Quelque part dans la forêt, heure inconnue

Les participants suivent les pas de Vera et disparaissent tandis que les invités s'installent confortablement et elle attend qu'il ne reste plus qu'eux, ou presque, pour se tourner vers son groupe.
Le défi de Mikhail a bien été reçu, un de plus dans une longue lignée nostalgique, la compétitivité de la fratrie loin d'être un secret. Les esprits vont s'échauffer et sans vouloir prétendre à la couronne, elle n'aimerait pas la voir être volée par sa sœur aînée. Not her sister.
Un coup d'œil échangé avec Kolya et d'un mouvement de baguette plusieurs verres apparaissent, leurs contenus colorés et translucides ou d'un bleu laiteux.
Séparés en deux rangées flottantes, l'une bariolées mais ne contenant que de l'eau, loin d'elle l'idée d'obliger leurs invités à s'alcooliser, et l'autre comprise de shots de Mermaid Tears, piètre substitut à leur vodka d'origine mais étrangement l'un des seuls alcools forts encore autorisés, elle désigne le tout d'un mouvement de main. « Sans vouloir offrir un surplus de chance à mon frère, je ne tiens pas non plus à lui porter malheur un tel jour de liesse, aussi, je vous invite à porter ensemble, dans la tradition, un toast à cette alliance à venir. Puissent-ils être bénis d'une union fructueuse et à la longévité certaine. »
Elle se saisit d'un verre, et après un regard curieux sur les vagues qui agitent la surface du liquide, se tourne vers Misha qui s'apprête à s'évanouir au travers du miroir. « Gorko ! », le verre est levé en salut, et, sans mariée pour conclure la tradition du baiser, elle espère que la défaite lui sera moins amère que la boisson alcoolisée. Le shot est bu d'une traite, sans ciller, le palais habitué à plus virulent, la vodka aux graines de buissons ardents un remède à tous les maux depuis la fin de l'adolescence, elle observe le groupe s 'acquitter de sa tâche. Il serait plus que malvenu de refuser de se soumettre à une tradition aussi innocente et bien qu'elle ne s'attende pas à un refus elle n'a jamais été le type à plaisanter avec les coutumes.
Une fois satisfaite et les verres vidés, elle enjoint ses invités à sortir par la porte arrière, tout simplement, les grandes vitres donnant sur la cour promettant un soleil radieux et une verdure luxuriante. Les grandes vitres sont décorées de vitraux qui ajoutent des touches de vie au décor extérieur, fleurs de verre qui oscillent sous une brise inexistante et créatures fantastiques qui prennent un envol coloré d'une vitre à une autre, secouant buissons et perçant les nuages exempts de leur ciel bleu.
Les portes passées, s'ouvrent à eux divers sentiers dont les destinations se dessinent au loin dans le clocher d'une église ou la coupole dorée bordée de neige éternelle d'une salle de musique. D'autres chemins en revanche demeurent mystérieux, les chemins pavés menant aux jardins laissant place à des lignes tortueuses sous l'ombre des arbres qui bordent la propriété.
Sous leurs pas le crissement de parfaits petits galets blancs les entraîne jusqu'à l'infini, l'horizon se contentant de dérouler le chemin d'albe à n'en plus finir alors qu'elle agrémente leur balade de points d'architecture comme d'histoire, voire même de botanique, sur ce qui les entoure. « Comme vous le savez sans doute, Koldovstoretz est réputé pour son enseignement particulièrement pratique, notamment basé sur une série d'épreuves de survie en forêt, et pour la méritocratie qui lui tient à cœur, offrant à chacun la chance de devenir la meilleure version de lui-même. Ce sont ces leçons, tirées de cette éducation saine et juste, que nous essayons de répéter au quotidien et de promouvoir au sein des Golden Wands - »
Peut-être est-ce le soleil qui semble briller soudainement plus fort depuis quelques temps ou le discours qui n'en finit pas, comme une brochure laudative à outrance qui ne connaît pas de répit pour une école que tu ne visiteras jamais, mais le tout t'engourdis au point de ne plus t'embarrasser à essayer d'essuyer cette goutte de sueur qui te coule le long du dos – bah peu importe, les habits de festivités ont déjà été troqués pour les tenues sportives – et tu peines à suivre la voix mélodieuse de l'hôte des lieux.
« - bien entendu toutes déclarées aux bureaux compétents du Ministère et chaque permis renouvelé par nos gardes-chasse. Les fae en revanche sont une autre histoire, bien différentes de celles que l'on rencontre en Angleterre - »

Peut-être que tu devrais t'asseoir, est-ce qu'on est encore loin ?

« - l'individualité souvent intrinsèque à toute notion de mérite - »

Ça doit faire des heures que vous marchez, au moins. La réverbération du soleil sur le blanc éclatant des graviers te fait plisser les yeux et, lorsqu'ils se relèvent enfin du chemin, tout semble s'être brouillé.
«  - quelques morts chaque année, en effet, les plantes vénéneuses comme les créatures venimeuses sont répandues mais ce sont les risques du métier - »
…
« - perte de contrôle de soi, vomissements, magie défectueuse, hallucinations, des classiques - »
…
…
…
« Tout va bien ? Vous m'avez l'air terriblement pâle. »

Le ciel disparaît pour la nuit.

« Oh no. »



Quand les paupières se rouvrent, la nuit n'a pas disparu, l'encre du firmament déroutante, quelques secondes alors que les esprits tentent de se rassembler.
La terre est meuble et fraîche sous les doigts, baignée des rayons de lune depuis plusieurs heures, et tout sentier de gravier a été abandonné pour la flore sauvage d'une forêt dense. La lune est presque pleine et peut-être est-ce sa présence qui agite autant les créatures des environs, les bruissements intermittents et la nuit parfois crevée de longs hurlements.
« Ah, vous avez repris conscience. J'avais bien parlé de poison pourtant... oh, un peu trop tard peut-être. » Elle secoue la tête légèrement, amusée par l'idée de boire dans n'importe quel verre proféré. « La bonne nouvelle est qu'il s'agit d'un poison plutôt lent, vous aurez tout le loisir de sentir ses effets à temps. Il y a même tous les ingrédients nécessaires à la confection de l'antidote au sein même de cette forêt. Encore faudrait-il les trouver... »
Elle scrute, faussement pensive, les traits de la récente Belle au bois dormant avant de se pencher dans le murmure d'une confidence. « Il y a plus rapide pourtant. Vous êtes le premier éveillé, vous méritez cette confidence. Un antidote se trouve dans l'une des gourdes des invités ici présents. Juste assez pour une personne. Juste assez pour être couronné vainqueur et quitter la forêt. Seul. »
Elle s'éloigne, un sourire léger aux lèvres, « Bien entendu il y a toujours la possibilité de chercher tous ensemble, main dans la main, les divers ingrédients. Rien de tel que la perte de l'usage de ses membres pour les confier à d'autres, n'est-ce pas ? ». Elle essuie une larme inexistante sur sa joue, émue à l'idée d'un tel esprit d'équipe. « Vous pouvez vous rendormir, on ne voudrait pas vous suspecter de trahison si tôt. » La baguette s'agite, « Bonne nuit ».

HRP:

Quelque part dans la forêt, heure inconnue

Manquer un événement pareil ? Jamais. Bagshot était sur tous les fronts, surtout quand il fallait faire bonne impression. Elle n’était sûrement pas la seule Fils de de sortie, mais cette fois, c’était en tant que individualité qu’elle s’était présentée. Camarade de classe de Zoya, elle avait sa place à cette fête et pour l’occasion, elle avait, bien évidemment, choisi ses plus beaux habits. Sa robe vert menthe collait parfaitement avec la saison, et ses bijoux symbolisaient sans difficulté la grosseur de son porte-monnaie, tout autant que son bon goût. Même si elle n’était pas sang-pur, ô drame, elle profitait du statut de son père avec plaisir, un mangemort redouté et riche à souhait. Un confort de vie qu’elle appréciait, même si elle l’avait toujours aussi amer d’avoir été destitué de son statut sanguin. Par chance, elle avait encore l’autorisation de se rendre à ce genre de regroupement qui comportait tous le gratin sorcier anglais.

Après les festoyades classiques, une balade en forêt fut lancée, ce qui ne l’enthousiasmait pas vraiment. Les promenades champêtres n’étaient pas son activité favorite, encore moins avec ses talons qui s'enfonçaient légèrement dans le sol terreux. Néanmoins, elle se voyait mal s'éclipser et ainsi perdre une occasion de se faire bien voir auprès du gratin anglais. Résignée, elle s’installa au centre du cortège et suivait silencieusement la jeune Brygida. Cette dernière, visiblement habituée à ce genre d’exercice en profitait pour jouer les guides touristiques, avec des anecdotes peu intéressantes.

Tellement peu que la blonde sentait ses paupières empiéter dans son champ de vision. Une fatigue soudaine la prenait et avant qu’elle ne puisse prendre la décision de s’asseoir pour s’offrir un temps de pose. Alors qu’elle cherchait un coin pour s’offrir une pause. La jeune femme qui marchait devant-elle commença à parler de plantes vénéneuses. Seulement, avant même qu’elle ne puisse l'interpeller, Olympe trébucha et son corps heurta la terre.  Un noir total s’installa dans son esprit et même si une voix interne lui criait de reprendre conscience, elle était incapable de reprendre le contrôle.

Plus tard, sûrement bien plus tard, ses yeux clairs se rouvrir de nouveau. Rapidement, elle remarqua la présence d’arbres, ce qui confirmait qu’elle n’avait pas bougé d’endroit. Face à elle, Brygida se tenait debout, en pleine forme et parfaitement sereine. Il n’y avait pas besoin d’être legilimens pour savoir que cette dernière jouait un rôle dans les événements qui étaient en train de se dérouler. Encore dans les vapes, Olympe parvenait uniquement à l’observer et à l’écouter. Intérieurement, elle pestait déjà, mais malheureusement, aucun son ne semblait vouloir sortir de sa bouche. Quand l’autre pointa sa baguette directement dans sa direction, son cœur manqua un battement, avant de finalement sentir, une nouvelle fois, son corps tomber contre le sol. sale peste.

Le temps passa, et la nuit semblait définitivement installée. Olympe, une seconde fois, s’éveilla. Moins sonné que précédemment, elle se redressa pour balayer les environs du regard. Cette fois, Brygida n’était pas présente, sûrement pour profiter du spectacle dans son coin. La tête d’Olympe lui faisait mal, mais pas autant que voir sa robe terreuse. «‌ ‌‌‌‌Si je t’attrape, je vais te la faire laver à la main !‏ » Difficilement, elle se dressa sur ses deux jambes, et constata pour son plus grand plaisir qu’elle pouvait encore tenir debout.

Autour d’elle, d’autres corps, encore inertes, jonchaient le sol. Olympe n’était visiblement pas la seule victime de cette entourloupe de bas étage. Si sa mémoire ne lui jouait pas un tour, ils avaient été empoisonnés à leur insu et ils leur fallaient trouver l’antidote pour s’en sortir. Malheureusement, la botanique n’était pas sa matière préférée, ce qui l’obligeait à collaborer avec les dormeurs. Sans quoi, elle aurait sûrement pris ses jambes à son cou pour se sauver la vie et ensuite, faire un peu chantage pour celle des autres. les affaires sont les affaires

Histoire de réunir les troupes, Olympe usa de la manière forte et heurta du pied l’épaule du premier inconscient qu’elle croisa. «‌ ‌‌‌‌Debout ! C’est fini la sieste ! Il fallait moins boire. » Indélicate à souhait, elle réitéra l’exercice sur une autre personne, avec bon espoir de les sortir de leur profond sommeil.  

HRP:

Quelque part dans la forêt, heure inconnue_

Si elle avait déjà eu l'occasion de rencontrer certains des Strugatsky, l'invitation au mariage de Mikhail avait d'abord surpris Zarya, bien qu'elle ait pris soin de développer sa relation avec lui, l'un des meilleurs clients de sa boutique, et une personne d'influence de la société magique - et même bien au-delà du Royaume-Uni. Sans doute a-t-il apprécié qu'elle prenne les devants et lui envoie une liste d'artefacts protecteurs susceptible de l'intéresser suite au décès retentissant d'Ekatarina Strugatsky, tout juste quelques mois plus tôt. A moins que ça ne tienne principalement des privilèges illogiques que lui confère son statut de sang.
Toujours est-il qu'essayant de s'intégrer à certaines sphères de la société, Zarya avait donc accepté l'invitation sans hésiter. Le réseau de lumies dissimulé sous une couche de glamours et ses vêtements, elle avait même pris soin de passer la veille au spa magique pour faire purifier sa magie des dernières malédictions retirées et profiter des soins prodigués.

Contrairement à la majeure partie des invités, l'enlèvement de la future mariée n'a fait que courber ses lèvres d'un sourire et quelques souvenirs. Le mouvement des photos de mariage de son oncle et de sa tante, la mémoire plus récente de celui d'une de ses collègues aussi, durant les quelques mois passés en Russie il y a quelques années de ça. Les Strugatsky semblent avoir fait les choses en grand : trois groupes sont constitués au hasard de volontaires comme elle, dirigés par Mikhail, sa soeur Brygida qu'elle a déjà eu l'occasion - l'honneur ? - de voir dans sa boutique, et un proche de la famille au regard intriguant. Une garde rapprochée, peut-être ? C'est ce à quoi ça ressemblait tout du moins alors qu'ils accueillaient les invités, chaque Strugatsky à l'exception de l'aînée flanqué d'une personne dans leur ombre, un peu en retrait. Sûrement plus complexe que ça, vu la connivence dont ils semblent faire preuve, subtile dans les regard, moins dans la proximité de certains.
Elle jette un regard autour d'eux : il en manque un. Le kidnappeur, peut-être ?

Le sort de roulette russe la place dans le groupe de Brygida, et elle se rapproche de ses compagnons de jeu alors que les autres groupes s'éloignent et disparaissent. Au lieu de les diriger vers leur lieu de recherche pourtant, la Strugatsky fait apparaître des verres d'un sort et porte un toast. Zarya s'amuse à laisser un instant les vagues du Mermaid tears s'écraser contre sa langue et son palais, l'inonder du goût fort de l'hypocrisie de la dictature. Prohibition much? Elle n'est pas contre un verre d'alcool ceci dit, mais celui-ci lui laisse un goût étrange, une sensation qui s'éveille dans sa peau là où ses lumies sont tatoués. C'est un peu suspect, pas assez pour vraiment l'inquiéter pourtant, au vu des circonstances.
Elle suit le mouvement alors que Brygida les enjoint à la suivre par la porte arrière, et Zarya prend son temps, marque un instant d'arrêt face au tableau qui se peint sous ses yeux. La jeune Strugatsky comme enveloppée d'un halo qui souligne par contraste l'obscurité subtile, illuminée par l'or brodé de sa robe sur lequel le soleil se reflète, se réfracte en une infinité d'éclats. Etrangement, elle se fond comme se détache de cet océan de soleil qui inonde la pièce d'une mouvance délicate au travers des hauts vitraux ciselés, aux dessins jamais fixés. Un peu d'un sublime jamais capturé.

Elle se tire de ses habitudes, de la contemplation comme de la déformation professionnelle et suit le mouvement. Le groupe se déverse hors du palais sur un sentier de galets blancs, et elle profite de la proximité pour adresser quelques mots à un.e invité.e. "C'est encore plus grandiose que tout ce que j'ai pu imaginer."
L'aiguille de ses talons s'enfoncent désagréablement entre les galets, aussi elle récupère sa baguette dans sa poche et, d'un sort silencieux, les métamorphose en sandales plus plates et raccourcis le bas de son pantalon de costume pour éviter de marcher dessus. Elle n'hésite pas, non plus, à chausser la paire de lunette de soleil qui ne quitte jamais vraiment sa poche, l'été.

Si les explications de Brygida et la visite guidée l'intéressent - bien que certaines lui semblent plus corporate que nécessairement sincères - le temps semble s'étirer, se faire propre à lui-même sous la chaleur. Elle a beau avoir fait apparaître un foulard blanc ornés de motifs ouzbèques d'un bleu plus profond et duquel elle s'est coiffée pour se protéger un peu de la brûlure du soleil ; elle a beau avoir transformé sa baguette en éventail d'un sort, sa vision se brouille au rythme de ses pensées. L'attention se délite, non sans remarquer qu'il en est de même pour les autres, et la voilà prise dans un brouillard qui s'épaissit et bientôt l'enlace toute entière et l'entraîne dans l'inconscience.
Hm. That's bad.


Lorsqu'elle revient à elle, Zarya se croit encore plongée dans un noir trop profond pour être percé. Décontenancée, un peu perdue, elle laisse passer quelques secondes pour se resituer. Sans bouger davantage, elle cherche sa baguette à tâtons, tout doucement, lentement, pour ne pas risquer d'attirer trop d'attention sur elle. Une brindille sur la terre meuble, heureusement pas couverte de feuilles mortes qui auraient trahit son mouvement, puis ses doigts couvrent la sensation familière de l'amandier resté en éventail. Bon. Au moins, elle n'est pas désarmée.
Elle retire les lunettes de soleil toujours sur son nez - ah, better - et elle cille encore quelques fois pour tâcher de chasser la confusion. Alors qu'elle se redresse, la voix de Brygida se détache des bruits blancs de la forêt dense, bien éveillée autour d'elles. Au moins, ses lumies devraient l'aider à garder les créatures éloignées. Non loin derrière elle, elle aperçoit aussi celui qui lui avait bien semblé être le garde - ou elle ne sait quoi - de la Strugatsky, bien réveillé lui aussi.
Elle lui parle ainsi d'un poison - et Zarya peine un peu à se souvenir de la mention de celui-ci - et de la confection d'un antidote, semble s'amuser à jouer au maestro et à jeter des appâts sous forme d'une gourde qui contiendrait aussi une dose de l'antidote. They play hard, here. Zarya rencontre le regard de Brygida, le soutien tranquillement. "Quitter la forêt sans vous, n'aurait pas le goût de la victoire pourtant. Je ne laisse pas les jolies choses derrière moi, vous le savez." Elle pousse en russe, un peu pour s'amuser, surtout pour s'affirmer, l'impression de retrouver un peu du contrôle qui lui a échappé. Ce n'est pas faux, cela dit : elle ne repart jamais de ses fouilles sans ce qui est précieux, sa boutique en regorge, preuve suffisante - et Brygida Strugatsky est assurément tout cela.
Brygida préfère lui souhaiter à nouveau bonne nuit, un geste de la baguette pour tout au revoir, et l'obscurité l'engloutit à nouveau.


Lorsqu'elle revient à elle, une partie des dormeurs sont réveillés. Elle s'assoit, laisse le temps à un potentiel vertige de passer avant de se lever. Un coup d'oeil à son costume d'un bleu aigue marine - de cette teinte claire, distinctive de sa touche un peu grisée, son subtil sous ton jaune lui donnant cette sensation fraiche - structuré et cintré à la taille par une ceinture blanche, juste au-dessus de laquelle s'arrête un décolleté particulièrement plongeant, lui apprend qu'il est sans surprise maculé de terre. Soit. Il se salira encore certainement s'il leur faut fouiller la forêt. Un recurvite tout de même lancé pour le nettoyer, elle s'assure de ne rien laisser derrière elle et ramène ses cheveux, auparavant plaqué pour dégager son visage en un chignon plus ou moins discipliné.
La Strugatsky et son ami, en tout cas, ne sont nulle part en vue. "Il semblerait qu'on ait deux absents - sans grande surprise, clairement. Comment vous vous sentez ?" Elle lance aux autres réveillés, s'accordant quelques secondes pour penser à la marche à suivre. Devrait-elle raconter son premier réveil, au risque d'avoir l'air suspecte, peut-être d'autant plus en tant qu'étrangère ? Il n'empêche que s'ils sont effectivement empoisonné, gardé le fait secret serait dangereux - mais elle n'aurait pas envoyé tout un groupe d'invités, certains sang-purs valorisés par le gouvernement, dépérir au milieu de nulle part sans rien, n'est-ce pas ? Même en étant aussi puissant que les Strugatsky le sont, ce ne serait pas sans conséquences sociales.

Tout en réfléchissant, elle trouve pourtant un bout de parchemin épinglé au tronc d'un chêne à la lisière de l'espace où ils se trouvent. "Regardez !" Elle s'approche et, assurément, quelques informations sont inscrites : le fait de leur empoisonnement, ainsi qu'une courte liste d'ingrédients à trouver pour l'antidote. Elle fait passer le mot à Olympe Bagshot, qu'elle a déjà eu l'occasion de croiser à quelques réceptions : "Bon, au moins on sait ce qu'il nous reste à faire. Malheureusement je ne serai pas d'une grande utilité pour la couronne de fleurs d'une fée - les créatures ont plutôt tendance à m'éviter." Elle indique, sans entrer dans les détails, ses illuminaries un secret bien gardé pour tous ceux qui ne sont pas du SWAMP. "Si tout le monde est en état, on devrait commencer à chercher avant d'être incapacités par le poison." Qui sait quand ils commenceront réellement à en ressentir les effets et ce qu'ils seront. Elle n'est pas devin.

it's so long jpp: