Garder l'air hautain du gosse de sang-pur beaucoup trop bien élevé, y'a pas à dire c'est tout un art, une certaine technique à avoir pour ne pas laisser passer une seule émotion qui ne soit pas de la lassitude sur ses traits, des années d'entraînement pour maîtriser le truc, tous ce genre de chose qu'il ne maîtrise pas si bien que ça en fait Mascimiliano. Enfin si, en général il gère pas trop mal, sait donner du regard blasé bien comme il faut, dos droit et air supérieur de mec qui surplombe le monde très naturellement, c'est inné chez lui. Normalement. Quand il est pas avachi sur une chaise, pinte à moitié pleine (on reste optimiste) dans une main, à regarder son bff de la soirée essayer sans grand succès de lancer ses fléchettes au milieu de la cible, ricanements manquant cruellement de classe qui s'échappent de ses lèvres, non vraiment on est loin de l'image du garçon modèle qui sait se tenir convenablement, parce que oui, ça lui arrive, parfois, de temps en temps, quand il a pas le choix. Bref, pas ce soir quoi. Verre vidé d'un trait, un « Move, aficionado. » d'exigé en se levant de son siège, il va récupérer les fléchettes plantées plus sur le mur que dans la cible avant de se reculer, regard fixe devant lui, c'est à peine flou, à peine tanguant, il y a peut-être deux cibles, il sait pas trop. Uno, dos, tres, bullseye, ou pas, mais c'est suffisamment presque ça pour qu'il fasse le mariole en revenant vers la table et ses occupants. « Y así es como se hace, losers. » Lancé en récupérant son verre vide, il aurait eu des cheveux long il serait reparti en clin d'oeil, envoie de baiser et hair flip, mais non, il fait une sortie à peine théâtrale, sourire bien trop fier de lui scotché au visage.

Trajet du bout de la salle jusqu'au bar qui ne se passe pas trop mal (il est pas tombé, n'a rien renversé, à juste vaguement bousculé une blonde, rien qui ne s'arrange pas avec un joli sourire), marque une pause, coudes posés sur le comptoir, le temps de se faire re-servir, prêt à repartir vers la table. Ou la blonde. Oh oui, la blonde. Sourire de vainqueur en place, verre plein en main, coup d'œil jeté à travers la salle pour repérer la meuf de tout à l'heure, mèches dorées qui attirent son attention, c'est forcément elle. Ou pas, mais à ce stade il en a un peu rien à foutre en fait. Prunelles rivées sur son objectif (oui oui, la jolie fille), obstacle en plein milieu de son chemin qu'il ne voit pas, ou ignore totalement parce que la plèbe est censée se décaler sur son passage c'est bien connu. Sauf que la plèbe ne semble pas être au courant, que du coup la plèbe le heurte de plein fouet, il est évident que ce n'est pas de sa faute, et que la plèbe renverse tout son verre. Ou presque. « ¡No puedes prestar atención, carajo! » Qu'il grogne en baissant les yeux vers la petite dame qui a osé lui rentrer dedans. « T'es toujours là où il faut pour faire chier toi en fait. » Il rajoute en reconnaissant l'obstacle, parce que clairement la meuf dédie sa vie à l'emmerder, ou alors c'est l'inverse, ou alors il s'entend juste pas avec les sorcières de moins d'un mètre soixante cinq brunes et les dieux ont décidé de tester sa patience en lui en balançant plein de partout à des moments random de sa vie.

cw. alcool
La première bière avait été sirotée au comptoir, presque sagement installée à son tabouret, à écouter les paroles d'un collègue qui avait à tout prix tenu à l'inviter et qui lui avait tant tenu la jambe que Siham avait fini par craquer. Pas Felix mais pas Buck non plus, il était même potable visuellement mais semblait savoir qu'elle était plus ou moins fiancée donc n'en finissait pas de tourner autour du pot entre deux blagues qui tombaient à plat et auquel il était le seul à rire d'un gloussement gêné. La brune se donnait la peine de sourire à intervalle régulier, hochait même la tête à l'occasion pour faire genre elle était suspendue à ses paroles. Tout plutôt que de se mettre un collègue supplémentaire à dos. Concentration ultime pour ne pas avoir l'air trop hautain alors que clairement elle n'avait pas signé pour ça. Elle eut droit à un deuxième verre qu'elle s'empressa de payer pour dissiper tout malentendu. En face, ça ne tenait pas trop, ça avait voulu commander du fort pour faire bonhomme et ça n'allait vraisemblablement impressionner personne sauf peut-être la lunette de ses toilettes. Chiant. Bafouillements de plus en plus décousus, elle lui souffla à demi-mot qu'il était tard et qu'il avait eu une journée particulièrement éreintante avec les hounds à gérer tout ça tout ça. Plus palpitante que la sienne surtout vu qu'elle n'avait toujours pas droit de foutre un orteil sur le terrain parce que son genou ne suivait pas. Plus que deux jours et ce serait bon, elle comptait complètement les heures.

Il finit par se montrer raisonnable, désertant le bar en tanguant beaucoup trop bien. Siham se commanda un double whisky dans la foulée qu'elle vida pour oublier sa soirée bien ennuyante. Un coup d'œil aux alentours, aucun visage connu, un passage aux toilettes et elle se barrait. Quoique non, ça puait la pisse et la queue qui n'avançait pas, direction la sortie. Enfin, direction le mec qui lui coupait la route avant de vomir son meilleur... Espagnol vu que ça sonnait comme Alvarez (référence linguistique ultime) en colère ? Elle leva les yeux au ciel - elle aussi pouvait se mettre à parler en arabe à des non-arabophones pour faire la meuf - et tomba sur le visage - bien trop haut - de Mosieur Mascimiliano Machin aka le mec relou par excellence. Mais c'était parfait ça, la chose qu'il manquait à sa soirée. Puis voilà qu'elle se faisait insulter par dessus le marché, cool cool cool. Regard plus que noir et plus que condescendant (ça s'appelait regarder de haut même quand on faisait vingt centimètres de moins). "Je te retourne le compliment" qu'elle lui dit avec un joli sourire hypocrite. Rictus moqueur en constatant qu'il avait renversé son verre, c'était presque dommage dans le fond, parce qu'il n'allait pas pouvoir s'étouffer avec. "Puis c'est toi qui m'es rentré dedans. L'espace vital, tu connais ?" grogna-t-elle pour ne pas du tout en rajouter.

La soirée se passait pas trop mal jusque là, il pouvait même affirmer que ça se passait très bien, il avait à boire, ou du moins il y avait à boire pas loin, il s'était fait des potes, qui en plus avaient la décence de s'extasier, ou presque, quand il réussissait pas trop mal à viser la cible, puis il avait vu des jolies filles trainer dans le bar aussi, ce qui était forcément signe d'une bonne soirée. Vraiment une bonne idée de sortir ce soir. Toujours une bonne idée en soit de sortir en soit, mais là il est d'excellente humeur, ou alors l'alcool l'avait mit d'excellente humeur, il sait plus trop, s'en fiche un peu aussi faut dire. Ce dont il se fiche moins c'est le niveau de son verre qui baisse beaucoup trop vite pour qu'il continue à le considérer à moitié plein. Le truc est vide, il y a plus d'optimisme à avoir, faut juste aller le remplir maintenant.

Aller au bar, retour verre rempli à la main, obstacle heurté au passage, verre de nouveau à moitié vide, mais c'est pas lui cette fois. Il grogne Mili, râle aussi, engueule la nana qui lui barre le chemin en espagnol, parce que ça fait plus d'effet, puis qu'il change automatiquement au moindre désagrément dans sa vie, donc assez régulièrement. Puis aussi parce que l'espagnol c'est au dessus et qu'il peut frimer devant les brit qui ne parlent qu'une langue, qui en plus de ça n'a aucun sens. Bref, ça engueule l'autre en espagnol, ça descend les yeux sur le visage très bas de l'obstacle et même pas il est surpris en reconnaissant Siham Je suis toujours là où je devrais pas être Al-Massri. "Je te retourne le compliment" Air blasé à la remarque fille. « Ça me toucherait presque venant de toi. » Parce que les compliments de la meuf la plus chiante qu'il connaisse (ou l'une des meufs les plus chiantes qu'il connaisse, elles sont nombreuses en fait), ça fait forcément plaisir. Puis lui aussi il pouvait faire les sourires faux-cul comme il faut s'il veut, parfois, dans les bonnes conditions. Là, il est pas dans les bonnes conditions, préfère avoir l'air furieux et fusiller l'autre du regard. Verre toujours à la main franchement déçu qu'il soit vide, il aurait pu la noyer dedans. "Puis c'est toi qui m'es rentré dedans. L'espace vital, tu connais ?" Outrage. Diffamation. Non mais elle se prend pour qui elle ? « Excuse toi ? Parce que c'est pas lui qui va s'excuser. Mais ce n'est pas moi qui te suis rentré dedans, c'est toi qui traine au milieu du chemin et bouscule tout le monde. » Il proteste, refuse de porter le chapeau pour la maladresse de l'autre conne. « C'est pas croyable d'être aussi petite et de prendre autant de place. » Surtout qu'à son niveau ça devrait pas être trop compliqué de voir les gens et de se pousser.

cw. alcool
Merlin qu'il l'agaçait ce mec. Sur l'échelle de Majid allant jusqu'à Buck, il devait valoir deux Samaël... Ou peut-être pas. Déjà, elle hésitait sur les bornes de son unité de mesure mais le fond restait le même : Palazuelos était super relou (ce qui devait être le thème de la soirée en fait). Et en plus, il la retenait en l'ouvrant et elle se retrouvait bien obligée d'entendre ses vagissements parce que sinon il allait encore plus gueuler parce que le pauvre petit biquet ne serait pas le centre d'attention, gnagnagna. Putain de mec à qui l'on devrait scier les tibias trop longs pour voir s'il arrivait encore à regarder de haut. Voilà, elle n'avait qu'à s'imaginer ça en continuant de sourire de façon tout à fait polie hypocrite. Le plancher du bar n'était plus à ça près de toute façon, même que le rouge serait une couleur moins salissante que l'actuelle qui laissait deviner les impacts de bières renversées depuis au moins l'ouverture.

Monsieur exigeait des excuses par-dessus le marché et Siham ne se contenta que d'hausser un sourcil dubitatif qui signifiait un truc du style plutôt crever. Parce que la brune, elle ne s'excusait déjà pas souvent alors pour quelque chose dont elle n'était pas responsable... Aux parents du sorciers de se mettre à genou pour implorer pardon au monde entier d'avoir engendré un type pareil oui. Type qui se rependait en jérémiades et en propos fallacieux. Parce qu'elle n'était pas si petite et prenait sans aucun doute dix fois moins de place que Mascimiliano et son ego surdimensionné. Elle le dévisagea avec l'air hautain, s'arrêtant une seconde sur le verre vide en se demandant s'il était suffisamment crétin pour lui balancer à la gueule et l'espérant un peu. Parce que un, ça lui permettrait de tester ses réflexes d'esquive ; deux, ça lui donnerait une excuse pour lui foutre une raclée (la différence de carrure ? de l'eau, merci la magie). Bref, que de bonnes idées qui lui collèrent l'envie de chercher encore plus, juste pour voir et pour mettre un peu de fun dans sa soirée. "Quelque part, je t'ai rendu service" déclara-t-elle  d'un ton assuré, ne sous-entendant rien de moins que l'autre était trop ramenard pour tenir l'alcool alors que ce n'était pas plus mal que le plancher l'ait bu. Il ne manquait que la petite remarque comme quoi rentrer autrement qu'à pied ne serait pas prudent, parce que c'était moche les désartibulages mais Siham n'allait pas non plus faire d'en la campagne de sensibilisation pour décérébrés alors elle lui fit un joli sourire pas du tout moqueur. "Mais j'aurai préféré m'abstenir, ça t'a enlevé une occasion pour t'étouffer." Un DRAME.

tw. sexisme

Il y avait de ces personnes dont le seul but de leur existence étaient de pourrir la vie des autres et Mascimiliano il est convaincu que c'était totalement le cas d'Al-Massri, fille du moins, puis celle qu'il avait en face de lui surtout, comme Majid était un mec bien, un gars sûr, le best bro ever, puis que les autres il était moins familier. Siham par contre il ne connaissait pas plus grosse pétasse, avec son attitude hautaine alors que la meuf mesure un mètre vingt les bras levés et ses airs de roquet de grand-mère en colère qui aboie plus qu'il ne mord de toute façon et qui ont le don de l'insupporter. Présence irritante de la brune dans le même bar que lui - la voir lui en filerait de l'urticaire qu'il en serait pas surpris - ne lui donne qu'une envie c'est d'être encore plus chiant que le reste du temps, vu qu'il n'y a pas de raison que seulement sa soirée à lui soit mauvaise parce que l'autre a décidé qu'il serait de bon goût de se faire en remarquer en lui rentrant dedans, il sait bien que c'est difficile de rester loin de lui et de son charme magnétique mais tout de même, elle était pas obligée d'envahir son espace vite de cette façon.

La grognasse d'en face qui ne daignait même pas s'excuser d'avoir renversé son verre tout neuf en plus de ça, à croire qu'apprendre la politesse à ses gosses ça tenait de l'option dans ce pays, un sérieux manque d'éducation, vraiment tous des rustres les Européens. Puis ça le regarde mal sans raison et lui aussi il peut faire ça quand il veut, puis ça tombe bien il veut et il a des vraies raisons au moins, genre les petites connes qui se pensent mieux que tout le monde et que lui, alors qu'elles devraient bénir le sol sur lequel il marche et remercier les cieux de sa présence., c'est que c'est pas donné à tout le monde d'avoir la chance de respirer le même air que lui. "Quelque part, je t'ai rendu service" Qu'est ce qu'elle lui chantait elle encore, elle est pourtant pas assez vieille pour partir en divagation, ou alors elle est plus atteinte que ce qu'il pensait, ce qui était terrible comme il n'avait pas pas tellement d'attente, la dame était hystérique il en était certain. « Je pense pas non. » De grogner, faudrait que ça soit elle sur le sol, ou ailleurs en fait, pour qu'elle puisse prétendre lui être utile et pas le contenu de son verre. "Mais j'aurai préféré m'abstenir, ça t'a enlevé une occasion pour t'étouffer." Non mais le culot que ça a en face, il n'en revenait pas. « C'est pas étonnant en même temps, t'es incapable de faire quoique ce soit correctement. » Puis ça le faisait bien chier parce que maintenant il avait plus rien à lui balancer à la figure tel la drama queen qu'il était. « 'Fin vrai qu'on peut pas trop en demander aux femmes, les réflexions qui vont plus loin que l'arrangement floral du centre de table ça vous dépasse. » Il continue, air bien trop mesquin pour un mec qui ne pense pas un mot de ce qu'il raconte. Quoique s'il réduit les femmes à juste Siham il doit pas être loin de la vérité. « D'ailleurs qu'est-ce que tu fous dehors à cette heure-ci ? T'as pas de la cuisine à faire ou des marmots à coucher toi ? » Est-ce qu'il cherchait à quel point il pouvait aller loin avant de s'en prendre une ? Totalement. « C'est moche en plus une femme qui boit, ça devrait rester au thé c'est bien plus distingué pour vous. Faudrait pas avoir l'air d'une gueuse et faire mauvais genre, c'est pas bon pour la réputation après, comment tu veux trouver un mari après. » Rictus de petit con toujours en place, parce que Mili il le savait bien que c'était le but de toute une vie pour une femme de se marier puis de faire des gosses, c'était bien connu.

cw. sexisme, violence
A ce stade, ce n'était même plus que Palazuelos était imbuvable ou vaguement très très héritant. Non, en réalité, il était au-dessus de tout ça - voilà de quoi il pouvait se vanter - et entrait directement en compétition avec les vieux c*ns tellement misogynes que leurs mariages devenaient des énigmes. Une élucubration sur l'utilité de Siham qui n'arracha à la brune qu'un regard blasé (elle commençait à avoir l'habitude qu'on lui rappelle qu'elle ne faisait jamais rien correctement avec environ zéro exemple à l'appui) histoire de se mettre en jambe avant d'évoquer les arts floraux. Wahou. "Pardon ?" demanda-t-elle pour être sûre de ce qu'elle avait entendu. Après tout, le whisky était peut-être traître, c'était dur à croire de tomber sur quelqu'un de si bête. Mais non, son audition se portait très bien, le mec continuait de pérorer, sur la cuisine, les enfants, l'heure tardive à laquelle elle osait sortir.

Et plus il parlait, plus Siham avait du mal à ne pas laisser transparaître son agacement qui montait en flèche. Elle s'imagina le meurtre du brun de multiples façons avant de tomber à court d'idées tellement il était désespérant. L'alcool maintenant ? Puis le mari ? Merlin, Morgane, les autres, elle ne se rendit même pas compte qu'elle levait la main et ce ne fut qu'au contact de la joue du mec qu'elle capta qu'elle l'avait giflé. Joli bruit de claquement. Mérité.

Son seul regret était de ne pas avoir récupérer sa bague de fiançailles après sa dernière dispute avec Marius. Parce que ça aurait prouvé à l'autre connard qu'elle se mariait quand elle le voulait. Puis - surtout - ça lui aurait laissé une jolie trace sur la joue. La plus-value des bijoux dans les sports de combat, un sujet sur lequel méditer (sauf quand on se faisait chopper par le collier et que ça finissait en strangulation, testé et désapprouvé).

Lui en remettre une voire opter pour l'uppercut était plus que tentant, Siham s'abstint, un genre de miracle. C'était que le bar était presque silencieux d'un coup et qu'elle sentait les regards pesaient dans son dos. Parfait, ils étaient devenus l'attraction, comme si elle avait besoin de témoins à ce genre d'histoires pas si rares. Elle pourrait toujours dire que Palazuelos lui avaient fait des avances très très limites pour ranger la foule de son côté mais elle n'avait jamais aimer endosser le rôle de la victime et encore moins quand ce dernier reposait sur un mensonge. "Tu me dégoûtes" qu'elle cracha avec tout le mépris du monde, regard froid alors même qu'elle bouillonnait intérieurement. Le comptoir était à environ deux pas, une bouteille y traînait qu'elle nota. Le sort informulé était aussi plus qu'envisagé si - ou plutôt quand - il répliquait.

tw. sexisme

Il pourrait presque trouver ça lassant tellement c'était facile de trouver ce qu'il pouvait dire comme conneries pour faire chier le plus facilement Al-Massri. Aucun challenge avec elle, une toute petite remarque un chouia sexiste et hop c'était bon, la fille péter les plombs, comme quoi c'était bien toutes des hystériques les bonnes femmes. Ou du moins celle qu'il avait en face de lui n'aidait en rien à réfuter l'hypothèse et même s'il connaissait plein d'autres contre exemple, ça serait plus contre productif qu'autre chose de les citer maintenant. Elle avait de la chance qu'à ce stade de la soirée il se foutait pas mal du challenge et voulait juste emmerder quelqu'un, enfin plus que le reste du temps et encore plus après qu'elle est osé renverser son verre, comme ça elle l'avait rien que pour elle et elle pouvait profiter gratuitement de ses remarques emplies de vérités et de sagesse. "Pardon ?" Elle est énervée, lui il ricane. « T'es toute pardonnée. » Comme il était un mec bien et clément et tout, il lui pardonnait tout ce qu'elle voulait, même de ne pas être l'archétype même de la femme bien comme il faut, ce qui était le summum de la honte tout de même.

Jacassements incessants sur les façons de se comporter lorsqu'on est censé être une jeune femme de bonne famille comme elle, parce qu'il s'y connait plutôt bien en us et coutumes de ces gens là, on les lui a suffisamment rabâché, alors il peut juger. Puis comme elle a l'air de plus en plus mécontente l'autre en face, il ne va certainement pas s'en priver Mili. Il est tellement dans son pris par ses caquetages qu'il voit pas la main se lever vers lui, par contre il sent bien quand ça s'écrase sur sa joue. Elle frappe tarpin fort la naine, pas qu'il lui l'admettrait à voix haute cela dit, le bruit fait même se retourner les voisins et Mascimiliano il prend un air outré. D'où elle ose le toucher comme ça elle ? Elle a pété un câble ? C'est l'alcool qui lui monte à la tête ? Faut pas boire quand on tient pas. Elle se prend pour qui elle encore là ? Clair que jamais elle trouve quelqu'un pour l'épousailler elle, vu le niveau de déséquilibre qu'elle se tape la connasse. « Non mais ça va pas bien ? Tu m'touches pas, perra ! » Il braille, absolument dégoûté d'avoir été en contact avec une pétasse pareil, non mais on sait pas peut-être la gueuserie ça contamine. Et maintenant ils avaient l'attention de tout le bar sur eux, il s'en foutait, ce n'était pas ce qui allait l'empêcher de faire une scène, au contraire même. "Tu me dégoûtes"Rictus de petit, le retour, il a la joue qui brule, mais il est ravi de l’effet qu’il fait. Son but ultime de faire chier le monde se réalise un peu plus chaque jour et les rencontres avec Al-Massri ne sont qu’une façon de plus de gagner des points d 'expérience dans le domaine un peu plus facilement. « Sentiment partagé. » Déclaré à la brune comme il ne faudrait pas qu’on pense qu’il est ravi de la croiser ou quoi. D’ailleurs faut l’éloigner parce qu’en plus de se trouver à portée de gifle, elle est dans son espace vitale et ça pourrait porter à confusion. Main levée pour la pousser par l’épaule, une pichenette vraiment, il ne pourra pas être tenu pour responsable si elle chavire. Ça serait même pas si grave que ça, elle est déjà près du sol, elle peut pas se faire mal en tombant, c’est juste un peu dommage du coup.

cw. bagarre, sexisme

Oh comment il faisait l'outré pour une gifle alors qu'il aurait mérité l'éviscération sur la place publique juste pour le quart de ses paroles. Siham bouillonnait, crachait sa haine sans même la voiler, se demandant comment ça se faisait que les mecs comme ça existaient encore. A croire que la sélection naturelle privilégiait les crétins (ou les organismes qui mettaient toute l'énergie dans la croissance corporelle et rien dans le développement cérébral). En réalité, elle n'y connaissait, était juste énervée et, toute à ses rêveries sanglantes pour ne pas en tenter l'exécution (surtout en public, ça faisait mauvais genre), elle se laissa bousculer. Palazuelos n'avait pas poussé fort, loin de là, mais ça avait suffi pour la déséquilibrer, l'obligeant à faire un pas en arrière pour se rétablir. Sauf que derrière, il y avait le pied d'un tabouret et voilà qu'elle se retrouvait à tomber. Cool, cool, cool.

Petite chute arrière des familles, tout était sous contrôle, juste pour démontrer ses talents de cascadeuse de l'extrême. Elle se releva bien vite, jouant au même pas mal (alors qu'objectivement, elle avait un peu mal, rien qu'à sa dignité, et aussi sur le mollet qu'elle avait cogné et au poignet sur lequel elle s'était rattrapée), regard assassin. Au sorcier, aux autres qui regardaient avidement la scène, massés en rond autour d'eux, ambiance de cours de récréation quand il y avait baston. Super, ils étaient devenus le spectacle de la soirée. L'homme viriliste versus l'hystérique de service, octogone sans règle, comme au catch mais sans trucages chorégraphiés (malgré sa jolie chute). Et l'envie de répliquer alors même qu'elle ne le devrait pas se faisait croissante. La violence ne résolvait rien mais c'était un sacré bon défouloir alors ce fut tout naturellement que son poing fonça droit vers le plexus du gars, voir si son souffle lui permettait de jacter encore après ça. La foule fit un oooh et Siham se dit qu'il était maintenant absolument hors de question de perdre. Alors elle plia un peu les genoux pour abaisser son centre de gravité, bras se relevant légèrement, pour se mettre en garde mais pas trop, comme s'il ne représentait pas un adversaire suffisamment important pour s'en donner la peine. Attention partagée entre son adversaire et ce qui les entouraient. Les gens avec leur pintes de bières, le comptoir parsemait de vaisselles, il ne lui suffirait que d'un mouvement de poignet pour tout faire valdinguer en direction du sorcier, trop facile.
 

cw. sexisme, langage cru, bagarre.

Les acteurs de la Commedia dell'Arte n'avaient rien à lui envier, Mascimiliano en un quart de seconde il passe de mec normal (quoique extra fab quand même) à acteur studio et tape ses meilleurs scandales pour rien. Enfin pas que pour rien, on ne le touchait pas sans son consentement (même qu'il le donnait plutôt facilement alors franchement il suffisait de demander), y'avait pas de meilleur moyen pour le faire sortir de ses gonds (encore que c'était contestable ça) et lui donner des envies de meurtres. A moins que ce ne soit juste dû au visage d'Al-Massri, ce qui était tout autant probable en fait, la meuf, son air de croque-mort apparemment incapable de sourire et ses attitudes de pétasse qui pète plus haut que son cul avaient tendance à lui donner de l'urticaire (non il ne faisait preuve d'aucune hypocrisie). Mélange d'indignation et de rage peint sur le visage qui se mua en rictus moqueur en regardant la brune basculer en arrière, comme quoi les femmes c'étaient vraiment faibles, enfin Siham surtout, juste bonne à l'ouvrir la fille, même pas foutue de garder l'équilibre quand on lui fait une pichenette, pathétique.

Moue très fière de lui alors qu'il ne l'a quittait le pas des yeux lorsqu'elle se releva - à croire qu'elle ne trouvait pas le sol suffisamment bien pour elle, Mili lui pensait qu'elle y était parfaitement à sa place - parce qu'on était pas à l'abri d'un coup de pute de sa part, l'attention de la foule sur eux n'aidant pas du tout à faire disparaître son sourire plein d'orgueil. Un plaisir de la voir se ridiculiser comme ça en public, ou de voir son regard de tueuse, ça le fait beaucoup rire rire Mili, garçon somme toute relativement peu impressionné par la teigne en colère qui se trouve devant lui, il n'était pas du genre à se laisser impressionner par une fille ayant stoppé sa croissance à dix ans et demi de toute façon, encore moins devant un public qui n'attendait plus que ça se tape pour de vrai. Vœux exaucé d'ailleurs, il savait bien qu'elle n'allait pas rester sans rien faire, il l'avait prévu qu'elle ferait quelque chose, il aurait certainement dû faire quelque chose pour éviter la réplique qui allait arriver à coup sûr. Mais non, il avait fait le malin comme d'habitude, aucune anticipation, aucun amorti, rien du tout, il reçoit le tout petit (oui il exagère) poing de la brune en plein milieu de la cage thoracique et il en a la respiration qui se coupe brièvement. « La puta madre. » Il grogne dans un souffle. La connasse elle pouvait faire mal en fait et c'était à son tour de jeter un regard noir à la foule qui se mettait à pousser des exclamations dans tous les sens. Il n'attendit pas de reprendre son souffle avant de lancer son poing sur la brune, il aurait dû, parce que là l'élan est à chier et la force de frappe proportionnelle, soit pas ouf du tout quand le poing il va s'écraser dans le nez d'Al-Massri, au moins elle aura pas besoin de reconstruction après ça, - ce qui aurait été dommage parce qu'il doit bien reconnaître que si dans la famille y'en a qui sont clairement plus fréquentable que d'autres (Majid surtout est fréquentable , vrai bro, tout ça) ils ont au point en commun de tous être bg - c'était terrible, il en a presque honte. Il aurait dû miser sur la magie, comme tout bon sorcier qui se respecte, il n'a même pas besoin de chercher sa baguette en plus, ça aurait pu être parfait.

Bref sourire goguenard au souffle coupé de son adversaire avant de reprendre un air impassible. Siham n'était définitivement pas d'humeur (y comprendre alcoolisée) pour prendre tout à fait son pied dans les bagarres en public. Non, là, la situation était même gênante, spécialement Palazuelos qui donnait ses coups de poings n'importe comment au point que la brune ne fit même pas mine de l'esquiver, jouant au même pas mal, même pas tant décoiffée. Il était grossier, pas elle. Il beuglait comme un veau, pas elle. Il tapait mal, pas elle. Elle était classe, pas lui. Air un rien condescendant, un sourcil relevé. "On va en rester là, je crains que le spectacle ne devienne que trop pathétique." Sourire froid, comme si ce n'était pas pathétique depuis le début rien qu'avec le niveau de bêtise du sorcier. Plus énervée qu'escompté, elle dissipa la foule d'une œillade appuyée avant de poser un dernier coup d'œil à l'homme qui lui faisait face. "أيها الكلب" qu'elle cracha pour montrer qu'il n'avait pas non plus le monopôle pour les insultes non anglaises. Et d'un pas énervé, elle traça vers l'entrée, bousculant les gens avinés qui osaient traîner sur son passage (ou qui, peut-être, attendaient un hypothétique second round). Bon, être celle qui partait ne l'arrangeait pas totalement mais vu qu'elle avait prévu de déserter le bar avant de rentrer dans Palazuelos, elle avait une excuse. En plus des gosses dont elle devait s'occuper. Gnagnagna, quel putain de connard, elle aurait du lui arracher une mèche de cheveux pour le maudire derrière. Avec un truc bien lourd. Ou alors tout simplement en le rendant muet. Voilà, elle avait son objectif pour la prochaine fois, lui arracher la langue comme ça il ne pourrait plus se répandre en conneries arriérées. Avec un peu de chance, il ferait une hémorragie et s'étoufferait dans son sang comme les méchants de Riverdale et personne n'irait trop pleurer parce que de toute façon il cassait les oreilles de tout le monde à gueuler en spanglish. Raaaah. Brune shoota dans la canette qui trainait sur le trottoir enfin atteint, faisant sursauter une bande de fumeurs qui discutaient tranquillement. Regard pire que glacial au gars qui tenta une plaisanterie, elle enfonça les mains dans les poches de son pantalon et prit rageusement le chemin pour rentrer chez elle, bien déterminée à en faire une partie à pieds pour se calmer. La cigarette fut allumée dans la foulée et consumée dans un temps record, la suivante ne fit pas beaucoup mieux. A la troisième, Siham était un peu calmée. Ok, elle ne tuerait peut-être pas Palazuelos direct la prochaine fois qu'elle le croiserait.