BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 Cabry - Through the Looking Glass

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Brygida Strugatsky
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Le chemin emprunté est bien connu, inconscient, presque, ses pas seuls à la diriger alors que ses pensées se perdent, et elle le hait d'autant plus. Elle déteste les couloirs absents de vie ou de goût, les gratte papier sans âme qui les hantent à la recherche d'un semblant d'intérêt à leur existence ou d'un énième formulaire à remplir et, plus que tout, elle abhorre s'y trouver contre sa volonté.
La mort de leur mère ne règle malheureusement pas tout et les affaires qui entourent sa disparition sont loin d'être finies, responsable(s) en liberté ou non. Si elle préfère voir les assassins potentiels six pieds sous terre ce n'est pourtant pas ceux qu'elle imagine en train de pourrir à l'air libre dans une déchetterie moldue, ou au fond de la Tamise, elle n'est pas difficile, alors qu'elle patiente sagement dans le lobby.

Elle attend depuis de longues minutes malgré sa ponctualité qui frôle l'insolence, pas même une minute d'avance, jamais, chaque seconde passée ici, encore plus en sa compagnie, un gâchis inestimable de son temps si précieux, et elle sait, pourtant, qu'elle n'est pas prête de le voir arriver. Selwyn est accablé de défauts, elle pourrait les lister jusqu'à son dernier souffle, vraiment, et, parmi eux, il souffre du mal commun des hommes en manque de reconnaissance, celui du goût des jeux de pouvoir insignifiants.
Elle espère, que du fond du trou à rat dans lequel il se cache, il apprécie au moins l'illusion de pouvoir qu'il se fabrique, qu'elle lui donne une peu de réconfort, quelque chose à serrer contre son cœur quand il est mis face à tout ce qu'il ne pourra pas même prétendre un jour posséder.
Des plans architecturaux l'occupent le temps de l'ego trip du Selwyn, modélisation qui flotte devant elle et tournoie doucement sous le rythme de sa baguette, et, quand ses pas retentissent dans son dos, elle se déteste un peu moins de les reconnaître sans avoir à se retourner.
Elle finit une annotation, menues modifications aux plans qui disparaissent d'un mouvement du poignet avant de lever les yeux vers lui, installée dans le fauteuil qu'elle a fait apparaître il y a plus de vingt minutes. Silencieuse, elle l'observe un instant, s'offre le luxe de l'éternité de quelques battements de cils, s'attarde sur ses traits, juste assez pour admettre, dans le secret relatif de son esprit, qu'elle ne regrette pas sa venue. Pas aujourd'hui.
Ses états d'âme ne regardent en rien le Selwyn cependant, et elle se lève élégamment avant de faire disparaître toute trace de sa présence. « Shall we ? » délicat, comme pour le plus exquis des rendez-vous, comme si elle n'attendait que lui depuis toujours. Elle lui emboîte le pas au travers des dédales de couloirs et d'ascenseurs aux directions hasardeuses comme surprenantes, toujours plus distraite par les moyens magiques mis à contribution pour protéger les recherches du gouvernement britannique que par sa présente compagnie.

La salle choisie change, comme toujours, et elle ne saurait dire s'il s'agit de paranoïa de la part de la langue de plomb, la crainte qu'elle ne finisse par voir quelque chose sur une pièce devenue régulière, ou s'il ne s'agit que d'une question d'emploi du temps et de salles disponibles. Peu lui importe dans tous les cas, l'idée la fait toujours sourire, un peu fin, un peu narquois aussi, alors que le plus important se trouve toujours entre les mêmes murs qu'elle. Si elle ne peut pas lui échapper, ils restent liés par une paire de fers unique.
Elle prend place à la table centrale, de cette aisance que les envieux qualifient d'arrogance qu'ont les Strugatsky, celle d'être partout chez eux, maître des lieux et de leur personne, jamais dans la complaisance mais non sans une note subtile de suffisance.

« I gather that you've got everthing needed ? Thought about your question ? »

Sous la politesse, la moquerie est légère, les relents d'un « Awww, and what did you ask Santa for ? » présent, la commissure des lèvres élevée d'un peu plus de sincérité.
Les éléments du rituel à sa charge apparaissent ; la lourde et large bassine, la roche peu profonde mais dont le revêtement de saphir noir attire déjà les moindres éclats de lumière de la pièce pour les refléter en une danse de lueurs éphémères sur laquelle elle essaye de ne pas s'appesantir, l'œil attiré une seconde par le ballet, la concentration sur l'outil de focus une habitude dont elle se détache d'un froncement de sourcils, l'imposante cruche en cristal le plus pur et sa rosée immaculée récoltée une nuit de pleine lune, déposée sur un carré de soie pourpre, mais aussi une pelote de laine avec laquelle elle joue distraitement, le contraste marqué entre le diaphane de ses doigts et le rouge vif des fils qui s'enroulent autour, et un long poignard finement ciselé, dénué de tout apparat si ce n'est sa lame à la courbe vicieuse et imposante, qu'elle dépose avec précaution sur son socle.
Chaque objet est minutieusement mis à sa place, non pas par symbolique, ni même par nécessité magique, mais pour un besoin plus pragmatique, celui de savoir où chaque objet se trouve, exactement, pour pouvoir le récupérer dans l'envers en cas d'urgence. Satisfaite, elle lève les yeux de son ouvrage, laisse ses doigts traîner en une caresse affectueuse le long du dos de la lame jusqu'au bout du manche.

« Are we wasting another thirty minutes waiting on the lamb ? »


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Adèle Travers
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Dix minutes de retard indique le sablier sur son bureau, les grains de sable ont tourné au rouge comme ils le font avant chaque rendez-vous important. Cette fois pourtant, Callum ne se précipite pas pour rejoindre le lieu de la rencontre et qu’ainsi le sablier s’inverse. Bien au contraire, installé dans cette pièce qu’il occupe chaque jour depuis XX ans, le langue-de-plomb observe avec complaisance chaque petit grain qui se pose sur le colline carmine. Il pourrait presque entendre le son délicieux que produit les grains que l’on vient frotter contre son oreille. Mais ce qui le satisfait bien plus encore c’est d’imaginer la voyante l’attendre (im)patiemment. L’on pourrait songer qu’il cherche ainsi à asseoir une quelconque supériorité, à prendre le pas sur cette relation asymétrique instaurée entre elle et lui. Il n’en est rien. Elle lui est tout simplement suffisamment antipathique pour ne pas souhaiter faire d’efforts de ponctualité ; ils ne sont de toutes façons pas dans la Salle du Temps pour qu’elle puisse lui faire le moindre reproche. Non pas qu’il prendrait en considération ce qu’elle aurait à dire sur le sujet s’il venait à être étalé sur le tapis.

Quinze minutes de retard, et le rouge des grains prend une teinte sombre presque bordeau. D’une main, Callum vient toucher la labradorite qui pend à son oreille, tandis que de l’autre il sort un jeu de tarot du premier tiroir de son bureau. Étalant les cartes, il en retire sept qu’il assemble en étoile. Puis, il pose la question qui le taraude et qu’il ne partagera point ici, les murs ont des oreilles après tout. Même avec tous les sortilèges mis en place pour protéger son espace personnel, Cal n’est pas serein. Qui sait quel imprudent collègue se promène dans les couloirs sombres du département des mystères dans l’objectif de dérober un des nombreux secrets que chaque professionnel conserve avec jalousie. Les cartes retournées, le sorcier prend son temps pour observer les différents chemins qui s’ouvrent à lui. Quand il était enfant déjà, le Selwyn utilisait les cartes avant chaque grand événement de sa vie ou chaque situation qui aurait eu tendance à le rendre anxieux. Le geste est apaisant autant que les réponses qu’il croit trouver dans ces cartes à défaut d’être né avec un don de voyance.

Vingt-cinq minutes, Callum se lève enfin de son fauteuil et quitte le bureau sans avoir avant verrouillé la porte à l’aide de diverses sortilèges - on n’est jamais trop prudents - puis avance lentement jusqu’à la pièce où l’attend sa collaboratrice du jour. A chaque pas qu’il fait en sa direction, le mangemort se compose un masque d’impassibilité et d’indifférence ; il réprime la désagréable sensation qu’il éprouve à chaque fois qu’il se retrouve en présence d’un voyant et d’elle plus encore ; il réprime l’agacement qui déjà voudrait apparaître à l’idée de devoir seulement échangé quelques politesses avec l’autre femme. Une fois devant elle, il lui accorde à peine un sourire et répond simplement à sa question : “We shall.” Avant de se mettre en chemin non sans lui faire emprunter un dédale de couloirs qui se ressemblent tous. Lors de leur première rencontre il lui a bien été conseillé de ne jamais s’éloigner de plus de quatre pas de son accompagnateur, il serait fâcheux que Brygida Strugatsky se perde pour ne plus jamais retrouver la sortie. Et si Callum y a peut-être pensé une ou deux fois, son professionnalisme d’une part et le regrettable fait qu’il ait besoin de ses talents  d’autre part l’ont toujours empêché de passer à l’acte.

Passant sous silence les différents chemins empruntés qui mènent à la salle du jour, ils arrivent finalement dans la pièce où trône une grande table et presque rien d’autre. Les pièces ont la manie de changer par pur caprice parfois, et on peut parfois y trouver d’étranges objets. Heureusement, cela ne semble pas être le cas aujourd’hui, se dit Callum en s’installant à son tour à l’autre bout de la table. Il ne relève pas sa façon prétentieuse de prétendre être reine alors qu’elle est simple conseillère et prend son temps lorsque lui est posé une question non sans une touche d’agressivité cachée sous un ton placide. « I gather that you've got everthing needed ? Thought about your question ? » “Of course. What would be the point of having you here if I weren’t ready? It’s a rhetorical question by the way.” Répond-il sur un ton similaire à celui emprunté par la voyante avant de se taire en voyant apparaître les différents objets qu’ils utiliseront aujourd’hui. Ses yeux s’allument devant la perspective de la cérémonie à venir, son intérêt intellectuel et sa nature curieuse prenant finalement le pas sur son agacement naturel dès qu’il s’agit de la Russe.

« Are we wasting another thirty minutes waiting on the lamb ? » Sans répondre à son commentaire, vaguement amusé qu’au final elle ait pu être au moins légèrement agacée par son retard calculé, Callum fait un geste de la baguette pour qu’un pan du mur se soulève dans un craquement de bois, apparaît alors l’agneau en question sous les traits d’un jeune hybride dont il ne servira à rien de retenir le prénom pour l’utilité qu’il aura dans la suite de l’histoire. “The lamb is here. We may proceed.” Et d’un autre geste, des liens s’échappent de sa baguette pour s’entourer autour du sacrifice et l’amener jusqu’au centre de la pièce. Groggy par quelques drogues (il serait de mauvais ton qu’il essaie de se débattre et pire encore qu’il réussise), l’homme sans nom ne fait pas de résistance et se laisse porter aussi mollement que s’il était une poupée de chiffon. “May I do the honour, or does it have to be you?” C’est la première fois qu’ils essaient de forcer une prophétie, cette expérience doit réussir pour que Callum Selwyn puisse s’approcher un peu plus de son but. La question n’est que secondaire pour lui, ce qui compte c’est le résultat.
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Brygida Strugatsky
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Le Selwyn l'impressionne souvent. Rarement en bien, mais souvent. Une nouvelle fois, elle s'émerveille de sa capacité à perdre du temps alors que les secondes s'égrènent à la suite de sa question et que les simples réponses fermées qui auraient suffit se retrouvent remplacées par des enfantillages. Sa pétulance la ferait presque rire mais elle opte pour une moue contrite qu'elle agrémente de grand yeux sombres faussement naïfs, presque navrée de son ignorance. Vraiment. « I don't know. I wouldn't presume understanding what's going on in your mind, little Tsar. Unseeings studying the Craft is as pointless as monkeys wielding wands to me, and yet, here you are. »
Un haussement d'épaule délicat, presque autant que le rictus qui se dessine sur ses lèvres, et elle l'abandonne pour ses préparatifs.
Il contribue finalement à quoi que ce soit lorsqu'il révèle celui qui aura la triste opportunité de les accompagner pour leur voyage, et elle détaille les traits fins du jeune homme, pas plus âgé qu'elle, alors qu'il est amené au centre de la pièce. Elle contourne la table pour s'en approcher, par curiosité comme par suspicion. Ses yeux, perdus sous un lourd voile brumeux, peinent à la suivre alors qu'elle se déplace mais les papillonnements paresseux de ses paupières ne suffisent pas à dissimuler l'éclat caractéristique qui y brille. Un kitsune.
She hums appreciatively – une légère admiration qu'elle ne dissimule pas derrière les notes mélodieuses. « It must have been quite the hassle, finding a quarter kitsune. And to think I was joking. » Elle secoue la tête légèrement, plus amusée qu'incrédule, alors qu'elle tourne doucement autour de l'hybride pour le jauger.
N'importe quel humain aurait fait l'affaire, évidemment, mais il y a toujours des paramètres à prendre en compte. Un individu possédant de la magie attirera toujours plus l'attention de l'Envers, ce qui ne l'arrange pas vraiment aujourd'hui alors qu'elle aurait préféré y perdre le Selwyn plutôt qu'un hybride qui aurait pu leur servir aux laboratoires. - Que devenait leur dernière expérience d'ailleurs ? Elle n'avait pas rendu visite au numéro 77 depuis bien longtemps. S'étaient-ils enfin débarrassés de son rat obèse ? - Elle sait pourtant que ses plus grandes chances de réussite ne dépendent pas d'elle et que, si un hybride moins attrayant ou plus éveillé susciterait davantage l'intérêt des ombres, elles seules restent maîtres de la chasse à venir. Leur choix la dépassent et elle n'aura jamais la prétention de vouloir prédire ce vers quoi leur dévolu se jettera – they don't need more than one child playing pretend in this room. Elle sait aussi, sans avoir besoin du test Von Baüme, que le Selwyn tient probablement plus du cancrelat que du sorcier et elle ne serait pas surprise de le voir ressortir de leur traversée inchangé et sauf, imperméable au monde et à tout ce qui transcende sa pathétique existence obnubilée par l'inatteignable, comme tout bon cafard.
Sa question la sort de ses considérations - non, il n'a pas eu la décence de ramper jusqu'au trou d'où il vient, tant pis – et elle lève un sourcil amusé. « The blade isn't for him. »
Elle amène l'hybride à la table tout en y reprenant place, lui laissant la largeur de droite alors qu'elle enjoint le stagiaire en chef à lui faire face, le bassin entre eux.
« As above so below. This means you, me and even him. » La cruche s'élève et flotte jusqu'au bassin au-dessus duquel elle déverse son contenu dans un silence anormal. « Right hand on you heart. Keep your pulse and breathing as slow as you can or you'll attract them. » Sa baguette s'agite de nouveau et la pelote vient à elle, une extrémité s'entortillant autour de son petit doigt dans un entrelacs de nœuds complexes. « Start to form the chain. Left hand holding his. » Le rouge de la laine luit d'une lueur trop vive, presque vivante, brûlante, dans l'obscurité de la pièce dont les ombres ont coulé des recoins pour se rassembler autour d'eux. « I believe you have a certain talent for languages ? You'll need it. » Elle ne laisse pas la plaisanterie traîner, plus concentrée sur la laine qui se meut d'elle-même en direction de l'hybride, et sa voix baisse avec la température de la pièce, ses mots un fin souffle argenté. « No matter what happens, from now on, no magic and no spike of unchecked emotion. » La laine ne s'arrête pas devant le kitsune, trop absent pour remarquer les changements qui s'opèrent dans la pièce, amorce un tournant au mouvement haché et sans la moindre fluidité, comme poussée par à-coups. Avant de se diriger vers le Selwyn. Elle fronce les sourcils, désarçonnée une seconde par le revirement. « How peculiar ». Le temps presse et elle enchaîne, le ton bas et sombre, presque un murmure. « Be very mindful to repeat it as carefully as you can. I can only say it twice. Once for me, once for him. You'll have to get through yours by yourself. » Elle lui laisse une seconde, pour acquiescer comme pour changer d'avis. « Alright. » Lentement, avec la clarté d'années de pratique et de chant, les syllabes s'élèvent, assez détachées pour lui permettre de les saisir au vol plus facilement tout en coulant encore naturellement. « Мишка косолапый по лесу идёт
Шишки собирает, песенки поет.
 »
Et une nouvelle fois, solennelle.
« A clumsy little bear was walking through the forest
He was gathering pine cones and singing songs.
»

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Dernière édition par Brygida Strugatsky le Lun 26 Avr - 19:03, édité 1 fois
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Adèle Travers
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Cet arrangement ne lui convient pas le moins du monde. Il y a un déséquilibre certain dans la balance et celle-ci penche un peu trop du côté de la sorcière. Si Callum apporte le lieu et les ressources, il est également celui qui apporte la demande tandis qu'elle se contente d'offrir ses services. Offrir étant sans doute un bien grand mot pour décrire l'accord plus ou moins forcé qui existe entre les deux protagonistes de la scène. Toutefois, il se trouve que plus l'affaire avance et moins il se sent en contrôle, la voyante ne lui partageant aucune information à moins que celle-ci ne soit vitale. Et il sait que ce n'est en aucun cas une marque d'affection mais simplement le pragmatisme de l'oiseau qui sait ne pas devoir tuer l'oiseau qui le nourrit. Il se retient pourtant de poser la plus infime des questions, ne souhaitant pas montrer ouvertement le peu de cartes qu'il a dans sa main. Tout comme il n'apporte aucun commentaire aux critiques qu'elle ose faire sur sa profession ; comme si être née avec un talent la plaçait sur un piédestal. Risible. 


Brygida tourne autour du quart de kitsune qu'il a mis plusieurs semaines à trouver, avant de faire un commentaire qui ne manque pas de lui faire lever les yeux au ciel « It must have been quite the hassle, finding a quarter kitsune. And to think I was joking. » It was. To find a kitsune in this economy was a very dire task indeed. "Your sense of humour is ... hilarious. Maybe, it's affinity with dreams and the subconscious minds will serve us nonetheless," commente-t-il en réprimant un soupir d'agacement. Dix minutes dans la même salle qu'elle et Callum a déjà envie d'écourter leur rencontre à défaut de l'écourter elle. Remember your goal. Remember your goal.  


Pour la suite, Callum se sent autant ballotté que doit l'être l'hybride sans nom alors que la voyante lui indique la place à prendre et la marche à suivre tout en ne révélant rien en définitif. Si ce n'est que la lame n'est apparemment pas pour l'hybride, ce qui est bien dommage - et Callum espère qu'elle n'est de fait pas pour lui non plus. Le fil rouge prend vie et cette scène est pour le moins ensorcelante, suffisamment pour lui faire oublier ses premières réticences et prendre mentalement des notes de tout ce qui est dit et tout ce qui se produit sous ses yeux ébaubis. Il ne lui fera pas l’honneur de commenter son éblouissement à haute voix, elle ne mérite pas même un remerciement pour ce qu’elle fait. Surtout pas alors que la Russe prend un malin plaisir à le rabaisser et à lui faire sentir à chaque tournant qu'il ne pourrait pas effectuer toute cette recherche sans son concours à elle. Et plus que tout le reste c'est de devoir dépendre d'une autre personne pour son travail qui ne passe pas aux yeux du langue-de-plomb. Callum reste le plus silencieux possible comme elle lui a demandé, il utilise sa mémoire pour tenter de retenir chacune des actions de la brune avec l'idée de possiblement se passer d'elle dès que l'occasion se présentera. Il sait néanmoins que cela n'est qu'une vaine pensée. 


« Be very mindful to repeat it as carefully as you can. I can only say it twice. Once for me, once for him. You'll have to get through yours by yourself. » Quand elle s'adresse à lui de cette voix basse et quelque peu sombre, Cal lève un sourcil interloqué. Il ne se prétend pas expert- quoique si complètement- mais c'est bien la première fois que le sang pur entend parler d'une telle pratique. Soit, peut-être une particularité Russe, ils ont toujours été un peuple un peu étrange ceux-là. "I hope it's not another one of your joke." marmonne-t-il entre ses dents, son regard ne quittant jamais le long fil de laine qui s'agite presque lascivement. 


« Мишка косолапый по лесу идёт
Шишки собирает, песенки поет. » great, russian. Fantastic! Il prend une inspiration et tente tant bien que mal de prononcer la même formule. Intérieurement, il se dit qu'il sera de bon ton d'apprendre le Russe s'il doit continuer sa collaboration avec l'autre. Entre ces formules alambiquées et ces mots qu'il pressent être des sobriquets ridicules, Callum aurait bien besoin d'élargir un peu plus son dictionnaire. Juste au cas-où. 


« Мишка косолапый по лесу идёт
Шишки собирает, песенки поет.
»son accent tient plus de l'allemand que du russe évidemment, au moins n'a-t-il pas trop écorché les mots. À peine. 


Il attend. 
Rien ne se passe.
Callum se tourne finalement vers la voyante en fronçant les sourcils.


Dernière édition par Callum Selwyn le Mar 1 Juin - 12:06, édité 1 fois
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Brygida Strugatsky
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Sans grande surprise, la révélation du caractère complétement superfétatoire de l'hybridité du sacrificié n'a pas l'air de l'amuser autant qu'elle mais elle ne s'en formalise pas. Présente presque à contrecœur, ce qu'elle ne peut tout à fait affirmer sachant que seule sa volonté la retient réellement ici – et à quel point Mère avait-elle raison sur les chaînes que l'on s'inflige et la possession de soi – elle doit tout même y trouver son compte. Si elle fournit la main d'œuvre et les éléments essentiels du rituel le moins qu'il puisse faire est de servir de divertissement.
Elle n'a pas besoin de lui, ni ici ni ailleurs, pas plus pour ce rituel que pour la moindre lecture, et elle se demande s'il sait à quel point il est étranger à tout ce qu'il étudie. Elle suppose que non, qu'il ne le saura jamais, incapable même de toucher du bout des doigts l'étendue du vaste univers qui lui échappe.
Et elle comprend, dans un sens. Parce qu'elle en sait bien plus sans pourtant n'avoir rien à quoi se raccrocher. Parce que des notions comme le Futur et la Destinée prennent forme là où ils ne devraient jamais se révéler aux yeux mortels sans pourtant n'être jamais que volutes de fumée et illusions. Une connaissance qui leur file entre les doigts, eau trop claire aux mirages qu'ils ne peuvent qu'espérer capter et avec encore plus de prudence, interpréter. Personne ne les a attendus, ni lui ni elle, qu'ils soient dotés du Don ou non, pour théoriser la question. Et elles ne manquent pas, les interrogations, elles se recoupent à toutes époques et se ramifient en autant de possibilités que de types de lecture ou de voyants, en autant de mystères que de curieux.
Les réponses restent à l'image de ceux supposés les posséder ; véhémentes pour les plus convaincus qui s'imaginent parler au nom de Dieu, et quelle impudence, confuses, pour ceux déjà perdus, trop éloignés du droit chemin et de leur raison, et surtout en demi teinte, seul langage qu'ils partagent tous. Celui des peut-être et des il dépend. Celui de la brume omniprésente qui pousse à lire dans ses remous plutôt qu'à retranscrire, celui de l'erreur, de la peur et des échecs.

Sa position sur la question a souvent évolué sans jamais réellement changer. Le Don en a toujours été un, quelque chose d'offert et de conscient, de déposé en son sein, précautionneusement. C'est la volonté derrière, les motivations qu'elle a tenté d'y lire qui ont pris diverses formes. Enfant, pieuse et souffrante, elle y a vu le signe d'un salut. Une bénédiction, l'assurance qu'elle avait été choisie et que tout irait bien ; après tout, pourquoi donner une vision supplémentaire de la vie à qui l'on voudrait l'en déposséder si rapidement ? Plus tard, parfois de quelques heures comme de quelques années, alors que les voix la gardaient éveillée en dépit du feu qui la rongeait et des potions qui ne pouvaient lui offrir que le répit du sommeil, le don devenait malédiction. Elle payait des offenses inconnues qu'elle imaginait incommensurables, gardées secrètes au cœur de la chapelle où ses pieds la portaient aussi souvent que la fièvre délirante, Jésus, muet sur sa croix et les dalles fraîches contre sa joue. Les jeunes années passées, quand elle s'écarte de ces considérations individuelles et égocentriques, elle oscille entre l'outil et le chemin de croix. Fardeau qui lui est dû comme tout autre aurait pu l'être ou simple rouage d'une machine plus imposante, détails du grand plan des choses comme conseil indispensable, nul ne connait sa place tant qu'il y est et seule l'Histoire pourra en témoigner.

Le Don, ou les dons dans son cas, restent cependant un pan indissociables de son existence en dépit de l'incapacité de quiconque à tracer leurs origines comme leurs intentions et elle ne souhaiterait aujourd'hui pour rien au monde s'en trouver dépourvue. Quelques mois de silence lors de son adolescence, résultat d'un rituel d'un tout autre genre à la réussite mitigée ont suffit à lui insuffler la crainte de leur disparition, celle de voir un jour son reflet immobile dans un mutisme éternel, sa voix la seule pour la guider. Et cela n'a rien à voir, comme tout à voir, avec le Selwyn et sa présence ici. Parce qu'elle comprend l'angoisse du silence plus que lui et parce qu'elle ne le connaîtra jamais réellement comme il le vit. Parce qu'il est obstiné, maladivement peut-être, et que c'est sans doute l'un des seuls traits qu'ils partagent. Parce qu'il la déteste et qu'elle peut se permettre de souffler en sa présence, libérée de toute contrainte dans celles qui les lient ici et que s'il lui offre un certain amusement, et, bientôt, les réponses qu'elle recherche, elle peut lui offrir une véritable perte à déplorer. Un goût léger, une impression plus qu'une conviction de tout ce qu'il rate.

Sans Don et sans humour, le Selwyn a au moins le sens de la comédie. Il s'exécute face à ses ordres et elle minauderait presque de l'adorable image qu'ils font à se tenir la main, langue de plomb et hybride, les deux prêts à être abandonnés aux Limbes, si elle n'avait pas d'autres idées derrière la tête. « Would I joke with something like that ? » Le reproche a du mensonge la qualité de ne pas en être un. Elle devrait être plus sérieuse il est vrai. Par principe et par décorum plus que par nécessité but still. La tentation reste trop forte, surtout face au visage sérieux du sorcier qu'elle devine intrigué a minima des effets de l'interaction de la roche et de l'eau sur la pièce. He could use a laugh too with a face like that.
La comptine est la première chose qui lui passe par la tête, l'idée d'un petit ours chantant et récoltant des pommes de pin aux antipodes de la mine grave qui lui fait face et elle est sincèrement surprise de l'impassibilité qu'elle conserve alors qu'elle récite diligemment les paroles de ses souvenirs d'enfance.
Sa prononciation est loin d'être la pire qu'elle ait pu entendre, quoiqu'imparfaite, et elle le louerait même dans d'autres circonstances pour un si beau premier essai.
Really, he is quite ready for a little walk in the forest, singing to trees..
Aucun compliment ne franchit ses lèvres pourtant, les commissures agitées des tremblements caractéristiques d'une hilarité qui peine à être contenue avant qu'elle n'abdique et ne laisse libre cours à ses éclats de rire.
Le rire résonne dans la pièce froide et silencieuse, enjoué et libéré comme il ne l'a pas été depuis plusieurs mois, la situation trop tendue pour que même Kolya ne puisse la dérider, et elle a le mérite de se cacher, glissant lentement vers le bas jusqu'à pouvoir échapper aux yeux furieux du Selwyn, seuls ses doigts encore accrochés au bord de la table visibles, la laine toujours vibrante dans son contraste de couleur.
« This was the last one, I swear. » Quelques éclats la secouent encore et elle n'a pas le cœur de les réprimer, pas quand leur mère est morte, pas quand Misha pourrait être le suivant, perdue dans les boyaux du Ministère avec l'une des dernières personnes avec qui elle voudrait mourir.
Le rituel n'est jamais sans risque et sa main se crispe sur le bois de la table sans en sentir les aspérités, piqûre de rappel superficielle.

Elle se redresse, prend une grande inspiration, l'expiration presque mesurée alors qu'elle étouffe de derniers gloussements et elle agite sa baguette, menant enfin la pelote jusqu'au Selwyn. « No need for hand holding, you only need to stick out your pinky finger for me. » Sa main levée en signe de bonne foi montre son propre doigt et les noeuds complexes qui s'y trouvent toujours, ceux là même que la pelote s'apprête à nouer autour du celui du sorcier. « This is your pass for Below and our link. I can safely bring you there with me because of it but if it were to be cut or removed you'd end up lost forever. A living corpse. A shell without life. » Elle précise, consciente des rouages malsains, ou du simple instinct de survie, qui doivent s'activer dans l'esprit de son "collaborateur". « Don't worry, I have no interest in doing so. I came with something so I have to leave with something too and even though I often doubt it, you're going to be the second best thing down there. »
Une nouvelle inspiration, parfaitement maîtrisée cette fois-ci, et elle reprend son aplomb habituel. L'hybride pointé d'un léger mouvement du menton, elle développe pour contrer toutes jérémiades de supercherie « We don't need to tie him because he is going to be used as a distraction. » A bait. A sacrifice. Something to buy her time.
Les soubresauts d'amusement passés, ne restent que les frissons pour danser sur son derme, la pièce toujours plongée dans une frigide obscurité anormale, conséquences naturelles de la combinaison de la roche magique de la bassine et de l'eau pure qui y a été déversée.
Elle prend le poignard d'un geste sûr et le bout de la lame vient entailler le même doigt qu'elle lui a présenté auparavant, la fente juste au-dessus du premier cercle de laine. Le sang perle immédiatement sans jamais couler, absorbé par le matériau. Elle murmure la véritable formule, toujours en russe, et toutes les heures de cours de langue du monde ne le servirait pas sans la maîtrise du whispering qui l'accompagne, et elle lui tend l'arme, la garde vers lui. « If you'll do me the honor. »
Doucement, son côté du fil qui les relie s'assombrit, gorgé d'un sang qui se répand trop rapidement.


SO BELOW

Where you go
I'm going
So jump and I'm jumping
Since there is no me without you
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Adèle Travers
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Rien ne se passe et la solennité du moment s’en voit altérer alors que résonne le rire de la femme. Callum aurait pu le qualifier de charmant dans d’autres circonstances s’il n’était levé à ses dépends ; mais il le trouve recouvert d’épines et plus que l’idée de perdre du temps - chose si précieuse pour les mortels qu’ils sont - c’est celle de s’être laissé berné une fois encore qui l’agace au plus haut point. Déjà dans sa tête, le sorcier se marque le rappel d’apprendre le Russe pour que pareille situation ne se reproduise jamais.

Il reste silencieux face à l’étalage impudique de malice, au moins a-t-elle le bon ton de se soustraire à son regard sans quoi il n’aurait pu retenir une remarque cinglante, son sang-froid s’échauffe et cela ne fait pas vingt minutes qu’ils partagent une pièce. « This was the last one, I swear. » Comment pourrait-il la croire alors même qu’elle n’a eu de cesse de jouer avec son ignorance, l’ego est meurtri tout autant que s’invite l’impatience dans ses traits tirés, dans son poing qui se referme en lâchant la main tenue pour aucune raison. “Very funny.” est tout le commentaire qu’il laisse glisser entre ses dents. L’exaspération atteint des sommets, mais Callum sait maîtriser les tressaillements de son âme au moins autant qu’il peut dénier les vices de sa personne.

Il restera de marbre

« This is your pass for Below and our link. I can safely bring you there with me because of it but if it were to be cut or removed you'd end up lost forever. A living corpse. A shell without life. » “Fantastic.” La remarque ne le met pas à l’aise et sans doute est-ce l’effet recherché par la voyante. il ne lui fera pas la satisfaction de tomber à nouveau entre ses filets, et le seul lien qu’il accepte de nouer est celui qui s’attache autour de son petit doigt en une complexité ensorcelante.  « Don't worry, I have no interest in doing so. I came with something so I have to leave with something too and even though I often doubt it, you're going to be the second best thing down there. » “I never worry. It would not look good for you to come back here without me, I trust your instinct of survival on this one.” Le sourire qu’il lui envoie alors est d’une douceur factice, n’atteignant pas son regard qui demeure stoïque. Celle qui pourtant se plaignait de perdre du temps se fait un plaisir à l’allonger par de futiles actions. Toutefois, il se retient d’en faire le commentaire par peur que perce l’impatience dans les inflexions de sa voix.

« We don't need to tie him because he is going to be used as a distraction. » “To buy us some time. I see.” Le regard de Callum ne dévie jamais vers l’hybride en question, c’est presque comme s’il n’existait pas dans le même plan, un objet dérisoire, a mean to an end. Il ne mérite pas la plus petite des considérations.

Enfin, le spectacle peut commencer. De l’énervement, il ne subsiste qu’une vague sensation pincée au niveau de ses lèvres alors que ses yeux se plongent entièrement sur la lame qui glisse contre le doigt de la femme pour y laisser une entaille infime. Le sang est alors absorbé par la pelote, ce genre de magie ne cesse de l’éblouir malgré tant d’années passées à l’étudier.Brygida murmure dans sa langue natale et dans une magie qui lui est inconnue - peut-être devra-t-il également se renseigner sur le sujet - les paroles qui leur permettront d’ouvrir le passage « If you'll do me the honor. » “At long last,” répond-il bien laconiquement en se saisissant de la dague pour en percer sa propre chair de la lame froide. Un léger grincement de dents plus tard alors que la chair s’ouvre et qu’un sang carmin s’expulse en direction du lien finement serré, et rien dans ses mimiques pour signifier autrement ce pincement qu’il ressent.

Le lien se gorge de leur sang comme mu par une vie factice. ils vont bientôt se rejoindre et déjà Callum se demande ce qu’il se passera ensuite ? Sous quelle forme s’ouvrira le portail à emprunter ? Dans quelle plan funeste vont-ils être transportés ? Il se rappelle la question innocente qu’elle lui a demandé de formuler. Rien d’important, pour celui dont seule compte l’avancée de ses recherches. Il sent en lui et tout autour l’électricité de la pièce se gorgeant de magie.

Que le spectacle commence.
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