NEW ORDER

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nom prénom(s)  » Née [Flint], non pas que ça ait la moindre importance, en particulier aux yeux de son père. Elle n'a été et ne sera jamais l'héritière, en dépit de son droit d'ainesse, pour la "bonne" et simple raison qu'elle est une femme et qu'on l'a mariée à un [Ollivander]. Elle a longtemps cru, parce que c'est ainsi qu'on l'a élevée, que c'est là qu'était sa place et que c'était par le mariage qu'elle servirait au mieux sa famille - et non pas en utilisant son cerveau. Aujourd'hui [Persephone] la mère nourricière devient reine des Enfers et si Gerard n'a rien d'un Hades, elle jure de ne répondre plus d'aucun homme.

surnom(s)  » Depuis qu'elle est toute petite, on l'appelle [Sephy] et ça lui est toujours allé comme ça.

date de naissance » Née le [29 juin 1972], Sephy a 35 ans et est cancer ascendant scorpion.

origines & nationalité  » Fière [galloise], peut-être un peu trop chauvine. Elle a toujours soutenu les équipes de quidditch issues de son pays avec une ferveur remarquable.

pureté du sang  » Le [sang pur] qui coule dans ses veines a longtemps été source de fierté. Roy s'en est toujours vanté et Persephone, dans son désir de plaire à son père, n'a jamais hésité à rejeter ceux dont le sang a été souillé par des passions impures. Aujourd'hui, elle jette un regard tout autre sur la qualité de son carmin. S'il lui ouvre bien des portes, elle sait aussi qu'il est à l'origine de bien des injustices orchestrées par des hommes aussi débectables que son père.

métier/études  » Après une scolarité exemplaire à [Ravenclaw], Sephy aurait pu faire carrière dans les potions. Au lieu de ça, elle s'est docilement rangée aux côtés de ce mari qu'on lui a imposé, devenant ainsi [femme au foyer] et bien assez vite [mère] à temps complet. Malgré les apparences, c'est aussi elle qui [gère la boutique Ollivander] en secret, la petite main qui permet à l'entreprise de tenir encore debout alors que son mari incompétent enchaîne les erreurs entre deux sourires rassurants. Elle se révèle être une business woman hors pairs et songe de plus en plus souvent à s'émanciper en ouvrant sa propre boutique.

orientation & état civil  » Toute sa vie, Persephone n'a jamais trop réfléchi à la question, comme elle n'a jamais trop réfléchi à rien, prenant pour acquis toutes les sottises que lui faisait avaler son père. Elle est une femme, elle se doit d'aimer les [hommes]. Elle n'a donc jamais fait réellement attention aux autres femmes, n'imaginant même pas qu'il puisse s'agir d'une option. Pourtant, il se pourrait qu'elle y trouve son compte... Mais peu importe ses attirances, quelles qu'elles soient, Sephy est avant tout [mariée] et la fière mère d'un garçon d'une dizaine d'années, Callum. La fidélité a toujours été une vertu très chère à son cœur, un principe qu'elle ne s'imagine pas bafouer.

camp  » On ne peut plus [neutre], perdue entre deux univers qui ne lui parlent pas, en transition d'un monde vers l'autre.

baguette  » Fine et élégante, Gerard s'obstine toujours à lui rappeler son cœur en [plume de phœnix] et son [bois d'olivier], comme s'il était doté du même talent que son aïeul. Cette baguette, relativement rigide, a toujours été d'une grande fidélité envers Persephone, qui redoute de la perdre un jour.

patronus  » Symbole de vigilance, de protection et de sens maternel, le patronus de Persephone prend la forme d'une [oie], à l'apparence inoffensive mais capable de tout pour protéger les siens.

épouvantard  » Il prend toujours la forme de son [fils], parfois mort, parfois bâillonné, il se détourne souvent d'elle, enlevé par Roy ou Gerard.

particularité(s)  » Aucune en dehors de son talent remarquable pour les [potions].

the only man left  » Pendant toute sa vie, Persephone a suivi à la lettre tout ce qu'on a bien pu lui demander. Son désir de plaire à ses parents prenant le dessus sur ses rêves et aspirations, Sephy fit ce qu'on lui dit. Arrange tes cheveux, mets une robe, aide ta mère à préparer le dîner. Pendant si longtemps, les ordres de son père lui semblaient normaux. La manière dont elle était traitée aussi. Elle a rapidement internalisé que les femmes étaient moins importantes que les hommes. Bien sûr, l'idée l'a toujours dérangée. Elle avait cette incompréhension latente, ce besoin inhérent de questionner son monde : elle n'était pas plus bête que ses frère, pas moins capable non plus. Mais elle a toujours accepté cette réalité, comme un enfant accepte toute parole de ses parents comme un fait irréfutable. Elle s'est pliée aux règles, a tu ses ambitions. Mais malgré ses efforts, Roy Flint n'a jamais montré un grand intérêt à son égard, en particulier après la naissance de ses frères. Avec le temps, Persephone a nourri une rancœur à l'égard de son père adoré. Elle a commencé à ouvrir les yeux sur ses agissements, sur son caractère, sur son étrange relation avec sa mère, qui semblait se réfugier derrière des faux sourires. C'est quand Roy a fini par rejeter son fils prodige, Isaac, après sa morsure que Sephy a finalement réalisé que l'homme qu'elle idéalisait depuis tout ce temps n'était autre qu'un monstre imbu de lui-même et avide de pouvoir - une réalité que beaucoup de gens avaient réalisé avant elle. Roy, c'est aussi lui qui a arrangé son mariage avec Gerard Ollivander, héritier de la boutique du même nom. A l'époque, Persephone n'a pas plus bronché que d'habitude. Elle a souri sur toutes les photos de mariage, a supporté le narcissisme de son nouvel époux et son incapacité à la satisfaire sur bien des points ; elle lui a assuré qu'il était le meilleur alors qu'il essuyait échec sur échec, lui a préparé ses plats préférés, a toujours tenu leur maison avec un perfectionnisme quasi-clinique ; elle a repris toute la comptabilité de la boutique, car Gerard ne voulait pas s'embêter avec et que la boutique était en déficit ; elle a arrangé ses rendez-vous avec les fournisseurs, lui a construit une campagne marketing pour contrer l'arrivée sur le marché des baguettes basse qualité Al-Massri, campagne que Gerard a jeté à la poubelle, persuadé que cette camelote ne représentait pas une menace pour leurs affaires ; elle a supporté qu'il s'attribue chacune de ses réussites, chacune de ses idées, le tout avec le sourire. Mais plus le temps passe, plus le désintérêt évident de son mari à son égard la pousse à prendre du recul et à s'émanciper entièrement de l'avis des hommes. Aujourd'hui, Persephone ouvre les yeux sur la fragilité de l'ego masculin, du moins celui d'hommes comme son père ou son époux. Si elle s'est rapprochée de ses frères, il n'y a plus que Callum, son fils protégé, qu'elle aime sans condition. Âgé de dix ans aujourd'hui, Callum est un garçon gentil, sensible, très proche d'elle. Mais il grandit et avec l'adolescence, se rapproche de plus en plus de son père, qu'il idéalise comme elle idéalisait Roy à l'époque. Gerard est devenu son modèle, et Persephone sait que la seule raison pour laquelle elle ne demande pas le divorce, c'est parce qu'elle a peur que Gerard s'en aille avec Callum et qu'elle n'ait plus aucun droit sur son fils. Alors Sephy accepte, comme sa mère, de se cacher derrière des faux sourires, entre deux remarques acerbes. Du moins pour le moment.

happy feeling  » Tout le monde a quelque chose qui lui donne le sourire à tous les coups. Pour Sephy, c'est la sensation de ses cheveux coiffés par sa mère. C'est l'odeur du cawl qui a mijoté toute la journée. C'est surtout les sourires de son fils, les étoiles dans ses yeux. C'est les soirées avec Lizzie autour d'un verre de vin. C'est les joutes verbales avec Siobhan. C'est l'exaltation qu'elle ressent parfois en mettant en pratique une nouvelle idée pour la boutique (avant que Gerard ne l'a descende sans y réfléchir plus de deux secondes). C'est les après-midi à la campagne, installée sur une chaise longue au beau milieu d'un pré verdoyant. Ce sont les belles robes et les beaux bijoux. C'est le calme de sa maison quand Gerard n'est pas là. C'est les rires partagés avec Marcus et son rapprochement avec Isaac. C'est les souvenirs de Poudlard et de ses frasques. C'est le temps qu'elle s'octroie (rarement) pour concocter une potion, comme à l'époque. C'est rêver de jours meilleurs, loin de Roy et Gerard, mais avec son fils près d'elle.