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 D&CO (Nocean #1)

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MessageSujet: D&CO (Nocean #1)   D&CO (Nocean #1) EmptyLun 23 Nov - 20:09
D&CO - @Ocean Hansen - juillet 2006
Elle détestait ça ce statut de bonne à tout faire qui lui collait à la peau depuis qu’elle se trouvait sur le sol anglais, à croire que son identité lui avait été arrachée et remplacée par un statut : hybride. Vraisemblablement les gens comme elle semblaient menaçants, et ceux qui s’en prenaient aux sorciers bien comme il fallait quand le climat était déjà tendu ne faisaient que retourner le couteau dans la plaie, ce qui ne manquait pas de faire grogner une Noûr très peu désireuse de ramasser pour tout le monde. D’ailleurs elle sentait les emmerdes arriver depuis la découverte du gamin égorgé par un hémovore, et elle s’était retrouvée à prier pour qu’aucun de ses colocataires ne s’attire d’ennuis voire n’en récolte parce qu’un sorcier un peu en colère aurait décidé que l’hybride random trinquerait pour tous les autres.

Au moins, à faire le ménage à domicile, elle n’avait pas à se demander ce que le gouvernement allait leur pondre comme nouvelle loi liberticide, alors elle faisait l’effort de ne penser qu’à sa chiffonnette qu’elle passait et repassait avec zèle sur une tache sur la vitre, sans même se préoccuper du mouvement des autres employés de maison qu’on avait embauchés le même jour pour astiquer l’immense demeure d’elle ne savait quelle grande famille britannique. A vue de nez, ils n’auraient pas assez de la journée pour tout nettoyer avant le retour des habitants, mais elle les aurait bien tous envoyés se faire foutre avec leurs manoirs trop grand pour une seule famille et leurs délais trop court même pour une demi-douzaine d’employés.

Noûr était enfin venue à bout de sa tâche et même de sa fenêtre, se tourna donc vers la pièce – salon d’apparat avec des fauteuils attrayants, un manteau de cheminée sculpté et la plus belle bibliothèque qu’elle avait vue depuis la BU d’Arcadia. Les livres lui faisaient de l’œil, Noûr regarda de droite et de gauche, se dirigea vers les rayonnages (pour les dépoussiérer, évidemment, pas pour zieuter les livres) s’arrêta en cours de route parce que venait d’apercevoir quelqu’un. « Encore toi ? » lança-t-elle, un sourire étirant ses lèvres. Elles travaillaient vraisemblablement dans la même boîte, cf la fois où elle l’avait vue une ou deux semaines plus tôt dans les exactes même conditions dans la maison de bourges quelconques, mais c’était marrant quand même, parce qu’Ocean, non seulement avant de la revoir elle avait oublié son existence, mais en plus, même si elle s’en était souvenue, elle aurait définitivement été la personne qu’elle aurait le moins pensé recroiser un jour. « Je suis contente de te voir, je commençais à trouver le temps long, » déclara-t-elle, secouant son chiffon pour en déloger la poussière avant de s’attaquer à la bibliothèque qu’elle convoitait. Elle n'avait pas revu Ocean depuis ce qui semblait une éternité, ce n'était pas comme si elles étaient les meilleures amies du monde, mais un visage connu valait mieux que rien. « Ca veut dire qu’on est vraiment collègues ? J’aurais préféré que ce soit sur un bateau mais on a pas trop le choix apparemment… » Ouais mieux valait définitivement être membres d’un équipage sympa paumé au milieu du Pacifique qu’ici, mais c’était pas compliqué quand absolument tout était mieux qu’ici.  

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MessageSujet: Re: D&CO (Nocean #1)   D&CO (Nocean #1) EmptyMer 25 Nov - 21:13
D&CO - @Noûr Mckenzie - juillet 2006
Le mot vacances ne faisait pas parti du vocabulaire d’Ocean, les gens qui avaient mis en place les programmes et les cours de la DHS s’étaient apparemment retrouvés à la fin de leur plan à se rendre compte qu’ils avaient totalement oublié de caler des journées de repos dans tout le tintouin. Ou alors ils les avaient occultées de façon tout à fait délibéré. Quoi qu’il en soit le résultat restait le même, et lorsqu’Ocean quitta l’école son père fit un bond rapide par Londres pour bien vite lui trouver un emploi dans une entreprise afin de repartir aussi sec, l’esprit tranquille, sûr que quelqu’un gardait un œil sur son encombrante progéniture. Progéniture inutile à présent à ses yeux, maintenant qu’elle était défigurée par un triangle bleu.
Cela faisait maintenant un mois qu’elle suivait, dans un planning toujours adaptable et qui changeait souvent la veille pour le lendemain (en fonction de la demande), les directives des chefs et allait de maison en maison pour rendre divers services, mettant ainsi à profit ce qu’elle avait pu apprendre avec certains professeurs de la DHS. Comment se tenir lorsqu’elle se présentait aux employés (s’ils la recevaient), comment s’organiser pour pouvoir répondre à la demande dans le temps impartie et toutes ces choses. Les gens étaient très rapides à mépriser ce genre de travaux — mais elle se demandait bien comment se débrouillerait un sorcier si on allait lui retirer sa baguette tout en lui demandant de s’occuper de laver tout un espace. Elle n’était pas certaine de les voir briller. Mais la rancœur n’était pas le genre de pensée qu’il fallait trop cultiver, selon Ocean, alors elle s’appliquait à sourire devant les hommes-à-baguette.
Ce jour-là, plusieurs personnes avaient été employée pour un seul ouvrage, mais conséquent : une maison plus grande encore qu’un trois-mâts qu’il fallait préparer absolument pour le retour de la famille qui ne devrait tarder. Ocean découvrait avec sa nouvelle expérience de travail les demeures des riches sorciers, qui se la mettait bien sous ce nouveau gouvernement, et s’étonnait encore de voir des mètres et des mètres carrés alloués à si peu de personnes. Et l’idée que certains gamins grandissaient dans de tels endroits occupaient son esprit alors qu’elle s’employait à cirer le parquet (véritable) et à secouer les rideaux pour en virer la poussière. Un devoir qui l’amena, comme le petit poucet jusqu’à une nouvelle pièce (un salon, mais elle avait déjà passé un autre salon au crible, à croire qu’ils faisaient le concours de qui auraient le plus de pièces inutiles dans sa maison) plutôt cosy, beaux fauteuils, bonne exposition, bibliothèque tout à fait charmante et… Une connaissance au milieu de tout ça.

« Encore moi, » qu’elle répond, les yeux plissés dans un bref sourire en se rapprochant de Noûr. Noûr qu’elle avait déjà recroisé plusieurs jours auparavant (elle perdait le compte du temps, ne savait jamais précisément combien de jours exactement avait pu se passer depuis tel ou tel moment) dans des circonstances bien similaires. Elle n’avait d’abord pas tout de suite reconnu sa camarade selkie, avant que les souvenirs ne lui remontent en tête. De toute évidence elle ne se serait jamais douté qu’elle aurait pu retrouver Noûr en Angleterre — mais tous les chemins et surtout toutes les mers menaient à Londres visiblement et elles se retrouvaient donc toutes les deux coincées dans cet endroit, à des lieux de là où elles voudraient tant se trouver. Elle la regarda s’approcher de la bibliothèque pour commencer à en faire la poussière, du bout de son chiffon coloré, avec une remarque sur le temps qui traînait en longueur : « J’aimerai bien que le temps soit plus long, moi… c’est qu’il faut qu’on finisse ce chantier avant que les autres ne reviennent. » Les autres étant prononcé avec ce ton vague de menace latente, qu’Ocean avait l’habitude de ressentir dès qu’il s’agissait de sorcier. Vite méfiante de ceux qui l’avait asservie, marquée et brimée de cette manière, et qui avait sur elle tant de pouvoir. Et comme pour souligner ses paroles elle passa la cire sur sa brosse et se remit à genou pour frotter le sol et le faire briller (et glisser). « Apparemment… Collègue hein, j’aurais jamais deviné. » Pas de talent de voyance pour Ocean. « Clairement, ensemble dans un équipage on aurait fait un malheur. » Qu’elle supposait, en réalité Ocean ne s’était jamais vraiment senti à l’aise dans l’équipage de son père, un peu trop à la botte du capitaine pour être bienveillant envers elle. « Mais ouais, les proprio de bateau n’ont pas l’air d’employer des… gens comme nous, pour briquer le pont. Pourtant je sais mieux y faire. » Et de fait, ça se voyait dans sa manière de manier la brosse qu’elle avait déjà passé quelques heures à aider dans le nettoyage du pont. Puis elle releva les yeux vers la selkie pour l’observer un instant :  « J’aurai jamais cru te revoir par ici. Je croyais que t’étais… d’ailleurs. » Ocean n’avait pas un niveau en géographie très idéal, elle avait vu plusieurs cartes à bord du navire et situait de nombreux pays des côtes africaines et de la côte d’Asie du sud, mais pour le reste… l’Europe et l’intérieur des terres restaient pour elle un très grand flou. « Ça a dû être beaucoup de malchance pour que le vent te conduise jusqu’ici. » Elle ne savait pas à quel point elle pouvait avoir raison.
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MessageSujet: Re: D&CO (Nocean #1)   D&CO (Nocean #1) EmptyDim 27 Déc - 11:13
D&CO - @Ocean Hansen - juillet 2006
Ce genre de jobs vaguement aliénants ne lui déplaisait pas tant que ça, ce n’était pas comme si elle pouvait s’attendre à mieux de toute façon, du moins tant qu’elle serait en Angleterre, et cela avait le mérite de la tenir occupée. Pas moyen de vraiment ruminer ses conditions de vie déplorables quand tout devait briller dans un délais ridicule. Ce qui n’allait pas l’aider à tenir les délais cependant, c’était l’apparition de quelqu’un qu’elle connaissait au milieu de tous les employés dont les visages ne lui évoquaient rien, d’ailleurs, Ocean, elle était contente de la voir, elle lui rappelait des moments meilleurs où sa seule restriction était l’aval de ses parents. « J’aimerai bien que le temps soit plus long, moi… c’est qu’il faut qu’on finisse ce chantier avant que les autres ne reviennent. » Le chiffon de Noûr continua son époussetage de l'étagère alors qu'elle esquissait une moue. « Quand je pense qu’ils n’ont même pas besoin de nous, c’est eux qui sont censés avoir les baguettes, » ronchonna-t-elle. Vraisemblablement, les sorciers tenaient absolument à les garder occupés en leur confiant des tâches réalisables avec la magie en bien moins de temps, Noûr trouvait ça idiot, le seul avantage qu’elle y trouvait était tout ce temps qu’elle ne passait pas à se tourner les pouces et le maigre salaire qu’elle y gagnait. « Apparemment… Collègue hein, j’aurais jamais deviné. » Ca arracha un sourire à la blonde, elle acquiesça. « Moi non plus, je préférais quand même avant, » dit-elle, parce que quitte à choisir, elle aurait préféré se souvenir d’Ocean comme d’une fille rencontrée en vacances et ne jamais la retrouver dans de telles conditions, quoique maintenant qu’elle y était, en Angleterre, elle était bien contente de ne pas être seule. « Clairement, ensemble dans un équipage on aurait fait un malheur. » Noûr eut un petit rire, s’imagina en membre d’équipage d’un navire (pas anglais, elle n’aimait pas vraiment être traitée en subordonnée) avec Ocean, c’était bien plus attrayant que femme de ménage. « Tu l’étais pas toi, membre d’équipage ? » demanda-t-elle, se souvenant vaguement que la brune vivait sur un bateau par le passé. « Mais ouais, les proprio de bateau n’ont pas l’air d’employer des… gens comme nous, pour briquer le pont. Pourtant je sais mieux y faire. » Noûr fronça légèrement les sourcils, air vaguement contrarié. « Ils savent pas ce qu’ils perdent, » déclara-t-elle en attrapant une babiole pour en ôter la poussière. C’était bien dommage de la part des sorciers de ne pas avoir pour membre d’équipage des êtres venus de la mer, mais il y avait longtemps qu’elle avait cessé d’estimer l’intellect des sorciers. « J’aurai jamais cru te revoir par ici. Je croyais que t’étais… d’ailleurs. » La blonde acquiesça, « oui, de Grèce, je suis arrivée là y’a quatre ans, » expliqua-t-elle, ses prunelles se posant sur Ocean un instant avant de revenir à la bibliothèque. « Ça a dû être beaucoup de malchance pour que le vent te conduise jusqu’ici. » Nouvel hochement de tête on ne pouvait plus éloquent, « c’est parce que les anglais respectent rien, affirma-t-elle, mais bon, c’est fait maintenant. » Ne lui restait plus qu’à continuer à fomenter son plan d’évacuation du pays et espérer pouvoir le réaliser un jour.

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MessageSujet: Re: D&CO (Nocean #1)   D&CO (Nocean #1) EmptyDim 17 Jan - 16:29
D&CO - @Noûr Mckenzie - juillet 2006
« Quand je pense qu’ils n’ont même pas besoin de nous, c’est eux qui sont censés avoir les baguettes. » Noûr ne faisait que dire la vérité. C’était quelque chose qui traversait régulièrement les pensées d’Ocean, de se savoir à la merci et sous la botte de personnes qui pourraient tout faire d’un mouvement de poignet mais qui préféraient les faire travailler, les garder occuper coûte que coûte. Elle se forçait à cesser d’y penser cependant, en se disant qu’elle préférait encore être utile de cette manière plutôt que d’être vraiment enfermée dans une cage dont elle ne pourrait sortir, ou d’être tout simplement tué, dans l’ombre, sans que personne ne soit jamais mis au courant. Sa crainte majeure, dans ce pays. Noûr lui arrache un sourire doux lorsqu’elle lui fait remarquer qu’elle préférait la situation antérieure… lorsqu’elles s’étaient en effet croisées sur la côté, une des rares jeunes qu’Ocean avait eu l’occasion de fréquenter avant de mettre les pieds à la DHS, alors évidemment que ça l’avait marqué. Elles avaient passés plusieurs jours ensemble, les enfants ou pré-adolescent avaient ce talent pour se lier très vite et profiter de chaque moment jusqu’à la moelle.
« Tu l’étais pas toi, membre d’un équipage ? » Ocean est définitivement ralentie dans son travail, elle arrêta même de cirer le parquet qui brillait déjà assez bien. Faudrait quand même pas que les propriétaires se brisent le cou en venant lire un petit bouquin, y aurait moyen qu’on lui colle ça sur le dos. « Si, mon… père était capitaine. Enfin, l’est toujours je suppose. » Elle n’avait pas de nouvelles, Ocean. Lars n’était pas du genre à lui envoyer des cartes postales pour la tenir au courant de ses escales, mais elle pensait qu’on finirait par la mettre au courant si un jour une tempête envoyait la Petite Ondine au fond des abysses. « Après j’étais juste… enfin j’avais non plus un rôle très important. » Elle a un sourire, comme si les souvenirs de sa vie sur ce navire n’étaient composés que de bonnes choses. Quand Noûr souligne l’idiotie des anglais et ce qu’ils peuvent rater en les gardant sur le plancher des vaches plutôt que de les employés sur un pont, elle acquiesce en roulant des yeux, avant de rajouter un peu rêveuse : « Peut-être qu’un jour cela arrivera, qui sait… » C’était un peu son objectif, de repartir en mer. Libre, évidemment, ça serait ce qu’il y aurait de mieux. Mais simplement ressentir le roulis des vagues sous la quille, cela serait déjà énorme pour elle. De toute manière, elle n’avait jamais vraiment été libre, Ocean. Elle n’avait fait que troquer l’autorité de son père contre celle du gouvernement, sans même savoir précisément lesquels étaient les plus terrifiants.
Noûr ne se formalise pas devant l’absence de connaissances géographiques, précisant qu’elle venait de la Grèce. La Grèce, oui. La méditerranée. Quatre ans disait-elle. C’était à la fois long, et court. Il y avait quatre ans, Ocean était à l’école. Il y avait quatre ans, le gouvernement était déjà profondément anti-hybride. Elle ne pouvait pas croire que Noûr était venue volontairement ici, et cette pensée lui serrait le cœur.
Pourquoi, s’ils les détestaient autant, ne les laissaient-ils pas seulement quitter le pays ? Pourquoi les garder et les emprisonner ? Ocean pouvait concevoir que certaines personnes à l’héritage mixed comme elles ne voulaient pas quitter l’Angleterre, mais elle serait prête à partir, à s’installer ailleurs. Peut-être au Mozambique, non loin de là où devait se trouver sa mer. Peut-être qu’il y en aurait d’autres, comme elle, de son peuple, là-bas. Mais non, des gens qui la haïssaient la conservaient sous leur coupe, dans une cruauté incompréhensible. « C’est parce que les anglais respectent rien, mais bon, c’est fait maintenant. » Elle déglutit, juste un peu et reprend son travail, lentement, en frottant une nouvelle latte de parquet pour la faire reluire. « Les anglais… Déjà qu’ils sont incapable de faire la différence entre les différents peuples merfolk… » Elle lance en même temps un regard par-dessus son épaule pour vérifier qu’il n’y avait personne pour l’écouter faire sa mauvaise langue et les dénoncer plus tard. « Faudrait pas trop leur en demander, ils risqueraient de s’épuiser le cerveau. » Ocean n’était pas du genre à dire ce genre de choses, mais Lottie en disait beaucoup, alors elle lui piquait quelques formulations de temps à autres. « Je suis sûre que si on leur demandait, ils penseraient qu’on est de la même famille. » Elle roule les yeux. Combien de gens l’avaient prise pour une selkie, alors même qu’elle avait tenté d’expliquer ses origines ? « Mais… t’as pensé à partir ? » Là encore regard en arrière, par précaution. Son ton a baissé d’ailleurs. Ocean rêve de fuite, mais n’a pas le pragmatisme de préparer un vrai plan.
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MessageSujet: Re: D&CO (Nocean #1)   D&CO (Nocean #1) EmptyVen 12 Fév - 13:20
D&CO - @Ocean Hansen - juillet 2006
Elle se demandait bien ce qu’elle faisait là, du moins à part le ménage pour une famille qui ne devait embaucher tout une armée d’hybrides qu'uniquement pour pouvoir se vanter d’avoir assez d’argent pour payer une entreprise de nettoyage. C’était stupide, mais ça occupait les journées de Noûr, elle pouvait même y trouver un avantage si cela lui permettait en plus de tomber sur de vieilles connaissances comme Ocean. « Si, mon… père était capitaine. Enfin, l’est toujours je suppose. » Ca rappela à la blonde ses après-midi passées sur le petit bateau de loisir de son père, ce permis moldu qu’elle avait passé plus par orgueil que réelle nécessité. Ça lui manquait, sans doute que ça manquait aussi à Ocean. « T’y retournerais si tu pouvais ? » demanda-t-elle alors, ses iris se posant un instant sur la demi-néreïde avant d’en revenir à l’étagère qu’elle se remit à épousseter. « Après j’étais juste… enfin j’avais non plus un rôle très important. » Noûr n’avait jamais été membre d’équipage, elle n’avait d’ailleurs pas idée des aspects négatifs de la vie d’Ocean sur le bateau de son père, elle n’imaginait rien que le soleil chatoyant sur une mer scintillant à perte de vue, l’odeur du sel et des embruns, les grincements du bois … « Qu’est-ce que tu faisais ? » s’enquit-elle. Ça l’intéressait vraiment, tout ce qui avait trait de près ou de loin à l’océan lui semblait captivant, d’ailleurs, entendre parler de navigation lui permettait de visualiser les grandes étendues d’eau salée qu’elle n’avait pas vues depuis si longtemps et dont le manque se faisait ressentir comme un poids insupportable sur sa poitrine.

« Peut-être qu’un jour cela arrivera, qui sait… » Si seulement. Noûr sourit, amusée alors qu’elle opinait. Il y avait sans doute peu de chance que les anglais daignent leur accorder le moindre rôle sur un navire, on les pensait vraisemblablement plus doué.e.s avec un chiffon qu’avec les cordages et la surveillance du sens du vent. Stupid wizards. Ses pensées peu amènes la firent redoubler d’ardeur alors qu’elle frottait un bibelot pour en retirer les grains de poussière infiltrés dans chaque aspérité.

« Les anglais… Déjà qu’ils sont incapable de faire la différence entre les différents peuples merfolk… » Noûr gloussa un peu, démesurément ravie de voir qu’une autre personne partageait son avis très négatif des britanniques. « Ils feraient moins les malins si on commençait à appeler les anglais irlandais ou l’inverse, » dit-elle d’un air entendu. Tout naturellement, elle suivit le regard méfiant qu’Ocean glissa en arrière avant d’en revenir à la brune. « Faudrait pas trop leur en demander, ils risqueraient de s’épuiser le cerveau. » Nouveau sourire, petit ricanement, elle acquiesça. « Ben oui, déjà que c’est difficile pour eux de lutter contre la menace résistante et hybride , elle prononça le mot comme s’il lui avait brûlé la langue, imagine s’ils devaient en plus faire des distinctions entre eux, » elle avait parlé à voix basse, mais son ton cachait très mal le mépris qui suintait de ses mots. « Je suis sûre que si on leur demandait, ils penseraient qu’on est de la même famille. » Noûr avait rarement été aussi heureuse de cracher son venin ; elle sourit encore, passa au rayonnage voisin. « C’est clair, entre merfolks on a tous les mêmes parents et on vient tous du même endroit, » ironisa-t-elle. « Franchement, ils me fatiguent, » finit-elle par ajouter comme une confidence. C’était un bel euphémisme, mais probablement que le sentiment était partagé par toutes les personnes d’héritage mixed présentes dans le manoir. « Mais… t’as pensé à partir ? » Noûr cilla à peine, se contentant de hocher la tête. « Oui, plein de fois, » avoua-t-elle en glissant un regard vers Ocean. Elle y avait pensé très fort mais quelque chose la retenait toujours, la peur, tout un tas de peurs en réalité : d’être tuée en chemin, d’être de nouveau enfermée dans un aquarium pour le divertissement des foules, de rentrer chez elle mais de ne plus y avoir sa place, voire pire, de ne jamais retrouver ses parents. Qui savait ce qu’il avait pu se passer en quatre ans, sa dernière vision de son père était d’ailleurs lui tentant de suivre le bateau qui l’avait enlevée ; et si les anglais l’avaient tué ? Noûr voulait partir, mais elle en était incapable. « Et toi ? » demanda-t-elle après un instant de pause.  
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MessageSujet: Re: D&CO (Nocean #1)   D&CO (Nocean #1) EmptyJeu 18 Fév - 14:32
D&CO - @Noûr Mckenzie - juillet 2006
La question de Noûr la prend un peu par surprise — et éclipse pendant un moment l’idée de nettoyer cette baraque alors qu’elle se demande si, vraiment, elle retournerait sur La Petite Ondine si on lui en donnait l’occasion. Elle finit par avoir une petite moue incertaine avant d’hausser les épaules : « Je préfèrerai un autre bateau. Où ça serait moi, la capitaine. » C’était plutôt honnête, elle ne voulait pas franchement commander Ocean, mais elle serait heureuse de pouvoir être un peu libre, surtout en pleine mer. « Mais clairement la mer, tout ça… oui j’y retournerai. » Pour ça, elles devaient être les mêmes ; tous les êtres de l’eau qu’elle avait connus (même si elle n’en avait pas croisé tant que ça) ressentaient cet appel profond, dans leurs tripes, qui donnait aux vagues ce chant si mélancoliques. Quand Noûr s’informa un peu plus de son travail sur le navire paternel elle s’assoit un peu mieux sur le parquet qu’elle avait cessé de ciré quelques instants plus tôt pour montrer la brosse à sa collègue : « En gros… la même chose qu’ici. Briquer le pont et j’aidais parfois le médecin de bord. Mais je ne prenais pas part aux manœuvres. » Elle eut un petit rire, alors que des souvenirs remontaient à sa gorge : « Les cordages étaient bien trop gros. Et on avait peur que je m’envole si y avait un trop gros grain. » Les lourds coups de vent renversaient facilement des matelots aguerris par-dessus bord, alors un poids-plume de huit ans ? Elle se serait retrouvée au fond de l’eau plus tôt que prévue. « Maintenant je saurais faire je pense. » Du moins espérait-elle. Elle songea un instant à Ram, et à son bateau-bavard. Elle se demandait si un jour elle pourrait le retrouver et lui demander de lui apprendre comment naviguer vraiment, comme un capitaine. Elle vint chercher machinalement le pendentif que le demi-triton lui avait laissé avant de partir, comme une boussole qui lui assurait qu’un futur un peu moins terne finirait par s’ouvrir à elle.
Elles vérifient bien toutes les deux que personne ne risque de les surprendre lorsqu’elles commencent à cracher sur l’ignorance des britanniques — voire des sorciers en général. « Ils feraient moins les malins si on commençait à appeler les anglais irlandais, ou l’inverse. » Ocean rit un peu, en cachant sa bouche sous sa main pour plus de discrétion. Elle s’imaginait répéter ça à Lottie et en effet, la réaction risquait d’être explosive. Après Lottie, c’était une exception, parce qu’elle était sorcière mais née-moldue. Et qu’elle ne l’avait jamais traitée comme une néréide malgré les efforts qu’avaient fait les profs de la DHS pour leur faire rentrer ces critères et séparations stupides dans le crâne. Et comme c’était bon, quand même, de libérer un peu cette rage, cette incompréhension, cette crainte du sorcier en l’insultant et en se moquant, elles se permirent de continuer : « … déjà que c’est difficile pour eux de lutter contre la menace résistante et hybride, imagine s’ils devaient en plus faire des distinctions entre eux.C’est pas comme si on avait essayé de leur dire en plus. Je t’assure qu’à l’école je me suis fait expliquer ce que j’étais par une professeure sorcière mais qui apparemment connaissait beaucoup mieux tout ça que moi puisqu’elle avait lu un livre dessus. » Ça l’avait cloué cette histoire. Autant son père était loin d’être un homme sympathique, mais au moins il avait une compréhension de la diversité des peuples marins, même si c’était en grande partie pour savoir comment la leur foutre à l’envers. Elle ricane un peu encore quand Noûr accentue le ridicule de la pensée sorcière qui les imaginait tous issus du même endroit, ou presque. « Ils ne se rendent pas compte de la grandeur des océans et des mers, » elle rajoute, un peu philosophe. « J’ai connu des marins qui avaient peur de fixer trop longtemps l’horizon. L’immensité leur fait peur. Ils préfèrent ne pas y penser. » Alors que c’était justement ce qui faisait respirer Ocean, l’idée que la mer n’avait pas de fin — qu’elle s’étendait sur des kilomètres et des kilomètres et que sous sa surface des strates et des strates de vie s’épanouissaient.
Son cœur était de nouveau rempli de cette envie de retrouver son élément quand Noûr répondit à sa question, un peu soufflée discrètement, toujours en vérifiant qu’on ne les surveillait pas. Oui, disait-elle. Elle avait pensé à partir. Plein de fois. Mais elle était toujours là ; il y avait quelque chose de désespérant de se dire que malgré l’envie on restait cloué là. « Et toi ? » Bien sûr, avait-elle envie de répondre, immédiatement. Bien sûr qu’elle avait pensé à partir, mais plus un fantasme qu’une vraie pensée structurée. Mais ça serait mentir que de nier, alors qu’elle ne souhaitait qu’une chose, de poser les pieds sur le pont d’un navire et de voir la côte britannique s’amenuir dans son champ de vision. « Oui. Mais je n’ai jamais eu le temps d’y réfléchir. » Elle reprend sa brosse, mais la fait simplement tourner entre ses mains plutôt de s’avancer sur le parquet et d’attaquer un nouvel endroit. « Avant, à l’école c’était impossible de s’enfuir. Et maintenant… Enfin, je ne sais pas ce qu’ils feraient s’ils nous attrapaient. » Sa voix est basse encore. Ses yeux sont un peu agrandis lorsqu’elle regarde Noûr, comme si elle pourrait lui donner la réponse à ses questions. « Est-ce qu’ils perdraient leur temps à nous courir après ? Alors qu’on ne vaut rien, pour eux. Mais aussi… j’aurais nulle part où aller. Et pour le coup si c’est pas le gouvernement… mon père m’écharperait, lui. » Puis elle rajoute avec un soupir : « Au moins on n’est pas ultra surveillé comme les vampires ou les loups. Parce que ça, ça craint vraiment. » Là, s’enfuir aurait été totalement hors de portée, vu comment le gouvernement gardait un œil sur eux.

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MessageSujet: Re: D&CO (Nocean #1)   D&CO (Nocean #1) EmptyMar 9 Mar - 23:27
D&CO - @Ocean Hansen - juillet 2006

«Je préfèrerai un autre bateau. Où ça serait moi, la capitaine. » Noûr lui sourit entre deux coups de chiffons. « T’en ferais une belle, de capitaine, je suis sûre que ça t’irait super bien un tricorne, » commenta-t-elle. D'ailleurs, si c’était Ocean à la tête des opérations, la blonde voulait bien s’infiltrer sur son bateau. « Mais clairement la mer, tout ça… oui j’y retournerai. » La selkie acquisça, percevant toute l’ampleur de la déclaration tant elle ressentait la même chose. L’appel de la mer était constant, un grondement sourd au fond de son être qu’elle réussissait pourtant à ignorer parfois, jamais longtemps, Ocean et elle appartenaient lui appartenaient et elle n’avait de cesse de les appeler à elle.

« En gros… la même chose qu’ici. Briquer le pont et j’aidais parfois le médecin de bord. Mais je ne prenais pas part aux manœuvres. » Noûr tourna les yeux vers elle, attrapant son rire au passage. « Ah ouais ? T’as des notions de médecine ? » demanda-t-elle avec curiosité. La blonde, elle, ne savait pas faire grand-chose de ses dix doigts, arrachée trop jeune au noyau familial sans avoir pu entreprendre de quelconques études ni avoir eu de formation comme c’était le cas de son amie.

« Les cordages étaient bien trop gros. Et on avait peur que je m’envole si y avait un trop gros grain. » Ça la fit rire, elle imaginait sans mal la petite silhouette d’Ocean flottant comme un drapeau depuis les cordages du navire. « Tu m’étonnes, » répondit-elle d’un air amusé. « Maintenant je saurais faire je pense. » Cette fois la blonde opina d'un air songeur. « T’as l’air de drôlement t’y connaître, j’hésiterai même pas à te suivre quand tu seras capitaine de ton bateau, » déclara-t-elle d’un air entendu. Elle, elle savait (du moins avait su) piloter les petits bateaux moldus, à côté, l’expertise d’Ocean lui semblait une tout autre chose bien plus impressionnante.

Et après l’instant nostalgie, l’instant bitchage, un des préférés de Noûr – c’était plus fun, c’était plus joyeux, il suffisait de s’assurer que personne ne laissait traîner ses oreilles et c’était parti. « C’est pas comme si on avait essayé de leur dire en plus. Je t’assure qu’à l’école je me suis fait expliquer ce que j’étais par une professeure sorcière mais qui apparemment connaissait beaucoup mieux tout ça que moi puisqu’elle avait lu un livre dessus. » La blonde esquissa une moue outragée, à deux doigts d’inviter sa consœur à sortir les fourches et les torches. « C’est fou d’être culotté à ce point, est-ce que nous on vient leur expliquer ce qu’ils sont ? » D’ailleurs, elle en avait entendu des belles sur l’école où l’on envoyait les jeunes comme elles, et ça ne faisait que confirmer à quel point les sorciers ne comprenaient rien à rien.

« Ils ne se rendent pas compte de la grandeur des océans et des mers. J’ai connu des marins qui avaient peur de fixer trop longtemps l’horizon. L’immensité leur fait peur. Ils préfèrent ne pas y penser. » Conclusion de l’échange : les sorciers étaient bêtes, et Noûr fronça à nouveau nez et sourcils, tout dernier vestige de foi en eux envolé. Elle avait pourtant grandi avec sa mère sorcière, mais celle-ci n’était pas comme les anglais, son esprit n’était pas étroit, il pouvait concevoir les différences et apprécier la beauté de la mixité. Maintenant, Noûr était certaine qu’aucun sorcier britannique ne toucherait le moindre merfolk avec un bâton, ce qui était en fait une excellente chose, plus ils se tenaient loin des êtres de l’eau, mieux ces derniers se porteraient. « Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, marins ou pas, c’est qu’ils ont pas la mer dans le sang, » commenta alors Noûr comme si ça coulait de source. Qui aimait l’océan n’en avait pas peur, on faisait corps avec lui et l’acceptait tant dans ses colères dévastatrices que dans son calme morne – la compréhension de l'océan ne coulait pas dans le sang des sorciers lambdas.

« Oui. Mais je n’ai jamais eu le temps d’y réfléchir. » Noûr hocha la tête, suivant des yeux le mouvement circulaire de son époussette sur le meuble. « Avant, à l’école c’était impossible de s’enfuir. Et maintenant… Enfin, je ne sais pas ce qu’ils feraient s’ils nous attrapaient. » La mine de la selkie se renfrogna. « Pas du bien c’est sûr, » dit-elle à voix basse. Elle avait entendu des récits sordides de disparitions jamais élucidées dont les services de police se contrefichaient, pour sûr que c’était le destin qui leur était réservé si elles faisaient trop de vagues. « Est-ce qu’ils perdraient leur temps à nous courir après ? Alors qu’on ne vaut rien, pour eux. Mais aussi… j’aurais nulle part où aller. Et pour le coup si c’est pas le gouvernement… mon père m’écharperait, lui. » La question attira l’attention de Noûr qui détourna les yeux de sa tâche pour observer Ocean. « Vu comme ils sont, peut-être que par fierté ils voudraient nous rattraper, c’est pour ça qu’il faut de l'aide je pense … Pour que personne te rattrape, surtout pas ton père, » elle ne connaissait pas l’individu, mais il ne lui était définitivement pas sympathique. « Au moins on n’est pas ultra surveillé comme les vampires ou les loups. Parce que ça, ça craint vraiment. » Elle acquiesça. « C’est clair, cette Value Brigade là, ça doit être vraiment horrible, » dit-elle, la mine vaguement dégoutée. Chasser des gens dont le seul crime était d’exister ou de vouloir faire tomber le gouvernement quand on était soi-même dans ce cas, Noûr ne voulait vraiment pas essayer de ne serait-ce que se mettre à leur place.
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MessageSujet: Re: D&CO (Nocean #1)   D&CO (Nocean #1) EmptySam 27 Mar - 16:04
D&CO - @Noûr Mckenzie - juillet 2006
La mention du tricorne la fait un peu rire, c’était quelque chose qu’elle avait vu, dans quelques livres illustrés qu’elle avait pu scruter à la DHS — des histoires de marins et autres pirates qui souvent avaient la tête rehaussé d’un tricorne et d’un perroquet. Dans la marine militaire c’était peut-être l’uniforme régulier, qu’en savait-elle, mais Lars Hansen n’était pas un militaire, mais un civil qui tentait de se faire discret sur les flots. Pas de tricorne et autres froufrous à bord de la Petite Ondine. Même si ça irait certainement bien à Ocean, ça la grandirait, elle aimerait bien. « Si un jour t’en trouve un, n’hésite pas à me le ramener, » qu’elle dit avec un sourire. Et Noûr s’étonne un peu plus lorsqu’Ocean mentionne ses quelques activités lorsqu’elle était à bord du navire familial, elle hausse simplement les épaules : « De vagues notions je dirais. Enfin j’aidais principalement et je suppose que je me débrouille pour les garrots et autres… Mais j’avais neuf ans alors… » Et ce n’était pas à la DHS qu’on lui avait appris à devenir chirurgienne, ça c’était certain. Finalement elle sent son cœur se remplir d’un mélange entre la fierté et l’affection lorsque Noûr assure qu’elle n’hésiterai pas à suivre Ocean sur les mers. « Tu seras ma seconde alors, j’en aurais bien besoin. » Déjà petit capitaine avant l’heure. Elle l’avait rêvé, son équipage de rêve. Lottie sera là, elle aussi. Toujours à ses côtés. Mais elle n’avait pas eu grand monde d’autres à mettre dans ses rangs, elle n’avait pas beaucoup d’amis, Ocean. Elle espérait bien retrouver un jour Tristram, mais il avait déjà son bateau et n’aurait pas besoin de venir sur le sien…
Sur le domaine de la protestation, Noûr était tout à fait d’accord avec elle, et les deux merfolks se retrouvaient à grogner en chœur du traitement que leur réservaient les sorciers qui paraissaient tous plus ignorants les uns que les autres. L’aventure de la professeure un peu trop insistante sur son savoir des hybrides arracha à la Mckenzie une grimace et des mots d’indignations. Ce qui fit sourire Ocean, habituée à pouvoir se plaindre de ce genre de chose à Lottie, mais guère à d’autres personnes qui ne comprenaient pas toujours ce qu’elle voulait dire. Elle ne faisait pas assez confiance aux autres non plus pour s’indigner de cette façon, elle avait bien trop peur qu’on n’aille dénoncer ses mots à un officiel qui irait lui tirer les oreilles. Ou pire. Et de la même manière, Noûr acquiesçait lorsqu’elle évoquait la relation des sorciers avec la mer, l’océan et l’immensité que cela renfermait. « Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, marins ou pas, c’est qu’ils ont pas la mer dans le sang.Pour eux c’est comme de naviguer sur de la lave. Leur peau se ride au contact de l’eau, ils ne peuvent retenir leur souffle que quelques instants et ils peuvent même mourir de froid… » Ocean n’avait jamais compris cela, sa peau, héritière des gènes maternels, n’était pas impactée par le froid de l’océan de la même manière que les sorciers. Elle ne s’altérait pas au contact prolongé avec l’eau. Les sorciers se décomposaient dans l’eau douce ou de mer, elle avait vu des corps se faire remonter des vagues salées, quelques rares fois, et les rides profondes, leur peau gonflée l’avaient profondément marqué. « Mais pourtant ils essayent quand même, » soupire-t-elle. Les humains n’en avaient jamais assez, et il fallait toujours aller plus loin. Bientôt ils iraient dans l’espace, sur la lune.
Quant à la fuite, Noûr semblait également songer qu’il ne se passerait pas des bonnes choses pour elles si elles venaient à mettre les voiles pour ensuite se faire rattraper. Elle évoqua la fierté des sorciers, qui feraient tout pour les rattraper simplement pour une histoire d’honneur. Elle les imaginait bien en effet, cela correspondait avec l’image majoritaire qu’elle avait pu avoir des anglais. Et Noûr fit remarquer que pour pouvoir vraiment s’enfuir, comme il fallait, il leur faudrait de l’aide. Ocean était presque surpris de la rapidité avec laquelle son interlocutrice avait évoqué cette idée. C’était logique, évident, mais c’était aussi terriblement nouveau de l’entendre dire à haute voix, comme si ce désir de partir n’en devenait que plus réel. Oui, de l’aide. Peut-être qu’en combinant leurs efforts, avec encore d’autres personnes, ce serait un rêve possible. « C’est clair, cette Value Brigade là, ça doit être vraiment horrible. » Ocean hocha la tête. Elle y pensait souvent, à ces loups et vampires muselés et obligés de travailler pour la VB. Elle y pensait souvent parce qu’elle avait peur d’eux tout comme elle les plaignait. « Je me demande à quel point certains sont… des fanatiques du régime, » souffle-t-elle, bien bas, pour être certain qu’on ne pourrait pas l’entendre hormis Noûr. « Et à quel point les autres sont forcés à faire ça. Je… j’en ai croisé beaucoup pendant qu’ils patrouillent et ils étaient tellement agressifs. » Elle haussa les épaules, comme impuissante. « Je trouve ça étrange. Enfin, je me dis que ça doit être bizarre, d’être né sorcier et de devenir enfin… comme ils disent, un hybride quoi. C’est p’tet pour ça qu’ils peuvent être aussi… désagréables. » Puis de rajouter avec un bref sourire en coin : « Si on me forçait de rentrer dans la police, je ne sais pas si je pourrais faire quoi que ce soit vraiment… je serais bien inutile. »

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MessageSujet: Re: D&CO (Nocean #1)   D&CO (Nocean #1) EmptyLun 5 Avr - 22:31
D&CO - @Ocean Hansen - juillet 2006
« Si un jour t’en trouve un, n’hésite pas à me le ramener, » Noûr lui adressa un sourire malin. « Je suis sure qu’on pourrait en trouver un qui sert de déco dans une des maisons qu’on nettoie, » hasarde-t-elle avec un haussement d’épaules. Elle jugeait un peu les goûts des riches qui les employaient, c’était cliché et uniquement de la mise en valeur, parfois elle se demandait même s’ils aimaient vraiment leurs maisons ou si elles étaient seulement exhibées comme des sacs à main de luxe. « De vagues notions je dirais. Enfin j’aidais principalement et je suppose que je me débrouille pour les garrots et autres… Mais j’avais neuf ans alors… » Noûr hocha la tête, plutôt impressionnée. « Savoir faire ça à neuf ans c’est quand même pas mal déjà, moi je saurais même pas faire de garrot. A la limite je pourrais désinfecter une plaie mais … » pas ouf quoi, mieux vallait ne pas lui confier sa vie sous peine d’y passer encore plus vite. C’était comme le ménage qu’elle faisait sans motivation aucune, déjà qu’elle n’était pas une fée du logis avant, devoir astiquer les étagères d’autrui ne lui donnait qu’envie de mettre des coups de chiffons sur les livres pour faire genre qu’elle travaillait quand elle était en réalité bien plus intéressée par sa conversation avec Ocean. Qui ne l’aurait pas été de toute façon, ce n’était pas le salaire de misère qu’on leur donnerait à la fin de la journée qui allait la pousser à se donner à fond. Sur un bateau cependant, ça aurait différent elle en était sûre, la mer ayant sur elle un pouvoir tout particulier et le pont d’un navire lui servant d’ancre entre la terre et l’eau. « Tu seras ma seconde alors, j’en aurais bien besoin. » Noûr lui sourit avec reconnaissance.

« Pour eux c’est comme de naviguer sur de la lave. Leur peau se ride au contact de l’eau, ils ne peuvent retenir leur souffle que quelques instants et ils peuvent même mourir de froid… » Noûr plissa légèrement les yeux, tentant de se souvenir de la dernière fois où elle avait vraiment pu profiter de la mer comme elle le voulait, c'est-à-dire sans limite de temps ni personne pour lui dire de remonter à la surface plus vite, avec autant d’occasions qu’elle voulait de vraiment savourer le contact de l’eau sur sa peau. Son seul constat fut que ça remontait à loin. « J’imagine même pas avoir peur de l’eau, c’est nul ? » dit-elle avec une légère moue. C’était sûrement plus faciles à dire pour Ocean et elle qui avaient acquises les capacités respiratoires et les caractéristiques aquatiques de leurs parents, mais tout de même, ça lui semblait si étrange. « Mais pourtant ils essayent quand même, » Noûr opina. « Je crois pas qu’on puisse les comprendre de toute façon, parce qu’ils font toujours des trucs qui ont pas de sens, » comme maltraiter les sorciers d’héritage mixed parce qu’ils n’étaient pas les bienvenues dans leur société idéale mais les empêcher quand même de partir. Définitivement, les sorciers étaient des paradoxes ambulants, et des méchants paradoxes en plus de ça.

« Je me demande à quel point certains sont… des fanatiques du régime, » le chiffon de Noûr s’arrêta un instant autour de la figurine qu’elle tenait alors qu’elle tournait les iris vers Ocean. « Tu crois qu’il y en a  vraiment ? » Ça lui semblait fou d’accepter les mauvais traitements sans broncher, pas qu’elle se rebellait, seulement au fond d’elle, elle n’acceptait pas, et dans sa tête, ça faisait toute la différence. Approuver le régime qui les torturait cependant, c’était quel genre de dissonance cognitive ? « Et à quel point les autres sont forcés à faire ça. Je… j’en ai croisé beaucoup pendant qu’ils patrouillent et ils étaient tellement agressifs. » La blonde grimaça légèrement. Elle n’avait jamais été confrontée à cela, et en l’absence d’une rencontre effrayante avec un hound, ses peurs se condensaient en la personne des handlers, les vrais méchants de l’histoire d’après elle. « Peut-être que c’est pas eux … je veux dire, vu ce qu’ils sont capables de faire, peut-être qu’ils les forcent à devenir comme ça, » peut-être qu'ils faisaient en sorte de raviver l'instinct des maudits ; l’instinct de Noûr la poussait à chercher le contact de l’eau en tout circonstance, mais celui des vampires et des lycans ? Peut-être qu’il suffisait de quelques stimuli pour les transformer en armes comme les cherchaient la VB. « Je trouve ça étrange. Enfin, je me dis que ça doit être bizarre, d’être né sorcier et de devenir enfin… comme ils disent, un hybride quoi. C’est p’tet pour ça qu’ils peuvent être aussi… désagréables. » Ou ça. La théorie d’Ocean lui semblait aussi plausible, alors la blonde acquiesça. « Ouais peut-être, ça se trouve ils en veulent à ceux qui les ont mordus et se vengent sur tout le monde, » proposa Noûr. « Si on me forçait de rentrer dans la police, je ne sais pas si je pourrais faire quoi que ce soit vraiment… je serais bien inutile. » La demi-selkie esquissa un fin sourire. « Pareil. A part nous faire bosser comme surveillantes de baignade franchement, ils pourraient pas faire grand-chose de nous, » répondit-elle, amusée. C’était une bonne chose au final, jamais de la vie la blonde n’aurait voulu travailler pour les autorités.
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MessageSujet: Re: D&CO (Nocean #1)   D&CO (Nocean #1) EmptyJeu 13 Mai - 21:51
D&CO - @Noûr Mckenzie - juillet 2006
Malgré la journée de travail qu’elles avaient dans les jambes, les mois de travail même sans doute, Ocean se sentait respirer un peu plus librement qu’auparavant en échangeant ainsi avec Noûr. C’était un sentiment qui s’approchait de ce qu’elle pouvait ressentir lorsqu’elle passait du temps avec Lottie : une sorte de bulle qui se créait et qui pourrait les protéger au moins pour un temps. Noûr était comme Ocean, une merfolk et ce trait qui les rassemblait leur permettait de s’étonner des comportements des sorciers, une soupape qui relâchait au moins un millième de la pression que les mixed comme eux se retrouvaient à supporter tous les jours dans cette société.
« J’imagine même pas avoir peur de l’eau, c’est nul ?Si seulement ça pouvait en empêcher certains de trop s’aventurer sur la mer… » qu’elle rajouta juste après le sens du fatalisme. Si son père n’avait pas été marin, elle ne serait pas là, mais c’était difficile de se dire que ça aurait été une grande perte après avoir passé des années à entendre qu’elle valait moins que les sorciers de part sa naissance. Mais Noûr avait aussi, là-dessus, sa propre opinion bien tranchée. Pour ça elle ressemblait un peu à Lottie, qui ne tortillait pas quand il s’agissait de donner son avis. Surtout comparé à Ocean qui n’était pas très catégorique. « Je crois pas qu’on puisse les comprendre de toute façon, parce qu’ils font toujours des trucs qui ont pas de sens. » Ça fait rire Ocean, dans un petit souffle nerveux. « Y a l’air d’avoir beaucoup de politique dans tout ça… » Elles pensaient à la même chose, certainement, le désir paradoxal du pays de conserver les hybrides sous surveillance alors que la plupart n’avait qu’une envie : celle de décamper de la Grande Bretagne. « Ça fait du bien à leur ego de penser qu’ils sont capables de nous contrôler. Comme des chasseurs un peu, avec des trophées vivants. » Elle ne pensait pas que c’était trop tiré par les cheveux comme explication, ou bien était-ce simplement parce qu’elle avait grandi avec ce genre d’homme en guise de père.
Quant à la question des Hounds de la VB, le mystère restait tout aussi épais. Noûr sembla émettre l’idée qu’ils étaient peut-être forcés, et Ocean hocha la tête lentement, comme si elel réfléchissait à cette idée. « Tu veux dire jouer sur leurs instincts ? Je me dis qu’il y en a peut-être qui doivent avoir du mal à se contrôler, s’ils sont jeunes tu vois ? » Ocean avait ses préjugés sur les loups et les vampires, vraiment. Et elle les imaginait facilement incontrôlable et assoiffé de sang. Les harpies avaient mauvaise réputation, mais clairement Ocean préférait vivre au milieu de dix descendants de harpies plutôt que près d’un vampire. « … Si ça se trouve ils en veulent à ceux qui les ont mordus et se vengent sur tout le monde.Eh, ça m’étonnerait pas des sorciers. Surtout… enfin tu sais les sang-purs ? Qui se font mordre ? Ça doit tellement être compliqué dans leur tête, je veux dire… comment on passe du haut de la chaîne alimentaire à… » Elle fait monter sa main en l’air et mime une chute vertigineuse : « … tout en bas, en un clin d’œil. Peut-être que même moi je voudrais déchiqueter des gens dans ce cas-là. » Peut-être, seulement, parce qu’Ocean n’était pas connu pour être prompt à la violence.
Mais la discussion hautement philosophique s’acheva dans un rire de la part des deux merfolks alors que Noûr évoquait, plutôt que d’être utile à la police, de finir surveillante de baignade. « Je sais pas si c’est un métier qui recrute beaucoup. Ou alors… peut-être dans la piscine privée du Ministère. Le niveau neuf là, où personne ne sait ce qui se passe… c’est p’tet bien juste un immense complexe aquatique. Avec un gros toboggan en spirale là. » Elle avait déjà vu ça, quand La Petite Ondine s’était arrêté à un port pour quelques jours. Des grandes piscines avec plusieurs bassins et beaucoup d’attractions. « J’en laisserai quelques-uns patauger avant de les sortir quand même, histoire de dire. » Incapable, même dans une fantaisie, de dire qu’elle pourrait laisser mourir quelqu’un.
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