TW drogues






Dreams.

Une fleur parmi les fleurs. Couchée nue au milieu des champs. Un bébé à la peau rosée et aux cheveux déjà bien dorés. Le vieil appareil photo capture cette innocence si tôt calculée. Le sourire charmeur d’une petite fille qui tend les bras vers le ciel, vers la grandeur. La mère s’allonge auprès d’elle, la fumée chatouillant presqu’agressivement les narines de raven. Elle éternue mais continue de rire, captant l’attention de ses deux créateurs.
L’enfance a offert à la gamine, la plus douce des mélodies, la plus frivole des éducations, la plus calme des odeurs. On pourrait facilement la voir danser, des fleurs dans les cheveux, la voix chantante, légèrement brisée par la passion.
Une famille sorcière totalement inconnue des plus grands, se baladant au fil des humeurs et établissant un campement de première nécessité dans les lieux les plus insolites d’angleterre. La route était sa maison, la nature un foyer dont ses parents en remerciaient la chaleur à chaque passage.

The Chain.

11 ans, poudlard. Un accueil dans la maison serpentard, contre toutes attentes, qui aurait dû mettre la puce à l’oreille sur la personnalité véritablement déterminée de la jeune femme. Manquant que son côté rusé et manipulateur soit découvert, derrière ce visage angélique, cette tolérance prônée contre vents et marées.
Scolarité sans embuches ; quelques moqueries et incompréhension, quant à sa place dans la maison que le choixpeau lui a assigné, bien vite anéanties au fil des mois et des années.
Certain attrait pour la matière des potions où elle se montre plutôt douée et intéressée en particulier concernant les concoctions portant sur les soins.

Edge of seventeen.

Fraîchement sortie de poudlard, grandie, mûre, le retour chez ses parents accroit sa vision de hauteur. La route a repris. Les conflits, eux, ont commencé : une mère plutôt indiscrète sur sa sexualité, pénétrant violemment dans sa vie privée et dans son esprit. Raven, posant des limites nécessaires à ces intrusions incessantes et aux confidences mal placées des états psychologiques de la matriarche qui semblait être bloquée éternellement à l’âge de 16 ans.
Un père acceptant tout de la part des deux femmes de sa vie, manquant de faire couler son mariage en faisant venir des Etats-Unis son ancien ami Mr Gary, celui-là même qui tenta de lui voler sa femme et qui, démasqué par raven, lui proposa de lui enseigner la legilimancie avant de débarrasser le plancher.

Go your own way.

La majorité atteinte, la formation finie, la jeune femme traça son propre chemin : quelques économies en poche, quelques robes dans son sac, mais embarquant toute son opiniâtreté et son optimisme. Le stop, la marche, le train la menèrent à peu près dans tout le pays ; croisant le chemin de personnalités toutes les plus atypiques les unes que les autres. La moseley ne restait à chaque fois que quelques jours avant de reprendre la route : digne scénario d’un road trip classique.
Enrichie par ses rencontres, personnes qui étaient aussi des tests pour son propre art, elle s’affranchit, au cours de ces années, de toutes les barrières que poudlard lui avait appris à mettre dans son enseignement très terre à terre.
En 1965 elle fait la connaissance d’un duo particulier : fenrir et sally, des lycans, jeunes mais déjà bien abimés. Par la force des choses, de deux, ils sont passés à un trio : un lien à la fois timide et particulier s’était formé entre eux. Ils ne se connaissaient pas, essayaient à peine de se comprendre : leur confiance était naturelle, si bien que la jeune femme resta plusieurs années à leurs côtés. Une meute singulière, encore juvénile, trois personnalités puissantes qui partageaient des secrets bien gardés, qui pourtant, coulaient tranquillement d’entre leurs lèvres toujours humectées des filtres de leurs cigarettes.
Raven les a considéré comme des âmes-sœurs dès l’instant où ses yeux se sont posés sur eux. Elle n’a jamais eu d’explication à ce qui s’est formé à ce moment-là. Vagabonde parmi les hors la loi, demandant un foyer pour la nuit, elle y resta 7 ans. sally déjà forte tête et fenrir déjà dépassé par les évènements qui les submergeaient.
C’est à cette époque que la legilimens apprit véritablement ce qu’était l’amour platonique, le vrai, tout comme la sécurité.

Rhiannon.

Elle les quitta pourtant, promit de revenir une fois sa quête spirituelle achevée jurez moi de m’attendre, je vous retrouverai par la force des choses.
Elle ne mit jamais plus un pied dans leur campement.
Raven succomba à l’appel de la drogue. Rencontrant à la fois les bonnes et les mauvaises personnes influençant son instinct toujours à l’affût. Elle se perdit dans sa mission. Allongée dans un van, la poudre au nez, la main occupée à tenir un stick chargée. Elle s’abandonnait totalement à l’indomptable. C’est ici que sa sexualité se libéra.
Mais le manque de contrôle qui lui était si cher la mena à un drame. Un soir, Warren a fait une overdose alors qu’ils étaient tous traditionnellement déchirés. Il s’est allongé par terre, a suffoqué puis bavé et le public derrière lui, le regardait impassible, s’étouffer avec son vomis. Certains osèrent même un rire. Ils ne redescendirent que plusieurs heures plus tard. Le corps du gamin (il avait 18 ans à peine) gisait là, les yeux écarquillés, les doigts crispés de peur.
L’image de Warren ne quitta pas la jeune femme.

Bible.

Raven resta seule pendant 3 ans. trois ans de sevrage, de pénitence dans la douleur. Elle ne chantait plus, ne dansait plus, ne faisait plus l’amour, ne riait plus.
Dans sa tente magique elle restait immobile, recroquevillée, la main tremblante et les yeux saignant de cette même image de garçon, dans la fleur de l’âge, sans vie.
Une fois cette punition infligée, raven abandonna sa tristesse pour retrouver peu à peu sa personnalité frivole mais toujours dans la méfiance : elle se devait d’accomplir de grandes choses et ne pouvait pas se laisser aller à la facilité des drogues et des visions sans cesse optimistes. Ne souhaitant cependant pas être démasquée sur son ambition, elle conserva ses robes et ses tuniques si précieuses.
C’est lors d’un festival sur l’acceptation de soi que la jeune femme, maintenant trentenaire, fit la connaissance d’un homme particulier. Père tobias, homme d’Eglise, fervent défenseur du christ à la recherche de la vie éternelle. La rencontre commença par une confession, au milieu de la faune ensoleillé du solstice de juin, ensuite, un pardon changea la vision de raven sur tout ce qu’elle croyait depuis petite. Rencontrer et apprendre la vie du fils de Dieu eurent sur elle, l’effet escompté. Elle suivit le prêtre, charismatique, chaleureux, libérateur. Imelda fit le reste.
La mort d’une moseley, la naissance d’une crain. Installée dans le jardin du manoir, creusant sa place dans la hiérarchie des 12, confiante aux prêches, aux dires de ses supérieurs. Recruteuse d’adeptes. Vampire ; souhaitant en silence gravir les échelons et satisfaire les plus hauts placés, un peu trop. Dansante à nouveau, chantante, autour du brasier des sacrifices et des pénitences.
Même sa famille éternelle, les greyback, ne peuvent plus la sauver.