BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 we were ships in the night (ZAYNAN)

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mai 2007 - england - @conan lee
Le vide est revenu. Après des mois plus ou moins normaux. Sans réellement prévenir, mais ça ne prévient jamais. C’est une sensation (un sentiment ?) qui le prend soudain et l’étouffe, il ne saurait l’expliquer. Il continue de servir les clients au Leaky Cauldron, de sourire, de faire les trajets jusqu’à son petit appartement de Diagon Alley, de lire bouquin après bouquin, de tirer les cartes ou lancer les dés ou lire les lignes de main à qui veut bien, mais il a l’impression d’être dans une bulle et que, tout autour des limites de celle-ci, le monde va au ralenti, les humains ressemblent à des ombres et il fait froid malgré le soleil printanier.
Il a arrêté de dormir depuis quelques semaines maintenant. Son repos est la proie du tourment, de rêves et de visions qui s’entremêlent. S’il peut dormir plus d’une heure d’affilée, Zayd s’en trouve ravi. Il s’est assoupi plusieurs fois au boulot, des micro-sommeils qui le prennent de temps à autre, et il espère que ce nouvel épisode d’insomnie (il préfère dire l’appeler ainsi, insomnie, plutôt que d’admettre que son don de voyance est à nouveau en roue libre alors qu’il avait été plutôt épargné depuis l’hiver) cessera bientôt.

La maison se dresse. Seule. Isolée. Contre le monde. S’il concentre son regard un peu plus longtemps, il peut voir des silhouettes bouger, comme balayées par le vent : des arbres. Ils rétrécissent, deviennent tantôt opaques, tantôt transparents : ils ne sont qu’ombres dans l’océan de lumière et de couleurs - une palette de bleu et de violet sombres, un peu de rose rougeoyant. Un tableau où les distances et perspectives sont à peine respectées - les proportions ne sont pas du domaine des rêves.
La lune est haute.
Dans son oreille droite, le bruit des vagues contre la falaise. Blue ferme les yeux ; il peut imaginer, voir l’eau s’écraser contre la roche, reculer, recommencer dans un ballet sans fin. La plage. Le sable en contrebas. L’odeur de sel, l’odeur marine.
Il y a quelqu’un devant, au loin, ou peut-être n’est-il qu’à quelques centimètres de lui (it sure feels like it). La lumière de la lune l’atteint, et l’inconnu (non, pas inconnu, il le reconnaîtrait partout, y compris dans le monde des rêves) se retourne.

Zayd se réveille dans un sursaut. La paralysie habituelle le prend quelques instants. Il croise le regard de Spica, le chat, qui a ouvert les yeux comme elle le fait à chaque fois qu’il sort de sa torpeur. Il pose une main sur elle dès qu’il peut à nouveau bouger ; elle ronronne, ferme à nouveau les yeux, et ça apaise le jeune homme.
Lui est incapable de fermer les yeux. Un énorme frisson le parcourt, et il se redresse. Il n’en peut plus. Il a envie de graver les images sur sa peau, mais tout ce qu’il pourrait tatouer dernièrement sur son corps, ce serait la lune. La lune, la lune, toujours la même, toujours la même phase et la même luminosité. Zayd arrache de son mur son calendrier lunaire, l’étudie rapidement, et il y a comme un étau autour de sa poitrine.
Qu’est-ce qu’il a à perdre ? Il plaque ses mains contre son visage, épuisé, frustré. Puis tente de retrouver le sommeil ; c’est son singe de compagnie qui vient repousser maladroitement le calendrier, qu’il n’a même pas rangé, pendant la nuit.

Blue transplane quelques jours plus tard, en pleine nuit. La lune est haute. Peut-être qu’il se trompe complètement de période, peut-être que ça ne veut rien dire parce que ses rêves, il a l’impression, ne veulent jamais dire grand-chose. Une bourrasque de vent rabat violemment le capuchon de sa cape contre le haut de son dos.
Il suit sa bonne étoile, à défaut de suivre la raison - parce qu’il a rarement été de ce genre, déjà, et parce qu’en plus, maintenant, il a l’impression de perdre la tête en plus du sommeil. La maison, la falaise, la silhouette, la lune ; c’est tout ce qu’il a.
Mais il ne voit ni la maison ni les arbres ni le bord de la falaise, alors qu’il est au bon endroit. Il doit y être. Sa vie n’a pas beaucoup de sens, alors si seulement il pouvait en récolter quelques miettes cette nuit…
But it’s been almost one year, souffle une voix, cruelle, dans un coin de sa tête. Et puis, une autre, plus rassurante, Trust yourself. Ses visions se réalisent, n’est-ce pas ? On ne change pas le destin. Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain, et si ce n’est pas demain, ce sera peut-être dans vingt ans. La lune est haute, il sait qu’il est au bon endroit, et il transplanera ici tous les mois s’il le faut, si ça peut lui prouver qu’il ne devient pas totalement fou.
Ou peut-être que son acharnement prouve le contraire.
Blue ferme les yeux. Soudain, il se sent stupide, seul et minuscule, planté au milieu de nulle part, balayé par le vent. Mais qu’il soit ici ou là-bas, de retour à Londres, il ressentira la même chose : le vide. Please be there, il implore.
Il resserre sa cape contre lui et se met à marcher, suivant un chemin qu’il a déjà pris à une époque qui lui semble si lointaine. D’abord dans la direction de la maison, et puis il bifurque et prend plutôt le chemin de la plage, de la falaise. La semelle de ses boots crisse contre le gravier, et plus il avance, plus il sent l’appréhension monter, bien différente de l’anxiété et du stress qui ne le quittent plus. Please be there.
Blue s’arrête. Une fraction de seconde, toute sa confiance s’effondre : et s’il avait tort ? Et si la silhouette, qui devrait bientôt apparaître, n’était pas lui ? Et s’il était en plein rêve, incapable de se réveiller, enfermé dans une vision ? Can that happen ? Can you be stuck in your dreams or in-between dreams and reality ?
Shut up”, se dit-il à lui-même en secouant la tête, et il reprend sa marche, pour s’arrêter à nouveau quand il le voit. Tout s’arrête. Le bourdonnement dans son crâne, sa respiration, son coeur, le monde.
Conan.” Il dit, simplement, prudemment. Rhétorique, aussi, pas une question. Pour annoncer sa présence. Pour faire quelque chose, parce qu’il se sent pétrifié, pas encore certain que ce soit réel ou vrai. Please be there, be fine, be real.
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Conan Lee
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Conan Lee
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Âge : VINGT-HUIT (19/02/1980)
Occupation : MAGIZOOLOGISTE EN FUITE ; ELECTED REPRESENTATIVE DE SWEET RIVER À LA HOUSE OF ASHES DEPUIS DÉCEMBRE 2007
Allégeance : ORDRE DU PHÉNIX ; FREEDOM FIGHTER ET PLUS PRÉCISÉMENT ELECTED REPRESENTATIVE (NOM DE CODE : MELPOMENE)
Particularité : DEMI SELKIE - TROU DANS LE COEUR QUI VIENT AVEC ; MAGIE SANS BAGUETTE ; ANIMAGUS EN APPRENTISSAGE (BÉLUGA)
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mai 2007 - england, cornwall - @zayd selwyn
cw depressive thoughts La frustration monte, depuis quelques temps. Elle grandit, s'enflamme - les vagues deviennent plus grosses, et l'écume émousse ses veines déjà bien assez salées, à Conan. Les yeux engourdis regardent le ciel sans réellement le voir alors que, comme à leur habitude, les ondines s'agitent sous les rouleaux et la mousse salée, chanteur leur langueur et l'appellent à s'y perdre. Mais il résiste, Conan. Il s'accroche avec une ferveur nouvelle. Parce qu'il est vivant - plus ou moins. Parce que, même si c'est dur, que la lune continue à lui rire au nez et à le tordre sous ses caprices, he knows.
Il n'est plus seul, depuis bien longtemps ; et si la dernière fois où il s'est tenu sur cette falaise, à cet endroit précis, il était loin d'en être aussi assuré, tout est différent maintenant. Alors l'angoisse peut lui ronger les os, la tristesse peut lui voler son âme et l'enterrer sous des litres et des litres d'eau de mer, il ne se laissera plus avoir Conan. Du moins, c'est ce qu'il essaye de se dire - et à chaque fois, c'est la même chose. Le corps qui devient lourd comme du plomb, l'énergie qui le quitte, la mémoire, la bouche, la langue qui s'engourdissent pour se couler dans un mutisme terrifiant. Et les yeux, qui fixent un point vide en attendant il ne sait quoi, sous l'œil amusé du cruel astre nocturne.

Ainsi posé, face au vide et le vent hurlant mille secrets à ses oreilles, Conan n'a qun seul nom en tête. Un seul visage. Blue. Le cœur se serre, alors que ses traits se dessinent dans son esprit - terrifié à l'idée de les oublier, déjà rendu malade par les quelques détails qu'il a oublié. Les lèvres se pincent douloureusement alors qu'il essaye en vain de se rappeler si c'est à la droite ou à la gauche de son nez qu'il a un grain de beauté ; et les questions futiles qui remontent, encore et encore. La teinte changeante de ses yeux quand un rayon de soleil passe ? La forme que prend son sourire quand il se retient d'éclater de rire ? La sonorité de son rire, quand il finit par exploser ? La légèreté de ses doigts chauds contre sa peau gelée ? Mais certaines questions restent sans réponses ; le temps, les épreuves, la tristesse et la douleur ont fait trop de dégâts. Et certains détails se sont noyés, emportés par des ouragans de souvenirs plus récents, plus douloureux, et surtout : plus angoissants.
Le premier croissant scintille dans le ciel voilé de noir et d'étoiles, qui se reflètent à la surface de la mer. Conan tourne la tête vers la petite chaumière - sa maison, celle qu'il a dû laisser derrière lui. Sans surprise, elle n'a pas été saccagée : personne ne sait où il habite, pas même ses amis les plus proches. A part une personne ; mais il sait qu'elle ne viendra pas. Il ne voit pas ce qu'elle ferait ici, dans cet endroit isolé, alors qu'il n'a plus rien à faire ici ; les lieux sont abandonnés, froids, et hantés par des souvenirs et des conversations lointaines. Même les botrucs se sont faits la malle, eux qui tenaient si souvent compagnie à Conan - ils sont sûrement retournés se cacher dans les arbres au fin fond des falaises, ce qui n'est pas plus mal, en soi.

Le vent est trop fort pour qu'il puisse entendre les bruits de pas, et le souffle saccadé. Il n'entend pas non plus les premiers mots qui se perdent dans le vent ; mais y a un appel, qui est porté à ses oreilles. Et la panique, qui monte avec ; la terreur d'avoir été retrouvé, d'être pris au piège, encore. "Conan." Un murmure, à peine porté par les bourrasques ; il fait volte-face, et l'entièreté de son corps se fige, comme enraciné dans le sol. Plus rien ne répond, et les yeux s'écarquillent ; sous la lumière de la lune, les traits lui apparaissent et il sent son coeur s'enfoncer un peu plus dans ses entrailles.  Il essaye de parler, mais aucun son ne sort ; juste un souffle qui claque dans l'air. "Blue ..?" No, this can't be. He must be dreaming, right ?
Les muscles s'animent d'eux-même, attirés comme un aimant - un pas, puis deux. Et la main, tremblante, qui se tend dans la direction - effleure tendrement le visage, avant de reculer subitement comme si le contact l'avait brûlée. It's real. He's here. "I'm sorry .." Les yeux qui se baignent petit à petit de larmes, se mettent à ruisseler le long de ses joues alors que les doigts se collent contre les lèvres pour retenir les sanglots qui menacent d'exploser à n'importe quel moment. "I'm so sorry ..!" Les regrets, la culpabilité, tout qui remonte comme si les événements avaient eu lieu la veille. Encore, encore, et encore.

I'm so sorry.
Please,
don't hate me.
I love you.




Dernière édition par Conan Lee le Dim 20 Déc - 2:43, édité 1 fois
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mai 2007 - england - @conan lee
La silhouette - Conan - se retourne. Real, be real. Blue n’en est pas encore sûr mais, dès qu’il croise son regard, c’est comme si le temps n’existait plus, comme s’ils s’étaient quittés hier. Et le temps est déjà une notion qui lui est floue, à force de voir son quotidien entrecoupé de bribes du passé et de visions du futur, le toucher ou le sommeil déclenchant ces arrivées d’informations. Toutefois, ce ne sont pas des visions qu’il a, là ; ce sont des souvenirs. Conan, lui, la plage, la dernière fois qu’ils se sont vus. Il y a si longtemps, mais ça lui paraît être hier.
Maybe I’m still dreaming… La pensée le met mal à l’aise, alors il ne bouge pas encore. Il pourrait être en plein rêve et ne pas le savoir, ou juste à la dernière seconde, juste avant de se réveiller.
Mais il n’a pas ce genre de réflexions en plein rêve, si ? Et Conan semble si réel, ce serait cruel que tout ceci soit hypothétique ou faux, et qu’il se réveille dans la solitude de sa chambre.

Aucun d’eux ne bouge, le temps suspendu, le doute qui ronge Blue l’empêchant d’être plus réactif. C’est Conan qui brise en premier ce tableau figé - eux, la lune, la falaise ; eux, les étoiles, les vagues. Quand le jeune homme avance vers lui, le pas sûr et la main hésitante, Blue devient conscient de sa propre paralysie, mais n’agit ou ne réagit pas pour autant, encore à se questionner - real, not real ? Il baisse seulement les yeux aussi longtemps que les doigts de Conan effleurent son visage - c’est-à-dire pas assez longtemps.
I’m sorry...What ? souhaite demander Blue, mais il ne fait que le penser très haut sans le dire. La confusion lui fait relever les yeux. Il remarque ceux de Conan tout embués de larmes.
Il sait qu’il ne rêve pas lorsque les larmes se mettent à couler le long de ses joues. Dans ses rêves, les individus sont toujours passifs, les événements les touchent, ils subissent, et c’est tout. Pleurer, c’est réagir. C’est réel.
Et qu’est-ce que Conan pleure… Blue quitte son impassibilité - Conan, here, real, crying. Répétant qu’il est désolé, désolé, désolé. Désolé pour quoi ? Désolé de ? Blue n’y comprend pas grand-chose, et voir Conan dans cet état lui serre le cœur (voir Conan, vivant, après des mois, lui serre le cœur). “Conan…” Il répète dans un murmure, brise la petite distance entre eux et vient prendre le visage du selkie entre ses mains, la tendresse jusqu’au bout des doigts, cherchant à capter son regard. Un sourire doux s’affiche sur son visage. Trop de choses se bousculent dans sa tête et dans son cœur, et ses lèvres aussi tremblent un peu. “Baby”, il essaye d’essuyer les larmes de ses doigts, mais Conan pleure beaucoup, “What are you sorry for ? There’s nothing-...”. Il s’interrompt, son sourire compatissant, laisse Conan pleurer s’il a besoin de pleurer, mais n’est pas sûr que Conan ait quoi que ce soit à se reprocher. Blue le regarde longuement, caressant ses pommettes, cherchant à le réconforter.
Dix mois, souffle soudain une voix, un écho dans sa tête. Dix mois, et rien n’a changé, du moins pas pour lui. Blue perd son sourire mais pas son air doux, alors que ses mains remontent le long du visage de Conan, se glissent dans ses cheveux. Il n’a pas le tatouage sur la joue comme les autres hybrides, Blue remarque ; et n’étant pas stupide, cela veut dire que Conan est en fuite. Pas mort. En fuite. Depuis dix mois ? Il a soudain tant de questions, mais il préfère s’en tenir à un nouveau murmure, “You’ve got nothing to be sorry for, right ?” Il scrute ses traits, de ses sourcils à sa bouche, comme s’il y cherchait une réponse à une question qu’il n’est lui-même pas certain de connaître. Et puis, sans laisser le choix à Conan, de peur qu’il s’échappe ou disparaisse peut-être, il attire son visage contre lui, le relâche et le prend dans ses bras, l’enveloppant dans sa cape. Sa voix est plus claire. “I’m just glad you’re alive...Alive and real... Lui aussi se mettrait bien à pleurer, mais il contient ses larmes en fixant l’étendue devant lui et en écoutant la mer qui s’écrase contre la falaise, plus bas, puis en fermant les yeux sans jamais lâcher Conan.

Il s’écarte finalement de Conan, mais garde une proximité entre eux, peut-être pour être sûr de pouvoir rattraper Conan s’il venait à s’envoler. Ses doigts viennent à nouveau effleurer le visage du brun, effaçant les traces de larmes et peut-être les larmes qui roulent encore sur ses joues. Ses yeux ne le quittent pas, mais son corps se tourne en direction du cottage. “Come on, let’s go inside, it’s cold.” Il hoche une fois de la tête, son sourire de retour sur ses lèvres, cherchant à réconforter un minimum Conan (comme un instinct). “We have some catching up to do.” Et son bras, qui se glisse dans le dos de Conan, incapable de briser entièrement le contact. Comme pour dire, See, feel, I’m right there.
And I’m not leaving.
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Conan Lee
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mai 2007 - england, cornwall - @zayd selwyn

cw depressive thoughts Les larmes coulent, s'élancent le long de ses joues déjà trop humides, et quelque part, ça fait du bien. Ses doigts effleurent ses lèvres tremblantes alors qu'il revient difficilement les sanglots qui semblent prêts à exploser à n'importe quel moment. He's here. He's real. And he doesn't hate me. Les informations se succèdent alors que l'air gelé siffle, hurle à leurs oreilles qui bourdonnent. "Conan" Blue l'appelle, murmure son prénom ; il relève la tête, ne le quitte plus des yeux, trop terrifié à l'idée qu'il ne s'évapore et le laisse ici, seul. Just like I did, months before. Il tente de faire taire la petite voix dans sa tête, mais elle est résistante, s'accroche minablement à son épaule.
En un instant, la distance qui les sépare est rendue à zéro ; Blue vient à lui, et ses mains se posent délicatement contre son visage, l'encadrant avec une douceur qu'il n'a pas ressentie depuis des années. Since mom died. Il ferme les yeux un instant, savoure la sensation des doigts chauds contre sa peau de glace, comme mille petits pics d'énergie qui s'insufflent - et quand il les rouvre, c'est pour planter son regard dans celui de Blue, d'où une tendresse infinie s'échappe (et il a encore plus envie de pleurer, parce que les voix persistent, persiflent à ses tympans qu'il ne mérite pas autant d'affection). Il lui sourit, et les lèvres du selkie se remettent à trembler. "Baby" Les doigts tentent de stopper l'écoulement des larmes, frottant doucement contre ses joues, mais rien ne peut les arrêter ; ce sont des mois de séparation qui ressortent. Des mois à culpabiliser, à regretter sa réaction - des mois à se persuade qu'ils ne se reverraient jamais, et qu'il méritait son malheur.

"What are you sorry for ? There’s nothing-..." La voix, douce, continue de murmurer - se perd un peu dans l'air, mais elle sonne si clairement aux oreilles de Conan. Il l'a cherchée pendant des mois, cette voix ; elle l'a bercée lors de ses nuits, et dans ses rêves trop agités, pas assez paisibles, trop agressifs. Elle l'a guidée, lors de ces moments où il était plus bas que terre et se demandait ce qu'il faisait encore là, en vie, pourquoi il n'abandonnait pas et ne se laissait pas dévorer par l'écume d'une mer déchaînée pour rejoindre Maman aux tréfonds des océans. "I -" Il n'arrive même pas à parler, Conan. I messed up so bad, c'est ce qu'il veut lui dire, c'est ce qu'il ressent - mais rien ne vient. Pas un son. Juste des larmes, encore, et encore, et encore - un cycle sans fin qui s'écoule le long de ses traits.
Les mains de Blue remontent doucement le long de son visage, se perdent dans ses cheveux - il ferme les yeux, encore, s'apaise sous le contact doux. Safe. C'est une sensation qu'il n'a pas ressentie depuis longtemps. "You’ve got nothing to be sorry for, right ?" Il est pris de court, Conan - il s'attendait à des reproches. Des mois à broyer du noir et à se blâmer pour la tournure de la situation - pourtant, il devrait connaître Blue. Il n'est pas du genre à blâmer, à pointer du doigt ; c'est bien pour ça qu'il l'aime, pas vrai ? "But I-" I ran away, like a coward. Left you on the shore without looking back. How could you not hate me ?

Y a un court instant de silence, durant lequel les deux se scrutent sans un mot - comme face à un reflet en face duquel ils ne savent pas réellement comment agir. Et juste après, Blue qui le tire contre lui, avec une certaine forme de fermeté dans cette douceur qui lui est si propre, comme pour lui faire promettre de ne plus partir. L'instant prenant le dessus, les bras de Conan se glissent sous la cape, le serrent contre lui alors qu'il se blottit un peu plus (l'envie de se recroqueviller, encore, et encore). "I’m just glad you’re alive..." Caché contre Blue, il a l'impression qu'absolument plus rien ne peut l'atteindre, Conan. Et pour la première fois, depuis des années, il se dit que si c'est ça de se sentir en sécurité, alors peut-être, il dit bien peut-être, que la vie n'a pas que des mauvais côtés. "Me too." se surprend-il à murmurer en écho, les mots se perdant contre Blue, avalés par l'enveloppe de sa cape qui les recouvre - leur cape d'invisibilité qui les coupe du reste du monde.
Ca dure quelques secondes. C'est agréable. Il pourrait bien rester des heures, comme ça (sans rien dire, bercer par le bruit des vagues, et la chaleur de Blue). Les larmes se calment, un peu - et il ne reste bientôt plus que l'embarras, alors que Blue s'éloigne et effleure ses joues où coulent encore les dernières larmes avant de se tarir. "Come on, let’s go inside, it’s cold." Inside. L'angoisse monte - ça fait des mois qu'il n'est pas rentré à la maison, il a peur de ce qu'il va y découvrir. Ravagé par le temps, peut-être ? Blue sourit - Conan essaye, aussi, mais c'est maladroit. Pourtant, il a envie de sourire. "We have some catching up to do." Le bras qui se glisse le long de son dos, le pousse à avancer avec bienveillance vers le cottage qui se dresse sur la falaise. "Okay." qu'il murmure en essayant de faire taire l'angoisse qui monte (mais l'angoisse de quoi exactement ? ça fait longtemps qu'il a abandonné l'idée de trouver la réponse un jour).

Ses pieds s'arrêtent devant l'entrée, et la main reste en suspension à quelques centimètres de la poignée - un alohomora silencieux est lancé (ça fait bien longtemps qu'il n'a plus la clé de chez lui, Conan) et l'intérieur s'ouvre à eux, sombre, poussiéreux et silencieux. Pas âme qui vive. Les doigts s'agitent en direction des lampes qu'il allume d'un sort, sans un mot - et un long soupir s'échappe de ses lèvres épuisées. "It's a mess." fait-il à moitié pour lui, à moitié pour Blue, en guise d'excuse. Du revers de la main, il essuie les dernières traînées de larmes alors que sa gorge se desserre, au fil que les mots s'échappent. "Sorry about that." Encore des excuses ; les mauvaises habitudes qui reviennent, tout le temps. Stop apologizing all the time. "Make yourself at home." Home. C'est un mot qui sonne étrange. C'est quoi, home - l'endroit où les souvenirs se trouvent, là où la sécurité et l'intimité s'entremêlent ? Certains résistants lui soufflent que Sweet River est leur maison, mais il n'arrive pas à voir l'endroit comme tel - c'est plus une cagé dorée qu'autre chose.
Avec un peu de tristesse, il constate l'absence de ses anciens compagnons sauvages et se gratte le sommet du crâne, pour se donner une contance. "There used to be bowtruckles all over the place, I guess they left once ..." Once I left. Y a un léger soupir qui s'échappe de ses lèvres alors qu'il agite les doigts vers la table à manger - en un instant, elle brille comme neuve alors que poussières et autre joyeusetés s'envolent. ".. once it started to get cold." termine-t-il finalement dans un soupir. Cold. C'est tout ce que les quatre murs, autrefois si chaleureux, lui font ressentir maintenant. Du froid. L'absence de tout. La présence de rien. Il regarde le mobilier poussiéreux et ne ressent absolument rien, à part de la lassitude - se laisse tomber sur une chaise, sans un bruit, avant de reporter son attention sur Blue. Blue qui est toujours là. Blue qui n'a pas l'air sur le point de s'en aller, ou de s'évaporer - Blue qui est bel et bien tangible. "What .. have you been .. up to ?" La question, maladroite, qui tente de se frayer un passage - l'impression que c'est une conversation normale.

Zayd est là - alors, tout va mieux.
Il essaye de s'en persuader.
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Il y a encore une partie de lui pour qui tout semble si… irréel, au point que Blue doit se répéter intérieurement, inlassablement, que non, oui, tout se passe vraiment sous ses yeux. Ce n’est ni un rêve ni une illusion. Malgré le bruit des vagues qui s’écrasent contre la falaise en contrebas, malgré les rafales glaciales qui sifflent à leurs oreilles et tirent sur leurs vêtements, malgré l’obscurité, la nuit, la faible lumière réfléchie par la lune. Conan est bien là, après dix mois sans nouvelles. Ses larmes, véritables, sont un point d’ancrage dans la réalité. Sa peau contre les doigts de Blue est peut-être gelée, mais elle existe. Tangible. Réel.
Il en a rêvé, Zayd. Littéralement.

Conan est toujours incapable de former une phrase entre deux sanglots, alors les mains de Blue se perdent dans ses cheveux, reviennent sur son visage, cherchent à effacer les larmes, un mince sourire au bord des lèvres et sans doute l’envie de pleurer également parce que c’est réel et c’est beaucoup. Il se veut rassurant - et compatissant - face à Conan qui pleure dix mois d’éloignement, de et si et, à en juger ses mots (mots qui ne veulent rien dire pour Blue, parce que Conan n’a pas à s’excuser de quoi que ce soit), de remords ou de regrets. You had to leave. I understand. I don’t blame you. Il est déjà heureux que Conan soit là, en vie. Et que ce soit réciproque lui arrache un rire, bref, léger, quasi inaudible, tandis que ses bras refusent de lâcher le jeune homme. (Il resterait comme ça pour toujours, s’il le pouvait.)
Zayd jette un coup d'œil à la lune - peu visible, juste un croissant, le reste caché. Ça n’explique sûrement pas tout (parce que trop de choses doivent s’être passées) mais il se doute dans quel état est Conan, en-dedans. Il l’a déjà vu, et le verra davantage ainsi (il l’espère, ou en est convaincu). Ce n’est pas sa faute et ça ne le sera jamais, c’est juste comme ça, quelque chose de plus grand que le demi-selkie et qu’il ne peut contrôler. Blue ferme les yeux quelques secondes. Regarde-nous ; toi déchiré par la lune et moi par la nuit.

Il fait froid dehors et si, dans le principe, ça ne dérangerait pas Blue de rester comme ça, Conan dans ses bras, sa cape autour d’eux, les protégeant du monde, il vaudrait mieux qu’ils rentrent. Le cottage de Conan n’est pas loin. Blue propose - ou impose - l’idée, gardant un bras autour de la taille du selkie, le sourire au bord des lèvres ; sourire qui s’agrandit un peu en détectant celui de Conan, sous la maladresse, le manque d’habitude. What happened to you these past few months, Conan ?
Parce qu’il le revoit, clairement, sur la plage, dans les vagues, cette nuit-là. Il les entend encore, ses rires, son enthousiasme.
Come on.” C’est soufflé doucement, mais avec assez de fermeté pour cacher l’inquiétude.

Le cottage est à l’abandon. Blue ne dit rien, se détache de Conan pour le laisser prendre la tête de leur duo, s’enfonçant dans l’obscurité, la poussière, le silence et le froid. Tout est calme et immobile - beaucoup trop, c’en est presque angoissant, avec la nuit qui fait rage derrière eux et tout autour des murs de l’habitation. Même quand la lumière est, il faut se rendre à l’évidence : le cottage n’a plus la vie qu’il a dans leurs souvenirs. La maison aussi a souffert de la guerre. De l’absence.
Blue sort sa baguette, et l’agite discrètement derrière Conan pour dépoussiérer certains endroits au fur et à mesure de leurs pas. “No, it’s just…” Il regarde autour de lui. “... unoccupied...” Où a-t-il passé ses dix derniers mois, Conan ? A-t-il un toit ? De la compagnie ? De la chaleur ? Sa peau est si froide. “It’s alright, really,” murmure-t-il, la voix un peu dans le vide, quand Conan s’excuse à nouveau comme si c’était de sa faute, tout ce qui arrive.
Home. It’s not home, here. “Home” isn’t four walls and a roof or a cold house. Blue cherche Conan des yeux.
Home.

Il secoue la tête, et s’avance avec un peu plus de confiance dans la pièce. C’est vrai… Les botrucs ne sont plus là. Ni les couleurs ni la chaleur. Allez, tout reviendra, n’est-ce pas ? Les botrucs, les couleurs, la chaleur…
Mais Blue n’ose rien toucher, pour l’instant, et joint même ses mains entre elles, de peur d’effleurer un meuble et de découvrir que le cottage ne survivra pas, que les botrucs, les couleurs et la chaleur ne reviendront jamais. Il se tourne vers son ami, qui a pris place sur une chaise, presque affalé. Épuisé. Are you okay, Conan ? Blue contourne la table puis s’immobilise à la question. Should they really talk about him ? They should talk about Conan. He wants to talk about Conan.
Zayd fronce légèrement les sourcils, perplexe et décontenancé l’espace de quelques instants. “I’m gonna make some tea. Stay there.” Il disparaît dans la cuisine et, en même temps n’ose pas trop s’éloigner (mais est bien obligé). Devant les armoires, il hésite, puis se rappelle qu’il ne pourra jamais stopper les visions, alors il se met à ouvrir les placards, sortir des tasses, chercher de quoi chauffer de l’eau et de quoi faire du thé. Pas de flashs. Mais, anxieux, il jette des coups d'œil par-dessus son épaule dans la direction de Conan, pour vérifier qu’il est toujours là, qu’il ne s’est pas volatilisé. Que ce n’est pas un mirage. Et s’il revenait dans la pièce et trouvait la chaise vide, la maison sombre et froide ? Le cœur se serre (mais tout ceci est réel, pas d’inquiétude...) ; il se concentre sur ses recherches et est étonné - et heureux - de pouvoir effectivement faire du thé.
Après avoir mis l’eau à chauffer, il revient vers le selkie et prend une chaise à son tour. Il la retourne pour faire face à Conan, et s’installe. Puis ne dit rien, regarde Conan, regarde la table. Par où commencer ? Que dire ? Il veut juste lui prendre les mains en espérant que ça suffise. À la place, il observe sa propre main et cherche ses mots. I’m just glad you’re alive, veut-il répéter, encore et encore. Il aurait fait quoi, sans Conan ?
Well, you know… the usual…” Sa voix brise finalement le silence. Il se sent perdu, alors que c’est lui qui a bien dit, il y a encore quelques minutes, qu’ils en avaient des choses à rattraper. Et maintenant que Conan est en face de lui, a tari ses larmes, et que le silence les surplombe et le plombe… Blue pianote du bout des doigts sur la table à côté. “Still working, still living.” Il a un haussement d’épaule. “I just wish…” Peut-être que c’est bien lui qui va se mettre à pleurer, mais ce serait ridicule, il pense, à pleurer tour à tour de la sorte, alors il a un léger soupir, pour retrouver contenance. “I just wish I had dreamt about you earlier.” Il détourne la tête. S’il avait vu Conan l’année passée… S’il l’avait vu plus tôt…
Et s’il ne l’avait jamais vu ?
Il souffle doucement, pose ses yeux sur Conan, ancrage dans la réalité, et a un faible sourire. La gorge se desserre. “But you’re here, right ?” Pause. Dans sa tête, il a mille questions et l’inquiétude qui va avec. “Where did you go ? What happened to you ? Are you alright ?” De peur d’assommer Conan sous toutes ses interrogations, il baisse la tête mais ne se départit pas de son sourire. Il est heureux de voir Conan. Il est aussi inquiet pour lui. Et puis, il ne sait plus quoi ressentir au milieu de tout ça - trop de choses, c’est sûr. “Sorry, I just have so many questions… It’s been so long, so much has happened...” Et, sans trop crier garde - naturellement - il attrape la main de Conan, pour rassurer ce dernier peut-être, mais aussi pour se rassurer lui-même cette fois-ci.
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Conan Lee
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Conan Lee
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Occupation : MAGIZOOLOGISTE EN FUITE ; ELECTED REPRESENTATIVE DE SWEET RIVER À LA HOUSE OF ASHES DEPUIS DÉCEMBRE 2007
Allégeance : ORDRE DU PHÉNIX ; FREEDOM FIGHTER ET PLUS PRÉCISÉMENT ELECTED REPRESENTATIVE (NOM DE CODE : MELPOMENE)
Particularité : DEMI SELKIE - TROU DANS LE COEUR QUI VIENT AVEC ; MAGIE SANS BAGUETTE ; ANIMAGUS EN APPRENTISSAGE (BÉLUGA)
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mai 2007 - england, cornwall - @zayd selwyn

cw depressive / suicidal thoughts
Blue fronce les sourcils et le sang de Conan se glace dans ses veines. Les yeux noirs sondent l'expression du Selwyn sans réussir à comprendre la réaction, et son coeur s'alourdit un peu plus. Il a fait quelque chose de mal ? Ce n'est qu'un bon à rien. Il n'est même fichu de poser correctement une question. Conan baisse la tête, se mord la lèvre inférieure alors que le silence s'alourdit un peu plus. "I’m gonna make some tea. Stay there." Aucune réponse de la part du selkie, juste un léger hochement de tête. I'm stupid, stupid, stupid. Can't even get six words correctly. You idiot.
Le son des placards qui s'ouvrent et se ferment, des tasses sorties, de l'eau qui chauffe devient bientôt une mélodie familière qui anime l'endroit gelé par l'absence et la solitude. Conan n'ose même pas imaginer l'état des lieux, ça l'angoisse rien que d'y penser et il a honte. Il ne sait même pas s'il reste de quoi faire un simple thé ; mais, visiblement, Blue a trouvé de quoi faire - et quand il revient avec les deux tasses fumantes, s'installe en face de lui, ça lui rappelle leur première rencontre. L'ambiance animée des trois balais. Le chocolat chaud. La neige tombant à gros flocons dehors, et les regards discrets. Tout a changé, maintenant.

Un ange passe, saupoudre la table de ses plumes invisibles.
L'atmosphère est gonflée de non-dits.

Les genoux du selkie se pressent l'un contre l'autre sous la table, alors que les deux se referment autour de la tasse. Warm. "Well, you know… the usual…" Les yeux de Conan vont des doigts de Blue, qui tapent légèrement sur la table, au visage de ce-dernier. Pour la première fois depuis le début des retrouvailles, Conan regarde Blue. Il y décèle des mois d'angoisse et d'inquiétude. Les cernes qui soulignent les yeux sombres plus chaleureux encore que sa propre maison. La culpabilité lui broie le cœur - this is my fault. Sa faute.
"Still working, still living." Pas un mot, le coeur de Conan se serre un peu plus à chaque nouveau mot - my fault, my fault, I hurt you, I'm so sorry, I'm good for nothing. Il n'arrive pas à faire terre cette petite voix dans son esprit qui lui persifle que tout est de sa faute. "I just wish…" Wish you never met me ? It's okay, you can say it, I understand. C'est à peine s'il ose croiser le regard de Zayd ; Conan suit la danse de la vapeur qui s'échappe du thé encore chaud. "I just wish I had dreamt about you earlier." Le coeur rate un battement dans sa poitrine. Peu de temps après, les yeux s'embrument à nouveau. You don't hate me ... ? C'est que, Conan est constamment persuadé d'être l'unique raison du tournant chaotique que prend sa vie. "Me too." La voix se perd dans un murmure. Le selkie observe le profil de Blue maintenant que ce dernier a détourné la tête ; les rayons de lune lui donnent les airs d'une statue de marbre, plus beau que jamais. Il imprime l'image dans son esprit pour ne jamais l'oublier.

Un frisson traverse la peau ankylosée quand les regards se croisent et que le Selwyn lui lance un sourire ; Conan lui en adresse un aussi, ténu, tremblant, déformé. "But you’re here, right ? - I am." I'm not gonna run away, this time. Not gonna disappear. La promesse est silencieuse, mais tout est différent maintenant, n'est-ce pas ? Ils se sont retrouvés, ils vont pouvoir tout se raconter. Et faire en sorte que ça n'arrive plus. Conan veut y croire.  "Where did you go ? What happened to you ? Are you alright ?" Beaucoup de questions, comme il s'y attendait. C'est compréhensible ; ça fait si longtemps qu'ils ne se sont pas vus. Conan resserre la prise de ses doigts autour de la tasse, comme un ancrage dans la réalité. Le cœur qui se gonfle de chaleur - il est , avec Blue, à la maison. C'est irréel.
"Sorry, I just have so many questions… It’s been so long, so much has happened..." Alors que les doigts s'entrelacent lorsque Zayd lui attrape Conan, ce-dernier se détend. Il a toujours été pris de court par la facilité avec laquelle sa peau répond à celle du sang-pur, comme si elle avait toujours attendu son contact. "I'm ... Getting better." Un instant, juste un instant, il ferme la yeux. Pousse un léger soupir. Son pouce effleure le dos de la main de Blue dans une caresse qui se veut rassurante. I'm alright murmure la peau qui a trop souffert. "It was awful. Running away, and everything." De son plein gré, il évite les détails. D'un part, il ne veut pas l'inquiéter inutilement ; d'une autre, ce sont des souvenirs encore vifs qu'il tente d'oublier. L'angoisse, la terreur, l'adrénaline avec les sorciers du gouvernement sur les talons. Les menaces. La douleur - "Can't tell you to much but .. a friend found me eventually." Elliott, qui lui est apparu alors qu'il était à deux doigts de s'abandonner à l'écume. "Stayed with his group for a few weeks ... they helped me a lot." La phrase est laissée en suspens, une pensée pour ses sauveurs, comme il les appelle.

Plus le temps passe, plus la langue se délie. Les flash d'événements passés qui reviennent, les soubresauts légers de la peau dans le secret du cottage à l'abandon. Et les yeux mélancoliques qui lèchent les murs, les meubles, à la recherche de souvenirs. Conan a oublié beaucoup de choses, et continuera d'en oublier. Son esprit engourdi sombre un peu plus chaque jour, à chaque absence de lune, et il se rend compte avec horreur que beaucoup de réminiscences se sont déjà désintégrées. Il est terrifié à l'idée de ne jamais pouvoir les retrouver. "I'm sorry I left without a warning." Il se stoppe un instant, alors que les doigts se crispent contre ceux de Blue. "It just ... happened so fast." C'est pas suffisant, pourtant, à faire taire la culpabilité qui le retourne les tripes, ravage sa cage thoracique. "Please, don't worry to much. I'm feeling better." L'œil qui s'insinue dans celui du sang-pur, comme pour sceller la promesse.
L'attention se reporte finalement sur le cou de Blue, et particulièrement sur ses colliers. Il y en a un spécifique qui attire le regard du selkie ; les yeux s'illuminent un instant, et un léger sourire surpris fend ses lèvres encore un peu tremblantes. "You still wear it." Les doigts de sa main libre se referment autour du corail jaune, toujours aussi vif. Home. Lorsqu'il relève la tête, c'est pour étudier avec un peu plus d'attention les traits de Zayd - tirés, épuisés. Il le voit avec plus de précision encore maintenant qu'il s'est rapproché. D'une tendresse infinie, il lève la main et effleure la pommette droite du sorcier de la même prudence qu'on caresse une statue de verre. "Have you been sleeping alright ?" L'inquiétude qui lui tord la gorge, encore.
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and would it be alright if i pulled you closer
mai 2007 - england - @conan lee

Blue imprime le sourire de Conan, même un peu cassé, même faible, même maladroit, dans son esprit pour le retenir, au cas où leurs chemins se sépareraient à nouveau si longtemps. Au cas où, aussi, sa propre mémoire lui ferait défaut au fil du temps. Entre les rêves et les insomnies, la réalité avec laquelle il n’a que peu de prise dernièrement, Zayd veut retenir ce souvenir. Beau. Tangible. Doux, aussi. Conan.
C’est aussi pour cela qu’après toutes les questions qu’il pose (et des excuses), il attrape la main du selkie dans la sienne, naturellement dans une mesure rassurante pour lui autant que pour son ami retrouvé. Il en oublie presque que quelquefois, au toucher, il peut voir des choses, tel un flash ; mais cela ne se produit pas maintenant (à son grand bonheur), et Blue scrute doucement le visage de Conan. I’m getting better est soufflé, murmuré ; Blue ne bouge pas. Il le regarde fermer les yeux, l’entend soupirer, sent son pouce contre le dos de sa main, et il reste immobile, calme, tranquille. You’re here, you’re really here, et ça semble encore si irréel que Blue refuse de lâcher sa main, sait-on jamais que Conan va s’évaporer et que lui-même va se réveiller dans un sursaut (ou paralysé). S’il le pouvait, il ne le lâcherait jamais - si la réalisation que Conan est vraiment là n’est pas encore pleine, il songe paradoxalement déjà à l’après (Se reverront-ils ? Que va-t'il se passer ? Why can’t I see things like that when I sleep? I don’t want this to be a goodbye.)
(It won’t be, right?)

Blue reste silencieux pendant qu’il écoute Conan conter une partie de son histoire. Son regard glisse simplement vers leurs mains. “I’m sorry you had to go through that,” il murmure à son tour, sincère. I’m sorry it won’t stop soon, voudrait-il ajouter mais Conan doit le savoir mieux que lui. I’m sorry I can’t do much en dehors de prédire des choses sur lesquelles il peut se tromper constamment. “I’m glad they helped you,” Blue ajoute cependant, la voix un peu plus claire. Il ne pose pas plus de questions, met sa curiosité de côté ou ne veut pas raviver certains événements dans la vie de Conan.
It’s alright. As you said, everything happened so fast.” Le sorcier a un léger sourire et serre un peu la main de Conan dans la sienne. “I’m glad you’re feeling better.” De son autre main, il effleure la joue de Conan comme pour chasser une trace de larmes déjà disparue. Ses doigts ne restent pas longtemps sur son visage ; le geste est doux mais bref, et sa main retrouve sa place sur la table à côté d’eux. “I’ll try to… but I can’t promise.” Son sourire reste sur son visage, presque malicieux. À ne pas dire ce qu’ils savent tous les deux. It’s war and there’s nothing fair in war. Especially to you.

Le brun suit le regard de Conan vers les colliers. “Of course.” Il laisse Conan se rapprocher un peu. Oh, il pourrait rester comme ça des heures, et l’envie de rapprocher Conan de lui davantage traverse bien son esprit - le reprendre dans ses bras, peut-être même l’embrasser. Blue se contente de garder sa main dans la sienne. “See? You were with me all this time somehow.À défaut de te voir dans mes rêves jusqu’à récemment… Est-ce idiot de s’être attaché aussi longtemps à l’unique possibilité de revoir Conan un jour ? D’avoir assez confiance en ses visions pour se convaincre que ces dernières l’auraient prévenu si, au moins, Conan était mort ? Zayd ferme les yeux un instant, à son tour, et ne les rouvre vraiment qu’au contact tendre sur sa joue. I could stay like this forever.
Et, une voix, plus douce encore, I want to stay like this forever.

La réalité le rattrape - les rattrape - bien vite. Conan, qui a dû s’enfuir, a vécu des choses horribles. Lui, ses insomnies, le sommeil difficile. Have you been sleeping alright?You know… the usual.” Il répète avec un sourire malicieux, quoique forcé. La question l’a tendu - le rappel qu’il ne dort pas, ne dort plus, l’a tendu. Il se concentre sur la proximité de Conan, le contact de ses doigts, le cottage autour d’eux. Blue détourne le regard vers les tasses de thé encore fumantes. The usual...I mean… Not really.” Cette fois, il est plus sincère, sans sourire, ses yeux bruns baissés, la fatigue des dernières semaines soudainement plus présente ; un poids sur ses épaules. Il secoue légèrement la tête, remet ses pensées en place. “I’m dreaming again. I don’t think I had any good night’s sleep in...weeks,” il conclut avec une sorte de rire bref, ou peut-être est-ce sa voix qui se brise. Pourtant, des périodes comme celle-ci, il devrait y être fait. Ce n’est pas la première fois, et ce ne sera pas la dernière. Il a beau tout essayé, rien n’y fait ; il n’a qu’à attendre que ça passe. Espérer qu’il ne perdra pas l’esprit au bout du tunnel. Que ça ne durera pas des mois. Il a un petit geste de la main. “I’m sleeping. I’m just not sleeping well. This will pass.” Ses yeux s’ancrent dans ceux de Conan, comme pour lui assurer que ce qu’il dit est vrai.
Il le fixe un moment supplémentaire. Quand il rompt le contact visuel, c’est pour reposer son attention sur leurs doigts entrelacés, puis sur la pièce autour d’eux. Blue cherche quoi regarder, quoi faire, quoi dire, bien qu’il veuille seulement profiter de la présence de Conan, même si c’est dans le silence. Il se sent bien ici. Et il est épuisé. “Can I stay here tonight?” Il relève la tête et reformule. “With you?Unless you have to go, which I would understand.If that’s alright…
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Conan Lee
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cw depressive thoughts
L'air est doux, presque chantant - home. Si les meubles sont encore un peu poussiéreux malgré les coups rapides de baguette magique, Conan tente de dissiper le malaise qu'il ressent face au manque de vie de son cocon. "I’m sorry you had to go through that." So am I. L'expression sur le visage du selkie s'adoucit aux mots de Zayd ; il se dit que s'il a eu à affronter tout ça pour pouvoir le revoir, alors, ça en valait le coup. Conan ne regrette pas d'avoir fui, d'avoir tourné le dos à sa vie pour rejoindre la résistance - c'est la première fois de sa vie qu'il a réellement fait quelque chose pour lui. Maybe I am not that worthless. Pas complètement.
Il y a beaucoup de choses que Conan aimerait dire. Son esprit est rempli de pensées et d'émotions qui s'enchaînent furtivement, au contraire de son visage qui lui, semble taillé dans du marbre. Inexpressif, gelé par des mois à fuir, à s'accrocher tant bien que mal à un brin d'espoir. Things will get better lui a-t-on toujours dit. Will they, really ? Il aimerait le croire, Conan. Et, à observer les traits de Zayd qui s'offrent à lui il se dit que maybe they will.

"It’s alright. As you said, everything happened so fast." Sa peau frissonne alors que le sorcier effectue une légère pression contre sa main. La carapace de l'épiderme gelé semble fondre sous les doigts du Selwyn, comme s'il l'avait toujours attendu ; Conan lui-même est surpris par la familiarité que le contact lui procure. Have I been waiting for you all this time ? Il secoue légèrement la tête. "Still .. I'm really sorry." Le selkie baisse le regard, toujours aussi coupable. Une part de lui aurait peut-être préféré que Blue lui en veuille - ça aurait été plus simple. La gorge est serrée, il ne parvient pas à répondre - se fige un peu plus quand le Selwyn effleure son visage du bout des doigts. "I’m glad you’re feeling better." La peau, peu habituée à ce genre de tendresses, est prise d'un soubresaut ; mais l'oeil du selkie s'adoucit. "Thank you." murmuré du bout des lèvres. Do I even deserve your kindness ? Conan n'en est pas si sûr. "I’ll try to… but I can’t promise." Le sourire malicieux de Zayd fait face à l'expression coupable qui s'étend sur le visage du fuyard. "I'll make sure you have nothing to worry about in the future." qu'il souffle, comme un serment. I can't promise you that I'll be alright - but I'll try.
Attention reportée sur les colliers que porte Blue ; hypnotisées, les pupilles de Conan se perdent dans les pendentifs. Of course. Il ne sait pas pourquoi, mais il a l'impression que sa poitrine se gonfle quand Blue lui répond. "See ? You were with me all this time somehow." Le sourire du selkie s'étend un peu plus à ces mots. Always will. Si c'est pour continuer à le voir, à sentir sa peau contre la sienne, I can try to live a little bit longer - even if it's hard.

Le regard du selkie se voile d'inquiétude alors que ses doigts frôlent la pommette dont les traits sont striés par la fatigue. He knows how it's like. "You know… the usual." L'oeil du Selwyn se fait fuyant, s'intéresse aux tasses dont le contenu est encore chaud ; la vapeur s'élève dans l'air, s'évapore en rubans fantomatiques. Conan reste silencieux - caresse son visage du pouce, avant de laisser retomber sa main sur la table. L'autre masse doucement le dos de la main de Zayd en mouvements circulaires (une vieille habitude qu'il a gardé). "I mean… Not really. - I'm sorry. It must be hard." Les mots sont doux, se veulent rassurants. La poitrine du brun se fend un peu plus à chaque mot, chaque nouvelle marque de fatigue qu'il repère sur le visage de Blue. "I’m dreaming again. I don’t think I had any good night’s sleep in...weeks." Le coeur s'enfonce un peu plus profondément dans sa poitrine. Les nuits ne sont pas toujours tranquilles pour Zayd - Conan aimerait pouvoir l'aider, chasser les visions pour lui. But I can't even help myself.
Tout ce qu'il peut faire, c'est le soutenir. L'encourager. Être là. "I can tell." souffle-t-il avant d'ajouter avec une pointe d'inquiétude : "You look exhausted." Les traits s'adoucissent un peu plus (si cela est possible) et son corps agit tout seul. Dans un geste délicat, Conan porte la main de Blue à ses lèvre. Ces-dernières scellent une promesse informulée contre les doigts du Selwyn, lorsqu'elles les effleurent. I know it's hard, but you're strong. Stronger than me. You can bear it. "I’m sleeping. I’m just not sleeping well. This will pass." Les regards sont échangés, et si Conan ne dit rien, il hoche doucement de la tête. A vrai dire, il croit tout ce qui sort des lèvres de Blue - il pourrait lui promettre l'impossible qu'il se laisserait sûrement avoir par ses paroles. I'm scared by how much I trust you.

Le silence revient bien assez vite. Léger. Tranquille. Apaisant. Il n'a jamais dérangé Conan, qui a toujours été d'un naturel calme - sûrement la raison pour laquelle la présence de Blue se fond en harmonie parfaite avec la sienne. He's got that aura - warm like home. "Can I stay here tonight ?" La question prend le selkie de court, qui ne répond pas tout de suite. Il cligne des yeux et reporte le regard sur Zayd, ramené à la réalité par la pression de ses doigts entrelacés avec les siens. "With you ? If that’s alright… - Oh." répond-il en écho, jetant un regard aux lieux autour d'eux. A vrai dire, il est plutôt embarrassé par le bazar et le vide - il aurait aimé pouvoir l'accueillir dans de meilleures conditions. But war doesn't wait. Le selkie se contente d'adresser un sourire au sorcier, presque timide. "Sure I mean .." Il se coupe un instant, jette un nouveau regard vers le lit, la cuisine et à peu près tout le reste du cottage. "I'll just need to clean some things." Nouveau sourire, d'excuse cette fois-ci. "As you can see, I haven't been home in a long time. I have nothing to offer but some tea, though. I hope you won't mind." Du bout de l'index, il se gratte la joue, gêné par la situation actuelle - les astres ne sont pas alignés pour faire de lui le meilleur hôte. "But yeah, of course. You're more than welcome to stay." qu'il fait finalement, soulignant ses mots d'un hochement de tête avant de faire taire la petite voix dans sa tête qui lui souffle qu'il devrait avoir honte. Conan baisse le regard vers une des plantes posées sur le bord de la fenêtre, complètement flétrie. "I was planning to spend the night here anyway. Missed the place." Hésitation. Il se mord la lèvre inférieure, avant de poser son regard sur Zayd. "Missed you." laisse-t-il échapper dans un souffle, l'oeil se faisant soudainement fuyant.

So bad.

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