BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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a very crain christmas ✝
I won’t ask for much this Christmas. I won’t even wish for snow. And I’m just gonna keep on waiting, underneath the mistletoe.
25 décembre 2006. La neige recouvre le parc et la parcelle de forêt attelée au lac gelé par l'hiver. La chapelle se distingue du camaïeu de blancs qui pare le ciel et la terre, l'imposant crucifix noir fendant les cieux et semblant flotter au dessus des toits givrés. Le Manoir, quant à lui, est entièrement recouvert d'un épais manteau blanc. Tout semble désert au dehors, comme figé dans le temps. Rien ne bouge dans ce paysage aussi silencieux qu'une peinture.

A l'intérieur du Manoir, en revanche, c'est une toute autre histoire. Dans tous les couloirs, de gigantesques cierges flottent dans les airs et confèrent une ambiance étonnamment chaleureuse aux nombreuses allées de pierre brute qui sillonnent la demeure. Des cantiques résonnent un peu partout et dissimulent le brouhaha qui bourdonne avec l'arrivée de nombreux adeptes venus des quatre coins du monde. Presque tous ont pu se libérer de leur Mission pour l'occasion, et viennent célébrer avec tous leurs frères et leurs sœurs cette journée Sainte pour tous les chrétiens.

C'est sans doute dans la salle du Banquet que l'ambiance est la plus exaltée. Après avoir passé la journée à prier, chanter et participer à des animations diverses telles que la dorure d'icônes divines ou la confection d’hosties à la cannelle, tous les Enfants des Douze se retrouvent en fin de journée dans la gigantesque salle voûtée. Un immense sapin décoré de rouge, vert et or trône au milieu de la pièce, dont les nombreuses tables et chaises ont été déplacées ailleurs afin d'accueillir tous les enfants du Seigneur, qui se font de plus en plus nombreux. On sert à volonté de la nourriture et tout le monde met la main à la pâte, afin que Mary-Eunice et ses adeptes ne soient pas débordés. C'est une journée basée sur la solidarité, après tout.

L'ensemble des adeptes sont vêtus de robes noires, et les douze disciples se distinguent dans leurs affriolantes aumusses rouge sang, et leurs couronnes de ronces dorées. Tobias, quand à lui, porte sa soutane, surmontée d'une chape blanche et dorée. L'ambiance est à la fête, à la joie des retrouvailles et à l'impatience à peine coupable de célébrer ensemble et d'échanger des présents. Comme chaque année, prêtre, disciples et adeptes piochent un nom au hasard et sont tenus d'offrir une petite attention à la personne concernée. Il n'y a alors plus de distinction de grade, afin de souder plus profondément les liens entre tous.

Imelda Crain se tient proche de l'estrade et sirote avec un sourire son calice rempli du sang des derniers sacrifices. Elle échange joyeusement avec Père Tobias au sujet du succès de l'événement et des activités de la journée. “ Ishmael outdid himself with the cinnamon hosts... You must be proud of him. ” Le sourire crispé du prêcheur n'éveille en rien les soupçons de la Mère. “ Very proud. Very proud. ” Il pose une main bienveillante sur l'épaule de sa vieille amie avant de s'excuser. “ If you would excuse me... I have to prepare myself for tonight's Mass. ” “ Of course Father. ” Il s'en va et elle se détourne. Son regard maternel épouse la foule de ses enfants et elle se sent remplie de joie à la vue de cette famille qu'elle est parvenue à se constituer. Cette année, c'est le nom d'Abraham, un jeune adepte sous l'égide d'Ishmael, qu'elle a tiré pour la cérémonie des cadeaux. Imelda espère que l'exemplaire de l'évangile daté de 634 qu'elle est parvenue à récupérer avec l'aide d'Agatha, et reliée par ses propres soins, saura lui plaire à sa juste valeur. Imelda se refuse au moins échec. Tout doit être parfait. C'est pour cette raison qu'elle a passé des heures à faire et défaire cette couverture, jusqu'à en être pleinement satisfaite. C'est aussi pour cela qu'elle a passé des nuits à parfaire sa pâte à hosties, dans l'espoir de remporter l'activité du jour. C'était sans compter sur le talent insoupçonné d'Ishmael pour la cuisine. Imelda avait dû retenir quelques remarques amères que le bon Dieu n'aurait su lui pardonner.

Elle jette un coup d’œil à l'horloge ancienne qui trône à droite de la salle. Il est l'heure, et elle grimpe sur l'estrade, fait tinter son calice du bout de sa baguette pour capter l'attention et annonce avec un grand sourire : “ My children! My beautiful children! Today, I thank the Lord for giving us such a beautiful family. Today, we celebrate the birth of Jesus Christ our Saviour, in the most fastuous and frivolous ways. Let's join our hearts and our prayers for those less fortunate, who don't get the chance to benefit from the same priviledges. It is our duty to serve and protect them, and make sure justice is served. But tonight. Tonight we celebrate. ” C'est en levant haut son calice, dont le contenu se renverse à moitié sur Jivan, qu'elle lance officiellement les festivités du soir. “ Oh, forgive me Jivan. Let me... There... All set... Too bad I can't lick all that blood away, what a waste...
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Madoc Malfoy
DEATH EATER
Madoc Malfoy
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Âge : 41 ans
Occupation : scientifique averti au MuTEx, mangemort de passion, écrivain chercheur spécialisé dans les malédictions, fanfaron du hellfire club
Allégeance : le régime et le MuTEx surtout
Particularité : magie sans baguette
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I won’t ask for much this Christmas. I won’t even wish for snow. And I’m just gonna keep on waiting, underneath the mistletoe.
Noël était une période que les apôtres et les adeptes affectionnaient toujours : cette joie suspecte et uniforme devant les couleurs dont s’emparait l’hiver et les cris de joie devant la naissance de Jésus avaient la fâcheuse tendance à faire sentir Raven plus passionnée que jamais. Refermant son ouvrage sur cette même passion du Christ, elle le plaça, comme à son habitude, près de son cœur, sous sa longue robe avant d’enfiler le manteau rouge qu’Imelda lui avait demandé de récupérer ce matin après la chasse du 25 décembre. La jeune femme avait ramené, durant cette promenade, trois adeptes dont un qui l’avait suivi comme un petit toutou toute la journée avant de se faire prendre en charge par la personne adaptée. La vampire avait remarqué cette âme perdue dès l’instant où elle l’avait croisé dans les rues du Londres sorcier, le regard en peine. La jeune femme n’eut aucun mal à faire venir ce garçonnet qui avait tenu sa main toute la matinée durant. Il deviendrait sûrement son adepte, avait confié la legilimens à la mère supérieure à peine passée le pas de la porte, une pointe d’impatience dans la voix.

Mais, pour le moment, elle était attendue ailleurs et ce fut en décoration qu’elle fut la plus utile. Ayant abandonné la chaleur de sa tente, la dame avait traversé les jardins givrés du manoir pour aller placer une farandole de cierges dans les principaux couloirs de la maison ainsi que dans la pièce où les festivités s’annonçaient épiques.
Au fond d’elle, Raven suppliait pour que le sacrifice de la Nuit Sainte ait bien lieu car comme elle le répétait souvent aux autres 12 : une vie donnée réclamait une vie prise et aujourd’hui était offerte la vie du Christ. A ce sujet, Imelda reprenait souvent la jeune femme quant à ses demandes parfois un peu trop belliqueuses pour ces temps de partage et à chaque fois la Crain s’inclinait en silence, ravalant sa soif d’offrandes et la quittait, la frustration se dessinant sur son visage de poupon. Une enfant sermonnée par sa mère ; pourtant rien n’enlevait la dévotion que la legilimens ressentait envers celle qui avait changé sa vie il y a plus de 30 ans maintenant.

Après les cierges virevoltant, la zélote avait entrepris l’ascension du sapin et à l’aide de sa baguette, avait placé boules, bougies, croix décoratives sur les branches de l’arbre, surmontant le tout d’une couronne d’épines qu’elle et quelques adeptes avaient construit en début d’après-midi après une balade en forêt. Elle glissa du houx au pied de l’immense tronc et ordonna que l’on trace un chemin de paille jusqu’à la crèche qui allait être installée non loin de là.

Le soir venue, les bouclettes blondes bondissaient sous le pas déterminé et bruyant de Raven qui pénétra dans la salle de réception dont elle constata la merveilleuse décoration par un sourire presque trop fière pour qu’il ne soit pas vaniteux. Tout était parfait, comme elle l’avait imaginé.
Apercevant Imelda et le père Tobias se séparant, la jeune femme s’avança vers l’homme saint et s’inclina. Mon père, j’ose espérer que la décoration est à votre convenance, les adeptes et moi-même avons eu beaucoup de plaisir à rendre cette pièce unique. le père eut un sourire amusé. allons, il est inapproprié de parler de plaisir lorsque vous vous employez à rendre hommage au Christ. L’amour a bien plus sa place que l’amusement passionné ma fille. elle s’inclina davantage. je vous prie de me pardonner. Je ne pensais pas au plaisir mais à la joie mon père.

Après un signe de croix au-dessus de sa personne assez désintéressé, l’homme s’éclipsa à des affaires plus importantes et Raven se présenta alors à Imelda, l’air renfrogné par cette énième remontrance, mais s’arrêta lorsque cette dernière se leva d’un air solennel, ne cachant nullement un sourire. La jeune vampire l’observa en silence, les yeux fixés avec admiration sur cette grande dame et souffla de tout son soûl comme pour évacuer son euphorie grandissante malgré le petit accident de calice renversé.
Une fois qu’elle eut fini de parler, Raven empressa son pas. Mère Imelda. Permettez-moi de remplir à nouveau votre coupe. Car elle ne pouvait rester vide ; pas le soir de Noël.
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Arthur Rothwell
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Arthur Rothwell
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« Frère Anastase ? » Le vampire manque de couper une branche du sapin du bout des ciseaux qu’il fait léviter du bout de sa baguette. Affairé à découper des petits bonshommes en papier dans une affreuse guirlande qui allait finir au milieu du sapin. Ça n’avait pas été évident de caser le morbide vampire quelque part, peu enclin qu’il était à faire la fête, mais tout du monde obligé de jouer le jeu comme tout le monde. Ana baisse sa baguette, sommant son adepte de s’approcher de lui et, par la même occasion, de baisser d’un ton.
« Vous avez trouvé ? murmure-t-il du bout des lèvres, comme s’il ne voulait pas froisser le parchemin de son visage. L’adepte hoche la tête, sort de sous sa cape un paquet plat et carré, de la taille d’une grande assiette.
- Oui, il nous manquait celle d’avant-hier-soir, du coup, j’ai juste remis la deuxième…  
Ana fronce du nez.
- Vous avez mis deux fois la même ?
- Oui, mais on a arrangé le fond pour que ça sonne différent-
- Peu importe, on n’a plus le temps de toute façon. » Ana s’empresse de mettre fin à l’indisposant échange. En effet, il se trouvait un peu honteux et confus de s’être mis en branle pour le cadeau secret au dernier moment. Il faut dire qu’il avait pioché le nom de Gelawdewos ; aussi, il avait fait preuve d’un peu plus de mauvaise foi encore et, de fait, dans la précipitation, il avait fait participer ses quelques adeptes. Tous leurs cerveaux réunis s’étaient finalement décidés pour un vinyle regroupant tous les chants dont Imelda les avait régalés pendant cette période d’Avent, plusieurs soirs par semaine, au coin du feu, ou encore lors des cérémonies religieuses, quand elle poussait la voix sur un solo résonnant sous les hauts plafonds de la nef. Les regards de son adepte vissés sur elle n'avaient, à vrai dire, échappé à personne.

Du reste, il avait tenté d’aider les autres toute la journée durant, difficilement tiré de son laboratoire lugubre, sobrement décoré par un adepte plus courageux que les autres. La décoration du sapin est tout ce qu’on avait trouvé à sa portée, après une tentative plutôt catastrophique aux cuisines et une autre, médiocre, aux répétitions de la chorale. Il y avait de quoi décourager l’intellectuel, peu habitué à encombrer plus qu’autre chose.
Mais d’un autre côté, quand il observait du coin de l’oeil l’engouement pieux que l’événement suscitait dans le regard luisant de mère Imelda ou dans l’oeil pétillant de Raven, il ne pouvait que se plier aux tâches saugrenues qu’on lui attribuait, même s’il s’agissait de découper des petits bonshommes tremblotant sur une guirlande. Ça l’avait occupé bien plus longtemps que prévu, contraint qu’il était de s’éclipser régulièrement pour aller s’occuper de ses bocaux. Après avoir ensorcelé les guirlandes pour que les petits personnages se mettent doucement à gigoter, il avait troqué son affreux pull en laine (rehaussé de lumières insupportables) (un cadeau datant d’il y a deux ans), pour la tenue rouge sang réglementaire.

Puis Ana avait pris place au bord de l’estrade avec les autres Disciples, forçant sur ses zygomatiques pour sourire tout au long du discours d’Imelda. Un sursaut nerveux lorsque la coupe se renverse, ainsi qu'à la remarque de la Mère euphorique. « Eh bien, la soirée promet de ne pas manquer de mordant, à ce rythme ! » hasarde-t-il à ses Disciples voisins. Un coup d’oeil dans son propre verre, à peine entamé, dont la surface s’agitait à cause de ses spasmes, un autre sur le bocal sagement rangé sous son bras, la surface transparente rendue magiquement opaque, histoire que les Adeptes n’aient pas une vue imprenable sur son estomac.

La foule finit par s’ébranler afin de s’attabler. Ana se glisse comme une anguille jusqu’à l’oreille d’Imelda. « Des paroles qui sont allées droit au coeur de vos Adeptes, ma Mère, j’en suis certain ; qu’ils se gonflent d’allégresse et d’hémoglobine » Oui, c’est Noël, Ana est en roue libre et s’essaye à des blagues encore pires que celles d’Imelda. « Procédons-nous à la distribution des cadeaux avant ou après le repas ? »
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Si les joues d'Imelda Crain avaient pu rougir, sans doute seraient-elles devenues cramoisies alors que Jivan s'esclaffait à la suite de sa dernière remarque, et qu'elle s'assurait de ne pas avoir laissé de tache de sang sur sa tenue déjà écarlate. L'homme s'apprêtait à renchérir lorsque Raven, une autre disciple qu'Imelda chérissait comme sa propre fille, vint les interrompre. “ Mère Imelda. Permettez-moi de remplir à nouveau votre coupe. ” “ Oh, merci mon enfant. ” Elle lève son calice pour appuyer son propos. “ Je tâcherai de ne plus gaspiller ce précieux sang que le Seigneur nous offre. ” Après un regard discret en direction de Jivan, comme pour s'assurer qu'il souriait toujours, Imelda reporte son attention vers la disciple en charge du recrutement. “ Raven, ma douce Raven, passez-vous un agréable moment ? ” Son sourire chaleureux ne se fane pas lorsqu'elle voit Jivan s'éloigner du coin des yeux. “ Il faudra que vous me présentiez vos dernières recrues ! Je suis sûre qu'étant trouvées en un jour si saint, ils passeront toutes nos épreuves avec brio et deviendront très bientôt de merveilleux adeptes... ” Imelda couve la sorcière d'un regard maternel. Raven a toujours donné plus de fil à retordre que d'autres disciples, avec ses accents parfois trop intégristes, mais c'est par ses défauts qu'Imelda la trouve d'autant plus attachante.

Les deux vampires sont bientôt rejointes par un troisième disciple. Frère Anastase se glisse vers la Mère Supérieure et lui lance : “ Des paroles qui sont allées droit au cœur de vos Adeptes, ma Mère, j’en suis certain ; qu’ils se gonflent d’allégresse et d’hémoglobine. ” Friande d'humour douteux, qu'elle s'évertue à perpétuer dans le Manoir, dans l'espoir d'apporter une ambiance chaleureuse pour tous ses disciples et ses adeptes, Imelda laisse échapper un grand rire après la remarque du scientifique repentis. “ Procédons-nous à la distribution des cadeaux avant ou après le repas ? ” Elle lui lance un sourire attendri. “ Un peu de patience mon enfant, il faudra encore attendre que tous nos estomacs soient repus. Enfin, nous ferons en sorte que le vôtre ne se sente pas trop à l'étroit dans son bocal. ” Imelda sourit à sa propre blague. “ Je suis moi-même bien trop curieuse de savoir à qui vont vos présents cette année... ” Elle lance un regard espiègle aux deux disciples. “ Un indice ?
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Madoc Malfoy
DEATH EATER
Madoc Malfoy
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D’un simple regard à imelda, les maux de la jeune femme s’apaisèrent après les réflexions du père tobias. Si la mère supérieure s’était montrée sévère, elle avait toujours fait comprendre à raven que son attitude était dans son parfait intérêt afin de protéger sa place importante et ses grandes capacités. Dès ce jour, la legilimens s’était fourvoyée dans sa propre fierté : convaincue d’avoir été implicitement désignée comme une digne successeuse de cette assemblée. Un sourire rendue à la dame enjouée, elle se permit de s’assoir aux côtés de l’inquisitrice. très agréable. Je suis très satisfaite du travail réalisé par les adeptes. Cette année sonne particulièrement riche ; je n’ai jamais vu un sapin aussi haut de toute ma vie. la jeune crain ria, tentant de dissimuler sa fierté orgueilleuse qu’on lui reprochait si souvent pour devenir la sage fille qui félicite les autres avant de se vanter.
Toujours en soif de compliments, les yeux de raven s’illuminèrent au fur et à mesure qu’imelda complimentait sa journée de chasse qui avait d’ailleurs été des plus fructueuses. Elle baissa « humblement » le menton, portant sa coupe à ses lèvres pour cacher sa malice débordante. Elle replaça ensuite les plis de sa cape. cela ne fait aucun doute Mère. Ils sont venus à moi avec autant d’évidence que Pierre a rejoint le Christ. leurs yeux suppliaient d’appartenir à la communauté. elle serra le poing et la mâchoire. je ne peux me résoudre de savoir que ces âmes perdues sont laissées pour compte dans ce monde. C’est tout à fait immoral. encore un léger écart passionné qu’elle regretta aussitôt.

Raven croisa le regard d’Anastase, qu’elle avait d’ailleurs pioché pour les pères noëls secrets, et elle se sentit soulagée d’échapper peut-être à une autre remontrance d’imelda. Elle sauta alors sur l’occasion de sa présence. la curiosité est un vilain défaut mais comment s’empêcher de l’être aujourd’hui ? ; elle inspecta les nombreux cadeaux disposés sous le sapin démesuré. quelque chose me dit que les bocaux ne seront plus si étroits que ça très bientôt. en effet, avec ce que la vampire avait concocté pour ce cher ana et ses entrailles vagabondes, il serait sous peu débarrassé de ce souci.
Raven pinça ses doigts près de ses lèvres pour montrer qu’elle n’en dira pas plus et se leva de son fauteuil. en parlant de présents, je viens de réaliser que j’ai oublié de disposer les miens sous l’arbre. elle s’inclina devant ses deux confrère/consœur. si vous voulez bien m’excuser.

Eclipsée, raven traversa l’assemblée, aussitôt suivie par un de ses adeptes qui, d’un regard lancé par l’hybride, comprit l’urgence immédiate de la situation.
Ils disparurent hors du manoir et pénétrèrent dans la tente décorée.
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Cho Chang
VOLDEMORT SYMPATHISER
Cho Chang
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Crédit : ultraviolences (avatar). tumblr & ultraviolences (gifs). phoebe bridgers (quotes).
Âge : vingt-huit/neuf ans (automne).
Occupation : membre du cercle 5 de l'Ordre.
Allégeance : le Gouvernement.
Particularité : occlumencie élémentaire (maître).
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Noël était la période de l'année préférée de Dewie. Son humeur, mise à mal par les températures terribles de fin d'année au Royaume-Uni et par le lourd manteau de neige qui étouffait les bruits de la propriété entourant le Crain Manor, avait tendance à s'améliorer de manière exponentielle à mesure qu'approchait la fin de l'année. Les activités organisées tant par les Disciples que les Adeptes durant la semaine étaient toutes aussi inspirantes qu'excitantes, et réveillaient en Dewie une impatience presque palpable pour la messe finale. Que ce soit la confection de décorations, la préparation de vin chaud pour les Adeptes et de sang légèrement épicé pour les Disciples, les ateliers de chants et les multiples sermons thématiques, tout ça remplissait Dewie d'une félicité rare. La période de Noël était aussi la période où Crain Manor était le plus peuplé et le plus chaleureux. Dewie se sentait véritablement entouré par sa famille lors de ces journées et soirées bénies, malgré le fait que la sociabilisation à outrance mettait à grand mal ses capacités toute relatives à tenir des conversations intéressantes. Après avoir passé des années à Crain Manor, Dewie était plus habitué au silence respectueux et apaisant de ses nombreux couloirs - et même si il aimait beaucoup voir sa résidence gonfler de vie et d'amour, cela le mettait aussi profondément mal à l'aise.

Ainsi, dès la première occasion venue, il se réfugiait derrière l'orgue ou un piano de répétition, lové dans un coin de la pièce, ponctuant les soirées passées à discuter joyeusement et à boire (respectueusement) de mélodies légères et discrètes. On avait tendance à oublier que la musique venait de quelque part, et personne ne regardait vraiment le pianiste assis derrière les touches. Dewie aimait beaucoup cette sensation, d'être remarqué sans vraiment être vu, et il laissait court à sa curiosité en examinant les autres Disciples et Adeptes comme si il ne les connaissait pas par coeur. Il aimait bien étudier ses pairs, corriger dans sa tête ses observations précédentes et, souvent, les rapporter à Imelda: so-and-so semblent être en conflit/so-and-so se sont rapprochés ces derniers temps.

Evidemment, ses yeux avaient une tendance à s'attarder sur la Mère Supérieure, à la fois pour s'assurer qu'elle n'avait pas besoin de lui (à son grand désespoir) et aussi par pur réflexe. Elle était si belle, à faire la conversation avec son grand sourire, à rire en entendant une blague de Jivan et à s'assurer que tous passaient une bonne soirée. Les oreilles de Dewie résonnaient encore des chants dont Mère Imelda les avait régalés pendant la semaine, et un vague sourire se glissa sur ses lèvres alors qu'il baissait de nouveau les yeux vers les touches du piano sous ses doigts, continuant la douce mélodie de fond sur laquelle il s'échinait depuis quelques minutes maintenant, trempant parfois les lèvres dans un verre qu'un Adepte était venu lui amener.

Dewie quitta seulement le piano quand la Mère Supérieure grimpe sur l'estrade, attrapant son verre et se rapprochant de la scène pour mieux l'admirer, sentant son coeur se serrer dans sa poitrine en étudiant son échange avec Jivan - une sensation habituelle mais toujours désagréable.

Après quelques mots de plus, ils vont tous rejoint la table où est étendu le festin préparé par Mary-Eunice. Après cela, ils pourront ouvrir les cadeaux et Dewie a vaguement peur de la réaction de Frère Ishmael lorsqu'il découvrira le cadeau pour lui préparé par ses soins: un assortiment d'eau de Lourdes, ainsi qu'une coupe en or gravée d'un de ses psaumes préféré. Debout derrière sa chaise, Dewie jette un regard à Père Tobias et aux Disciples, et sent son sourire revenir sur ses lèvres en croisant le regard placide d'Imelda - en plus de provoquer en lui une vague de sentiments puissants et intenses, elle a aussi toujours su le calmer d'un coup d'oeil. "Joli discours," lui articule-t-il silencieusement, avant d'hocher la tête et de s'asseoir une fois venu son tour, le coeur léger.
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Je n’ai jamais su offrir.
De douces attentions pour mes soeurs et frères, pour moi, ne sont que des regards. Assurer leur sécurité, ne pas les indisposer, ou si peu. Je ne sais pas offrir autre chose, et toutes ces années passées à la Noël pour nous couvrir de présents m’a demandé de réels efforts. D’imagination, d’une part. L’imagination n’est pas une denrée abondante dans mon esprit, si peu qu’il faille établir une stratégie militaire sur le vif. Alors, souvent, la seule imagination qui fleurit, est celle qui se lie à ma mission : j’appose un idéogramme ensorcelé sur une petite poterie pour l’offrir, un idole, un livre d’heures, des étoffes ramenées de mon pays natal. Cette année, et il s’agit de la deuxième consécutive, le nom tiré au sort a été celui de Frère Severino.

J’ai donc redoublé d’imagination.

Je ne souhaite pas que mon Frère ait honte par ma faute.

Drapée dans mes atours sang, Noriko virevoltant entre les cierges et chandeliers flottants, je rase les murs, comme à mon habitude, me fondant dans les ombres de la vaste salle du banquet. Mon œil noir rebondit à chaque coin, mes mains jointes dans mon dos, l’eau dormant dans mon coeur. Je vais récupérer mon calice furtivement, ne m’attarde pas, flânant çà et là, flairant l’air doucement. Un air imprégné d’allégresse alors que je trempe mes lèvres dans ma coupe.

Le regard tourné vers les plafonds illuminés, aux ombres dansantes, je me laisse porter par les chants qui résonnent et lézardent contre mes chairs et murs.  

Quand finalement le discours s’annonce, je rejoins les autres au bord de l’estrade où nous prenons chacun et chacune place. Noriko, dans un battement d’ailes, va se poser sur l’épaule de Frère Severino. « [ … ] But tonight. Tonight we celebrate. » lorsque Mère Imelda lève son calice, ce dernier se renverse à moitié sur Jivan. Mes yeux sourient doucement avant d’aller chercher la silhouette de la personne à qui j’ai décidé d’offrir un chapelet runique, béni et gravé par mes soins. Un de mes Adeptes vient se presser à mes côtés. Lorsque j’oriente mon regard d’encre vers ce dernier, sa tête se baisse et ses yeux fixent mes pieds. « J’ai terminé mon office, Sœur Namiko. » le cadeau est placé au pied du sapin, dans son furoshiki noir et doré. Mais comment voulait-il donc m’écouter parler s’il ne me regardait pas ? Je dépose mon calice, lui relève la tête d’un index sous le menton, puis signe, ⟨⟨ Merci. L’heure est à la fête maintenant. ⟩⟩ l’enfant secoue la tête plusieurs fois à la positive, improvise même un petit sourire, avant d’aller rejoindre les autres Adeptes festoyant chastement.

Je me rapproche un peu de Frère Anastase après avoir échangé brièvement avec Alabina, le prenant malheureusement à revers, ce qui n’était pas une approche pour ménager son cœur. Une fois qu’il capte mon regard, se remet de ses émotions à fleur de peau lorsque cela me concerne, je lui signe.

⟨⟨ Comment allez-vous, mon Frère ? ⟩⟩

Je m’installe à sa droite, Noriko quittant l’épaule de Severino pour rejoindre la mienne, papillonnant et émettant quelques chants d’hirondelle. Comme s’il me fallait répondre à quelque chose, je détourne un peu le regard et vérifie le nouvel emplacement du Disciple espagnol.
Le repas ne devrait plus tant tarder, à cette heure.
Je reporte mon attention sur Anastase, reprenant ma coupe laissée sur la longue table décorée.

⟨⟨ J’espère que vous ne souffrez d’aucun mal ce soir. ⟩⟩ car il est vrai que subsister tout organes dehors n’est pas sans souffrances. Le Seigneur m’en soit témoin, je lui souhaite de moins souffrir chaque jour qui passe.
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Arthur Rothwell
OPPORTUNIST
Arthur Rothwell
Date d'inscription : 01/12/2020
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Crédit : cassou!!!!
Âge : vingt-sept ans
Occupation : lesbian with a sword
Allégeance : la citadelle????? (ce qu'il en reste????)
Particularité : dates a ghost
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a very crain christmas ✝
I won’t ask for much this Christmas. I won’t even wish for snow. And I’m just gonna keep on waiting, underneath the mistletoe.
Rien ne semble pouvoir entamer l’enthousiasme de leur chère Mère. Et, la bonne humeur étant communicative, Ana ne prend pas ombrage de l’attente quasi interminable qui semble se profiler avant l’échange des cadeaux. Les vampires savaient prendre leur temps, pour certaines choses, notamment pour ce genre de banquets ; un sort qui s’avérait bien ironique, dans le cas d’Ana surtout, puisque les efforts mis en œuvre pour se nourrir l’empêchait de ripailler plus que de raison. Il hausse donc les épaules, caressant pensivement du pouce la jarre calée sous son bras.

C’est au tour de Raven de réprimander amicalement leur Mère, avant de divulguer un indice si gros qu’il relevait davantage de la révélation. Ana pouffe (autrement dit, il soupire comme une porte qui grince), conscient et peut-être un peu inquiet, à l’idée du cadeau que Raven pouvait lui faire. C’est que la jeune femme était aussi exubérante et bariolée qu’il était terne et discret. Il redoutait un peu de se retrouver avec un panier en osier fleuri en guise de nouveau berceau pour ses entrailles… Néanmoins, il n’en laisse rien paraître, tandis qu’il se prête à son tour au jeu des confidences. « Un peu de patience, ma Mère » qu’il répète, un foetus de rictus mutin au coin de la bouche, fort de cet élan impertinent de reprendre ses paroles. Il se penche néanmoins vers Imelda, au cas où le morpion habituellement collé à ses talons, aka Dewie, ne puisse l’entendre. « Pour ma part, dites-vous que mon cadeau ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd. » Une allusion douteuse et grossièrement déguisée, pour signifier que l’heureux élu était l’Adepte même d’Imelda, Dewie, et son oreille magique. Mais Ana était plutôt fier de sa trouvaille, bien que l’organisation pour finir son cadeau ait été un cauchemar. Plus d’une fois, il avait été tenté de venir chercher des conseils auprès d’Imelda, mais chaque fois, il s’était ravisé, piqué dans son orgueil.

Le petit groupe finit par s’éparpiller, et Ana rejoint sa place, entre Severino et- « Oh, Soeur Namiko, vous m’avez fait peur ! » A ce stade, c’était devenu sa manière à lui de la saluer, tant il ne parvenait pas à s’accoutumer aux pas feutrés et aux habiles déplacements de sa comparse. La main sur la poitrine, pour calmer un cœur qui ne bat même plus sous sa paume.
⟨⟨ Comment allez-vous, mon Frère ? ⟩⟩
- Et bien écoutez, très chère, si vous continuez à me ficher ainsi la frousse, je ne peux que craindre pour ma santé, ah. La remarque est soit fort déplacée, soit habituelle, puisque contre toutes attentes, la Disciple qui lui faisait frôler l’arrêt cardiaque à chaque respiration était aussi celle qui veillait sur ses organes, celle qui l’avait marqué de ses runes protectrices. Et, depuis toutes ces décennies, Ana n’avait jamais connu un tel répit… ça valait bien quelques frayeurs de temps à autre.

Tandis qu’Ana imite Namiko, en s’asseyant, elle répète sa question, soucieuse. « Ah, n’ayez crainte, ma Soeur ; c’est que je m’essaye à l’humour de Mère Imelda, ce soir. Je crois que ses farces me fichent davantage de sueurs froides que vos petites visites au plus tard de la nuit. » Il lève sa coupe pour trinquer par politesse avec Namiko, bien qu’il ne la porte pas à sa bouche close. « Allez, dites-moi plutôt si vous avez encore pioché Frère Severino, cette année ? A ce rythme, on va bientôt pouvoir vous dispenser tous les deux, tant ça relève de l’évidence. » A l’entendre, on ne sait plus trop de quoi Ana parle. Loin de lui l’idée d’une quelconque affaire passionnelle entre les deux Disciples. Ana n’a absolument pas le flair pour ce genre de tortures de l’âme ; il avait bien trop à faire avec ses propres démons. Non, il avait juste une bonne mémoire, et lançait donc cette théorie en l’air, sans se douter que, si ça ne tenait qu’à elle, Namiko offrirait les plus beaux présents à Severino, chaque jour que Dieu fait.
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I won’t ask for much this Christmas. I won’t even wish for snow. And I’m just gonna keep on waiting, underneath the mistletoe.
« Oh, Soeur Namiko, vous m’avez fait peur ! » le chant habituel qui s’échappe des lèvres de Frère Anastase et ne provoque chez moi aucune réaction manifeste. J’aurai pu m’en amuser avec le temps, m’en lasser aussi, si seulement. Il s’agit là désormais que d’une ponctuation comme une autre à nos divers échanges, pour ne pas dire d’éternel prélude. « Et bien écoutez, très chère, si vous continuez à me ficher ainsi la frousse, je ne peux que craindre pour ma santé, ah. » J’aurai pu aussi bien sentir le flux palpitant de la culpabilité enserrer mon cardiaque, sans succès. Je ne souhaite certes pas mettre à mal la santé du Disciple qui partage mon existence depuis des décennies maintenant, mais je ne puis faire autrement que de rester moi-même. J’imagine alors que nos vies ne changeront pas de si tôt, si chacun se trouve dans l’incapacité d’opérer les transformations nécessaires à un retour d’équilibre qu’il semble vouloir fantasmer. Je sais pourtant que l’équilibre se trouve dans la force imprévisible d’une bourrasque et dans le calme d’un lac. Sans vivre l’un ou l’autre, l’équilibre ne serait pas.

Je ne quitte pas son regard lorsque je prends place et m’assieds. « Ah, n’ayez crainte, ma Soeur ; c’est que je m’essaye à l’humour de Mère Imelda, ce soir. Je crois que ses farces me fichent davantage de sueurs froides que vos petites visites au plus tard de la nuit. » Frère Anastase rattrape ses propos, ou les précise, je ne saurais dire. Je n’ai jamais été à l’aise avec l’humour d’ici. Nous riions autrefois face au burlesque de certaines piécettes de théâtre, mon humour semble s’y être accroché, même si je ne sais pas réellement en jouer. La simplicité de mon humour est peut-être le plus ridicule de tous, à moins qu’il ne soit signe d’une pureté que je ne suis pas encore parvenue à analyser, ni relever à proprement parler. Alors, lorsque Mère Imelda joue de cet humour dont Frère Anastase fait référence, je me retrouve, je dois bien l’avouer, désarmée. Les seules lignes de compréhension que je possède ne sont pas celles qu’ils semblent utiliser pour les décoder. J’ai appris qu’ils nomment cela le « premier degré », expression tout à fait étonnante au demeurant.
Par politesse, ou par pudeur, je n’ai jamais dit ce que je pensais réellement de l’humour qui courait parfois les couloirs du manoir. J’ai toujours estimé que ce n’était pas un élément d’une si grande importance. Pas suffisamment pour être mentionnée, au moins pour le moment.

Je réfléchis en le regardant, pensive, et me fait prendre de cours par ses propos, alors que je lève à mon tour ma coupe pour répondre à la sienne. « Allez, dites-moi plutôt si vous avez encore pioché Frère Severino, cette année ? A ce rythme, on va bientôt pouvoir vous dispenser tous les deux, tant ça relève de l’évidence. » Je ne laisse pas l’émotion m’envahir lorsqu’il avance de tels propos. J’ai toujours été étonnée par l’apparente légèreté qui transparaît de Frère Anastase, alors qu’il est certainement le plus intelligent d’entre nous tous. Je me retrouve parfois à me demander pourquoi je ne me comporte pas comme lui, mais la voix me manquant, il semblerait bien que mes seules cartouches ne soient pas disponibles. Car en soi, nos expression faciales s’accordaient plutôt bien, figées dans un marbre frais et pâle.

Je porte à mes lèvres ma coupe, que je repose auprès de moi, geste qui est accompagné d’un regard que je lui dérobe. Je n’ai pas l’air particulièrement pressée de répondre, mais c’est une façon d’être qui m’est toute singulière — je suis ancrée dans le présent, chose qui me suffit pour ne pas ressentir de gêne à adopter le rythme qui me sied le plus. Le Qi courant mon aura et mes pores est ainsi d’autant plus équilibré, ménagé.

Je lui signe enfin.

⟨⟨ J’ignore ce que vous sous-entendez, mon Frère ; mais du reste, sachez que patience est vertu. ⟩⟩

Loin de faire référence au temps prit pour lui répondre, je lui fais seulement rappeler les règles du jeu. Jamais je ne briserai cet ordre établi, prison nécessaire afin de conserver l’ingrédient essentiel de la soirée : la surprise. La surprise qui créée l’effet de contentement, de joie, de fête. Je ne souhaite pas dénaturer tout cela pour satisfaire quelconque curiosité — d’ailleurs, bientôt, la révélation sera.

⟨⟨ Demain soir, dix heures. J’ai à faire avec certaines de vos runes, si vous le voulez bien. ⟩⟩

Je juge bon de lui rappeler, car la fête peut parfois nous plonger dans un état second, lointain, face à une réalité qu’il ne faut pas balayer. Mon esprit a catalogué les fréquences d’entretien de ses runes, que je dois re-vérifier, et bien sûr, recharger par mes soins. Aparté nécessaire.

Noriko va se poser sur le bord de ma coupe et y plonge son bec par intermittences pour en récupérer son nectar. Quelques secondes que je prends pour la regarder, puis brasser du regard la grande salle, jusqu’à l’accrocher à un morceau du gigantesque sapin rayonnant d’une centaine de lanternes et autres décorations.

⟨⟨ Loué soit notre Seigneur, sans qui tout ceci ne serait pas possible. ⟩⟩ signe-je plus discrètement, fermant brièvement les yeux pour communier davantage avec l’instant présent, béni par notre Seigneur. Il n’y aurait pas de fête sans Lui, pas de coupe, pas de Frères et Sœurs. Aussi ma gratitude se tourne vers ce dernier pendant quelques secondes, poussée par cette impulsion galvanisée de ferveur, m’oubliant quelques secondes dans mon geste, mes deux mains jointes contre mon cœur après m’être marquée du signe de croix.
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Eleazar n'avait aucun souvenir des célébrations de noël avant son arrivée chez les Crain.

Pour être honnête, il n'avait que peu de souvenirs d'avant son arrivée chez les Crain tout court. Et il n'avait pas vraiment envie d'en avoir, merci bien. Le seul souvenir d'une main forte et un peu maladroite qui lui ébouriffe les cheveux lui fait ressentir des émotions étranges sur lesquelles il n'arrive pas à mettre de mot. Ce membre spectrale n'a pas de visage, n'a pas d'odeur. Il peut la sentir dans ses cheveux quand le vent traverse ses épis et à chaque fois, comme quelqu'un à qui on aurait amputé un bras, il sent une douleur fantôme lui parcourir le dos. Comme un souvenir lointain, un manque dont il ne se souvient même pas.

Cette désagréable sensation le suit toujours à l'approche des fêtes de fin d'année. Eleazar sait au plus profond de lui que les Crain sont sa famille, sa seule et unique famille, son seul et unique but dans la vie. Il n'a aucun souvenir de sa vie d'avant. Et pourtant, il peut presque sentir l'odeur cannelé des bonhommes en pain d'épice alors qu'il n'a jamais eu l'occasion d'en manger. Ou en tout cas de s'en souvenir. Il déteste cette sensation.

Et pourtant, elle ne l'abandonne jamais vraiment.

Aussi Eleazar se rend à la soirée de noël avec un petit vague à l'âme. Il n'a jamais parlé de tout ça à qui que ce soit ici. Ni à frère Severino, ni à sœur Namiko, ni aux autres adeptes. Et c'est pourtant d'eux qu'il a toujours été le plus proche. Mais comment avouer cette faiblesse ? Comment laisser penser qu'une vie dont il ne se souvient pas peut avoir un aussi gros impact sur lui ? Le regarderaient-ils avec dédain en apprenant cela ? Il n'avait aucune envie de le savoir et il avait enfermé tout cela jusqu'au plus profond de son âme, tentant dans ses prières désespérées de demander de l'aide à Dieu, d’espérer que celui-ci le débarrasse de ces sentiments dont il n'a jamais voulu.

L'adepte n'a pas le temps de se concentrer sur ses pensées bien longtemps, une main ferme lui attrape le bras et il se tourne vers Charon, un des autres adeptes de Severino. Un petit sourire se dessine sur ses lèvres et sa main s'abat sur le poignet de l'autre homme. « Heureux de te voir mon cher Charon »

Charon était un adepte depuis presque aussi longtemps que lui. Il était l'un des adeptes qui avaient appris à Eleazar la base des combats alors qu'il n'était qu'un adolescent. Aujourd'hui, les deux hommes étaient égaux et servaient tous les deux le même maître et la même cause.

« Je vais aller saluer les disciples, joins toi à moi mon frère. » lui propose son ami.

Avec un signe de tête, il lui emboîte le pas. Cela aurait été d'une impolitesse sans nom d'ignorer les illustres disciples qui les menaient tous vers le chemin de la lumière. Relâchant ses épaules, laissant tomber légèrement sa tête dans un signe de soumission qu'ils étaient les seuls à faire naître chez lui, Eleazar se dirigea vers eux.

« Mère Imelda, votre joie est communicative ce soir. Les festivités sont réussies comme chaque année. »
Il offrit un grand sourire à la matriarche avant de se tourner vers la personne suivante. « Soeur Raven, vous êtes splendide ce soir. » Son regard se tourne ensuite vers la troisième figure féminine face à lui et il exécute de ses mains une salutation silencieuse à Namiko, un langage qu'elle lui avait-elle même appris. « Soeur Namiko, toujours heureux de vous voir. »

Eleazar ne devrait pas avoir d'opinion négative sur les disciples. Il ne le devrait pas et il a essayé tant de fois de vider son cœur du ressenti et des sentiments négatifs que lui provoquaient frère Anastase. En vain. Aussi, loin d'être impoli et loin de vouloir manquer de respect à l'un des élus du seigneur, il penche la tête poliment vers lui et le salut d'un bref « Frère Anastase. »
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