BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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RISE FM
ORDER OF THE PHOENIX
RISE FM
Date d'inscription : 13/05/2019
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Crédit : .
Âge : Lee allait avoir trente ans (29/09).
Occupation : il était un membre de l'Ordre (cercle cinq), le lieutenant de Sofia et il tenait Rise FM.
Allégeance : l'Ordre jusqu'au bout.
Particularité : il était un Animagus pouvant prendre l'apparence d'un lynx canadien.
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noam harris
I WANT TO MEET NO ONE; I WANT TO SAY NOTHING;
I WANT TO GO DOWN AND REST IN THE BLACK EARTH OF SILENCE.
tw: mention de drogues

Quand il a vu le texto de Noam en se réveillant, Lee a longuement hésité à venir le voir. Il a entendu parler de son attaque et de sa transformation, et il s’en veut terriblement de ne pas être venu soutenir son ami et voir comment il s’en sortait. D’après les messages envoyés par les autres Avengers, il n’était pas vraiment en état de recevoir qui que ce soit ou de faire quoique ce soit… mais quand même, il aurait pu venir. Il aurait venir. Mais l’idée de s’occuper d’un jeune loup l’angoisse bien plus qu’il ne saurait l’avouer - il ne peut pas s’empêcher de penser à Flora et ses grands yeux clairs, la peur qui émanait d’elle à chaque transformation, et sa profonde détresse lors de ses premières nuits. Mais même dans ses quelques textos, le désespoir de Noam était si parlant qu’il a fini par céder, en se disant que son ami méritait au moins un peu de son attention et de son soutien dans ce moment-là. Il a attrapé son matériel de tatouage et a bien accroché son coeur, avant de transplaner pour rejoindre Dagobah.

Depuis leur dernière entrevue, Lee évite Anthony comme la peste - il se sent toujours profondément trahi du silence des Avengers et du fait que l’Ordre ait appris l’existence des horror games par erreur et parce que Noam, fidèle à lui-même, avait parlé trop vite. Lee pensait qu’Anthony était différent des leaders comme Kingsley, trop fiers et arrogants pour avoir confiance en leurs pairs. Il avait tort. Tout ce qu’il pensait savoir des Avengers, d’Anthony, de leur relation, s’est écroulé - tout comme le reste du monde de Lee. Mais il continue de faire ce qu’il fait de mieux (la seule chose qu’il sait faire): il travaille, danse entre les membres de la résistance, esquive mines inquiètes et regards interrogateurs d’un sourire crispé et d’un geste désinvolte de la main. Seule Riley pourrait faire ressortir quoique ce soit du masque habituel de Lee, mais il évite Sheffield comme la peste - l’idée d’être faible, de craquer, est terrifiante. Si il s’arrête, même une seconde, Lee a peur de ne pas pouvoir se relever.

Alors il va chez les Avengers comme si de rien n’était - eux, au moins, ne savent pas. Partout où Lee va pour l’Ordre, il est accueilli par des mines défaites et embarrassées, comme si tout le monde sur cette putain de planète savait ce qu’il avait perdu. Mais ici, il peut réellement prétendre, même si ses gestes sont plus automatiques et tendus que d’habitude. Ils ne le connaissent pas assez pour y voir quoique ce soit d'autre que de la fatigue accumulée après une longue semaine, et c’est tant mieux. Lee repousse toutes ses émotions au fin fond de lui en pénétrant dans la chambre de Noam, où on lui a indiqué qu’il était. Il donne, sans douceur, un coup de pied dans le lit pour le secouer et expire lentement pour calmer les battements effrénés de son coeur quand la silhouette de son ami se redresse et qu’il peut voir l’étendue des dégâts. “You fucking sleeping in, Harris?” aboie-t-il avec une vulgarité qui ne lui ressemble pas vraiment, et une voix moins joueuse que tendue. “When you drunk texted me at 3am, I don’t know, I thought that I was special to you and that you’d be waiting for me impatiently but look at you. It’s already past pm, you know?” Lee ne sourit pas en s’approchant, fronçant à peine du nez à l’odeur d’alcool et de sueur qui émane de Noam, et il s’accroupit à côté du lit pour l’observer, faisant comme si de rien n’était. “Can you even get tattooed in this state? Be honest.
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Noam Harris
ENEMY OF THE STATE
Noam Harris
Date d'inscription : 08/05/2020
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Crédit : Jool (gifs). ultraviolences (avatar).
Âge : 27 ans (14/04)
Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP)
Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t2078-noam-wasting-your-t
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if i look back, i am lost
Dagobah - June 2007
tw:mention d’alcool

”What the-” Noam a l’impression que l’on vient de s’amuser à faire exploser un pétard juste à côté de son oreille, d’être pris dans un brusque et bref tremblement de terre qui le secoue violemment et le fait sursauter. Quand il se redresse dans un bond, ce ne sont pas les blessures qui l’agressent de leur habituelle douleur lancinante, mais bien la lourde boule en plomb qui semble recouvrir son cerveau, butant contre les paroies sensibles de sa boîte crânienne - une masse brûlante qui appuie contre son front et lui tire une exclamation entre le grognement et le gémissement plaintif. ”You fucking sleeping in, Harris?” La voix familière de Lee ricoche contre son tympan, Noam portant aussitôt sa main à son oreille en grinçant des dents.

Il n’a absolument aucune idée de comment, ni quand, il a fini par atterrir dans son propre lit, ni pourquoi il se réveille torse nu - même sous la chaleur étouffante de sa chambre, se défaire des sweatshirts qui lui permettent de couvrir ses bandages lui est insupportable. Vaguement, Noam se rappelle s’être échoué dans le lit d’Ethan pour y trouver une forme de réconfort - s’y dérobant après quelques pleurs, écoeuré par les effluves de lavande, entre autres fleurs, dont les draps de son meilleur ami étaient imprégnés. D’autres images lui reviennent, tout aussi confuses et incertaines ; il lui semble avoir longuement parlé avec quelqu’un, dehors, réchauffé puis emporté par les vapeurs de Firewhisky, sans parvenir à précisément se remémorer la suite, une succession de sensations désagréables.

Comme depuis qu’il s’est réveillé après son attaque, quand il y pense. Noam n’est plus capable de donner un sens ou un ordre aux événements, les quelques heures où il se trouve éveillé par jour n’étant plus qu’un amas troublant de séquences décousues. A vrai dire, c’est à peine s’il est capable de tenir debout, la plupart du temps, assommé par son amie de longue date, devenue une bouée à laquelle il se raccroche désespérément, comme si elle pouvait le sauver de ses maux - ou même de sa malédiction. Et aussi déplaisants puissent être ces instants où il s’extirpe de ces cauchemars, Noam s’en contente, s’applique à les rendre plus intolérables et étouffants encore, pour replonger avec satisfaction, loin de la réalité qui est désormais la sienne.

S’il ne se rappelle même pas le dernier repas qu’il a pris, Noam ne sait absolument pas ce que peut bien foutre Lee dans sa chambre, à lui vriller la cervelle de ses aboiements bien trop bruyants. ”When you drunk texted me at 3am, I don’t know, I thought that I was special to you and that you’d be waiting for me impatiently but look at you. It’s already past pm, you know?Oh man… Could you just...”, grommelle Noam, le visage toujours plongé dans ses mains moites, un frisson glacial le parcourant par vague ; plus encore, lorsqu’il entend Lee se rapprocher du lit. Il peut presque sentir jusqu’à son regard sur sa peau - et s’il en avait la force, ou la moindre force de volonté, sûrement lui gémirait-il de se casser de sa chambre, comme il peut le faire la plupart du temps au reste de ses compagnons. Plutôt, l’une de ses mains quitte ses traits froissés pour se refermer sur la couverture, qu’il tire sur son torse, le cachant à la vue de Lee.

”Can you even get tattooed in this state? Be honest.” Peut-être Noam est-il encore en train de rêver - ce serait la seule explication plausible, justifiant un Lee agenouillé à ses côtés lui parlant de tatouage. Mais l’agression de ses sens, le poids dans sa poitrine et son crâne, lui rappellent ce qu’il esquive lâchement depuis des semaines. Il est bien en vie, ankylosé, désespéré, et attaqué par une gueule de bois comme il n’en a pas vécu depuis son adolescence. ”I- I just… I just need a minute man… You’re too fucking loud, just give me a minute, it’s just, like, too fucking...” Le visage parfaitement contracté, il se risque à décoller une brève seconde sa main pour adresser un rapide regard à son ami, étourdi par l’impression de fixer une lumière trop forte, lui faisant aussitôt détourner les yeux qu’il masse de son pouce et son index.

You drunk texted me at 3am. Tattoo. Oh fuck. De fugaces éclaircies remontent à la surface de ses pensées engourdies par le Firewhisky voyageant encore dans ses veines. Une vague idée de ce qui est en train de se passer l’effleure, franchit ses lèvres avant d’obtenir l’accord de son esprit : ”Shit, my moon’s broken.” Noam se rappelle s’en être plaint à Ethan hier, au coeur d’une crise de larmes, paniquant, entre autres, face à l’état des tatouages qu’il n’ose même pas imaginer sous ses bandages - face à l’état de ce corps qu’il ne veut plus voir, qui ne lui appartient plus. Et de tous ces dessins encrés dans sa chair, celui qu’il pleure le plus est certainement l’un des rares tatouages magiques ornant sa peau - à savoir la lune dans son cou, serti désormais d’une large griffure en ayant dérobé ses propriétés magiques. Est-ce que… Fuck. Est-ce qu’il a envoyé un message à Lee à ce sujet ? Est-ce qu’il lui a demandé de venir le tatouer à nouveau ? Est-ce qu’il peut le réparer ?

Un nouveau grommellement échappe à Noam, coulant de nouveau un regard à Lee, une grimace sensible sur son visage alors qu’il tire la couverture jusqu’à son cou. ”Can you… Can you wait for me outside? Let me just- just cover this up and I’ll meet you there.” Pas un sourire ne naît sur son visage, cherchant plutôt de ses yeux humides et gonflés le pull le plus proche pour disparaître dedans, honteux que Lee le découvre dans un tel état.
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RISE FM
ORDER OF THE PHOENIX
RISE FM
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tw: mention de drogues

Lee étudie silencieusement Noam, le dévisageant en notant ses nouvelles blessures et cicatrices sous les bandages et à même sa chair - son estomac s'en retourne dans son ventre, et une bile désagréable lui remonte le long de l'oesophage à l'idée de la douleur qu'a dû souffrir son ami et qu'il doit encore souffrir en cet instant précis. Et pourtant, malgré toute l'empathie naturelle dont il est normalement capable, Lee a l'impression de ne pas réellement en avoir quelque chose à faire.

Et ça, plus que tout, le terrifie. Il pourrait très bien blâmer la moitié de joint qu'il s'est fait avant de transplaner, ou mettre tout sous le compte du choc d'ainsi découvrir Noam (Noam qui lui saute dans les bras d'habitude, Noam si solaire et plein d'énergie, Noam qui lui donne toujours l'impression d'être attendu, accueilli, apprécié, respecté lorsqu'il vient à Dagobah) mais Lee sait que c'est autre chose. C'est comme si il avait pris toutes les émotions, les bonnes comme les mauvaises, et les avait fourrées dans une boîte pleine à craquer qu'il avait ensuite enterrée au plus profond de lui, dans un endroit aveugle et sourd où rien ne pourrait l'atteindre.

Et il a peur de ne jamais pouvoir retrouver cette boîte, ou de ne jamais en avoir l'envie.

C'est dur de prétendre, dur de sourire, dur de care en cet instant précis face au désespoir flagrant de son ami. Dur d'exister dans cette chambre qui pue la sueur et la misère, dur de respirer quand l'air est ainsi rempli de l'odeur épaisse de Noam et de son propre malheur. Mais il n'a pas le choix, il doit être là pour son pote, on s'en fout qu'il soit triste. Lee se fait tout petit, et la boîte s'enfonce plus profondément en lui, et il a l'impression de ne plus rien ressentir - et pour une fois, c'est tant mieux.

I- I just… I just need a minute man… You’re too fucking loud, just give me a minute, it’s just, like, too fucking...” Lee ne dit rien, et surprend dans les billes bleues de Noam un éclat soudain de lucidité: ”Shit, my moon’s broken. - Yeah man, think that's it. - Can you… Can you wait for me outside? Let me just- just cover this up and I’ll meet you there.” Lee le détaille, se demande si il aura besoin d'aide, si il devrait insister, et préfère simplement se relever dans un craquement de genoux osseux. "For sure." Et de quitter la chambre sans un regard en arrière, sortant ensuite de la tente des Avengers pour se rendre sur la terrasse où il a appris, il y a quelques semaines, l'existence de ces horror games.

Il aimerait avoir une cigarette, réalise-t-il. Il ne fume pas, n'aime pas trop ça, mais il aimerait avoir de quoi s'occuper les doigts - hors de question de sortir la fin de son joint, ceci dit, alors il se contente d'enfoncer les mains dans ses poches en regardant le ciel, étudiant les nuages qui s'y traînent paresseusement avec une curiosité feinte et un air tranquille tout aussi factice.

Quand Noam sort enfin, Lee se détourne pour le regarder - aucun jugement ne traverse son regard en découvrant sa petite mine, mais aucune compassion non plus. "So your moon's broken, what else?" demande-t-il simplement. C'est un peu comme si de rien n'était et pourtant tout est différent: Lee ne s'attarde pas, ne vérifie pas si il va bien, se contente de retirer son sac d'une épaule et de l'ouvrir sur la table, en sortant le matériel à tatouage dans sa boîte métallique. "Shit man, I need some do over on some of my tattoos too." La voix est distraite, presque éthérée, et il retrace d'une main incertaine l'un des nombreux tatouages recouvrant le dos de sa main. "You think you could give me a hand with that?" plaisante-t-il à peine, un sourire torve et maladroit sur les lèvres, total décalage avec son regard sombre s'aventurant de nouveau sur le visage ravagé de Noam.
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Noam Harris
ENEMY OF THE STATE
Noam Harris
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Dagobah - June 2007
tw:mention d’alcool, blessures, dépression

”For sure.” Les yeux rougis de Noam restent vissés sur l’obscurité dans laquelle est plongée dans la chambre, incapable de les remonter jusqu’à Lee, gromelant plutôt un okay reconnaissant qui franchit tout juste ses lèvres. L’once de soulagement le touchant lorsque le membre de l’Ordre tourne promptement les talons pour le laisser seul est bien vite balayée par la montée progressive de son réveil. Il retrouve petit à petit la réalité brumeuse dans laquelle il baigne depuis ce qui lui semble être des années, assailli par la douleur pulsant sous ses bandages et à l’avant de son crâne. Un instant, il se demande si Lee s’en rendra vraiment compte s’il reste dans ses draps imprégnés de sueur et de larmes pour replonger dans ses cauchemars. Mais l’idée que son ami revienne buter contre son lit pour l’en tirer de nouveau, mâchant des mots trop rapides, d’une voix trop forte, fait courir le long de son échine un frisson glacial.

Alors il serre son poing valide, enfonçant ses ongles courts dans la chair de sa paume jusqu’à en tirer une sensation à peine perceptible sous les vagues de souffrance envoyées par ses blessures - mais une sensation suffisante pour le tirer de sa léthargie mélancolique et lui conférer la force de glisser hors du lit, posant lourdement ses pieds au sol. Noam se retient maladroitement à sa table de nuit lorsqu’il cherche à se relever, manquant de perdre l’équilibre au brusque étourdissement que lui impose l’exercice ; tout le whisky ingéré la veille vient se ficher dans sa gorge, remontant jusqu’à sa boîte crânienne endolorie. Obligé de souffler bruyamment pour empêcher le contenu de son estomac de se répandre à même le sol, enfin, Noam parvient à tenir sur ses jambes, un nœud dans les entrailles - peu de chose, comparé à celui dans son être.

Enfiler des vêtements est insupportable ; sortir de sa chambre et croiser le regard et remarques d’Amaya est un supplice ; retrouver Lee sur la terrasse est tout bonnement invivable. Il n’ose toujours pas le regarder dans les yeux, ses pupilles balayant les planches en bois, ses doigts serrés autour du paquet de cigarettes dans la poche avant de son hoodie.

Noam a tellement honte, tellement mal d’être vu ainsi par son ami, de l’avoir sollicité entre deux verres sans même s’en être rappelé - qu’il ait répondu à son appel, également, pour le trouver dans un tel état, et constater la bête qu’il se sent devenir un peu plus chaque jour. ”So your moon's broken, what else?” Everything ? La question de Lee le prend de court, lui coupant même la respiration une bref instant, quelques secondes suffisantes pour permettre à son regard de grimper jusqu’au sien pour l’observer d’en dessous, l’échine encore quelque peu courbée. Noam n’a pas envie de répondre à sa question, ni de réfléchir à l’étendue des dégâts dissimulée par ses vêtements amples. S’il détourne toujours les yeux lorsque ses compagnons retirent ses bandages pour lui appliquer l’onguent qui cherche à refermer ses plaies, il peut sentir que ce corps dans lequel il s’est réveillé n’est plus à l’image de celui qu’il a toujours connu. Il peut sentir les ouvertures dans sa peau, sur son torse, dans son bras droit, et deviner la toile monstrueuse qui se dessinerait sous ses pupilles s’il trouvait le courage de s’y essayer.

La question de Lee ravive une énième bouffée d’horreur, s’ancrant dans son regard confus, que Noam peine à maintenir dans celui de son ami. ”Well, I- I don’t- I-Shit man, I need some do over on some of my tattoos too.” L’interruption du résistant est la bienvenue, et tire un peu Noam du typhon dans lequel il était dangereusement en train de se noyer. Il ramasse sa concentration éparse pour la tourner vers les mains tatouées de Lee, qui ajoute avec un sourire : ”You think you could give me a hand with that?” Les yeux de Harris s’arrondissent, comme s’il venait d’être accusé d’une atrocité dont il chercherait à se défendre, presque désarçonné par la proposition. Ce ne serait pas la première fois qu’il s’adonnerait à l’exercice, au contraire - il n’a pas seulement tatoué certains de ses amis, mais également ses propres cuisses et bras lors de quelques épisodes d’ennui profond. Mais que Lee lui fasse confiance pour graver sa peau, dans son état, quand les regards de ses compagnons le lui rappellent chaque jour, frappe Noam en plein cœur.

Lee ne s’est pas apitoyé sur son sort, Lee ne lui offre pas cette lueur inquiète au fond de ses pupilles, Lee ne le traite pas comme un animal souffrant et sans défense, ni comme la merde imbibée qu’il choisit d’être chaque jour - c’est toujours mieux qu’une bête. Et Noam, se rend-il compte, lui en est affreusement reconnaissant. ”Yeah… Yeah, I guess I could do that”, acquiesce-t-il d’une voix éraillée après quelques secondes de battement, sortant de sa stupeur pour se diriger d’un pas lent et incertain vers l’une des chaises en bois et s’y laisser lourdement tomber. Sa main vient essuyer les quelques gouttes de sueur qui ont perlé sur son front, Noam prenant le temps d’inspirer profondément, cherchant à endiguer les ondes de douleur et de détresse sous sa peau. ”I mean, it’s been a while, but... yeah. Can we start with yours then? I’m like, uh, I’m not…” ready yet ”I just need a minute. Sorry.” Un nouvelle vague de honte l’envahit, ses doigts écrasant le paquet de cigarette dans sa poche alors qu’il tourne le regard vers le sac posé sur la table, puis la petite boite métallique à son côté.

Il est à peu près certain qu’il va tout simplement ruiner les tatouages de Lee, même en suivant ses conseils ou sa guidance. Si cet art l’a toujours intéressé, il n’a jamais été très doué - il n’y a qu’à voir les quelques inscriptions sur ses jambes pour le remarquer. Rendre service à son ami, tout comme il lui rend service en répondant à son appel au secours, arriverait peut-être à lui faire ressentir un semblant de joie et de satisfaction ; mais, comme toujours, l’idée de le décevoir laisse Noam immobile et songeur. Alors, il remonte ses pupilles claires jusqu’au visage de Lee, en même temps qu’il extirpe le paquet de cigarettes déformé de sa poche, le présentant avec peu d’assurance en proposant faiblement : ”Smoke first?”
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RISE FM
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Yeah… Yeah, I guess I could do that,” approuve Noam après un bref temps de latence, et le sourire sans chaleur qui écartèle les lèvres de Lee s'étire un peu dans un rictus crispé et presque désagréable. "Cool." Noam le rejoint et vient s'asseoir autour de la table avec lui, et Lee retourne à la contemplation des tatouages s'étalant sur ses mains, mélange de symboles alchimiques non imbibés de magie et d'autres signes à l'air vaguement runiques qui, dit-il, lui portent chance. Lee a toujours été du genre à se faire des tatouages par pure envie et parfois sans vraiment y réfléchir, préférant souvent favoriser l'esthétique au véritable sens des formes qu'il avait envie d'apposer sur son corps. Malgré tout, ses tatouages ont tous une signification spéciale: ils font, après tout, partie de lui tout comme ce vide intense qu'il ressent depuis des jours maintenant. Ce vide vertigineux qui lui fait l'effet d'être en train de se tenir au bord d'un précipice sans fond. ”I mean, it’s been a while, but... yeah. Can we start with yours then? I’m like, uh, I’m not… I just need a minute. Sorry.” Lee lui adresse à peine un regard, haussant une épaule avec une expression vaguement distarnte. "Sure."

Lee attrape la mallette métallique contenant son matériel pour l'ouvrir et commencer à l'inspecter et à préparer la machine, faisant tout ce qui est à sa disposition pour s'occuper les doigts et, pendant un certain temps au moins, pallier à cette énergie négative et vibrante qu'il sent vrombrir en lui jusqu'au bout de ses membres désagréablement. ”Smoke first?” Lee jette un regard en coin à Noam, puis dubitatif au paquet de cigarettes. Il ne fume pas de tabac, n'a jamais vraiment aimé ça, et il est donc le premier surpris quand il tend la main vers le paquet tendu en hochant la tête: "fuck me, yeah, I could go for a fag," marmonne-t-il en s'emparant d'un clou de cercueil, le glissant entre ses lèvres d'un geste. Il attrape le briquet fourni par Noam pour en allumer le bout et le lui rend en inspirant profondément sa première bouffée de cigarette.

Il manque de s'étouffer dessus mais la recrache sans tousser et même avec un rien de soulagement, les effets salvateurs de la nicotine se répandant dans sa poitrine jusque dans son crâne, le détend légèrement - le goût âcre et familier est rassurant, quelque part, une constante pour lui qui a l'impression d'évoluer comme un bateau pris en pleine tempête avec aucun phare à l'horizon. "You know mate, this bullshit'll get you killed," dit-il néanmoins à Noam en reposant ses yeux sur lui, indiquant la cigarette entre ses lèvres avec quelque chose ressemblant à un vague sourire sur les lèvres. "You should try the wizarding ones, they don't reek as much and they might save your lungs from cancer or something."
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Noam Harris
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Noam Harris
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Dagobah - June 2007
tw:mention d’alcool, blessures,
idées noires, dépression


”Fuck me, yeah, I could go for a fag”. Noam est presque soulagé de voir Lee se saisir d’une cigarette du paquet déformé par sa nervosité qu’il lui tend. Il ne sait pas exactement ce qu’il repousse, ni pourquoi ; tout ce qui est certain dans son esprit est cette envie de gagner du temps, irrationnelle, un message de son cerveau compressé par l’alcool et la douleur à son organisme de fuir cette interaction, et ce qui se dessine par la suite - tatouer Lee, laisser Lee le tatouer, le toucher, avoir mal, encore. Mais la part de lui gagnant cette lutte interne dans le secret de son crâne est celle lui soufflant que peut-être son ami peut le réparer ; peut-être, seulement. Peut-être que si cette infime partie de sa peau, elle, retrouve son apparence originelle, digérer le reste sera plus aisé. Peut-être. Cette idée lui semblait être un éclair de génie, à trois heures du matin, imbibé de Firewhisky qu’il était ; il n’en est plus tout à fait certain, maintenant qu’il sent précisément les ouvertures sur son torse et dans son bras lui mordre la chair à chaque respiration, sans avoir besoin de les voir pour savoir que son corps est défiguré.

Mais peut-être. Peut-être.

Alors Noam déporte son regard sur le briquet que lui porte Lee, après quelques (trop longues) secondes à sonder son visage dans un moment certaine d’absence, l’attrapant de sa main valide pour, en des gestes lents et fébriles, allumer à son tour la cigarette coincée entre ses lèvres. Ses yeux se ferment d’eux-mêmes, sous la vague de satisfaction que lui procure cette unique première bouffée, et le voile confortable qui vient se déposer entre son odorat trop développé et le reste du monde - un remède efficace, a-t-il remarqué, quand bien même il agresse à longueur de journée ses narines sensibles. Il les rouvre uniquement lorsqu’il entend Lee s’étouffer à ses côtés, se contractant sur sa chaise sous la surprise avant de porter de nouveau la cigarette à ses lèvres sans un mot, son regard se tournant vers le reste du camp. ”You know mate, this bullshit'll get you killed. You should try the wizarding ones, they don't reek as much and they might save your lungs from cancer or something.” La voix de Lee vient gentiment titiller ses nerfs endoloris et épuisés par son état physique ; les remarques sur sa consommation excessive de tabac (et d’alcool), Noam en a assez entendues ces derniers jours pour au moins toute une vie, ou deux.

Mais cette voix-là n’est pas empreinte de reproches ou de pitié, de cette inquiétude roulant sur son système à vif, et rien que pour cela, Noam se contente d’un haussement d’épaule en détaillant la cigarette qu’il tient devant son visage. ”I wouldn’t mind a good old cancer. At least it would do its job proper...” Not like that fucking beast. Son ton chute dans les chuchotements, parlant plus pour lui-même que pour être entendu par Lee. La perspective d’être emporté par une maladie qui peut se révéler rapide et efficace n’est pas si désagréable sur l’instant ; plus que d’être laissé dans cet état, vivant sans avoir l’impression de l’être réellement.

Un état dans lequel tout le monde est contraint de l’observer désormais, Lee y compris, et Noam s’en retrouve encore plus malade que de devoir vivre avec cette putain de malédiction. ”Hey, mate, you know...”, débute-t-il avant de s’éclaircir la gorge lorsque sa voix rocailleuse se brise sur les excès de la veille lui obstruant la gorge. Il n’ose pas le regarder - comment pourrait-il, quand il est rongé par la honte de l’avoir dérangé pour qu’il vienne jusqu’à son chevet ? Il peut presque ressentir sa colère dans la sécheresse avec laquelle il lui parle, et celle avec laquelle il l’a tiré brusquement tiré du lit ; autant de comportements qui ne ressemblent pas au Lee qu’il connaît depuis des années. Et dans la spirale de sa détresse poisseuse, Noam se dit qu’il a, à vrai dire, toutes les raisons de lui en vouloir. ”You didn’t have to come. I mean, I- I’m sorry I drunk texted you, I, hm… Don’t get pissed but, hm… Yeah, I don’t exactly remember it. And I don’t want to bother or whatever, you know?” Son regard clair reste fixé sur la cigarette entre ses doigts, même quand il la coince entre ses lèvres pour reprendre une longue bouffée, son cœur battant lourdement dans sa poitrine. ”I mean, it’s just, you know, I’m thinking, like, you probably have better to do than fixing my drunk ass, and, hm… Yeah, sorry.” Et c’est en se sentant incroyablement petit et encombrant à la fois que Noam ose adresser un regard en coin à Lee, ses lèvres étirées en un sourire plus triste que sincère.
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RISE FM
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RISE FM
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Âge : Lee allait avoir trente ans (29/09).
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I wouldn’t mind a good old cancer. At least it would do its job proper...” La remarque est accueillie avec un regard en coin et un certain agacement - peut-être qu'après avoir vu sa tante dépérir pendant des années sous le joug de la maladie, il a développé une sensibilité un peu exacerbée à ce sujet. Mais Lee laisse couler, même si ce n'est pas avec sa facilité habituelle, laissant toute contrariété glisser à la surface de cette carapace épaisse qu'il s'est construite avec les années. C'est ce que les gens aiment chez Lee, rationalise-t-il: son talent manifeste à tout encaisser et à tout faire tout seul, sans avoir besoin de quiconque, à toujours être capable de prendre sur ses épaules les autres et leur poids comme si ce n'était rien.

Alors il se contente de renifler et d'hausser une épaule, ramenant la cigarette à ses lèvres en détournant la tête.

Un léger silence s'abat sur eux. Pas confortable, pas particulièrement gêné non plus
- mais un silence tout de même, palpable et palpitant, comme l'inconfort de Lee qui ne fait que grandir. Il n'aurait pas dû venir, réalise-t-il au bout d'un moment. Il s'apprête à partir en s'excusant, mais Noam interrompt ses pensées avant ça. ”Hey, mate, you know...” Lee se tourne vers lui, interpellé. Noam refuse de le regarder, ses yeux clairs virés ailleurs.  ”You didn’t have to come. I mean, I- I’m sorry I drunk texted you, I, hm… Don’t get pissed but, hm… Yeah, I don’t exactly remember it. And I don’t want to bother or whatever, you know?” Lee sent quelque chose exploser dans sa poitrine. Il aimerait que ce soit de la compassion, de la pitié même, ou juste de la tristesse du sale état physique et mental de Noam. Mais non, c'est de la colère, de la frustration, de la violence - il aurait presque envie de lui foutre une torgnole pour lui dire de se reprendre en main. ”I mean, it’s just, you know, I’m thinking, like, you probably have better to do than fixing my drunk ass, and, hm… Yeah, sorry.” Noam lui sourit d'un air piteux et Lee ferme le poing sur sa cuisse, mord sa cigarette avec plus de force encore.

Il lui exploserait la tête contre la table si il le pouvait, lui rappelerait qu'il est en vie, que des centaines de gens aimeraient pouvoir en dire autant. Il lui dirait cruellement que si il avait le choix, il échangerait sa vie contre celle de Flora sans une hésitation - parce qu'après tout, Noam ne mérite pas d'être en vie si il est décidé à se ruiner ainsi, à fumer et à boire à toute heure du jour ou de la nuit. Il aimerait lui montrer qu'il a de la chance d'avoir survcu, de la chance d'être là, face à lui. Il aimerait lui dire, aussi, d'aller se faire foutre - qu'il est venu parce qu'ils sont amis mais que peut-être il gâche son temps avec lui, vu qu'il semble bien décidé à se désespérer sur son sort. Il aimerait le frapper, et il aimerait que Noam le frappe en retour. Vu son état, il ne serait pas capable de grand chose.

Lee aimerait hurler, s'énerver, lui dire qu'il est un connard en train de gâcher sa vie, qu'à quoi pensait-il à sortir sans faire attention, que de toutes façons il n'a été qu'une tête à claques collante et débile, qu'il le déteste, qu'il le hait et qu'il a tellement mieux à faire que de fix his drunk ass - et puis quoi encore, il se ne se souvient même pas de l'avoir appelé?

Tout le monde l'utilise de toutes façons - les gens l'appellent et il accoure comme un chien, et voilà où ça l'a mené. Si il n'était pas qui il est, il serait jamais allé dans ce camp, il n'aurait jamais été attaqué par la NSFW, il n'aurait jamais passé les nuits suivantes à pleurer dans le fond de son lit à cause de la peur et de la douleur. Et peut-être que si il n'avait jamais voulu bien faire, il n'aurait rejoint l'Ordre et il n'aurait jamais rencontré Flora et peut-être que ça aurait été triste, mais sans doute que lui, lui aurait été heureux. Et il le mérite, non? Après tout ce qu'il a fait, tout ce qu'il a sacrifié, tout ce qu'il a accompli avec l'Ordre, pour l'Ordre. La vérité, c'est qu'il échangerait tout (la confiance de Sofia, le sourire de Flora gravé sur ses rétines, l'amour de Riley, le respect de Dennis, la main de Siam dans de la sienne, les épaulades de Ian, tout) pour ne pas avoir si mal.

Name one hero who was happy.
You can't.


"Fuck that, Noam, come on, you're my friend," se force-t-il à dire d'un ton dur en esquivant son regard, les mots insincères lui brûlant les lèvres autant que la boule nouée de sa gorge, qui descend le long de son oseophage pour se figer dans sa poitrine où elle explose. C'est comme une balle solide qui se fiche partout dans son corps, s'immisce dans toutes ses veines, transforme son sang en plomb. "I'm here for you. We don't have to get you tatted up today, we can just chill and kick back." Lee hausse les épaules, toujours sans croiser son regard. Le sien est noir, orageux et électrique - il a l'impression que si il regarde Noam, il va lui sauter dessus, le jeter parterre, se battre avec lui jusqu'à être débarassé de ce poids qui vibre dans tout son corps. "Anything for you." Toujours les autres, jamais lui.
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Noam Harris
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if i look back, i am lost
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Aussi vite qu’il est apparu, le sourire discret de Noam disparaît, et ses yeux retrouvent leur position fuyante sur la cigarette fumante entre ses doigts. S’il n’arrive même pas à se convaincre lui-même, comment est-il censé convaincre Lee ? Le plus triste est qu’il ne lui en voudrait même pas, si son ami lui en collait une pour l’avoir dérangé, puis pour se présenter à lui comme la larve qu’il se voit devenir sans avoir les outils pour lutter contre la mélancolie poisseuse lui collant au coeur un peu plus chaque jour. Il lui a longtemps été reproché de ne pas savoir lire les émotions et réactions de ses interlocuteurs, de ne jamais employer le bon ton, d’être souvent à côté de la plaque - read the room, Noam. Pourtant, il a l’impression en cet instant de pouvoir ressentir l’agacement de Lee (envers lui, forcément envers lui), sans savoir (ou se poser la question) s’il s’agit d’une simple projection, ou s’il est réellement capable de décrypter, pour l’une des premières fois de sa vie, l'atmosphère d’une conversation.

Alors, oui, si Lee voulait lui en coller une, Noam ne bougerait pas. Il ne bougerait pas et il le laisserait ravager un peu plus cette carcasse abîmée qu’il se traîne. Peut-être qu’au fond, c’est ce dont il a envie, ce dont il a besoin : se faire casser la gueule une bonne fois pour toute, pour ressentir quelque chose d’autre, quelque chose de nouveau, savoir s’il est réellement en vie. ”Fuck that, Noam, come on, you're my friend.” Les yeux clairs du résistant remontent jusqu’au visage de Lee, des yeux presque effrayés où brille l’humidité qui y est remontée malgré lui. Là est tout le problème : qui voudrait d’un ami comme lui ? ”I'm here for you. We don't have to get you tatted up today, we can just chill and kick back. Anything for you.” Il ne mérite pas la clémence, et certainement pas l’amitié de quelqu’un comme Lee (ou quelqu’un comme Ethan, Sylas, Tony, Han, Amaya, Kad, Norah, Sam, Elliott, Hugo, ou Ethan, Ethan, Ethan). Noam n’a qu’une envie, alors qu’il sent dangereusement les larmes lui brûler ses yeux trop grand ouverts : se rouler en boule dans un coin de la forêt, et disparaître pour ne plus être cette couille molle pathétique qui se prend à avoir des pensées pareilles.

A-t-il seulement le droit d’abandonner, quand on lui offre des anything for you ? ”Hey, I-- no.” Du revers de la main, il vient essuyer l'humidité menaçante en bredouillant comme l’enfant capricieux qu’il a l’impression d’être constamment, avant de renifler un grand coup et de se redresser dans une grimace. ”No no no, fuck that, you came all the way here with your stuff, like, you know what, let’s fucking do this”, abat-il dans un unique souffle, de la voix la moins assurée du monde, dans un regain de confiance factice trouvant sa source dans cette honte profonde d’être la pire whiny bitch qui soit. Absolument tout lui paraît étouffant lorsqu’il se lève de sa chaise, chancelant et se rattrapant maladroitement à la table - le léger vertige qui le prend, la peine diffuse dans son corps, la lourdeur douloureuse à l’avant de son crâne, les relents de whisky lui donnant la nausée. Mais rien n’est aussi désagréable que le regard fuyant de Lee, et l’impression d’être un poids.

En s’appuyant sur son bras valide, Noam se hisse pour s’asseoir sur la table, ses gestes lourds et peu assurés ; d’autant plus quand il coince la cigarette entre ses lèvres et vient chercher à l’aveugle le bandage qui couvre son cou. Son coeur n’est pas loin de l’explosion lorsqu’il tire doucement dessus pour révéler la pleine lune figée sur sa peau, barrée d’une longue et profonde griffure encore mal cicatrisée. I’m not sure there’s much Lee could do, you’ve got to let it heal first, lui a dit Ethan hier soir ; le Noam imbibé de trois heures du matin n’a rien voulu entendre. Et ce Noam-ci, ravagé par une vilaine gueule de bois et une gêne poisseuse, préfère y croire encore. ”How does it look bro? Can you fix it?”
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