Il n’avait pas travaillé aujourd’hui, comme il n’avait rien eu d’autre de prévu, il était resté au manoir pour la journée à tenter d’échapper à sa mère et à ses questions. Il avait suffit qu’il mentionne un peu plus distinctement que d’habitude sa volonté de trouver une épouse pour que Leïla veuille connaître tous les détails de l’affaire, du nom de la ou les prétendantes envisagées à la profession de leurs parents, et Majid avait (encore) cru ne jamais s’en sortir. Il avait pourtant été patient, avait éludé les interrogations au grand damne de sa mère, avait même prétexté n’avoir aucun nom en tête et autre chose à faire que participer à son propre interrogatoire, la seule chose qui avait écourté celui-ci était cette invitation qu’avait reçue sa mère, la forçant à aller se préparer pour partir.

Majid la regarda passer la porte avec soulagement, ce n’était pas comme s’il avait déjà signalé qu’il détestait qu’on lui force la main et l’assaille de questions, puis d’un rapide coup d’œil au hall et au salon, il constata que l’endroit était vide. Vide ou presque, sa sœur était là et elle était vraisemblablement la seule, alors il se rendit à l’étage et frappa à la porte de sa chambre. « Hey, she’s gone, manor’s all ours, » lança-t-il à travers le battant avant de finalement l’ouvrir pour s’adosser à l’encadrement de la porte. « That lady Goyle have no idea of how she's saving our evening, » reprit-il, parce que leur mère loin était leur mère dans l’incapacité de parler sans interruption de fiançailles et mariages, Majid avait presque envie de la faire inviter plus souvent, ou à défaut de se faire inviter plus souvent. « What are you doing ? Do you want to come downstairs ? » proposa-t-il finalement. Il avait un peu l’impression d’avoir eu peu d’occasions de la voir et de discuter avec elle récemment, à croire que mêler fiancé et boulot était bon à ne plus avoir une seconde pour son frère. C’était idiot, mais il était peut-être un peu contrarié de ne pas la trouver à chaque fois qu’il avait quelque chose à raconter à quelqu’un, or la plupart du temps, c’était Nadia qui était la mieux placée pour entendre ses doléances/anecdotes concernant ses patients ou la dernière soirée à laquelle il avait participé. Après tout, ils avaient presque le même âge, avaient connu les mêmes choses, il ne risquait pas de trouver meilleure oreille qu'elle.

Le manoir est silencieux. C'est rare. Plus tôt, elle a entendu sa mère et Majid avoir une discussion agitée, comme souvent - elle n'y a pas vraiment prêté attention, Nadia. C'est que chez les Al-Massri, ça crie souvent - la faute à tous ces forts caractères qui vivent sous un même toit. Parfois quand ça crie trop, elle sort la tête de la porte de sa chambre pour croiser le regard de Nahel qui fait la même chose depuis sa propre chambre - ils échangent un roulement d'yeux complice avant de retourner à leurs occupations. D'autre fois elle s'en mêle, ou parfois elle lance simplement un sort pour insonoriser sa chambre et pouvoir travailler en paix. Les solutions sont nombreuses.
Nadia tourne la page de l'ouvrage qu'elle tient entre ses doigts, dont le sujet porte sur les propriétés des larmes de phénix ainsi que leurs limites. Roulée en boule contre elle Nedjma, sa fidèle fléreur à la fourrure gris perle, ronronne et agite ses oreilles de temps à autres quand un courant d'air vient frétiller ses moustaches sensibles. Ces derniers-temps, elle a peu de temps pour elle. Entre le travail et les préparatifs pour le mariage, c'est à peine si la jeune femme à le temps de respirer (et sa mère est toujours là pour la faire culpabiliser à chaque fois qu'elle la surprend en train de ne rien faire, alors qu'elle pourrait étudier ou avancer dans les préparatifs).

Elle pousse presque un soupir quand on frappe à sa porte, avant de reconnaître ceux de son frère qui sont si singuliers. "Hey, she’s gone, manor’s all ours," fait-il depuis l'autre côté de la porte. "Finally .. !" lance-t-elle avec un long soupir de soulagement, comme si un énorme poids venait de se soulever de ses épaules. C'est que leur mère a une présence angoissante et pesante, et chaque instant de répit qu'ils peuvent obtenir pendant ses absences est bonne à prendre. La porte s'ouvre et akhi s'appuie contre l'encadrement de la porte. Nedjma ouvre les yeux, pousse un long bâillement avant de poser ses yeux sur l'aîné de sa maîtresse. "That lady Goyle have no idea of how she's saving our evening," D'une main, Nadia caresse la tête du fléreur à ses côtés qui se met à ronronner. "For real. She's so loud these days, I can't even hear my own thoughts." fait-elle après avoir poussé un long soupir tout en levant les yeux au ciel. A nightmare, really. Leur mère n'épargne aucun de ses enfants ; éducation égalitaire sur tous les points, même lorsqu'il s'agit de stresser ses enfants à n'en plus pouvoir.
"What are you doing ? - Reading. - Do you want to come downstairs ? - Yeah sure !" Nadia adresse un long sourire à son aîné, referme son livre qu'elle envoie ensuite se ranger à sa place sur son bureau - il flotte tranquillement dans les airs tandis qu'elle se lève pour donner un léger coup de coude dans les côtés de Majid, comme ils le fout souvent pour s'embêter sous les yeux désespérés de leur mère, et celui amusé de leur père. "It's been so long since we last spent some time together outside of work." C'est pas rare qu'ils passent leurs pauses déjeuners ensemble, quand c'est possible. Faut dire que travailler au même endroit ça aide. The Al-Massri siblings, comme certains collègues les appellent dans les couloirs de Sainte-Mangouste quand ils les croisent ensemble. Si au début Nadia a eu peur de se perdre dans l'ombre de son aîné si talentueux dans ce qu'il entreprend, elle a fini par réussir à se démarquer petit à petit de lui, tout en se félicitant de ne pas avoir fait l'erreur de choisir de travailler dans le même service.

La future mariée se laisse tomber contre le mur adjacent à l'encadrement de la porte, pour jeter un regard désespéré vers Majid. "Umma is exhausting these days. It almost looks like she's the one getting married." Soupir. Elle se baisse pour prendre Nedjma dans ses bras, cette dernière l'ayant suivi comme son ombre dès l'instant où elle a mis un pied en dehors de son lit. La queue de l'animal fouette l'air, traduisant l'humeur agitée de la sorcière - et les yeux bleu perçant de l'animal se posent sur Majid avant qu'elle ne pousse un léger miaulement. "She should throw baba and herself a second wedding reception since she seems to enjoy the planifications that much." Du bout des doigts, elle caresse le menton de sa partenaire féline avant de lever les yeux vers le plafond. La frustration qu'elle accumule depuis plusieurs jours est en train d'atteindre ses limites, déjà. "If I have to chose between two different pink shades again, I swear I'm gonna lose my mind." Qui s'attarde autant sur ce genre de détails ? Et puis, elle ne peut pas demander d'aide à baba - c'est umma qui gère tout, qui balotte ses enfants dans tous les sens, comme toujours. La matriarche fait la loi, c'est sa maison, et tout le monde suit. "What were you two talking about ?" demande-t-elle finalement à son frère, en posant un regard curieux. Elle laisse Nedjma sauter à terre, avant d'expliquer : "I could hear her bombing you with questions, but couldn't understand." A part des voix lointaines et quelques cris excédés de la part de son frère, elle n'a pas saisi grand-chose à leur conversation, Nadia.

Il n’était pas d’humeur querelleuse, du moins plus maintenant que sa mère et lui s’étaient écharpés une bonne partie de l’après-midi. Au moins pouvait-il partager son soulagement en la voyant partir avec Nadia, parce que le manoir était calme comme on le voyait rarement, pas une personne à l’horizon et un silence absolu dans les couloirs. « Finally .. ! » Majid esquissa un sourire amusé avant de pousser la porte pour se planter sur le seuil de la chambre. Il dévisagea un instant sa sœur, puis le fléreur, « for real. She's so loud these days, I can't even hear my own thoughts. » Le brun acquiesça, « actually, I’m that close to take extra duties at the hospital, » répondit-il, à demi-sérieux alors qu’il illustrait le that close du pouce et de l’index.

Il passa ensuite aux questions rhétoriques, de celles qui ne servaient qu’à préparer le terrain poliment ; en l’occurrence, il s’assurait seulement qu’elle ne terminait pas des recherches urgentes pour lui proposer de prendre le thé avec lui. « Yeah sure ! » Il lui sourit en réponse, se recula dans le couloir pour faire de la place alors qu’elle s'approchait. « Outch, » fit-il mine de protester au coup de coude, tout ça avant qu’il n’y réponde en lui poussant un peu l’épaule. « It's been so long since we last spent some time together outside of work. » Il opina, air vaguement sérieux rapidement fendu d’un sourire railleur, « yeah, and I’m tired of seing you in your lab coat, » rétorqua-t-il par pure provocation. « Umma is exhausting these days. » Majid aimait beaucoup sa mère, cependant il aurait menti s’il avait prétendu ne pas être fatigué lui aussi de l’avoir constamment sur le dos à le houspiller à la moindre occasion. « Same sis, » commenta-t-il, croisant le regard accablé de sa sœur. « It almost looks like she's the one getting married » Ca arracha un léger rire au sorcier. « Go hide your dress before you find her trying it on, » ricana-t-il, amusé.

Il suivit Nadia des yeux alors qu’elle récupérait Nedjma, tendit la main pour caresser la tête du fléreur lorsque celle-ci miaula. « She should throw baba and herself a second wedding reception since she seems to enjoy the planifications that much. » Mine de rien, l’idée plaisait bien à Majid ; donner de  quoi s’occuper à Leïla sans que cela ne le concerne lui ou sa sœur semblait fort pertinent à l’heure actuelle. « We should suggest that to Baba, » hasarda-t-il, « or ask Rosier events to hire her. » Il s’adossa au mur du couloirs, croisa les bras sur son torse, son sourire amusé flottant toujours discrètement sur ses lèvres. « If I have to chose between two different pink shades again, I swear I'm gonna lose my mind. » Il était peut-être exaspéré par le comportement de sa mère, mais voir que Nadia l’était encore plus était d’une grande aide pour relativiser, aussi se retrouvait-il à moquer sa situation comme si lui-même ne songeait pas à déménager plusieurs fois par jour. « Next time, let me chose, it could be my only chance to select some pink fabric, » dit-il, toujours sur le ton de la plaisanterie. « What were you two talking about ? » Majid fronça légèrement les sourcils, marmonna un vague « urgh, » avant d’embrayer sur un « let’s go downstairs, » dans l’espoir de gagner du temps.

Il n’attendit pas pour prendre la direction des escaliers, tourna la tête vers Nadia lorsqu’elle s’expliqua : « I could hear her bombing you with questions, but couldn't understand. » Too bad, manqua-t-il rétorquer, se souvenant juste avant qu’ils étaient vraisemblablement en pleine trêve mais que cela ne durait jamais très longtemps. « I may have told her that I met some girls whom are looking for a marriage, » expliqua-t-il en coulant un regard à sa soeur. Il craignait un peu et de manière plutôt injustifiée, de la voir réagir comme leur mère peu avant, s’emballer pour quelque chose dont Majid n’avait pas forcément envie. Il gardait après tout ce sentiment qu’un mariage se devait, à défaut de se faire par amour, au moins comporter les bases à la création de sentiments dans le futur ; il comptait ainsi faire un choix raisonné et l'enthousiasme de sa famille le stressait quelque peu.

"Actually, I’m that close to take extra duties at the hospital." Nadia rit légèrement, hoche de la tête - elle comprend totalement son frère. Leur mère sait comment faire de l'ambiance au manoir un enfer qu'ils seraient prêts à échapper par n'importe quel moyen. Ils ont appris à vivre avec, mais ce n'est pas tous les jours facile - heureusement, baba et là. Na'im, Louise, Nahel et leurs employés aussi - sans ça, le manoir serait définitivement infernal. Si elle porte sa génitrice dans son cœur de toutes ses forces, Nadia sera toujours exténuée par ses lubies et son comportement oppressant. "Yeah, and I’m tired of seing you in your lab coat." La pique fait mouche, et la cadette croise les bras. Les yeux verts lancent des éclairs dans la direction de son aîné souriant. "Same, white doesn't suit you at all." réplique-t-elle dans la foulée, lui tirant la langue par-dessus le marché. Ils finissent toujours par retomber dans leurs gamineries, peu importe les années, peu importe le temps qui passe ; et elle y trouve un certain réconfort. Some things never change - and that's for the better.
Majid rit, elle l'imite - c'est que, la situation est presque cocasse. "Go hide your dress before you find her trying it on" Le rire de Nadia descend jusqu'à disparaître complètement ; elle prend alors une fausse mine pensive, presque sérieux (mais l'éclat amusé est toujours perceptible dans l'oeil vert qui toise son aîné). "Wouldn't be surprised if she already did it while I was away .." Ca l'amuse, Nadia, d'imaginer sa mère se prêter à ce genre de comportements qu'elle ne ferait décidément jamais (ou alors, ne le reconnaîtrait pas). Leïla Al-Massri est fière, après tout.

Si l'idée de pousser ses parents à organiser leur second mariage était une blague, Majid semble apprécier l'idée. "We should suggest that to Baba, or ask Rosier events to hire her." Elle sourit, hoche de la tête à son tour avant de pousser un soupir - son regard balaie la pièce avant de revenir vers son frère. "That not a bad idea actually .. I'm sure she'd feel in her element. Ordering everyone around ..." Une légère pointe d'amertume se glisse dans les derniers mots, mais elle secoue la tête et passe une main dans ses cheveux, dégageant l'avant de son visage. "Next time, let me chose, it could be my only chance to select some pink fabric. - You don't even notice when I cut my own hair. How could you tell the difference between two shades of pink ?" Joutes verbales, encore et toujours. Ils ne manquent jamais d'inspiration quand il s'agit de se tirer mutuellement dessus par pur plaisir (et c'est souvent pour ça que ça escalade rapidement, sous les yeux déconfits de leurs parents qui aimeraient que les flammes brûlant dans l'esprits de leurs enfants se tarissent ; mais ça n'arrivera très certainement jamais).
Sa question change rapidement l'humeur de Majid qui fronce les sourcils, ce qui nourrit d'avantange la curiosité de sa cadette qui se penche dans sa direction, sans pour autant insister ; il répondra de lui-même. Il sait très bien qu'elle ne lâchera pas l'affaire, maintenant qu'il a réagi de cette façon : ils se connaissent trop bien (tellement que ça en devient insupportable). "Urgh, let’s go downstairs." Il prend déjà la route vers les escaliers alors qu'elle explique la raison de sa question, semble peser le pour et le contre. Elle ne dit rien, lui emboîte le pas, presque collée à ses talons (elle veut une réponse, et elle l'aura). Finalement, l'annonce tombe ; et ce n'est décidémment pas celle à laquelle elle s'attendait. "I may have told her that I met some girls whom are looking for a marriage." Prise de court, Nadia se stoppe en plein milieu des escaliers, une main sur la rembarde. Elle fixe le dos de son frère, qui continue de descendre les marches.

Il lui faut quelques secondes de plus pour trouver quoi répondre ; parce que c'était la réponse qu'elle attendait le moins venant de Majid. Une des raisons pour lesquelles elle a accepté de trouver un fiancé, c'était aussi parce que son frère était réticent à faire de même ; et maintenant, il change d'avis ? "Are you like .. actually serious about this ?" Elle n'est pas en colère, ni énervée. Juste surprise, et inquiète aussi - parce qu'elle sait mieux que personne la pression qui vient avec ce genre de nouvelles. "Whoaaaaah, Majid," Elle s'appuie contre la rembarde, renverse sa tête sur le côté et le fixe. "No wonder umma went full dragon on you." Soupir. Nadia reprend sa route et, une fois qu'elle descend la dernière marche, pose une main sur l'épaule de son frère et lui adresse un léger tapotement, signe de son soutien. "Good luck dealing with all that." Puis, l'envie de le taquiner qui revient quand même, parce qu'elle est et restera toujours sa petite soeur qui prend un malin plaisir à lui prendre la tête pour des broutilles : "Is there any girl you're interested with ?"

Quand leur mère lui tapait sur les nerfs, Majid avait ce réflexe de faire un pas vers sa sœur comme pour faire front commun le temps que l’orage passe. C’était toujours mieux de râler à deux, et même si c’était à court terme, le brun ne voyait personne de plus légitime à se plaindre avec lui du comportement de Leïla que sa sœur. Il y aurait bien pu y avoir leur père, mais Majid sentait déjà venir ses tentatives de calmer le jeu et de d’éteindre ses brusques montées de ressentiment à coup de paroles apaisantes. En général, ça fonctionnait, mais il préférait se plaindre et laisser s’essouffler ses envies de drama toute seules plutôt que de laisser les sages paroles de Lotfi le raisonner.

« Same, white doesn't suit you at all, » il jeta un regard de travers à Nadia, mais c’était de bonne guerre, aussi fit-il mine de secouer la tête comme si elle venait de proférer une absurdité sans rien ajouter. Il ne manquerait pas d’occasions de lui renvoyer la balle. « Wouldn't be surprised if she already did it while I was away ..» Ça arracha un rire à Majid qui en conserva un sourire franchement amusé. « I would have loved to see that – do you think she showed Baba ? » s’enquit-il, les restes de son hilarité persistant dans la voix. La scène était trop cocasse pour être ignorée, il pouvait presque voir sa mère déguisée en mariée au cours d’une lubie passagère et appelant son époux pour l’admirer. Ridicule, d’où le sourire qu’il n’arrivait même plus à ravaler.

« That not a bad idea actually .. I'm sure she'd feel in her element. Ordering everyone around ... » Le brun approuva d’un hochement de tête. « She’d be paid for being herself, that’s actually my dream job, » dit-Il alors qu’il étudiait le visage de sa sœur dont la voix laissait percevoir la contrariété suscitée par l’omniprésence maternelle. Majid n’avait définitivement pas hâte de devoir se lancer dans les préparatifs de son propre futur mariage. « You don't even notice when I cut my own hair. How could you tell the difference between two shades of pink ? » Ainsi se mit-il à la fusiller du regard pour venger l’affront. « What am I supposed to notice, you only trim an inch at once ! » rétorqua-t-il d’un air franchement offusqué. Pour la peine, il quitta son poste contre la chambranle pour tracer sa route vers les escaliers, affectant un air vexé (ce qu’il était, un peu) d'autant plus que Nadia commençait à emprunter des chemins épineux.

« Are you like .. actually serious about this ? » Il lui jeta un coup d’œil, tentant de jauger sa réaction. Ça lui semblait être de la surprise. C’était pour le mieux, il avait préféré garder ses desseins secrets tant qu’il n’était pas certain de son choix de peur que Nadia ne pense qu’il choisissait son moment pour briller à sa place. « Yep, » répondit-il. S’il s’était farouchement opposé à l’idée de passer la bague au doigt d’autrui, c’était avant de voir que sa sœur, elle, acceptait de faire le sacrifice avec bonne volonté. Quel genre de frère serait-il s’il laissait le destin des Al-Massri uniquement reposer sur ses frêles épaules de cadette ? Ils étaient dans le même bateau, Nadia et lui. « Whoaaaaah, Majid, » il esquissa un sourire amusé. « I know, » glissa-t-il en la regardant depuis les marches d’en bas. « No wonder umma went full dragon on you. » Il émit un grognement vaguement contrarié au souvenir de la longue et houleuse discussion, « good luck dealing with all that – Actually, it’s not a good luck I deserve, it’s a thank you for being the best brother ever. Thanks to me, she’ll have two weddings to be crazy about, which mean less bugging on you, » annonça-t-il avec un sourire supérieur, comme si tout avait été mûrement réfléchi et n’était motivé que par le plus grand des altruismes.

« Is there any girl you're interested with ? » Il plissa légèrement les paupières, air suspicieux sur le faciès. « What are you, a police officer or something ? » rétorqua-t-il. Ces questions là, il les avait déjà entendues avant que sa mère ne quitte le manoir, or il avait déjà mis toute son âme à les éluder tout en tentant d’attirer l’attention maternelle ailleurs. Que l’interrogatoire soit reporté à plus tard.

Les traits de son aînés se mouvent en une mine offusquée, alors qu'elle hausse un sourcil. I dare you to talk back lancent les yeux - il ne se fait pas attendre. "What am I supposed to notice, you only trim an inch at once !" C'est au tour de Nadia de prendre une mine offusquée. Les paupières s'ouvrent grand, la bouche fait un "o" traduisant le degré de choc et l'index accusateur pointe dans la direction Majid, comme si elle était sur le point d'annoncer une sentence terrible. "You're a terrible brother !" Le dernier mot est lancé entre deux rires qui lui tordent presque l'estomac - évidemment, elle n'en pense pas un mot. Ou presque. C'est un autre secret qu'elle emportera dans sa tombe.
Le poids de l'annonce de son frère lui tombe dessus comme dix sacs de sable - son cœur s'alourdit dans sa poitrine, avant de s'alléger subitement. La curiosité l'emporte sur la surprise ; elle se demande ce qui l'a poussé à changer d'avis sur la question du mariage, lui qui avait longtemps repoussé toute discussion sur le sujet avec leur mère. Et le voilà qui s'engage de lui-même dans ce labyrinthe émotionnel ? Quelle sœur ne serait pas étonnée d'un tel angle de changement ? Rien n'échappe jamais à Nadia.

"Actually, it’s not a good luck I deserve, it’s a thank you for being the best brother ever. Thanks to me, she’ll have two weddings to be crazy about, which mean less bugging on you." Une fausse moue touchée se dessine sur le visage de la cadette, jusqu'alors ennuyée. Pour en rajouter une couche, elle porte ses deux mains à son coeur en se laissant tomber contre le mur à côté d'eux. "So you're telling my you made this decision solely to ease my burden ? Awhhhhh, I'll take back what I said." Nadia s'approche d'un pas et, à l'aide de sa main droite, mime une cérémonie d'adoubement en passant sa main de l'épaule gauche, par-dessus la tête de Majid, à l'épaule droite. "You're upgraded from worst brother ever to okayest brother ever." Le tout officialisé par un sourire éclatant, presque fière de sa bêtise. Ce n'est pas tous les jours qu'elle peut se comporter comme elle le souhaite et encore moins en public ; elle profite de pouvoir encore le faire avec son aîné. Le temps passe, après tout.
Sa question ennuie son frère, visiblement - et il le lui fait bien comprendre. Majid est toujours si expressif (insérer ironie ici). "What are you, a police officer or something ?" Loin de se laisser démonter, Nadia redresse fièrement la tête et soutient son regard, presque insolente (mais surtout amusée). "What if I am ?" Elle recule d'un pas et le fixe en penchant légèrement la tête sur le côté avant de l'imiter sans aucune gêne : ""What are you, a police officer or something ?" Pffft." Un rire lui échappe avant même qu'elle ait terminé son imitation, a shame. Elle se trouve particulièrement douée dans le domaine. "It's okay, you don't have to answer me." finit-elle par ajouter, laissant planer un court instant de silence presque mystérieux avant de reprendre solennellement : "I'll eventually know everything." Légère pointe de malice, comme à chaque fois qu'elle se laisse aller à ses pulsions puériles - son instinct de petite soeur est plus fort qu'elle, elle doit l'embêter. Le sourire finit par disparaître, effacé par un soupir quand son regard rencontre un des tableaux décorant le hall d'entré qu'ils ont ramené d'Egypte avec eux. "Would've been nice to go back home to let jedda and jaddi know ourselves." Home. Si cela fait quelques années maintenant qu'ils sont revenus s'installer au Royaume-Uni, ce n'est pas au manoir que Nadia pense quand elle a envie de rentrer à la maison. Ce qui se dessine dans son esprit ce sont les couloirs de la demeure familiale au Caire, là où leurs grands-parents continuent de vivre ; terriblement loin. Ils lui manquent beaucoup.

« So you're telling my you made this decision solely to ease my burden ? Awhhhhh, I'll take back what I said. » Dans sa bonne humeur assez inhabituelle (du moins, il était à l’heure actuelle bien disposé à l’égard de sa sœur pour des raisons de ligue fraternelle face à leur tyran de mère ; parce que si Leïla avait été là, l’humeur de Majid aurait aussi bien pu virer hostile en une seconde en un mood swing de qualité) il esquissa un sourire narquois et releva le menton dans une attitude suffisante. « Actually, yes, your happiness is my priority, » affirma-t-il sur le même ton suintant d’ironie que Nadia. Ce n’était pas tout à fait vrai, mais ce n’était pas tout à fait faux. Dans une situation lambda, la rivalité puérile qui l’opposait à sa sœur aurait toujours le dessus, mais le jour où quelque chose de grave arriverait, il n’y aurait plus de fierté qui tiendrait. Il avait beau se crêper le chignon en continue avec ses proches, ils étaient les seuls pour qui Majid ferait littéralement n’importe quoi.

Il inclina respectueusement la tête pour son adoubement, son sourire en coin s’attardant sur ses lèvres. « You're upgraded from worst brother ever to okayest brother ever. » Ça lui arracha un petit rire amusé. « You can’t imagine how pleased I am, » rétorqua-t-il avant de se renfrogner un peu sous l’afflux de questions auxquelles il n’avait de un pas de réponse et n’avait en plus pas envie de répondre. « What if I am ? » Majid feignit une moue pincée, son nez retroussé. « Ew, I’d disown you, » rétorqua-t-il, à moitié sérieux. Acab, tout ça, il ne manquerait plus que sa petite sœur soit flic, comme si ce n’était déjà pas assez difficile de savoir la grande cousine représentante d’un gouvernement abject et traitant un malheureux sorcier maudit et transformé en créature comme un outil. « What are you, a police officer or something ?" Pffft. » Le brun plissa les paupières, jetant à Nadia un regard assassin sans rien répondre parce qu’il valait mieux que ça askip. « It's okay, you don't have to answer me. » Il arqua un sourcil, découvrant par la même occasion que Nadia décidait de s’il avait l’autorisation de ne rien révéler ou pas. « Perfect then, » déclara-t-il avec un demi-sourire vaguement narquois. « I'll eventually know everything. » Arg. « You’re an old creepy gossiper, » marmonna-t-il d’un air peu amène. Il pouvait bien juger, les commérages étaient aussi sa passion.

Et puis leurs taquineries s’estompèrent alors que Majid suivait le regard de sa sœur en direction d’un tableau du couloir. « Would've been nice to go back home to let jedda and jaddi know ourselves. » Le brun esquissa un fin sourire nostalgique alors qu’il acquiesçait. « I know, » opina-t-il. « I wonder if they would approve all that, » ajouta-t-il, glissant un coup d’oeil vers Nadia dont le future époux, ou du moins la famille de celui-ci, n’entrait guère dans les critères du convenable d’après lui. Leurs grands-parents partageraient sans doute son avis. « I’m glad they’re not here to see what happen in the country though, » il pinça les lèvres, réprouvant toujours autant les actes du gouvernement que depuis la première heure où il avait mis les pieds en Angleterre.

"Actually, yes, your happiness is my priority." Il hausse la tête, sourit. Pendant un court instant, Nadia est surprise ; c'est rare, qu'ils s'entendent aussi bien. Il faut croire qu'il s'agit là d'un des effets des récents événements les poussant à faire front commun contre leur mère. Pourtant, elle reprend bien assez vite ses esprits et lui pince légèrement l'épaule en sifflant entre ses dents. "Eshhhhhh ! Curse that smart mouth of yours." Lui et ses mot ! Majid a toujours été doué pour se mettre tout le monde dans la poche avec grande facilité, c'est là un de ses plus grands talents. Professionnel des apparences, manieur expert des conventions sociales ; ça, Nadia peut bien l'admettre à contrecœur même si ça lui arrache la langue. Juste une fois. Silencieusement.
Son petit numéro d'adoubement fait effet, et il rit ; elle fait de même. Ca lui fait un bien fout, de s'alléger l'esprit - avec le travail, les fiançailles et tout le reste du bazar qu'est actuellement le Royaume-Uni, l'ambiance est terriblement lourde. Même se cacher dans les bras de baba ne peut plus rien y faire, Nadia est constamment stressée à l'idée que quelque chose ne leur tombe dessus. "You can’t imagine how pleased I am. - Of course you are." Le rire qui s'étend encore un peu avant de se faire plus léger, puis de disparaître aussi vite qu'il s'est fait entendre.

La grimace qui tord le visage de son aîné lui arrache un nouveau rire étouffé cette fois-ci. "Ew, I’d disown you." Nadia hoche de la tête avec vigueur. Elle n'en attend pas moins de lui ; ils partagent bien le même mépris envers le système carcéral, bien qu'ils n'en disent rien publiquement (ils ont déjà suffisamment de problèmes sur le dos). "Understandable though. The day I become a cop is the day I'll die." C'est une promesse. De toute façon, elle est très bien là où elle est, à rafistoler les sorciers à Sainte-Mangouste. Elle ne prévoit pas de changement de carrière de sitôt - encore moins dans un milieu qu'elle méprise autant. "You’re an old creepy gossiper. - Awwww, stop, I'm gonna blush." Sourire. Elle porte une main à son cœur, feignant d'être touchée à l'entente de ces mots marmonnés.
La joute verbale ne dure pas bien longtemps, puisqu'une atmosphère sérieuse s'abat bien assez vite entre l'aîné et la cadette. "I know, I wonder if they would approve all that." Un sourire se peint sur les lèvres de Nadia, en écho à celui de son frère. Les yeux se perdent dans les traits du tableau, cherchant sûrement à échapper à la réalité bien trop lourde qui se balance au-dessus de leurs têtes. Nadia secoue la tête. "You know very well how it'd go. Jaddi would make a scene, he's still got enough energy to do so." Elle sait très bien que leurs grands-parents n'approuveraient jamais son mariage et remonteraient sûrement les bretelle de leur mère pour avoir planifié cette union. Nadia ne peut pas les blâmer : la famille Crabbe va à l'encontre de toutes leurs croyances. Elle aussi, elle est terrifiée à l'idée d'entrer dans cette famille ; mais pour la sienne, elle est prête à tout. "I’m glad they’re not here to see what happen in the country though." Soupir. Elle passe une main sur sa nuque. "Same. It's a good thing they're at home." Dans le manoir familial, en train de gérer les affaires de famille tout en coulant des jours tranquille aux alentours de la capitale. "Still, I can't help but think about them. I hope they're doing well." La phrase se perd dans un murmure alors que son coeur s'enfonce un peu plus dans sa poitrine. Un voile de larme vient alors envelopper ses yeux, mais disparaît bien assez vite quand elle redresse la tête pour fixer Majid avec un sourire. "Don't you miss Egypt ?"

- Eshhhhhh ! Curse that smart mouth of yours.

Majid lui adressa un grand sourire suffisant ; si l’on pouvait l’attraper sur son propre terrain rhétorique, la nouvelle se serait répandue comme une traînée de poudre dans la maison, ce n’était malheureusement (pour les autres) pas le cas.

- Understandable though. The day I become a cop is the day I'll die.

Le brun opina, lèvres serrées en une légère moue. Depuis qu’ils avaient posé leurs bagages en Angleterre, si quelque chose avait pu le choquer, c’était l’impunité totale dans laquelle exerçait la police ; une honte ailleurs, quelque chose qui n’avait rien d’étonnant ici. A son plus grand désarroi, il ne lui faudrait plus beaucoup de temps avant qu’il ne se résigne à regarder en spectateur les discriminations commises par un gouvernement censé protéger toute sa population – quoique Voldemort n’avait jamais promis ça, le concept de démocratie semblait loin de ses priorités.

- The uniform wouldn’t suit you anyway, commenta-t-il l’air de rien, esquissant un petit sourire en coin en attendant la réaction de sa sœur sur cette deuxième attaque vestimentaire.

Finalement, observant le tableau qui décorait le couloir et qu’il voyait si souvent qu’il n’y faisait plus attention, il se laissa porter par les souvenirs et ramener en Egypte, quinze ans plus tôt quand il n’avait pas à se préoccuper d’à quel point il serait terrible qu’un membre de la famille ne rejoigne la police.

- You know very well how it'd go. Jaddi would make a scene, he's still got enough energy to do so.

Il savait très bien, n’avait d’ailleurs pas hésité un instant avant de revêtir l’étendard de leur grand-père pour répéter à Nadia qu’elle commettait la pire erreur de sa vie – Majid n’avait pas son mot à dire dans les histoires de mariage de sa sœur, il s’en était tout de même octroyé le droit sur la base de ses valeurs et de celles qu’il partageait avec Jaddi, il ne comprenait d’ailleurs toujours pas que sa sœur ait accepté une alliance dont les préjudices ne pouvaient que surpasser les avantages.

- Of course he does.

Si seulement il avait pu être là, ou plutôt, si seulement ils avaient pu retourner près de lui là où personne n’aurait à épouser de famille de mages noirs pour échapper à une suspicion qui n’avait pas lieu d’être.

- Same. It's a good thing they're at home.

Home. Pas ici, pas dans un simulacre destiné à tromper les sens et calmer le mal du pays. Majid n’y pensait pas souvent, mais lorsque les souvenirs de leur foyer lui revenaient, il était traversé d’une vague de nostalgie.

- Still, I can't help but think about them. I hope they're doing well.

Majid releva les yeux vers elle, observa un instant ses traits se tirer sous un brutal chagrin. S’il fut tenté de tendre la main vers elle, il n’en fit rien, retenu par une pudeur dont il se défaisait difficilement.

- Me too. Let’s write them a letter, proposa-t-il plutôt.

Les nouvelles n’arrivaient pas assez régulièrement à son goût, problèmes de logistique supposait-il, mais rien ne les empêchait de noyer le service postal sous les enveloppes.

- Don't you miss Egypt ?

Pris au dépourvu par la question, il fronça légèrement les sourcils. Est-ce qu’elle attendait qu’il nie afin de trouver la motivation de ne plus regretter leur ancien foyer ? Ou cherchait-elle à partager un sentiment commun avec lui ? Il ne savait pas trop, se contenta de hausser les épaules.

- Sometimes, but I don’t like it, it’s useless.

La nostalgie ne servait qu’à plomber le moral et pousser prendre les pires décisions pour calmer le vide béant dans sa poitrine ; quand il y pensait, Majid ne pouvait cependant s’empêcher de penser que justement, ce serait peut-être une bonne décision que de rentrer, or il ne le ferait jamais seul et Leila ne semblait pas décidée à plier bagages.

- Hey, weren't we supposed to go take a tea ? reprit-il finalement.

Pas que la discussion l'ennuyait, mais il n'aimait pas vraiment tomber dans la sensiblerie et le sentimentalisme, surtout pas quand sa sœur et lui avaient enfin la maison pour eux tout seuls.

"Of course he does." La cadette a un petit rire triste, léger esclaffement qui se meurt bien aussitôt sur ses lèvres qui tremblent un court instant. You know too well he would not approve. This family has been going downhill since we set foot on this cursed white land. "I can picture him. Scolding us and everything." Leur grand-père aurait sûrement un bon demi-millier de chose à reprocher à leurs parents, bien plus qu'ils ne le savent réellement - but would it change anything ? We're stuck here anyway. There's no going back now. Que ce soit les choix faits par Leila, son mariage à venir avec Vincent Crabbe - Nadia a l'impression que tout ce qu'on lui a enseigné s'effrite petit à petit. Pourtant, elle continue de s'accrocher à un minuscule brin d'espoir (ou de désespoir) ; things will get better, will they ? Rien n'est sûr.
Nadia suit les traits du tableau plus que ses propres pensées - sûrement pour les noyer, ou diffuser les larmes qui montent. If I cry now, akhi will never let me breathe and he'll keep bringing it up. This idiot. "Me too. Let’s write them a letter." Le regard de la jeune femme s'illumine un instant alors qu'elle jette un regard vers son aîné - un sourire large comme le monde collé sur les lèvres. "Yes !" Pause. Elle croise les bras, fait la moue et reprend après une seconde à peine : "I'll write it though. Your handwriting is messy." Un faible froncement de nez est adressé à Majid, suivi d'un sourire tout aussi fluet. Anything to light up the mood. Is this a funeral or something ?

Don't you miss Egypt ? La question lui échappe, trop tard pour qu'elle puisse la réprimer. Majid hausse des épaules - Nadia roule des yeux. What was I expecting, he's got the emotional range of a rock. "Sometimes, but I don’t like it, it’s useless." La réponse ne la surprend pas vraiment, venant de Majid."I guess you're right .." Il a toujours été le plus pragmatique, tandis qu'elle s'est toujours axée sur le spectre sentimental - chose qu'il lui a toujours reproché, plus ou moins sérieusement. Stop crying about everything, toughen up, you'll get hurt way too easily when you're grown up - ce genre de commentaires, elle les a entendu toute son enfance. And look where I am now. "What's good in being stuck in the past hm ... ?" qu'elle ajoute d'une petite voix, plus pour elle qu'autre chose.
"Hey, weren't we supposed to go take a tea ?" Oh, right. Nadia hoche de la tête, se détourne aussitôt du tableau. "Oh yes !" Elle fait quelques pas vers la cuisine, glisse un regard vers son frère - déjà plus vivante et pétillante que quelques secondes auparavant. Tears dry and locked up far away. "I think there's some kunafa left as well." A l'idée de manger quelques chose, son ventre produit un son guttural - à croire qu'elle n'a pas mangé depuis la veille. Un petit rire lui échappe alors qu'elle se masse l'estomac d'un geste circulaire. D'un léger bond, elle passe l'entrée de la cuisine pour fouiller dans le frigo. "I'm craving something sweet .. it would match well with some tea." marmonne-t-elle du bout des lèvres, pensives, avant de pousser un léger sifflement victorieux lorsqu'elle en ressort une assiette en porcelaine recouverte d'un léger film pastique qu'elle brandit vers Majid comme si elle venant de trouver le Saint Graal. "Thought baba had eaten everything .. we got lucky didn't we akhi ?" Elle agite les doigts et le film s'envole vers la poubelle - l'odeur sucrée embaume aussitôt l'air. "It's still fresh."