BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €


 

 the bitter end (sihel #1)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Siham Al-Massri
ORDER OF THE PHOENIX
Siham Al-Massri
Date d'inscription : 06/02/2021
Messages : 778
Crédit : vocivus, deadpool, astra (signa)
Âge : 29 ans (16 juin 1978)
Occupation : joue les héroïnes (non) dans la VB, poursuit le projet d'Industrialisation de Baguettes Déficientes de feu le père (= fait acte de présence aux réunions), funambule professionnelle
Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3681-rock-n-roll-suicide
the bitter end (sihel #1) Empty
MessageSujet: the bitter end (sihel #1)   the bitter end (sihel #1) EmptyDim 14 Fév - 12:59
the bitter end
@Nahel Al-Massri | juin 2007

On ne faisait difficilement plus dans le rush qu'un enterrement musulman. A peine le décès constaté - loin d'être réalisé - qu'il avait fallu courir trouver un imam, un créneau, tout le reste car le décompte avait été amorcé. Avant le coucher du soleil et personne pour suggérer le changement de fuseau pour gratter du temps. Siham ne s'y était pas risquée, le macchabée était son père, il y avait des limites à l'insolence. Et surtout elle n'était pas d'humeur à chercher le scandale. Elle préférait se dire qu'une crémation aurait été plus sympa à regarder qu'un banal enterrement où elle était priée de se tenir au fond où l'on débitait des prières comme si le mort y avait réellement cru un jour. Elle s'était bien gardée de soupirer, d'avoir l'air trop blasée ou plus en colère qu'attristée, resta plutôt sagement à côté de sa mère qui semblait pleurer l'autre disparu. A mi-mots, l'on se demandait si à force de jouer les blasphémateurs on n'avait pas attirer l'ire d'Allah avant de se dire qu'il était plus probable que la malédiction ait été lancée par le reste de la famille plutôt que par un dieu qui avait sans doute autre chose à faire que les attaquer eux pour peu qu'il eut existé réellement.

Le cortège finit par se disperser, elle s'avança vers la tombe, regardant plus dans le vide que se recueillant réellement avant d'amorcer le retour vers la maison où la famille et les plus proches étaient invités. De Al-Massri, il n'y en avait pas beaucoup. Siham, la mère, le petit neveu du défunt vers qui elle se dirigea, préférant sa compagnie à celles austères de gens beaucoup trop régime-friendly (elle n'était pas d'humeur à se souvenir qu'on vivait en dictature). Sourire, accolade sur la pointe des pieds pour l'occasion alors qu'elle n'en faisait jamais, elle se recula d'un pas. "Merci d'être venu... Tu comptais beaucoup pour lui, tu sais ?" Enfin plus pour son ascension que par réelle affection. Quoiqu'il devait y en avoir un peu, il était mignon Nahel avec son don prétendument haram qu'il partageait avec le Seigneur des Ténèbres. Ne pas penser à ça, ne pas égaler penser au fait qu'elle héritait du bébé en plus du reste, qu'ils n'étaient plus que deux dans la team de Farouk et qu'elle ne voulait en être que pour mieux trahir après. "Je n'arrive toujours pas à croire qu'il ne soit plus là..." avoua-t-elle à haute-voix. Qu'il ait osé lui faire un coup comme ça. "Et toi, comment vas-tu ?" Il avait perdu son marionnettiste après tout.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
the bitter end (sihel #1) Empty
MessageSujet: Re: the bitter end (sihel #1)   the bitter end (sihel #1) EmptyDim 14 Fév - 18:35
Comme tous les autres, tu n’as pas eu vraiment le temps de réaliser la mort de Farouk avant qu’elle ne vous rassemble au cimetière.
Et encore.
De même que tu n’as pas réussi à te rendre aux autres auxquels tu avais été convié par le passé, tu as étrangement trouvé la force de venir à celui-ci. La force et le temps. Deux semaines que tu es revenu d’Hogwarts, une réussite manifeste aux examens - l’impeccable qui trahit tes miasmes internes, relents de culpabilité - pour laquelle tu n’as pas été félicité à ta juste valeur. Tant on est habitué à te voir réussir, beaucoup oublient les efforts que tu as dû déployer pour y parvenir. L'année n'a pas été sans bouleversements, et cela ne fait que s'aggraver. Dernièrement, il y a Joyce qui a disparu sans laisser signe de vie, emportant avec elle l’un des rares piliers qui te maintenaient encore dans un espèce de cocon amical. Tu en es le premier surpris, toi qui n'a jamais été particulièrement proche d'elle malgré sa présence dans ton cercle d'amis.

Alors, oui : tout s’effrite et à la fois, tout se révèle.

L’arrivée de Farouk dans ta vie est aussi incompréhensible que son départ. Cousinade reniée, cousinade dont tu t’es étrangement rapproché ces derniers mois, jusqu’à recevoir plus de louanges de leur part que de tes propres parents, ou de celles et ceux que tu côtoyaient depuis toujours. Sont-ils présents pour son enterrement ? Pas vraiment. Il en manque et c'est peu dire, comme des regards doux dans ta direction, qui ne viennent pas de la part de quelques chers aimé·es. La faute à une langue de serpent que tu n’as pourtant pas volée.

Avoir craché la vérité au grand jour t’a fait prendre dix ans. L’enfant est brutalement devenu adulte, sans transition aucune. Celui à qui l’on dictait la conduite, celui qui n’avait pas son mot à dire. Oublié, remplacé. Pour une renaissance douloureuse qui s'opère encore aujourd'hui.
T’être ainsi exposé aux élites Mangemortes, grâce à Farouk, t’ont aussi placé dans une position autrement plus délicate, un soupçon ambitieuse. Comme une surprise que l’on attendait plus venant des Al-Massri, aux rangs nécrosés par la vermine de traître. Le dernier-né auquel on ne prêtait pas réellement attention, sauf pour sa grande taille et sa grande timidité, venait alors de se refaire une splendeur auprès du régime, emportant les siens avec lui.

Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle.

Celle de son décès semble en être une mauvaise, sur bien des points.

Ainsi embrigadé, ainsi propulsé, tu n’avais pas songé un seul instant à ce que l’atterrissage soit précoce à ce point, et tu n’étais encore qu’au début de tes peines. Comment voler de tes propres ailes maintenant que ton phare venait de s’éteindre ?
C’est ça ton problème, Nahel : avoir placé ton sort entre les mains de quelqu’un d’autre que toi-même. Tu es bien trop jeune pour le faire seul, ce qui peut aisément se comprendre — et c’est peu dire. Mais tu ne peux pas perdre la face maintenant.

Au fond, lorsque les dernières prières sont prononcées, (tu es d’ailleurs en retrait, même si on ne peut plus visible par ta taille vertigineuse), tu te sens partir à sa suite, comme aspiré par une émotion innommable. Quelque chose qui te laisse coi, en proie à la peur. L’émotion qui secoue les âmes perdues, ni plus ni moins. Le frisson avant le saut final, celui d'une marionnette sans son ventriloque.

Alors tu ne la sens pas arriver tout de suite vers toi, Siham, tant ton esprit semble s’éteindre à vouloir trop se raccrocher à quelque chose de tangible. Tu ne sais plus vraiment ce qu’il te reste, quand même tes amis semblent se perdre dans un puits sans fond, ou juste s’éloigner de toi — idée que tu projettes sûrement plus qu’à la vivre concrètement. La guerre est partout, traverse les frontières de ton cœur encore trop naïf et malléable.
Son sourire te décontenance, tu n’es pas présent alors qu’elle te gratifie de cette dernière. Tu réponds timidement à son accolade, ta cousine allant chercher tes yeux beaucoup trop haut.

« Merci d’être venu… Tu comptais beaucoup pour lui, tu sais ? » chose à laquelle tu réponds par un hochement de tête plus ou moins insisté, un regard pour elle dans l’encre qui cerne ce dernier, l’air de flotter dans un ailleurs. Tu l'écoutes. « Je n’arrive toujours pas à croire qu’il ne soit plus là… » et comment, tu ne sais pas vraiment où tu es, là, maintenant. Tu lorgnes dans la direction du concerné, stèle orientée vers le sud sud-est. « Moi non plus… » glisses-tu, frôlant à peine de la conscience cette pénible et effrayante réalité. C’est pas faute d’avoir pleuré pendant la cérémonie, toi qui es si écorché vif. « Et toi, comment vas-tu ? » il n’y a bien qu’elle pour te poser cette question aujourd’hui. Ou ces derniers temps de manière générale. Siham, heureusement qu’elle est là. Tu n’as pas envie d’embêter Nadia avec tes histoires, il y’a comme une fracture qui s’est initiée depuis quelques mois. D’ailleurs, elle n’est pas là.

« Je sais pas. »

C’est compliqué de savoir. Tu vas chercher un peu dans son regard, brièvement, pour voir si elle ne saurait pas, elle, voir ce que tu n'arrives pas à voir.

« Je sais pas, je… je ne le connaissais pas… » que t’essaies de te rassurer. C’est vrai que tu le connaissais pas tant que ça, Farouk. Mais il a prit une place importante pour toi, très vite, trop vite pour que ce soit tout à fait innocent. Tu sens Amani, ta petite Gecko raffermir sa prise sur ta nuque contre laquelle elle est lovée. Elle n'a pas pipé mot depuis ton arrivée ici. « …enfin, pas vraiment. Je crois. » le naturel revenant au galop, tu t’enquiers de son état. Ta cousine est beaucoup plus proche de Farouk. Ça devrait l’ébranler, que tu te dis. Et t’es pas sûr de ressentir ça en la regardant. Tu t'en voudrais presque d'imaginer un truc pareil.

« Et toi ? » C’est quand même son père, que tu te dis. Si le tien disparaissait demain, tu ne serais plus que l’ombre, de l’ombre de toi-même que tu es déjà. « Si tu as besoin, je ssssuis là. » comme t’aimerais qu’elle te dise ça.
Revenir en haut Aller en bas
Siham Al-Massri
ORDER OF THE PHOENIX
Siham Al-Massri
Date d'inscription : 06/02/2021
Messages : 778
Crédit : vocivus, deadpool, astra (signa)
Âge : 29 ans (16 juin 1978)
Occupation : joue les héroïnes (non) dans la VB, poursuit le projet d'Industrialisation de Baguettes Déficientes de feu le père (= fait acte de présence aux réunions), funambule professionnelle
Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3681-rock-n-roll-suicide
the bitter end (sihel #1) Empty
MessageSujet: Re: the bitter end (sihel #1)   the bitter end (sihel #1) EmptyLun 22 Fév - 15:25
the bitter end
@Nahel Al-Massri | juin 2007

Elle se sentait un peu conne, à côté de ses pompes même, à parler à Nahel comme s'ils s'étaient toujours connus. Qu'elle l'avait vu quasiment grandir comme l'on voit grandir les petits cousins dans les familles normales (donc soudées dans son imaginaire). Parce que de famille proche, elle n'en avait plus beaucoup, du moins de celle que l'on pouvait ouvertement côtoyer, que l'on ne se contentait pas de regarder de haut comme si il n'y avait rien en commun à part le nom et des origines plus ou moins lointaines. Nahel avait en plus en commun le côté indésirable et l'on aimait les indésirables du côté de chez Siham tant qu'ils étaient utiles. Et l'on aimait gonfler les rangs, il y avait de ça aussi, pour cacher les pertes tout en obtenant des épaules de plus sur lesquelles pleurer. Siham, évidemment, ne pleurait pas. Pleurer, c'était bon pour les faibles. Et elle était occupée à être gênante avec ses questions pas forcément pertinentes. Elle s'en rendit compte après coup, sourire embarrassé qui vint étirer ses lèvres. C'était bien, au bout de sa vie elle devenait presque amicale. "Oui..." Meilleure réponse au garçon qui ne savait pas trop s'il était triste parce qu'il ne connaissait pas si bien le défunt aka son propre père. Compliqué. Vivement la fin de la journée. "Je comprends" ajouta-t-elle précipitamment.  

Pourquoi n'y avait-il pas de protocoles à suivre pour une situation comme ça ? Pas qu'elle l'aurait suivi - elle aurait fait l'exact opposé juste pour le plaisir de la contradiction - mais ça aurait donné le ton. C'était un gamin en face, fallait faire quoi avec un gamin ? Le rassurer ? Lui dire qu'il fallait être fort, arrêter de bégayer, être un homme un vrai ? Puis même, elle en faisait quoi de manière générale ? Elle continuait l'embrigadement ? Moment de flottement, il avait posé une question, elle mit du temps à réagir. Elle se dit qu'en fait, la demande était par essence bizarre, on ne prenait pas de nouvelles sur l'état à des funérailles, c'était con. Ou alors c'était juste rhétorique. "Pas vraiment." Son père, son modèle (non), désormais à nourrir les vers. Cheh. Triste. Encore plus paumée que Nahel en vérité, qui se faisait tout gentil tout mignon. Pourquoi elle n'avait pas eu un frère comme ça ? "Merci" sincère. "Pareil" un peu abrupt. Main passée dans les cheveux, presque nerveuse. "N'hésite pas à venir quand tu veux. Si tu as besoin d'en parler, de parler d'autre chose, pour rien de spécial... Tu seras toujours le bienvenue." Cela lui arrachait presque la bouche, elle, elle n'était pas fan du dialogue, ni même de l'écoute. Au mois savait-elle faire semblant, pour le plus grand bien, pour faire de Nahel la petite mascotte du régime et ainsi s'assurer une jolie position. Nausée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
the bitter end (sihel #1) Empty
MessageSujet: Re: the bitter end (sihel #1)   the bitter end (sihel #1) EmptyMer 2 Juin - 16:33
C’est étrange de se dire que tu cherches en Siham quelque chose que tu as déjà avec d’autres de tes cousin‧es. La seule différence c’est qu’elle accepte pleinement - au moins en apparence - tes idéaux anti-hybrides, voire pro-mangemorts ; qu’elle ne fronce pas les sourcils en entendant ta langue fourcher, qu’elle n’a tout simplement aucune rancoeur même fantasmée à ton égard du fait de cette révélation. Siham n’a tout simplement pas le passif que tu as avec d’autres, et c’est presque plus simple d’essayer de construire avec elle. Peut-être même plus maintenant que Farouk est mort, enterré sous vos pieds, le chef dirigé vers la Mecque. Tu ne sais pas trop, il y’a quelque chose qui t’empêche d’être tout à fait toi-même aujourd’hui, sans doute le fait qu’il s’agisse d’un enterrement et que tu ne ressentes rien de ce que tu devrais ressentir lorsque l’on participe à ce genre d’événement.

Siham n’a ni l’air triste, ni heureuse, ni rien d’autre d’ailleurs — tu as beau être empathique, tu ne sais pas quoi penser de l’état de ta cousine, ce qui t’empêche de réagir en fonction. D’habitude, c’est relativement simple, parce que tu as été programmé pour faire plaisir aux autres. Il suffit de voir une once de tristesse sur un visage que tu tentes de combler, de soulager, et dans le meilleur des cas, guérir. De la colère, de la frustration, et même un sourire — mais sans stimuli aucun, tu es démuni. Démuni face à la neutralité qu’elle t’offre, te lançant des banalités comme si vous vous rencontriez pour la première fois.

« N’hésite pas à venir quand tu veux. Si tu as besoin d’en parler, de parler d’autre chose, pour rien de spécial… Tu seras toujours le bienvenue. » C’est étrange, ça sonne comme une mise à distance, alors que tu ne veux pas, tu ne peux pas partir. Elle ne peut pas t’abandonner, alors que Farouk a tout fait pour te garder. Au fond, tu as peur qu’elle t’éloigne. Tu as peur qu’elle t’abandonne. N’est-ce pas à elle de t’aider à continuer à avancer ? N’est-ce pas à elle de te guider ? « Merci… » que tu lui réponds en premier lieu. Tu ravales un peu ta salive, et tu te tais.

Ça dure quelques longues secondes, où vous restez dans le silence. Puis tu le brises finalement, le regard perdu dans le paysage.

« Il… il m’avait dit de te faire confiance. Que s’il lui arrivait quelque chose… » tu n’arrives pas à aller au terme de ta phrase, mais tout y est, ou presque. La suite logique s’instille. Elle a forcément comprit ce que ça signifie. Tu laisses encore quelques instants en suspens. Tu conclus à haute voix. « Je ne sais pas comment je vais faire sans lui. »

Tu as l’audace d’annoncer que tu es aussi perdu qu’un jeune cerf dans une forêt inconnue. D’autant plus audacieux que tu as dit plus tôt que tu ne savais pas si tu étais triste, parce qu’au fond, tu ne le connaissais pas tant que ça. Et pourtant. Et pourtant te voilà à dire à sa fille qu’il était pour toi un pilier, et que ce pilier-là a nommé sa progéniture comme second phare de choix pour une girafe paumée. Cadeau empoisonné.

« Je suis désolé mais je… je crois que… »

Cri du cœur, sans un regard partagé, tant tu es anxieux à l’idée qu’elle te refuse toute aide, tout soutien, toute guidance. Il n’y a qu’elle pour l’entendre.

« …j’ai besoin de toi. »
Revenir en haut Aller en bas
Siham Al-Massri
ORDER OF THE PHOENIX
Siham Al-Massri
Date d'inscription : 06/02/2021
Messages : 778
Crédit : vocivus, deadpool, astra (signa)
Âge : 29 ans (16 juin 1978)
Occupation : joue les héroïnes (non) dans la VB, poursuit le projet d'Industrialisation de Baguettes Déficientes de feu le père (= fait acte de présence aux réunions), funambule professionnelle
Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3681-rock-n-roll-suicide
the bitter end (sihel #1) Empty
MessageSujet: Re: the bitter end (sihel #1)   the bitter end (sihel #1) EmptyDim 11 Juil - 16:31
the bitter end
@Nahel Al-Massri | juin 2007
cw. funérailles, deuil
Elle regardait Nahel en chien de faïence et se disait que la journée semblait durer une éternité. Une éternité de moments de flottement plus précisément, à ne pas savoir quoi dire, quoi faire, juste subir en tachant de ne pas trop bouger. Elle avait un peu de mal avec ça, l'immobilité imposée. Toujours moins radicale que celle de son père à cet instant précis et à jamais, qui devait juger la scène du fond de son trou avec l'expression figée du cadavre moyen. L'image lui donnait la nausée, elle voulait partir loin, maintenant, ou même que son frère apparaisse comme un mirage, qu'elle ne se sente pas seule à prendre la relève. Mais pas de un père de perdu, un frère de retrouvé, juste le bébé cousin trop grand et beaucoup trop... Sensible ? Perdu ? Elle l'était certainement aussi à cet âge, cela lui semblait loin maintenant, puis ses incertitudes, elle ne les gérait pas comme Nahel, elle les gardait pour elle jusqu'à ce que ça lui explose à la gueule. Et elle retint le ricanement plus que nerveux au mot confiance. Fallait garder la face, jouer le jeu même à l'enterrement du paternel, pas tous les planter là en gueulant que de toute façon elle ne les avait jamais aimé, que ça devait être globalement réciproque vu que ce n'était rien que des connards et que la petite entreprise familiale, ça allait lui servir d'allume-feu parce que de doute façon, ce n'était qu'en flambant que cela pourrait devenir grandiose.

Elle ne ricana pas donc, retint aussi l'air étonné parce qu'elle avait bien du mal à imaginer son père dire qu'elle était digne de confiance. A part pour rassurer son nouveau pion, lui certifier que quoiqu'il arrivait on ne l'abandonnerait pas pour acheter sa fidélité, cela devenait plus logique sous cet angle. Farouk s'était rendu indispensable, Farouk était doué avec les gens dont il avait besoin pour sa réussite personnelle et Siham n'avait jamais trop collé avec ses plans. "Ça ira" assura-t-elle, parce qu'il faudrait bien que ça aille bien puis que Nahel n'avait perdu qu'un grand oncle après tout. Et lui, il avait toute la famille qu'il voulait en soutien, pour peu qu'il ne se mette pas à siffloter en serpent. Dans le fond, ça l'arrangerait qu'on renie le gamin géant, les plans de Farouk continueraient sans lui, Nahel et Siham grimperaient dans l'estime du Lord et les informations nuisibles au régime pleuvraient. Tant pis s'il fallait y sacrifier le gosse, hein ? Le gosse qui la regardait comme si elle était sa seule bouée de secours, qui disait globalement la même chose, qui avait des airs de chiot abandonné sous la pluie, qui comptait - trop - sur elle, qui se fourvoyait totalement sur son compte au point que ça lui donnait envie de pleurer.

"Je... Je serai là, je te le promets." Pour ce que les serments d'une traîtresse valaient. Pourtant, elle y accordait du crédit à cette promesse, peut-être pour ne pas décevoir un Al-Massri supplémentaire, peut-être pour en avoir au moins un qu'elle pouvait réellement considérer comme un membre de sa famille. Peut-être pour mieux le jeter en pâture au régime au nom de l'ascension sociale et arrêter définitivement de s'encombrer avec une conscience. Retour à l'observation en chien de faïence, elle ne savait pas trop quoi faire ni ou se mettre, foutues conversations pas assez superficielles pour son propre confort. Foutu cousin trop demandeur. Foutu absent. "Ça ira" répéta-t-elle, plus pour elle que pour Nahel et un instant elle parut certainement tout aussi paumée que son cousin, pigeant qu'elle aussi avait perdu son repère. Pas celui sur lequel on s'appuie mais celui que l'on tente à tout prix d'évincer. Et maintenant, il ne restait rien rien, rien, rien, juste elle coincée avec ses daddy issues qui ne se résoudraient jamais et un gamin dont elle ne savait que faire. Parce que le trahir ferait mal, le laisser loin des histoires serait l'abandonner et elle était coincée. Et orpheline. Et avait enfin envie de pleurer. "Excuse-moi, je dois y aller, on se voit bientôt d'accord ? Désolée..." Départ précipité, loin des gens rassemblés pour l'occasion, loin de l'atmosphère morose et loin des dilemmes moraux, respirant l'air frais à plein poumon avant de le remplacer par la fumée d'une cigarette allumée précipitamment. En désespoir de cause, ce fut mécaniquement qu'elle prit la route de la caravane de Joseph pour, à son tour, chercher du réconfort. Lui serait d'accord avec elle, les pères, ça craignait de toute façon.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
the bitter end (sihel #1) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

the bitter end (sihel #1)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rp terminés