BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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tw: mention de drogues, infidélité

Son prénom répété trois fois dans la bouche de Lucrèce est une mélodie inattendue pour Shōta, qui lui rappelle vaguement une incantation magique de convocation. C'est vrai qu'en se répétant ainsi, et en attrapant le col de sa chemise soyeuse, Lucrèce lui fait l'effet de lui lancer un sort. Il sait d'ores et déjà qu'ils s'engagent tous les deux sur un terrain glissant, mais Shōta n'a jamais été du genre raisonnable, et reste persuadé qu'il n'existe aucun scandale que sa mère (mais il ne pense pas à sa mère) que Sita ne serait pas en mesure d'étouffer au besoin, ou d'enflammer au contraire s'il le fallait. Maeve ne s'est jamais attendue à ce qu'il soit fidèle (quoiqu'elle lui ait tiré les oreilles plus d'une fois à l'idée que leur supercherie soit découverte, ses soucis anxieux toujours balayés avec emphase par un Shōta désinvolte), et Shōta n'a que peu d'égards pour ce cher Hadrian dont l'existence est bien oubliée en son absence.

Et puis, avec sa worrynot dans les veines, Shōta est bien en peine de penser aux conséquences de ses actions - une mauvaise habitude chez lui. « Est-ce que c'est ce que tu souhaites vraiment ? Être heureux ? » Je suis heureux, a-t-il envie de lui dire, parce que c'est vrai. Il a la fortune et la célébrité et le succès - et c'est ça, être heureux, non? On ne lui a jamais dit que ça pourrait être quoique ce soit d'autre. À la place il hausse les épaules, et sa main se resserre sur sa hanche. « Soyons heureux, alors. » Aussi simplement que ça. Shōta accueille les lèvres de Lucrèce contre les siennes avec surpris, et répond au baiser avec une ardeur impatiente enflammée par la drogue. Ses sens lui semblent exacerbés par la poudre, les lèvres de Lucrèce particulièrement délicieuses, la présence de son corps qu'il presse contre le sien presque rassurante, la chaleur qui se répand dans sa poitrine un feu enthousiasmant et sans pareil.

Il cligne des yeux, hébété, lorsqu'elle le repousse un peu sèchement, avant de froncer des sourcils. Des jeux, toujours des jeux avec elle. Ce serait mentir que de dire qu'il ne trouve pas ça incroyablement séduisant, défoncé comme il est. Il la regarde s'asseoir avec un regard sombre, ses pupilles éclatées détaillant silencieusement la chair révélée par sa robe. « Il va falloir y retourner. » Shōta doute qu'on les attende, même si il pense que tout le monde a déjà remarqué leur absence - l'idée devrait vaguement le déranger, mais est rapidement repoussée au fin fond de son crâne quand Lucrèce reprend: « Ou... » Il mord à l'hameçon presqu'aussitôt: "Ou quoi?" avant de froncer d'autant plus les sourcils en rougissant, embarrassé de son ton empressé. "Je croyais qu'on était sensés être heureux," ajoute-t-il pour masquer son embarras, en s'approchant. "Je pense que je pourrais te rendre plus heureuse qu'eux."

Les mains de Shōta se posent sur le meuble, de part et d'autre de Lucrèce, avant que l'une d'elles ne vienne se glisser dans la fente de sa robe, effleurer sa cuisse du bout des doigts. La perlimpinpin est comme du feu dans ses veines, repousse l'angoisse paranoïaque de Yamori, la gêne sous-jacente qu'il ressent constamment en présence de Lucrèce, la peur inavouable qu'elle soit en train de se jouer de lui, et le reste. Ses yeux bleus, sa robe nacrée, ses lèvres rouges, la lumière blanche: son monde ne se résume qu'à ça, et qu'à la silhouette de son reflet qu'il aperçoit dans le miroir dans le dos de la sorcière.

"Personne n'a besoin de savoir," lui dit-il comme il l'a dit à une dizaine de femmes avant, sauf que cette fois il joue avec quelqu'un qui connait tout aussi bien que lui les règles du jeu. Le sourire tranquille et charmant de Shōta est aux antipodes avec son regard sombre alors que ses doigts se glissent vers l'intérieur de sa cuisse, et descendent jusqu'à son genou, qu'il écarte doucement pour lui faire décroiser les jambes. "C'est ce qu'on dit, non?"
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TW : drogue, infidélité, sexe

« Tu devrais t'y atteler, alors. »

Ce n'est pas bien difficile de faire mieux qu'eux, dehors. Comme tout le monde, Lucrèce prétend aimer ces fadaises et l'éclat des cristaux contre sa peau, feint l'amitié et les échanges courtois, alors qu'elle ne rêve que de les voir chuter pour mieux s'élever. Toute velléité est repoussée au second plan par la main qui remonte contre sa cuisse. Elle tire déjà un sourire plus carnaire. C'est étrange, comme Shōta lui paraît beau et éminent, désormais que la perlimpinpin a balayé son dédain et son honneur mal lavé. Lux pourrait partir. Se lever. L'humilier. Elle en a très envie. Mais pas assez pour combattre leurs deux sourires conquérants et la chaleur qui se répand agréablement entre les corps.

« Au contraire... Commence-t-elle en décroisant lascivement les jambes. Tout le monde a besoin de savoir. »

Elle attrape le col de la chemise pour rapprocher les visages. Ses lèvres effleurent à peine les siennes, dessinent un plus large sourire. Un sourire qui promet le monde. Un sourire qui menace. Leur liaison aurait de quoi alimenter les médias des semaines durant. Le chaos. La perspective lui paraît tout à fait séduisante. D'autant plus séduisante que la drogue torpille ce qui lui reste de bon sens. Quelle importance ? Il n'y a pas de mauvaise presse. Il n'y a que la presse. Lucrèce Harcourt s'en sortira. Shōta Purville s'en sortira. Les gens comme elle, les gens comme eux, s'en sortent toujours. C'est ainsi que le monde tourne, et ainsi qu'il continuera de tourner. Il n'y a pas d'alternative possible, aucun moyen de satisfaire les égos et les ambitions de tous, et l'envie viscérale de satisfaire des caprices vains.

Le sexe, l'argent, l'amour, la gloire, la reconnaissance.

« Tout le monde veut savoir. Susurre-t-elle contre la bouche. »

Tout le monde se pose déjà la question. Et sans doute que tout le monde leur posera la question, silencieusement, discrètement ou moins, lorsqu'ils reviendront ensemble, les yeux hagards, les vêtements mal ou trop arrangés. Il n'y a même pas lieu de spéculer, c'est une vérité immuable et cruelle : au fur et à mesure que les minutes d'absence s'étirent, l'imagination collective se fait de plus en plus fertile.

Et puisque la faute leur est déjà imputée, eh bien...
Qui est-elle pour leur donner tort ?

Lux fait mine de pincer la lèvre inférieure de Shōta avec ses dents, tandis que sa main droite se pose dans la nuque, et que sa gauche décline dangereusement vers la ceinture. Quelques éclats de conscience sont rapidement étranglés, alors qu'elle libère la boucle d'un geste averti, et qu'elle cambre le dos pour combler les distances. Malgré le désir liquide qui colle aux reins et aux pupilles, Lucrèce ne presse aucun mouvement, et va même plutôt lentement. Lascivement. C'est que sans l'avoir vraiment, Lux aime se donner l'illusion de contrôle. Une illusion qu'elle projette terriblement bien. Sur elle, et sur les autres. Peut-être que c'est pour ça, qu'il a peur d'elle. A-t-il peur d'elle, là, tout de suite ? Est-ce qu'elle veut qu'il ait peur ?

Oui.
Il ferait bien. Il serait sage.

Shōta a cet avantage qu'il sait au moins à quoi s'attendre. Lucrèce Harcourt, la si lisse, la si parfaite Lucrèce Harcourt qui laisse ses démons viciés courir aux pulsions de la worrynot.

« Mais la question, c'est qu'est-ce que tu veux, toi ? »

Sa voix est basse, presque rauque. Elle embrasse le bord de la mâchoire, remonte jusqu'au lobe, lorsque le bouton du pantalon saute, et que sa paume glisse directement entre les jambes pour caresser. Il n'y a pas besoin que ça soit beau ou aimant. Il s'agit désormais de rançonner. De prendre tout ce qui peut pris.

D'oublier Hadrian. Et d'oublier Paris. Pour sa sanité, mais surtout pour son plaisir.

Elle se souciera de la vie plus tard. Lorsque les effets de la perlimpinpin s'estomperont. Lorsqu'elle retournera à en vouloir à Shōta pour sa pauvre prise de décision. Lorsqu'elle sera à nouveau Lucrèce Harcourt Mkapa, femme d'un respectable mangemort, mère de deux enfants, et icône de la jeune génération.

La parfaite Lucrèce Harcourt.
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tw: infidélité, sexe, mention de drogues

« Au contraire... Tout le monde a besoin de savoir. » Shōta se met à rire, parce qu'il imagine le regard inquiet de Maeve et désapprobateur de Sita et las de son père. Il se met à rire, parce que le parfum de Lucrèce est enivrant et que la worrynot allège ses humeurs et inquiétudes. Il se met à rire, parce que tout est si simple et plaisant en cet instant, tout fait du sens et rien ne lui importe à la fois. Pas besoin d'imaginer la déception brûlante de ses proches si ils pouvaient le voir en cet instant précis - pas besoin d'imaginer quoique ce soit à vrai dire: tout est désespérément réel et intense, la peau frémissante des jambes de Lucrèce sous ses doigts, son souffle chaud contre ses lèvres, son grand sourire qui fait écho au sien. « Tout le monde veut savoir. » Shōta renifle, en pensant à Hadrian, mais l'idée ne lui semble pas aussi inquiétante qu'elle devrait. Ne serait-ce pas drôle, après tout, de donner raison à ces rumeurs de réconciliation intense qui les suivent à la trace depuis qu'il est arrivé au Royaume-Uni?

Il déteste ça. Se retrouve de nouveau sur le plateau d'Amortension, les regards sur lui, les remarques déplacées. Le tournage insupportablement long, la pression de ses choix, les conséquences de ses choix. Les interviews pour décortiquer sa pensée, le jour où on lui a demandé d'enlever sa chemise pour une scène en bord de piscine, et la main d'une assistante qui l'a frôlé en prétendant réajuster ces vêtements. Lucrèce lui fait penser à tout ça, d'ordinaire, et à plein de choses encore: tous ces fards et ces mensonges et ces désagréments qui font partie de leur vie scintillante et dorée, de laquelle ils n'ont ordinairement pas le droit de se plaindre.

Ils sont heureux, après tout. Ils sont heureux. Et parfaits.

La worrynot efface toutes ces pensées, mais pas aussi bien que les lèvres de Lux contre les siennes, et ses dents qui viennent éprouver la chair sensible de sa bouche en le faisant grogner. La main de Shōta sous sa robe est rejointe par l'autre, et elles remontent lentement le long de ses cuisses, la tirent un peu plus vers lui pour rapprocher leurs corps alors que Lux défait sa ceinture. « Mais la question, c'est qu'est-ce que tu veux, toi ? » Elle. Shōta frissonne délicieusement en entendant sa voix et sentant sa main se presser sur lui, attiser un désir déjà réveillé et brûlant. "Je crois que tu connais déjà la réponse à cette question." Qui ne désire pas Lucrèce Harcourt, après tout? Ses doigts continuent leur expédition sous le tissu soyeux de sa robe, s'accrochent à son sous-vêtement sur ses hanches pour le faire glisser le long de ses jambes - ils n'ont pas beaucoup de temps, après tout, et Shōta a toujours été du genre efficace. Sa bouche plonge dans son cou et ses lèvres tracent un chemin humide et brûlant sur sa gorge, sa clavicule, son épaule.

La dentelle finit au creux de ses genoux, et tombe sans plus de cérémonie sur le sol, bientôt rejointe par le genou de Shōta qui esquisse un sourire espiègle en lui faisant d'autant plus écarter les jambes. Il dépose un baiser sur l'intérieur de son genou avant de l'arrimer à son épaule, levant deux yeux sombres vers elle en laissant son souffle remonter le long de sa cuisse, écartant un pan de sa robe. "Et toi, qu'est-ce que tu veux, Lux?" demande-t-il d'un ton léger, en suivant ses frissons du bout des lèvres. La célébrité, la fortune, le sexe, le bonheur, la perfection - autant de choses qu'ils possèdent déjà, et qui ne seront jamais assez. "Peu importe ce que c'est, je te le donne." Sa main s'accroche à sa cuisse, et il l'attire au rebord de la vasque avec fermeté en continuant son chemin de baisers fugaces jusqu'à son entrejambe, son autre main repoussant sa robe pour révéler sa peau d'albâtre. "Mais il ne faut pas oublier le mot magique." Il lui adresse un clin d'oeil, puis se consacre tout à fait à son ouvrage, avec un mélange détonnant d'impatience et de félicité, ignorant le bord du précipice sur lequel ils se trouvent.
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TW : drogue, infidélité, sexe

Le tissu tombe, et les genoux de Shōta suivent. A la vision, son sourire s'abîme au profit des dents qui viennent pincer sa lèvre inférieure. Evidemment, que Lucrèce sait. Les hommes sont terriblement faciles à déchiffrer, animés soit par l'argent, soit par le sexe, quand il ne s'agit pas juste des deux. Ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose : elle-même est régie par une floppée de principes plus ou moins capricieux. Elle aussi, damnerait pour un corps. Deux. Dix. Cent. Un. L'image fugace de Paris la frappe et s'efface comme l'océan passe sur le sable, rapidement remplacée par les frissons qui volent contre son échine, eux mêmes encouragés par l'effet euphorisant de la worrynot. Aucune once de pudeur ou de gêne ne la traverse. La voila même conquérante, les pupilles sombres vers Shōta, et le menton haut.

Qu'est-ce que tu veux, Lux ?
Paris. Qu'il se taise.
Paris. Qu'il continue.
Paris. Rire.
Paris. Être heureuse ?

Paris.

« S'il-te-plaît ? Je peux me mettre à genoux, aussi. Il paraît que je rends bien. Aguiche-t-elle l'air de rien. »

Quoi qu'elle veuille, il ne pas pas lui offrir. Le constat lui brûle les intestins bien plus qu'il ne lui brûle les reins, ou que la perlimpinpin ne lui crame les angoisses. Lux se met à rire. Puis ce rire est étouffé, alors qu'elle glisse plus au bord de la vasque, et que le premier baiser est déposé entre ses cuisses. Elle se penche en arrière, se tient d'une main et plonge l'autre dans la tignasse ébène, en écartant un peu mieux les genoux pour l'inciter à continuer. Les réactions sont chimiques et mécaniques. Elle y prend du plaisir, oui, mais pas autant qu'elle le voudrait. Pas autant qu'elle le devrait. N'est-elle pas heureuse ? Nouveau gémissement. Nouveau soupir. Nouveau rire. De semi contentement, cette fois. Et encore, l'image de Paris s'efface, étranglée par le désir des corps. Ou est-ce plutôt ce qui la fait venir aussi vite ? Son visage. Les muscles se tendent sensiblement. La sensation de ses mains sur son corps. Le souffle devient court. Une nouvelle vague la submerge, et les questions s'effacent.

Il peut s'être déroulé une minute, ou vingt. La perception du temps est rendue difficile par la worrynot.

Lux pousse l'épaule du pied avant de reprendre sa jambe pour se dégager et se relever. Elle pourrait s'en aller. Elle devrait. Ces rapports sont loin d'être honnêtes. Sur tous les aspects. Et pourtant, elle se contente de le regarder en biais.

« Lève-toi. Ordonne-t-elle. »

L'impérieuse, l'altière Lucrèce Harcourt. Son sourire ravageur, et ses mains qui attrapent les pans de la chemise pour donner l'impulsion. Quand Shōta est tout contre elle, son index se met lascivement à dessiner la ligne de la bouche, de la jugulaire, de la clavicule, descend le long du torse, pour finalement défaire la fermeture du pantalon. Son regard n'a pas quitté le sien. Son regard dévore.

Et puis, tandis que ses phalanges glissent dans le sous-vêtement pour lui caresser l'entrejambe et que les lèvres se posent sur le bord de la mâchoire, la sentence tombe.

Trois coups retentissent contre la porte.

Ils pourraient rester ici. Les attentions de sa main redoublent. Continuer et ignorer l'inopportun qui souhaite visiblement utiliser les toilettes après un plat de résistance bien entamé. De sa main libre, elle attrape la baguette qui dépasse de son sac. La porte est deux fois verrouillée, et la pièce désormais insonorisée. Elle repose ensuite l'objet, et les faits pivoter à nouveau vers le bord du meuble. Ses mains reviennent à elle pour retrousser lentement la robe, grisée par la perlimpinpin et sa propre excitation.

« Alors, Shōta ? Tu es un gentil garçon, non ? »

Comme elle est une gentille fille.

« Ils t'attendent. »

Comme ils l'attendent. Lucrèce rit au drôle de parallèle à Amortension. D'un rire mélodieux et entraînant. D'un rire chimique. Le choix de Shōta. Toujours. Encore. Eux ou elle.
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Il est très simple et rapide de s'abandonner à la mécanique de la chose, et à complètement s'éloigner du ridicule et de l'absurde de la situation en sautant à pieds joints dans le précipice ainsi offert. Il faut dire aussi que le parfum du désir et du plaisir de Lucrèce est étourdissant, ses doigts enfoncés dans les cheveux de Shōta devenant une ancre maladroite à peine efficace, ses soupirs et ses gémissements comme autant de mélodies harmonieuses qui virevoltent dans son crâne et y résonneront pendant longtemps encore. Shōta se laisse tout à fait aller dans ce monde illusoire où ils ont tout le temps du monde, où ils sont véritablement responsables de leur réussite, où les choses sont simples, charnelles, et plaisantes - en laissant ses lèvres et sa langue danser contre l'entrejambe brûlante de Lucrèce Harcourt, tout lui paraît désormais possible. Être parfait, être heureux, enfin se satisfaire de ce qu'il a - tout.

Quand elle le repousse, il vrille sur elle un regard ombragé de noir à travers ses cils, et se lèche ostensiblement les lèvres en examinant d'un air curieux les effets du plaisir sur le visage sculptural de la jeune femme. Son coeur bat vite et est toujours tout aussi léger, ses pensées gangrénées par cette drogue qu'il s'inquiètera plus tard de ne plus avoir en poche - n'existe que la femme qui le surplombe en cet instant, et son regard bleu qui se pose sur le sien et enfonce dans sa poitrine une lame chauffée à blanc. « Lève-toi. » Il se fait la réflexion qu'il devrait sans le moindre doute lui résister un peu, ou faire mine de - mais cette pensée se désagrège avant même d'avoir fini de faire son chemin, et Shōta lui obéit en suivant l'impulsion de ses mains accrochées à sa chemise. Il suspend seulement son geste pour l'embrasser quand elle lève le doigt et le pose sur ses lèvres. Il l'embrasse par mécanisme en souriant, et frissonne en le sentant ensuite faire son chemin le long de son corps, son regard noir ne quittant pas le sien.

C'est alors qu'il réalise à quel point Lucrèce le fait se sentir petit. À quel point il se sent minuscule et misérable sous son regard, et non pas juste à cause du cocktail dangereux d'émotions et souvenirs intenses qu'elle réveille chez lui à chaque fois qu'il pose les yeux sur elle.  Elle lui donne envie de lui prouver quelque chose, et il n'est pas sûr de savoir quoi exactement. Ignore même si il parviendra un jour à calmer l'impression désagréable d'insuffisance qui l'agite lorsqu'elle pose son regard bleu sur lui.

Sa main finit sa course sous l'élastique de son caleçon, et Shōta se force à ne pas s'en inquiéter en soupirant, ses mains revenant sur les cuisses de Lucrèce pour les caresser doucement, remontant jusqu'à ses hanches. C'est avec un sursaut violent qu'il réagit aux trois coups portés à la porte, tournant brusquement la tête pour la darder par-dessus son épaule avec angoisse. Là où il s'est glissé sous sa chemise, Yamori piaille en écho, à fleur de peau.

Sans surprise, Lucrèce ne le lâche pas. C'est le moment où il devrait la repousser, gentiment mais fermement, et lui dire qu'ils ont assez joué. C'est le moment où il devrait être raisonnable, réfléchi et logique, et fermer cette parenthèse ridicule au milieu de ce jeu stupide et malsain auxquels ils jouent dans les toilettes de ce restaurant huppé du Londres sorcier, à quelques mètres seulement du reste de la jet-set qui n'attend qu'une chose: de les voir sombrer.

You never learn, lui répète constamment son père, avec un regard déçu et un soupir affligé. Ce qu'il n'a jamais compris, c'est que Shōta a bien appris toutes les règles du jeu - et il a depuis longtemps décidé que parfois, il ne méritait simplement pas d'être joué.

Lucrèce verrouille la porte d'un mouvement de baguette, le cliquetis du verrou qui résonne un rappel au moment présent. « Alors, Shōta ? Tu es un gentil garçon, non ? » Il sourit en la regardant, ses yeux balayant rapidement son corps offert à lui avec envie. « Ils t'attendent. » La pensée l'effleure qu'il pourrait la planter là, high and dry - well, not so dry. Ce serait si simple, et intensément satisfaisant, de pouvoir refuser à Lucrèce Harcourt ce qu'elle désire, de lui voler cet ersatz de satisfaction impromptue. Elle le détesterait sans doute plus qu'elle ne le fait déjà, et leurs interactions déjà tendues deviendraient polaires. En a-t-il quelque chose à faire?

Elle rit, un son carillonnant et magnifique qui s'enroule autour de la worrynot et apaise ses pensées. Shōta n'est pas du genre à machiner et à réfléchir - et encore moins à résister à la tentation quand son érection lui fait un mal de chien, aussi satisfaisant que ce soit, et qu'il a encore le goût de Lucrèce partout dans la bouche. "Tu te trompes, Lux, ça fait bien longtemps que je ne suis plus un gentil garçon." Malgré sa réputation étrangement irréprochable et ses nombreux écarts et abus qui n'ont jamais fuités. Qu'en penserait le Shōta d'Amortension si il savait?

Peu importe (la réponse le dérange). Ses lèvres s'écrasent sur celles de Lucrèce pour la faire taire et il passe ses mains partout sur elle pour s'assurer qu'elle est bien présente, fort d'une intensité impatiente qu'il n'a plus envie de faire tarder. Comme un marionnettiste perfectionniste, il la place là où il la veut et la prend, oubliant tout à fait le monde qui les entoure et la cage dorée qui les étouffe, pendant un instant du moins. Une main reste férocement accrochée à sa jambe passée autour de sa taille, y laissant presque volontairement sa marque; l'autre parcourt son corps, de son cou à son épaule à ses seins à sa hanche à son cou de nouveau, son pouce appuyant rapidement sur sa gorge avant de se caler sur sa mâchoire, inclinant sa tête pour continuer de l'embrasser par-dessus les soubresauts de leurs corps.

L'étreinte est rapide et désordonnée, et Shōta a un vague goût d'insatisfaction quand il vient en elle après un dernier grognement lascif. Sa bouche glisse sur sa joue, sa mâchoire, son cou et il semble vouloir s'y cacher pendant quelques instants en pressant sa bouche contre son pouls, y éprouvant la peau fine qui bat contre ses lèvres avec un certain plaisir. Quand il se détache, il est confronté à ce qu'il refusait de voir: l'image gênante de son reflet hagard, qui lui rappelle tristement qui il est, où il est, et avec qui.

Détendu mais fourbu, soulagé mais mal à l'aise, Shōta se retire, s'écarte d'un mouvement soudain et se penche pour remonter son pantalon qui a glissé le long de ses jambes en esquivant le regard de Lucrèce. Petit, minuscule, misérable - sa peau le picote partout où il a l'impression qu'elle le regarde, et il sent grandir en lui une agitation pleine d'appréhension qui le rend fébrile et maladroit tandis qu'il se rhabille et boucle de nouveau sa ceinture. Il a envie d'appeler Sita, pour qu'elle lui donne une bonne raison de ne pas rester à ce déjeuner insipide et gênant. Il a envie de ne même pas y retourner, de s'esquiver pour aller chercher un autre sachet de worrynot et le siffler d'une traite dans le secret de son appartement. Il a envie de retrouver Maeve, de s'excuser, de lui faire promettre de ne pas le laisser, de lui pardonner.

Il a envie... Ses pensées se résorbent d'elles-mêmes quand Shōta relève les yeux vers Lucrèce, qui a l'air un rien moins piteuse que lui - non pas que ce soit si difficile. "Tu sais," commence-t-il en enfonçant les pans de sa chemise dans son pantalon. "T'as vraiment un talent pour rendre les gens dingues." Dans sa bouche, on dirait moins une insulte qu'une compliment, étrangement.
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Shōta la choisit elle.
Mais ça fait longtemps que Lucrèce ne l'attend plus.

Et après ça, tout s'enchaîne vite. Et bien. Plus ou moins. Les coups de reins, les caresses râpeuses et les baisers débauchés laissent une trace brûlante contre sa peau. Son corps, lui, réagit de façon tout à fait chimique et biologique. L'une  de ses mains s'accroche au col, tandis qu'elle utilise l'autre pour se masturber. Elle vient finalement avant lui, avant Shōta, mais se contente de maintenir un semblant de soupirs fiévreux et de gémissements feints pour qu'il finisse tranquillement ses affaires. Ce serait mentir que de dire qu'elle a joui grâce à lui, quoiqu'il ait pris le temps de correctement l'exciter.

Elle n'y peut rien. Il n'y peut rien.

L'après coup de l'orgasme retombe rapidement, et ses muscles se décrispent progressivement. Juste assez pour qu'elle remarque à quel point les effets de la worrynot sont, eux aussi, retombés, pour abdiquer face à l'image poisseuse de Paris. D'une façon pénible et trop présente. Elle est frustrée. Toujours. Et une part d'elle en vient à regretter d'avoir jeté le reste de la perlimpinpin à travers les toilettes. Or son visage demeure digne et suffisant, cache les humeurs ternes derrière un sourire revêche et un port à nouveau altier.

Et elle le fixe. Lucrèce fixe Shōta d'un regard prédateur. Comme pour décarcasser ce qui lui reste de positif. Comme pour le faire se sentir pire qu'elle. Elle le voit, le malaise, là, au milieu d'eux, sur son visage à lui, à travers ses yeux presque fuyants et l'absence de sourire. Et ça la console momentanément. Juste assez pour feindre ce qui lui faut d'assurance.

« Je sais. Se contente-t-elle de répondre d'une voix encore légèrement éraillée par le désir. »

Lux descend tranquillement, ouvre son sac pour faire s'échapper quelques poudriers et pinceaux. Elle est à remettre son bas, et arranger les franges de sa robe quand les outils commencent à s'agiter autour de son visage, et que la perfection est doucement réarrangée. Ses yeux cristaux mirent désormais Shōta à travers la glace qui surplombe la vasque.

« Tu devrais y retourner. »

Lucrèce n'a rien de plus à lui dire. Elle aurait fait ses courses à la place que la situation n'aurait pas grand-chose de différent. C'est que son amertume et son affliction lui viennent d'autre chose que leur relation à eux, et que par défaut, Shōta retourne à lui être indifféremment incommode, exaspérant ou insupportable (selon les minutes, les jours, l'humeur, la température extérieure... Bref).

« Et Shōta... Aguiche-t-elle sans se retourner. Personne n'a besoin de savoir. »

En dépit de ce qu'elle a dit, pensé et fait sous le coup de l'excitation et de la worrynot, Lux n'a pas besoin de complications dans sa vie. Et ce genre de couverture médiatique, s'il pourrait effectivement lui permettre de se réinventer, briserait trop de choses et de situations confortables. Son mariage avec Hadrian, pour commencer. Elle ne sait pas si il lui pardonnerait. Sans doute qu'il essayerait, au moins. Et sans doute qu'elle n'a, en fait, aucune envie de le voir essayer. Elle l'aime. Elle voudrait qu'il soit heureux. Et durant une seconde de lucidité, rapide et fugace, elle en est à réaliser qu'il ne le sera jamais avec elle. Jamais plus. Puis, la seconde suivante, elle est à nouveau convaincue qu'il est à elle, et qu'elle ne veut céder de ce bonheur à personne.

« C'est ce qu'on dit, non ? »

Lucrèce décoche un rictus satisfait, et détourne finalement le regard vers son propre portrait pour éprouver ce qui lui reste de semi-défonce.

Elle est belle. Elle est parfaite.
Et elle est seule.
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