thot ⚔︎ maniac

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TW: addiction (mention), manque (mention), dévaluation personnelle, infidélité

La dernière fois que tu t’en es remise autant à un homme, il a fini par te briser le cœur comme jamais personne ne l’avait fait. Enfin, ça c’est ce que tu gardes à l’esprit, alors qu’en vérité, Django et toi vous êtes tous les deux fait beaucoup de mal l’un l’autre. Les tabloids se sont bien demandé ce qu’il s’était passé et ont guetté pour tenter de prédire avec exactitude quel homme serait bientôt à ton bras - en vain. Cela fait longtemps que tu es seule -seule à lutter contre la pression du star system, seule à lutter contre tes démons, contre ton addiction. Oh, certes, il y a les filles, les amies, et tes cousins, qui te soutiennent sans que tu n’aies besoin de trop en dévoiler. Mais cela fait longtemps que tu n’as personne de signifiant sur qui te reposer.
Bon, pas si longtemps, mais tu n’as jamais été très douée pour le célibat et tu as un peu tendance à faire n’importe quoi ces derniers mois…

Cette affaire avec Shōta n’est qu’une connerie, à vrai dire, du moins c’est ce que à quoi tu songes en prenant un peu de recul sur cette situation, préférant mettre ton état soudain, ton cœur palpitant, tes jambes flageolantes, sur le coup de ton manque que tu ne sais pas gérer. Parfois, quand tu te regardes, avec le maquillage, et les costumes de Morwena, et les répliques qu’on te fait apprendre, et le scénario qui te fait incarner une jeune femme forte et sûre d’elle, tu oublies que tu es plus perdue que jamais.
Et puis un coup d’œil dans le miroir te le rappelle.

Présenter tes excuses à Shōta, tu le fais avec sincérité. Tu le fais aussi comme pour lui faire savoir que s’il n’a finalement pas envie de toi, ça ne fait rien. Que ce n’est pas parce que sa main s’est (naturellement) posée sur ta hanche lorsque vos doigts se sont déliés qu’il faut qu’il aille plus loin. Que ce n’est peut-être pas une bonne idée, finalement, de faire ça.
Parce que tu n’arrives pas vraiment à y croire, que tu vaux le coup qu’on s’intéresse à toi.

Les contacts, doux, tendres, ne sont pas ceux auxquels tu es la plus habituée. Ces derniers temps, quand il s’agissait de coucher avec quelqu’un, tu avais eu tendance à faire ça vite, brutalement, sans chercher à prendre ton temps, en espérant que la jouissance rapide t’amènerait quelque chose que tu avais l’impression d’avoir perdu, sans parvenir à mettre le doigt dessus. La proximité de l’acteur, ses lèvres sur la peau fine de ton cou, la lenteur avec laquelle il esquisse les gestes destinés à te débarrasser de ta robe, tout cela te semble réservé pour les autres, et tu n’arrives pas vraiment à te sortir de la tête qu’il pense sans doute à Maeve alors qu’il ouvre l’attache de ta robe.
Tu ne sais pas vraiment comment tu te sens, par rapport à ça.

Et puis il souffle des excuses, en écho aux tiennes, et tes yeux sombres cherchent les siens encore dans le reflet du miroir, n’osant pas te retourner de peur de briser le charme qui semble s’être établi entre vous. Tu n’arrives toujours pas à y croire, et peut-être est-ce une hallucination après tout, ça t’arrive parfois (quoique pas avec lui). Tu retrouves ses billes sombres et tu te retiens de t’y noyer, en essayant de garder encore pieds un peu. Tu as l’impression que ses mains irradient de chaleur contre toi, et si ce n’était vos excuses mutuelles, tu pourrais te méfier et redouter qu’il prépare un mauvais coup. "I lied." Tes entrailles se nouent d’un coup, réflexe effrayé de l’animal qui a l’air d’être pris au piège, alors que tu te tends dans la crainte que tout vole en éclats— "You're beautiful." Il te prend par surprise, tant dans ses mots que dans son baiser, mais tu achèves de te retourner pour l’embrasser avec une plus grande aisance, les mains d’abord au niveau de son cou.

Tu continues de l’embrasser avec une passion et un feu que tu ne pensais plus avoir (en tout cas, pas en dehors d’un plateau de tournage) et tu commences à faire en sorte de le débarrasser de son haut. Ce geste-là par contre n’a rien d’empressé, au contraire, et tu te sens particulièrement gauche, à ne pas être capable de faire les deux en même temps, l’embrasser et le déshabiller. Tu as même l’impression de ne plus vraiment savoir quoi faire, comment le faire en tout cas, glissant un "Sorry" alors que tu tires un peu fort sur son haut pour réussir enfin à le tirer de son pantalon, ajoutant en prime un "For crying out loud, this is ridiculous—" alors que la situation te semble soudainement impossible à surmonter. Tu souffles, tu enfouis ton visage dans le creux de son cou en maugréant un "I’m a fucking mess, can you please take off your clothes?" La demande a l’air particulièrement absurde et tu commences à l’embrasser le long de sa carotide pour éviter de trop laisser le trouble te prendre : "I swear I’ll be good.", comme pour te faire d’avance pardonner ton manque criant d’efficacité.
Peut-être que tu es plus troublée que tu ne voudrais le reconnaître.
Peut-être que tu ne penses toujours pas mériter son intérêt.
Peut-être que tu es submergée par des choses qui vous dépassent.
Et d’ajouter, au creux de son oreille avant de lui laisser plus d’espace pour bouger : "I do want you." comme pour le rassurer.
Comme pour te rassurer, aussi.

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tw: sexy stuff, infidélité

Thema virevolte dans ses bras avec aisance et Shōta soupire contre ses lèvres d'un air satisfait en reprenant leurs baisers en la serrant contre lui, la position d'autrement plus agréable maintenant qu'ils se font face et qu'il sent sa poitrine pressée contre son torse. Il ignorait que Thema soit capable d'une telle passion et il ignorait aussi être assouvi à un tel désir pour elle; Shōta a l'impression de se consumer au contact de ses lèvres et de ses mains qui volent sur son corps encore bien trop habillé à son goût. Les doigts de l'actrice sont maladroits, en rien aidés par la proximité de leurs corps qui rendent ses habits plus encombrants qu'autre chose, et l'américaine ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire quand elle s'excuse. "For crying out loud, this is ridiculous—" Un rire silencieux agite Shōta, qui dépose quelques baisers étrangement tendres sur sa joue, sa tempe, ses mains glissant sur ses hanches, sa taille, ses bras avec douceur. Volatile, arrogant et colérique, il a souvent l'impression de donner ses meilleures performances dans ce genre de moments intimes, où il remplace ses nombreux défauts par une attention dévouée et sincère - il faut dire qu'il n'y a pas grand-chose à réfléchir quand on s'adonne entièrement à cette mécanique des corps qu'il connait si bien.

"I’m a fucking mess, can you please take off your clothes?" Shōta sent ses cheveux se hérisser sur sa nuque quand elle embrasse son cou, et réprime un grognement titillé quand elle souffle à même sa peau: "I swear I’ll be good." Les promesses que tiennent ces quelques mots sont comme un feu de joie se réveillant dans son bas-ventre et explosant dans le reste de sa poitrine. "I'm sure you will, sweetheart." Il oublie les miroirs qui les entourent, les caméras qui rôdent dans les couloirs, les [assistant.es](http://assistant.es/) qui grouillent dans le studio, l'empreinte fantômatique des lèvres de Maeve sur les siennes ce matin - il ne pense plus qu'à Thema, qu'il considère d'un regard sombre pendant un instant.

Shōta réalise qu'il hésite avec une hébétude inhabituelle. En temps normal, il irait vite en besogne sans se poser de questions, sans même confirmer une nouvelle fois que cette situation est okay pour sa partenaire comme pour lui; mais là il doute, peut-être parce qu'il s'est immiscé dans la loge de Thema dans le but de s'excuser et l'a trouvée émotionnellement compromise, peut-être parce qu'il a lui-même été dans cette situation à plusieurs reprises. C'est sans doute pour ça qu'il comprend pourquoi elle en a besoin, de ce moment absurde qui est en train de se dérouler devant eux, avec eux, digne des films et séries dans lesquelles ils jouent.

"I do want you." Les quatre mots magiques soufflés dans son oreille finissent de répandre un frisson douloureusement enthousiaste le long de son échine et il hoche la tête. Quand elle s'éloigne pour lui laisser de la place, Shōta la suit des lèvres pour lui dérober un rapide petit baiser. "Good. I want you too," s'empresse-t-il de répondre. Ses mains font rapidement un sort à sa chemise qu'il jette à travers la pièce, puis à sa ceinture qu'il dénoue avec des doigts gourds. Il ouvre son pantalon mais n'y tient plus, revenant embrasser Thema avec entrain, ses mains retournant à leur exploration fiévreuse de ses courbes et de ses angles qu'il n'aurait jamais pensé découvrir comme ça avant aujourd'hui.

Ce ne sera ni son premier, ni son dernier quickie dans des loges d'actrice. Il aimerait prendre son temps, prendre son pied, et lui permettre d'en faire de même - mais il sait que c'est impossible. Alors il l'embrasse avec empressement, sur les lèvres puis dans le cou, puis le long de sa clavicule puis sur sa poitrine, ses mains caressant le moindre centimètre de peau à sa disposition, avant de l'inciter à s'asseoir sur la table derrière elle. Il sculpte ses jambes rapidement, caresse ses cuisses avec hâte, les remonte sans attendre mais s'immobilise à quelques centimètres de sa destination dans un sursaut quand on vient frapper à la porte - "Thema? Thema, we need you in make-up in five!"

C'est tellement typique - et ça lui est arrivé tellement de fois - que Shōta étouffe un rire contre l'épaule de Thema sur laquelle il était en train de s'appliquer à déposer une marque sombre. "Thema? - You should probably answer that." Les mains redevenues sages de Shōta s'étalent sur les cuisses de Thema, remontent sur sa taille, caressent ses fesses rapidement. Vile tentateur, il ne se prive pas de continuer de lui embrasser l'épaule, le cou, la mâchoire, avec un très fin sourire. "Or tell them to fuck off. I wouldn't mind."