allemande, c’est plus ce que c’était ! » Ok. Donc la vanne de merde sur ses origines, c’était fait. Il pouvait rayer ça de la liste.

Lothar s’engagea dans l’appartement et n’eut pas le temps de réagir quand Raph lui sauta dessus pour le prendre dans ses bras. Il passa ses bras dans le dos de la jeune femme pour la serrer contre lui, un sourire apparaissant enfin sur son visage. « J’ai besoin de renfort, soldat. Il fronça légèrement les sourcils. Ça devenait critique, là. » Il hocha faiblement la tête et se retourna vers Noémia quand elle l’interpella d’un. « Laisse-moi te débarrasser mon grand, » Il la remercia d’un sourire et retira sa veste pour qu’elle l’accroche au porte manteau. « Ça a été ta journée ? » Il voulu lui répondre mais fut coupé dans son élan quand elle l’embrassa bruyamment, étirant un peu plus son sourire. Il l’embrassa en retour, passant un bras dans son dos au passage et hocha la tête. « Je… Ça a été oui. Désolé pour le retard, j’ai été pris par le boulot et je n’ai pas vu le temps passer. » Noémia agita sa main devant elle, lui montrant bien que ça n’avait aucune importance.

« On a du jus vanille-banane ! » Un petit rire échappa à Lothar. Ça faisait une éternité qu’il n’en avait plus bu alors qu’ils ne buvaient que ça quand ils étaient gamins.
Raph le saisit par le bras pour l’emmener au salon où Ewan s’était déjà réinstallé.
« Allez vous installer, je vais les chercher… » « Non, non, laisse, on va le faire, » « Tu peux vérifier que ça ne grille pas ? » Lothar n’eut pas le temps d’en placer une et suivi Raph jusqu’à la cuisine quand elle l’entraîna par le bras, ne lui laissant pas le choix.

« Un vrai balai sans poil celui-là… » Le journaliste poussa un soupir amusé. Elle trouvait toujours des expressions originales quand il s’agissait de parler d’Ewan. « Et qu’est ce qu’il a à tout le temps écorcher mon prénom ? C’est pourtant pas compliquer à prononcer, si ? » Il lui lança un regard un peu perdu. Ou alors il pensait que c’était drôle de faire ça ? Ça ne serait pas étonnant. Et puis ça correspondait bien à son humour assez… Limité.

« …ça va toi ? » Il sursauta presque en entendant à nouveau la voix de Raphaëlle, reprenant pied dans la réalité après s’être perdu dans ses pensées.
Il hocha la tête. « Ça va. L’interview s’est super bien passée. Je vais juste devoir passer ma nuit à rédiger l’article c’est tout. » Ce n’était pas un reproche parce qu’il se retrouvait ici au lieu d’être chez eux pour travailler. Il avait voulu venir et ne regrettait absolument pas d’être là. C’était juste qu’une belle nuit blanche l’attendait s’il voulait que son article soit publié demain. L’appartement allait encore résonner du cliquetis de sa machine à écrire ce qui allait encore rendre fou Gripoil. « Et désolé pour le retard. Comme je l’ai dit, j’ai vraiment pas vu le temps passer. Je suis désolé que tu aies du passer tout ce temps seule avec l’autre. » Il lui fit une légère moue, l'air désolé, espérant qu'elle ne lui en voulait pas trop. « Et toi ça va ? Ça a pas été trop dur ? » Evidemment que ça avait été dur. Comme à chaque fois. Il espérait qu’il avait été un peu moins lourd que d’habitude mais à voir la façon dont il l’avait accueilli, il avait du bien s’échauffer avant.
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« Et qu’est ce qu’il a à tout le temps écorcher mon prénom ? C’est pourtant pas compliquer à prononcer, si ? » « Tu veux que je te rappelle ce qu’il a dit quand il a vu mes moustaches pour la première fois ? Faut pas trop lui en demander. Un soupir. Heureusement que t’étais pas là d’ailleurs, ça a été un carnage… » je levai les yeux au ciel, tentant tant bien que mal de balayer le mauvais souvenir qui se rejouait dans mon esprit. Et par carnage j’entendais bien sûr une souffrance assez conséquente doublée d’une envie de lui faire manger sa vieille cravate bien repassée (je vous jure qu’il avait une cravate la première fois qu’on s’est rencontrés). « Enfin, cherche pas, c’est juste un branque et il te mérite pas. » ça semblait plutôt correct comme constat au vu de la situation. L’entrée en matière n’avait pas joué en sa faveur d’ailleurs. Il manquerait plus que ce guignol soit pro-V… enfin, vous savez qui, et on serait gâtés. Mais à mon avis, il devait être trop… trop lui pour avoir une place chez ces rapaces sans cœur.

Je guette ses réactions et déjà, en l’observant un peu plus, je n’ai pas grande peine à remarquer qu’il est fatigué. Je ne peux pas m’empêcher de repenser à sa dernière rechute et à mon état lamentable (notre, pardon) au réveil, car j’avais fini par m’endormir sur lui - et j’avais fini avec un rhume pour embellir le tableau. Encore heureux que je puisse l’embrasser de nouveau sans lui refiler mes microbes, quelle torture.
Il m’annonce qu’il va devoir passer une nuit intensive placée sous le signe du labeur, et presqu’aussitôt, je me sens un peu trop anxieuse - pour lui, surtout. « Je te préparerai les munitions, » lui annonçai-je d’emblée, comme une évidence. Par les munitions j’entendais surtout un bon litre de café chaud. Un sourire doux rhabille mes lèvres alors que je lui passe la main sur le haut de son bras. « On va pas trop s’éterniser de toute façon. » et ça me fait un mal de chien de dire ça alors qu’il y a ma mère à quitter dans le lot. Il avait vraiment tout, absolument tout changé depuis qu’il était entré dans notre vie. On aurait peut-être même jamais eu à se soucier de cette guerre fratricide si nous étions restés dans le monde moldu, dans notre petit patelin de Seine-Saint-Denis. Ou peut-être pas. Lolo aurait été coincé là-bas de toute façon… le sacrifice aurait été, disons… nécessaire.

Je lui fis un petit geste de la main pour lui dire que ce n’était pas grave pour le retard. Je n’étais pas si rancunière, quand même. Avec lui c’était soit jamais, soit pas longtemps. Partant de ce postulat de base, il n’avait pas vraiment à s’en faire et il le savait. Je sors les verres et le jus maison préparé par maman, tout frais et prêt à être dégusté, vérifie la cuisson en essayant de ne pas me brûler à trop me rapprocher du sujet.

« Et toi ça va ? Ça a pas été trop dur ? » ah, la question qui tue. J’hausse les épaules, en premier lieu. C’est pas comme si je n’étais pas habituée. À faire croire que ça va, d’une part. C’était ma façon à moi de survivre, il n’y avait pas de mal à ça, encaisser ; surtout qu’en général, j’arrivais à l’exprimer malgré tout pour me décharger de mes émotions. Et ça, c’était déjà pas mal : tout le monde n’était pas capable d’une telle prouesse pour son bien-être. « Il m’a pas encore proposé son argent de merde, on peut dire qu’on peut pas avoir pire, hein ? » c’était sans compter le fait qu’il m’avait fait déjà culpabiliser, à sa façon, sur le fait que j’avais le cul vissé chez Lothar alors que je pourrais ‘voler de mes propres ailes’. C’est drôle, ça, venant d’un type qui n’avait jamais eu réel besoin de trimer pour avoir le sou ? Puis je le faisais très bien avant qu’il ne se décide à m’arracher à ma mère et à mon pays.

Enfin, même si je ne voulais pas faire culpabiliser Lolo d’avoir traîné, je ne pus m’empêcher de dire la vérité. « …bon, c’est vrai, en fait, il m’a refait une remarque sur tu-sais-quoi. » je ramène les verres et les aligne, mon petit rituel inconscient pour servir. « C’est sûr que maman, elle, elle n’a pas sa queue de renard ni ses crocs, hein. J’avais évité son regard, soi-disant concentrée sur mon ouvrage. C’est tout de suite moins divertissant. » suivi d’un « Laisse tomber, » à mi-voix, regard bref dans sa direction et nuancé par un sourire et un geste de la main qui incitait à balayer mes propos jetés là sous l’émotion. Je commence à verser nos jus dans les grands verres habituels, mesurant la quantité comme avant : c’est à dire en laissant qu’un maigre centimètre et demi avant l’arc en verre supérieur. Mes humeurs pouvaient l’atteindre et bien plus que je ne puisse l’imaginer. De tout ça, on en avait pas reparlé et ce n’était définitivement pas le sujet, ni la préoccupation principale de notre soirée. Là, le mot d’ordre, c’était survivre.

« On fait moit’ moit’ ? » lui dis-je, comme une vieille ritournelle d’enfant. Ça, ça voulait dire que chacun allait porter son jus. Et une fois terminé, je lui tendis son verre - en ne quittant pas ce dernier des yeux, de peur qu’il se renverse à ce seul geste. Si j’en foutais à côté à sa place, c’est moi qui finirai avec un gage immonde. « Le dernier arrivé a perdu… » et je commençai déjà à partir à pas de loup éméché, le visage tiré dans une expression mi-excitée, mi-inquiète, ce qui s’apparentait à une grimace minable de mon cru. J'ai tendance à renverser autant de jus que les situations, la fuite dans l'âme par le sourire.
De fait je lui dis par-dessus mon épaule, d’une voix chantante : « Qu’est-ce qu’un hamster dans l’espace ??? » suivi d’une voix plus grasse et graveleuse « AH! UN HAMSTEROÏDE! » et je fus la première à pouffer, me faisant dépasser alors qu’un filet de jus commençait à cascader le long de mon verre « AAAAAaaaaahhhhh non, non, non ! » j’avais pas envie de perdre, même si c’était souvent le cas; et j’avais encore moins envie d’avoir un gage pour la journée, même si Lothar avait tendance à être trop gentil avec moi dans le domaine. En guise de réflexe absolument pas fair-play, je tirai l'autre bras pour lui attraper la chemise et garder mon emprise dessus pour pouvoir garder une distance de course raisonnable. Là on entendit la voix de maman résonner du salon, une voix qui souriait « Qu’est-ce que vous faites encore ? » j’essaie de regagner mon honneur égratigné maman ;  watch me.
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Raphaëlle Schneider & Lothar Ackermann


Raph haussa les épaules suite à sa question de sa voir comment ça c’était passé pour elle pendant son absence. Et ce geste voulait tout dire. Elle n’avait même pas besoin d’en rajouter.
« Il m’a pas encore proposé son argent de merde, on peut dire qu’on peut pas avoir pire, hein ? » Il soupira bruyamment et secoua doucement la tête. A chaque fois elle avait droit à cette réflexion. Ça pouvait partir d’un bon sentiment de vouloir lui prêter de l’argent mais venant d’Ewan, il était persuadé que c’était juste une façon pour lui de se rendre indispensable.
« …bon, c’est vrai, en fait, il m’a refait une remarque sur tu-sais-quoi. » Il fronça immédiatement les sourcils. « C’est sûr que maman, elle, elle n’a pas sa queue de renard ni ses crocs, hein. Pourquoi est ce qu’il se sentait obligé de lui faire une réflexion là dessus à chaque fois ? C’est tout de suite moins divertissant. Laisse tomber, » Lothar baissa un instant la tête, soupirant à nouveau, mais se rapprocha ensuite de Raphaëlle. Il l’observa commencer à remplir leurs verres et glissa une main dans le dos de la jeune femme pour le lui caresser doucement. « Ça va aller. Dis toi que le plus dur est passé. » Il sourit faiblement. « Maintenant que je suis là il devrait te lâcher un peu. » Ça se passait toujours comme ça. Et il se demandait à quelle réflexion il allait avoir droit.

« On fait moit’ moit’ ? » Le sourire de Lothar s’étira et il hocha la tête avant de se saisir le plus délicatement possible de son verre. « Le dernier arrivé a perdu… » Il vit qu’elle commençait déjà à s’éloigner et laissa échapper un. « Eh mais ! » Il se saisit de son verre et laissa échapper un juron en voyant le contenu remuer dangereusement. « T’as même pas donné le départ ! » Il se concentra pour ne pas renverser son verre mais Raph lâcha un. « Qu’est-ce qu’un hamster dans l’espace ??? » Qui le fit se crisper légèrement. Oh non. Elle n’avait pas le droit.Il lui semblait pourtant qu’ils s’étaient mis d’accord pour ne pas lancer de blagues pour essayer de déstabiliser l’autre.
« Raph… » « AH! UN HAMSTEROÏDE! » Le sourire de l’allemand s’étira un peu plus et il leva les yeux au ciel. Comment est ce qu’elle faisait pour à chaque fois trouver une blague plus mauvaise que la précédente ?

Il profita qu’elle s’était mise à pouffer à sa propre blague pour la dépasser et se diriger vers la sortie de la cuisine, ricanant en entendant son. « AAAAAaaaaahhhhh non, non, non ! » Pourquoi est ce qu’elle tentait de le déstabiliser avec ses blagues alors qu’elle savait qu’elle était toujours la première à en rire ? Il sentit la main de Raphaëlle s’agripper à sa chemise pour le ralentir et laissa échapper un nouveau juron -plus fleurit cette fois- tout en essayant de conserver l’équilibre de son verre dont le contenu commençait à couler. « Mais tu triches ! » Il parvint à se dégager de le prise de la jeune femme et s’immobilisa brusquement face à elle, lui barrant le chemin. Il leva son index devant lui, lui intimant de ne pas bouger et plissa les yeux, lui lançant un regard se voulant menaçant. « Si tu m’agrippes encore, je te le ferai regretter Schneider. » Il ne l’appelait jamais par son nom de famille, sauf quand il était vraiment sérieux. Il ne l’était pas du tout mais il espérait que ça suffirait à la déstabiliser assez pour pouvoir prendre un peu d’avance. Si elle trichait, il n’y avait aucune raison qu’il ne le fasse pas lui aussi.

« Qu’est-ce que vous faites encore ? » Sans quitter Raphaëlle des yeux, il répondit d’un. « J’apprends une leçon à ta fille ! » Et repartit dans la foulée. Il se dirigea rapidement vers le salon, Raph sur les talons. Il manqua de perdre l’équilibre au moment de franchir la porte donnant sur la pièce où les attendaient Noémia et Ewan, Raphaëlle essayant de le doubler en lui donnant un coup d’épaule mais ils arrivèrent finalement à destination, en même temps.

Il avisa son verre, puis celui de Raph, ignorant le regard que leur lançait Ewan. « Qu’est ce qu’on dit ? Egalité ? » Techniquement ils n’avaient pas renversé leurs verres et en plus ils étaient arrivés en même temps.
Il tourna son regard vers Noémia, reprenant un peu son sérieux. « Et le repas ne brûle pas. Ça devrait être prêt d’ici cinq minutes je pense. » Elle les remercia d’un signe de tête et le journaliste s’installa au bout du canapé, laissant une place pour Raphaëlle entre sa mère et lui. Il remarqua la façon dont Ewan le fixait et soutint son regard pendant quelques secondes. Il connaissait ce regard et savait ce que ça voulait dire. Qu’est ce qu’il allait lui sortir comme connerie encore ? « Et sinon Lothar. » L’allemand serra la mâchoire face à la prononciation de son prénom, se retenant de répliquer.
Il le faisait exprès. « Quand est ce que tu comptes lui poser un ultimatum ? » Il désigna Raph d’un mouvement de tête et Lothar fronça les sourcils. Et on arrivait enfin à sa réflexion favorite. Il lui avait fallu du temps avant de la sortir. Ils tenaient peut être un nouveau record. « Il serait peut être temps que vous arrêtiez de rester collés l’un à l’autre non ? Ça ne te dérange pas qu’elle reste vivre à ton crochet ? » Il sentit Raphaëlle se crisper et posa sa min sur sa cuisse pour la serrer doucement, espérant que ça suffirait à ne pas la faire démarrer.
Lothar posa son verre sur la table basse. « Je ne vois pas où est le problème. On se partage les tâches et les dépenses et ça nous arrange tous les deux. Je ne vois pas pourquoi on aurait envie de se séparer. » Il haussa les épaules, questionnant Ewan du regard. « Pourquoi est ce que vous tenez absolument à ce qu’elle parte de chez nous ? Vous ne supportez pas l’idée qu’elle s’en sorte sans avoir besoin de votre argent ? » Oui, il venait de jeter un froid. Mais il ne supportait plus que cet abruti s’en prenne à chaque fois à Raph. Il pouvait s’en prendre à lui, ça il l’acceptait. Avec un peu de mal, certes, mais il l’acceptait. Il voulait juste qu’il foute la paix à Raphaëlle.
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« J’apprends une leçon à ta fille ! » bah voyons, il se dissocie de la famille en plus de ça, ce lâche de soldat ? J’ai certes été troublée par son petit numéro juste avant, où mon nom avait glissé hors de ses lèvres comme une menace presque trop sérieuse, mais je m’étais vite ravisée grâce à l’intervention de maman et à sa réponse. Salopiaud. Que je pense en driftant de ma petite carcasse jusqu’au salon, tentant, cette fois-ci, de ne pas me laisser à mes élans impulsifs qui m’auraient fait tricher une nouvelle fois. Une fois arrivés au salon, j’avais du jus sur le pouce, la larme banane-vanille ayant fini par m’atteindre. Sans pouvoir m’en empêcher, j’avais penché dangereusement mon visage près de mon verre pour me lécher le doigt. Réaction parfaitement instinctive, presque animale, qui m’avait valu un regard empli de jugement sourd de la part de mon beau-père, que je n’avais pas du tout calculé à ce moment là, Lolo faisant les comptes. « Qu’est ce qu’on dit ? Egalité ? » je froisse mes lèvres dans une petite moue, le jauge, puis nos verres respectifs, « Liberté et fraternité aussi, tant qu’à faire… » ô douce France; puis plus fort : « Égalité à la perte, donc un gage pour chacun ? » en réalité il aurait dû gagner, je l’avais ralenti au début, mais mon petit ego avait préféré camoufler cette vérité. Après tout, nous étions écoutés.
Aussi il avait rassuré maman avec la cuisson, ce à quoi j’ajoutai un faible et taquin… « L’œil du maître cuissot… » ma langue avait fourché, réellement, et je me rattrapai aussitôt en pinçant mes lèvres pour ne pas rire bêtement, « Cuistot. J’ai dis cuistot. »
Nous avions fini par nous installer dans le canapé, et j’avais déposé mon verre avant de le faire — c’était ça ou je ne pourrais pas m’empêcher d’y tremper mes lèvres avant le premier lâché de chiens. L’atmosphère s’alourdit au gré des secondes et ce malgré tous mes efforts pour me concentrer sur le positif ; à savoir les personnes qui m’encadraient là, mes deux soleils dans une même brochette. Je m’étais installée bien au fond de mon assise, le dos bien aligné dans ce canapé moelleux, un bras dans le dos de maman qui grignotait des pistaches. C’est dingue à quel point elle parlait si peu lorsque l’autre était là. Comme moi d’ailleurs… le feu de l’affection, habituellement débordante et accrochée à tous les visages, s’était étouffé avec le temps. J’aurai tant aimé revoir mamie une dernière fois…
Je reviens peu à peu à la réalité.

« Quand est ce que tu comptes lui poser un ultimatum ? » à qui il s’adresse, là ? Je regarde autour de moi - un coup vers Lothar, puis un coup vers maman, puis vers l’origine de la voix, encore un peu perdue, j’essayai de me remettre sur les rails. « Il serait peut être temps que vous arrêtiez de rester collés l’un à l’autre non ? Ça me fait l’effet d’une flèche en plein cœur, ou plutôt en pleine gorge; je jette un coup d’œil vers Lothar, est-ce qu’il recommence, est-ce que c’est réel, il n’est pas sérieux, là ? De quoi il se mêle ? Ça ne te dérange pas qu’elle reste vivre à ton crochet ? » et il lui demande ça comme si je n’existai pas, la main qui caressait le dos de maman s’arrête et je la ramène à moi, crispée. Je sens la présence de Lothar, rassurante, par une main sur ma cuisse et je fais mine de me frotter la commissure de mes paupières avec mon index, expirant extrêmement discrètement pour me redonner contenance. « Pourquoi est ce que vous tenez absolument à ce qu’elle parte de chez nous ? Vous ne supportez pas l’idée qu’elle s’en sorte sans avoir besoin de votre argent ? » le froid est réel, là. Mais il a dit quelque chose que je pensais aussi, même si je ne peux pas m’empêcher de culpabiliser. C’est vrai, quoi, et si Lothar faisait ça pour ne pas me laisser dans la merde, au détriment de projets personnels ? Je sais pas, il a peut-être rencontré quelqu’un et je l’empêche de s’épanouir dans sa vie amoureuse, vous imaginez ? Ouais… non. J’imagine pas. J’ai un pincement au cœur rien que d’y penser. Je sais pas trop pourquoi. « Lothar vient d’arriver Ewan, on peut peut-être parler d’autre chose, tu crois pas ? » lance maman pour nous repêcher à l’épuisette. « Oui, ce serait mieux. » ajoutai-je en me rongeant le frein, tête basse. « Très bien… » il fait mine de capituler mais ce sera pour mieux revenir à la charge, je le sais. Il n’arrive pas à décrocher de cette idée, une vraie bernique de l'Essex.

« On va pouvoir se mettre à table les enfants, je vais chercher notre repas. » elle se hisse sur ses jambes (est-ce que son genou va mieux ?) et replace son chemisier d’une façon caractéristique avant de filer, un sourire doux imprimé sur son visage. Il est là en toute circonstances, ou presque. On sait de qui je me suis inspirée pour le coup. J’espère juste ne pas finir par faire des bisous bruyants passé la quarantaine.

Personne n’avait bougé d’un iota mis à part elle et nous étions resté dans quelques secondes de silence douloureusement creuses, où j’avais eu pour seul réflexe d’observer mon ongle de pouce sous toutes ses coutures.

« …mais tu sais, il se penche un peu vers moi et je lève les yeux dans sa direction, tu as des possibilités. Je t’ai proposé, ta mère et moi, de te donner une pension raisonnable chaque mois pour que tu puisses être confortable avec tes fins de mois. Tu n’as pas besoin d’embêter Lothar avec ça, il a certainement ses projets de vie et toi les tiens, tu comprends ce que je veux dire ? » pourquoi était-il obligé de me parler comme si j’avais douze ans ? quand il sentait que ma mère était touchée par la situation il commençait à agir comme un tocard empathique. En phase juste avec maman, par contre, hein. Encore une fois, fallait pas trop lui en demander.

« Bah ça, tu vois, c’est ce que j’appelle vivre au crochet de quelqu’un. » toute cette histoire de pension inutile. Je préfèrerai encore dormir sous un pont, il avait déjà suffisamment fait ses preuves pour que j’aie envie de lui tourner le dos. « C’est différent, Waffahèll. » (il a vraiment un accent de merde c'est atroce), je commence à être piquée pour de bon et j’inspire plus d’air, fronçant un peu les sourcils, l’air faussement intéressée par sa proposition. « C’est différent pour quelle raison ? C’est le principe d’une colocation. C’est commun pour des gens un peu sales comme nous. Comprenez au sang-mêlé et toutes ces bêtises de puristes digne des films docu sur la WW2. Désolée d’être née pauvre et parachutée dans un monde mit à feu et à sang pour des conneries. » je marquai une pause et haussai les épaules, le regard toujours braqué sur lui « Je suis heureuse comme ça et si Lothar l’est aussi, y a rien à ajouter. D’accord ? » je tremble un peu sous l’adrénaline qui avait commencé à me piquer. Il hoche la tête en haussant les sourcils, du genre je vous aurai prévenu, et se lève pour aller rejoindre la superbe table que maman nous avait préparé, changeant de sujet aussitôt. « Allez, allons déguster la délicieuse flame…ène… enfin, vous prononcerez mieux que moi ce truc-là. » « Flammenkuchen, » le corrigeai-je en glissant ma main sur celle de Lothar, toujours sur ma cuisse. « Elle va être super bonne, comme d’habitude. » et j’en connais un qui avait de la chance d’avoir de si bons plats tous les jours. Ewan ne nous laissa pas vraiment de répit et s'adressa à nouveau à Lothar « Noémia m'a dit que tu avais fait une interview croustillante aujourd'hui, je suis curieux d'avoir les détails de cette fameuse entrevue. » …misère, misère, misère…
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Raphaëlle Schneider & Lothar Ackermann


Un silence, glacial, s’installa dans le salon suite à sa réflexion, jusqu’à ce que Noémia ne le brise en reprenant la parole. « Lothar vient d’arriver Ewan, on peut peut-être parler d’autre chose, tu crois pas ? » Il valait mieux oui. « Oui, ce serait mieux. » Lothar posa son regard sur Raphaëlle. « Très bien… » Oh il n’allait pas lâcher l’affaire comme ça, c’était certain. Mais au moins ils auraient un peu de répit.

« On va pouvoir se mettre à table les enfants, je vais chercher notre repas. » Il la suivi du regard jusqu’à ce qu’elle quitte la pièce pour rejoindre la cuisine. « …mais tu sais Et il remettait ça… tu as des possibilités. Je t’ai proposé, ta mère et moi, de te donner une pension raisonnable chaque mois pour que tu puisses être confortable avec tes fins de mois. Tu n’as pas besoin d’embêter Lothar avec ça, il a certainement ses projets de vie et toi les tiens, tu comprends ce que je veux dire ? » Lothar serra les dents et siffla un. « Elle ne m’embête pas. » Sur un ton presque agressif, espérant lui faire comprendre qu’il devenait vraiment lourd.

« Bah ça, tu vois, c’est ce que j’appelle vivre au crochet de quelqu’un. » Il bougea légèrement sa main, toujours posée sur la cuisse de Raphaëlle et la caressa doucement du pouce, espérant la calmer afin qu’elle ne se laisse pas emporter. « C’est différent, Waffahèll. » Et après son prénom, c’était à celui de Raph d’être écorché. A croire qu’il le faisait exprès. « C’est différent pour quelle raison ? C’est le principe d’une colocation. C’est commun pour des gens un peu sales comme nous. Il ferma les yeux. S’il la lançait sur ce sujet, ils n’avaient pas fini de se prendre la tête. Désolée d’être née pauvre et parachutée dans un monde mit à feu et à sang pour des conneries. » Il resserra légèrement sa prise sur sa jambe, lui intimant de se calmer. Ça ne servait à rien qu’elle se prenne la tête avec ça. « Je suis heureuse comme ça et si Lothar l’est aussi, y a rien à ajouter. D’accord ? » Le regard d’Ewan le fit se crisper légèrement mais il le regarda se relever sans prononcer un mot. « Allez, allons déguster la délicieuse flame…ène… enfin, vous prononcerez mieux que moi ce truc-là. » Ce truc là… Il allait vraiment le… « Flammenkuchen, » Raph glissa sa main sur la sienne, le calmant instantanément. « Elle va être super bonne, comme d’habitude. » Le journaliste acquiesça silencieusement.

« Noémia m'a dit que tu avais fait une interview croustillante aujourd'hui, je suis curieux d'avoir les détails de cette fameuse entrevue. » Lothar resta un moment interdit, soufflant un bref. « Oh. » Se retenant d’ajouter un parce que ce que je fais vous intéresse maintenant ? « Et bien… » Il lança un regard à Raph et se releva du canapé pour rejoindre la table où s’était déjà installé Ewan. Il tira sa chaise à son amie pour qu’elle puisse s’asseoir et s’installa à sa place avant de se racler la gorge, reposant son regardant sur le sang-pur. « J’ai effectivement eu une interview, croustillante, comme vous dites. Malheureusement, je ne peux pas vous dévoiler quoi que ce soit. Secret professionnel. Vous comprenez j’espère. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il s’agissait d’une vraie célébrité et que le Daily Prophet a eu l’exclusivité de l’interview. » Il se saisit de son verre pour en boire enfin une gorgée.
Bien sûr qu’il n’allait rien lui dévoiler. Pour qui est ce qui est ce qu’il se prenait ? La seule personne qui serait au courant de ce qu’il avait fait serait Raphaëlle. Il fit un sourire gêné à Ewan et haussa les épaules. « Désolé. Mais je ne peux pas dévoiler la moindre info. » Et surtout pas à lui.

Noémia réapparu dans le salon, le plat dans les mains et s’installa après l’avoir posé sur la table. Un nouveau sourire étira les lèvres de Lothar en voyant la Flammenkuchen. Il n’y avait bien qu’ici qu’il pouvait manger des plats typiques de France ou d’Allemagne. Il avait déjà essayé plusieurs restaurants sur Londres mais aucun n’était au niveau de sa mère adoptive.
Il prit délicatement le couteau des mains de Noémia pour commencer à découper le repas, faisant un sourire à la mère de Raph. Elle avait tout préparée alors il pouvait bien se rendre un peu utile et découper les parts.

Tout en continuant de découper la Flammenkuchen, il releva les yeux vers Noémia, lui adressant un sourire. « Je me rends compte que je n’ai même pas posé la question. Comment est ce que ça va Noémia ? » Il n’arriverait sans doute jamais à l’appeler maman malgré tous les efforts qu’elle avait pu faire pour qu’il le fasse. « Tu arrives à t’en sortir avec tes différents contrats ? » Il ne voulait même pas essayer d’être poli en posant la question à Ewan. Elle avait été obligée de quitter son travail d’institutrice à cause de lui. Il espérait qu’elle arrivait à s’occuper et que l’autre abruti ne la forçait pas à rester enfermée à la maison. Mais ce que lui faisait et comment il allait ? Il s’en contrefoutait.
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« C’est bien dommage. » d’un ton qui transpirait à peine son immense déception. À croire qu’il devait se sentir très privilégié pour demander pareille information, hein. C’est un truc de sang pur ça, définitivement. J’étais venue m’installer à table un peu plus tôt où Lolo m’avait tiré la chaise, et j’avais préféré noyer ma nervosité dans quelques gorgées tremblantes - à ne pas juger, les piqûres d’adrénaline ne me réussissent jamais bien. Je m’agaçai davantage à essayer de boire sans en mettre à côté ou sur mon chemisier. À essayer de me concentrer sur le goût du jus, vainement, alors que j’adorais ça. Il devenait bien fade tout d’un coup et… « Je pensais qu’en famille, on aurait pu partager ça. » par Merlin, mon jus n’a jamais été aussi difficile à avaler : je me fige, sens la fausse route arriver et dépose mon verre sous mon œil flou, avale ma gorgée le plus vite possible  - ç’aurait été fâcheux d’arroser la nappe de maman - avant de commencer à tousser. J’ai avalé de travers. Un point pour Schneider.

Dans une grimace, je continue de tousser un peu alors que je signale d’un hochement de tête et quelques gestes que ça va, y a pas mort d’homme, ni de femme d’ailleurs. Je sens la main de mon ami dans mon dos et les quelques longues secondes passées à faire diversion sans le vouloir, mes yeux barbouillés de larmes de toux, je finis par me calmer, sans omettre d’ajouter d’une voix de loutre distorsionnée « Le mEILleur jUs aU mONde. 21/20… » et c’est là où maman apparut. « Vous vouliez assassiner ma fille une fois le dos tourné ? Bougre d’hommes, c’est petit vous savez. » plaisante t-elle après s’être installée, plat chaud en évidence sur la table. Un vent de légèreté semble revenir et malgré nous. J’ai souri. J’avais assez de salive dans la trogne pour remplir un bain entier à ce stade, ça sentait beaucoup trop bon. Toussotant encore un peu, je me penchai un peu sur la table, alléchée par ledit plat.

Lothar se hissa et commença à couper la Flammenkuchen sous mes yeux ronds; l’animalité transparaissant là comme un nez en plein visage. « Je me rends compte que je n’ai même pas posé la question. Comment est ce que ça va Noémia ? » la concernée lève les yeux aussi du plat pour les planter sur le visage de celui qu’elle considère comme son fils. Ça c’est la narration de base, parce que moi, j’étais encore les yeux rivés sur la bouffe, vous vous doutez bien. « Oh, oui, ça va, je rayonne encore pour mon âge… enfin c’est ce que les esprits avisés de cette table me disent. Qu’est-ce que tu en penses, mon loulou ? » qu’elle fait en haussant les épaules (c’est juré) en s’adressant toujours à lui, mais il ajoute sitôt après, « Tu arrives à t’en sortir avec tes différents contrats ? » elle fait une petite moue, Ewan me dévisage et je m’en rends même pas compte à ce moment-là. Lui aussi a l’air plus absorbé par ma face inédite qu’autre chose. « Il faut bien, hein ? » ça c’est pas une réplique familiale du tout… un jour je le passerai sous copyright, breveté, ce que vous voulez. Ça fera des sous pour les croquettes senior de Gripoil — c’est qu’il coûte cher aussi ce saltimbanque. « Ça me maintient en activité, c’est déjà beaucoup. Ce n’est pas simple tous les jours, » ça ne l’est pour personne, sauf les sang purs pro-V bien rangés, et encore, je me demande si c’est pas eux qui souffrent le plus dans cette histoire, de toute cette haine qu’ils portent en bandoulière… « Mais qu’est-ce que tu veux. J’ai un toit, à manger sur la table… » J’étais en train de pousser mon assiette très, très lentement mais sûrement vers le plat, au plus proche même, pour être servie en première. Faire du charme pour gratter une part en plus dès le départ ? C’est tout à fait moi. Maman lorgne dans ma direction sans faire de remarque à mon sujet, juste compléter ce qu’elle avait commencé. « …et je vous ai vous. » « Lolo, allez, vite, vite, jaitropladallevite- » je perdis mon sang-froid, la loutre parlait pour moi (et c’était déjà bien qu’elle parle, celle-là). J’en aurai honte à la fin du repas sans doute, ou ce soir dans mon bain à culpabiliser. Faut dire que dans mon état disons « normal » je n’aurai pas snobé ma mère comme le dernier top pourri de chez H&M.

Mais là, de fait, j’ai juste cassé l’ambiance un peu mignonne. Tant pis. Au moins l’autre n’en aligne plus, de ses conneries et… « Et toi Waffahèll, tu travailles toujours au glacier ? Ça te plaît ? » Bah ouais j’ai toujours rêvé de faire ça, c’est mon rêve de gosse, qu’est-ce qu’il y a ? « Oui, oui, c’est cool, » et c’était vrai mais pas ma grande passion dans la vie comme il avait peut-être voulu le sous-entendre. Je manque de renverser le reste de mon verre dans un mouvement réflexe vers l’avant. Lothar me servit la première part. Je lui murmure pas du tout discrètement un « Steuplaît une autre tout de suite, une grANDE, steuplaît tu veux pas avoir ma mort sur la conscience hein ? allez ? allez- » à tel point que je risquai d’en perdre mon souffle à ce rythme.
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« Ça me maintient en activité, c’est déjà beaucoup. Ce n’est pas simple tous les jours, » Lothar eut un sourire un peu crispé et hocha faiblement la tête. Ce n’était simple pour personne… « Mais qu’est-ce que tu veux. J’ai un toit, à manger sur la table… » Du coin de l’œil, il remarqua le mouvement de Raph pour rapprocher son assiette mais ne fit aucun commentaire. « …et je vous ai vous. » Cette fois, le sourire de l’allemand s’étira un peu plus, se faisant plus franc. Malgré les années, il était toujours aussi gêné quand Noémia disait des choses pareilles. « Lolo, allez, vite, vite, jaitropladallevite- » La voix de Raphaëlle le fit se stopper dans son mouvement et il leva les yeux au ciel, secouant à peine la tête. Elle était incroyable…

« Et toi Waffahèll, tu travailles toujours au glacier ? Ça te plaît ? » Comment est ce qu’il faisait pour avoir systématiquement un ton aussi condescendant à chaque fois qu’il prenait la parole ? Et le pire, c’était que Lothar était persuadé qu’il ne le faisait même pas exprès. C’était innée chez lui. Ça tenait du don.
« Oui, oui, c’est cool, » Elle avait bien raison de ne pas développer, il trouverait encore quelque chose à lui redire.

Le journaliste servit la première part à Raphaëlle et glissa la pelle sous la part suivante, prêt à la servir à Noémia mais le « Steuplaît une autre tout de suite, une grANDE, steuplaît tu veux pas avoir ma mort sur la conscience hein ? allez ? allez- » Le stoppa dans son geste.
Il lança un regard mi-amusé mi-blasé à la jeune femme, avec un sourire en coin. « Tu pourrais au moins attendre que je serve tout le monde avant ? » Il nota le regard mauvais d’Ewan mais préféra l’ignorer pour continuer de les servir. Son assiette et celles de Noémia et de l’autre remplies, il fit glisser une nouvelle part dans celle de Raph et s’installa à sa place, non sans lancer un regard amusé à son amie.

« Bon et bien… Bon appétit ! » Et en plus il se sentait obligé de le leur souhaiter en français et toujours avec cet accent abominable. Il le faisait exprès, c’était certain. Lothar força un sourire et commença à manger silencieusement, préférant se taire plutôt que de se relancer dans une nouvelle joute verbale avec cet imbécile. Il en avait envie, vraiment, mais il pensait à Noémia. Ce n’était certainement pas ce qu’elle souhaitait pour leur premier repas ensemble depuis plusieurs semaines.
Il avala sa première bouchée et ferma les yeux tout en poussant un soupir de contentement. Ça lui rappelait tellement de souvenirs de manger ça. C’était vraiment un retour en enfance. Il félicita Noémia d’un. « C’est délicieux. Ça m’avait vraiment manqué. »

Le reste du repas se passa sans accroc et Lothar attendit que tout le monde ait terminé pour sortir une cigarette de son paquet et la coincé au coin de ses lèvres. Il se leva de sa place et rassembla les assiettes pour les débarrasser. « Je vais préparer du café. » Il commença à s’éloigner pour se diriger vers la cuisine, les assiettes et le plat dans les mains mais Noémia vint se planter face à lui en lui lançant un regard accusateur. Qu’est ce qu’elle avait ? Est ce qu’elle allait lui faire une réflexion parce qu’il débarrassait la table alors qu’il était invité ? C’était bien son genre.
Elle lui prit sa clope de la bouche et il pinça les lèvres. Ah oui. Il y avait ça aussi.

« Je pensais que tu avais arrêté. » Il leva les yeux au ciel, gêné, mais reposa rapidement son regard sur sa mère. Il ouvrit la bouche pour se justifier mais elle le coupa en reprenant. « Tu sais très bien ce que j’en pense. » Oh ça oui. Il ne comptait plus le nombre de discussions qu’ils avaient eu à ce sujet. Et il se souvenait encore parfaitement du savon qu’elle lui avait passé quand elle avait découvert qu’il fumait. « Je sais. » Il lui fit une légère moue, gêné, et tenta de l’attendrir avec un regard de cocker. « Je vais arrêter, je te le promets. Mais seulement pas aujourd’hui. » Il désigna sa cigarette qu’elle tenait toujours entre son pouce et son index. « S’il te plaît ? » Noémia soupira, l’air exaspérée mais lui rendit sa clope, qu’elle lui coinça au dessus de l’oreille. « Mais c’est la dernière. » Il la remercia en l’embrassant bruyamment sur la joue et elle l’interpella d’un dernier. « Et ouvre la fenêtre de la cuisine ! » Avant que le journaliste ne reprenne sa route, invitant Raph à le suivre d’un. « Tu peux venir me donner un coup de main ? »

Une fois dans la cuisine, il déposa les plats dans l’évier et se dirigea jusqu’à la fenêtre pour l’ouvrir. Il alluma sa clope et tira une bouffée dessus. Il se retourna ensuite vers Raphaëlle quand elle le rejoignit et lui fit un léger sourire avant de hausser les épaules. « Bon. Ça se passe pas trop mal jusque là non ? » Peut être qu’Ewan n’était pas trop en forme. Parce qu’à côté d’autre repas dont il se souvenait, celui-ci était vraiment calme.
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« Tu pourrais au moins attendre que je serve tout le monde avant ? » chose qui me fait ni chaud ni froid en l’instant, pis, je fais mine de regarder autour de moi et ne m’arrête sur rien — ce qui témoignait de l’importance que cela semblait m’inspirer. Le geste est rapide, trop sans doute, je secoue ma frimousse de droite à gauche en insistant de mes grands yeux, de ma moue pincée comme si j’allai rater la dernière étape du Tour de France. « Mais- ? Je ? Quoi ?… Lolo… ? » Lothar bienséant, Lothar traître… il me laisse le bec dans l’eau, ou plutôt le bec sous la Flammekueche, alors dans un dernier espoir je fais disparaître un premier bout de ma première part (c’est bougrement chaud et j’en chiale) ; et c’est une fois enfourné et gobé sous l’appétit qu’il me redemande mon assiette. Assiette que je lui tends avec un jugement certain dans le regard, certes : mais il est le mieux placé pour savoir que l’animal-qui-parle n’a jamais connu le moindre granité saveur rancune vis à vis de lui.

Quand il nous souhaite bon appétit, j’en ai déjà enfourné une autre, la joue humide et le palais picoré par des éclats de braises. Mais son accent me fait sourire, et malgré tout, je réponds un balbutié et avec si peu de tenue un « Bôhn appiétit, » dans un français qui, lui, (et c’est loin d’être un reproche), était dénué de toute sonorité frontalière ou exotique.

Je renifle un peu, les larmes ayant un peu coulé par le bas si j’ose dire. Je continue sur ma lancée jusqu’à en rafler la totalité de ma platée. Une affaire de courtes minutes soyons honnêtes. Du reste, ça a été plus calme que je l’imaginais ; moi y compris. Pas la moindre envie de barboter pour le moment, mais je dois bien avouer que rester assise pendant autant de temps me faisait presque mal. J’étais même en train de lutter contre ma phase câline lorsque mon ami de toujours prit les devants. « Je vais préparer du café. » « Je te suis ! » mais les propos de maman me clouèrent à ma chaise. Ma rangée de doigts fins étaient alignés sur le bord de la table alors que je fixai la scène sans rien dire, me sentant assez mal pour Lolo, même si ça partait pas d’un mauvais sentiment. Heureusement qu’elle n’avait jamais su ce que j’avais consommé sur les bords de Seine… elle m’en aurait arraché la tête ! Ou au moins un cheveu. J’ai toujours été persuadée que ça faisait beaucoup plus mal.

J’étais en train de me revoir tirer sur des joints un peu trop chargés quand la voix du sorcier me ramena à la Terre ferme.

« Tu peux venir me donner un coup de main ? » comme tirée d’un rêve éveillé je me repris avec un « Oui bien sûr, j’arrive, » tout en me levant pour récupérer le reste. Je le suivi de près et déposai, rangeai. « Bon. Ça se passe pas trop mal jusque là non ? » « Ouais… » je semblai refaire le point dans ma tête, puis haussai les épaules après l’avoir fait, « Ouais, c’est pas faux. » sans pourtant avoir l’air parfaitement crédible ni même sûre de mes propres jugements. Je fixai le fond d’évier en passant la pulpe de mes doigts sur le rebord humide. Pour une fois que c’était lui l’optimiste, j’allai finir par en faire tomber mes dents et mes bas.

En plus, je m’étais presque attendu à ce qu’Ewan nous fasse la même démonstration que l’autre fois et claque des doigts pour ranger tout ça à notre place. C’est vrai que c’était typiquement moldu, et alors ? Il n’allait pas revêtir les couleurs du Lord jusqu’à notre table, si ? Une chance que nous avons eu d’y échapper…

L’odeur de clope me monte alors plus méchamment au nez et ne pus réprimer un froncement de nez, moustaches au radar. Avant qu’il ne puisse faire une seule remarque sur ma propre réaction, j’embrayai sur un sujet connexe : « C’est pas chic qu’elle t’ait parlé comme ça… de ça. » il sait de quoi je parle et pourtant, il ne semble pas avoir été vexé pour un sou. Moi si. Est-ce que c’est la raison pour laquelle j’ai toujours envie qu’il soit sécurisé, protégé, libre au possible ? Un véritable ami ne souhaiterait que ça de toute façon. Je parle plutôt bas. « Genre, elle pouvait pas te dire ça autrement ? T’as bien le droit de faire ce que tu veux, puis si faut compenser, bah tu compenses comme ça, point. » Puis marmonne. « Les gens ont un don pour se mêler des choses qui les regarde pas en fait. » Moi, je l’avais jamais forcé en rien. Je n’aime pas l’odeur de la clope, il fume à la fenêtre ou sur le balcon, c’est tout. Il est grand. Et si ça peut lui permettre d’avancer un peu plus sereinement, je veux bien faire l’impasse sur l’haleine cendrier pour les câlins. « Franchement je préfère ça que te voir- » mon débit de parole a raison de moi et je me pince les lèvres à temps pour ne pas parler de ses crises. Ça, ça ne fait du bien à personne en revanche, pas même à lui. Je me mords l’intérieur de la lèvre. « On reste encore un peu et on rentre à la maison, d’accord ? » que je lui dis sur le ton de la demande plus que de manière rassurante. « Grigri me manque. » je fis quelques pas dans sa direction, il avait presque fini sa cylindrée pleine de goudron. « Puis mon bain aussi. » après tant de minutes à me retenir, je finis par me coller à lui pour l’enlacer doucement. « …et mes livres. » Sa présence me rassurait presque autant qu’eux.

Je passai quelques secondes appuyées, puis me fit harponner par une pensée parasite qui franchit jusqu’à la barrière de mes lèvres. « Merde ! J’ai oublié de faire la lessive ! On a plus rien à se mettre pour demain ! Mais quelle conne ! C’était PRIORITAIRE ! » ça semblait être une catastrophe, surtout que l’énergie, il faudrait en avoir pour la faire. Je laissai glisser mes bras le long de mon corps, mous comme des vers. « Merde. Merde, merde… et re-merde. » grommelai-je à l’étouffée, le visage enfoui dans les fringues de l’allemand. « Vous ramenez le dessert les enfants ? » fis la voix de maman par-delà les pièces. Je répondis en geignant un « Ooooooouuuuiiiiiii »
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« Ouais… » Elle haussa les épaules. « Ouais, c’est pas faux. » Elle ne semblait pas vraiment convaincue… Qu’est ce qu’elle avait ? Lothar n’aimait vraiment pas quand elle était comme ça. D’habitude c’était lui qui doutait et elle l’optimiste.
Pas l’inverse.

« C’est pas chic qu’elle t’ait parlé comme ça… de ça. » Le brun haussa les sourcils, l’air perplexe. Ce n’était pas la première fois qu’elle lui faisait une réflexion sur ce sujet. Depuis le temps, il avait appris à ne pas vraiment en tenir compte. « Genre, elle pouvait pas te dire ça autrement ? T’as bien le droit de faire ce que tu veux, puis si faut compenser, bah tu compenses comme ça, point. » Mais qu’est ce qu’elle avait aujourd’hui ? Elle était toujours plus nerveuse à chaque fois qu’ils se retrouvaient avec Ewan, mais il avait l’impression que c’était bien plus important aujourd’hui. « Les gens ont un don pour se mêler des choses qui les regarde pas en fait. » Ah ça… Il en savait quelque chose vu le métier qu’il faisait.

« Franchement je préfère ça que te voir- » Elle n’eut pas besoin de terminer sa phrase. Le journaliste serra la mâchoire et baissa la tête. Il avait fallu qu’elle mentionne ça hein ? « On reste encore un peu et on rentre à la maison, d’accord ? » Il releva les yeux vers la jeune femme. « Grigri me manque. » Un très léger sourire apparu sur ses lèvres. « Puis mon bain aussi. » Elle vint se coller à lui et Lothar passa immédiatement sa main libre dans le dos de Raph. « …et mes livres. » Il appuya sa joue contre la tempe de sa meilleure amie et souffla un faible. « Le temps de boire un café et on y va. » Il pinça sa cigarette entre ses doigts pour en faire tomber la cendre par la fenêtre et posa le filtre sur le rebord.

« Merde ! J’ai oublié de faire la lessive ! On a plus rien à se mettre pour demain ! Mais quelle conne ! C’était PRIORITAIRE ! » L’allemand sursauta et lança un regard paniqué à la jeune femme. Non mais vraiment. Qu’est ce qu’elle lui faisait aujourd’hui ? Ils allaient vraiment devoir rapidement en finir avec ce repas pour rentrer chez eux. Il commençait à avoir peur que Raph ne craque complètement.
Elle laissa ses bras retomber le long de son corps et enfouit son visage dans sa chemise. « Merde. Merde, merde… et re-merde. » Il leva les yeux au ciel, plus amusé qu’inquiet. « Raph. C’est p… » « Vous ramenez le dessert les enfants ? » Son amie geignit un. « Ooooooouuuuiiiiiii » Et Lothar la libéra doucement de son étreinte.

Il se pencha légèrement pour accrocher son regard, posant dans le même temps ses mains sur ses épaules. « Eh. C’est pas grave pour la lessive. On lavera à la sorcière pour une fois. Ok ? » Ils avaient toujours fait leur lessive avec une machine à laver. Il n’était pas très sûr des sorts à utiliser mais ils se débrouilleraient. Dans le pire des cas, ils pourraient aller à la laverie, ils avaient des sèches-linge là bas. « Ça va aller. On boit nos cafés en quatrième vitesse et on rentre chez nous. Ça te va ? » Il libéra ses épaules et se dirigea vers la cafetière pour la préparer et la mettre en route. Il se retourna ensuite vers Raphaëlle, désignant le réfrigérateur du pouce, et reprit la parole. « Tu sais ce que Noémia a prévue pour le dessert ? » Elle avait du préparer quelque chose, comme à chaque fois qu’ils venaient. Il interpella sa mère adoptive d’un. « On ramène tout ça dès que le café est prêt ! » Puis se rapprocha de Raph, l’air à nouveau soucieux. « T’es sûre que ça va aller ? »
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