BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 phylli flingo (ollie)

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Jules Doherty
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Jules Doherty
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MessageSujet: phylli flingo (ollie)   phylli flingo (ollie) EmptyJeu 11 Fév - 23:34
phylli flingo (septembre 2002)
L’ouverture de la coupe du Royaume-Uni et d’Irlande, l’occasion pour tous les joueurs du pays de se réunir avant de s’affronter sur le terrain. Comme toujours, la fédération mettait les bouchées doubles pour impressionner le public, en invitant les chanteurs du moment, et en fournissant à volonté en alcool. Ce genre de soirées, Jules ne les manquait jamais, surtout depuis l’arrestation de son père. Non seulement, c’était l’occasion de se changer les idées, mais surtout, de faire bonne figure auprès du ministère. Une intention qui comptait, car elle pourrait bien sauver la vie de son paternel. La blonde était fautive, sans le vouloir, de cette arrestation. A cause d’elle, sa famille avait volé en éclat, et elle espérait, quelque part, se rattraper. Scotchée au reste de son équipe, la gardienne des Rowdy Ravens festoyait tranquillement, ne ratant pas une miette du buffet qui se trouvait sous ses yeux. Bientôt, une véritable compétition régnera entre les différentes équipes, mais pour l’heure la fête étaient au rendez-vous.

Dans un coin de la pièce, les journalistes interviewaient quelques joueurs, heureux de gratter quelques informations pour le journal de demain. Jules savait que c’était important pour elle d’être apprécié de la presse et du public. Après tout, le gouvernement aura peut-être plus de remords à assassiner le père de la coqueluche du pays. Même s’il n’y avait aucune certitude, elle y croyait dur comme fer, si bien qu’elle attrapa, sans prévenir, le bras de marcus, afin de le tirer vers la horde de paparazzis. « Et voici, le magnifique, capitaine des Rowdy Ravens. » Souriante, elle s’empressa de répondre aux questions des journalistes, s’assurant de donner la meilleure image d’elle-même. Une fois la mission remplie, elle s’écarta avec le brun, pour venir lui taper l’épaule amicalement. « Merci, tu es un amour. Je reviens, je vais nous chercher des bières. » Marcus détestait parler en public, il était très mal à l’aise dans cette situation, raison pour laquelle il était souvent en binome avec la blonde pour assurer la communication presse.

Histoire de le remercier, elle se dirigea en direction du bar, afin de commander deux pressions bien méritées. « Deux bière, s’il te plait. » Le serveur était un jeune homme, sûrement encore en étude, ravi de voir autant de célébrités réunies au même endroit. A son âge, elle aurait adoré participer à ce genre d'événements, si bien qu’elle lui adressa un sourire sincère. En attendant que les boissons arrivent, elle balaya la salle du regard, avant de s’attarder sur la chevelure rousse de la jeune femme qui se trouvait juste à côté d’elle. Ollie Debenham, la nouvelle garce des Falmouth Falcons, qui avait craché sans demi-mesure sur sa gueule. Un pic que Jules avait très mal pris, d’autant plus que cette meuf, c’était encore absolument personne. « Bah alors ?! Tu n’as personne avec qui cracher ton venin ? » La blonde était en colère, et elle comptait bien s’expliquer avec la batteuse. Surpris de l’attaque de la gardienne des Rowdy Ravens, le serveur s’immobilisa, curieux de ce qui allait se passer par la suite.

(@ollie v. debenham)


Dernière édition par Jules Doherty le Dim 21 Fév - 19:17, édité 1 fois
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Ollie V. Debenham
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MessageSujet: Re: phylli flingo (ollie)   phylli flingo (ollie) EmptyDim 14 Fév - 12:53





NOT SORRY ENOUGH
feat Jules.

Parfois la vie, c’était une boîte de chocolat, sauf que le chocolat, c’était un mon chéri. Et Ollie, quand bien même avait eu quelques bons chocolats, était obligé de s’en manger des dégueulasses pour faire bonne figure. La pire des choses était qu’elle détestait ses fèves. Elle avait jeté toutes les boites qu’on avait pu lui offrir. Qui avait eu l’idée de manger ça ? C’était sois trop amer, sois trop sucré, il n’y avait pas de juste-milieu. Elle ne comprenait pas l’engouement des gens pour cette gourmandise.

Si Ollie avait une dent contre le chocolat, elle en avait aussi une contre les soirées mondaines organisées à l’ouverture des coupes de quidditch. C’était le gratin de la haute qui s’y rendait et on y sortait les joueurs. Il fallait se montrer sous son meilleur jour. C’était comme être une vulgaire poupée dans une vitrine. Ils vous observaient du coin de l’œil, surveillaient le moindre de vos faits et gestes et le moindre faux pas était livré en pâture à des journalistes affamés de nouveautés. Mais il lui fallait se plier à l’exercice. Comme il lui fallait plier à l’exercice de plaire au gouvernement actuel pour conserver sa place nouvellement acquise.

Ollie vivait pour le quidditch, respirait quidditch, dormait quidditch. Sa vie entière tournait autour de sa carrière et elle n’avait d’autre choix que de faire ami-ami avec des gens absolument détestables, qui ne méritait pas une once de sympathie ni d’empathie. L’angoisse permanente, mais quelque peu égoïste, de perdre tous ses privilèges de joueuse était constamment présente : ne plus avoir accès au terrain, ne plus voler, ne plus faire partie d’une équipe. Être seule, à nouveau, ça la terrorisait.

Elle en avait fait des choses détestables pour arriver ici, à cette soirée qui annonçait le lancement d’une nouvelle saison. Des propos qu’elle n’aurait jamais cru tenir. Des propos qu’elle avait vomi à moitié, qui aurait pu la dégoûtée du quidditch si ce n’était la seule chose qui la maintenait hors de l’eau. Et la violence de ses mots n’avait d’égal que la violence de l’équipe dont elle faisait partie. Les Falmouth Falcons n’étaient pas connus pour être doux, ni empathiques. Ils étaient violents, sauvages. C’était une bataille perpétuelle contre leurs adversaires et eux même. Les coups bas, même entre eux, étaient monnaie courante. Et Ollie avait pris le pli en quelques mois à peine. D’un chaton sans défense qui craignait en miaulant la main qui s’approchait , elle était devenu le chat sauvage dont chaque griffe étaient sortie à la moindre once de menace.

C’était d’une curiosité étonnante. Elle adorait voler, elle adorait jouer. Elle était bonne, elle avait un style. Mais elle était absolument démoralisée par le comportement de ses coéquipiers. Et si au départ elle avait tenté d’y apporter sa propre touche, elle avait été contrainte de se conformer pour rentrer dans le moule et elle se détestait un peu plus chaque jour pour chacun des pas qu’elle faisait dans leurs directions.

Mais avait-elle seulement le choix ? Après tout, elle avait postulé dans d’autres équipes. Aucune ne l’avait retenue. Certaines lui avaient fait miroitées des promesses. D’autres lui avait annoncé cash qu’elle n’avait pas ce qu’il fallait pour rentrer chez eux. C’était frustrant, décourageant. Alors quand une équipe de seconde classe avait accepté sa venue en remplaçante, elle avait sauté sur l’occasion, dans un désespoir des plus total.

Quel était dans l’inconfort ici. Son agente, Ashley, l’avait traînée une première fois vers les journalistes, le temps de prendre quelques photos et de répondre à quelques questions auxquelles Ollie avait des réponses pré-enregistrée. Elle les énumérait, un sourire faux aux lèvres. Tout n’était que faux-semblant ici. Même sa tenue respirait le faux-semblant. La robe qu’elle portait était si inconfortable, si désagréable contre sa peau. L’odeur de l’alcool la répugnait presque. Elle aimait boire un verre, de temps à autre. Mais pas ici. Pas entouré de ses rapaces abominables. Ashley l’avait abandonnée momentanément et l’avait invité à aller parler à d’autres joueurs. Ce qu’elle avait fait, pendant quelques minutes. Mais elle était si peu à l’aise qu’elle avait l’impression de jeter un froid à chaque fois qu’elle rejoignait une conversation.

Un verre de jus de fruit entre les mains, elle tentait de se cacher de l’attention de la foule, installée à l’un des bars. Elle les observait, ses pantins qui faisaient pirouette sur pirouette. Quel élégant exercice, si on n'en voyait pas les ficelles.

Une voix l’avait sortie de sa stupeur. « Bah alors ?! Tu n’as personne avec qui cracher ton venin ? » Son regard s’était posé sur la blonde à ses côtés. Son anxiété avait bondi , prête à la défendre. Son corps entier lui criait de fuir, de partir, d’ignorer. Le sentiment était tellement fort qu’elle en avait quasiment la nausée. Et bon sang, elle se détestait, mais la blonde à ses côtés la détestait probablement plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer.

La personne en face d’elle, Ollie la connaissait, presque trop. C’était Jules, et outre le fait que la jeune femme était à présent l’une des athlètes phares dans le monde de quidditch britannique, elle était aussi l’une des personnes avec qui la rouquine avait joué, à peine quelques années auparavant. Poudlard semblait si éloigné mais si proche et c’était encore plus flagrant avec Jules en face d’elle.

Elle ne devait probablement plus se souvenir d’elle. Ou peut-être elle la détestait encore plus. C’était sûr. Ollie avait dit des choses absolument horribles sur sa famille. Elle méritait cette colère, cette haine, ce regard plein de violence que lui adressait la joueuse de quidditch. Elle l’avait traîné dans la boue par égoïsme. Parce que la presse l’avait acculée dans un coin, qu’elle avait paniqué et que la seule réponse qu’ils attendaient d’elle, c’était de traiter l’incident des Rowdy Ravens comme le gouvernement attendait qu’elle le traite : sans aucune pitié. « Jules … » Ollie s’en voulait terriblement, elle était incapable de trouver les mots. Incapable de trouver les mots, car il n’y avait aucune excuse à son comportement. « Je … Je suis pas sûre que ce soit l’endroit pour ... » Il y avait tellement de monde, tellement d’oreilles indiscrètes, Ollie était terrifié du moindre mot de trop, de la moindre opportunité à ce que les journalistes s’emparent de l’affaire. Elle voyait déjà les gros titres. Elle qui voulait rester dans l’ombre de la presse, mais les projecteurs du stade.

Jules devait savoir pourtant, que le gouvernement avait la main mise sur chacun des joueurs présents. De simples pantins dans une course à l’idéologie. Utilisés comme des marionnettes auprès du grand public pour féliciter les avancées du gouvernement.

Saisissant son courage à deux mains, elle avait demandé au serveur un autre verre de jus, insistant sur le travail qu’il lui restait encore à faire. Elle s’était suffisamment mise à mal pour que tout tombe à mal maintenant. Elle murmura à demi, espérant que seul entendrait Jules. Si seulement, elle l'entendait, tellement sa voix était basse. « Je suis terriblement désolée ... » Elle craignait sa haine, sa colère, pas seulement parce qu’elle été terrifiée par la presse, mais parce que jadis, Jules avait été une amie, une personne sur qui Ollie avait compté et qui l’avait aidé à trouver sa voie.

Quelle drôle de façon elle avait de remercier.

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Jules Doherty
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Jules Doherty
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MessageSujet: Re: phylli flingo (ollie)   phylli flingo (ollie) EmptyDim 21 Fév - 19:45
phylli flingo (septembre 2002)
Visiblement, cette attaque frontale destabilisait la rousse. Faut dire que Jules ne passait pas par quatre chemins pour revenir sur les propos tenus par cette dernière en conférence de presse. Quel genre de pimbêche fallait-il être pour tenir ce genre de paroles ? Qu’est-ce que cela avait bien pu lui apporter de parler sur la famille Doherty ? La gardienne se souvenait sans difficulté de la colère qu’elle avait éprouvée en lisant l’interview de Debenham dans un magazine sportif. Au-delà des propos déplacés, c’était un sentiment de trahison qu’elle avait éprouvé ce jour-là. Une colère qui venait probablement du fait qu’elles se connaissaient suffisament pour ne pas se faire de coups bas. Jules et Ollie avait déjà joué ensemble, à l’époque de Poudlard, et même si ça commençait à dater, la blonde se souvenait parfaitement d’avoir proposé des séances d'entraînements particuliers à cette dernière, ainsi qu’à Basil. Drôle de manière de se montrer reconnaissante.

Déstabilisée, la rousse ne souhaitait pas avoir ce type de conversation. Un comportement qui agaça encore plus Jules, qui ne supportait pas les hypocrites. Si Ollie avait quelque chose à dire, c’était en face, pas devant les médias. « Bah pourquoi ? Tu as peur pour ta réputation ? » Il était évident que la plus jeune craignait le conflit, les escarmouches, tout ce qui pourrait entacher sa réputation. Et pourtant, elle n’avait pas hésité à venir salir celle d’une ancienne camarade. Trop loyale pour comprendre ce genre d’attitude, l’ancienne poufsouffle ne cachait pas son amertume et au loin, elle remarqua le regard insistant de quelques joueurs visiblement au courant des tensions qui pouvaient exister entre les deux joueuses. Au même moment, dans son dos, le serveur lui déposa sa commande, deux bières bien fraîches. « Merci pour le verre. » Polie, et toujours souriante, Jules avait gagné le cœur des gens par son naturel et authenticité. Même si elle se passait bien d’exprimer ses idées politiques, la blonde jouait la carte de l’honnêteté auprès des gens, ce qui lui valait beaucoup de sympathie.

Aujourd’hui, beaucoup de sorciers s'identifiaient à elle, et même si elle ne pouvait en être sûre, une partie d’elle estimait que si son père était encore en vie, c’était principalement parce que tuer M. Doherty pouvait provoquer une polémique parmi les fans. Coqueluche des supporters, elle savait jouer de sa notoriété, sans jamais entacher celle des autres, un leitmotiv qui n’était visiblement pas partagé par tout le monde. Tendue, elle se désaltéra la gorge, avant de reposer un peu brusquement son verre sur le comptoir. Pour dire vrai, Jules aurait pensé que l’autre serait partie le plus vite possible, histoire de fuir la conversation. Et pourtant, à sa plus grande surprise, Ollie se tenait encore à ses côtés, commandant même un autre verre, comme pour l’accompagner. Un comportement surprenant, qui n’était rien face aux excuses qui furent prononcées. « Désolée ? De quoi au juste ? » Jules ne s’était pas attendu à ça, mais pour autant, elle n’avait pas envie de passer l’éponge aussi facilement. Pour pardonner, il fallait comprendre et à ce moment précis, la blonde se retrouvait dans l’incompréhension la plus totale.

« Je ne vois pas pourquoi tu as besoin de cracher sur les autres pour faire bonne figure, aux dernières nouvelles je n’ai pas eu besoin de le faire. » Jules en attendait plus de la rousse, même si cela risquait d'attiser la curiosité des journalistes, pour le moment trop occupés à interviewer Viktor Krum et le reste de l’équipe du gouvernement.
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Ollie V. Debenham
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MessageSujet: Re: phylli flingo (ollie)   phylli flingo (ollie) EmptyJeu 25 Fév - 23:07





NOT SORRY ENOUGH
feat Jules.
Qu’il était étrange de revoir Jules, après tant de temps, en chair et en os. Peut-être valait-il mieux sur le terrain qu’ici ? Elle était persuadée qu’elle aurait été capable de se saisir d’une batte pour venir la terminer tellement elle semblait furibonde à ses côtés. Et il y avait de quoi. La joueuse de quidditch ne se pardonnerait probablement jamais des propos acerbes qu’elle avait adressé sur la famille de Jules.

Les choses auraient pu être différentes, si elle avait été plus douée avec les mots, si elle avait évité ses questions assassines. Elle n’aurait probablement pas eu un bon départ de carrière, voir une carrière à laquelle se raccrocher tout court. Peut-être aurait-elle dû continuer à servir des vieux libidineux et des adolescents boutonneux au petit café du coin. Mais sa vie, sa survie, dépendait de ses vols. Un frisson était remonté le long de son échine. Jamais elle n’aurait pû passer un instant de sa vie sur le sol. Elle ne se sentait qu’à sa place, que dans le vrai, que dans les airs.

« Bah pourquoi ? Tu as peur pour ta réputation ? »

C’était rhétorique. Qui ne l’était pas ? N’était-elle pas effrayée des retombées médiatiques d’un simple incident ? Quel sang-mêlé n’avait pas peur de perdre tous ses privilèges de joueur ? Le moindre dérapage médiatique et c’était direction les oubliettes. Elle devait se tenir du côté du gouvernement, car c’était pour elle la seule solution qu’elle avait pour rester sur le terrain, dans la lumière. Les cadavres étaient nombreux sur la route, trop nombreux, parsemée parmi sa loyauté, sa conscience tranquille et sa volonté à ne jamais faire de mal à qui que ce soit. Elle avait fait un carton plein avec son entrée en titulaire chez les faucons. Qu’y avait-il à y répondre à part « oui, j’ai peur de perdre mon boulot ? J’ai peur de perdre ma raison de vivre si le gouvernement me coupe les ailes. Tu dois comprendre ça ? T’as perdu un bout de ta famille pour eux. » Mais son phrasé, son opinion, elle se devait de la garder pour elle. Pas quand le monde l’entourait, pas quand n’importe quelle oreille indiscrète pouvait se saisir de leurs dialogues. Elle avait bu une gorgée de son jus, tendue comme jamais. Elle semblait vouloir bondir hors de sa chaise et ne jamais y revenir. Mais parce qu’elle devait des réponses, elle restait, ancrée. Lourde, assommée à moitié. Elle voulait lui dire tellement de choses, mais les mots restaient bloqués dans le creux de sa gorge. « Tu sais comment ils sont… A déformer constamment... » C’était un fait, répondu à moitié à côté de sa réponse, mais elle devrait se contenter de ses mots murmurés.

« Désolée ? De quoi au juste ? »

De tout. D’avoir traité ses parents de paria, d’avoir encouragé l’opinion public, de s’être conforté dans le moule du gouvernement, de les avoir annoncé traître à la nation. D’avoir vu ses propos déformés par une plume à papote qui n’avait qu’empirer la situation, qu’elle avait supposément dit que son père faisait une tâche pâle dans le monde du quidditch et qu’un homme qui se mettait contre son gouvernement se mettait contre le quidditch. Des propos exacerbait par des journalistes gourmands, qui avaient profité d’un moment de panique, d’une crise d’anxiété grandissante, pour la frapper là où elle déblatérerait le plus. Elle avait mis du temps à chercher les formulations de ses mots, comme si elle avait peur à tout instant que Jules ne l’engueule que plus. « … De … De ce que j’ai pu dire sur ta famille. » Les mots sont murmurés. « C’était mal… Malhonnête… Égoïste… » Elle se savait égoïste, la rouquine. Elle aurait pu sacrifier sa carrière, pour elle, pour le bien de son amie. Mais elle ne l’avait pas fait, parce qu’elle se voulait survivre. Sans quidditch, elle était perdue, une carapace vide. Elle n’était pas parfaite, elle n’avait jamais annoncé l’être.

« Je ne vois pas pourquoi tu as besoin de cracher sur les autres pour faire bonne figure, aux dernières nouvelles, je n’ai pas eu besoin de le faire. »

C’était plus simple quand on avait déjà un pied dans le métier, même avec un père en prison. Elle avait commencé avant tout ce fiasco. Elle avait rejoint une école, elle avait eu la possibilité d’y étudier. Ollie, elle était seule. Désespérément seule. Sa mère avait refusé d’avancer les frais. Elle n’avait pas été remarquée par un scout, parce qu’elle manquait de talent, de finesse, de ce quelque chose qu’ils avaient pu trouver dans d’autres joueurs de Poudlard. Elle n’avait pas eu certains privilèges.

Ollie avait mis les pieds dans le stade quand la guerre faisait déjà rage. Alors, oui, elle avait craché sur d’autres, mais elle était loin d’être la seule Même si ce n’était pas une excuse - et si Ollie y réfléchissait un instant, elle trouvait cela légèrement hypocrite de sa part, même en étant profondément désolé pour sa famille. Chacune avait eu ses combats, et même si Ollie s’était battu à la déloyale -une chose rare pour une poufsouffle – elle n’avait eu le moyen de faire autrement.

Et elle était seule, tellement seule. Sortie de poudlard, c’était comme plongé dans un bassin ou elle n’avait pas eu pied. Elle avait eut l’impression de se noyer, écrasé par les attentes de ses paires, écraser par l’échec qui semblait vouloir dessiner sa vie. Sa seule bouée avait été sa grand-mère, mais le radeau était bien mince et à chaque obstacle, Ollie avait replongé sous l’eau. Jules s’imaginait probablement qu’elle l’avait belle, la rouquine. Mais pour tout dire, elle était incroyablement malheureuse. Pourtant, elle était joueuse dans une bonne équipe, elle avait une agente, tout semblait enfin lui sourire, du moins d’apparence. L’équipe était dure avec elle, plus que lorsqu’elle était remplaçante ; Elle avait l’impression de se battre sans cesse pour conserver sa place, comme si elle ne faisait jamais assez, jamais bien. C’était démoralisant et pourtant merlin qu’elle prenait son pied en volant. Mais une fois au sol, tout l’assaillait. Elle était d’une tristesse profonde, les pieds sur le plancher des vaches. On lui avait dit que travailler par passion, c’était la garantie de ne jamais travailler un jour de sa vie. Quel mensonge. Par passion, elle se donnait toujours plus, se crever toujours plus. Elle repoussait sans cesse le moment de rentrer chez elle après les entraînements, trop peur de se retrouver seule, avec ses pensées.

Elle avait tellement de choses à lui dire, tellement de choses à répondre, tellement d’émotions qui se bousculaient au portillon. Elle était comme une bombe à retardement et bon sang qu’elle se faisait violence pour ne pas imploser ici même. Mais elle était terrifiée d’être encore plus mal perçue par Jules, terrifiée à l’idée de la décevoir encore plus, si cela était possible. Elle cherchait son pardon chimérique.Mais entre ce qu’elle pensait, ce qu’elle disait et ce que Jules comprendrait, il y avait un fossé. Chacun de ses mots pesait sur sa conscience. « Crois moi … C’est pas par choix. » Une vitre, un mur à maintenir, entre elle et les autres. Parce que c’était sa seule défense face au monde et qu’elle essayait de garder ses barrières levées. Paraître neutre tout en se rapprochant des idées du gouvernement en n'en pensant l’exact opposé. Elle se détestait, mais détestait tout autant cette dictature qui la forçait à se battre contre une ancienne amie. « Leurs … Plumes à papote sont plus affûtées que des couteaux tranchants ... » Petit murmure adressé à la blonde. « Je n’ai jamais voulu dire toutes ses choses. » Ses mots restaient coincés dans sa gorge. « je … Je sais que c’est impardonnable… Je… » Je n’attends pas de toi que tu me pardonnes, que tu m’apprécies, que tout redevienne comme avant. Tant de pensées qui se bousculaient dans sa tête, tandis que ses yeux se perdaient dans son verre, à la recherche d’un fil qu’elle venait de perdre.


(c) Ollie V. Debenham - MarinC
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Jules Doherty
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Jules Doherty
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MessageSujet: Re: phylli flingo (ollie)   phylli flingo (ollie) EmptyDim 28 Fév - 19:35
phylli flingo (septembre 2002)
Loin de son assurance habituelle, la rousse peinait à tenir le regard de la galloise. Remontée, Jules la fixait, avec une intensité certaine. Ollie était désolé ? Super, ça lui faisait une belle jambe. Même si les paroles semblaient sincères, la blonde ne comprenait pas, la blonde n’acceptait pas. La loyauté chez les Poufsouffle c’était un credo, et la gardienne des Rowdy Ravens comptait bien remettre les pendules à l’heure. Silencieuse, elle écouta la plus jeune présenter ses excuses, chercher à justifier l’impardonnable. Bien sûr, entre les lignes, la blonde comprenait qu’une similitude existait entre leurs deux situations. Pour autant, même si elles combattaient le même mal, elles avaient choisi des méthodes différentes. Ollie jouait les pestes et les opportunistes, pendant que Jules essayait de prôner des valeurs fortes et bienveillantes. Une fois que l’autre avait parlé, Jules laissa un petit temps s’écouler, comme pour chercher ses mots. Son but n’était pas de la détruire, mais simplement de lui partager le fond de sa pensée.

« Que tu veuilles plaire aux médias, au gouvernement et autres trous du cul, je peux comprendre. Seulement, j’ai dû mal à comprendre que tu puisses me tacler de la sorte. Mes parents, tu aurais pu t’en passer. Tu penses que c’était facile à vivre ? Tu crois que c’était facile d’arriver là où j’en suis ? » Le parcours de Jules Doherty, semé d'embûches, n’avait aucunement été facile. Certes, chanceuse de posséder un talent évident pour le quidditch, elle avait eu la chance d’être sélectionnée par une équipe dès son entrée à l’école supérieure. Seulement, on ne pouvait pas dire que ce ticket lui avait ouvert grandes portes. Son sang ne convenait pas, sa famille ne convenait pas, son équipe ne convenait pas, un fléau qui aurait pu détruire sa carrière, avant même qu’elle ne commence. « Tu penses que ma carrière était comment, quand ils ont arrêté mon père ? Que ma mère est devenue une fugitive ? Que mon coach, ainsi que mes amis se sont fait tuer pour des raisons obscures ? » Lors de l’arrestation de son père, la blonde n’était encore que remplaçante pour les Rowdy Ravens, un poste malheureusement peu sécurisant, qu' elle aurait pu perdre très rapidement.

D’ailleurs, sans ses proches, et plus particulièrement ses coéquipiers, elle avait tenu la route, et s’était rapidement ressaisi. Par sa faute, son père se retrouvait par Azkaban, il était par conséquent de son devoir de le protéger. Pour cela, la galloise n’avait rien trouvé de mieux que devenir la coqueluche de son équipe, un visage fort du quidditch britannique. Une volonté de fer, qui lui permettait de surmonter les horreurs que la vie dressait sur son chemin. « Moi aussi j’ai eu besoin qu’ils m’aiment. Jouer la petite sorcière modèle. Seulement, j’ai jamais cracher sur des innocents, encore moins sur les gens qui quelques années auparavant étaient les premiers à me tendre la main. » Jules voulait s’en sortir, mais pas en marchant sur les autres. Ses valeurs étaient primordiales pour elle, et depuis que sa famille et son équipe avaient volé en éclat, elle s’était promis d’être un symbole de la bienveillance, un rayon de soleil dans la tempête.

« Tu voulais percer ? Profiter des privilèges du quidditch ? Ok, cool. Pourquoi ne pas avoir demandé à tes amis ? J’aurai pu te faire passer les sélections, ou au moins te recommander au coach. Même Basil aurait pu le faire. » Ils étaient de la même maison, ils s’étaient entraînés ensemble, ils avaient même joué ensemble, alors pourquoi ne pas se tourner vers eux ? Pourquoi courir vers des gens sans coeur ? Jules ne comprenait pas, et visiblement, le serveur qui écoutait discrètement leur conversation approuvait ses paroles. En même temps, Jules profitait d’un capital sympathie évident pour le public, ce qui obligeait le gouvernement à la considérer. Un plaisir de voir ses connards lui manger dans la main à chaque audience. Bien sûr, loin d’être idiote, elle savait que pour autant, sa vie ne tenait qu’à un fil, au moindre écart, elle pourrait perdre la vie, comme son ancien coach, comme Cédric. Encore une mort qu’elle n’oubliera jamais, son meilleur ami, son premier amour.

Jules détestait le gouvernement, et tout comme Ollie, elle jouait la comédie. Pour autant, jamais elle ne rabaisserait un allié, jamais elle ne tournerait le dos à un ami. « Tu sais pourquoi j’aime le quidditch, parce que c’est un sport d’équipe. Aime les gens autour de toi. Tu peux leur mentir à eux. » Du bout du doigt, elle pointa la horde de journalistes qui se languissaient de voir autant de grands noms au mètre carré. « Mais pas à toi-même. » La rousse ne savourera jamais sa carrière à ce prix là, Jules en était persuadée. « Tu sais pourquoi je joue ? Parce que c’est la seule chose qui donne un sens à ma vie. Parce que les énergumènes avec qui je joue, se sont mes amis. Et tu sais pourquoi j’ai envie que le public m’apprécie ? Ok, j’ai envie d’aider mon père, mais pas seulement. J’ai envie de donner espoir aux gamins, leur montrer qu’on peut y arriver. » Si Doherty était appréciée, c’était grâce à sa simplicité, sa proximité avec ses fans, mais surtout, par ce qu’elle représentait. « Sans ça, sans mes amis, jouer au quidditch serait bien triste. » Sans eux, sans tout ça, elle serait sûrement devenue une fugitive, cherchant à donner un sens à son existence.
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Ollie V. Debenham
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MessageSujet: Re: phylli flingo (ollie)   phylli flingo (ollie) EmptyMar 9 Mar - 23:10





NOT SORRY ENOUGH
feat Jules.
TW Anxieté, crise de panique

L’envie de fuir se faisait de plus en plus présente, au fur et à mesure qu’elle sentait le regard sans pitié de Jules sur sa personne. Elle était incapable de la regarder dans les yeux. Regarder quelqu’un dans les yeux était déjà un défi pour Ollie. Face à la blonde, il lui semblait plus qu’insurmontable. Ses mains s’agitaient sur son verre, ses ongles cherchant à gripper ses cuticules, dans le geste parfaitement méthodique d’une angoissée. Elle était un animal au fond d’une cage, un bucéphale qui sursautait à la moindre ombre. Elle cherchait n’importe quel moyen pour faire passer son anxiété, la calmer, l’occuper. C’était une chape de plomb sur ses épaules. Le silence de la joueuse était difficilement supportable. Concentrée sur son verre, elle comptait les secondes du mutisme de la capitaine. Ne disait-on pas que le silence était le plus grand des mépris ? Allait-elle partir là, sans un mot ? Après tout, c’était ce qu’elle méritait.


Mais elle le brisa. Et rien ne sembla l’arrêter dans son monologue intarissable. Elle était toujours aussi effrayée de croiser son regard, mais elle écoutait, avec la plus grande des attentions. « [...]Mes parents, tu aurais pu t’en passer. Tu penses que c’était facile à vivre ? Tu crois que c’était facile d’arriver là où j’en suis ? » Elle avait ravalé sa salive, sentant sa glotte s’agiter. Bien sûr qu’elle n’avait aucune excuse, que rien n’était facile. Ollie n’osait imaginer si on s’en prenait de la sorte à sa grand-mère. Aurait-elle chercher à se venger ? Probablement. La jeune femme était loyale, envers ses amis, sa famille. Qu’avait-elle perdue pour en arriver là ? À trahir quelqu’un qui avait tant compté pour elle ? Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, à être rentré dans ce milieu. À vrai dire, si elle croisait son regard dans un miroir, elle se dégoûterait probablement d’elle-même.

Le monde du quidditch leur était impitoyable et à vrai dire, Ollie n’y avait pas été préparée. À Poudlard, la seule chose à laquelle ils s’intéressaient, c’était de jouer bien. Mettre des points. Remporter la coupe de quidditch de la saison. Faire honneur à sa maison. Dans le monde professionnel, jouer bien, même excellemment, ne suffisait pas. Il fallait en plus d’être bon sur le terrain, être bon auprès des fans, faire bonne figure devant la presse, trouver un équilibre entre vie privée et vie publique. Et personne ne l’avait prévenue. Elle s’était dit que tout serait simple, qu’elle saurait se débrouiller, qu’elle n’avait qu’à prouver sa valeur auprès de son coach. De quelle naïveté elle avait fait preuve. Prise au piège par les rapaces qu’était la presse, acculée par les autres joueurs. Elle était tombée de bien haut, à croire que tout se faisait naturellement, qu’elle s’en sortirait. Merlin merci, Ashley l’avait sorti du trou dans lequel elle s’était effondrée. Mais il y avait encore du temps, du travail pour panser toutes ses plaies.


« Tu penses que ma carrière était comment, quand ils ont arrêté mon père ? Que ma mère est devenue une fugitive ? Que mon coach, ainsi que mes amis se sont fait tuer pour des raisons obscures ? » Elle s’était mordu l’intérieur de la joue, retenant les larmes qui lui montait aux yeux. Bien sûr qu’elle ne l’avait jamais eu facile. Bon sang, mais quel monstre elle était ? Quel genre de personne plantaient des couteaux dans le dos de ses collègues comme ça ? Comment avait-elle pu se laisser faire ? Elle aurait dû , bon sang, elle aurait dû se rebeller à cet instant-là, celui où tout avait basculé. Elle voulait remonter dans le temps, revenir en arrière, à ce jour maudit. Avec des si, Ollie était capable de refaire son monde, son histoire, sans cette anxiété, cette peur qui la bouffait tous les jours un peu plus.

« […] Seulement, j’ai jamais craché sur des innocents, encore moins sur les gens qui quelques années auparavant étaient les premiers à me tendre la main. » Son dos tourné vers la horde de vautours qu’étaient les journalistes présents à cette soirée, elle sentait les larmes monter à ses yeux émeraude. Elle en retenait la barrière, tant bien que mal. Elle ne devait pas pleurer, pas ici, pas devant Jules. Elle s’éclipserait, plus tard, la joueuse trouverait un moyen de partir, pour pleurer son saoul, loin de ces juges dont elle craignait sentir les regards sur son échine. Elle devait tenir, encore un peu. Elle savait que si les vannes s’ouvraient maintenant, il n’y avait aucun moyen pour elle de les arrêter, elle savait que la crise d’anxiété, de tristesse, de tout ce qui était en train de mettre ses nerfs à rude épreuve, aurait raison de son sommeil ce soir-là. Peut-être allait-elle s’endormir à force de tout lâcher ou peut-être allait-elle se contraindre à boire une potion, qui l’enverrait dans un sommeil sans rêve ni cauchemars.

Elle s’en voulait tellement.

« Tu voulais percer ? Profiter des privilèges du quidditch ? Ok, cool. Pourquoi ne pas avoir demandé à tes amis ? J’aurai pu te faire passer les sélections, ou au moins te recommander au coach. Même Basil aurait pu le faire. » C’était presque la goutte de trop. Ollie n’aurait jamais osé venir les voir. Pas par fierté, pas parce qu’elle voulait réussir par elle-même. Mais parce qu’elle n’y avait pas pensé, parce qu’elle ne voulait pas être un poids pour eux, qu’elle ne voulait pas se contenter de toujours se reposer sur eux, de les ennuyer, de les agacer, de leur faire honte. De ne pas être à la hauteur de leurs espérances. Clairement, elle avait bien fait. Elle l’avait déçue, elle l’avait blessée. La joueuse ne méritait pas son aide, elle méritait probablement l’aide de personne. Parce qu’elle ne pourrait jamais leur rendre la pareille, jamais les remercier assez. C’était là le plus douloureux.

Elle n’avait pas été assez douée pour rejoindre une université axée sport, elle ne l’aurait jamais été pour rejoindre une équipe de la trempe des Rowdy Ravens.

« Tu sais pourquoi j’aime le quidditch, parce que c’est un sport d’équipe. Aime les gens autour de toi. Tu peux leur mentir à eux. [...] Mais pas à toi-même. » Il n’y avait rien de plus douloureux que d’entendre ces mots, qui depuis un temps, semblait régir la vie d’Ollie. Elle n’était qu’une ombre depuis plusieurs mois, depuis qu’elle était rentrée chez les Faucons. Parce qu’elle se mentait à elle-même, déjà depuis bien trop longtemps. Hit a little bit too close to home. Son cœur s’était serré. Isolée, seule, ça l’avait bouffé, de jouer en équipe en solitaire. « Tu sais pourquoi je joue ? Parce que c’est la seule chose qui donne un sens à ma vie. Parce que les énergumènes avec qui je joue, se sont mes amis. [...] » Ollie était envieuse, d’une certaine façon. Elle essayait de se souvenir de pourquoi elle avait voulu se lancer en carrière dans le quidditch et c’était les mêmes raisons que Jules : la liberté que lui procurait les sensations de vol et se sentir utile, jouer avec des gens pour qui ça importait, pour qui elle comptait. Et bon sang, la seule chose qui la retenait aujourd’hui chez les faucons, c’était le vol, s’améliorer. Elle se levait le matin avec la boule au ventre, craintive de les décevoir, parce qu’elle les décevait toujours. Pas assez rapide, pas assez forte. Elle était déjà un ovni chez les batteurs, mais parmi eux, c’était une étrangère. Elle avait beau se répéter qu’elle finirait par y trouver sa place, une partie d’elle-même savait pertinemment qu’elle n’en avait aucune parmi eux.

Mais ils étaient les seuls à l’avoir accepté. Elle s’était fait une raison.

« Sans ça, sans mes amis, jouer au quidditch serait bien triste. » Pour Ollie, c’était déjà bien triste. Mais se voyait-elle seulement ailleurs ? Jamais. Si elle n’était pas sur un balai, si elle ne se donnait pas corps et âme, que pouvait-elle faire ? La rouquine s’était persuadée qu’elle ne méritait pas plus, pas mieux. Qu’elle avait devant elle sa triste carrière, qu’elle n’était jamais assez. Mais l’idée même de ne pas jouer au quidditch la brisait au plus profond d’elle. Sa seule solution était d’encaisser, encore et encore. De prendre sur elle, toujours.

Elle avait mis quelques secondes à ravaler ses sanglots, à remonter ses larmes au coin de ses yeux. Ils étaient humides. Qu’il était dur de résister à l’attrait de tout lâcher. Sa bouche se retenait, dans des plis nerveux. Elle avait bu une gorgée de son verre. Remettre de l’ordre dans ses pensées, à cet instant, était l’une des choses les plus difficiles qui lui paraissait. Ses mots tournaient en boucle dans sa tête, mais la pire des phrases restait ce mensonge qu’elle se répétait sans cesse.

Elle ne savait par où commencer. Ses mots se perdaient dans sa gorge, inlassablement. Pourquoi parler était si dur ? Pourquoi son ours lui répétait, encore, toujours, de se taire, de s’enfoncer dans son mutisme ? Elle avait tant peur de la décevoir plus, que ses mots continuent de la blesser, qu’elle dise la chose de trop, encore une fois. Et quand bien même, elle n’avait aucune idée de par où commencer. Ses pensées étaient éparpillées aux quatre coins du monde et là voilà qui était complètement désemparée.

Il lui fallait commencer par l’évident. « J’ai pas les mots pour te dire à quel point je m’en veux... » Elle essayait de trouver une respiration régulière, se concentrant sur ses doigts pour trouver un rythme et apaiser son cœur dont elle avait senti l’accélération. D’habitude, elle accueillait cette accélération avec plaisir, elle l’embrasait. « Je … Je peux pas imaginer ce que tu as … Traversé… Ca devait être suffisamment horrible sans que je viennes derrière. » Elle sentait déjà l’afflux remonter vers ses yeux. Le retenir, encore. Encore un peu. « J’ai … Ils … » Elle reperdait ses mots, à nouveau. « Je me suis sentie prise aux pièges. J’étais seule… Je … Je voulais juste survivre. » Mais à quel prix avait-elle payé cette survie ?

Elle reprit une respiration. La détresse s’entendait dans sa voix. C’était comme un appel à l’aide, comme une noyée au milieu d’un océan, en pleine tempête. Elle peinait toujours et encore à garder la tête hors de l’eau. Elle avait l’impression de plonger, encore une fois, de sentir l’eau emplir ses poumons, encore une fois. « Je voulais pas venir vous embêter, encore. J’ai … J’ai pris la première opportunité qu’on m’a tendu parce que c’était la seule. .. Je. J’ai pas … » Elle perdait ses mots encore une fois. Elle avait besoin d’air. Désespérément. Rajoutée à son angoisse de se tenir face à Jules, l’angoisse d’être vue dans cet état faisait son chemin au travers des méandres de son esprit. Elle devait se reprendre, elle essayait de pousser son corps, son esprit, à réagir et se forcer à tenir. Mais elle sentait les liens rompre, les uns après les autres. Elle était absolument impuissante. « J’ai perdu ça Jules… Honnêtement, je me vois pas ailleurs que sur un balai, mais … » Je suis perdue, j’ai peur, je sais faire que ça, je suis médiocre, j’ai pas le choix. Trop de possibilités, trop de craintes à énoncer en si peu de mots.

Ses jointures se serrèrent sur les pans de sa robe, retenant encore ses sanglots qui menaçaient de transparaître au travers de sa voix. Son souffle était court, bien qu’encore silencieux, les yeux baissés sur son verre.



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Jules Doherty
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MessageSujet: Re: phylli flingo (ollie)   phylli flingo (ollie) EmptyMar 16 Mar - 17:06
phylli flingo (septembre 2002)
Désemparée face à la clarté des paroles de la blonde, Ollie n’en menait pas large. Polie, elle resta muette tout le long, fuyant du regard et attendant la sentence. Jules ne parlait pas pour blâmer l’autre, mais pour lui faire ouvrir les yeux. D’une certaine manière, c’était parce qu’elles avaient été amies que la galloise prenait le temps de lui parler et de la raisonner. Les mots étaient forts, mais pas négatifs, juste ce qu’il fallait pour clarifier un peu la situation, et livrer ce qu’elle pensait réellement. Une fois son presque monologue terminé, Ollie marqua un petit temps avant de répondre le plus sincèrement possible. Jules ne pouvait pas douter des l’honnêteté de la rousse, et rien qu’à sa voix, on pouvait comprendre la peine qu’elle ressentait. Finalement, la fière Ollie n’était autre qu’une paumée, comme beaucoup, qui essayait de survivre en enfer. Seulement, elle n’était clairement pas la seule sur cette route sinueuse, et il était temps qu’elle le comprenne. « On essaye tous de survivre. » Hormis les privilégiés, la plupart des sorciers se retrouvaient obligés de s’adapter, de jouer la comédie, sans quoi ils deviendraient des parias.

Vanessa en avait fait les frais, et la blonde s’estimait presque heureuse de son châtiment. Se victimiser ne servait à rien, il fallait accepter son combat et comprendre qu’il n’était pas le plus difficile. Jules ne voulait pas dédramatiser la vie de la plus jeune, seulement, elle était loin d’être aussi seule qu’elle le présentait. La solitude qu’elle ressentait, elle la devait à elle seule, pour avoir cracher avec ingratitude sur ceux qui aurait pu lui tendre la main. Bien sûr, loin d’être idiote, la gardienne des Rowdy comprenait la difficulté de devoir s’en remettre aux autres, mais au fond, était-ce pire que trahir ses proches ? « Tu nous aurais pas embêter, on est tes amis, ça sert à ça les amis. » Ollie n’avait pas fais les bon choix, et de toute évidence, elle était la première à en souffrir.

En observant l’autre, Jules ressentit une certaine peine. Loin d’éprouver de la pitié, elle avait juste envie de laisser une chance. Après tout, l’erreur est humaine, et elle n'était pas la dernière à avoir gaffé. « Je vois... » Histoire de marquer une pause, elle avala quelques gorgées de sa boisson, avant d’opter pour une position plus confortable, adossée au comptoir, face aux restes de la salle. « Tu sais, ce n’est pas une fatalité, tu peux toujours faire mieux. » Personne ne méritait d’être malheureux, enfin, presque personne. Dans tous les cas, Ollie, loin d’être profondément méchante, méritait mieux que sa vie actuelle. Jules ne pouvait pas réparer les erreurs du passé, mais peut-être éclaircir un minimum son futur. « Je me fiche que les médias nous mettent en rivalité, d’ailleurs c’est même un bon coup de pub, mais juste restons fair play. » La carrière de Jules semblait prendre une bonne direction, ce qui lui laissait un minimum de marge pour aider celle d’une ancienne amie.

D’un geste rapide, elle se redressa, et attrapa les deux verres qu’elle venait de commander. « Passes chez moi à l’occasion, au lieu de rester dans ta merde. On pourra discuter plus tranquillement. » Il n’était pas vraiment l’heure de discuter en détail de la suite des événements, et de toute manière, elle ne souhaitait pas forcer la rousse d’une quelconque manière. « Je te laisse, je vais rejoindre les Rowdy avant que les journalistes nous remarquent. » Sans attendre de réelle réponse, elle quitta le comptoir, pour rejoindre la tablée des siens, qui commençaient à se demander si elle allait revenir. Son équipe était sa famille, et pour rien au monde elle ne voudrait jouer dans une autre équipe, même les mieux classées.
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MessageSujet: Re: phylli flingo (ollie)   phylli flingo (ollie) EmptyVen 23 Avr - 23:00





NOT SORRY ENOUGH
feat Jules.

« On essaye tous de survivre. »

Cette cage dorée semblait être le tourment de bien des joueurs. Ils étaient beaux à voir de l’extérieur, mais quelle tristesse y avait-il quand on voyait leurs sacrifices. Tout ça pour toucher les étoiles du bout des doigts. Et aucun membre de son équipe ne lui inspirait confiance pour qu’elle confie ses angoisses les plus profondes, mais c’était à juste titre. Si elle avait appris une chose, parmi eux, c’était qu’il fallait se tirer dans les ailes pour survivre dans l’équipe. Elle aurait pu se rebeller, refuser de se prêter au jeu, mais face au mur, sans aucune autre issue, elle avait décidé d’écoper. Et si la jeune femme avait déjà des problèmes de confiance en elle, cette mentalité ne l’avait clairement pas tiré vers le haut, car maintenant, en plus de craindre déplaire aux autres, elle craignait recevoir leurs courroux.

« Tu nous aurais pas embêtés, on est tes amis, ça sert à ça les amis. »

Elle n’arrivait plus à faire confiance. Son souffle s’était coupé un instant. La définition d’amitié lui était devenue bien floue, bien plus floue qu’elle ne l’était auparavant. Terrifiée par l’abandon, par le rejet de ses pairs, elle avait réalisé l’exploit de se convaincre qu’elle ne comptait pour personne. Si elle mourait demain, ce soir, elle serait oubliée dans la foulée. À qui manquerait-elle ? Personne, du moins à ses yeux. Sa réalité était une anxiété qui tirait chacune de ses ficelles. Et quand bien même elle était capable de sacrifier sa vie pour autrui – quand elle ne jouait pas les égoïstes comme elle l’avait été avec Jules -, elle craignait sans cesse leur désintérêt.

Elle avait doucement hoché de la tête. Jules avait sûrement raison. Elle aurait dû se tourner vers les personnes qui comptaient le plus pour elle. Mais qui aurait cru que cela aurait été aussi difficile ? La jeune femme s’était renfermé, comme elle renfermé ses émotions à cet instant, cherchant le calme dans sa respiration, ravalant ses larmes salées.

Il n’y avait eu pas mort d’homme, c’était vrai. Lorsqu’on commentait le massacre qu’avait vu Jules sous ses yeux. Mais Ollie avait joué les pires cartes en sa possession, c’était une série d’échecs et de mauvais coups. Pouvait-elle rattraper la partie ? Faire amende de ses propos, obtenir un semblant de pardon ? Une ridicule partie de son être voulait y croire. Ses erreurs de parcours étaient certes nombreuses, mais le simple fait que Jules se décide à lui parler, à lui répondre, c’était un grand pas en avant, n’est ce pas ? Et puis elle n’avait pas vraiment tord. La publicité qui en découlait pour les deux joueuses était quasiment déroutante. Ollie en avait fait des crises d’anxiété à la soudaineté à laquelle les journaux s’en étaient emparé. La rouquine avait subi le courroux de quelques fans de la capitaine galloise, mais les cris s’étaient rapidement calmés et Ashley avait réussi à tirer les épingles de son jeu. Son agent était bien décidé à lui redorer le blason, rapidement, mais surtout sûrement. Ollie craignait presque l’interrogatoire qui suivrait leur discussion. Elle n’avait aucun doute que la blonde était en train de retenir les journaux poliment et les avait déjà remarquée, toutes deux au bar.

Certes, Ashley pouvait réparer bien des choses, mais sa relation avec Jules ne tenait qu’à Ollie, c’était des compétences qui la dépassait et c’était à la rousse de faire amendes à la blonde. « C’est promis. » C’était bien peu lui demander, après tout le mal qu’elle avait pu lui faire. Après l’épisode de la presse, Ollie s’était bien gardé de dire quoi que ce soit sur quiconque l’entourait.

Elle n’avait eu le temps de répondre à la proposition de la joueuse. Voilà la rouquine, surprise par la tournure des événements et au sifflet coupé. Elle s’était déjà éloignée, Ollie ayant à peine le temps de lui murmurer une « bonne soirée ». Elle ne se sentait que plus coupable de cette situation : Jules était définitivement quelqu’un d’une gentillesse profonde, qu’elle avait profondément blessé, mais qui continuait de lui tendre la main, même dans les moments les plus sombres. Elle ne méritait clairement pas son attention et sa sympathie et pourtant… Ollie sentait les lames de la culpabilité s’immiscé dans son esprit et elle tentait tant bien que mal de contenir sa respiration.

Une main fraîche était venue se poser sur son épaule avec un léger sourire. Son agente pointait le bout de son nez au bon moment. « Rude soirée ? » Ollie ne put qu’avoir un léger sourire, malgré les larmes qui pointaient au coin de ses yeux. « Tu vas aller prendre un peu l’air dehors et on en reparlera demain matin. » Elle accompagne la rousse sur l’une des terrasses, prête à la rattraper devant ses jambes mal assurées – la faute aux talons, ou la faute à un chamboulement soudain ? Ashley misait sur les deux sans hésiter. La blonde sort une cigarette, pour se donner bonne mesure et une excuse pour avoir sorti sa joueuse de là. Appuyée sur la rambarde, elle éloigne la fumée qu’elle souffle de sa protégée. « Ça va aller ? Tu penses encore pouvoir tenir ? » Ollie essuie du pouce le bas de son œil, veillant à ne pas attaquer le maquillage soigneusement appliqué. « Ça devrait aller. » Dubitative. « T’es sûre ? Parce que si tu pleures devant la presse, ça va devenir difficilement rattrapable. » Quelques murmures échangés. Ashley peut se montrer dure parfois, mais Ollie sait que c’est pour son bien. Qu’elle n’a pas le choix, ça doit aller. La rouquine retrouve son souffle dans l’air frais de ce début de soirée. Elle ferme les yeux un instant. « Il le faut, non ? » Elle sourit doucement.

Il était tant de remettre son masque impassible et d’y retourner. Elle se tourne vers les baies vitrées avec un sourire, salue l’un des joueurs irlandais qui passe par là. La Red Fury se donne bonne mesure. Mais il y avait une lueur au loin. Et dans cette tempête d’émotions qui la saisissait, un phare, encore blafard, lui montrait une route, un chemin qui la guiderait. Et c’était l’une des choses qui lui permettait de tenir, encore un peu.

Dans ce monde sans pitié, il n’y avait qu’une chose qu’elle pouvait prouver : sa résistance.




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