BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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MessageSujet: thot ⚔︎ maniac   thot ⚔︎ maniac EmptyMer 31 Mar - 18:58
tw• drogues (mention + manque), addiction, jurons

Journée de tournage aujourd’hui. La saison est censée être bouclée déjà, mais il a fallu qu’ils retournent trois scènes, parce que le casting a changé au dernier moment -la révélation d’un positionnement politique pro-Ordre qui a poussé la BCBC a savamment re-caster un second rôle. Tu ne te rends pas vraiment compte des implications, pour ta part, parce que tu es en manque. Abe a été viré, et même si c’est une bonne chose pour ta santé, c’est une moins bonne chose pour ton état nerveux, vu que tu n’es pas encore totalement sevrée des saloperies auxquelles tu carburais il y a encore deux mois. Avec ça, la chaleur extérieure et le soleil te foutent un mal de crâne carabiné que tu adorerais tuer avec un petit cachet d’Atoner mais, évidemment, même ça, même la moitié d’un cachet, tu n’as plus le droit, ordres de la productrice d’Elementary.

SI ce n’était que le tournage, ça irait, essaies-tu de te convaincre en fixant ton reflet dans la glace qui ne laisse passer aucune imperfection. Tu inspires profondément, comme tu apprends à le faire en ce moment, mais ça ne marche pas très bien, que déjà tu te passes les mains -moites- sur le visage et ruine les retouches de maquillage qu’on t’a fait avant la scène que tu viens de tourner. Enfermée dans ta loge, tu tentes, tant bien que mal (plutôt mal, même), de te faire à l’idée que tu ne vas rien prendre qui pourrait altérer ton état : ni alcool, ni drogue, ni médicament. Un café n’arrangerait rien, c’est sûr, alors tu attires à toi un simple verre d’eau d’un geste machinal de la main.
Comme si l’eau était un remède suffisant.
Non, le problème aujourd’hui, c’est que le stress a gagné deux crans au moins depuis qu’une équipe de tournage est là pour réaliser un reportage sur les coulisses d’Elementary. Le pep-talk de Sita a fait effet dix minutes, le temps que tu te prépares pour la première scène de la journée, mais maintenant que ça fait trois heures qu’ils gravitent entre les décors, les porte-costumes et les projecteurs, tu ne peux plus rien faire que d’y penser. Impossible de te concentrer sur tes lignes, tu n’arrives pas à te plonger dans la psyché de Morwena alors que tu connais ce putain de personnage par cœur.

Tu te relèves, la frénésie qui pulse dans tes veines, et tu tentes une dernière fois de te rassurer et de reprendre le contrôle de la situation. "You’re Thema fucking Shacklebolt, the greatest actress there is. Stop shitting the bed, go out there, and dazzle them, damn it!"
Une fois ces mots éructés tes yeux plantés dans ceux de ton reflet, tu inspires et tu décides d’y aller : il est temps de ressortir pour affronter les journalistes qui voudraient pouvoir échanger deux mots avec toi.

Le problème, c’est qu’à peine tu as quitté ta loge et tu as commencé à déambuler dans les couloirs étroits que tu heurtes l’épaule d’un collègue, un peu violemment, et que, plutôt que de t’excuser, tu l’agresses, oubliant un instant que vous n’êtes pas tous seuls aujourd’hui : "Morgana, Purville! Watch where you’re going, this isn’t your fucking reality-shitshow mansion!" Le respect ? Mort, alors que tu déverses ton fiel sur l'acteur que tu connais depuis quelques temps déjà et à qui tu attribues tous tes problèmes de la journée -après tout, c'est à cause de lui, de cette star de reality-show, que ce reportage a été planifié. Peut-être que tu lui en veux, quelque part aussi, d'avoir l'air que tout lui tombe dans le bec sans qu'il ait à faire aucun effort, sans qu'il ait rien perdu d'important dans le tumulte de son existence.
L'envie te dévore d'avoir sa vie, qui te semble cent fois plus simple que celle que tu mènes en ce moment.
C'est pas en pétant un câble en présence de boules de cristal extérieures à Elementary que tu vas la simplifier, en tout cas, la tienne.
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MessageSujet: Re: thot ⚔︎ maniac   thot ⚔︎ maniac EmptySam 3 Avr - 21:36
tw: mention de drogues

Journée de tournage aujourd'hui. Le plateau d'Elementary ne lui a pas manqué, même si il ne se trouve pas bien loin de celui de TBTW - il y a une autre énergie ici, parmi les dizaines d'acteurs avec lesquels il n'est pas particulièrement familier, et surtout à cause de la simple présence de Thema Shacklebolt. Au début, il pensait sincèrement qu'ils pourraient s'entendre mais a bien vite dû se rendre à l'évidence: malgré son air chill et son joli minois, la britannique est une véritable peste qui fait de chacun de ses journées de présence un enfer. Il est bien heureux de n'être qu'un guest sur cette série-cristal charnière pour l'USK et les ondes cristal en général. Il y a eu quelques discussions pour donner à Maverick, son personnage spécialiste des autopsies d'hybrides, un rôle plus conséquent. En temps normal, Shōta aurait sauté sur l'opportunité. Mais l'idée de partager l'écran cristal avec Shacklebolt plus qu'il n'en faut... non merci. Il a déjà bien à faire avec TBTW. Et même les beaux yeux de Sita ne sauront rien y faire (même si bon, si elle essayait vraiment, sans doute qu'elle parviendrait à le faire changer d'avis - il y a peu de choses que Shōta ne ferait pas pour ne pas la contrarier) (même deal avec Thema) (...si il le faut vraiment).

Journée de tournage aujourd'hui - et de reportage. Madame Kazan est quelque part en train de tout gérer, son père aussi est présent, et Shōta est terriblement, tristement, désespérément sobre. Normal, il travaille. Ça lui est déjà arrivé de se pointer avec un rail de worrynot dans le nez (faut bien) (après tout, Thema Shacklebolt - son contrat aurait dû venir avec une clause spéciale pour qu'on lui fournisse de la worrynot au kilo juste à cause de sa présence). Mais avec Sita qui veille au grain et son père dans les parages, Shōta, pour une fois, a fait preuve de retenue. Il vient de sortir du maquillage et de la coiffure et il porte sa petite veste de Maverick qui lui fait mal aux épaules et il a un grand sourire aux lèvres alors qu'il accompagne une partie de l'équipe du reportage, Yamori cachée dans sa nuque où sont vissés les yeux de son père Takashi qui suit le petit groupe en maintenant une certaine distance.

"Well, obviously, the hardest part is the accent. I've had a vocal coach for the past four months and it's been- well, it's a bit like going back to school, innit?" Il s'efforce de bien prononcer, d'y insuffler un ton exaggérément cockney qui attire un reniflement amusé de la part de la jolie fille qui manipule du bout de la baguette la boule cristal qui enregistre ses propos et ses yeux pétillants. "But we're actors, that's what we do. Although Maverick didn't have that many scenes in the first half of the season, we have quite a few interesting things for you in store... just you wait." Dire qu'il a pu lire, dans un journal, la review d'une fan qui shippait (kézako?) Morwena et Maverick. Déjà qu'il doit gérer les fans de Jonas et Michaela...

"Look at that, doesn't that look awesome?!" s'extasie-t-il en montrant un morceau de décor en train d'être remplacé de quelques sortilèges par l'assistant déco. "Alright, we're getting to my favorite bit: our prep rooms! I'm sure we can find Thema somewhere..." Et il continue de mener la fine équipe à travers les couloirs labyrinthiques des studios, en les régalant d'anecdotes éprises d'un certain jugement ("in Hollywood everyone gets a spacious trailer - it's a bit more... picturesque and comfy here") mais toujours délivrées avec un sourire brillant qui a toujours, toujours, toujours fonctionné.

Ils s'approchent de la loge de Thema et Shōta s'est retourné pour s'adresser directement à la boule cristal quand il rentre dans quelque chose - quelqu'un. Il fait immédiatement volte-face pour s'excuser avec un grand sourire (en temps normal, loin des caméras, il est fort probable, qu'il soupirerait profondément en se plaignant un peu) mais ses excuses factices meurent dans sa gorge quand il réalise qui il a sous les yeux. "Morgana, Purville! Watch where you’re going, this isn’t your fucking reality-shitshow mansion!" Le sourire de Shōta chancelle, mais tient bon. Dans son cou, Yamori piaille un peu et se faufile sous son col pour fuir la confrontation qu'il sait imminente - l'agaçement de Shōta enfle dans sa poitrine comme un feu brûlant, soudain, et il enfonce ses ongles dans la paume de sa main pour se tourner vers la petite équipe du reportage. Dans le fond, il voit son père en train de froncer les sourcils, l'air contrarié - et dans ses yeux, un avertissement silencieux destiné à son fils, qu'il sait aussi volatile et imprévisible que jamais au contact de la Shacklebolt.

"Obviously, filming can get a bit stressful for everyone involved, eh." Il éclate d'un rire léger, et ses yeux reviennent à Thema, brillants d'un mélange d'amusement réel et mesquin, et d'une légère teinte d'agacement. "It's not always easy to shoulder a whole show on their own, isn't it Thema?" Malgré ses tentatives de désarmocer la situation, il peut déjà voir la boule cristal tenue par la journaliste, qui a dit s'appeler Mei, s'abaisser à la va-vite. Le bras de Shōta retombe lui aussi, il le picote comme si le simple contact avec sa co-star l'avait brûlé.

Alors, comme ils ne sont plus filmés, mais toujours avec un grand sourire qui éclaire son visage et fait pétiller ses yeux d'une lueur dangereuse, Shōta enchaîne: "and as you can imagine, fragile egos sometimes get a little worked up when they feel threatened." Il peut presque entendre la main de son père s'abattre sur son visage dans un facepalm retentissant.
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MessageSujet: Re: thot ⚔︎ maniac   thot ⚔︎ maniac EmptyVen 3 Sep - 22:43
tw• drogues (mention + manque), addiction, jurons

C’est pas un jour pour te faire chier, ça se voit sur ton visage, ça se sent dans ta démarche, dans ta façon de marcher, de déambuler, de t’isoler. La plupart de l’équipe de tournage a compris ça et a fait ce qu’elle pouvait pour ne pas être dans tes pattes entre deux prises et tout s’est plutôt bien passé jusque là, mais il faut que tu heurtes Shōta fucking Purville pour que tout vole en éclats. Le malaise qui t’enserre le cœur, cette impression que tout serait plus simple si vous échangiez de vie, tout ça te le rend désagréable par essence, le Purville, qui pourtant ne t’a rien fait de spécifique depuis le moment où vous avez commencé à bosser ensemble. Mais tout paraît si facile pour lui que ça t’écœure et t’enrage.
Le problème, c’est que dans le showiz, y a quand même un paquet d’egos mal ficelés et surtout bouffis d’orgueil (un peu comme dans la communauté des alchimistes, mais ce n’est pas le propos ici, revenons à nos moutons), et que là où d’autres subalternes se seraient sinon répandus en excuses, au moins écartés sans demander leur reste, Purville doit considérer qu’il a un soutien inespéré en la personne de l’équipe qui était justement en train de l’interviewer. Si bien que, s’il a pu ravaler son fiel à d’autres reprises (quoique tu n’es pas sûre d’avoir été aussi agressive avec lui une autre fois), le voilà qui contre-attaque, comme le petit merdeux qu’il est (à tes yeux). "Obviously, filming can get a bit stressful for everyone involved, eh." Le rire qu’il laisse éclater est faux, tu en es persuadée, un demi-acteur comme lui ne peut pas duper une professionnelle comme toi, quand même. SI bien que là où tu aurais pu être désagréable et continuer ton chemin, tu fais volte-face lorsqu’il trouve à répondre avec cette fausse compréhension qu’il affiche pour l’auditoire futur. Tu le contemples, ce fumier fini, alors qu’il poursuit sans que tu aies la présence d’esprit de lui couper la chique avant qu’il se fasse vraiment incisif. "It's not always easy to shoulder a whole show on their own, isn't it Thema?" Tes yeux s’étrécissent alors que tu le dévisages et que tu te demandes si c’est le manque qui te fait voir des cornes sur son crâne de diablotin. Les intrus à ses côtés ont l’air de comprendre qu’il vaudrait mieux ne pas se faire remarquer à l’instant, alors que tu sens crépiter au bout de tes doigts ta magie particulièrement instinctive ces derniers temps. Le problème, c’est que Shōta n’a pas cette présence d’esprit : non, lui, il vient au contact (façon de parler parce qu’il reste à distance, hein), il attaque, frontalement, et laisse libre court à sa mesquinerie alors que tu le fixes avec une colère froide :  "and as you can imagine, fragile egos sometimes get a little worked up when they feel threatened. - You shut your fucking mouth right now!" hurles-tu sans vraiment te soucier d’être discrète, en tendant un index accusateur sur ce… ce… ce connard qui a tout pour lui ! Et avec ce mouvement, tu lances en informulé et sans baguette un Flipendo violent qui n’est absolument pas là pour rire.

Il ne sait pas ce que tu vis.
Il ne peut pas s’imaginer un quart de ce que tu as vécu.

Il ne se doute pas à quel point tu es fébrile, là, à ne pas réussir à te mettre dans l’état d’esprit nécessaire, à lutter encore et encore contre la morsure du manque et l’envie de replonger, juste pour ne plus avoir cette envie qui te fait dérailler et t’empêche de réfléchir, de penser, de juste rester dans le moment présent. Il ne peut pas savoir ce que ça fait, là, de te savoir à deux doigts du gouffre, et d’avoir peur, peur putain, de replonger.
Pas seulement parce que la menace de Sita plane toujours au dessus de ta tête, celle de tout dire à ta mère. Mais aussi parce que tu aimerais y croire, à ce qu’elle t’a promis, que t’étais assez forte pour surmonter cette addiction, pour retrouver pied dans ce bourbier merdique qu’était ta vie. "Fuck you, and fuck your bloody fragile ego, asshole!" que tu répliques avec fureur, sans t’inquiéter d’ameuter la galerie. Et, alors que d’autres mots, trahissant ton mal-être, pourraient jaillir de ta bouche, tu te renfrognes et tu rebrousses chemin, la rage qui t’enveloppe et pousse les gens à s’écarter de ton passage en bondissant presque hors de ta route. Tu te barricades dans ta loge, un Collaporta comme ultime verrou (bon, remarquez, ça n’empêche pas de transplaner, si on est logique, vous êtes quand même des sorciers, jusqu’à preuve du contraire), et à l’abri des oreilles indiscrètes, tu fonds en larmes en te recroquevillant dans un coin de la pièce, étouffant comme tu peux les sanglots terrifiés, blessés, qui te secouent, dans une litanie à moitié hachée où tu te lamentes sur ton sort et te demandes si tu vas un jour réussir à t’en sortir, un "i’m not gonna make it i’m not gonna make it i’m not—"
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MessageSujet: Re: thot ⚔︎ maniac   thot ⚔︎ maniac EmptyMar 28 Sep - 0:11
tw: langage cru, masculinité toxique, misogynie

Shōta ne voit pas le sortilège venir, et se retrouve propulsé en arrière dans un mouement violent, rentrant en plein dans l'assistant caméra et finissant sa course contre le mur dans un craquement sinistre - la deuxième caméra qui s'est coincée entre mur et épaule. "FUCK!" Il en a le souffle coupé en se rattrapant à l'épaule de l'équipe qui se jette sur lui, ses yeux noirs écarquillés et brusquement terrifiés. Yamori piaille de plus belle alors qu'on le remet sur pied, lui demandant si ça va, vérifiant que la veste de Marverick n'est pas endommagée puis que Shōta n'est pas blessé, l'examinant soudainement comme si il était qu'un rat de laboratoire. Shōta déteste ces mains qui jaillissent de nulle part pour l'ausculter, le toucher, l'examiner comme si il leur appartenait, comme si il n'était qu'un corps. "Fuck you, and fuck your bloody fragile ego, asshole! - FUCK YOU!" On le tient quand il se jette en avant en faisant un mouvement vers sa baguette; mais c'est seulement la main pesante de son père sur son épaule qui l'arrête tout à fait.

"Shōta. Stop." Les mots en japonais se fichent dans la colonne de Shōta comme des flèches et son dos se raidit en conséquence, lui faisant presque mal. "You're embarrassing me." Shōta se passe la langue sur les lèvres et se renforgne. "I'm fine," dit-il en repoussant la camérawoman qui s'approche de lui. "I'm sorry, father." Il s'incline devant son père, qui le relâche. "Go apologize to her." Shōta cille. "I think we should continue the tour--" essaye-t-il en anglais. "Shōta."

Le jeune acteur s'incline de nouveau et adresse un sourire désolé à la petite équipe. "If you may proceed without me, I'm going to check in on Thema. It's been a stressful week. I'll join you at the next set, maybe you could find Sita and review the footage together?" Il sait que Saracita fera ce qu'il faut pour les débarasser de ces images dangereuses... et il sait aussi que la petite équipe de tournage a tout intérêt à ne pas contrarier la production de la série. Shōta s'éclaircit la gorge et, suivi du regard de son père, s'approche de la porte de la loge de Thema. "It's locked," indique-t-il d'un ton fataliste à son père qui fronce les sourcils. "Man up," tonne-t-il en le dépassant, "and save face."

Shōta laisse son front reposer contre le battant de la porte une fois seul dans le couloir. Il est à deux doigts de partir sans entrer, il n'a rien promis à son père et ne lui doit rien de toutes façons. Ce serait si simple... Mais il sait que, tout bon acteur qu'il soit, il ne pourra jamais regarder son père dans les yeux et lui mentir. Il en est tout simpement incapable.

Alors il déglutit. "Alohomora," marmonne-t-il en sortant sa baguette, Yamori enroulé autour du poignet. Quand ça ne fonctionne pas, il grince des dents. "I hate her," murmure-t-il au squinque, avant de transplaner à l'intérieur. Il s'y est déjà rendu, généralement pour lancer des horreurs au visage de Thema ou simplement pour essayer de draguer ses coiffeuses à elle au petit matin. Il connait très bien cette pièce; il ne s'attend pas à trouver Thema prostrée dans un coin de la pièce à pleurer à chaudes larmes.

Une vague de malaise s'abat sur lui et lui tord l'estomac et Shōta se fait très immobile, ne sachant pas où se mettre, réagissant très mal à cette preuve de faiblesse et ce manque de professionnalisme flagrant. Elle lui rappelle... Elle lui rappelle lui, les mauvais jours. Dans ces moments-là, il préfère être seul. Sauf qu'il n'est jamais seul, il a Yamori... Yamori qui remonte le long de son bras jusqu'à son cou, s'y lovant avec plaisir, triste pour Thema malgré Shōta. Son animal-lié est plus empathe que lui, et c'est ça qui l'incite à s'approcher d'un pas hésitant. "Thema, uh, you good?" demande-t-il bêtement en tendant une main qui ne finit pas sa course sur son épaule. "You're... on your period or something...?"
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MessageSujet: Re: thot ⚔︎ maniac   thot ⚔︎ maniac EmptyMer 13 Oct - 10:41
TW: drug addiction (mention, manque), jurons, sexe (mention)
À l’abri dans ta loge, tu as tout lâché pour laisser libre cours aux sanglots qui te secouent. Tu te crois en sécurité, réfugiée dans un coin de la pièce aux mille miroirs (bon, peut-être seulement dix), assise par terre, prostrée. En général, quand ta porte est bloquée par un Collaporta, il n’y a que Sita qui ose se pointer quand même dans ta loge. De toute façon, tu n’as pas vraiment d’amis sur le tournage : bien sûr, tu fais en sorte de t’entendre pas trop mal avec l’équipe qui vous filme, et les acteurs et actrices à qui tu donnes la réplique, mais tout est si compliqué, si problématique que tu peines à trouver des gens en qui placer ta confiance. Et le manque qui te dévore n’est pas du tout utile non plus, puisqu’il te coupe aussi d’une part plus détendue de toi-même. Tu aurais bien voulu être en contrôle aujourd’hui, ne pas exploser à la moindre mesquinerie de ce connard de Purville, ne pas vriller pour une remarque infime qui aurait dû couler sur toi comme de l’eau de pluie, mais ta fébrilité a eu raison de tes bonnes résolutions.

Le pire dans tout ça, c’est que tu es loin d’avoir séché tes larmes quand quelqu’un transplane dans ta loge. Non, pardon, le pire du pire, c’est quand tu entends la voix de l’intrus et que tu comprends que ce n’est pas Sita mais Purville lui-même qui est venu voir comment tu allais. Il s’est approché de toi et demande donc si ça va, question complètement débile parce que ça se voit comme le nez au milieu de la figure (même celui de Voldemort 2.0) que tu es au plus bas. "You're... on your period or something...?" demande-t-il maladroitement ensuite. Tu voudrais lui dire d’aller se faire foutre (encore une fois), de dégager, de te laisser tranquille. À la place, tu te défends plutôt, d’une voix mauvaise, mais pas non plus aussi agressive qu’avant : "No, you idiot, I’m not." Rageusement, avec le soupçon de fierté qui persiste, tu essuies rapidement les larmes qui ont dégouliné sur tes joues et jusque sous ton menton, tu renifles, et tu oses planter ton regard dans les yeux de ton collègue : "I don’t need your pity.", grognes-tu même, alors que tu te relèves en poussant sur le sol, passant encore une main sur tes paupières comme pour reprendre une attitude digne et à mille lieux de celle dans laquelle il t’a trouvée.
Ce faisant, tu te retrouves très proche de l’interprète de Maverick, et tu vois dans ses yeux une lueur que tu n’y as jamais décelée et que tu as déjà identifiée un peu rapidement comme étant de la pitié. Le contournant avec agilité, sans mouvement agressif (ce qui tranche pas mal avec ta façon de le traiter hors de la loge), tu reviens vers la table de maquillage, scrutant ton reflet dans le miroir, pour essuyer du bout de l’index les traces de maquillage qui ont coulé avec ta crise. Tu ouvres les tiroirs sans aucun espoir, parfaitement consciente que tu as tout donné à Sita quand elle t’a fait promettre d’arrêter. Mais, on ne sait jamais, hein ? Une pilule aura peut-être glissé quelque part, au fond d’un tiroir, sous une brosse à fond de teint ou— "Why are you here?" demandes-tu hagarde en relevant la tête vers le miroir face à toi, et plus particulièrement le reflet de Shōta dans ledit miroir. "You don’t like me, I don’t like you. There’s no reason you’re here because you decided it."  Tu te retournes finalement, les mains posées sur la longue table dans ton dos, en le scrutant cette fois-ci directement. La sobriété te permet d’être d’une lucidité remarquable à cet instant précis, et c’est sans doute parce que ça te détourne de ta quête déraisonnable pour un petit cachet qui te ferait du bien, tu le sais, tu le sens, rien qu’un seul— que tu t’efforces de décortiquer les raisons de la présence de Purville dans ta loge. "So what is it, Purville? Wanted to see for yourself how weak I am? Cared enough to come and apologize? This one I don’t buy. No, you… You—" Trouver une autre possibilité. Un truc ridicule même. N’importe quoi. "Were you so turned on you wanted to come here and fuck me? What about Maeve, Shōta, uh?" Tu dis ça et tout te semble ridicule. Ton cœur cogne, cogne, et la pensée est toujours là, pernicieuse, alors que tu es en train de te dire que peut-être dans le vase à côté de lui il reste un cachet —oubliant que tu as déjà vidé cette cachette sous l’œil attentif de Sita, lorsque tu avais pris tes bonnes résolutions. Tu reviens vers lui en quelques grandes et fluides enjambées, le confrontant directement sans aucune vergogne, sans te rendre compte vraiment à quel point tout ce que tu dis est complètement dingue : "So, did you come here for sex?"
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MessageSujet: Re: thot ⚔︎ maniac   thot ⚔︎ maniac EmptyLun 1 Nov - 18:05
tw: mention explicite, dubious consent

"No, you idiot, I’m not." Shōta grimace (mais n'a pas l'air très convaincu) alors que sa main retombe le long de son corps. "Jeez," souffle-t-il sous sa respiration, se sentant un peu maltraité alors qu'il essaye juste de... de quoi, exactement? D'aider? De les forcer à se serrer les coudes, pour une fois, alors qu'ils n'ont jamais été que des ennemis sur le plateau et en dehors. Save face, les mots de son père lui reviennent à l'esprit. Be thoughtful, be nice, be perfect, ceux de sa mère aussi.
Thema elle aussi est sensée être parfaite. Glaciale, talentueuse, passionnée, entière, parfaite (et insupportable, et capricieuse, et intense, et un peu trop belle, un peu trop sensible face aux caméras cristal). Shōta ne doute pas une seule seconde que le masque parfait qu'ils portent tous les deux au travail est plein de fêlures et de mensonges - mais ça lui fait étrange de le voir se briser ainsi sous ses yeux, la silhouette osseuse et nerveuse de Thema agitée de petits tremblements rageurs alors qu'elle essuie les larmes traîtresses sur ses joues.

Elle fait volte-face, et assène, la voix enrouée: "I don’t need your pity." Shōta lève les yeux au ciel. Elle n'a pas sa pitié - elle a à peine son attention. Au mieux il ignore Thema, au pire il la méprise - mais la plaindre? Vraiment? Avec son lien privilégié avec Sita, sa petite vie parfaite, la réputation de sa famille au Royaume-Uni, son show où elle est l'unique protagoniste... "Don't worry about that." ...même si c'est vrai qu'il est compatissant du breakdown, classique dans le milieu, intime et familier pour Shōta.

Comme en réponse Yamori bouge très lentement sa queue sur la peau moite de son cou, en une parade de caresse réconfortante qui lui réchauffe le coeur. Thema se détourne, commence à retourner ses tiroirs, et Shōta se demande si il ne devrait pas la laisser seule... ses mouvements fébriles sont suspicieux pourtant, et il craint qu'elle se foute en l'air ou il ne sait pas trop quoi alors qu'ils ont des invités dans les studios.
Sita resterait. Si je ne le fais pas, qui le fera ? lui a-t-elle dit, la dernière fois qu'elle l'a ramassé après une soirée pathétique. Personne n'est là, dans la loge de Thema, sauf lui. Et si il ne reste pas, si il ne veille pas sur elle, qui le fera?

"Why are you here?" Leurs regards se croisent dans le miroir. Shōta reste silencieux. "You don’t like me, I don’t like you. There’s no reason you’re here because you decided it." Les possibilités de réponses défilent dans les pensées de l'acteur, comme les répliques d'un script, mais rien ne lui vient; et de toutes façons, Thema enchaîne: "So what is it, Purville? Wanted to see for yourself how weak I am?" Oui, il y a quelque chose de satisfaisant à enfin la voir craquer sous ses yeux. "Cared enough to come and apologize?" Shōta pince des lèvres. "This one I don’t buy. No, you…" Elle n'est pas si bête alors. "You— Were you so turned on you wanted to come here and fuck me?" Wait... what? "What about Maeve, Shōta, uh?" What?

Shōta est tellement pris au dépourvu qu'il ne réagit pas et cligne paresseusement des yeux en la voyant s'approcher. C'est plus fort que lui, il recule alors qu'elle l'envahit en quelques grandes enjambées, jusqu'à ce que l'arrière de son crâne rencontre la porte derrière lui dans un bruit sourd. "So, did you come here for sex?" C'est absurde et délirant... et à sa grande honte, Shōta sent ses entrailles se tordre dans son ventre et un feu brûlant s'y réveiller, comme si la simple mention du sexe pourrait lui en donner envie. "Uhh..." Shōta a toujours quelque chose à dire, que ce soit intelligent ou non, et rares sont les fois où il perd ainsi contenance; et pourtant, son esprit est aussi vide que l'espace intersidéral, et un silence gênant s'étire. Il devrait rire, se moquer d'elle, la trouver pathétique, mais à la place il la regarde, en ayant l'mpression de la voir pour la premère fois.

Shōta se sent très, très stupide et sa voix est un peu rauque, ses yeux noirs assombris par la perspective inattendue que prend cette conversation.
"You're... having a breakdown," essaye-t-il de raisonner mollement, en se détachant de la porte derrière lui et en tendant une nouvelle fois la main vers elle, ses doigts venant épouser d'un air hésitant sa hanche. "Is that... what you want?" Il sait que ce n'est pas bien. Il a fait tellement pire. On lui a fait tellement pire. C'est la réalité terrible qui existe sous les stress et les projecteurs; et puis, même si ils se détestent, si c'est ce qu'elle veut, il peut bien l'aider, non?
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MessageSujet: Re: thot ⚔︎ maniac   thot ⚔︎ maniac EmptyVen 12 Nov - 23:16
tw: drug addiction (mention, manque), jurons, mention explicite, slight psychophobie

Tu pars en vrille, Thema. Tu es en manque, tu n’arrives pas à croire que dans toute cette putain de loge il n’y a pas le moindre petit éclat de cachet qui se cache, et tout ce que tu trouves à faire, c’est allumer sans crier gare ton partenaire à l’écran, que tu détestes pour sa petite vie si parfaite et si simple, et qui te déteste sans doute pour les exactes mêmes raisons. Tu le regardes, provocatrice, agressive, et tes yeux sautent de son visage interloqué vers le vase pas loin, même si t’essaies de ne pas le montrer. Tu l’as bloqué entre la porte (toujours verrouillée) et ton corps, et sans le toucher, il devrait être évident que tu l’oppresses.
Mais t’en soucier ?
Alors que tu essaies de trouver une distraction, n’importe quoi qui t’empêcherait de fracasser ce foutu vase par terre (pour ne rien y trouver). T’as les yeux fous, le regard fiévreux, la gorge toujours aussi sèche et t’en tremblerais presque, de ne pas trouver le moindre fragment d’atoner dans cette pièce qui devient pesante alors qu’elle est d’ordinaire ton royaume.

Tu pars en vrille, tu peux rien y faire, t’as l’impression de devenir complètement chèvre, l’esprit tiraillé entre ton envie dévorante (et écœurante) de prendre un peu de hauteur, de tout rendre moins émouvant, et ta raison froide qui persiste à essayer de te ramener sur le droit chemin, mais que tu écoutes de moins en moins.
Ça serait plus simple avec Sita juste à côté de toi, mais il va falloir que tu apprennes à résister seule. Et t’es pas prête à faire ça, en tout cas pas aujourd’hui, pas avec toute cette pression. T’as pas bougé, tu fixes Shōta et tu te dis que ça serait peut-être la solution, de te perdre dans ses bras, pour oublier cette pensée lancinante qui reste encore et encore et trotte au fond de ta tête. Tu ne sais pas vraiment ce que tu attends, tu as l’impression que tes pieds se sont enfoncés dans le sol, comme si tu avais tout le poids du monde sur tes épaules, et que le sol était meuble, et que tu étais aspirée par un trou noir et— "You're... having a breakdown," tranche la voix de Purville, pas spécialement rassurante, pas non plus douce ou tendre. Une observation presque froide, si ce n’était le rapprochement qu’il cause dès lors qu’il réduit la distance entre vous deux, et glisse sa main sur ta hanche.

Ça te trouble.
Ça ne t’empêche pas de partir en vrille, c’est déjà trop tard, tu pars déjà en vrille depuis quelques minutes, depuis que tu lui as lancé un sort par orgueil, par fureur, par susceptibilité. Tes yeux papillonnent quand même et tu le fixes, un peu surprise, un peu choquée, un peu rassurée (?). "Is that... what you want?" Tu le regardes, et un instant bref tu as même l’impression de vous voir de l’extérieur, comme si tu tenais une boule de cristal et que tu vous filmais… Toute cette histoire est ridicule. Vous étiez à deux doigts de vous battre hors de cette loge, entre les décors et dans les coulisses, et là… là il est partant pour some meaningless sex, juste parce que… parce que quoi ? pourquoi pas ?!
Tout ceci te semble bien ridicule, et tu souffles un "Don’t be stupid." et tu lui ris à la gueule, un rire cruel, un rire gêné, un rire trop fort pour être authentique, un rire effrayé par le sursaut que tu as senti au niveau de tes boyaux. Tu t’écartes de lui, en ricanant encore, et ce rire cache aussi bien que possible les incertitudes qui s’amoncellent derrière tes grands yeux sombres, que tu dérobes également à ses billes.
Lui tournant le dos, ton rire meurt bien vite, et tu inspires profondément, alors que tu contemples ton reflet, sans vraiment faire attention au sien, dans le grand miroir face à toi. Tu portes encore le costume de Morwena, mais tu n’as clairement pas la même attitude que lorsque tu la joues, elle qui est si forte, si courageuse, si proche de la Gryffindor que tu n’es plus… Caressant un peu l’étoffe qui dévoile le haut de ton buste, tu es songeuse et puis tu dardes tes prunelles dans celles du reflet de l’acteur, avant de l’interroger, sans vraiment savoir d’où ça vient : "Do you fancy me, even just a little? Do I… Do I attract you?" Il paraît qu’il faut une certaine alchimie à l’écran, pour que deux acteurs jouent bien ensemble et soient crédibles. T’as jamais vraiment fait gaffe à ça, et t’es pas sûre d’avoir ressenti ça vis-à-vis de Purville, mais là, s’il n’est toujours pas parti alors que tu as clairement craqué, y a peut-être un truc à creuser ? Après tout, il ne t’a pas repoussée violemment, et l’idée de faire des choses avec toi n’avait pas l’air non plus de le dégoûter… si ? "D’you want me? Like… for real?"
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MessageSujet: Re: thot ⚔︎ maniac   thot ⚔︎ maniac EmptyLun 6 Déc - 19:00
tw: culte de la beauté, body issues, dubious consent

"Don’t be stupid." Et puis Thema se met à rire, devant un Shōta interloqué et puis, rapidement, plutôt vexé. Il sent une rougeur traîtresse envahir ses joues et il fronce les sourcils, confus, face au rire mesquin qui s'échappe d'entre les lèvres de sa co-star. "Well, fuck you too," marmonne Shōta, qui trouve tout de même qu'il fait pas mal d'efforts pour sa co-star qu'il est sensé haïr.
Quelque chose le maintient là pourtant. Shōta pourrait s'échapper, maintenant que son devoir a été rempli, mais il ne bouge pas. Il regarde plutôt Thema se détourner et faire face au miroir, s'observer. Elle est si... mince et parfaite. Fragile et cassante comme un oiseau. Thema est en costume mais, sous les vêtements, Shōta sait qu'il pourrait apercevoir chaque vertèbre de sa colonne le long de son dos. Malgré lui, il connait bien son corps, à cause de toutes les répétitions et les quelques scènes qu'ils ont tournées ensemble. L'ossature délicate de ses mains aux longs doigts; la fossette au coin de sa bouche quand elle sourit; la constellation de ses tâches de rousseur qui va de ses joues à ses épaules.

Elle est si parfaite. Fragile et cassante comme un oiseau - un oiseau en cage, se rappelle-t-il, douloureusement rappelé à sa propre situation. Quand les yeux de Thema virent dans les siens, à travers le miroir, Shōta se raidit. Il peut voir son propre reflet et ça ne lui plaît pas, pas quand il le compare à celui de Thema. Il se sent tellement petit et ridicule, souvent, à côté d'elle. "Do you fancy me, even just a little? Do I… Do I attract you?" Shōta, qui vient de faire l'inventaire de tout ce qu'il connait du corps de Thema, tout ce qu'il a remarqué et qu'il trouve si parfait, fornce les sourcils comme si la question était stupide. "D’you want me? Like… for real?" Imagine-t-il la soudaine vulnérabilité dans la voix de Thema? Sans le moindre doute. Don't be stupid. Ça, il n'a aucun mal à le rappeler à ses pensées - l'acidité de sa voix, la flèche trouvant sa cible brutalement. "I guess," fait-il d'un ton indifférent. Ses yeux relâchent ceux de Thema pour suivre le mouvement de ses doigts le long de son décolleté.

Shōta déglutit. "I mean." Il s'éclaircit la gorge. "You're easy on the eyes." Il s'avance, pas à pas, prudent - lui qui suinte de confiance en lui partout où il va d'ordinaire, surtout avec les femmes. Il s'approche d'elle, ses yeux revenant aux siens dans le reflet du miroir, jusqu'à être derrière elle. Il cache habilement son propre corps derrière celui de Thema, même si elle n'est pas assez épaisse ou grande pour le dissimuler entièrement. Elle est plus grande que Maeve, note-t-il distraitement une fois qu'il est derrière elle. Il est à deux doigts de poser ses mains sur ses hanches mais les pose plutôt sur la table face à elle, l'emprisonnant entre ses bras sans pour autant la toucher, la regardant dans le miroir par-dessus son épaule. Il regarde son épaule frémir là où sa respiration atterit. Il étudie les tâches de rousseur.
Shōta ne l'effleure même pas, ne la touche certainement pas, ne s'appuie pas sur elle - Thema reste coincée entre son corps et la table, et ses deux bras sur les côtés, et par son regard plongé dans le sien. Il ne sait pas ce qu'il cherche dans les yeux de Thema, mais il ne s'arrête pas. "Do you want me?" Il n'ose lui-même pas y croire - et découvre, avec beaucoup d'incompréhension, qu'il n'ose pas espérer.
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MessageSujet: Re: thot ⚔︎ maniac   thot ⚔︎ maniac EmptyMar 21 Déc - 12:02
tw: it's a mess ; drogues - manque (mention), culte de la virilité

La réponse de Shōta a de quoi te surprendre alors que vous auriez très bien pu continuer de vous écharper dans les coulisses s’il n’y avait pas eu de public extérieur. Tu te sentais soudainement bien dépouillée, vulnérable même, alors que tu attendais… Tu ne savais pas bien ce que tu attendais de lui, à vrai dire. Mais à l’instant où tu ancrais tes prunelles dans son reflet dans le miroir, tu réussis, quelques brefs instants, à oublier cette envie dévorante qui brûlait dans ton esprit et menaçait de tout emporter avec elle. Aucune évidence que ça tiendra le temps qu’il faut -à vrai dire, tu as tout autant de chances de retomber dans tes travers dans quelques secondes à peine. Mais tu l’interroges, et tu te surprends à vouloir connaître la réponse, tandis qu’une pointe d’appréhension noue quelque chose entre ton estomac et ta gorge. Tu ne te retournes pas directement vers lui, comme si le fait de passer par cet intermédiaire qui vous renvoyait vos deux reflets dans deux dimensions te donnait suffisamment de recul pour oser soutenir son regard.

Ce serait de bonne guerre qu’il te renvoie à la gueule le rire mesquin que tu as pu produire lorsqu’il s’agissait de fuir une première fois. Mais l’idée a fait son chemin, et te voilà à te demander si… "I guess,"  répond-il, et cette parole est presque aussi cruelle que la tienne. Tu pinced légèrement les lèvres, espérant que l’expression reste imperceptible, mais n’en étant nullement sûre -le manque te trouble jugement et lucidité. Il poursuit, et tu n’en demandais pas tant : "I mean. You're easy on the eyes." Les prunelles vissées sur la silhouette de l’acteur, tu le suis alors qu’il s’approche et tu t’immobilises juste après t’être redressée, comme si une voix t’en avait donné l’ordre sec. Tu ne sais pas si tu respires vraiment plus profondément alors qu’il ne reste que quelques pas entre vous, et tu n’oses te retourner, comme de peur de briser une illusion -car ça pourrait bien être une hallucination, hein ?

Mais le voilà, dans ton dos, ses bras qui te contournent alors qu’il s’appuie sur la table devant toi (celle-là même dont tu as fait voler tout ce qui était posé dessus plus tôt, avant qu’il arrive). Ton cœur s’est accéléré, tu sens le sang qui bat dans tes tempes, et si ce n’était ton reflet qui était face à toi, tu penserais que ta carnation rougissait (mais non, elle reste égale à elle-même) tant tu commences à avoir chaud. Sont-ce les habits de Morwena qui te tiennent si chaud, ou est-ce plutôt la proximité de Shōta ? La réponse est évidente, mais tu ne parviens pas à te l’expliquer. Pourtant c’est bien son souffle contre ton épaule qui te donne la chair de poule. Il te dépasse aisément, doit bien faire dix centimètres de plus que toi (quoique, moins que ça, tu as toujours tes talons), et tu as l’impression d’être toute petite, devant lui.
Plus tard, lorsque tu raconteras ce moment à Romilda autour d’un thé fumant, tu ne pourras pas t’empêcher de parler d’une terrible tension sexuelle à cet instant précis, alors que vous ne vous touchiez pas, que vous étiez toujours vêtus, et qu’il n’y avait que le poids de vos regards ancrés l’un en l’autre.
Pour l’heure, ton cœur bat trop vite, tu te perds dans les billes sombres de ton co-star, tu es soudainement happée par un autre type d’envie dévorante, alors que tu espères bêtement qu’il repose la question que tu as esquivée quelques instants plus tôt. Ce qu’il fait : « Do you want me?" Tu prends ton inspiration pour répondre, alors qu’il semblerait que oui, qu’il te fasse de l’effet -que la situation s’y prête, aussi.

Dans une sitcom de cristal-TV, ce serait sans doute le moment où quelqu’un toquerait à la porte de ta loge pour vous interrompre, ou bien la production aurait décidé de couper l’épisode pour maintenir le suspense sur ce genre de moment fatidique. Mais dans la vraie vie, personne ne vient vous déranger pour l’heure (quoique la production va peut-être se demander ce que vous foutez tous les deux dans ta loge, sachant que vous ne vous entendez pas excessivement bien en général). À la place, tu le regardes (toujours son reflet, bien sûr), tu hoches la tête et tu articules avec un léger rictus : "Who wouldn’t want you?" Ce n’est pas vraiment une réponse, même si tu te caches derrière les nombreuses Unes qui encensent l’acteur au charme incroyable. Néanmoins, ta mine redevient sérieuse alors que tes yeux s’abaissent brièvement avant de remonter vers les siens. Tu l’observes, un peu comme un animal pris en cage, comme si tu avais besoin qu’il te guide, qu’il prenne le contrôle des opérations, pour ne pas que tu te laisses tant dévorer par la crainte de paraître ridicule. Dans son ton de voix, dans sa manière qu’il a de te contempler en retour, tu sens (tu veux croire) qu’il n’est pas là en train de te jouer une cruelle comédie et finalement, c’est une de tes mains (la droite) qui vient entrelacer tes doigts avec les siens alors que tu hoches finalement la tête doucement, t’assurant qu’il te fixe également, avec un petit sourire un peu plus sincère. Tu t’humectes les lèvres un instant, inspires un peu plus profondément, avant de lui demander : "Would you… undress me?" La question semble si stupide, posée ainsi. Tu n’es même pas sûre d’avoir déjà demandé à quelqu’un de te déshabiller comme ça, mais il y a quelque chose qui te fait te sentir si fragile là, entre les bras de Shōta (et peut-être est-ce pour cela que tu as été aussi agressive à son égard, à avoir l’impression qu’il était d’une solidité à toute épreuve, sans te rendre compte que la façade avait autant de défauts que toi). Et comme si tu voulais aussitôt nier ta vulnérabilité (ton besoin qu’on prenne soin de toi)(ton incapacité à prendre soin de toi, d’ailleurs), tu ajoutes précipitamment : "It’s just a mess to detach and I’m afraid I could hit you if I do it on my own." Accompagnant le geste à la parole, tu lâches sa main et noues les tiennes devant ton giron, te sentant toute gauche à côté de celui qui a l’air de tenir si bien sa vie en place. Vos reflets devraient néanmoins pouvoir vous permettre de vous rendre compte des fêlures que vous partagez plus que vous ne l’imaginez… Tu déglutis et ajoutes enfin, chose franchement improbable pour qui te connaît : "I’m sorry… for earlier."
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MessageSujet: Re: thot ⚔︎ maniac   thot ⚔︎ maniac EmptyLun 3 Jan - 0:27
tw: angst, sexy-ish stuff, infidélité

"Who wouldn’t want you?" Shōta, même si il sait que c'est vrai, fondamentalement, ne peut pas s'empêcher de penser la remarque insincère. Même si les shippers (au secours) prétendent sans arrêt que les scènes entre Morwena et Maverick sont animées de tension sexuelle passionnelle (malgré seulement deux épisodes, dans la première saison, pour Shōta), lui-même n'a jamais rien ressenti de tel avec Thema. Juste une sorte d'admiration méprisante, qu'on voue à un reflet déformé mais parfait. Il se voit trop en elle, mais voit aussi partout où ils diffèrent: là où elle est si jolie (si mince), si intelligente (toujours avec son bon mot à dire), si talentueuse (Saracita la préfère, non?), et caetera.
Shōta sait qu'il ne connaîtra jamais pire critique que lui-même. Qu'il s'invente la vie de Thema comme le font leurs fans. Que ça ne sert à rien de la rabaisser juste parce qu'il ne parvient pas à s'arrêter de se comparer à elle. Il le sait, tout ça. Mais c'est tellement plus simple que d'admettre qu'il est terrifié à l'idée que si Thema est aussi tordue que lui, alors peut-être qu'ils ne sortiront jamais entiers de cette industrie toxique et épuisante.

La main de Thema vient chercher celle de Shōta. Pour une fois, alors qu'elle fait un geste vers lui qui n'est pas espionné par les caméras, il la laisse faire et n'a pas de mouvement de recul, noue ses doigts aux siens, venant machinalement caresser la peau délicate de la sorcière entre index et pouce. L'aveu même indirect devrait le remplir de joie, d'une satisfaction sans pareille (il y repensera souvent, se parera avec plaisir de cette défense - ah! even she likes me! - la prochaine fois qu'ils se tireront dans les pattes) mais à la place, ça ne fait que répandre le feu lancinant du désir dans sa poitrine et son ventre, y nouant ses entrailles délicieusement. "Good answer," souffle-t-il contre sa nuque, avec un demi-sourire.

Shōta suit d'un regard noir les lèvres de Thema qui se pincent et qui n'ont jamais eu l'air si attirantes. "Would you… undress me?" Il reste résolument immobile. Leurs mains sont le seul point de contact entre leurs deux corps rigides, un noeud de doigts plus solide qu'il aurait pu imaginer. "It’s just a mess to detach and I’m afraid I could hit you if I do it on my own." Thema relâche sa main et celle de Shōta suit lentement sa trajectoire. Si elle ramène ses doigts contre elle, ceux de Shōta trouvent sa hanche. "Of course. Always happy to help."
C'est comme si leurs doigts liés, puis sa main sur sa hanche, venaient de rompre un charme: la colonne vertébrale de Shōta se détend soudainement et il se laisse approcher, décidant que la demande de Thema est une invitation. Sa main sur sa hanche l'amène un peu vers lui, jusqu'à ce que ses hanches effleurent ses reins, avant de remonter sur sa taille puis ses côtes dans une caresse légère. "I’m sorry… for earlier." Il est surpris par l'admission, mais ne le montre pas. "My fault." Il prend le blâme à défaut de s'excuser. Il ruminera sur tout ça plus tard.

D'un geste lent, comme si il s'attendait à ce qu'elle se défasse soudainement de cette étreinte étrangement tendre, Shōta se penche en avant pour rapidement poser ses lèvres sur le cou de Thema. Sa main quitte sa taille pour remonter le long de la fermeture de sa robe, le dos de ses poings effleurant sa colonne vertébrale jusqu'à arriver à l'attache près de sa nuque. Il la fait redescendre d'un geste lent, et ses lèvres suivent le trajet de ses doigts à mesure que la peau est révélée, redessinant silencieusement les muscles et les os du dos de Thema avec une patience infinie. "You know..." Son autre main, restée sur la table jusque là, vient s'immiscer entre robe et peau pour lentement défaire la seconde de la première. "I'm sorry too." About everything - mais ce serait un aveu bien trop conséquent que d'admettre qu'il a vraiment joué au petit con insupportable avec elle depuis le début, et qu'il a autant de torts qu'elle dans leur relation terrible et verbalement violente qui a commencé avec les premières scènes d'Elementary qu'ils ont tournées ensemble.

Ses mains remontent à ses épaules pour finir de la déshabiller de sa robe, puis redescendent sur ses hanches et il la regarde à travers le miroir, soigneusement caché derrière son corps presque nu, ses yeux plus noirs que jamais la détaillant de haut en bas. "I lied." Thema est loin d'être simplement easy on the eyes. "You're beautiful." Cet aveu-là lui enlèverait presque le souffle, alors Shōta décide de le perdre définitivement en ramenant une main contre son cou pour faire tourner son visage vers lui afin de l'embrasser, ses autres doigts s'enfonçant dans sa taille pour la serrer contre lui sans honte aucune.
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