BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 shīta ⊹ blow it all.

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MessageSujet: shīta ⊹ blow it all.   shīta ⊹ blow it all. EmptyMer 24 Mar - 1:50
saracita kazan
Party live, we going worldwide, Hands high, like we tryna touch the sky, Baby, do it, you ain't even gotta try, Living life, don't kill the vibe.
tw: mention de drogues, langage cru

"Mais je vous jure que j'ai une très, très, trèèèès bonne explication... si seulement vous me laissiez voir mes amis... - Tes amis ne sont nulle part. - Oui, c'est bien ce que je dis-- - Ils sont partis. - Mais non, mais non, vous n'avez pas compris. Je me répète: si seulement vous me laissiez voir mes amis-- - Fais le taire, putain. - Oh wow, c'est quoi ces manières... - Je vais le tuer. - On peut pas le tuer. - Je vais le tuer. - On peut pas le tuer. Il est connu, c'est pas toi qui épluche Witch Weekly comme la Bible? - La quoi? - Ah! Tout s'explique. - Silencio."

Shōta roule des yeux en riant silencieusement, se laissant retomber contre le dossier de la banquette molletonnée sur laquelle il est avachi depuis quelques heures maintenant. Il ignore où sont passés ses amis, mais en tous cas il est tout seul - et c'est à lui de régler la note, qu'on refuse de lui mettre à crédit à son grand désespoir, malgré le fait qu'il ait proposé de laisser derrière lui une montre valant quatre fois sa valeur. Shōta ne se fait pas de soucis pour autant, malgré le regard sombre (et s'assombrissant, à sa grande surprise) de la furie blonde qui est venue lui chercher des Noises en l'entendant faire une esclandre. Il attend patiemment, regardant quelques derniers clients quitter le Dancing Phoenix d'un oeil désabusé, d'autres s'attarder au bar, certains descendre dans des sous-sols animés d'on sortent des cris et des basses à en faire trembler les murs.

"C'est la fête, en bas?" Pas de son - ah oui, il a été muté. "...il est en train de dire des conneries. - est Kamala? - Sais pas. - Putain. Je me casse. - Tu vas pas me laisser-- - Fox orders. Si j'apprends que tu l'as laissé filer sans le faire payer, Maxim... - ...quoi? - Je te défonce. - Et comment comptes-tu--" Shōta se fait vaguement la réflexion qu'il ne doit pas être le seul à être complètement défoncé vu l'échange comique entre monsieur armoire à glace et madame Barbie modèle réduit, et il déconnecte simplement de la conversation en fermant les yeux, soupirant silencieusement en s'enfonçant dans la banquette.

Ce n'est pas la première fois qu'il se fait abandonner par ses "amis" lors d'une soirée, et certainement pas la dernière. On l'invite, on lui dit où aller, on lui dit d'ouvrir une note - et puis roulez jeunesse, on passe une bonne soirée, on rentre, on l'oublie. Ça fait bien longtemps que Shōta a cessé de s'en vexer ou de trop y réfléchir. Après tout, le high est toujours suffisamment puissant pour compenser tous les downs qui l'entourent - et tant que cette équation reste stable, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

La porte du cabaret s'ouvre et une petite silhouette se faufile sous les bras de la sécurité, reconnaissable entre toutes avec sa jolie livrée rose fuschia et son air très vaguement mécontent.

"SITA!" Ah oui, muté. Shōta fait de grands gestes enthousiasmés dans sa direction, depuis le coin Very Important Wizard où il est, et s'attire le regard vaguement agacé de monsieur armoire à glace - Barbie a disparu, dans un retourné dramatique de cheveux blonds et une cadence frénétique de talons sur le parquet. "Je vous l'avais bien dit que mes amis étaient là!" continue Shōta, toujours en silence, en faisant de grands gestes à Sita. "Je suis là! HEY, SITA, JE SUIS LÀ!" Comprenant sans doute que c'est quelqu'un d'important qui se profile, le Silencio est rapidement déconjuré, et Shōta se lève à moitié d'un bond en la voyant s'approcher, tout sourire. "Sita! Putain, enfin. Tu me ramènes?" Il est parvenu à l'appeler rapidement il y a quelques minutes grâce à sa boule cristal, avant que l'armoire à glace la lui prenne des mains. "On se calme, y'a déjà deux trois trucs à régler, coco," soupire l'homme avant de poser un regard peu amène sur Saracita. "Votre... ami... a ouvert une addition qu'il n'est pas en mesure de payer. - C'est un peu plus compliqué que ça... - Une addition de soixante-trois Gallions, sept Mornilles et cinq Noises. - QuOI?! Mais c'est du vol! Sita, je me suis fait arnaquer! C'est pas ma faute, cette fois, promis!"
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MessageSujet: Re: shīta ⊹ blow it all.   shīta ⊹ blow it all. EmptyMer 24 Mar - 5:16
Vous ne serez pas surpris d’apprendre que Saracita a une boule de cristal réglée à la fine pointe de la STImagie ― normal, avec son nom et son métier. L’une des fonctionnalités très bien exploitée de l’objet est celle d’associer différentes sonneries, reliées aux boules de cristal de celleux qui tentent de la rejoindre, afin que dès la première note, la sorcière puisse savoir qui tente de la rejoindre et ainsi savoir quel ton endosser. Que ce soit Thema (amical), Z (sérieux), Sam (enjoué), tout est réglé au quart de tour.
Ainsi, lorsqu’une mélodie qui respire la côte ouest résonne, il ne faut qu’une seconde pour que la femme soit tirée de son sommeil et que, comme si de rien n’était, elle poste son visage devant sa boule de cristal pour répondre à Shōta (sollicitude).

Puis, que pour en quelques minutes bien calculées et utilisées, celle qui était jusqu’alors bien confortablement lovée entre ses draps au pays de Galles se retrouve sur les pavés inégaux de Knockturn Alley, au cœur de Londres. Ses talons hauts précèdent son arrivée et elle lève son nez curieux sur l’en-tête du Dancing Phoenix. Elle n’y est encore jamais entrée et ne pensait certainement pas le faire, mais Sita a toujours été confiante que ce serait dans ces circonstances. Pas besoin de troisième oeil, vu les fatalités de son métier. Pourtant, alors qu’elle veut entrer, un bras (musclé) la bloque dans son chemin. « Madame, le cabaret est fermé. Ne vous inquiétez pas, je viens chercher un ami, nous repartons tout de suite. Son aplomb n’est en rien entamé par le refus ; la fermeté de l’homme de la sécurité non plus. Madame… Vous verrez, vous allez oublier que je suis venue ! Il paraît que mon ami est occupé avec une certaine… Carly ? » Le prénom est lâché au hasard (il y avait tant de bruit dans l’appel passé avec l’acteur qu’il pourrait bien avoir dit n’importe quel nom ressemblant à celui-là). Pourtant, malgré l’hésitation, le nom fait mouche : l’homme se raidit un peu. « Carrie ? Carrie, c’est bien cela. Il est avec Carrie. »

Un genre de Sésame ouvre-toi.

La porte s’entrouvre à peine que la sorcière se faufile sous le bras du bouncer (pas difficile à faire, même sur ses talons) et que son regard passe en mode radar à Shōta. Il n’est pas bien difficile à voir, alors qu’il agite ses bras depuis sa banquette. Ce qui l’inquiète bien davantage est tout ce qu’elle peut percevoir autour de lui ― un tourbillon magique qui demanderait qu’elle prenne plus de temps pour méditer, prier et trier tout ce qui fourmille, mais ce n’est pas le moment. L’expression sur son visage est sérieuse, au moins autant que celle sur le visage de son compatriote Américain est joviale. « Sita! Putain, enfin. Tu me ramènes? Je suis venue aussi rapidement que j’ai pu. Tu m’as surprise en plein sommeil. » À la voir parfaitement apprêtée, on pourrait croire qu’elle était prête à transplaner (il lui manque encore au moins deux heures de beauty sleep). L’armoire à glace occupée à surveiller Shōta (et qui ne ressemble pas du tout à quelqu'un nommé « Carrie », mais elle est ouverte) lui clarifie aussitôt la situation, que le Shōta en question a eu quelques difficultés à lui expliquer par la boule de cristal (encore une fois, le son, les interférences, tout ça…).

Au chiffre sorti par l’homme et aussitôt contesté par le client outré, elle ne réagit même pas. « C’est tout ?, demande-t-elle sans sembler un instant décontenancée par la coquette note. Elle lève le visage vers le Purville, sans perdre de sa superbe. Tes amis ont été raisonnables, cette fois-ci, Shōta. » Parce que si la brune connaît les (fâcheux) excès du jeune homme, elle sait aussi qu’il les commet rarement seuls et que les rats sont toujours bien rapides pour déserter le navire.

Sans y être invitée, la sorcière prend place sur la banquette où l’acteur est d’ores et déjà installé, après lui avoir adressé un petit signe de la main pour lui indiquer de se rasseoir. Ils ne sont pas sortis du Dancing Phoenix tout de suite, qu’importe que les portes se ferment et que les derniers clients sont dirigés vers l’extérieur. Elle sort un chéquier de son sac à main, puis une plume autoencrée assortie à son pyjama (en soie fuchsia, pour l’occasion, afin que son petit protégé n’ait pas l’excuse de l’avoir perdue de vue)(puis, avec si peu de sommeil, une couleur plus claire risquerait de délaver son teint soigneusement hâlé). Elle lève les yeux vers l’armoire à glace. « Et cinq Noises, c’est bien cela ? Et cinq Noises » que répète l’homme. La plume s’agite sur le papier et l’encre pailletée étire des lettres rondes sur le papier légèrement parfumé, ensuite très soigneusement déchiré et tendu à celui qu’elle devine être un bouncer, ou un garde du corps. Pas difficile à deviner, vu la carrure et le rôle endossé à ce moment.

La main de l’homme se referme sur le chèque, tout ce qu’il y a de plus officiel, où toutes les lettres de son nom luisent sous les lumières encore tamisées. « Et deux verres d’eau avec cela, mon chéri, ce serait merveilleux. Nous partirons tout de suite après. Le sourire impeccable flashé sans honte à l’homme soudain un peu confus de la facilité du règlement de compte, puis son attention revient à Shōta. Revient réellement à lui, enfin, avec une sollicitude toute aussi sincère : Quelque chose pour Yamori ? » Ce n’est pas parce qu’elle ne voit pas le lézard à l’instant qu’il n’est pas là.


Dernière édition par Saracita Kazan le Mer 24 Mar - 17:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: shīta ⊹ blow it all.   shīta ⊹ blow it all. EmptyMer 24 Mar - 13:25
tw: mention de drogues

« C’est tout ? » Shōta s'étrangle en l'entendant, faisant de grands gestes outrés dans la direction générale du dénommé Maxim et du reste du cabaret derrière lui. "C'est 'tout'?! - Tes amis ont été raisonnables, cette fois-ci, Shōta. » C'est pour ça qu'il adore Saracita, malgré les multiples remontrances et les tirages d'oreille intempestifs: son calme à toute épreuve dans ce genre de situations, le fait qu'elle soit toujours bien habillée et, surtout, l'idée qu'elle soit un roc solide et constant dans sa vie sur lequel il peut compter. "Raisonnables, raisonnables..." bougonne-t-il sans y croire en se rasseyant machinalement quand elle lui fait signe, la worrynot tournant dans ses veines pour adoucir ce qui deviendra une déception plus tard - ses amis ont été raisonnables et les premiers à se tirer: on s'y habitue à force, mais ça reste légèrement désagréable. Pour autant, Shōta accourra quand ils l'appeleront de nouveau, à ne pas en douter.

Shōta soupire, étalant un bras sur la banquette et appuyant sa joue contre son autre poing fermé. "C'est presque cinq cent dollars ces conneries..." commente-t-il en observant avec un léger sourire Sita sortir son chéquier assorti à son joli pyjama pour rentrer la somme. Il les a lui-même, ces cinq cent balles, sauf qu'il n'a pas son chéquier et que son porte-feuille a eu la fâcheuse idée de ne pas avoir ce genre de monnaie à l'intérieur - il a tout dépensé pour s'acheter quelques drogues diverses et variées pendant la soirée, pensant naïvement peut-être qu'ils seraient plusieurs à régler l'addition. "Merciiiiii Sita," chantonne-t-il poliment quand le chèque rempli est tendu à l'armoire à glace. « Et deux verres d’eau avec cela, mon chéri, ce serait merveilleux. Nous partirons tout de suite après. Quelque chose pour Yamori ? - Yamori!" Shōta plonge la main dans le col de sa chemise pour en sortir le squinque en train de se réveiller d'un sommeil perturbé, semblerait-il - mais rapidement, Yamori reprend ses marques et s'enroule autour de ses doigts, essayant d'échapper au regard incompréhensif du demi-géant et celui de Sita. "Il boira avec moi," décide Shōta en le déposant sur son épaule. "Merci, mon chéri."

L'homme a vaguement l'expression de quelqu'un qui a envie de se battre, mais il finit par déglutir et hocher sèchement la tête, raffermissant son emprise sur le chèque avant de s'éloigner - Shōta a la distincte impression qu'il a l'habitude de recevoir des ordres désagréables donnés sur un ton désagréable... Shōta l'observe aller au bar d'un pas raide, avant de laisser ses yeux sombres glisser vers Sita, un sourire tant amusé que tendre sur les lèvres. "J'aime bien ton pyjama." La main au bout de son bras étalé sur la banquette vient éprouver le tissu au niveau de son épaule, en essayer la soie. "Tu sais, ils sont pas très sympas ils m'ont même lancé un Silencio, t'imagines? Mais c'était une bonne soirée. C'est gentil d'être venue, ça te dérange pas trop j'espère?" Shōta rigole, parce qu'il a envie de rigoler, insouciant et confiant.

C'est Yamori qui y pense en premier et, en conséquence, Shōta sent une bouffée d'angoisse traverser le nuage de la worrynot pour exploser dans sa poitrine, et manquer de l'étouffer; son visage retombe, son sourire devient plus ténu, et ses yeux balayent la salle soudainement pour chercher une silhouette familière: "tu dis rien à mon père, hein? Il, euh, il s'inquièterait, tu le connais, si il savait..." Ou lui couperait véritablement les fonds, ou menaçerait de le renvoyer dans les pattes de sa mère - ou pire.
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MessageSujet: Re: shīta ⊹ blow it all.   shīta ⊹ blow it all. EmptyMer 31 Mar - 4:31
Le scinque endormi est révélé aux yeux de la sorcière, quasi amusée de le voir sortir du col de la chemise du Purville comme un pigeon d’une manche de prestidigitateur moldu. Elle est aussi rassurée de le voir en bon état, autant qu’elle puisse en juger d’un seul regard, bien qu’elle sait que si quoi que ce soit devait être arrivé à Yamori… oh, elle aurait été appelée à la rescousse bien avant.
Comme si la seule présence du reptile suffisait à assurer que l’Américain va bien, alors que ce n’est pas le cas.

La main baladeuse du jeune homme vient jouer sur son épaule, tâter le tissu soyeux qui coule sous ses doigts minces. « J'aime bien ton pyjama. Soie de mûrier », dit-elle en acceptant le compliment comme si elle était l’insecte qui avait filé l’étoffe affreusement coûteuse, qu’elle n’a absolument aucun scrupule à balader sur les banquettes du Dancing Phoenix comme s’il s’agissait du tissu le plus médiocre. À vrai dire, avec sa pose élégante, elle semble plutôt être attablée dans un endroit des plus luxueux. « Tu sais, ils sont pas très sympas ils m'ont même lancé un Silencio, t'imagines? Mais c'était une bonne soirée. C'est gentil d'être venue, ça te dérange pas trop j'espère? Je ne t’aurais pas laissé ici, voyons ! » La sorcière s’offusque ― pas sérieusement, mais juste un peu. Bien sûr qu’elle a été dérangée, mais ce n’est pas du tout le sujet de cette conversation ! Si elle lui a dit qu’il pouvait la rejoindre à tout moment, pour tout problème, c’est parce qu’elle a à coeur de tenir cette parole : en tout temps, pour n’importe quoi.
Le garde du corps fait le chemin dans le sens inverse, sous son regard intéressé (et un peu coquin, alors qu’elle se permet de détailler l’avantageuse carrure de l’homme). Une distraction qui lui fait presque rater le changement d’humeur de celui qu’elle est venue rejoindre sans se faire prier. « Tu dis rien à mon père, hein? Il, euh, il s'inquièterait, tu le connais, si il savait... Sita fait le geste, devant sa bouche, de garder ses lèvres (recouvertes de gloss) bien fermées. Le geste aussi rassurant que sa voix, que sa main qui vient brièvement se poser sur la joue de Shōta. Familier. Il n’en saura rien. » A-t-elle déjà finement menacé de vendre la mèche à Takashi Ueda, de la même façon qu’elle a brandi l’épouvantail de Selena Shacklebolt à Thema ? Peut-être bien. Aurait-elle vraiment mis sa menace à exécution ? Ceux qui connaissent Saracita pourraient avoir un doute pour chaque option, mais la vérité est qu’à moins d’un cas de force majeure, quelque chose d’une gravité supérieure à tous ses moyens, elle n’ira pas cafter. Pas pour soixante-trois pauvres Gallions dont personne ne verra la disparition sur son compte.

Deux verres d’eau fraîche apparaissent sur leur table, envoyés depuis le bar où un jeune homme (fort charmant, au demeurant) termine de fermer la caisse et de nettoyer les lieux. Sita adresse un signe de la main en direction de leur obligé et tire une paille de son sac à main, aussitôt plantée dans le verre comme s’il s’agissait d’un cocktail. Elle se décide même à y faire apparaître une petite ombrelle de papier, après une seconde de réflexion, et de faire profiter Shōta de la même attention afin de légèrement égayer son humeur soudain plus sombre. Plus nerveuse. Son angoisse plus forte encore que peu importe quelle drogue il a pu consommer. « Je n’étais jamais venue ici, commente-t-elle, pimpante, en regardant avec un plus d’attention tout autour d’eux. Laissant un grand calme l’envahir afin de pouvoir comprendre cette fabuleuse énergie magique qui semble vibrer au cœur du Dancing Phoenix… ou plutôt, sous leurs pieds. La prochaine fois, appelle-moi plus tôt, que je puisse profiter un peu du bar. Un clin d'œil taquin et elle sirote une gorgée d’eau Qui vais-je devoir chasser, demain, afin de récupérer ces Gallions ? », poursuit la productrice sur le même ton léger. Son esprit a déjà commencé à trier les noms des différentes fréquentations de Shōta afin d’élire les usual suspects responsables de cette démise.
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MessageSujet: Re: shīta ⊹ blow it all.   shīta ⊹ blow it all. EmptyLun 12 Avr - 22:48
Saracita prétend garder ses lèvres scellées, et Shōta sent son coeur s'alléger légèrement en la voyant faire, parce qu'il sait que ça veut dire qu'il peut compter sur elle, et qu'elle va garder ce secret. Il ne doute pas une seule seconde que son père finira par l'apprendre (il finit toujours par tout apprendre à son propos, d'une manière ou d'une autre) mais mieux vaut que ce soit aussi tard que possible. Si Sita exprime sa déception et à sa désapprobation à demi-mots, avec quelques remarques acérées et bien placées qui parviennent à agiter deux neurones dans le crâne perturbé de Shōta, les réactions de son père ont tendance à être plus virulentes et blessantes, et contre-productives au final. Sita, elle, sait par quel bout le prendre, et comment lui montrer la voie à suivre. « Il n’en saura rien. » Un poids inconmensurable semble s'envoler des épaules de Shōta, qui se renfrogne légèrement en soupirant et lui adressant un sourire piteux, fondant contre la paume qui épouse momentanément la forme de sa mâchoire. "Merci." C'est pour ça qu'il l'appelle, pour ça qu'il lui fait confiance, pour ça qu'il la respecte. Sita sait merveilleusement bien choisir ses combats.

Deux verres d'eau apparaissent, et Shōta se jette sur le sien avec grande soif, souriant quand Sita y fait apparaître une ombrelle. "Joli." Après avoir avalé deux longues gorgées nerveuses d'eau, il attrape l'ombrelle et la fait tourner entre ses doigts, observant sa couleur rose pâle qui brille légèrement sous les feux du Dancing Phoenix. Même si il apparaît aussi tranquille et détaché que d'habitude, la queue de Yamori qui bat la mesure parle pour lui de sa légère nervosité. « Je n’étais jamais venue ici, » dit Sita, et Shōta reporte son regard sur elle. La prochaine fois, appelle-moi plus tôt, que je puisse profiter un peu du bar. » Shōta renifle légèrement, mal à l'aise. "Je ne pense pas que tu apprécierais le genre de soirées qu'ils organisent ici..." Il a un peu du mal à voir Sita, qui a le coeur pourtant bien accroché il le sait, au milieu de la débauche pleine de luxure du Dancing Phoenix. « Qui vais-je devoir chasser, demain, afin de récupérer ces Gallions ? » Shōta secoue la tête. "Personne, je te ferai un chèque et on en parle plus. J'ai pas mon chéquier là, mon porte-feuille, je sais plus où il est, mais t'inquiète, je te rembourse." Les mots s'enchaînent très vite, plein de réassurances, ponctués d'un sourire placide - il n'a pas envie de répondre à la question implicite.

Shōta n'a pas d'amis. Ce constat ne l'a jamais véritablement heurté parce que de véritables amis, il en a connu quelques uns - rapidement, certes, et jamais de manière satisfaisante, mais tout de même. Il a très vite appris que dans le monde de strass et de paillettes, n'existaient que les faux-semblants et l'hypocrisie rampante, les sourires faux et les remarques déplacées, et rien d'autre (à part pour les énergumènes avec le coeur sur la main tels que Sita - mais elle est l'exception qui confirme la règle à ses yeux). Shōta n'a pas d'amis, il a juste des connaissances avec lesquelles il s'entend plus ou moins bien, des gens pour qui il est content de payer l'addition, des personnes avec qui il peut rire et s'amuser et embrasser et boire sans (trop) avoir à se soucier de ce qu'il se passe ensuite. Shōta n'a pas d'amis, mais il a Saracita et, souvent, ça lui semble parfaitement suffisant.

"Tu sais comment c'est, hein, la fête bat son plein, tout le monde part au quart de tour, et puis y'a des oublis, ça arrive..." Il hausse une épaule comme si ça ne l'affectait pas, qu'il soit toujours celui qu'on utilise et qu'on laisse sur la touche, celui qui brille sur les écrans cristaux mais qui ne parvient jamais à émerveiller bien longtemps. Pas assez pour qu'on l'attende quand on se décide à aller au bar suivant, en tous cas. "Mais t'as vu, j'ai été sage: cette fois, y'a même pas eu de dommages matériels dans la salle. Pas mal, hein?"
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MessageSujet: Re: shīta ⊹ blow it all.   shīta ⊹ blow it all. EmptyJeu 29 Avr - 7:05
Son petit protégé lui assure qu’il paiera tout ― en d’autres mots, ne répond pas à sa question. Et pour peu, Saracita le prendrait en pitié (et peut-être le fait-elle un peu, secrètement, sans le laisser voir, parce que la pitié est sans nul doute le sentiment le moins bienvenu dans ce milieu). Elle le sait entouré, Shōta, mais comme dans sa propre jeunesse, pas nécessairement bien entouré. Opportunistes, connaissances vagues, profiteurs qui aiment le strass, les Gallions, la célébrité, les scandales, les potins dans le Witch Weekly et le maigre feuillet Arts et divertissement du Daily Prophet. Ils se ressemblent, leurs visages et leurs noms interchangeables, forment une masse sombre derrière le jeune homme, masse d’ombres qui se dissipent au premier coup de vent.
Ainsi, alors que les problèmes sont arrivés, que l’addition s’est montée en bien peu de temps, tous sont partis et seul Shōta est resté. Il n’a même pas besoin de lui raconter pour qu’elle devine tout ce qu’il s’est passé. Que son joli nez se plisse de mécontentement, alors qu’elle remarque le claquement nerveux de la queue de Yamori. Que le sorcier devant elle est certes un excellent acteur, mais qu’elle sait mieux que se fier à ses sourires, à ses haussements d’épaules, à ses sourires.

La vérité est laide et Saracita la connaît trop.

La brune soupire dans son verre d’eau, fait tourner l’ombrelle entre ses doigts élégants. Le geste l’aide à se concentrer, avec les quelques heures de sommeil qui manquent à son beauty sleep (essentiel pour garder ce visage frais qui fait sa renommée) et à commencer à détricoter l’épais tissage magique autour d’eux, sous leurs pieds. Quelque chose d’habile qui résiste à ses connaissances et fait regretter à l’Américaine ne pas avoir été plus assidue avec ses leçons, jadis, et de ne pas avoir le troisième oeil de Sam. Lui saurait déjà ce qu’il se trame. « Mais t'as vu, j'ai été sage: cette fois, y'a même pas eu de dommages matériels dans la salle. Pas mal, hein? Presque trop sage, mon chéri. Pour peu, je m’inquiéterais. » Il y a du jeu, dans sa voix, avant qu’elle se penche un peu plus vers le jeune homme. Complice et à la fois sérieuse, marchant toujours sur cette fine ligne qui sait la rend sympathique, sans lui faire perdre sa crédibilité. « Tu sais que tu peux tout me dire, Shōta. L’endroit est certainement très mal choisi pour ce genre de déclaration et pire encore, les confessions et les secrets, et en même temps… très approprié. Il n’y a bien personne qui portera vraiment oreille à ce que la productrice et son poulain échangent au-dessus de leurs verres même pas alcoolisés. Puis, ils ne sont pas obligés de payer… mais peut-être qu’ils pourraient mystérieusement ne pas être engagés comme extras sur une prochaine production. Z ― monsieur Zabini ― est très sélectif du moindre figurant qui met le pied sur ses plateaux, il ne faudrait pas que quelqu’un porte atteinte à la réputation de ses productions. » C’est bien une vengeance, qu’elle propose au Purville. Un peu mesquine, un peu petite, mais que s’il veut accepter, la Kazan mettra en place sans remords.

Elle n’aime pas qu’on chagrine ceux qu’elle apprécie et il advient qu’elle a développé une certaine affection pour Shōta.


Dernière édition par Saracita Kazan le Sam 29 Mai - 1:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: shīta ⊹ blow it all.   shīta ⊹ blow it all. EmptyLun 24 Mai - 16:40
tw: mention de relation parentale abusive

« Presque trop sage, mon chéri. Pour peu, je m’inquiéterais. » Shōta sent une énergie anxieuse le quitter en l'entendant. Les yeux de Saracita sont trop profonds, et il peut y lire qu'elle sait ce à quoi il n'a pas envie de réfléchir, et qu'elle comprend mieux que personne la triste réalité de sa situation. Il apprécie qu'elle ne le force pas à en parler ou à l'admettre de vive voix, alors il lui offre un énième petit sourire reconnaissant, peut-être plus encore que les précédents éclatants qu'il lui a accordé après qu'elle ait payé sa note. « Tu sais que tu peux tout me dire, Shōta. » Le sourire tremble puis disparaît, et le jeune acteur détourne les yeux avec embarras et pudeur, ignorant la main de fer qui vient de se refermer sur ses tripes. Ces mots, il les a entendus tellement de fois dans la bouche en coeur de sa mère, et il y a tellement cru. Je te promets que je ne vais pas m'énerver. Tu peux tout me dire. Tout va bien, je suis là pour t'aider. Je t'aime, il faut que tu me parles. Je te promets que tant que tu me dis tout, ça ira. Combien de fois s'est-il laissé avoir par ces paroles réconfortantes, combien de secondes chances lui a-t-il accordé sans réfléchir, parce qu'elle était sa mère et qu'elle l'aimait et lui promettait qu'elle n'allait jamais se retourner contre lui?

Shōta regrette de ne pas avoir un dernier verre sous la min. « Puis, ils ne sont pas obligés de payer… mais peut-être qu’ils pourraient mystérieusement ne pas être engagés comme extras sur une prochaine production. Z ― monsieur Zabini ― est très sélectif du moindre figurant qui met le pied sur ses plateaux, il ne faudrait pas que quelqu’un porte atteinte à la réputation de ses productions. » Un léger sourire vient s'installer sur les lèvres de Shōta, las et fatigué, mais présent tout de même. Personne n'en saurait rien, et ces wannabes sont tellement insignifiants que ça ne porterait jamais atteinte à sa réputation à lui. C'est une vengeance petite et mesquine et satisfaisante, et Shōta est plus touché encore que Saracita la lui propose. "T'inquiète, Sita, c'est pas grave," répond-t-il. "Mais si jamais t'as envie de réserver ce traitement à madame," emphase-t-il en français, "Shacklebolt, je t'en prie, n'hésite pas. Elle est bien plus une épine dans mon pied que les autres..." Ses yeux roulent dans leurs orbites à la mention de Thema et il se redresse sur son séant en soupirant. Il apporte ses mains à son visage pour en enfoncer les paumes sur ses yeux fatigués. Il sait que Saracita ne s'aventurerait pas à faire quelque chose du genre, mais il espère qu'elle acceptera la déviation du sujet avec sa grâce habituelle.

Tu peux tout me dire. Pourquoi est-ce que ses mots réveillent une telle appréhension chez lui? Il n'est définitivement pas normal. "On peut rentrer, maintenant?" demande-t-il d'une petite voix, les yeux rougis une fois ses mains retombées sur ses cuisses.
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MessageSujet: Re: shīta ⊹ blow it all.   shīta ⊹ blow it all. EmptySam 29 Mai - 3:11
La suggestion redonne à peine un semblant de sourire au Purville, mais c’est bien assez. Il a même la force de sortir une petite pique à l’adresse de Thema, la seconde jeune âme qu’elle veille de près : c’est presque bon signe. « Petite peste, qu’elle commente non sans rire, les yeux levés vers le plafond. On peut rentrer, maintenant? Bien sûr, mon chéri. » La sorcière termine son verre d’eau et se dégage gracieusement de la banquette, aidant son protégé à s'en extirper, son bras passé autour du sien afin de s’assurer qu’il ne tombe pas. Le videur revient vers eux, comme pour s’assurer qu’ils se dirigent bien vers la sortie et non pas… non pas où ? Elle sait qu’il y a quelque chose sous eux, mais elle est incapable de dire exactement quoi, comment, de mettre le doigt sur le noeud qui lui permettrait de comprendre toute la magie à l’oeuvre. Sur ce qui se déroulerait et lui permettrait de comprendre ce qui la met mal à l’aise, ce qui va lui faire demander au jeune sorcier de ne plus revenir ici. « Si vous retrouvez le portefeuille de mon ami... Elle sort de son sac à main un porte-carte, puis de celui-ci une carte d’affaires qu’elle tend au Monsieur Muscle devant elle. Le rose gold du lettrage luit un instant dans les lumières du cabaret, comme un clin d'œil. Envoyez-moi un hibou, ce serait adorable. » Un dernier sourire accompagne la demande. Une autre sorte de carte de visible.

Le duo transplane au cottage gallois de la sorcière, où quelques veilleuses sont allumées, en attente du retour de la maîtresse des lieux. Un soupir de bien-être passe ses lèvres : qu’il est bon, de revenir chez soi. Le Dancing Phoenix, même une fois ses portes closes, est chargé de décadence, d’une magie puissante, quelque chose d’excitant et d’épuisant à la fois. « La chambre d’ami est toute prête, déclare-t-elle alors qu’elle dépose son sac et retire ses chaussures, passant d’élégants chaussons à ses pieds. Ton pyjama est déjà sur le lit. »

Elle avait prévu le coup. Qu’est-ce que Saracita ne prévoit pas, de toute façon, elle qui semble toujours s’acharner à avoir un coup d’avance sur les autres, toujours s’assurer de les prendre au dépourvu, d’être là où on ne l’attend pas ?

L’air si inquiet de Shōta, elle ne le prévoit pas. Sa nervosité visible, palpable, elle ne la prévoit pas. Elle sait toutefois y répondre. Elle se tourne vers le jeune homme et lève la main vers sa joue, en une caresse douce, répétition plus tendre du même geste déjà effectué au cœur du Dancing Phoenix. Une tendresse qu’on attendrait davantage d’une mère que de sa patronne, mais encore une fois, Sita est là où on ne l’attend pas. « Je te prépare quelque chose pour la gueule de bois pendant que tu prends ta douche ? » Jamais l’Américaine n’a désiré avoir d’enfants, la seule idée suffisant à l’horripiler : ça n’empêche pas sa part attentionnée, bienveillante, de s’exprimer envers celles et ceux qui sont chers à son cœur.


Dernière édition par Saracita Kazan le Mar 22 Juin - 2:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: shīta ⊹ blow it all.   shīta ⊹ blow it all. EmptyLun 14 Juin - 16:51
Shōta est reconnaissant du fait que Saracita n'insiste pas, et lui adresse un sourire fin mais fatigué quand elle le traite de petite peste d'un ton léger. Ce ne serait pas sa première pique mesquine à l'adresse de Thema Shacklebolt en la présence de l'autre américaine, et il sait qu'elle ne lui en tiendra pas plus rigueur que ça. Elle l'aide à sortir de la banquette - Shōta réalise seulement qu'il a beaucoup trop bu quand il se lève et sent le monde tourner bien trop vite autour de lui et s'appuie sur elle sans honte le temps de retrouver l'équilibre - et marchent en direction de la sortie à petits pas. Ils se font arrêter par l'homme de la sécurité à qui Shōta adresse un regard noir, quelques mots sont échangés, ainsi qu'une carte de visite (qui finira obsessivement examinée et soigneusement rangée dans un bureau à l'étage, reniflée dans tous les sens dans l'espoir d'en déterminer le parfum par une Fox émerveillée), et ils sortent enfin dans l'air frais de Knockturn Alley.

L'estomac de Shōta se serre quand ils transplanent mais il parvient à tout garder, malgré la nausée de Yamori qui gémit légèrement à son oreille depuis son épaule où il s'est lové pour le voyage. Il fait d'autrement plus froid à Potter's End mais Shōta apprécie à sa juste valeur le vent qui lui fouette le visage pendant quelques secondes avant qu'ils n'arrivent à l'intérieur du cottage, décoré avec soin et autrement plus calme que le Dancing Phoenix et son énergie déconcertante. « La chambre d’ami est toute prête. Ton pyjama est déjà sur le lit. » Shōta soupire. Il serait presque triste à l'idée de connaître par coeur le chemin de la chambre d'ami, dans laquelle il a passé de nombreuses nuits terrifiantes, engourdies par l'alcool ou rendues nerveuses par la drogue. "Merci, Sita." Il se sent un peu honteux, et toujours nerveux, retirant machinalement ses chaussures de quelques mouvements maladroits avant d'attraper Yamori pour le caresser avec douceur, calmer les battements effrénés de son coeur bien trop rapide sous sa peau froide.

Il jette un regard à Sita quand elle se tourne vers lui, et déglutit quand sa main caresse lentement sa joue. Il pourrait fondre contre ce contact, et l'impression presqu'inédite pour lui qu'il peut véritablement compter sur elle, véritablement tout lui dire - et il n'y aura pas de retour de flamme, de cris, de jugement, de colère. Shōta connait le monde du show-business mieux que personne, il sait que la plupart des producteur‧ices dans son genre sont manipulateurs et cruels, prêts à tout pour réussir. Si ils ont toujours un coup d'avant sur les autres, c'est pour mieux prendre leur place. Mais avec Sita... il pourrait presque se laisser tenter par l'idée qu'elle mérite pleinement la confiance aveugle et entière qu'il lui voue. « Je te prépare quelque chose pour la gueule de bois pendant que tu prends ta douche ? - Oui, s'il te plaît... merci," bredouille-t-il, lui offrant brave mais piteux, ayant l'impression de refroidir quand la main de Sita retombe.

Shōta replace Yamori dans sa poche et montre les escaliers aussi rapidement qu'il le peut dans son état, attrapant le pyjama dans la chambre d'amis avant de s'enfermer dans la salle de bains attenante avec. L'eau fraîche lui fait un bien fou, et il sent un peu de son mal de tête récéder. Comme toujours, Yamori est avec lui sous la douche et il le cajole silencieusement avant de le déposer avec les gels douche parfumés de Sita pour se baigner un peu dans l'eau tiède. Shōta ignore combien de temps il reste sous l'eau, mais en ressort avec un peu moins de nausée et de vertige, enfilant sans hésiter le pyjama rose pâle choisi par Sita et appréciant, comme toujours, l'intelligence de ses goûts vestimentaires: la soie de l'habit est agréable au toucher, et permet à son corps bouillant de respirer comme il se doit et de ne pas se sentir oppressé.

Il descend à pas feutré jusque dans la cuisine, un Yamori contenté en train de s'endormir dans la poche pectorale du pyjama, et adresse un sourire un poil moins hésitant que les précédents à Sita lorsqu'il la voit. Il n'arrive pas à croire qu'elle soit encore debout et aussi rayonnante que d'habitude à cette heure. Et, comme promis, elle lui a déjà préparé une concoction made in Kazan à l'aspect douteux mais dont il ne doute pas un seul instant des effets curatifs. "Tu es bien trop bonne avec moi," soupire-t-il en s'asseyant au comptoir en se passant une main dans les cheveux. "Pourquoi... pourquoi tu fais tout ça? Ça va bien au-delà de tes responsabilités..."
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MessageSujet: Re: shīta ⊹ blow it all.   shīta ⊹ blow it all. EmptyMar 22 Juin - 2:53
L’Américaine tend l’oreille et ce n’est que lorsqu’elle entend le bruit de la douche qu’elle se permet d’expirer longuement, de laisser ses épaules retomber, en même temps qu’une certaine tension dont elle ignorait la présence jusqu’à maintenant. Ses deux mains fraîches viennent masser ses tempes, son visage, et elle inspire tout aussi longuement avant de se diriger vers la cuisine, d’un pas feutré assourdi par ses chaussons. Là, dans un cabinet de potions soigneusement verrouillé (et déverrouillé par ses soins), elle pêche quelques bouteilles ; dans une armoire enchantée pour garder les aliments au frais, quelques autres ingrédients.

Dans un premier verre, elle assemble un élixir anti-nausée, un second pour le mal de tête, un troisième pour faciliter le sommeil rapide et sans rêves… et un peu de gingembre et de menthe, histoire d’améliorer le goût de ce douteux virgin mojito du miracle. On n’imagine pas tout le travail nécessaire pour avoir des potions prêtes à l’emploi et mélangeables sans que leurs effets soient annulés, ou modifiés ! Et elle n’imaginait certainement pas, en quittant PhoBay, devoir remettre ses mains dans ses chaudrons afin d’obtenir exactement ce qu’elle a en tête… ses professeurs de jadis n’en reviendraient pas. Le second verre, celui qui lui est destiné, accueille l’équivalent d’un virgin daiquiri aux fraises, tout l’alcool remplacé par d’autres potions aux effets un peu différents (dont un stimulant : elle ne retournera pas dormir, alors autant avancer un peu sa comptabilité pour le prochain rapport à Z). Saracita termine tout juste sa cuisine lorsque les bruits d’eau se tarissent et annoncent que son invité surprise se joindra bientôt à elle. La compagnie inattendue de Shōta est la bienvenue dans le cottage solitaire et apaise son propre besoin de sociabilité, d’une simple présence, même si celle-ci est endormie.

La douche semble d’ailleurs avoir revigoré son protégé et un regard avisé l’informe que Yamori est bien sagement lové dans la poche du pyjama choisi avec soin. « Tu es bien trop bonne avec moi, commente l’acteur, et elle accueille le compliment d’un simple sourire. Quelque chose de bien moins surjoué que celui qu’elle montre en public, comme on se pare d’une armure. Pourquoi... pourquoi tu fais tout ça? Ça va bien au-delà de tes responsabilités... » La réponse de la sorcière est une question, retournée avec simplicité : « Si je ne le fais pas, qui le fera ? » La maxime qu’on lui a apprise en affaires, appliquée à un tout autre pan de sa vie. Si elle n’est pas là pour prendre soin de Shōta, pour s’assurer qu’il aille bien ; si elle n’est pas là pour veiller sur Thema ; si elle ne voit pas les cernes sous les yeux de Gina ; qui sera là ? Qui fera tout cela ? Qui verra ce qui ne va pas ?

Elle prend une gorgée de son verre glacé, après avoir fait glisser celui destiné au Purville sur le comptoir. Sita se confie rarement : elle préfère être l’oreille qui accueille les confidences qu’en faire, consciente du pouvoir de la moindre information. Elle ne se gêne toutefois pas, dans le calme de sa demeure : « Ce n’est pas une tâche, pour moi, de faire tout cela. J’ai toujours eu beaucoup de… mh, chance. Celle de naître avec son nom, dans une famille sans problèmes, de voir ses erreurs couvertes comme les excès écartés. Les cartes qui lui ont été distribuées, dès qu’elle a vu le jour, ont été toujours favorables. Truquées. Et je sais très bien que ce milieu est… ce qu’il est, n’est-ce pas ? La moue est un peu triste, alors que ses doigts tracent le contour du verre. C’est une façon pour moi de donner un peu de cette chance à d’autres, je suppose. » Déjà à Pholobos Bay, sa générosité se manifestait auprès de ses petits camarades, en tentatives maladroites de comprendre les aléas de la vie des moins fortunés et de les faire profiter de ses privilèges. La jeune sorcière a grandi, s’est raffinée, mais la facilité du don est restée, surtout dans ce milieu où elle en a tant et trop vu. « Ce n’est pas toujours parfait, mais c’est toujours honnête. »


Dernière édition par Saracita Kazan le Ven 1 Oct - 17:58, édité 1 fois
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